3 enfants

Conseillère financière dans une grande banque française
Conseillère de Paris élue dans le 16è arrondissement depuis 2014 déléguée à l’enseignement supérieur.
Conseillère régionale à la région Ile de France, présidente du groupe Centre et démocrates.


Mes domaines de prédilection sont l’éducation où je suis vice présidente de la commission des lycées à la région et la culture où je suis vice présidente de la commission culture au conseil de Paris.


Deux domaines intimement liés car le droit à la culture est partie intégrante du droit à l’éducation et l’éducation participe de la liberté et de l’indépendance du citoyen.


Nous avons toujours défendu une éducation et une culture d’excellence pour tous à Paris et je souhaite continuer de défendre cette vision durant cette nouvelle mandature qui s’ouvre.

Représentations
  • Membre de la 6e commission (Ecoles – Universités)

  • Membre du centre d’action sociale de la Ville de Paris

  • Membre du conseil d’administration du Collège Eugène Delacroix

  • Membre du conseil d’administration du Collège Saint-Louis de Gonzague

  • Membre de la Régie chargée de la gestion de l’Ecole des ingénieurs de la Ville de Paris

  • Membre de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites de Paris

  • Membre de la régie chargée de la gestion de l’ESPCI

Dernières interventions
  • Béatrice Lecouturier à propos de l’accessibilité universelle et du handicap – Conseil de juillet 2023

    Madame la maire,

    Mes chers collègues,

    Stephen Hawking, brillant physicien britannique qui souffrait d’une grave maladie invalidante, disait « le handicap ne doit pas être un handicap ». 

    Cette formule choc met pourtant en évidence toute la difficulté à mettre en œuvre une politique d’inclusion et d’accessibilité pour les personnes porteuses d’un handicap dans une ville comme Paris.

    Nous ne pouvons que nous féliciter collectivement d’une volonté de la Ville de Paris à vouloir faire avancer les choses. Comme vous le savez, notre groupe centriste Modem a toujours été sensible à ces questions de handicap et d’accessibilité et porteur de nombreuses propositions au sein de cette assemblée. La question du handicap est dans notre ADN politique.

    Si nous saluons un certain nombre de mesures comme la transversalité du handicap dans les différentes directions de la Ville, les échos que nous recevons du terrain sont malgré tout beaucoup moins enthousiastes.

    En premier lieu, l’accessibilité à l’espace public. 

    L’accès des personnes porteuses d’un handicap moteur ou autre, relève souvent du parcours du combattant pour se déplacer à Paris. Des trottoirs surchargés, une voirie mal entretenue, un manque de civisme des automobilistes et des deux roues, les vélos compris, sont autant de peurs et d’insécurité à se déplacer dans notre capitale pour les personnes handicapées.

    Je note d’ailleurs dans cette communication dans le chapitre « engagement de toute une ville pour l’accessibilité », l’espace public est le moins bien pris en compte dans les mesures prises alors que se déplacer est la première des libertés .

    Pour Nicolas Mérille, conseiller national accessibilité pour APF France handicap, il pointe un « sacré retard, notamment sur la voirie, alors que la mairie de Paris en est, pour le coup, pleinement responsable. Un travail qui aurait dû être actualisé depuis 2009 à Paris. »

    Vous promettez d’y remédier et nous y serons particulièrement attentifs. Ces demandes sont des demandes que nous portons depuis le début de la mandature et qui ont toujours été refusées.

    Deuxième sujet, ce sont les ERP, les fameux établissements recevant du public. J’aimerais vous donner 2 chiffres :

    • 2957 ERP à Paris
    • 1325 accessibles

    Soit moins de la moitié des ERP à Paris accessibles aux personnes porteuses d’un handicap. Comment voulez-vous parler d’accessibilité universelle quand une ville comme Paris n’a pas encore la totalité de ses ERP accessibles aux personnes en situation de handicap ?

    Stéphane Lenoir, coordinateur du Collectif handicaps, qui regroupe une cinquantaine d’associations, le dit :  ”Il n’y a pas de négociations possibles en matière d’accessibilité. La France, les collectivités et les gestionnaires ou propriétaires d’ERP doivent respecter les obligations législatives et réglementaires ! Cela nécessite des investissements qui doivent être programmés dans un calendrier le plus serré possible. » 

    Notre groupe Modem, Démocrates et Écologistes, est à l’origine de la mise en place d’heures silencieuses dans ces ERP. Même si nous nous félicitons que vous la repreniez dans votre communication, force est de constater que les mises en place dans les établissements publics sont pratiquement inexistantes. Nous ne pouvons que vous encourager à les multiplier et à accélérer surtout leur mise en place.

    Enfin, s’il est bien un domaine où le handicap s’efface et l’émotion reprend ses droits, c’est bien dans le domaine culturel, et je salue d’ailleurs le travail de Carine Rolland et de Paris Musées qui sont des acteurs très actifs en la matière. 

    Petit bémol néanmoins concernant l’accueil en bibliothèques : 57 bibliothèques méritent mieux que 5 pôles « sourds » et 2 pôles « lire autrement ». 

    Je souhaiterais également mettre en lumière la politique très volontariste de la Philharmonie de Paris pour les spectateurs porteurs d’un handicap notamment psychique avec les spectacles Relax.

    De nombreux défis concernant le handicap restent encore à relever à l’aune des Jeux Olympiques : les transports ou l’accueil hôtelier notamment.

    Ce grand rendez-vous sportif doit être l’occasion pour notre capitale de montrer au monde entier que les personnes en situation de handicap ont toute leur place à Paris lors de ces jeux mais surtout dans leur vie quotidienne d’habitant de Paris.

    Votre communication est pleine de bonnes intentions pour les accompagner. Mais plus que de bonnes intentions, toutes les personnes porteuses de handicap nous le disent : Nous attendons des actes concrets. Nous les attendons avec eux. 

    Je vous remercie.



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  • Béatrice Lecouturier à propos des redevances d’occupation du domaine public (question d’actualité) – Conseil de juillet 2023

    Madame la Maire, mes chers collègues,

    Paris, capitale de la mode, accueille des événements prestigieux qui mettent en valeur la créativité et l’innovation de ce secteur économique exceptionnel, qui participent au rayonnement international et à l’attractivité de notre capitale, et nous ne pouvons que nous féliciter des défilés de nos grandes maisons de couture qui attirent le monde entier dans des lieux parisiens exceptionnels.

    Le défilé de Louis Vuitton organisé sur le Pont Neuf le 20 juin dernier a ému un certain nombre des membres de votre majorité, voire même de votre exécutif, puisque David Belliard, votre adjoint à l’espace public et aux transports réagissait dans un tweet – je vous le cite : 

    “Le Pont Neuf a été privatisé par LVMH pour un défilé, bloquant tout le quartier. Une opération d’un autre temps!”, “L’espace public, bien commun, est bien trop précieux pour pouvoir être accaparé par quelques multinationales et une poignée d’happy few”

    Émile Meunier a dénoncé pour sa part un “épisode 45789” de la “privatisation de l’espace public parisien par LVMH. 

    Alors notre propos n’est pas de dénoncer l’occupation de l’espace public parisien par ces fleurons de notre économie française que sont LVMH ou d’autres mais bien de nous étonner du manque de transparence des redevances perçues par la Mairie de Paris.

    Nous avons appris par la presse que LVMH avait versé une redevance de 184 000 euros pour la location de l’espace public mais aucune communication ni vote, ni au conseil d’arrondissement de Paris Centre , ni au Conseil de Paris n’ont eu lieu.

    Et ce n’est pas le seul exemple : en février 2023, la maison Yves Saint Laurent avait installé un énorme pavé noir dans les jardins du Trocadéro pour son défilé de la Fashion week. Aucune indication sur le montant de la redevance.

    En revanche, là où vous avez été très transparents, c’est sur la redevance d’occupation de l’espace public  à l’établissement chargé de la rénovation de la cathédrale de Notre Dame en lui réclamant 20 millions d’euros.

    Dernier fait en date, la société Nike qui organisait au mois d’avril dernier un drop, place de la République, sans aucune autorisation d’occupation de l’espace public de la mairie de Paris.

    Alors madame la Maire, tous ces éléments nous amènent à nous questionner comme élus mais également comme citoyens de Paris sur les règles applicables d’occupation de l’espace public d’une manière générale à Paris.

    Notre question est donc très simple :

    • Pouvez-vous madame la Maire nous dire précisément quelles sont les règles appliquées en matière d’occupation de l’espace public ?
    • Pouvez-vous vous engager à tenir informés les élus de Paris sur les redevances versées par les sociétés qui organisent des évènements sur notre espace public.

    Je vous remercie.



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  • Béatrice Lecouturier à propos du bien-être animal à Paris – Juillet 2023

    Madame la Maire,

    Mes chers collègues,

    Longtemps ignoré, le bien-être animal est devenu une préoccupation croissante dans notre société. Les animaux sont reconnus par le code civil comme des êtres vivants dotés de sensibilité depuis le 17 février 2015. Il nous revient maintenant de faire progresser la condition animale à Paris et la volonté de  faire cesser les pratiques cruelles.

    C’est dans ce sens que va cette délibération que vous nous proposez, et nous ne pouvons que nous féliciter de cette délibération pour le bien-être de nos animaux à Paris. 

    N’oublions pas que le bien-être des humains se conjugue aussi avec celui de leurs animaux, comme le rappelait très bien Roger Madec.

    Car avec ses 250 000 chats et ses 100 000 chiens, mais aussi tous ses animaux de compagnie comme les lapins, les tortues, les hamsters ou autres, Paris se doit de mener une politique engagée pour les animaux mais une politique qui réponde aussi aux besoins des Parisiens qui possèdent des animaux.

    Nous saluons la création d’un dispensaire permettant aux personnes à faibles ressources de pouvoir faire soigner leur animal même si ce lieu existe déjà dans le 17ème arrondissement géré par la SPA qui accueille les animaux de propriétaires ne pouvant pas subvenir aux frais vétérinaires. Je l’ai visité au moment où beaucoup d’Ukrainiens arrivaient en France avec leur animal et trouvaient ce lieu d’accueil pour soigner leurs animaux qui avaient fui avec eux l’Ukraine en guerre. 

    J’en profite pour saluer l’extrême dévouement des personnels de la SPA qui s’occupent des animaux de personnes déjà en grande exclusion mais qui gardent un lien avec la société grâce à leur animal.

    De même, l’idée de la carte et de l’autocollant « J’ai un animal chez moi » revient à Delphine Burkli et Maud Lelièvre qui l’ont mis en œuvre auprès des propriétaires d’animaux du 9ème arrondissement et cette initiative marche remarquablement bien.

    Avoir un chien à Paris n’est pas toujours chose aisée surtout lorsqu’il s’agit de le faire galoper dans des endroits sans laisse. Oui nous devons être plus volontaires pour ouvrir des espaces de liberté pour les chiens. C’est pourquoi nous déposons un amendement demandant qu’un espace de liberté soit acté dans chaque arrondissement avec les garanties de propreté et de nettoyage très réguliers par les agents de la Ville, ainsi que des passages de la police municipale pour une bonne sécurité de ces espaces.

    Je souhaiterais particulièrement insister sur la présence des animaux dans les EHPAD, niche proposée par la présidente de notre groupe Maud Gatel qui avait été votée à l’unanimité du conseil de Paris. 

    Il n’est plus à démontrer le bien-être que procure la compagnie d’animaux auprès de personnes âgées. Une compagnie gratifiante, stimulante, aimante qui réduit le stress et les dépressions. Cette vraie proposition innovante et très demandée par les personnes âgées est restée embryonnaire à ce jour avec très très peu d’expériences dans les EHPAD. Nous le regrettons.

    Vous reprenez cette proposition et nous ne pouvons que nous en féliciter. 

    Nous déposons à cet effet un amendement afin d’amplifier cette action en mettant à disposition des directrices et des directeurs d’Ehpad un véritable cahier des charges pour l’accueil d’animaux dans leurs établissements.

    Nous vous demanderons également de nous tenir informés de l’application de cette mesure.

    Enfin, le bien-être animal ne se résume pas aux seuls animaux de compagnie. Il existe toute une biodiversité animale et une faune sauvage qui doit être protégée. Protégée dans la végétalisation des rues de Paris avec des arbres en pleine terre, protégée dans des zones humides de nos espaces verts, protégée dans nos bois de Boulogne et de Vincennes. Protégée aussi des nuisances sonores notamment par une surexposition aux drones de la ville de Paris survolant les espaces verts. C’est l’objet de notre 3ème amendement.

    Cette délibération va dans le bon sens même si les propositions manquent d’audace et d’originalité. Aucune préconisation par exemple sur les solutions de garde pour son animal lorsque l’on part travailler ou en week end ou en vacances ; les vacances qui sont le moment où les abandons d’animaux sont les plus importants.

    Vous le savez, notre groupe Modem, Démocrates et Écologistes a toujours été force de proposition en la matière. Nous voterons votre délibération mais en restant malgré tout sur un sentiment de manque d’ambition pour nos animaux à Paris.

    Je vous remercie. 



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  • Béatrice Lecouturier à propos de la niche du groupe MoDem pour la protection du petit patrimoine – Juin 2023

    Madame la Maire,

    Mes chers collègues,

    Tout le monde le sait, Paris ne serait pas Paris sans ses monuments et son patrimoine historique exceptionnel. La Tour Eiffel, Notre Dame, le Louvre, l’Hôtel des Invalides, la Sainte Chapelle, la Butte Montmartre, les hôtels particuliers du Marais, les places ; bref tout ce patrimoine majestueux que nous envie le monde entier et qui fait de Paris la ville la plus belle du monde.

    Mais à côté de ce patrimoine flamboyant se cache dans nos quartiers, dans nos rues, sur nos murs, un patrimoine plus humble, plus modeste, un petit patrimoine.

    Notre ville regorge de tous ces témoignages du temps à qui sait les regarder, sur les trottoirs, les façades, dans les cours ou les jardins, qui racontent non seulement l’Histoire, avec un grand H, mais aussi la petite histoire de ses habitants et de leur quotidien ; des racle pieds, des chasse roues, des pompes à eau, des devantures de commerces, autant d’éléments qui nous renseignent sur l’organisation de notre ville au fil de son histoire.

    Alors je sais que la notion même de petit patrimoine peut susciter des réactions.

    Cependant, parler du petit patrimoine n’a rien de péjoratif ni de diminutif ;

    Parler de petit patrimoine, ou de patrimoine de proximité, ne doit pas être une question qui clive et nous pourrons utiliser dans nos travaux les 2 termes sans dogmatisme. Même si je vous avoue avoir une préférence affective pour l’appellation de petit patrimoine.

    Notre groupe Modem, Démocrates et Écologistes, a donc fait le choix de vous présenter aujourd’hui une délibération pour rendre hommage à ce petit patrimoine urbain trop souvent oublié et qui mérite, pourtant, de notre ville, une véritable politique de sauvegarde et d’entretien.

    Remettre les Parisiens au centre de la politique patrimoniale à Paris a été notre boussole pour présenter cette niche qui s’articule autour de 3 axes principaux.

    Ces trois axes principaux sont les suivants : Recenser, Restaurer, Valoriser.

    Tout d’abord, recenser.

    La notion même de petit patrimoine, nous venons de le dire, est difficile à appréhender par sa diversité et son manque d’encadrement juridique.

    Cependant, nous pouvons aisément le caractériser lorsque nous pensons aux frontons, portails, statues, puits, kiosques, fresques murales, bornes, cadrans solaires ou boîtes à sable .

    Mais bien d’autres éléments que nous ignorons encore peuvent être protégés au titre du petit patrimoine. Je pense notamment à tout ce patrimoine industriel, végétal ou animal qui sont des marqueurs forts de notre paysage parisien.

    Les Parisiens sont les premiers témoins de ce petit patrimoine qui ponctue leur quotidien, leurs trajets pour aller au travail, leurs promenades ou leurs moments en famille. Ce petit patrimoine, il se l’ont approprié au fil du temps, il fait partie de leur environnement le plus proche , ils y sont très attachés et ils ont envie de le sauvegarder.

    C’est pourquoi nous proposons qu’une plateforme collaborative soit créée afin de recenser tous les éléments de petit patrimoine et alimentée par les Parisiens eux-mêmes. Cette plateforme complètera le travail déjà fabuleux des associations et sociétés historiques dans les arrondissements.

    A côté de cette plateforme collaborative, nous souhaitons la création d’un Observatoire Parisien du petit patrimoine composé de membres d’associations nationales et parisiennes très actives sur le sujet, de la commission du Vieux Paris, d’historiens, d’architectes et de Parisiens.

    Cet Observatoire sélectionnera un certain nombre d’éléments recensés qui appelleraient à une restauration urgente.

    Le deuxième axe de cette niche concerne la restauration de ce petit patrimoine.

    La restauration du patrimoine demande des moyens financiers importants. La restauration du petit patrimoine est donc une question financière mais elle est aussi une volonté politique de flécher les crédits publics.

    Or force est de constater que la ville de Paris n’investit pas suffisamment dans la restauration de son patrimoine même si nous saluons la volonté de Karine Taïeb à vouloir faire avancer les choses.

    C’est pourquoi nous proposons un financement hybride avec une participation privée et publique ; une plateforme de financement participatif où 1 euro investi par une personne physique ou morale serait abondé du même montant par la ville de Paris .

    Notre ville recèle de jeunes apprentis et de professionnels aguerris aux métiers d’art ou de bénévoles qui souhaitent s’engager pour être utiles à la sauvegarde de leur patrimoine. Nous pouvons alors imaginer une mobilisation organisée et encadrée par la ville de Paris pour faire appel à toutes ces personnes.

    3ème axe enfin, Valoriser le petit patrimoine.

    Même s’il est qualifié de trésor des humbles et des pauvres, le petit patrimoine doit être reconnu et célébré à sa juste valeur.

    Aussi, nous proposons la création d’une journée du petit patrimoine parisien qui aura pour objectif la présentation de ce petit patrimoine à tous les Parisiens.

    Comme le fait si bien en Sardaigne l’association Monumenti Aperti, ce sont les élèves et les collégiens qui travailleront autour d’un projet de restauration du petit patrimoine puis présenteront à leurs parents et aux habitants de leur quartier durant un week- end l’histoire de ce projet.

    La région Ile de France a mis en place dès 2017 une politique ambitieuse pour la sauvegarde du petit patrimoine et chaque année ce sont plusieurs dizaines de sites labellisés Patrimoine d’intérêt régional Ile de France.

    D’autres villes et départements en ont fait de même.

    Alors chers collègues, nous avons bien vu comme les Parisiens sont attachés à leur patrimoine et savent se mobiliser pour le sauvegarder.

    C’est par cette mobilisation populaire que nous souhaitons que la ville de Paris, en collaboration avec chaque mairie d’arrondissement, s’empare de ce sujet patrimonial ; qu’elle mette en place une véritable politique de sauvegarde de ce petit patrimoine parisien que nous vous proposons de voter aujourd’hui.

    Je vous remercie.

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  • Béatrice Lecouturier à propos du futur PLU bioclimatique – Juin 2023

    Monsieur le Maire,

    Mes chers collègues,

    Le défi principal de ce PLU est de préserver l’âme de Paris dans sa modernité sans abîmer son histoire. C’est une complexité dont nous ne pouvons nous détacher tant Paris est LA ville patrimoniale reconnue dans le monde entier.

    Ce qui rythme notre paysage parisien reconnaissable entre toutes les villes du monde, c’est l’homogénéité et l’élégance de notre ville. C’est une homogénéité mais c’est aussi une hétérogénéité qui fait l’identité de Paris. Chaque arrondissement est unique. Notre ville, riche de ses différences, nous impose de les respecter si nous voulons conserver l’âme de Paris.

    Malheureusement, votre notion de l’homogénéité tourne à l’uniformité. Ce qui n’est pas du tout la même chose. L’homogénéité dont notre ville a hérité, c’est la cohérence dont parlait ma collègue Maud Lelièvre, c’est la cohérence et l’harmonie. L’uniformité que vous lui imposez, c’est l’égalité et la monotonie.

    Uniformité des logements, uniformité des places, uniformité des jardins et je pense à l’aménagement des abords de Notre-Dame.

    Une uniformité tellement contraire à l’esprit parisien. Une uniformité qui débouche sur une banalité de notre espace public. Et je crains que ce PLU ne renforce cette uniformité.

    En ce qui concerne l’aspect patrimonial de ce PLU bioclimatique, je souhaiterais citer le très bon rapport de Jean-Paul Bailly rendu au nom des  groupes de travail de la commission du Vieux Paris qui ont travaillé sur le sujet. J’en profite pour saluer l’action de cette excellente commission et de son président Jean-François Legaret qui font un travail exceptionnel pour la préservation du patrimoine. 

    Ce qui ressort de ce rapport est qu’une alliance bioclimatique / préservation du patrimoine est compatible. Et j’ai entendu Mme la Maire ce matin, je ne voudrais pas que l’on tombe encore dans cette caricature des défenseurs d’un patrimoine immobile. Le patrimoine et rénovation thermique exigeront beaucoup de finesse souligne le rapport Bailly dans l’analyse du bâtiment.

    C’est une politique du sur-mesure qui devra s’appliquer : une souplesse et une adaptation afin de trouver les solutions les plus judicieuses dans la préservation de  l’aspect des bâtiments réhabilités. Comme l’isolation thermique extérieure sur certains murs intérieurs ou la captation d’énergie sur les toits.

    Nous sommes inquiets quant à la préservation des façades puisque vous envisagez une modification de l’aspect extérieur des immeubles. Nous sommes inquiets car c’est ouvrir la porte à tous les excès sous couvert de l’isolation thermique.

    Nous déposons d’ailleurs un vœu à ce sujet demandant qu’un travail partenarial soit organisé entre l’Agence parisienne du Climat et la Commission du Vieux Paris pour les projets de rénovation énergétique.

    Nous nous inscrivons dans ce même esprit de sur-mesure en ce qui concerne les surélévations. Les dents creuses, ces espaces de respiration de notre espace parisien, mais également espaces de respiration et de circulation de l’air. Des ponctuations qui évitent des rues bloc uniformes. Même si les surélévations sont une alternative à la construction, elles doivent être délivrées avec infiniment de précautions. Et ce n’est pas le signe que vous avez donné jusque là en accordant des permis de surélévations très souvent contre les avis de la commission du vieux Paris qui dénonçait ces excès.

    C’est pourquoi nous déposons un vœu pour qu’un avis de la commission du vieux Paris contraignant soit rendu pour tout projet de surélévations et uniquement en accord avec les mairies d’arrondissements concernées.

    Nous souscrivons à l’idée de réhabilitation des bâtiments existants plutôt que les constructions, bien évidemment. En effet conserver un bâtiment existant est déjà un acte vert en soit car, toute la consommation énergétique liée à sa construction est nulle. Rénover est donc un acte vert.

    Un nouveau rendez-vous nous donc  est donné avec l’adoption de ce PLU. Quel visage voulons-nous donner à notre ville pour les prochaines décennies ? Un visage que vous avez passablement abîmé pendant ces dernières années et que les Parisiens refusent. Je vous remercie.

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