Alors que le conseil du 14e arrondissement s’ouvre avec un hommage à Elias, mes pensées vont plus particulièrement ce soir vers les parents et la famille de cet enfant, Elias, tué sauvagement, pour rien. Comment ne pas nous sentir, tous, concernés par ce drame ? Toutes instrumentalisations politiques sont aussi inutiles que dégradantes dans un esprit de responsabilité qui devrait être unanimement le nôtre. Mettons tout en œuvre dans les domaines éducatif, préventif, social, policier, pénal, carcéral, pour en finir avec cette violence fatale, inacceptable. Agissons ensemble. Ça ne sera ni évident, ni infaillible, mais ce sera digne et responsable.
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A Paris doit s’ouvrir le temps du changement
Si Anne Hidalgo a fait le choix de ne pas encore se déclarer candidate à la mairie de Paris, un autre volet est absent de ce début de campagne : son bilan. Comme si les critiques portées à son endroit par les observateurs il y a un an exonéraient la nécessaire évaluation des 5 années écoulées. Comme si faire le bilan de la mandature qui s’achève ne déterminait pas le choix pour les mois qui viennent…
C’est à ce travail d’évaluation et d’objectivation du mandat d’Anne Hidalgo à la tête de la Capitale que nous nous sommes livrés : comparer ce que la candidate Hidalgo promettait en 2014 (« Rendre la vie plus facile) à ce que la maire de Paris a accompli depuis 5 ans ½.
Nous logeons-nous mieux ? Malgré 3 milliards d’euros consacrés au logement au cours de la mandature, iI y a aujourd’hui près de 250 000 demandeurs de logements sociaux contre 194 000 en 2014 ! Quant au prix du mètre-carré, au-dessus des 10 000 euros, il conduit 12 000 habitants à quitter la capitale chaque année.
Circulons-nous mieux ? Les transports en commun sont asphyxiés, moins de 40% des aménagements prévus dans le plan Vélo seront réalisés d’ici la fin de la mandature. La piétonisation de Paris est limitée alors même que toutes les villes européennes et françaises ont transformé leur centre-ville en de véritables zones de respiration. Quant au fiasco Vélib et l’arrêt brutal d’Autolib, ils pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages et sur la facilitation des déplacements.
Respirons-nous mieux à Paris ? Les objectifs de réduction des gaz à effet de serre du Plan climat ne seront pas atteints en 2020, notamment en raison de la congestion permanente de la ville et du manque d’empressement à agir sur la rénovation du bâti qui représente pourtant un cinquième des émissions des émissions de gaz à effet de serre.
Sommes-nous plus en sécurité ? Les incivilités en tout genre ont explosé. En refusant d’abord la police municipale dont la capitale a tant besoin puis en l’acceptant ensuite, la maire de Paris a fait perdre un temps précieux à la sécurité des Parisiens.
La ville est-elle toujours aussi belle ? Notre patrimoine envié dans le monde entier subit la dégradation de l’espace public, le manque chronique d’investissements de la Mairie et le peu de cas laissé à la qualité architecturale des nouveaux programmes urbains.
Les récents résultats électoraux ont conduit la maire sortante à vouloir verdir son bilan. Mais ne nous y trompons pas. S’il y a eu des avancées en matière de politique environnementale, Anne Hidalgo n’a pas été la maire écologique qu’elle prétend être. Il suffit de regarder les avancées d’autres villes françaises ou européennes pour voir qu’à Paris, en matière d’adaptation de la ville au changement climatique, de végétalisation, et de politique de lutte contre les déchets, nous sommes en retard. Si Anne Hidalgo avait été véritablement une maire écologiste, nous n’aurions pas été en totale opposition avec elle – souvent aux côtés des Verts – sur son choix de bétonner la ville au travers des projets de Tour Triangle, du TEP Ménilmontant ou de Bercy-Charenton.
Ce décalage entre les paroles et les actes – que l’on retrouve sur bien d’autres sujets – gouvernance, gestion des finances publiques et de la dette… – pose un véritable problème démocratique. Les discours de la maire de Paris sont bien éloignés de la réalité. Entre les deux, il y a des politiques peu préparées qui prennent du retard ou sont insuffisamment exécutées.
C’est notamment pour ces raisons que nous appelons au changement. Non pas pour une alternance per se. Non pas parce que nous serions “contre” la maire de Paris. Mais bien parce que l’évaluation des politiques menées depuis 5 ans ½ démontre que la maire sortante a failli sur de trop nombreuses questions, engendrant une dégradation des conditions de vie des Parisiens, tout en refusant de se remettre en question, et en rejetant systématiquement la responsabilité sur d’autres. Ce changement que nous appelons de nos vœux ne peut passer que par une nouvelle méthode, gage d’efficacité, et le rassemblement de tous ceux qui partagent ce constat et entendent proposer de nouvelles perspectives aux Parisiens. Un projet pour la ville qui convainque nos concitoyens que les politiques publiques menées à Paris peuvent renouer avec l’efficacité et l’ambition. Que l’on peut en finir avec le laissez-faire et mettre en adéquation objectifs et réalisations. C’est ce à quoi le Mouvement Démocrate travaille. Car ce n’est que sur la base d’un projet de transformation de la ville que naîtra le changement tant attendu par les Parisiens.
Tribune parue sur le Huffington Post : Lien
Il y a quelque chose de dérangeant dans ce ePrix de Formule E qu’on nous propose ce week-end aux Invalides.
Dérangeant parce que les messages véhiculés dénotent une conception de la voiture électrique que nous ne partageons pas. Fallait-il faire passer l’idée, avec un championnat, que la voiture électrique pouvait faire “aussi bien” que la voiture thermique ? Pour nous, la voiture propre, précisément par sa modernité, nous invite non pas à “faire comme avant”, mais à regarder devant nous et non pas dans le rétroviseur. C’est l’occasion d’en profiter pour repenser la voiture en ville. Moins “bolide” et plus pratique, discrète, agile, et utile.
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Paru sur latribune.fr : Lien
Le projet de loi de santé récemment adopté en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, dans des circonstances particulières, constitue une nouvelle occasion manquée de se poser les vraies questions et d’apporter des solutions à une régulation efficace des dépenses de santé en France. Continue reading
Dans une étude parue fin juin, l’Union régionale des professionnels de santé d’Ile-de-France (URPS) a démontré que les patients oubliant leurs rendez-vous auprès de leurs médecins entraînent une perte de temps moyenne de 40 minutes par jour pour le praticien. Ces résultats viennent démontrer l’un de ces problèmes quotidiens, d’autant plus épineux dans le cas d’une région comme l’Ile-de-France, et notamment Paris, où les délais d’obtention d’un rendez-vous peuvent parfois atteindre des semaines, voire des mois.
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Au moment où la prochaine loi Santé n’a pas encore passé l’épreuve du feu des urgentistes et des médecins généralistes, demandant à présent au gouvernement un « Grenelle de la Santé », la création d’une salle de consommation de drogue supervisée dans le 10ème arrondissement de Paris refait parler d’elle. Il est essentiel de réfléchir aux bénéfices et inconvénients potentiels de ce dispositif.
La lutte contre la pollution de l’air, à Paris, mais également dans toutes les zones urbanisées, est un enjeu de santé publique, impérieux et urgent. Depuis des décennies, toutes les études concordent pour dire les effets néfastes, voire mortels, de cette pollution, désormais considérée comme le plus grand risque environnemental pour la santé dans le monde.
Les annonces faites par le gouvernement cette semaine sont un véritable tournant en matière de politique familiale. Réduction du congé parental pour les mères, division par trois de la prime à la naissance à partir du 2è enfant, diminution des aides à la garde; autant de mesures qui sonnent le glas de la politique familiale en France.
L’Ouest et le Centre du continent africain sont frappés de plein fouet depuis plusieurs mois par une épidémie de virus Ébola aux conséquences sanitaires, sociales, économiques et humaines sans précédent.
Les retentissements humains et géopolitiques seront majeurs pour les pays les plus durement touchés avec, comme le rappelait récemment la présidente du Libéria, le risque de « désintégration sociale et politique de certains pays ».