Maud Gatel - Mouvement démocrate

@Mouvement Démocrate

Diplômée de Sciences Po Bordeaux, de l’Université de Cardiff et de l’École des hautes études en sciences de l’information et de la communication, Maud Gatel travaille dans la communication.

Engagée dans la vie publique, elle participe à la création du Mouvement Démocrate en 2007 et en est la Secrétaire générale. 

Députée de Paris entre 2021 et 2024, elle est conseillère de Paris depuis 2014 et préside le groupe « MoDem et Indépendants”.

Contact : maud.gatel@paris.fr

Mairie du quinzième arrondissement de Paris

Téléphone : 01 42 76 21 67

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Représentations
  • Commission consultative des services publics locaux de la Ville et du Département de Paris
  • Conseil parisien de sécurité et de prévention de la délinquance, d’aide aux victimes et de lutte contre la drogue, les dérives sectaires et les violences faites aux femmes

Dernières interventions
  • Maud Gatel à propos du plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics

    Merci beaucoup Monsieur le Maire, 
     
    Le nouveau plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics pour la période 2025-2035 fixe sur le papier une stratégie ambitieuse pour améliorer l’accessibilité de l’espace public parisien. 

    Nous partageons pleinement les six priorités identifiées. Le confort piéton, les espaces à priorité piéton, l’articulation avec les pistes cyclables et les transports, le déploiement des dispositifs podotactiles, le développement du stationnement PMR et des bornes de recharge accessibles. Personne dans cet hémicycle ne conteste la nécessité d’une ville plus inclusive. Mais c’est précisément parce que cette stratégie est à la fois ambitieuse et nécessaire qu’elle nous laisse aujourd’hui un goût amer. 

    L’accessibilité ne peut se contenter de répondre à une norme. Elle doit s’ériger en véritable philosophie. Un Paris où chaque geste, chaque espace, chaque interaction serait pensé pour garantir à tous une pleine participation à la vie collective. Notre groupe s’est distingué depuis le début de la mandature et vous l’avez rappelé Madame la Maire et je vous en remercie, sur son engagement constant pour une meilleure prise en considération du handicap. 

    Des vœux et des amendements ont été ainsi déposés à chaque Conseil de Paris avec des réussites diverses, il faut le dire. Car la réalité du quotidien est connue de toutes et tous : trottoirs dégradés ou encombrés, cheminements discontinus, obstacles multiples, carrefours peu lisibles. Pour de nombreux Parisiens, se déplacer dans l’espace public relève encore du parcours du combattant. Il nous faut donc mettre clairement l’accent sur la marche. Cela passe par le désencombrement des trottoirs, l’entretien de la chaussée, la continuité des cheminements et l’installation de bancs afin de permettre à chacun à son rythme de sillonner la ville. 

    L’abaissement des trottoirs et l’inclusivité des transports en commun doivent également être considérés comme des priorités absolues. Mais sur ce point, la ville rejette trop souvent la faute sur les autres, alors même qu’elle doit y prendre toute sa part. Sur les trottoirs, par exemple, vous reconnaissez désormais que la morphologie parisienne ne permet pas de fixer une largeur unique. C’est une évolution utile. Mais la question centrale n’est pas seulement celle du dimensionnement, c’est celle de la continuité du cheminement. Élargir, désencombrer, abaisser les trottoirs, garantir des portions au niveau de la chaussée sont des impératifs que nous défendons. 

    Notre vœu appelant à un vaste plan d’abaissement des trottoirs avait été accepté dans le cadre du Plan local de mobilité, mais malheureusement cela reste encore inachevé. Les 1,9 hectares de trottoirs élargis en 2 ans traduisent un progrès mais à un rythme trop lent au regard des besoins. La reconstitution systématique des places PMR supprimées lors des opérations de piétonisation est affichée comme un engagement. Nous nous interrogeons toutefois sur sa mise en œuvre effective et sur les modalités de son contrôle. Plus largement, la définition annuelle d’objectifs sur les places PMR ou les bornes de recharge accessibles donne l’illusion d’un pilotage renouvelé tout en masquant une faiblesse majeure. 

    L’absence de programmation pluriannuelle claire, contraignante et chiffrée. Pourtant demandé par notre groupe dès 2024. Les JO et jeux paralympiques resteront comme un Paris manqué de l’accessibilité. Les annonces promettaient un quartier à accessibilité augmentée par arrondissement avec un haut niveau d’exigence. 

    Trois années plus tard, ces quartiers sont encore pour la plupart en phase d’élaboration avec des ambitions nettement revues à la baisse. Madame la Maire, la question de l’accessibilité ne peut se satisfaire d’annonces ni d’un affichage stratégique déconnecté du rythme réel des transformations. L’accessibilité des personnes en situation de handicap constitue un droit fondamental. Adapter la ville, c’est garantir la liberté, l’autonomie, la dignité de chacun et chacune. Qu’il s’agisse des handicaps moteur, sensoriel, cognitif, temporaire ou durable. Or, malgré les discours, Paris reste inadapté. 

    C’est pourquoi nous déposons deux amendements. Le premier vise à renforcer le confort et l’autonomie des usagers les plus fragiles. Propose de déployer un plan banc avec l’installation d’assises accessibles à intervalle régulier intégrant des bancs à hauteur adaptée des accoudoirs facilitant le relevage. Il demande également de développer des zones d’ombre et de répit naturelles ou aménagées sur les parcours les plus exposés, ainsi que de poursuivre et amplifier le déploiement de sanitaire public accessible aux personnes à mobilité réduite. Accompagné d’une information claire et régulièrement actualisée. 

    Le second amendement est essentiel à la crédibilité même de ce plan. Il vise à intégrer explicitement les montants nécessaires à la programmation du PAVE (Plan de mise en accessibilité de l’espace public) sur les cinq prochaines années. Force est de reconnaître que pour une fois, la ville nous présente un plan assorti d’un début de chiffrage pour l’année 2026, même si les montants restent incomplets, mais un chantier d’une telle ampleur ne peut être piloté à l’année. Il exige une vision de moyen terme, une trajectoire budgétaire lisible, assumée et engageante. Sans cela, les ambitions affichées resteront fragiles et incertaines. Je vous remercie.
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  • Maud Gatel à propos de la situation du commerce parisien

    Merci beaucoup Monsieur le Maire, 
     
    Une fois encore nous souhaitons saisir le Conseil de Paris sur la question extrêmement préoccupante du commerce à Paris. Nous avons quasiment atteint le chiffre de 11 % de vacance à Paris, soit le niveau le plus haut jamais atteint en 20 ans. 
     
    Alors, nous le savons, les raisons sont diverses. Ce sont évidemment les nouveaux modes de consommation, les nouvelles attentes des consommateurs, mais également le coût des loyers. Et je voudrais rappeler à ce titre le rôle extrêmement important de l’explosion de la taxe foncière sur les coûts pesants sur nos commerçants puisque dans l’ultra majorité des cas, ce sont bien les commerçants qui sont amenés à payer la taxe foncière et non pas les propriétaires des baux commerciaux. 

    C’est évidemment l’impact que ça a sur la commercialité puisqu’un commerce qui ferme peut en entraîner beaucoup. C’est la conséquence aussi de la perte d’habitants, 140 000 habitants en un peu plus de 10 ans à Paris. 

    Alors toutes ces raisons font que la ville naturellement ne peut pas s’exonérer de sa responsabilité et des impacts des différentes politiques publiques qui sont nommées. Il y a des artères entières qui sont concernées. C’est le boulevard Saint-Michel avec 18 % de taux de vacance. C’est la rue d’Alésia, la rue de Rennes ou encore l’avenue du général Leclerc, où l’association des commerçants recense en 6 ans une perte de 12 % de son offre commerciale. 

    Alors, par ce vœu, nous souhaitons remettre les commerçants parisiens au cœur de la définition des politiques publiques parisiennes en demandant que soit réuni des assises du commerce parisien et une instance permanente de consultation, de concertation, de coconstruction avec les commerçants de la ville. Les commerces qui sont l’âme de Paris et qu’il nous faut absolument préserver tant sur des sujets économiques bien évidemment, mais aussi d’animation de quartier ou encore de lien social. Je vous remercie.
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  • Maud Gatel à propos de la transformation de l’hôpital de la Rochefoucauld (14e)

    Merci beaucoup Madame la Maire, 
    Mes chers collègues, 
     
    Les deux délibérations qui nous sont soumises concernent aujourd’hui un site exceptionnel du 14e arrondissement, l’ancien hôpital de la Rochefoucauld. Ce site n’est pas un foncier ordinaire, c’est un ensemble hospitalier et paysager dont l’histoire a commencé à la fin du 18e siècle grâce à Jacques-Denis Antoine, l’architecte de l’hôtel des Monnaies et qui a servi sans interruption une mission de service public pendant près de 250 ans. Un patrimoine architectural, végétal et paysager cohérent, rare à Paris, dont l’équilibre s’est construit dans le temps et qui mérite d’être préservé. 
     
    Alors que sa fermeture se profilait, nous avions au sein du Conseil de Paris demandé que l’APHP puisse transformer ces bâtiments en logement pour le personnel soignant pour conserver sa vocation sanitaire. À l’époque, en 2018, nous ne parlions pas beaucoup des sujets d’accès aux soins, du manque d’attractivité de l’APHP. Pourtant, la crise était déjà là et elle se révélera quelques années plus tard. 

    Nous avions fait voter par cette assemblée le dispositif des logements tremplins qui permettait à tout professionnel de santé s’engageant à l’hôpital public ou à exercer en secteur 1 à bénéficier d’un accès privilégié au logement social. Un dispositif voté à l’unanimité et qui n’a jamais été mis en place. On a vu ce que ça coûtait cette erreur. Ce site exceptionnel de la Rochefoucauld, a été totalement ignoré par la ville, n’est-ce pas, Emmanuel Grégoire ? Ville qui n’a jamais réellement souhaité le racheter pour permettre un projet respectueux de son histoire, son patrimoine tant architectural que végétal, permettant d’ouvrir cet espace sur tout un quartier et en faire un véritable îlot de fraîcheur. La ville a préféré le laisser vendre à un promoteur. 

    En 2023, l’APHP a lancé un appel d’offres mettant explicitement en avant le potentiel de valorisation financière du site avec des études de valeur vénale et des recettes immobilières attendues. Autrement dit, un basculement assumé d’un site public patrimonial vers une logique de rendement foncier. Face à cela, une mobilisation citoyenne et associative extrêmement forte s’est organisée. Et je voudrais évidemment saluer l’association sauvant la Rochefoucauld, les riverains, les historiens du patrimoine qui ont rappelé ce qui est ce qu’était réellement ce site. Un bâtiment néoclassique et de ses communs inscrit à l’inventaire des monuments historiques, un parc de près de 2 hectares dont subsistent encore environ 14000 m² de patrimoine végétal. Et enfin, un ensemble paysager cohérent, structuré par des perspectives et des trouées visuelles sur les grands axes urbains du sud parisien. Des associations qualifiées par la maire du 14e arrondissement, “d’associations qui ne disent pas la vérité” et tronc le débat démocratique, donc j’ai beaucoup apprécié votre hommage ce matin, Madame la Maire. 

    Les deux délibérations examinées aujourd’hui au Conseil de Paris consistent dans des programmes de 44 logements étudiants d’un côté, 40 logements sociaux de l’autre à travers la rénovation de bâtiments existants. Et je le dis très clairement, ce ne sont pas ces logements qui nous posent problème, mais bien l’ensemble du projet. Un projet qui prévoit outre la transformation des bâtiments actuels la construction de nouveaux bâtiments notamment sur des espaces non à ce jour artificialisés. Cet ensemble exceptionnel est aujourd’hui fragilisé par une densification qui ne dit pas son nom. Lors du débat sur le PLU, j’avais déposé un amendement pour que l’ensemble de la parcelle soit classé et que les espaces verts protégés soient agrandis. Il a été rejeté, le PLU ayant opportunément laissé libre les espaces qui aujourd’hui sont concernés ou seraient concernés dans le cadre du prochain permis de construire par des constructions de nouveaux bâtiments. 

    Mardi dernier, effectivement, le promoteur a enfin présenté l’ensemble du projet et a confirmé la densification de cette parcelle à travers la construction de trois immeubles de logement privé sans compter l’extension du bâtiment des infirmières. Bref, la bétonisation de cette parcelle qui constitue pourtant un îlot de fraîcheur au cœur d’une zone dense. L’espace vert actuel sera partiellement privatisé pour ces logements. À plus de 15 000 € le mètre carré, on peut le comprendre. Le parc actuel ou plutôt ce qu’il en restera après la dite privatisation fera l’objet d’une convention entre le propriétaire et la ville, qui pourrait parfaitement ne pas durer. 

    Grâce au ministère de la Culture qui a demandé l’extension de la protection au titre des monuments historiques du site, le bâtiment au nord a été revu en R+1. Comment pouvons-nous justifier qu’un ancien hôpital parisien, porteur d’une histoire hospitalière, sociale et paysagère aussi forte, soit traité comme un banal foncier sans ambition patrimoniale, climatique et urbaine à la hauteur de ce qu’il représente et à rebours des engagements pris par le Conseil de Paris lui-même en 2019, lorsqu’il appelait (J’ai 10 minutes Madame la Maire, parce que je suis inscrite sur les deux délibérations. Si si. C’est la même délibération. Je suis inscrite sur les deux). Je vous demande 30 secondes pour conclure. Je rappelle que c’est à rebours des engagements pris par le Conseil de Paris lui-même en 2019 lorsqu’il appelait à protéger ce site de la spéculation foncière et à garantir le développement d’intérêt général. Densification de la partielle, privatisation d’une partie du parc. Ce projet de la Rochefoucauld illustre parfaitement l’hypocrisie du discours de préservation du patrimoine architectural et végétal de la ville. Je vous remercie.
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  • Maud Gatel à propos du réservoir de Grenelle (15e)

    Chers collègues, 

    Finalement cette délibération c’est l’illustration de la démocratie participative vue par l’Exécutif, c’est-à-dire un projet proposé il y a 12 ans par des riverains, une association soutenue par la mairie d’arrondissement et il a fallu 12 ans, beaucoup d’agrément pour qu’on revienne au point de départ. 

    Je me souviens lors de la dernière mandature ce qui nous avait été répondu lorsque nous avions déposé un vœu concernant ce projet d’aquaponie en faisant part de toutes nos réticences, nos doutes et ce qui nous avait été répondu à l’époque. Et aujourd’hui, machine arrière totale pour revenir à ce qu’était finalement le projet initial il y a plus de 10 ans et Claire de Clermont-Tonnerre et Daniel-Georges Courtois l’ont rappelé. 

    12 ans de perdu pour tous les habitants de ce quartier. Peut-être un petit peu d’argent dépensé aussi et finalement 12 années sans faire de cet espace un véritable espace de respiration à la hauteur de ce qu’il aurait pu être. Quelle occasion gâchée !

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  • Maud Gatel à propos du rachat du BHV par la Ville de Paris

    Merci beaucoup Madame la Maire,

    L’annonce de l’arrivée de Shein au BHV a suscité sur l’ensemble de ces bancs une immense colère parce que Shein, de par son modèle social, environnemental, commercial, ça n’est pas ce que nous voulons pour le commerce à Paris. 

    Et notre colère finalement, elle est à la hauteur de l’inquiétude que nous avons pour le commerce parisien à travers l’illustration et le symbole que constitue le BHV. Parce que finalement l’arrivée de Shein, au-delà de la provocation, c’était aussi la recherche du buzz pour essayer de sortir de la tête de l’eau, mais c’est pas comme ça que le BHV sortira la tête de l’eau. 

    Alors, nous sommes inquiets pour les salariés du BHV, pour ce que représente le BHV pour le commerce parisien, mais il y a un petit côté dans votre annonce, Madame la Maire, de Pompier Pyroman sur cette question du BHV. 

    Alors oui, le BHV a souffert profondément des grèves du Covid, mais a aussi souffert d’un certain nombre de politiques publiques parisiennes. Et donc vous voir aujourd’hui affirmer que vous seriez prêt à regarder le rachat des murs, d’abord ça n’est évidemment absolument pas crédible au regard des 300 millions qui seraient nécessaires. Et par ailleurs, je ne suis pas sûre que ce soit souhaitable pour les salariés du BHV et pour le commerce parisien. 

    C’est pas très sérieux. Nous avons au contraire besoin d’un projet crédit pour le BHV. Nous ne voterons pas ce vœu. 

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