
@Mouvement Démocrate
Diplômée de Sciences Po Bordeaux, de l’Université de Cardiff et de l’École des hautes études en sciences de l’information et de la communication, Maud Gatel travaille dans la communication.
Engagée dans la vie publique, elle participe à la création du Mouvement Démocrate en 2007 et en est la Secrétaire générale.
Députée de Paris entre 2021 et 2024, elle est conseillère de Paris depuis 2014 et préside le groupe « MoDem et Indépendants”.
Contact : maud.gatel@paris.fr
Mairie du quinzième arrondissement de Paris
Téléphone : 01 42 76 21 67
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- Maud Gatel à propos de l’intelligence artificielle pour la Ville de Paris
Je me réjouis tout particulièrement de ce débat pour deux raisons. Première raison, c’est qu’on a trop peu l’habitude de parler d’IA dans cette salle des séances alors que nous assistons à une véritable révolution et que Paris ne peut pas en rester éloignée. La seconde, c’est parce qu’elle permet, ce débat permet de saluer Pénélope Komites qui depuis trois mandats s’engage résolument pour défendre un certain nombre de sujets. Je veux citer le handicap, la biodiversité ou encore l’innovation. Déterminée toujours à avancer mais dans le respect des opinions des uns et des autres et pour cela, merci.
Alors, c’est la première fois que notre conseil est saisi d’une communication sur la question de l’IA et cette délibération constitue un état détaillé du cadre actuel tant national qu’européen et des enjeux globaux auxquels nos collectivités territoriales sont confrontées. Mais ce que révèle en creux en réalité cette communication, c’est que elle est bien seule. C’est-à-dire que aujourd’hui l’utilisation de l’IA au niveau parisien reste au niveau théorique et global et c’est indispensable, mais que les adjoints ne se sont pas saisis pleinement de ce sujet.
Bien sûr, par sa puissance, l’utilisation de l’IA doit faire l’objet d’un cadre en matière d’éthique et de transparence mais pas d’un pied sur le frein. Les possibilités offertes par l’IA sont infinies, toutes n’ont pas encore émergées et cette 5e révolution industrielle mérite davantage qu’une approche frileuse. Sur le plan de la sécurité par exemple, nous sommes évidemment défavorables à la reconnaissance faciale, c’est d’ailleurs dans la loi. Mais l’IA peut contribuer à œuvrer pour la sécurité de nombreuses autres manières. Et ce qui s’est passé pendant les JO en a été une formidable démonstration. Gérer les flux, anticiper les mouvements de foule. Sur la circulation également, ce sont les véhicules autonomes, c’est l’aide au stationnement. Ça permet de mieux gérer les flux et de fluidifier le trafic.
C’est aussi la lutte contre le gaspillage alimentaire, la collecte des déchets adaptés aux besoins, la maintenance prédictive des réseaux, la réduction de l’empreinte environnementale des logements. Bref, l’IA permet de rendre plus efficace l’ensemble des politiques publiques et doit donc être pleinement exploitée. Et je veux insister sur un point concernant l’acculturation des agents à l’IA. C’est évidemment un sujet éminemment important qui peut provoquer un certain nombre d’inquiétudes. Il faut accompagner les agents et leur faire confiance. Nous en parlions hier, même si certains d’entre vous semblent dénier le droit de parler des agents. L’IA peut-être un outil pour redonner du sens aux missions du service public. Elles permettent d’interroger les différentes tâches et leur donner davantage de valeur.
Prenons un exemple, le 39 75, il y a de nombreuses requêtes qui relèvent d’un premier niveau, un niveau 1, c’est-à-dire qui pourrait être pris en charge par un agent conversationnel : horaire d’ouverture, modalité de participation et même état d’avancement des dossiers, ce qui permettra aux agents de se concentrer sur les missions à plus forte valeur ajoutée.
Les craintes sur l’emploi sont parfaitement légitimes. Oui, l’IA va permettre d’aller plus vite dans un cadre toujours contrôlé par l’homme et ce sont les missions qui vont évoluer avec l’IA. Et c’est donc le rôle de la direction des ressources humaines que d’accompagner les agents dans cette voie. Faisons leur confiance. Ils sauront par eux-mêmes réinventer leur mission au service des Parisiens. Il y a donc urgence. C’est aujourd’hui qu’il faut s’en saisir. Nous avons trop tardé. Cela nous permettra de faire de Paris la capitale européenne de l’IA, responsable que nous appelons de nos vœux. Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Maud Gatel à propos du renforcement des dispositifs de cybersécurité
Simplement pour rappeler que dans le cadre dans lequel s’inscrit effectivement, ça a été dit et redit, cette stratégie numérique qui est effectivement prévue dans le cadre de la loi de 2021, la loi de réduction de l’empreinte environnementale et Monsieur Alphand nous a indiqué et je ne m’en souvenais pas qu’effectivement ça avait même été précédé d’un débat en 2020 dans cette assemblée.
Évidemment, ça pose un certain nombre de sujets, ça a été dit : énergétique sur les impacts environnementaux, la consommation d’eau, les émissions de gaz à effet de serre, les consommations de minéraux et de métaux, mais plus globalement la manière d’appréhender sur le plan éthique et démocratique. Mais c’est aussi la question de la souveraineté, de l’indépendance et c’est l’objet de ce vœu.
Finalement, nous avons beaucoup parlé de tous ces aspects là, mais moins des questions impérieuses de cybersécurité, de lutte contre les ingérences et il a été révélé, ça a été dit tout à l’heure, que 20 000 pardon mot de passe avait été hacké, s’était retrouvé sur le dark web et parmi ces 20 000 mots de passe figurent 5 700 issus de la ville de Paris.
Alors, on le sait, les collectivités territoriales sont particulièrement des cibles. C’est aussi le cas des services publics et donc Paris au même titre que d’autres villes, d’autres services publics est exposé à ces cyberattaques. Et par ce vœu, nous demandons simplement que la ville puisse renforcer le programme municipal de cybersécurité et que soit publié annuellement un rapport avec les incidents recensés et toutes les mesures préventives et correctrices prises.
Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Maud Gatel à propos des déplacements de la Maire de Paris
Mes chers collègues,
Alors traditionnellement, au sein de cette salle des séances, vous brillez Madame la Maire, par votre absence. Nous en avons l’habitude mais la tendance est singulièrement accélérée ces dernières années. Il suffit de regarder vos chiffres de présence en séance. En 24, 18 %, en 25, 13 %. Sur 4 jours de conseil, vous ne participez en moyenne qu’à une demi-journée de nos travaux. Comme si le quotidien des Parisiens ne vous intéressait pas.
Votre absence se manifeste désormais également à l’extérieur de cet hémicycle. Casse au Louvre, grave incident aux Halles, Shein au BHV, sur les grands événements et sujets parisiens, vos réactions se font attendre. Certes, vous avez fait le choix de ne pas vous représenter en mars prochain et il est probable que les Parisiens vous disent merci, même si vos trois héritiers devront porter votre bilan comme un fardeau. Et vous en avez parfaitement le droit, comme vous avez tout à fait le droit d’avoir un plan de carrière pour la suite, à condition que cela ne soit pas au dépend des Parisiens.
Or aujourd’hui, vous êtes physiquement et politiquement ailleurs, engagée dans une autre aventure que celle pour laquelle les Parisiens vous ont élu. Depuis le début de l’année, nous comptons une vingtaine de déplacements à l’étranger. On les apprend par la presse puisque vous refusez, malgré nos demandes réitérées, dès le vote de mandats spéciaux des autorisations de voyage, non dictées par le voyeurisme, mais simplement pour que notre conseil puisse exercer ses prérogatives de contrôle et d’évaluation.
Les Parisiens connaissent désormais votre plan de carrière. Vous affichez vos ambitions pour le HCR (agence des Nations Unies pour les réfugiés) ou pour toute autre agence onusienne. Cela aurait dû vous conduire à justifier proactivement vos déplacements. Car comment distinguer ce qui relève des engagements de la ville et ce qui relève de votre processus de recrutement. Les derniers déplacements ne font qu’accroître ces interrogations légitimes.
C’est encore plus problématique lorsque la presse nous apprend les modalités de ces déplacements. Voyager en business peut-être totalement justifié en cas de programme chargé ou de décalage horaire. Ce qui est problématique, c’est que cela contrevient au cadre que vous avez vous-même fixé en 2020 et pire encore, cela rentre en contradiction avec vos déclarations, celles de vos adjoints et celles de vos services. Les dossiers n’avancent plus, plus rien ne compte à part l’ONU. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’un de vos adjoints. Une maire absente ne peut prétendre diriger la capitale de la France.
Les Parisiens méritent un maire à plein temps qui répondent à leurs préoccupations sur la sécurité, le cadre de vie, les solidarités. Alors, une question s’impose aujourd’hui. Si Paris ne vous intéresse plus, pourquoi ne pas démissionner ?
Continuer la lecture → - Maud Gatel à propos des orientations budgétaires de la Ville
Mes chers collègues,
Deux mois après la sortie du rapport de la chambre régionale des comptes particulièrement sévère, il fallait oser, oui, il fallait oser, Madame la Maire, dire que la gestion était responsable et sérieuse.
Vous félicitez de la solidité des fondamentaux ou encore affirmez que la ville était bien gérée. Alors ce matin, vous avez partagé avec ce conseil le panégyrique de votre bilan. Je ne crois d’ailleurs pas que les Parisiens partagent votre vision, mais ça nous le verrons.
Alors, faisons le bilan de votre gestion budgétaire en quelques chiffres. La dette d’abord : 9,7 milliards en 2026 et ce sans compter les loyers capitalisés. Une dette qui n’est pas liée à une baisse des recettes mais bien à une augmentation des dépenses de fonctionnement irraisonnée de plus d’un milliard d’euros en 6 ans. Tel un bateau ivre, la ville de Paris continue de foncer vers le mur de la dette. Et au-delà de ces indicateurs, on a aussi l’illustration d’un fin de cycle puisque tous les leviers ont été activés et désormais toutes les marges de manœuvre sont obérées. C’était l’augmentation de la fiscalité, notamment la taxe foncière immédiatement absorbée, les loyers capitalisés qui année après année par définition diminuent ou encore les sessions qui sont passées de 85 millions en 26 contre 100 millions en 25. Résultat, quasiment plus de levier puisqu’on a bradé les bijoux de famille.
Alors, c’est le dernier budget, le dernier budget avant une nouvelle ère puisque les choix d’aujourd’hui pèseront sur les générations futures. Plutôt que d’investir pour l’adaptation de la ville au dérèglement climatique, la ville consacrera l’année prochaine 237 millions de charges financières. Le prochain exécutif héritera d’une ville dont les marges de manœuvre seront profondément réduites. Oui, il faudra prendre ses responsabilités, redresser les comptes, être courageux, pour les Parisiens, car définitivement Paris mérite mieux.
Je vous remercie.
Continuer la lecture → - Maud Gatel à propos de la détention de Christophe Gleizes
Merci Madame la Maire,
Mes chers collègues,Cela vient d’être rappelé, Christophe Gleizes est aujourd’hui le seul journaliste français emprisonné pour avoir exercé sa mission et à l’approche de son procès en appel le 3 décembre prochain, il est essentiel que nous évoquions à nouveau dans cette assemblée le sort de ce journaliste de 36 ans journaliste à So Foot et Society.
Il y a parfois dans l’actualité internationale des moments qui rappellent que la diplomatie n’est pas un enchaînement de communiqués. Elle peut aussi arracher des hommes à l’injustice. La libération de Boualem Sansal en est l’illustration. Celle-ci est la preuve qu’un patient travail de conviction, mené dans la discrétion mais avec constance peut infléchir le cours des choses et nous tenions à ce titre à remercier l’ensemble des agents du Quai d’Orsay qui ont permis la libération de Boualem Sansal et à remercier la diplomatie allemande.
Le 29 juin dernier, Christophe Gleizes a subi une très lourde condamnation : 7 ans de prison pour apologie du terrorisme et possession de publication dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national. La famille de Christophe Gleizes l’a rappelé hier dans une tribune publiée dans le journal Le Monde. Sa place n’est pas en prison car la place d’un journaliste qui ne fait que son travail n’est jamais en prison.
La France ne demande pas un traitement d’exception pour Christophe Gleizes, elle ne conteste pas la souveraineté d’un État, elle rappelle simplement les droits fondamentaux qui font toute justice digne de ce nom.
C’est pourquoi nous appelons avec gravité et sans posture à ce que la procédure dont fait aujourd’hui l’objet Christophe Gleizes soit réexaminée avec toutes les garanties du droit. Nous souhaitons que l’exemple de Boualem Sansal devienne un chemin qui montre que même lorsque les relations sont délicates, le dialogue diplomatique respectueux reste la voie la plus solide et la plus efficace. À ce titre, la mobilisation publique joue un rôle concret. Elle protège, elle met sous surveillance internationale une situation qui ne peut qui ne doit s’enliser dans le silence.
La mobilisation du conseil de Paris, des élus parisiens notamment des maires d’arrondissement qui en pavoisant leur mairie ont mis en avant la situation de Boualem Sansal, je veux à ce titre remercier les différents maires et notamment Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement, ont permis de continuer à faire parler de l’écrivain.
Pour que jamais Christophe Gleizes ne devienne un simple nom perdu dans un dossier judiciaire, mais reste celui d’un journaliste français que la société civile, les élus, les pouvoirs publics refusent d’abandonner. Nous votons ce vœu de l’Exécutif en continuant d’alerter, de rendre visible, de soutenir sa cause et de refuser de détourner le regard lorsque nos principes sont remis en cause. Je vous remercie.
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