Catégorie : Patrimoine et mémoire (Page 1 of 7)

« Entre sacralité de Paris et modernité »

Les Parisiens aiment leur ville, son histoire, son architecture, son patrimoine. Néanmoins, celui-ci est de plus en plus malmené. C’est particulièrement le cas du mobilier urbain. Ce n’est pas une querelle “des anciens contre les modernes” : certaines aberrations architecturales n’auraient jamais dû avoir lieu, notamment si la Commission du Vieux Paris avait été mieux écoutée. Pour autant, Paris ne doit pas devenir une ville musée où aucune innovation ne serait possible.
La plupart des quartiers de Paris ont leur propre histoire, leur propre identité “visuelle”. Revaloriser leur mémoire et leur patrimoine immatériel permettrait de donner un nouveau souffle à notre ville. Enfin, le patrimoine parisien, qu’il s’agisse des édifices historiques, culturels ou cultuels, doit être rénové après le retard pris lors de la précédente mandature.

Maud Gatel à propos de la restauration d’une mosaïque située au 17 boulevard Henri IV

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Au 17 boulevard Henri IV, se situe un immeuble classé au sein du patrimoine remarquable du Marais, indiquant ainsi un grand intérêt patrimonial et nécessitant la préservation de ces éléments décoratifs intérieurs. 

Et parmi ces éléments décoratifs, il y a une superbe mosaïque qui est située à l’entrée d’un supermarché et a subi de très nombreux dommages en raison notamment du passage des transpalettes. Et malgré les signalements nombreux notamment de tous les amoureux du patrimoine que je souhaite ici remercier, malgré la saisine des ABF (Architectes des bâtiments de France) aucun travaux de restauration n’a été engagé pour réparer cette sublime mosaïque. 

Le patrimoine de Paris est celui de tous les Parisiens. Il est nécessaire d’en prendre soin et c’est la raison pour laquelle il y a 2 ans par l’intermédiaire de Béatrice Lecouturier nous avons fait voter à l’unanimité de ce conseil la création de l’observatoire du petit patrimoine parisien pour identifier, valoriser et préserver ce patrimoine. 

Cette dégradation est une nouvelle preuve de son caractère indispensable et nous souhaitons véritablement l’accélération de son déploiement pour continuer à prendre soin et à entretenir le patrimoine des Parisiens. C’est l’objet de ce vœu d’abord de renforcer le dialogue avec les propriétaires de cet immeuble et que la rénovation, la restauration de cette mosaïque puisse se faire dans les plus brefs délais soutenu évidemment par l’expertise de l’observatoire du petit patrimoine. 

Je vous remercie.

Delphine Bürkli à propos de la nomination d’un lieu emblématique pour Ginette et Etienne Moulin

Merci Madame la Maire, 

Le 9 février dernier, Madame Ginette Moulin, présidente d’honneur du groupe Galeries Lafayette, s’est éteinte à l’âge de 98 ans. 

Madame Moulin était une très grande dame. Héritière de l’institution emblématique de la mode et du commerce parisien qui a incarné avec passion et avec engagement l’esprit d’innovation et d’élégance des Galeries dont le siège historique se trouve, faut-il le rappeler, au cœur de Paris, au cœur du 9ème arrondissement, boulevard Haussmann. 

Madame Moulin était l’épouse d’Étienne Moulin lui-même l’un des dirigeants historiques du groupe, disparu il y a 20 ans. Tous deux ont incarné un engagement exceptionnel pour notre pays et notre ville. 

Deux personnalités qui tout au long de leur vie ont eu le sens de l’État, le sens du devoir, la devise française chevillée au corps. Tous deux étaient porteurs d’une mémoire forte. 

Madame Moulin était la fille de Max Heilbronn, résistant déporté à Buchenwald et c’est à Buchenwald que Monsieur Heilbronn rencontra Étienne Moulin, lui-même résistant auquel la France décernera quelques années après la Croix de Guerre 39-45, la médaille de la résistance. 

Monsieur Moulin a combattu au côté du général de Gaulle au sein des forces françaises libres avant d’être arrêté et déporté en 44. Plus tard, il fut reconnu juste parmi les Nations pour avoir sauvé des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. 

Alors leur rendant hommage nous réaffirmons avec force notre attachement aux valeurs qu’ils ont défendu. Alors aujourd’hui nous souhaitons inscrire leur nom illustre dans notre espace public parisien celui de deux grandes figures qui auront marqué l’histoire de Paris du 9e arrondissement forcément et au-delà l’histoire de notre pays et nous vous proposons en accord avec sa famille d’attribuer le nom de place Ginette et Étienne Moulin à l’intersection du boulevard Haussmann et de la rue Mogador à quelques mètres de la place Théophile Bader que nous avons inauguré en janvier 2018 en présence justement de Madame Moulin. 

Je vous remercie beaucoup pour votre soutien.

Béatrice Lecouturier à propos du principe de vente conditionnelle de monuments funéraires anciens

Merci Monsieur le Maire

Mes chers collègues,

Paris est une ville d’Histoire, de mémoire et de patrimoine. Ce patrimoine ne se limite pas aux monuments que nous admirons sur nos places et dans nos rues. Il est aussi présent dans nos cimetières, ces lieux de recueillement mais aussi ces lieux de transmission, où repose notre passé. Conserver et valoriser ces témoignages de l’histoire parisienne est une responsabilité qui nous incombe collectivement.

C’est pourquoi l’expérimentation que nous propose cette délibération mérite toute notre attention. Elle s’inscrit dans une double démarche : d’abord préserver notre patrimoine funéraire et répondre à la demande légitime des Parisiens souhaitant obtenir une concession dans nos cimetières intra-muros. Trop de monuments, témoins d’un art funéraire remarquable, ont été laissés à l’abandon et nous avons aujourd’hui l’opportunité d’inverser cette tendance, avec un cadre juridique clair et protecteur.

L’originalité de ce dispositif réside dans son montage en deux temps. En distinguant la vente du monument de l’attribution de la concession, nous garantissons que la restauration sera bien réalisée avant toute acquisition définitive. C’est un point essentiel : nous ne devons pas voir ces monuments comme de simples biens à céder, mais bien au contraire des éléments de notre patrimoine à transmettre dans le respect de leur histoire et de ceux qui y ont reposé.

Loin d’être une privatisation du patrimoine funéraire parisien, ce projet repose sur un principe vertueux d’économie circulaire. Il offre ainsi une alternative qui pourrait favoriser la préservation du patrimoine tout en limitant le recours à de nouvelles constructions. Cette démarche, à la fois patrimoniale et écologique, contribuerait à maintenir l’identité historique des cimetières parisiens.

Enfin, rappelons que cette expérimentation repose sur un cadre strict et transparent. Les futurs acquéreurs seront sélectionnés par tirage au sort et devront présenter des devis de restauration avant toute acquisition. De plus, l’intervention de l’Architecte des Bâtiments de France garantira que les monuments restaurés respecteront l’identité architecturale des cimetières parisiens. Nous y serons extrêmement vigilants.

Paris a toujours su innover pour préserver son patrimoine. Aujourd’hui, nous avons l’occasion d’expérimenter une solution pragmatique et équilibrée. Alors donnons-lui sa chance. Et le groupe MoDem et Indépendants votera donc en faveur de cette délibération.

Je vous en remercie. 

Maud Gatel rend hommage à Jean-Louis Debré

Merci beaucoup, 

Madame la Maire,

Monsieur le Préfet de Région, 

Madame la représentante du Préfet de police, 

Chère famille, 

Aujourd’hui, nous rendons hommage à une grande figure de la République : Jean-Louis Debré qui nous a quittés à l’âge de 80 ans. 

Magistrat, ministre, président de l’Assemblée nationale, puis du Conseil constitutionnel, il a incarné avec une constance remarquable la défense de nos institutions et de l’État de droit.

Fils de Michel Debré, premier Premier ministre de la Ve République, petit-fils de Robert Debré, fondateur de la pédiatrie moderne, Jean-Louis Debré a poursuivi cet héritage avec un sens aigu du devoir et du service public. Il ne voyait pas le droit comme un simple outil technique, mais comme un rempart essentiel contre l’arbitraire, une garantie pour les libertés et un fondement de notre démocratie.

Son engagement n’a jamais faibli. Il avait cette élégance rare des serviteurs de la République : celle de la constance, du respect des principes et du refus des compromissions. Et c’est sans doute pour cela que son décès a suscité des hommages unanimes, venant de tous les bords politiques. Car au-delà des clivages, Jean-Louis Debré appartenait à cette génération qui croyait profondément en la force des institutions et au rôle de l’État comme protecteur des citoyens.

En ces temps où nos équilibres démocratiques sont parfois malmenés, où l’indépendance des institutions est remise en cause, son parcours nous rappelle combien l’État de droit n’est jamais acquis, mais toujours à défendre.

Jean-Louis Debré, incarnation de la fidélité dans un monde politique qui en manque pourtant souvent, quitte la scène, mais son engagement reste un exemple. 

C’est avec respect et gratitude que nous saluons aujourd’hui sa mémoire.

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à proposdu Grand Prix de la baguette de tradition française de la Ville de Paris

Mes chers collègues,

Cette délibération concerne le Grand Prix 2025 de la baguette de la Ville de Paris, organisé en collaboration avec la Confédération nationale de la Boulangerie, Boulangerie Française, et boulangerie pâtisserie et les boulangers et pâtissiers du Grand Paris et bien sûr, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Paris Ile-de-France, qui est un partenaire important et totalement investi sur tout le territoire francilien et en particulier, pour ce qui nous concerne, auprès des artisans parisiens.

Ce prix permet aux artisans boulangers parisiens de démontrer et valoriser leur savoir-faire en matière de baguette de tradition et de qualité.

Rappelons aussi que la baguette française est inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Il s’agit donc, avec ce prix de 4 000 euros, de récompenser un boulanger au savoir-faire d’exception, le primus inter pares, le premier parmi ses pairs, car bien évidemment, tous les artisans sont en capacité de bien pratiquer leur savoir-faire.

Notre groupe votera bien évidemment en faveur de cette délibération.

Je profite aussi de cette opportunité pour saluer et féliciter Monsieur Dominique Anract président de la Confédération nationale de la Boulangerie, Boulangerie Pâtisserie Française, récemment élu président de la CGAD, la Confédération générale de l’alimentation en détails, qui regroupe tous les métiers de l’alimentaire, bouchers, brasseurs, cavistes, charcutiers-traiteurs, chocolatiers-confiseurs, crémiers-fromagers, épiciers, glaciers, pâtissiers, poissonniers, primeurs, restaurateurs, tripiers, et bien sûr boulangers. 

Avec plus de 400 000 entreprises et un chiffre d’affaires de plus de 110 milliards d’euros, ces entreprises emploient 1,3 million d’actifs.

Tout cela nous rappelle l’importance majeure de ce secteur et son rôle en matière économique mais aussi d’emploi et d’apprentissage. 

Avec leur président Dominique Anract, leur secrétaire générale Isabelle Bricard et les équipes, la CGAD est un partenaire majeur avec lequel il nous appartient de mobiliser tous les dispositifs de soutien qui leur seront nécessaires.

Pour l’organisation d’un tel partenariat, Monsieur le Maire, cher Nicolas Bonnet, vous pourrez compter sur notre groupe Modem et Indépendants. 

 

Alexis Govciyan à propos de la dénomination parvis Robert Badinter (17e)

Merci Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

J’ai l’honneur de prendre la parole au nom de mon groupe Modem et Indépendants pour la dénomination du parvis du tribunal de Paris qui s’appellera désormais “parvis Robert Badinter”. 

“Grandeur de la France, noblesse de la gauche, humanisme de l’autre homme, et esprit du judaïsme”. Bernard-Henri Lévy écrivait ses quelques mots en hommage à Robert Badinter qui venait de décéder. C’était le 9 février 2024. 

En effet, tout au long de sa vie Monsieur Badinter a participé de la grandeur de la France à travers son engagement pour une justice humaine, même s’il avait plusieurs autres centres d’intérêt et plusieurs activités. Professeur de droit, il a marqué notre pays par bien des facettes de son action, mais il était surtout l’artisan de progrès sensible accompli dans la défense de la dignité de la personne humaine et de la victoire qu’a constitué l’abolition de la peine de mort vous l’avez rappelé Madame la Maire. 

Le 17 septembre 1981, près de deux siècles s’étaient écoulés depuis la première fois où Claude Le Peletier de Saint-Fargeau demandait à l’Assemblée constituante, l’abolition de la peine capitale. 

En effet, la France a été, et elle est toujours grande, non seulement par sa puissance mais au-delà de sa puissance par l’engagement d’hommes et de femmes de génie par l’éclat des idées des causes, de la générosité et du sens de la solidarité. C’est de France de Paris que se sont toujours levées les plus grandes voix, celles qui ont raisonné le plus haut et le plus loin dans la conscience humaine. 

Après Le Peletier de Saint-Fargeau il y a eu Lamartine, Jaurès, Aristide Briand, Victor Hugo sans oublier Camus mais aussi Gambetta, Clémenceau et bien d’autres très nombreux, tous ont soutenu la cause de l’abolition.

Mais notre pays a mis deux siècles à légiférer grâce et par la volonté de Robert Badinter, cet avocat des causes justes qui s’inscrivait dans la lignée des grands hommes et des grandes femmes qui forment notre conscience nationale.

Lui qui disait devant la représentation nationale au Palais Bourbon que désormais la justice française ne serait plus une justice qui tue. Qu’il n’y aurait plus pour notre honte commune d’exécution furtive à l’aube sous le devoir dans les prisons françaises.

Il disait aussi qu’à cet instant plus qu’à aucun autre il avait le sentiment d’assumer son ministère au sens ancien, au sens noble, le plus noble qui soit c’est-à-dire au sens de service. 

Monsieur Badinter a vécu l’engagement politique, l’exercice du pouvoir, les subtilités du contrôle de constitutionnalité, mais aussi la réflexion et l’éloquence nécessaire pour les mots et les idées justes. 

Il a promu la création de la Cour pénale internationale.  Il a participé de la dépénalisation de l’homosexualité. Il a écrit des livres, des essais, des articles, une pièce de théâtre, un livret d’opéra, il a participé à nombre de colloques et de conférences.

Intellectuel engagé dans les débats de son temps, conscience morale aux yeux de ses contemporains, c’était avant tout un homme de droit et de justice qui portait la prescription biblique : “la justice tu chercheras ardemment”. Enfant de déporté, il a connu très tôt la blessure de ne plus revoir ceux qu’il aimait.

L’héritage moral dont il était dépositaire lui donnera aussi sans doute cette volonté de justice et non de vengeance. De la faculté de Besançon au haut-lieu du pouvoir politique au Gouvernement, au Parlement, au Conseil constitutionnel, il aura laissé dans les lois comme dans la mémoire de ceux qui l’ont approché, la trace d’un homme infatigable, rigoureux vivant et agissant pour la justice et le droit. 

Alors Madame la Maire, mes chers collègues, ce parvis Robert Badinter que cette délibération que nous adopterons, je l’espère à l’unanimité, rappellera pour toujours le juste à l’humanité qu’il était, les valeurs qu’il a incarné les luttes pour la justice qu’il l’a symbolisé lui fils de Simon, déporté et de Charlotte lui époux d’Élisabeth, une grande dame à qui nous souhaitons aussi présenter nos respectueux hommages. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la dénomination “Allée des Marinettes” dans le 14ème arrondissement

Merci beaucoup Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Il y a 80 ans, les troupes du Général Leclerc entraient les premières dans la capitale et nous l’avons célébré cet été. Des hommes mais aussi des femmes, qui ont mis en péril leurs vies pour sauver les nôtres. 

Le rôle des femmes dans la deuxième DB (division blindée) est peu connu et pourtant, elles ont tenu une place centrale, que ce soit les Rochambelles ou les Marinettes. Les Marinettes, engagées d’abord en Angleterre puis en France, qui ont participé à la Libération de Paris, au sein du régiment blindé des fusiliers marins, d’où leur surnom. 

Je voudrais profiter de cette délibération pour citer ces 9 femmes au courage extraordinaire : Jacqueline Carsignol, Monique et Jacqueline Bardet, Cécile de Jerphanion, Françoise La Chassagne de Polignac, Jeanne Andrei, Jacqueline Cadoret, Yolaine Dagnon et Marie-Louise Courbary. Ces femmes sont retombées dans l’oubli et à l’issue de la guerre, elles se sont pour la plupart engagées à l’hôpital Necker et sont peu à peu tombées dans l’oubli. 

Alors, j’avais déposé un vœu au mois de juillet dernier et je remercie sincèrement Madame la Maire d’avoir apporté une réponse si rapide et donc nous sommes extrêmement heureux de cette délibération et de cette dénomination dans le square Claude-Nicolas Ledoux, place Denfert-Rochereau, à proximité du musée de la Libération et dans le prolongement de l’avenue de Général Leclerc, à côté de l’allée des Rochambelles qui a été dénommée ainsi à l’initiative de Thierry Ledet, élu du 14ème arrondissement. Cela nous permettra de rendre l’hommage qu’elles méritent et de célébrer ainsi le courage de ces femmes, transmettre leur mémoire à travers les générations. 

Nous voterons donc avec enthousiasme cette délibération. 

Je vous remercie.

Maud Gatel rend hommage à Roger Madec

Merci Madame la Maire,

Le décès brutal de Roger Madec, lundi dernier, nous a tous bouleversés. Au-delà du vide que crée son départ dans les rangs de notre Conseil de Paris, c’est tout un arrondissement et plusieurs générations d’élus, que son départ laisse orphelins.

L’enracinement de l’action politique parisienne perd l’un de ses visages les plus emblématiques. Car Roger Madec était le 19e arrondissement. Il était de ces élus, rares, qu’on associe immédiatement et instinctivement à leur territoire. 

Élu de terrain, il était connu et reconnu pour sa proximité avec les habitants et son travail acharné pour transformer le 19ème arrondissement.  Durant tous ces mandats, il s’est engagé avec détermination et courage. Lutte contre l’habitat indigne, combats sociétaux, combat pour le bien-être animal. Sur ces sujets comme sur tant d’autres, Roger Madec nous laisse un héritage que nous devons cultiver. 

Libre, Roger Madec était un élu profondément démocrate et soucieux du pluralisme. Ouvert d’esprit, éloigné de tout sectarisme, avec lui, la démocratie prenait tout son sens. Et c’est la raison pour laquelle nous avons voulu associer à cet hommage deux élues d’opposition du 19e arrondissement, qui ont siégé avec Roger Madec. 

Kolia Benié d’abord, élue depuis 2020, qui parle de Roger Madec comme d’un homme au service des habitants inlassablement au service des habitants du 19ème arrondissement. Arrondissement qu’il a chéri et qui sera un exemple pour tous. Et puis Philippine Laniesse, élue entre 2014 et 2020 et qui raconte que lorsqu’elle a intégré le conseil d’arrondissement, elle, très jeune militante centriste, elle a trouvé chez Roger Madec quelqu’un à l’écoute, respectueux de la différence et qui n’a pas hésité au cours de son mandat à lui donner des conseils. Et à l’accompagner dans son apprentissage des lieux. 

Alors, en ce triste moment, je veux bien sûr avoir une pensée particulière pour tous ses collègues et en particulier pour vous Monsieur le Maire, cher François Dagnaud​​​ mais également Halima Jemni, ainsi que François Béchieau, dont j’imagine la douleur d’entrer dans ce conseil dans ces circonstances aussi douloureuses. 

Les hommages venus de tous les rangs du Conseil de Paris témoignent de la sincérité de l’action de Roger Madec. 

Il nous quitte, mais son héritage continuera d’éclairer la vie politique parisienne. Alors au nom des élus “MoDem et Indépendants” au Conseil de Paris, je tiens à exprimer à ses amis, à ses proches, à l’ensemble de ses collègues nos plus sincères condoléances. 

Béatrice Lecouturier à propos du bilan 2023 de la Commission du Vieux Paris

Merci Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

Alors, permettez-moi tout d’abord de saluer le dynamique président de la Commission du Vieux Paris, Jean-François Legaret, comme ça a été fait, accompagné de Simon Texier, c’est le secrétaire général, et de leurs équipes qui assurent tous avec beaucoup de professionnalisme, de consensus mais aussi de fermeté et de convictions la conduite de cette vénérable institution parisienne.

Merci cher Jean-François.

La commission du Vieux Paris a rendu son rapport annuel de 2023.

Alors, j’ai regretté malgré tout qu’en 2ème commission nous n’ayons pas eu la présentation de ce rapport par son président comme cela se faisait habituellement et j’espère que nous pourrons le faire la prochaine fois.  

Je veux rendre hommage une fois encore à la Commission du Vieux Paris, véritable vigie de notre patrimoine parisien qui fournit un travail exceptionnel de documentation et qui rend ses avis sur des éléments historiques et architecturaux très précis.

Car le patrimoine parisien est une richesse fragile et qui peut se dégrader très vite ou disparaître du fait de démolitions totales ou partielles ou encore d’ajouts ou de transformations qui dénaturent le bâti originel.

Je veux parler des surélévations des bâtiments notamment faubouriens car c’est toute l’âme de Paris qui se trouve anéantie lorsque vous transformez une charmante petite maison faubourienne qui a un ou deux étages et qui se transforme en un immeuble de R+7 (rez-de-chaussée plus sept étages). 

C’est tout un quartier qui est blessé de voir disparaître ce patrimoine auquel sont attachés les Parisiens.

Alors, je sais que la Commission du Vieux Paris veille. Mais malgré tout, c’est encore 21 surélévations qui ont vu le jour en 2023. C’est la disparité des hauteurs des bâtiments qui fait aussi le charme parisien au risque de fabriquer une ville uniforme. 

Permettez-moi de rendre également hommage aux nombreuses associations de sauvegarde du patrimoine parisien qui œuvrent avec beaucoup de vigilance et qui nous alertent régulièrement sur les dangers que courent de nombreux bâtiments patrimoniaux. Saluons le travail remarquable qu’ils font et leur engagement sans faille à éviter certaines catastrophes ou démolitions.

Je profite également de ce rapport pour rappeler l’importance de notre petit patrimoine parisien, et de rappeler aussi que c’est notre groupe MoDem qui est à l’origine de la politique de sa sauvegarde et je remercie à cette occasion Karen Taïeb et Jean-François Legaret pour que nous puissions travailler ensemble avec les arrondissements sur ce sujet qui est fondamental. 

Donc je salue la volonté de la CVP à vouloir accompagner le patrimoine dans la transformation due au changement climatique de la ville : il faut savoir vous écouter et j’espère que la Ville de Paris suivra vos recommandations pour faire évoluer un patrimoine séculaire vers la ville de demain. Nous avons plus que besoin de votre commission, cher Jean-François, pour protéger notre patrimoine parisien dont la sauvegarde et l’entretien n’est pas toujours à la hauteur que nous souhaiterions avoir.

Je vous remercie. 

 

Alexis Govciyan à propos de l’apposition d’une plaque en mémoire d’Edouard Schneeberg

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Il s’agit, avec notre vœu, d’honorer la mémoire d’un homme engagé, et de rendre vivante la mémoire d’une institution importante de la vie spirituelle juive à Paris et en particulier, dans notre 9ème arrondissement.

Fondée dans les années 1840 par monsieur Samuel Schneeberg, l’entreprise spécialisée dans les pompes funèbres israélites est très rapidement devenue une institution emblématique et son fils, Edouard Schneeberg, a poursuivi cette mission. Sachez, chers collègues, que durant l’occupation, la maison Schneeberg a continué d’accompagner des familles dans les rites funéraires, malgré les dangers pour les Juifs.

Aussi, Monsieur Schneeberg, qui continuait ce travail, a été arrêté une première fois par les autorités nazies, le 10 septembre 1941, puis à nouveau par la police française, le 20 mars 1942, dans ses bureaux de la rue de la Victoire. Finalement, il est déporté le 31 juillet 1943 dans le convoie 58 en direction d’Auschwitz Birkenau, où il trouve la mort. 

Pendant toute la période de l’Occupation, et avant d’être déporté, Monsieur Schneeberg assurait, pour le Consistoire israélite de Paris, l’inhumation gratuite de ses coreligionnaires les plus démunis. Cette action souligne son humanité et son sens de la solidarité avec son engagement envers les plus vulnérables. De même, il assurait, dès le 12 juin 1940, et en l’absence des autorités consistoriales et rabbiniques, le fonctionnement du culte à la synagogue de la Victoire. 

Alors, une plaque posée au 43 rue de la Victoire, là où était la maison Schneeberg, rappellera la mémoire d’un homme engagé, d’un homme de valeur, et aussi rendra hommage à la maison qui a assuré toute une partie de la vie spirituelle juive pendant toute cette période. 

Donc nous vous proposons ce vœu et nous attendons votre retour, Madame la Maire. 

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