Maud Gatel - Mouvement démocrate

@Mouvement Démocrate

Diplômée de Sciences Po Bordeaux, de l’Université de Cardiff et de l’École des hautes études en sciences de l’information et de la communication, Maud Gatel travaille dans la communication.

Engagée dans la vie publique, elle participe à la création du Mouvement Démocrate en 2007 et en est la Secrétaire générale. 

Députée de Paris entre 2021 et 2024, elle est conseillère de Paris depuis 2014 et préside le groupe « MoDem et Indépendants”.

Contact : maud.gatel@paris.fr

Mairie du quinzième arrondissement de Paris

Téléphone : 01 42 76 21 67

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Représentations
  • Commission consultative des services publics locaux de la Ville et du Département de Paris
  • Conseil parisien de sécurité et de prévention de la délinquance, d’aide aux victimes et de lutte contre la drogue, les dérives sectaires et les violences faites aux femmes

Dernières interventions
  • Maud Gatel à propos du réservoir de Grenelle (15e)

    Chers collègues, 

    Finalement cette délibération c’est l’illustration de la démocratie participative vue par l’Exécutif, c’est-à-dire un projet proposé il y a 12 ans par des riverains, une association soutenue par la mairie d’arrondissement et il a fallu 12 ans, beaucoup d’agrément pour qu’on revienne au point de départ. 

    Je me souviens lors de la dernière mandature ce qui nous avait été répondu lorsque nous avions déposé un vœu concernant ce projet d’aquaponie en faisant part de toutes nos réticences, nos doutes et ce qui nous avait été répondu à l’époque. Et aujourd’hui, machine arrière totale pour revenir à ce qu’était finalement le projet initial il y a plus de 10 ans et Claire de Clermont-Tonnerre et Daniel-Georges Courtois l’ont rappelé. 

    12 ans de perdu pour tous les habitants de ce quartier. Peut-être un petit peu d’argent dépensé aussi et finalement 12 années sans faire de cet espace un véritable espace de respiration à la hauteur de ce qu’il aurait pu être. Quelle occasion gâchée !

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  • Maud Gatel à propos du rachat du BHV par la Ville de Paris

    Merci beaucoup Madame la Maire,

    L’annonce de l’arrivée de Shein au BHV a suscité sur l’ensemble de ces bancs une immense colère parce que Shein, de par son modèle social, environnemental, commercial, ça n’est pas ce que nous voulons pour le commerce à Paris. 

    Et notre colère finalement, elle est à la hauteur de l’inquiétude que nous avons pour le commerce parisien à travers l’illustration et le symbole que constitue le BHV. Parce que finalement l’arrivée de Shein, au-delà de la provocation, c’était aussi la recherche du buzz pour essayer de sortir de la tête de l’eau, mais c’est pas comme ça que le BHV sortira la tête de l’eau. 

    Alors, nous sommes inquiets pour les salariés du BHV, pour ce que représente le BHV pour le commerce parisien, mais il y a un petit côté dans votre annonce, Madame la Maire, de Pompier Pyroman sur cette question du BHV. 

    Alors oui, le BHV a souffert profondément des grèves du Covid, mais a aussi souffert d’un certain nombre de politiques publiques parisiennes. Et donc vous voir aujourd’hui affirmer que vous seriez prêt à regarder le rachat des murs, d’abord ça n’est évidemment absolument pas crédible au regard des 300 millions qui seraient nécessaires. Et par ailleurs, je ne suis pas sûre que ce soit souhaitable pour les salariés du BHV et pour le commerce parisien. 

    C’est pas très sérieux. Nous avons au contraire besoin d’un projet crédit pour le BHV. Nous ne voterons pas ce vœu. 

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  • Maud Gatel à propos de la transformation de l’ensemble immobilier de la Tour Maine-Montparnasse

    Merci Madame la Maire,
    Mes chers collègues,

    C’est la délibération qui nous est soumise est éminemment technique sur un sujet au combien important et probablement aussi, au combien complexe au regard des contraintes intrinsèques à ce projet. 

    D’abord, les contraintes architecturales liées à l’urbanisme sur dalle héritées des années 70. Puis les enchevêtrements des espaces, des statuts, des actionnaires, le statut privé de la grande majorité des propriétaires et c’est probablement un point qui est parfois un petit peu oublié. Et enfin la multiplicité des activités entre les bureaux, les services publics et le centre commercial. 

    Aujourd’hui, soyons très clair, cet espace est devenu hostile, absolument plus adapté aux attentes des Parisiens d’aujourd’hui et il est urgent de le requalifier et de répondre aux aspirations des Parisiens, notamment en matière de végétalisation, de cheminement et tant de temps perdus nous ont éloigné évidemment de cette requalification. Cette situation de blocage dure depuis plusieurs années et a conduit à une dégradation progressive du site, particulièrement du centre commercial et des équipements sportifs. Les habitants et les usagers en subissent les conséquences quotidiennement. La reprise du dialogue entre la Ville de Paris et les porteurs de projet sur la base de l’esquisse présentée par Enzo Piano a permis de dénouer une situation bloquée depuis bien trop longtemps. Des changements apportés au projet vont clairement dans le bon sens. C’est la limitation des démolitions, le recours accru au réemploi, l’amélioration de la qualité architecturale, la meilleure perméabilité urbaine, autant d’éléments qui renforcent la cohérence de l’opération. 

    Pour autant, avancer, ne veut pas dire avancer sans lucidité ni sans exigence. La délibération qui nous est soumise vise à approuver l’étude d’impact, à adapter certaines servitudes historiques et à entériner plusieurs conventions de projets urbains partenariales. Elle constitue une étape nécessaire pour permettre au projet de prendre enfin forme, mais elle intervient après des retards considérables et soyons très clair, elle illustre la fragilité de votre majorité puisque nous sommes encore une fois témoins des fractures au sein de votre majorité. 

    C’est vrai que on a fait entrer cette délibération au chaussepied puisque il ne relève pas du PLUb mais du PLU de 2006. Certaines interrogations méritent d’être entendues et nous souhaiterions avoir des réponses. D’abord, c’est la question de la programmation. Le projet confirme une place très significative accordée aux bureaux, que ce soit dans la Tour Montparnasse, dans la tour CIT ou encore dans les surélévations prévues au-dessus du centre commercial. C’est normal, compte tenu encore une fois du fait que ce sont des acteurs privés, qu’il faut un business modèle. Mais en revanche, ce qui ne serait pas acceptable, c’est qu’une augmentation significative du pourcentage de bureau par rapport au projet actuel soit in fine proposé. 

    Le calendrier. Ce dossier est l’illustration parfaite des lenteurs de la Ville de Paris. Je ne reviens pas sur les étapes passées. Nous voilà en 2025 avec un projet qui, ironie de sort, ne satisfait même pas la majorité municipale. Ce délai et le temps perdu doit être mis à profit pour renforcer la concertation avec les habitants, travailler les questions de sécurité, d’usage, d’équipement ouvert au public et surtout limiter les impacts d’un tel chantier sur l’ensemble du quartier. 

    Et puis oui, il faudra présenter le projet aux habitants comme cela a été fait dans le 15e arrondissement lors du conseil de quartier Pasteur Montparnasse et j’espère bien que d’autres arrondissements pourront avoir cette chance. À force de refuser toute évolution, on ne protège rien, on laisse mourir et ce blocage a contribué directement à la situation actuelle. Mais il est temps désormais d’avancer, avancer et sécuriser les continuités piétonnes, repenser la logistique urbaine, traiter les réseaux, améliorer la perméabilité du site et transformer ce cœur de quartier aujourd’hui obsolète. Nous pourrons aussi compter sur un établissement culturel. Bref, il est temps d’assumer ce projet.  Je vous remercie.

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  • Maud Gatel à propos de la participation financière de la Ville au dispositif des décharges d’écoles

    Merci Monsieur le Maire, 

    Je voudrais profiter de cette délibération pour revenir sur un certain nombre de faits. Nous en avons déjà parlé à de nombreuses reprises dans ce conseil, mais il me paraît au regard des réactions qui viennent d’advenir, en réponse à l’intervention d’Inès de Raguenel que c’est important. 

    Le dispositif des décharges existe effectivement depuis 40 ans. Il permet aux directrices et directeurs d’école d’être déchargés à partir de cinq classes et non 13 comme cela se fait partout ailleurs en France. Un dispositif dérogatoire que nous soutenons au regard de la spécificité du rôle de directeur d’école à Paris. Dans la mesure où ils ont la charge de missions spécifiques notamment liées au fait qu’ils exercent à Paris. 

    Dès lors, ce dispositif était très logiquement pris en charge par la Ville de Paris. Mais depuis 2019, la Ville de Paris a décidé de ne plus payer ce qu’elle devait, mettant en danger ce système à partir de cinq classes. Depuis 2019, pour que ce régime dérogatoire soit maintenu, c’est l’État à travers l’Education nationale qui a pris en charge financièrement intégralement le coût de ce dispositif, afin de permettre aux directeurs de se consacrer à leur mission. Soit l’équivalent de 116 millions d’euros. 

    Le rapport de la Cour des comptes a logiquement mis en avant l’inéquité de ce dispositif, demandé par la ville mais payé par le contribuable français. Et en 2024, un référé a même ordonné l’arrêt de cette prise en charge par l’État. Convaincu du bien-fondé de ce dispositif dérogatoire, au regard des spécificités pesant sur les directeurs d’écoles parisiens, nous avons saisi le gouvernement et la ministre d’État Élisabeth Borne a décidé d’un moratoire en mars 2025 permettant de ne pas changer le dispositif à la rentrée 2025. Ce qui a permis de conserver le système en place, payé encore une fois par l’État et non par la Ville. Sous l’impulsion d’Élisabeth Borne et celle de son successeur, avec le rectorat, des discussions ont eu lieu avec la ville avec un principe : si la Ville veut poursuivre ce dispositif en raison des missions spécifiques des directeurs, elle doit le prendre en charge financièrement. 

    Le ministère s’est engagé à modifier le décret fixant le régime des décharges pour le rendre pérenne. Un projet a été présenté hier au Comité social d’administration et sur la base de ce décret, une convention pourra être signée entre le rectorat et la Ville. A condition bien sûr que chacun assume ses responsabilités, comme l’État l’a fait, avec ses actions que je viens de rappeler. 

    Alors, quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous avons vu votre communication, relayée d’ailleurs par beaucoup de vos adjoints, laissant penser que vous étiez parvenu à maintenir ce modèle ? Soyons clair, si vous aviez assumé vos responsabilités depuis 2019, nous n’en serions pas là et la question des décharges et de leur suppression n’existerait pas. Et vous continuez à ne pas assumer vos responsabilités avec la présentation de cette convention. 12 millions, le coût de la compensation du dispositif dérogatoire est pourtant le double : 24 millions. 

    Alors, j’imagine que vous allez nous proposer de voter un amendement portant la somme prise en charge par la Ville à 24 millions et l’inscrire au budget supplémentaire à défaut de l’avoir fait voter hier. Car si tel n’était pas le cas, la délibération de ce matin serait finalement uniquement, un exercice de communication pour faire croire au directeurs que vous les soutenez mais sans assumer réellement les responsabilités qui incombent à chacun et notamment le coût de ce dispositif. 

    Comme nous l’avons démontré par le passé, nous soutenons ce régime spécifique des décharges et avons agi pour le préserver à la Ville désormais de prendre l’ensemble de ses responsabilités. Nos directrices et directeurs le méritent bien. 

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  • Maud Gatel à propos de l’approbation du contrat de la compagnie parisienne de chauffage urbain CPCU

    Merci beaucoup Monsieur le Maire,

    Les modalités de renouvellement du contrat ont été évoquées, le sujet du calendrier, et ma collègue Séverine de Compreignac, y reviendra. 

    Je voulais simplement pour ma part m’attacher à illustrer l’immense occasion manquée du réseau actuel qui aurait pu, qui aurait dû, constituer un levier majeur pour la ville pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Car rappelons le, le bâtiment représente 20 % des émissions nationales de CO2 dont la majeure partie provient du chauffage. Le renouvellement de cette concession pour le plus grand réseau de chaleur d’Europe nous est présenté comme l’aboutissement d’une politique volontariste écologique. 

    Et pourtant, cela fait 25 ans que à la tête de Paris, vous avez laissé un réseau de chaleur dérivé complètement, pour devenir aujourd’hui une épave climatique. La quantité de chaleur perdue est phénoménale en raison des sous-investissements chroniques. Mais encore plus grave, vous ne vous êtes jamais servi du levier considérable que constitue pourtant le réseau de chaleur pour réduire nos émissions. 

    Ce réseau ne représente que 54 % au mieux d’énergie renouvelable. Ce taux est parmi les plus faibles de tous les réseaux de chaleur. Il a même parfois fallu acheter des certificats de biométhane pour dépasser les 50 % fatidiques vous donnant droit à une TVA réduite. Vous avez fait donc de l’optimisation fiscale climatique pour masquer votre incapacité durant des décennies à faire évoluer ou même maintenir correctement ce réseau. 

    Mais vous avez surtout renoncé à utiliser ce levier en dépit des conséquences pour le climat et pour la santé, sans parler de la dépendance aux énergies fossiles dans le contexte géopolitique que nous connaissons. Rappelons le, le gaz naturel émet des oxydes d’azote lors de la combustion qui irritent les bronches avec des effets nocifs sur la santé respiratoire, des particules fines PM 2.5 qui compte tenu de leur petite taille peuvent pénétrer dans l’organisme. Du monoxyde de carbone : gaz toxique incolore produit par une combustion incomplète des composés organiques volatiles notamment. Du benzène même lorsqu’il n’y a pas de combustion et ce sont des composés cancérigènes. Du méthane dont les fuites se trouvent tout au long de la chaîne et qui est un puissant gaz à effet de serre qui contribue à la formation d’ozones troposphériques.

    Vous avez même durant plus de 20 ans maintenu du charbon comme source d’énergie malgré toutes les conséquences induites pour la planète et pour la santé. Dans ce nouveau contrat, les délégataires potentiels annoncent que 500 000 tonnes de carbone au moins seront économisées. Cela signifie que chaque décennie, depuis que vous êtes au pouvoir, ce sont 5 millions de tonnes de CO2 que vous auriez pu éviter. 

    Il est insupportable de penser que les élus qui se disent préoccupés par le climat n’aient pas exploité ce levier. En 25 ans, vous auriez pu, vous auriez dû, augmenter le taux d’énergie renouvelable sur le réseau et mener les travaux indispensables. 

    Le débat de ce matin doit ouvrir les yeux des Parisiens sur cette inaction climatique pendant les 25 dernières années. Au lieu de vous attaquer à ce véritable enjeu, au lieu de cesser plutôt ce demi-million de tonnes de carbone qui détruit notre planète, vous avez décidé d’agir uniquement sur ce qui était visible. Alors, c’est vrai, les arbres en pot, ça se voit davantage que le réseau de chaleur, mais c’est pas plus efficace. Aucune des actions que vous avez mené en 25 ans n’aura permis d’économiser ni de près ni de loin le demi-million de tonnes annuelles que vous auriez pu éviter en vous occupant du réseau de chaleur. 

    Cette délibération, finalement, c’est la révélation d’une immense supercherie et d’une absence de volonté d’agir pour diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Les Parisiens n’ont pas besoin que l’on leur parle d’écologie. Ils ont besoin qu’on agisse sur l’essentiel de nos émissions et c’est ce que vous n’avez pas fait pendant tant d’années. Le climat meurt de l’inaction des politiques qui ne sont que des écrans de fumée. Je vous remercie.

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