Difficultés d’accès aux soins, enjeux de la prévention ayant trait aux pathologies et aux addictions, Paris est confronté aux mêmes défis en matière de santé que le reste du pays, dans un contexte de vieillissement de la population et de révolution de la médecine. Quant à la question de la santé environnementale, elle est majeure compte tenu des niveaux de pollution auxquels la population parisienne est quotidiennement exposée. Les élus parisiens du MoDem ont beaucoup œuvré en la matière au cours de la mandature écoulée : soutien à l’installation des jeunes médecins afin de lutter contre la désertification médicale en secteur 1 et développement de la “smart santé” pour améliorer l’accès aux soins, exigence d’adosser la salle de consommation à moindre risque à une structure hospitalière pour une meilleure prise en charge sanitaire. Si des avancées ont été permises, il reste beaucoup à faire pour faire progresser la santé des Parisiens.
La fermeture de l’école polyvalente Belzunce à la suite de la découverte de niveaux extrêmement préoccupants de mercure volatil dans les locaux a révélé de graves défaillances. Si la fermeture de l’école était à la suite de cet évènement inévitable, l’évacuation précipitée, mal encadrée, a entraîné une désorganisation totale.
Nous n’avons nulle envie de polémiquer sur une situation déjà difficile. Par ce vœu, porté par Bertil Fort, au conseil du 10ème arrondissement, nous demandons simplement quelques engagements simples. D’abord une communication claire, régulière et transparente à destination des familles, des enseignants et du personnel éducatif. Nous demandons notamment des explications sur l’intervention qui a conduit à la dissémination du mercure et des informations sur l’état d’avancement de la décontamination et la réouverture de l’école.
Ensuite, des mesures concrètes d’accompagnement, des mesures adaptées, notamment pour les élèves en situation de handicap, un soutien pour les familles et le personnel ainsi qu’un renforcement des moyens pour surmonter cette crise.
Ces priorités visent à restaurer la confiance des familles et à garantir un cadre sécurisé et adapté pour l’éducation de nos enfants. Vous en conviendrez, l’adoption de ce vœu devrait faire l’unanimité tant nos demandes sont de bon sens.
Je vous invite donc à l’adopter, pour réparer les erreurs passées et offrir des réponses à celles et ceux qui subissent encore les conséquences de cette gestion défaillante. Nous le devons aux familles et aux enfants.
Je souhaitais saisir l’opportunité de cette délibération pour revenir sur le dispositif ELIAHS. ELIAHS, ce sont des équipes pluridisciplinaires composées d’un psychiatre, d’une assistante sociale, d’un infirmier psychiatrique, d’un coordinateur, qui sont amenés à intervenir dans le parc social de la Ville de Paris dans les 13ème, 18ème, 19ème, 20ème arrondissements et désormais également dans le 17ème arrondissement.
Alors, c’est un dispositif qui fait l’objet d’un cofinancement entre l’ARS, les bailleurs sociaux de la ville, la Ville de Paris, le GHU Saint-Anne et l’association de santé mentale du 13ème arrondissement.
Aujourd’hui, on compte une file active de 408 personnes avec des bénéfices qui sont évaluables. C’est notamment une détection précoce, c’est aussi une meilleure prise en charge de ces personnes et ça répond à des enjeux pour les bailleurs de répondre donc au trouble de voisinage. Donc on ne peut que se féliciter de ce dispositif qui répond à un enjeu extrêmement fort dans notre ville particulièrement en matière de santé mentale et qui adresse également les conséquences de l’isolement qui est quelque chose qui malheureusement, touche beaucoup notre ville.
Alors je voulais aussi saisir l’opportunité de cette délibération pour revenir sur la délibération que nous avons fait voter il y a quelques mois désormais sur la meilleure détection et prise en charge des personnes souffrant du syndrome de Diogène pour dire qu’évidemment, le dispositif ELIAHS, il prenait toute sa part mais qu’il fallait donc élargir ce dispositif dans la perspective justement d’une meilleure prise en charge des personnes souffrant du syndrome de Diogène.
Je présente ce vœu au nom de Delphine Bürkli, Maire du 9e, que je vous prie de bien vouloir excuser. Ce vœu concerne les moyens du club de prévention spécialisée Aurore-Siloé, situé au 17 rues Victor Massé, dans le 9e arrondissement. Ce club joue un rôle essentiel dans la prévention des comportements à risque et dans l’accompagnement des jeunes en difficulté, une mission cruciale pour notre tissu social en novembre 2022.
Nous avons élargi le secteur d’intervention d’Aurore-Siloé à de nouvelles zones. Cependant, malgré cet élargissement du périmètre d’intervention, les effectifs du club sont restés inchangés. Aujourd’hui, ce sont seulement cinq équivalents à temps plein dont quatre éducateurs spécialisés, qui interviennent dans un arrondissement de plus de 60 000 habitants, accueillant quotidiennement jusqu’à 300 000 personnes.
La situation dans la rue de la Tour des Dames illustre à titre d’exemple, cette urgence au niveau de la situation. Ce secteur nouvellement intégré à notre demande dans le périmètre d’intervention d’Aurore-Siloé connaît une recrudescence préoccupante de nuisances sonores, d’incivilités, de cambriolages, d’agressions et même parfois de rixes. Ces difficultés bien connues des riverains rapportées par le collectif Tour des Dames exigent une réponse rapide et adaptée. Face à ces défis, nous avons besoin d’un renforcement immédiat des effectifs d’Aurore-Siloé.
Les éducateurs sur le terrain sont une réponse indispensable pour accompagner les jeunes de ces quartiers et prévenir toute aggravation du climat de sécurité.
Beaucoup de choses ont été dites mais je voudrais rappeler combien le bruit est vraiment un enjeu de santé public.
Le bruit routier en fait partie on a tous en tête cette statistique dramatique d’un scooter débridé qui pourrait réveiller jusqu’à 10 000 personnes en traversant la capitale. Alors parmi les multiples cause du bruit routier il y a évidemment les klaxon mais il y a également les bruits des sirènes des véhicules d’intérêt général prioritaire je sais que ça fait partie de l’attention du préfet de police que de limiter au maximum ces sirènes des véhicules d’urgence tout en évidemment permettant à ces véhicules de se déplacer le plus rapidement possible.
Parce que certains quartiers sont plus touchés que d’autres alors une étude a d’ores et déjà eu lieu concernant la zone autour de la porte d’Asnières et particulièrement autour du tribunal qui par définition fait l’objet de de beaucoup de convoi mais d’autres d’autres quartiers de la ville sont concernés. Je me réjouis particulièrement du lancement de ce deuxième volet de cette enquête qui concernera particulièrement une zone dense en matière d’hôpitaux que ce soit la salpêtrière Cochin, le GHU mais également avec la prison de la Santé donc les 5e 6e 13e et 14e arrondissements.
Comme ça a été évoqué par Vincent Baladi la loi LOM permet l’expérimentation des méduses et nous soutenons évidemment la possibilité d’aller plus loin de généraliser cette expérimentation et de permettre enfin la verbalisation pour lutter contre cet enjeu absolument central en matière de santé publique, de santé mentale. Alors évidemment, il y a le bruit routier, mais il y a également le bruit ferroviaire, le bruit lié au voisinage, le bruit lié aux activités notamment festif, le bruit lié aux travaux et le bruit lié aux incivilités et c’est bien sur tous ces leviers qu’il nous faut agir donc je me réjouis de cette convention avec bruitparif que naturellement nous voterons.
Au lendemain des terribles inondations qui ont frappé l’Espagne et plus particulièrement la région de Valence, et qui ont laissé derrière elles un bilan humain et matériel dramatique, vous nous invitez à prendre la parole et je vous en remercie.
Je tiens tout d’abord à adresser, au nom de notre groupe MoDem et Indépendants, nos pensées les plus sincères à toutes les victimes, à leurs familles, mais également à tous les habitants, à toutes celles et tous ceux touchés par ce drame : celles et ceux qui ont vu leur maison submergée, leurs biens emportés, celles et ceux qui ont vécu l’horreur.
Je renouvelle aussi notre soutien aux forces de secours mobilisées pour leur venir en aide, à nos compatriotes français qui y résident, ainsi qu’à nos services consulaires et diplomatiques pour leur mobilisation et leur soutien sur place, au plus près du terrain. Notre solidarité s’exprime aujourd’hui, Madame la Maire, à travers ce projet de délibération que vous nous présentez pour une aide d’urgence de 150 000€ à la ville de Valence pour notamment soutenir la réhabilitation des infrastructures municipales endommagées ou détruites.
Nous voterons en faveur de cette délibération, bien évidemment, car la solidarité internationale ne doit pas être un vain mot et Paris, notre capitale à portée universelle, est toujours au rendez-vous. Paris doit être solidaire, c’est le cas. Mais comme dans tant d’autres grandes villes, Paris doit se préparer. Nous devons adapter nos infrastructures et anticiper les crises climatiques afin de protéger nos concitoyens. Il ne s’agit pas seulement de réagir mais d’agir préventivement pour éviter que ces scènes tragiques ne se reproduisent chez nous. Il s’agit de plus de vigilance, de mobilisation, et aussi et surtout de plus de coordination et de concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Des mesures concrètes et des investissements ambitieux sont indispensables pour garantir la sécurité de tous. C’est le sens du travail que nous devons collectivement mener quelles que soient nos approches politiques. C’était aussi l’ambition et le message unanime des élus membres de la mission d’information et d’évaluation Paris 50°, et aussi l’ambition des plans, notamment le Plan Climat et le Plan Résilience dont nous débattrons lors de ce Conseil de Paris, notamment pour lutter contre les causes profondes de ces bouleversements tout en nous organisant à tous les niveaux.
C’est donc un appel à la responsabilité collective qu’il nous faut lancer aujourd’hui. Nous n’avons pas une minute à perdre dans ce combat. Nous serons aussi à vos côtés, aux côtés de tous nos collègues et de tous les groupes politiques.
Oui nous avons souhaité prendre la parole en tant qu’explication de vote sur ce vœu bis extrêmement important pour souligner quand même le revirement total de la première demande puisqu’il est écrit : “la Ville de Paris s’engage à continuer à s’impliquer pleinement dans la démarche du métro pour tous”.
Alors non, je pense qu’on ne peut pas jouer ainsi avec la réalité, je l’ai dit il y a deux jours. La Maire de Paris avait donné une fin de non-recevoir le jour même de l’ouverture des jeux paralympiques à la proposition de la présidente de la région Ile-de-France en disant : “l’accessibilité, ce n’est pas mon affaire”.
Cela venait à la suite de 20 ans d’inaction que d’ailleurs nous n’avons de cesse de dénoncer. Jamais le sujet de la mise en accessibilité des stations de métro n’a été mise en avant par cet exécutif alors même que chaque année, une dizaine de stations sont rénovées.
Alors comme nous préférons voir les choses de manières positives, et voir que ce retournement total de posture de la maire, et voir dans ce retournement total, un encouragement. Et d’ailleurs Monsieur le maire, vous avez hier avec Delphine Bürkli, présidente de la commission accessibilité, affirmé justement cette nouvelle position et nous vous en remercions.
Pour nous, c’est un encouragement, oui, c’est un chantier titanesque, long et coûteux, mais comme nous l’avons dit avant nous n’avons que trop tardé. Avançons collectivement pour ce sujet absolument majeur d’accès aux droits.
Alors qu’environ 16 % de la population française se trouve en situation de précarité alimentaire et doit parfois sauter des repas faute de ressources suffisantes, l’accès à des produits frais, de saison, locaux et abordables demeure difficile, malgré le doublement de l’aide alimentaire au cours des trois dernières années.
Il est donc urgent de favoriser des choix alimentaires plus sains pour protéger la santé de tous, tout en veillant à les rendre accessibles à tous. C’est d’ailleurs l’objectif des réformes dans la restauration collective, renforcées par la loi Climat et Résilience, ainsi que l’importance accordée à l’éducation alimentaire, qui vise à inculquer dès le plus jeune âge de bonnes habitudes alimentaires.
La délibération qui nous est soumise aujourd’hui à notre Conseil va dans le bon sens. Elle propose un soutien financier à diverses actions pour permettre à tous et à toutes un accès à l’alimentation durable.
À de nombreuses reprises, notre groupe MoDem avait eu l’occasion d’ailleurs de s’exprimer sur la question de la précarité étudiante et le projet « garantie étudiante » soutenu dans cette délibération mérite d’être soulevé. La mise à disposition d’une carte prépayée, abondée à hauteur de 100€, utilisables dans des commerces d’alimentations durables pré-sélectionnés est une bonne chose. À ce titre, je tiens à rappeler que nous avions déjà, maintes fois, demandé de définir un plan d’actions, de manière coordonnée avec tous les arrondissements, pour faciliter notamment l’implantation d’épiceries solidaires ou de distributions alimentaires dans des lieux connus de tous et d’accès faciles. Par ailleurs l’amélioration de l’information des étudiants sur les dispositifs qui seront mis en œuvre ne doit pas être négligée.
En parallèle à la garantie étudiante, une caisse alimentaire solidaire sera également mise en place, ce qui est une très bonne chose aussi.
Nous nous interrogeons pourtant sur une chose : sur le complément de financement qui devra être apporté si certains membres du dispositif ne peuvent plus cotiser. Cela risquerait de compromettre l’efficacité des efforts déployés par les autres cotisants. Et si tel était le cas, il faudra nécessairement envisager une dépendance financière accrue du dispositif à l’égard de la Ville de Paris pour combler les déficits.
Voilà. Donc pour conclure, je souhaite réaffirmer qu’au-delà de l’accès à une alimentation saine pour les publics les plus précaires, il faut également veiller à ce que tous les Parisiens aient accès à une alimentation durable.
“Paris fait face à des défis majeurs, des défis qui nous imposent un changement radical”. Ces mots, ce sont les vôtres Madame la Maire.
Et pourtant, enjeu majeur pour la vie quotidienne et la santé publique des Parisiens, le bruit n’est pas suffisamment intégré dans le PLU, dit bioclimatique, de la ville.
Nous ne sommes pas les seuls à le dire. Le commissaire enquêteur l’a également écrit en estimant que, je cite : “la ville sous-estime les niveaux de bruits à Paris, notamment dans les quartiers denses. Le diagnostic de l’APUR ne comporte aucune analyse, ni même aucune référence au bruit des activités humaines. En conséquence, faute d’éléments pour asseoir la réflexion de la ville, le PLU dit bioclimatique n’offre aucune orientation destinée à mieux encadrer les activités festives et récréatives à Paris”.
Or, selon BruitParif, ce sont 5,5% des Parisiens qui sont exposés à des niveaux de plus de 68 décibels, soit la limite fixée par le Code de l’environnement, posant des questions de qualité de vie, bien sûr, mais également de santé publique : stress, troubles du sommeil, fatigue chronique, troubles cardiovasculaires sont des conséquences connues du bruit.
Et puis, du fait de leur exposition aux nuisances sonores dans la zone dense francilienne, ces habitants perdent en moyenne 10,7 mois de vie en bonne santé.
Quant au coût de la pollution sonore, il s’élève à 42,6 milliards d’euros.
Les sources de bruit sont connues : les transports bien sûr. Pour mémoire, une moto débridée réveille jusqu’à 11 000 personnes en traversant Paris la nuit. Selon le rapport de l’enquête publique du PLU, il est dès lors indispensable de renforcer la surveillance intra muros des engins motorisés générant un bruit anormal par rapport à leur conception, par la mise en place effective de radars anti-bruit, tels qu’annoncés.
Le respect de l’utilisation des sirènes par les véhicules d’urgence est également nécessaire, et je sais monsieur le Préfet, combien vous y êtes attentif.
Il y a aussi le bruit issu des chantiers qui ont atteint un pic en mai 2024 avec 7 553 emprises.
Et puis les activités commerciales contribuent également fortement aux nuisances sonores. Les plaintes récurrentes, notamment pour les terrasses, témoignent des difficultés que rencontrent les riverains dans des quartiers densément peuplés, poussant des collectifs citoyens à faire eux-mêmes les relevés pour alerter la Mairie et la police municipale.
Nous ne pouvons que regretter que les professionnels n’aient pas été davantage responsabilisés sur cette question. Le retrait des autorisations d’exploitation aux raisons d’un nombre trop important de plaintes aurait pu aider si les premiers règlements de terrasse l’avaient prévu.
Et puis il y a évidemment les nuisances liées au voisinage, particulièrement dans le parc social.
Il y a donc urgence à agir. Pouvez-vous nous confirmer Madame la Maire que vous suivrez intégralement les orientations proposées par le commissaire enquêteur et intègrerez ces dimensions dans le PLU actualisé ?
Je suis très heureuse de présenter aujourd’hui, au nom du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes, cette troisième niche de la mandature, toujours dans un esprit extrêmement constructif, c’est ce qui préside systématiquement à la manière dont nous avons travaillé dans le cadre de ces niches.
Notre ville cache parfois des réalités que nous ignorons. C’est le cas avec le syndrome de Diogène, ce trouble complexe, souvent invisible, qui touche plus de nos concitoyens que nous ne le pensons. Et bien que peu connu, il mérite toute notre attention.
Décrit pour la première fois en 1975 par trois gériatres, ce syndrome se caractérise par différentes modalités mais les plus fréquentes sont un trouble de comportement conduisant à des conditions de vie négligées voire insalubres. Il peut se manifester par des formes allant de la négligence extrême à un isolement social sévère et se manifeste généralement par une accumulation compulsive d’objets. Il peut se manifester dans tous les lieux de vie, de la rue aux Ehpad, aux résidences service en passant par les logements.
Si le syndrome de Diogène est souvent associé aux personnes âgées, il peut néanmoins affecter des individus de tous âges et concerne tous les milieux sociaux. C’est pourquoi, cette diversité exige une attention particulière et une réponse adaptée à chacune des situations. La meilleure prise en charge de ce syndrome constitue donc une exigence à double titre.
D’une part, pour aider les personnes qui en souffrent. Ces personnes, généralement, ne demandent pas d’aide, car l’isolement est un corollaire de ce syndrome. Elles se retrouvent donc piégées dans un cercle vicieux qui aggrave leur situation.
D’autre part, pour des raisons de sécurité et de salubrité publique qui sont particulièrement importantes dans une ville comme Paris à la densité très forte. L’insalubrité des habitats et les comportements graves associés au syndrome de Diogène peuvent mettre en danger non seulement les personnes qui en souffrent, mais aussi leur entourage, leurs voisins. Les dangers incluent les nuisances, la prolifération de nuisibles, mais aussi les risques d’effondrement bâtimentaires et les risques d’incendie accrus puisque les situations Diogène peuvent servir de catalyseur ou de déclencheur à des incendies.
À Paris, où la densité est particulièrement élevée, il nous a semblé important…
Excusez-moi mes chers collègues, est-ce que vous pourriez aller discuter dehors ? ça serait hyper sympa. Madame la Maire ? Monsieur le Maire ? Merci. Merci beaucoup.
Alors, la raison pour laquelle nous avons pris la décision de travailler sur ce sujet, c’était en raison justement d’une augmentation des effets du syndrome de Diogène, notamment dans le cadre des incendies. Nous avons donc évalué le dispositif législatif qui existait et ce qui avait été mis en place, à la fois par la préfecture de police, la préfecture de région, l’ARS et la Ville de Paris, pour regarder dans quelle mesure la Ville pouvait améliorer la prise en charge du syndrome de Diogène et prévenir au maximum les conséquences en matière de salubrité et de sécurité publique.
Aujourd’hui, il existe des dispositifs qui prennent en charge le syndrome de Diogène. Et je parlais de cette coopération extrêmement fructueuse notamment entre l’ARS et le STH de la Ville de Paris ; il y a également les équipes Eliahs dans un certain nombre d’arrondissements à Paris qui mènent un travail extrêmement intéressant sur le plan de la prise en charge psychologique et psychiatrique des habitants des logements sociaux. Je voudrais remercier toutes celles et ceux qui, justement, contribuent à ce travail quotidien parce que c’est un travail éminemment complexe et qui demande un fort engagement. Car la prise en charge d’une personne en situation Diogène est extrêmement longue et complexe. Il faut une réponse globale, coordonnée.
Et c’est la raison pour laquelle nous avons souhaité dans cette niche faire quatre grands volets de recommandations.
Le premier étant que pour prendre en charge le syndrome de Diogène, il faut avoir une idée de la prévalence et surtout de son évolution. Or, les dernières études en matière de prévalence datent du début des années 2010 dans le quinzième arrondissement de Paris et nous ne disposons pas à ce jour d’étude chiffrée sur la prévalence de ce phénomène. En 2023, le service technique de l’habitat de la Ville de Paris a fait état de 133 situations d’incurie prises en charge. Ça ne signifie pas qu’il s’agisse de l’exhaustivité. Donc nous souhaitons, dans un premier temps, lancer une étude en lien avec l’ARS et le STH pour qualifier le phénomène et dès lors mieux le prendre en charge, et permettre une actualisation régulière de cette étude pour un suivi précis, pour que cela aboutisse à des procédures normées auprès et à des remontées d’informations au sein des services sociaux, des forces de l’ordre, de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, des hôpitaux, qui aujourd’hui n’existent pas alors que chacun de ces services peut potentiellement être témoin de situations Diogène.
Deuxième volet : la détection du syndrome qui est de loin l’obstacle le plus important dans la mesure où les manifestations se font évidemment au domicile, domiciles pour lesquels il y a rarement accès compte-tenu de notre droit en vigueur. Il faut donc souvent attendre que l’entourage ou le voisinage se plaigne pour identifier la difficulté. Et dans de nombreux cas, il est souvent trop tard. Pour assurer la détection la plus en amont possible et la plus efficace, il nous semble nécessaire de sensibiliser à grande échelle le plus grand nombre pour identifier les symptômes de ce syndrome. Et dans ce cas, nous estimons que la Ville de Paris a un rôle à jouer. Nous proposons donc l’élaboration d’un “Guide sur les conduites à tenir et les démarches à effectuer”, guide que le STH serait tout à fait prêt à réaliser – avec tous les acteurs concernés évidemment : les DAC, la BSPP, l’AP-HP – et diffusé auprès des différents publics, avec à la fois :
le rappel des caractéristiques du syndrome de Diogène pour identifier les situations ;
mais également les modalités d’interventions, ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut surtout pas faire en présence de situations Diogène.
Alors, si la plupart des personnes en situation Diogène souffrent d’isolement social, ça ne signifie pas pour autant qu’elles soient hors du monde. Elles peuvent être amenées à croiser différents types de public. Je pense aux gardiens d’immeuble, je pense aux facteurs, je pense aux aidants, je pense aux artisans ou encore le syndic ou les voisins. Et c’est la raison pour laquelle nous souhaitons créer un grand réseau de sentinelles auprès de ces différents publics à sensibiliser pour que chacun soit informé autour de la détection de ce syndrome et des conduites à tenir, et pour cela nous estimons que la Ville peut également jouer un rôle central dans la coordination entre les différents acteurs à l’origine de la possibilité de faire un certain nombre de signalements.
Le troisième volet, c’est le renforcement de la prise en charge des personnes en situation Diogène. La Ville de Paris a engagé un infirmier psychiatrique au sein du STH dont le travail est unanimement reconnu. Mais il est important que les prises en charge se fassent de manière pluridisciplinaire et c’est la raison pour laquelle nous souhaitons que systématiquement soit mise en place une équipe pluridisciplinaire à la fois sur les aspects bâtimentaires, sociaux et médico-sociaux pour que ces équipes puissent assurer sur la durée le suivi des personnes en situation Diogène. Les opérations de désencombrement peuvent avoir des effets divers selon la sensibilité des personnes Diogène. C’est vraiment un moment extrêmement critique et dans ces situations, il arrive souvent que les personnes soient mises à l’abri dans le cadre de logements mis à disposition par le bailleur Hénéo. Et cette solution ne répond pas toujours aux besoins spécifiques de la personne. C’est pourquoi, nous demandons dans notre niche que différents types de logements relais adaptés soient mis à disposition pour justement être en capacité de proposer la meilleure solution possible aux personnes Diogène. Par ailleurs, le rôle des aidants est absolument primordial. Et nous souhaitons que la Ville de Paris prenne toute sa part dans leur formation, via la Maison des aînés et des aidants, afin qu’ils puissent être pleinement aptes à accompagner leur proche en situation de Diogène.
Quatrième et dernier point : de nombreux propriétaires, lorsqu’ils ont pour locataire une personne souffrant du syndrome de Diogène, peuvent être confrontés à des difficultés financières liées au désencombrement et à la remise en état de leur logement. Or, si le coût est trop important, pendant plusieurs mois le logement n’est pas remis sur le marché locatif alors que nous connaissons une crise du logement absolument dramatique dans notre capitale. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons faire entrer, sous condition de ressources bien évidemment, les propriétaires dans cette situation dans le cadre du dispositif Louez solidaire qui permet de louer à des personnes aux revenus modestes.
C’est donc ces quatre volets que nous souhaitons proposer dans le cadre de cette niche. A la fois mieux sensibiliser à ce qu’implique le syndrome de Diogène, prévenir et prendre en charge de manière plus effective la question du syndrome et dans ce cadre là nous estimons que la Ville de Paris a aussi un rôle à jouer, chacun doit y contribuer, et au coeur de tout ça c’est vraiment le renforcement du lien social qui nous paraît être évidemment une exigence à Paris et qui peut par cet intermédiaire-là être encore renforcé.
La constance est une qualité devenue rare en politique et s’il est un sujet structurant dans notre groupe MoDem, c’est bien le thème du handicap.
Si nous saluons toujours les initiatives de la Ville de Paris qui vont dans le bon sens, nous sommes souvent déçus de constater la lenteur dans la réalisation des mesures votées. Depuis le début de la mandature, nous avons déposé pas moins de 8 vœux portant sur le handicap. Et pourtant, quel bilan en tirer ?
En février 2021, notre groupe MoDem a déposé un vœu sur la mise en place d’heures calmes dans les administrations parisiennes à destination notamment des personnes atteintes de trouble autistique. Ce vœu a été largement adopté et pourtant, malgré nos demandes, aucun bilan ne nous a été fourni sur le déploiement de cette mesure pourtant plébiscitée par le monde du handicap.
L’accès à la culture des personnes porteuses de handicap devrait être une priorité à Paris. Et pourtant, seules 42 bibliothèques sur les 74 que compte Paris leur sont accessibles; on compte seulement 5 pôles sourds et seulement 2 pôles “Lire autrement” pour les personnes déficientes visuelles sur les 74 bibliothèques à Paris.
Alors que les bibliothèques sont les 1ers points d’entrée de l’accès à la culture, la Ville de Paris n’est pas au rendez-vous avec le monde du handicap.
C’est pourquoi notre groupe Modem dépose un vœu rattaché à cette délibération demandant une accélération de la mise en accessibilité des bibliothèques municipales ainsi qu’un déploiement plus important des pôles sourds et Lire autrement sur l’ensemble du territoire parisien.
Autre demande de notre groupe, qui a été acceptée, je dois le reconnaître, par votre adjoint David Belliard, l’accessibilité des trottoirs parisiens. Nous avons demandé par la voix de notre présidente Maud Gatel un vaste plan de réfection et d’abaissement des trottoirs, car n’en déplaise à tous les bien portants qui ne comprennent pas cette demande, se déplacer à Paris en fauteuil roulant relève souvent du parcours du combattant.
L’accès des personnes handicapées est un sujet fondamental sur lequel nous avons fait des propositions.
Par exemple, la création d’une cartographie des points de santé accessibles aux personnes à mobilité réduite. En effet, dans un environnement d’établissements médicaux anciens, beaucoup ne sont toujours pas en capacité de les accueillir. C’était une mesure simple, facile à mettre en œuvre et utile et pourtant qui a été refusée par l’exécutif parisien.
Nous avions proposé aussi la création d’ambassadeurs de l’accessibilité, qui a été acceptée, mais où en est cette demande ? Où est l’école parisienne de l’accessibilité que vous nous aviez annoncée ?
Enfin, la question des 9000 enfants porteurs de handicap à Paris est centrale. Là encore notre groupe Modem a été force de proposition lors du dernier débat budgétaire à savoir le financement de jeux dans les jardins et les squares parisiens pour les enfants en situation de handicap. Nous sommes heureux de voir que vous reprenez cette proposition dans cette communication mais nous regrettons que tout le territoire parisien ne soit pas concerné.
De même sur le financement des places inclusives dans les centres de loisirs, places encore beaucoup trop insuffisantes qui obligent les parents à ne pas mettre leur enfant dans des centres de loisirs. Rejeté par votre exécutif.
Alors, Madame la Maire l’a rappelé, ce que le monde du handicap a besoin, c’est d’une visibilité, d’une stabilité. Ce n’est pas une énième batterie de mesures supplémentaire dont a besoin le monde du handicap, mais il a besoin que soient appliquées les mesures votées par notre assemblée. Il a besoin d’humanité, de simplifications des démarches, de mesures concrètes venant de tous les horizons politiques pour améliorer un quotidien à Paris déjà très compliqué.
Faut-il rappeler que seuls 1 325 ERP sur 2 957 sont accessibles à Paris pour les personnes porteuses d’un handicap.
Alors à l’heure où Paris s’apprête à recevoir les Jeux Olympiques et Paralympiques, nous aimerions partager votre optimisme Madame la Maire. Nous espérons que notre ville montrera au monde que le handicap est une vraie cause à Paris. La réalité n’est pas aussi optimiste que celle que vous nous présentiez ce matin. Beaucoup de choses importantes restent à faire pour que l’accessibilité des personnes handicapées soit une réalité à Paris.
Il faut bien avoir une volonté politique à renverser la table pour que Paris devienne enfin une véritable ville inclusive. Mais nous ne sommes pas certains que ce soit encore le cas. Nous y travaillerons bien évidemment avec vous pour que ce sujet reste un des sujets principaux à Paris en tout cas.
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