Maud Gatel - Mouvement démocrate

@Mouvement Démocrate

Diplômée de Sciences Po Bordeaux, de l’Université de Cardiff et de l’École des hautes études en sciences de l’information et de la communication, Maud Gatel travaille dans la communication.

Engagée dans la vie publique, elle participe à la création du Mouvement Démocrate en 2007 et en est la Secrétaire générale. 

Députée de Paris entre 2021 et 2024, elle est conseillère de Paris depuis 2014 et préside le groupe « MoDem et Indépendants”.

Contact : maud.gatel@paris.fr

Mairie du quinzième arrondissement de Paris

Téléphone : 01 42 76 21 67

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Représentations
  • Commission consultative des services publics locaux de la Ville et du Département de Paris
  • Conseil parisien de sécurité et de prévention de la délinquance, d’aide aux victimes et de lutte contre la drogue, les dérives sectaires et les violences faites aux femmes

Dernières interventions
  • Maud Gatel à propos de la nouvelle tarification des abonnements Vélib’

    Merci Madame la Maire, 

    Au cœur de l’été, l’Agence métropolitaine des mobilités partagées dont je salue le président (qui n’est pas là) a annoncé à bas bruit un changement radical du modèle Vélib. L’augmentation des prix et la fin d’un abonnement à coup fixe. En amont la fin du modèle Vélib’ tel qu’il existait depuis 2007. 

    En mettant en place un tarif forfaitaire par trajet, le modèle d’abonnement disparaît. Cette annonce est d’autant plus malvenue que la qualité de service n’est toujours pas au rendez-vous, 7 ans après le changement de prestataire et que cet été a été marqué par une dégradation particulièrement forte pour les utilisateurs de Vélib’. Car oui, depuis 7 ans, jamais le service Vélib’ n’a été à la hauteur de la qualité que nous devons aux Parisiens. 

    Taille de la flotte inférieure au nombre prévu dans le contrat, manque de disponibilité, flotte dégradée, trouver un Vélib’ qui fonctionne particulièrement s’agissant de vélo électrique relève du parcours du combattant. On finit par se demander si cette décision n’a pas pour objectif de revenir à une offre majoritairement mécanique et de laisser une voie royale à l’offre électrique des opérateurs en free-floating dont le coût prohibitif va finir par rivaliser avec celui du Vélib’. 

    Mais alors qu’une hausse de tarif ne devrait pouvoir être envisagée tant que le service n’est pas au rendez-vous, les annonces de cet été marquent un tournant pour l’offre Vélib’ qui constitue pourtant un outil central de mobilité pour les Parisiens et un peu au-delà. 

    Dès lors, par ce vœu, nous demandons que les représentants de Paris au sein d’Agemob reviennent sur ses dispositions et qu’aucune hausse tarifaire ne soit envisagée tant que la qualité de service ne sera pas au rendez-vous et que la fin du tarif fixe soit abandonnée. 

    Je vous remercie.

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  • Maud Gatel à propos de la zone à trafic limité dans Paris centre

    Merci beaucoup Madame la Maire, 

    Le 4 septembre dernier, vous annonciez avoir décidé de prolonger la phase pédagogique de la ZL jusqu’en 2026 afin de permettre à tous les usagers de bien prendre en compte ce nouveau dispositif. 

    Alors prévue pour 2022, reportée à deux reprises en 2024, cette annonce concernant la ZTL constitue un énième report d’un dispositif incantatoire, inapplicable et mal conçu depuis le premier jour. Mais vous n’êtes pas le seul responsable, Monsieur le Maire, et donc je ne dis pas que vous êtes la cause de tout. 

    Et c’est tout le paradoxe de cette ZTL finalement, les bouchons demeurent mais elle a envoyé un signal très clair : les voitures ne sont plus les bienvenues dans le centre de Paris. Résultat, des commerces qui ont vu leur chiffres d’affaires baisser significativement. Pas les commerces de proximité bien sûr, pas les boulangeries, mais les commerces dont la zone de chalandise est plus vaste que le centre de Paris : tels les artisans d’art comme les artisans de l’horlogerie ou de la bijouterie qui sont particulièrement présents dans le centre de Paris. 

    Si rien ne change, cet énième report risque de geler la situation et de condamner certains commerces définitivement. Profitons de ce temps pour repenser le dispositif avec les habitants, avec les commerçants. Revoyons le périmètre. Mieux vaut des rues piétonnes, totalement piétonnes et des axes où l’on circule pour permettre la reconquête de l’espace public sans condamner le commerce. 

    Privilégions des mesures applicables ne nécessitant pas des moyens de contrôle que nous n’avons pas. Mettons en œuvre un dispositif qui fonctionne plutôt qu’une mesure relevant de l’incantatoire. 

    Bref, pour améliorer la qualité de l’air, lutter contre le bruit et favoriser la sécurité routière, soyons efficace plutôt que dogmatique. Je vous remercie.

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  • Maud Gatel à propos du plan de déménagement et de rénovation de la gare routière de Bercy-Seine

    Merci beaucoup Madame la Maire, 

    Mes chers collègues, 

    Avec plus de 5 millions de voyageurs par an, la gare de Bercy-Seine est l’une des plus grandes gares d’Europe et probablement l’une des moins accueillantes. 

    La ville qui s’était pourtant engagée à proposer un autre lieu de remplacement pour CSLO a laissé pourrir la situation. Finalement, le site de Saint-Denis Pleyel a été sélectionné, mais il ne sera pas effectif avant une dizaine d’années et le site de Pershing ne devrait prendre en charge que 15 % du trafic actuel, ce qui implique que la gare de Bercy continuera à opérer pendant plusieurs années. Et il est inenvisageable de conserver la gare dans l’état actuel. 

    C’est un impératif pour les riverains, pour les voyageurs, mais aussi pour tous les salariés des entreprises concernées dont les conditions de travail pâtissent des mauvaises conditions d’accueil de la gare de Bercy-Seine. 

    En avril dernier, dans la lignée des travaux de Pierre Baty au conseil régional, nous avions demandé par un vœu que la ville puisse engager un plan d’urgence de remise en état complet de la gare de Bercy. Cela passait notamment par la mise en place d’un espace d’attente digne de ce nom pour les voyageurs, du renforcement de la sécurité 365 jours par an avec la police municipale et que l’on puisse déplacer l’entrée de la gare vers le boulevard de Bercy à proximité immédiate de la sortie de métro pour que les riverains ne pâtissent plus des allées et venues. 

    Avec cette délibération, vous ne répondez absolument pas à l’urgence de la situation. Quelques sièges et un coup de peinture ne sont en rien suffisants, en rien structurants pour la sécurité ou le confort des voyageurs et des salariés. 

    Mais en parallèle, c’est une augmentation de 70 % des tarifs. Cette augmentation serait concevable et vous en faites la démonstration au regard des autres coûts qui sont qui sont proposés dans d’autres villes européennes si le service suivait. Mais en l’État, ce n’est absolument pas le cas. C’est pourtant un impératif pour le rayonnement et l’attractivité de notre capitale. 

    Je vous remercie.

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  • Maud Gatel à propos de l’apposition d’une plaque commémorative en hommage à Ismaël Kadaré

    Mers chers collègues, 

    Ismaël Kadaré est sans doute l’auteur albanais le plus connu et reconnu dans le monde entier et une voix universelle contre le totalitarisme. 

    Très tôt, il se passionne pour les mots. Il est sélectionné pour aller étudier la littérature à Moscou et lorsque l’Albanie rompt avec la Russie pour se rapprocher de la Chine, il doit rentrer en Albanie. Il y débute une carrière de journaliste tout en continuant à écrire. Il n’a que 27 ans lorsqu’il écrit son premier roman Le général de l’armée morte, l’histoire d’un général italien envoyé en Albanie pour rapatrier les ossements de compatriotes tombés pendant la Seconde Guerre mondiale. 

    Mal perçu en Albanie, le roman est plébiscité dans le monde entier et il sera d’ailleurs adapté au cinéma avec Marcello Mastroianni dont nous parlions tout à l’heure ainsi qu’Anouk Aimé comme quoi ça fait la synthèse. Une cinquantaine de romans suivirent et il sera primé à de très nombreuses reprises. 

    Après la parution du poème Les pachas rouges, Kadaré se voit interdit de publication et doit se soumettre à une période de stage de rééducation. En 81, il publie Le palais des rêves, un roman antitotalitaire. L’ouvrage est interdit. Kadaré finit par être qualifié d’ennemi. La presse mondiale réagit à ces condamnations et des protestations s’élèvent pour défendre son auteur qui échappe aux sanctions. 

    En 90, se sentant menacé dans son pays, il demande et obtient l’asile politique en France avec son épouse Elena. Il s’installe alors au 63 boulevard Saint-Michel. Dans son livre Matiné au café Rostan, il immortalisera ses heures passées à écrire au cœur de Paris, ce Paris qu’il aimait tant. 

    Ismaël Kadaré s’est éteint le 1er juillet dernier. C’est pour rendre hommage à cet écrivain engagé voix de l’antitotalitarisme que nous souhaitons qu’une plaque soit apposée sur l’immeuble où il a vécu. Je vous remercie. 

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  • Maud Gatel à propos du rapport de la CRC sur la situation financière de la Ville

    Merci Monsieur le Maire, 

    Mes chers collègues, la ville vit au-dessus de ses moyens. Je ne compte pas le nombre de fois où nous l’avons dénoncé, mais cette fois-ci, ce ne sont pas vos oppositions, mais des magistrats financiers de la Chambre régionale des comptes qui l’écrivent. 

    Parmi les principaux enseignements de ce rapport passionnant, des dépenses de fonctionnement qui augmentent plus vite que les recettes et en tout état de cause trop élevées, qui engendrent une faiblesse structurelle de l’épargne de gestion et une chute de la capacité d’autofinancement. Ce qui provoque une explosion de l’encours de la dette plus 120 % en 10 ans, de 4,2 milliards en 2014 à 9,3 milliards en 2024, 10,6 avec les loyers capitalisés; et de la charge d’amortissement annuel de la dette de plus de 100 millions en simplement 3 ans. 

    Ils dénoncent aussi des marges de manœuvre réduites à la portion congrue dans la mesure où la fiscalité et les tarifs n’ont eu de cesse d’augmenter au cours des deux derniers mandats et du tarissement des sessions qui ont représenté 28,6 millions en 2024 contre 162 en 2019. Il regrette également l’absence de PIM (Programme d’investissement de la Mandature) malgré les négations de Paul Simondon hier. Absence de PIM ne signifiant pas absence d’investissement et fort heureusement seulement l’absence de programmation et donc d’évaluation. 

    Ces constats, nous les faisons depuis des années. Nous vous alertons et rien ne se passe. Ce qui est encore plus inquiétant c’est que vous semblez vouloir faire la même chose avec ce rapport, pourtant documenté et équilibré, lui prêtant des arrière-pensées et ne répondant jamais sur aucun des grands enseignements. C’est bien connu, tout le monde ment, mais vous, vous détenez la vérité universelle. Évidemment, vous avez réitéré vos arguments traditionnels. Nous sommes endettés à cause de l’État. Alors, c’est vrai, des décisions de l’État pèsent sur les finances des collectivités locales dans les deux sens d’ailleurs, ce que la ville omet régulièrement de dire. 

    Et contrairement à ce que vous avez laissé entendre encore récemment, je rappelle et c’est documenté par la CRC que la suppression de la taxe d’habitation a évidemment été intégralement compensée. Lorsqu’on s’émeut de la dette, vous nous parlez d’investissement. C’est normal d’être endetté parce qu’on a investi. 

    Alors, je voudrais revenir sur cet argument que vous répétez à l’envie. On ne vous reproche pas d’investir, sur certains points d’ailleurs, on vous reproche de ne pas suffisamment investir notamment sur la question du dérèglement climatique. Mais investissement n’égale pas dette ou pas d’investissement, pas de dette. Personne ne demande la fin de l’investissement. Ce que nous demandons, c’est d’investir en empruntant moins. C’est-à-dire en finançant davantage avec la CAF et donc en dégageant des marges de manœuvre. Ce qui implique des choses comme l’évaluation de l’opportunité et de l’efficience des dépenses, la priorisation, l’anticipation et la baisse des dépenses quand la structure financière doit être revue. 

    Vos réactions traduisent que peu importe la hauteur et l’épaisseur du mur, vous continuez d’accélérer et ce sont Paris, les Parisiens et les générations futures qui en payent le prix. La CRC l’écrit : la restauration de l’épargne brute ne peut résulter désormais que d’une adaptation du rythme d’évolution de la dépense à celui des recettes de gestion. En d’autres termes, des économies, un impensé pour vous. 

    Je veux citer la réponse que vous avez faite hier, Monsieur le Maire. Ce n’est pas vrai hors JO, les dépenses de communication sont restées stables. Imaginons une chose, que ces dépenses de communication puissent baisser car il y a désormais d’autres priorités. C’est tellement révélateur que finalement vous n’en parliez pas. 

    Le rapport de la chambre que nous étudierons le mois prochain doit impérativement intégrer l’intégralité des recommandations de la CRC, ce qui d’ailleurs n’avait pas été fait lors du précédent rapport. À défaut, l’absence de remise en question au dépens de la recherche permanente d’excuses, l’absence de fléchissement de la trajectoire budgétaire démontrerait une chose, que vous continuerez dans cette voie à creuser le déficit sans jamais questionner les dépenses. 

    Nous nous portons une autre vision, pas par orthodoxie budgétaire, mais simplement pour permettre à la ville d’être au rendez-vous du défi du siècle, celui de l’adaptation au dérèglement climatique. Il est donc urgent de retrouver des marges de manœuvre et d’investir pour protéger les générations futures du poids de la dette poids du changement climatique et nous nous y attellerons. 

    Je vous remercie.

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