Personnel de direction dans une grande banque française
Conseillère de Paris élue dans le 16è arrondissement depuis 2014 déléguée à l’enseignement supérieur et vice présidente de la commission culture au Conseil de Paris.
Conseillère régionale à la Région Île-de-France, Présidente du FRAC Île-de-France (Fonds régional d’art contemporain), présidente de la commission tourisme.
Mes domaines de prédilection sont l’éducation où je suis vice présidente de la commission des lycées à la région et la culture.
Parmi les sujets défendus au conseil de Paris, à notre initiative a été adoptée à l’unanimité la mise en place d’une politique de sauvegarde du petit patrimoine parisien, la défense de l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques et leur ouverture le dimanche, ou encore l’adoption d’une politique de mise en place d’heures calmes des les administrations pour les personnes en situation de handicap à Paris.
=”B_Lecouturier” scheme=”dark”]
- Béatrice Lecouturier à propos de l’enlèvement des graffitis illégaux
Merci Madame la Maire,
Madame la Maire, mes chers collègues,
Notre ville est admirée dans le monde entier pour son architecture et son élégance. Pourtant, il suffit de se promener quelques minutes dans nos rues pour constater à quel point nos murs sont aujourd’hui défigurés par des graffitis, des tags et des inscriptions sauvages.
Ces dégradations ne sont pas anodines, elles salissent notre cadre de vie, elles abîment l’image de Paris et elles touchent même les immeubles patrimoniaux, parfois classés, qui mériteraient au contraire d’être protégés et mis en valeur.
Rappelons que ces actes sont punis par la loi par l’article 322-1 du code pénal et que les auteurs s’exposent à des peines d’une amende pouvant aller jusqu’à 30 000 €.
Les Parisiens n’en peuvent plus de voir leurs immeubles dégradés et recouverts de ces tags qui enlaidissent notre ville. Certes, la ville de Paris dispose de services de nettoyage, mais les délais d’intervention sont bien trop longs. Entre le signalement d’un tag et son effacement, il se passe souvent plusieurs semaines, voire des mois.
Résultat, de nouveaux graffitis apparaissent avant même que les anciens aient été effacés. Alors, nous demandons par ce vœu, Madame la Maire, une réactivité accrue des services municipaux, une priorité donnée aux bâtiments patrimoniaux et une campagne d’action visible pour redonner à Paris la propreté et la beauté qu’elle mérite. Protéger nos murs, c’est protéger notre patrimoine, notre histoire et notre fierté collective.
Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Béatrice Lecouturier à propos de la rentrée scolaire 2025
Madame la Maire,
Mes chers collègues,
Je voudrais compléter l’intervention de notre collègue Delphine Bürkli en intervenant sur les décharges des directeurs et des directrices d’école.
Votre communication sur la rentrée 2025 se félicite d’avoir gagné la bataille contre la suppression de ce régime spécifique parisien instauré par Jacques Chirac il y a 40 ans.
Mais c’est avoir la mémoire bien courte Madame la Maire car il serait honnête de rappeler que c’est la Ville de Paris qui n’a plus versé la compensation de 12 millions par an au ministère de l’Education nationale depuis 2019 mettant en péril cette spécificité parisienne et l’avenir des directeurs d’école de plus de cinq classes qui en bénéficient. Car je rappelle que les directeurs des écoles parisiennes sont déchargés à partir de cinq classes alors que le régime usuel appliqué hors Paris s’applique à partir de 12 classes.
Leur grogne nous a été remontée en début d’année et nous avions heureusement dénoncé ce manquement pour vous alerter sur cette situation que vous aviez vous-même créée. Alors oui, un moratoire a été signé par le ministère de l’Education nationale pour la conduite de ces décharges pour l’année 2025-2026 et c’était souhaitable. C’était souhaitable car ce régime est justifié pour les directeurs qui sont confrontés dans notre capitale à des responsabilités accrues et bien peu accompagnés par les services de la ville.
Tout est un casse-tête pour eux et ils nous le disent. L’exemple des cours oasis ou celui de l’aménagement des rythmes scolaires illustre le manque d’accompagnement dont ils souffrent.
Si les compléments de décharges venaient à disparaître, les conséquences pour les écoles parisiennes seraient considérables. Les directeurs ne pourraient plus assurer pleinement leur mission et renonceraient même à rester à la tête de leurs écoles. Lorsqu’on connaît la difficulté à tenir ce poste essentiel de lien avec les familles, nous devrions être tous collectivement à leur côté, ce que vous n’avez pas fait depuis 5 ans.
Alors, il est toujours aisé de faire porter la responsabilité à l’État comme vous le faites si souvent, mais cette crise aurait pu être évitée si la ville de Paris avait tout simplement assumé ses obligations.
Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Béatrice Lecouturier à propos de la politique de soutien de la Ville de Paris aux proches aidants
Merci Monsieur le Maire,
Mes chers collègues, il y a parfois des armées de combattants silencieux au dévouement sans faille. Les proches des aidants appartiennent à cela.
11 millions de personnes en France déclarent apporter une aide régulière et bénévole à un proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie. À Paris, ce sont environ 310 000 personnes qui déclarent aider un proche, soit près d’un Parisien sur 6.
Très souvent, trop souvent, ce sont des femmes à 80 % qui jonglent entre vie professionnelle, familiale et responsabilité d’aidantes. Beaucoup d’entre elles expriment leur épuisement, un malaise, une solitude et un manque de reconnaissance. Et d’ailleurs, 54 % ignorent qu’ils ou qu’elles sont des aidants étant accompagnés d’un proche, un proche étant une évidence pour eux. Ils disent simplement, “Je m’occupe de quelqu’un que j’aime.”
La ville de Paris a mis déjà un certain nombre de dispositifs rappelés dans cette communication comme la maison des aînés et des aidants, des plateformes de répit et organiser des villages des aidants ou des cafés des aidants pour écouter, informer et surtout rompre l’isolement.
Mais soyons lucides. Malgré ces progrès, trop d’aidants restent seuls, épuisés, parfois à bout. Nous devons aller donc plus loin. Aller plus loin dans la reconnaissance. Beaucoup d’aidants ignorent encore leur droit. Pourquoi ne pas créer une carte aussi des aidants de Paris qui donne accès à des avantages dans les transports, la culture ou les services municipaux ?
Il faut aller plus loin dans l’information à l’hôpital, dans les mairies d’arrondissement, dans les associations avec une grande campagne municipale d’information sur tous les panneaux municipaux.
Aller plus loin dans l’aide financière en renforçant l’accès à l’information à l’AJPA, l’allocation journalière du proche aidant ou en aidant au montage du dossier ou à celui de l’accès aux aides parisiennes pour couvrir les coûts d’aide à domicile ou à l’adaptation au logement.
Aller plus loin dans le répit des aidants. Il n’y a pas de bon accompagnement sans repos. Nous pourrions créer des relais à domicile, des séjours adaptés et des accueils temporaires ou encore dédier une ligne téléphonique unique pour leur donner un soutien moral ou des informations pratiques.
Enfin, aller plus loin dans la conciliation avec le travail. Beaucoup d’aidants travaillent en entreprise. Ils jonglent entre emploi et accompagnement. Certains quittent même leur emploi pour se consacrer entièrement à un parent ou à un enfant. Nous devons encourager les entreprises parisiennes à proposer des horaires aménagés, du télétravail ou des congés d’aidant mieux rémunérés et la ville doit être exemplaire dans ses propres services.
Parce qu’aider un proche, ce n’est pas un à-côté, c’est un engagement à part entière. Accompagner les aidants, c’est un acte d’humanité, de justice sociale et de bien-être commun. C’est reconnaître ceux qui donnent toujours sans recevoir, soulager les souffrances, témoigner de notre reconnaissance.
L’appui politique, les ressources et la cohérence sont les clés de ce succès. Nous avons les dispositifs de base, mais nous devons les renforcer, les rendre plus visibles, plus accessibles, plus généreux et mieux coordonnés.
Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Béatrice Lecouturier à propos du Plan Lire à Paris 2
Merci Madame la Maire,
Madame la Maire, Mes chers collègues,
Alors comme vous le savez, notre groupe MoDem et Indépendants a toujours été très attentif et force de propositions concernant les bibliothèques à Paris. Alors oui, les propositions de ce Plan lecture 2 vont dans le bon sens car elles sont des mesures de bon sens que nous réclamions déjà depuis la précédente mandature.
Tout d’abord, l’harmonisation des horaires des bibliothèques. Enfin, enfin, il va être possible d’aller dans une bibliothèque à Paris sans se demander si elle est ouverte ou fermée selon le lieu où vous habitez. Les usages des Parisiens ont changé. Leur mode de vie aussi a changé. Il faut que les horaires d’ouverture coïncident, concordent avec leur nouveau mode de vie. Il était donc urgent de rendre lisible les horaires incompréhensibles au niveau parisien.
Ensuite, l’ouverture dominicale d’au moins une grande bibliothèque par arrondissement est l’autre grande nouvelle. Là aussi, vous connaissez notre combat sur le sujet. Ouvrir les bibliothèques le dimanche, c’est permettre à des parents ou à des grands-parents d’aller lire et choisir des livres avec leurs enfants ou leurs petits-enfants. C’est permettre à des personnes seules de tisser un lien autour du dernier livre lu ou des conseils donnés pour le prochain livre. C’est permettre à tous ceux qui n’ont pas une minute dans leur vie effrénée de la semaine de se poser et de prendre le temps de la tranquillité du dimanche pour enfin ouvrir et lire un livre ou un magazine. Cette décision d’ouverture dominicale doit être saluée mais que de temps perdu.
Nous pouvons légitimement nous poser la question pourquoi maintenant alors que vous aviez 6 ans pour le faire, cela fait des années que notre groupe porte cette proposition. Si elle avait été prise en temps plus tôt, nous aurions gagné du temps et économisé un plan. Mais c’est très bien, cela va dans le bon sens.
Si nous partageons les objectifs affichés de ce plan, nous refusons qu’il ne soit qu’un empilement supplémentaire de mesures non appliquées. Il faut maintenant des résultats concrets mesurables avec un calendrier précis. L’accès universel à la lecture vaut mieux que de bonnes intentions répétées. Quant aux ouvertures dominicales, nous attendons une réponse rapide pour tous les arrondissements qui en sont dépourvus et je pense en particulier au 16e arrondissement où il n’existe qu’une seule grande bibliothèque.
Autre défi important, faire revenir les jeunes dans les bibliothèques. Face à la désaffection inquiétante des jeunes vis-à-vis de la lecture, il convient d’être astucieux et imaginatif pour leur proposer d’autres modes de lecture complémentaires aux livres classiques. En effet, l’important est de franchir la porte d’une bibliothèque. La magie opérera ensuite. Des formats innovants tels que les clubs de lecture, les résidences d’auteurs ou les actions hors les murs dans les collèges attireront ces jeunes publics avec de l’innovation dans les supports adaptés à leur génération.
Enfin, j’aimerais rappeler que l’inclusion doit faire totalement partie de l’accueil des bibliothèques parisiennes. L’inclusion des publics les plus éloignés, qu’il soit en situation de handicap ou de précarité, ne peut être un axe secondaire. Vous connaissez également la constance de notre groupe à défendre l’inclusion du handicap à Paris. La culture et les bibliothèques doivent aussi faire l’objet d’engagements chiffrés et suivis sur le sujet comme les heures calmes que nous avons fait voter à l’unanimité sans retour de votre part sur cette expérimentation. Mais bon, toutes ces mesures vont dans le beau sens et nous voterons cette délibération.
Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Béatrice Lecouturier à propos de la préservation des “Frigos” dans le 13ème arrondissement
Oui, merci Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, mes chers collègues,
Nous présentons ce vœu pour lancer une alerte sur l’état de dégradation des frigos, ce lieu emblématique de la vitalité artistique parisienne, bien connu dans le 13e arrondissement.
Aujourd’hui, ce lieu, propriété de la Ville de Paris est menacé par le manque de travaux sur notamment sur sa façade et dans sa structure puisque des sols s’affaissent. Ce lieu est certes un lieu atypique, mais il contribue au lien social et à l’innovation artistique dans ce quartier du 13e arrondissement. Aussi, nous souhaitons que la Mairie de Paris mène une véritable concertation entre les différents acteurs de ce site et qu’elle indique clairement ses choix pour son avenir. Des travaux sont urgents à réaliser. Il est maintenant impératif d’agir pour ne pas laisser dégénérer encore plus la situation.
Afin de protéger ces frigos, nous demandons également un statut protecteur ou une convention d’occupation et une convention d’occupation pérenne pour ce lieu et pour les artistes locataires aux revenus modestes qui payent chaque mois un loyer. Ils ne peuvent pas rester dans l’incertitude permanente dans laquelle ils sont quant à la pérennité de cet endroit. Je vous remercie.
Continuer la lecture →
