Personnel de direction dans une grande banque française
Conseillère de Paris élue dans le 16è arrondissement depuis 2014 déléguée à l’enseignement supérieur et vice présidente de la commission culture au Conseil de Paris.
Conseillère régionale à la Région Île-de-France, Présidente du FRAC Île-de-France (Fonds régional d’art contemporain), présidente de la commission tourisme.
Mes domaines de prédilection sont l’éducation où je suis vice présidente de la commission des lycées à la région et la culture.
Parmi les sujets défendus au conseil de Paris, à notre initiative a été adoptée à l’unanimité la mise en place d’une politique de sauvegarde du petit patrimoine parisien, la défense de l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques et leur ouverture le dimanche, ou encore l’adoption d’une politique de mise en place d’heures calmes des les administrations pour les personnes en situation de handicap à Paris.
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- Béatrice Lecouturier à propos de l’harmonisation des horaires d’ouverture des bibliothèques
Merci Madame la Maire,
Alors Madame la Maire, Mes chers collègues,
Nous le disons souvent, les bibliothèques sont le 1er accès à la lecture et à la culture.
Et cela passe par une bonne compréhension des horaires sur l’ensemble du territoire parisien. Il faut aller à la bibliothèque sans se poser la question de savoir si elle est ouverte ou fermée.
Je pense notamment aux étudiants qui souhaitent travailler dans un environnement calme ou encore aux familles qui souhaitent emprunter des livres. Et qui souvent trouvent porte close car les horaires ou les jours d’ouverture sont différents d’une bibliothèques à une autre dans Paris.
Et trouver porte close, c’est renoncer à accéder à un espace culturel.
Aussi nous vous demandons d’engager une réflexion autour de l’harmonisation des horaires des bibliothèques municipales qui tiennent compte de la variété des publics qui les fréquentent et des nouvelles habitudes de la vie des Parisiens.
Des services publics modernes doivent s’adapter au rythme de leurs usagers et non le contraire.
Aussi, nous vous demandons également d’engager une véritable concertation avec les usagers et le personnel des bibliothèques pour évoquer cette question chère aux Parisiens.
Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Béatrice Lecouturier à propos de l’association de soutien pour le théâtre privé (ASTP)
Merci Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, Mes chers collègues,
Nous déposons ce vœu car je m’associe à mes collègues précédents, nous sommes inquiets pour l’avenir du théâtre privé à Paris.
Les professionnels du secteur ont appris, sans dialogue préalable, une réduction de la subvention à l’ASTP de 40% les mettant dans une situation très difficile. Je rappelle que le théâtre privé a toute sa place dans le paysage parisien avec 86 théâtres, 35 000 représentations et ses 5 millions de billets vendus. C’est la diversité des publics aussi, la variété des œuvres jouées, un accès à la culture populaire pour tous les budgets et toutes les tranches d’âges.
J’ajoute qu’au-delà de la dimension culturelle, les théâtres privés représentent également une véritable richesse économique à Paris avec les emplois artistiques et techniques, les intermittents qu’ils génèrent et toute l’activité de restauration, de taxis et autres qui gravitent autour d’une sortie au théâtre.
Alors lorsque j’entends madame Filipetti directrice des Affaires culturelles de la ville de Paris assimiler le théâtre privé à des spectacles uniformisés pour humoristes stars de la télévision, je m’interroge sur les raisons profondes de la baisse de cette subvention.
Le secteur a dû affronter la violente épidémie de COVID où tous les théâtres ont été mis à l’arrêt, un contexte économique actuel inquiétant, et pourtant malgré cela les théâtres continuent à se battre pour faire vivre la comédie ou la création contemporaine.
Aussi face à l’incompréhension de cette baisse brutale, nous vous demandons que la subvention de 2024 soit reconduite en 2025 sans baisse pour continuer à soutenir le théâtre privé à Paris.
Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Béatrice Lecouturier à propos du budget primitif de la Ville de Paris pour l’année 2025
Madame la Maire,
Mes chers collègues,
Comme le disait si justement William Christie samedi soir à la philharmonie de Paris : la France a parmi ses armes la culture. La culture, véritable rempart des esprits contre les obscurantismes qui voudraient abattre nos libertés.
Alors si le groupe Modem et Démocrates se félicite d’une augmentation de 3,3 millions d’euros du budget culture 2025 par rapport à celui de 2024 pour atteindre 181,7 millions d’euros, nous ne sommes pas dupes pourtant. Cette hausse n’est qu’un juste retour des subventions à leur niveau d’avant 2020. Donc rien de bien révolutionnaire dans ce budget culture.
Parmi les satisfactions, toujours le réseau des 14 musées municipaux de Paris Musées et leur programmation attractive. Cependant, les Jeux olympiques et paralympiques de cette année nous ont démontré la fréquentation de ces musées pas assez tournée vers une clientèle de touristes étrangers qui se dirigent essentiellement vers les grands musées nationaux et passent à côté de musées comme Cognacq Jay, Cernucchi, Balzac ou celui de la vie romantique. Le petit palais n’arrive qu’à la qu’à la 57è place et le Musée d’Art Moderne à la 74è place des classements.
Alors, ce qui doit nous animer avant tout dans la construction d’un budget culturel c’est bien l’accès de la culture à tous. Et la première clé de l’accès à la culture pour tous commence par la lecture et l’accès aux bibliothèques parisiennes.
Concernant le fonctionnement des bibliothèques , le budget reste stable malgré leurs difficultés financières. Je rappelle qu’au mois d’octobre dernier, elles faisaient face à une insuffisance de crédits de paiement.
Aussi, afin de prévenir de tels couacs, il serait judicieux d’accorder à nos bibliothèques un accompagnement financier renforcé. Alors vous me direz que les budgets augmentent côté investissement en passant de 6,7 à 7,2 millions d’euros. Mais, vous le savez très bien, il s’agit essentiellement de crédits destinés aux acquisitions de collections pour les nouvelles bibliothèques.
Vous connaissez notre combat de toujours qui est l’ouverture des bibliothèques parisiennes le dimanche et notre ténacité à vous le demander régulièrement. Et pourtant c’est un non récurrent qui nous est rendu et nous le regrettons pour les Parisiens.
Combat tenace également pour l’accessibilité des bibliothèques. Pour notre groupe Modem et Démocrates il est impératif de l’améliorer et nous réitérons notre demande par le biais d’un amendement budgétaire qui demande l’extension des pôles Sourd et Lire autrement dans les bibliothèques parisiennes.
Égalité d’accès également par une simplification et une uniformisation des horaires d’ouverture des bibliothèques sur l’ensemble du territoire parisien.
Outre celui des bibliothèques, vous connaissez également notre combat à défendre le patrimoine parisien. Et même si nous reconnaissons la bonne volonté de Karen Taïeb à essayer de le préserver, les chiffres sont là.
Alors que les Jeux olympiques parisiens ont révélé aux yeux du monde la splendeur de notre patrimoine, la Ville de Paris s’honorerait à faire des choix politiques pour sa restauration et sa sauvegarde.
Nous, nous avons choisi d’en faire une priorité en faisant adopter par notre assemblée une politique de sauvegarde du petit patrimoine parisien qui peut disparaître.
Aussi, afin de renforcer cette démarche, nous vous proposons un amendement visant à instaurer une véritable journée du Petit Patrimoine dans le calendrier parisien.
Je parlais de choix politique concernant le patrimoine. Je peux également en parler en ce qui concerne le théâtre privé puisque vous avez choisi de baisser de 40% leur subvention en 2024 de 40% mettant tous les acteurs de cette activité en grave danger. Je cite Madame Filipetti Directrice des affaires culturelles qui assimile le théâtre privé parisien à des spectacles uniformisés pour humoristes stars de la télévision. Mais Madame la Maire, serait-ce le mot de privé qui vous coûte tant ?
Pourtant, le théâtre privé est complémentaire au théâtre public. Il a son public, ses acteurs et sa place dans l’espace culturel parisien. Je rappelle que les théâtres publics parisiens sont subventionnés à hauteur de 36 millions d’euros alors que le théâtre privé l’est un peu plus de 3 millions d’euros.
C’est l’occasion pour nous, groupe Modem, de rappeler tout notre soutien au théâtre privé, à ses acteurs, à son public et à toute l’activité économique qu’il apporte à la ville de Paris.
Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Béatrice Lecouturier à propos du plan parisien de santé environnementale
Madame la Maire,
Mes chers collègues,
La santé environnementale à Paris est un sujet crucial compte tenu de la densité de la population et des défis écologiques auxquels doit faire face notre capitale. Nous le savons, plusieurs facteurs extérieurs influencent la santé des Parisiennes et des Parisiens.
Je veux parler notamment du bruit, de la pollution de l’air interne et externe, de la place des espaces verts ou encore de la pollution lumineuse. Le deuxième Plan parisien de santé reflète une volonté louable de la Ville de Paris à intégrer la santé dans toutes les politiques publiques comme le recommande l’OMS.
Les populations les plus fragiles, je veux parler des enfants, des personnes âgées, des habitants des quartiers populaires sont bien identifiées dans les actions à mener pour les protéger.
Mais les objectifs fixés dans ce plan sont toujours trop vagues, peu mesurables, flous sur leur financement qui laisse à penser que leur évaluation et leur efficacité sera difficile à faire. Il est crucial de mettre en place des indicateurs clairs pour évaluer l’impact des actions mises en place.
J’aimerais faire un focus sur le bruit à Paris, véritable fléau qui ne fait que s’aggraver.
81% des Parisiens se disent lésés par le bruit soit 5 points de plus par rapport à 2016. Deuxième source de morbidité selon l’OMS, le bruit et ses impacts sur la santé de nos concitoyens doit être une priorité absolue.
Pour mémoire, les normes européennes indiquent ne pas dépasser les 40 décibels. À Paris, 20% des Parisiens victimes du bruit sont exposés à plus de 55 décibels, et dans le centre de Paris, c’est 50% de la population qui est exposée à ce taux de 55 décibels la nuit.
D’ailleurs je suis dérangé par le bruit qui est à ma gauche. (interruption de la présidente de séance.)
Cette surexposition au bruit des riverains dans les quartiers festifs comme le Marais ou Pigalle est bien identifiée dans le deuxième plan de santé que vous nous présentez aujourd’hui. Elle pose bien évidemment la question de la gestion des terrasses à Paris.
Or jusqu’à présent la volonté de la Mairie de Paris à faire respecter la réglementation est bien timide. Car si les terrasses estivales sont appréciées des Parisiens, la tranquillité et la santé des riverains doivent aussi être respectées. Et c’est bien à la ville de Paris que revient ce devoir qu’elle ne fait pas ou insuffisamment.
C’est par la concertation entre les différents acteurs du secteur, par une action de la police municipale et des sanctions administratives en cas de récidives qu’une véritable gestion des terrasses se fera. Ce n’est pas le tout laisser faire qui doit être la solution.
Pour lutter contre le bruit sur le périphérique, c’est le changement de revêtement de la chaussée, la construction de murs anti-bruit et la lutte contre les embouteillages qui amoindrira des nuisances sonores pour les riverains qui habitent à proximité de cette voie fréquentée par plus d’un million de véhicules par jour.
Quant à la ZTL, vous ne faites que reporter le bruit sans vous attaquer aux causes réelles. Votre approche entraîne la congestion d’autres axes déjà très fréquentés augmentant ainsi le bruit et la pollution de l’air.
Un sujet qui exaspère aussi les Parisiens c’est aussi un bruit incessant des chantiers sans fin de la voirie parisienne. Nous ne revenons pas évidemment sur la nécessité de ces chantiers, mais sur leur mauvaise gestion de phasages et les nuisances sonores qu’ils génèrent sans aucun contrôle.
La santé environnementale des enfants est primordiale et la présence d’amiante dans les écoles, est un problème de santé publique qui exige une réponse à la hauteur des enjeux encourus. Rappelons qu’à Paris 70%, 70% des écoles parisiennes contiennent encore de l’amiante bien qu’elle soit interdite depuis 1997 compte tenu de sa dangerosité.
Notre groupe MoDem avait demandé un état des lieux précis de chaque établissement ainsi qu’un calendrier des travaux de désamiantage, or cette demande avait été rejetée par l’Exécutif.
Alors les Parisiens ont besoin de transparence. Ce nouveau plan de santé sera, nous l’espérons, l’occasion de les informer sur la santé de leurs enfants dans les écoles.
Notre groupe Modem a toujours été force de propositions sur les questions de santé environnementale. Elles n’ont que trop peu attiré votre attention. Aujourd’hui, la santé physique et mentale des Parisiens ne va pas bien. Il serait temps de prendre la mesure de l’urgence. Nous serons attentifs à ce que ce plan y réponde.
Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Béatrice Lecouturier à propos du bilan du Plan Lire à Paris 2018-2022
Merci Madame la Maire,
Madame la Maire,
Chère Carine Rolland,
Mes chers collègues,
En 2018, un plan lecture audacieux et intéressant dans ses perspectives proposées nous était présenté, et, pardon de le dire, aujourd’hui je ne retrouve dans le bilan ni l’élan, ni l’envie qu’avait suscité ce plan Lecture.
C’est un bilan assez terne pour les bibliothèques, sans révolution ni ambition pour ramener les lecteurs, et notamment les jeunes lecteurs, vers les livres.
Et lorsqu’on connait les chiffres effectivement inquiétants chez les jeunes lecteurs justement, nous étions en droit d’attendre un bilan bien plus ambitieux.
Car les chiffres sont là : 1 jeune sur 3, 1 jeune sur 3, de 16 à 19 ans ne lit plus du tout dans le cadre de ses loisirs et ils passent 10 fois plus de temps sur les écrans plutôt que de lire des livres selon la dernière étude du Centre national du livre de 2024.
Lire doit être pourtant une fête et si vous voulez attirer les jeunes vers la culture et la lecture, il faut susciter chez eux une véritable désir de découvrir les trésors qu’apporte la lecture, les transporter dans des mondes imaginaires dans lesquels seule la lecture peut vous transporter en témoigne d’ailleurs l’envol des ventes de livres du comte de Monte Cristo après le succès de son adaptation au cinéma.
La concurrence avec les écrans est lourde. Il faut être beaucoup plus volontaristes et imaginatifs pour attirer les jeunes générations vers les livres.
Si les jeunes élèves de maternelle ou de primaire sont encore assidus à la lecture de par leur environnement familial ou scolaire, les chiffres s’effondrent avec les collégiens et les lycéens. Il y a donc un véritable chantier à aborder dans notre ville pour que les bibliothèques et médiathèques soient ultra-connectées pour attirer tous ces adolescents vers la lecture.
Les temps de lecture collective partagée au travers de clubs et de cafés lecture, ou encore le développement de séjours littéraires comme le suggère le vœu de l’Assemblée citoyenne de Mars 2023 sont des idées à développer pour une véritable politique de la lecture à Paris.Les bibliothèques pourraient devenir aussi des lieux de culture et de connaissances après les cours des collèges, des occasions de discuter avec des auteurs en résidence dans les bibliothèques
Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais malheureusement de tout cela, votre bilan n’en parle pas.
Autre sujet que nous défendons depuis la précédente mandature, l’amplitude des horaires d’ouverture des bibliothèques parisiennes qui n’est pas assez étendue. Les bibliothèques doivent s’adapter au rythme de la vie des Parisiens. Un rythme et des habitudes qui ont radicalement évolué depuis 6 ans. Comment accepter que seules 10 bibliothèques soient ouvertes le dimanche sur les 60 que compte la ville de Paris ? Pourtant, ces ouvertures dominicales sont la clé pour accéder à la lecture, à la lecture notamment des familles qui les plébiscitent.
Car nous le savons tous, le goût de la lecture vient dès les premières années avec les histoires lues avec ses parents. Pouvez-vous nous préciser Madame la Maire, ou Madame l’adjointe, si un calendrier de nouvelles ouvertures de bibliothèques le dimanche est en cours ?
Le manque d’harmonisation des horaires d’ouverture et de fermeture est aussi un obstacle à un accès facile de ces lieux de culture. Là encore, pouvez-vous nous dire s’il existe des pistes d’un alignement des horaires des bibliothèques parisiennes ?
Comme vous le savez, faciliter la vie des personnes porteuses d’un handicap à Paris est pour notre groupe MoDem une constante. C’est dans cet esprit que nous avions fait adopter un vœu voté à l’unanimité sur l’instauration d’heures calmes dans certains lieux publics. Les bibliothèques sont l’endroit idéal pour les personnes atteintes d’un trouble autistique pour leur offrir un moment privilégié.
Pouvez-vous nous faire un retour de cette expérimentation dans les bibliothèques et nous exposer quels ont été les moyens mis en place pour que ce dispositif fonctionne ?L’innovation c’est aussi choisir des livres dans son arrondissement et pouvoir les déposer dans un arrondissement où l’on travaille. Pourquoi ne pas faire une expérimentation au niveau de 2 ou 3 arrondissements ?
Faire sortir les livres hors des bibliothèques pour aller au devant des publics les plus défavorisés par la mise en place de boîtes à livres dans des lieux de passage publics, pourquoi pas à proximité des abris bus, des galeries commerciales, des gares, ça aussi c’est favoriser l’envie de prendre un livre et de le lire.
Bref, tout faire pour susciter un désir d’ouvrir un livre plutôt que de se plonger dans un écran de smartphone.
Enfin, un article du Parisien nous a alertés sur les bibliothèques qui étaient priées de prioriser leurs dépenses d’acquisitions de livres, CD et DVD. Il serait dommage que la culture fasse les frais des finances de la ville de Paris qui partent à la dérive. Vous nous avez précisé mercredi en question d’actualité que ce n’était pas le cas. Nous verrons donc dans les bibliothèques si c’est bien le cas et si les derniers livres parus, surtout dans cette période littéraire riche, sont bien présentés sur les présentoirs de nos bibliothèques.
Alors soyons, soyez plus audacieux dans votre volonté de mettre en œuvre un vrai plan innovant pour la lecture à Paris, un plan qui donne envie, un plan qui ne soit pas plan-plan comme le bilan que vous nous présentez aujourd’hui.
Je vous remercie.
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