Auteur/autrice : Jeanne Bes De Berc (Page 3 of 24)

Maud Lelièvre à propos de la demande de citoyenneté d’honneur de Paul Watson

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

L’attribution de la citoyenneté d’honneur à Paul Watson est un geste symbolique mais puissant : un appel à la justice, à la reconnaissance et aussi à la défense des valeurs que nous partageons.

Paul Watson est un militant de la première heure, fondateur de Sea Shepherd, connu mondialement pour son engagement en faveur de protection des océans et son action courageuse, celle de son organisation, a permis de faire connaître des combats mondiaux contre la surpêche, le massacre des cétacés ou la destruction des écosystèmes marins. Paul Watson a choisi de ne pas rester spectateur face à la destruction de notre patrimoine naturel mais d’agir, d’interpeller pour protéger ce que nous avons de plus précieux.

Loin des discours convenus, c’est un homme de conviction, injustement privé de liberté que nous sommes quelques-uns à avoir eu le plaisir de connaître et d’avoir rencontré. Détenu dans le cadre de son mandat d’arrêt international, Paul paye le prix de son engagement. Ces accusations, nous le savons, sont motivées moins par la justice que par la volonté de faire taire une voix qui dérange. En le poursuivant, ce sont les droits fondamentaux à l’engagement du citoyen et à la protection de l’environnement qui sont attaqués.

La Ville de Paris mais également un certain nombre d’entre nous, en particulier la mairie du 9ème arrondissement, se sont mobilisés pour Paul Watson. Vous l’avez vu, sur nos murs, ces banderoles affichent un soutien clair : « Liberté pour Paul Watson ». Ces mots sont un écho à nos valeurs républicaines. Ils rappellent notre responsabilité de soutenir ceux qui se battent pour des causes justes, au-delà des frontières et des intérêts.

Ces paroles résonnent comme un appel à l’unité et à la solidarité. Elles rappellent que la protection de l’environnement est un enjeu global qui exige des actes courageux, et une reconnaissance de ceux qui se battent pour sauver notre planète.

L’engagement va bien au-delà du simple militantisme. Paul Watson est un homme qui, par son courage et sa persévérance, comme l’est également la Présidente de Sea Shepherd, Lamya Essemlali, incarne l’espoir d’une humanité plus juste et respectueuse de l’environnement. Il nous rappelle que chaque espèce préservée, chaque espace marin défendu, est une victoire pour notre avenir collectif. En lui attribuant la citoyenneté d’honneur ce n’est pas simplement un geste de soutien, mais un engagement pour les causes qu’il défend avec beaucoup d’acharnement.

Nous réaffirmons, par cet acte symbolique, que nous sommes aux côtés des lanceurs d’alerte, des défenseurs de la nature, de ceux qui refusent de baisser les bras face à l’urgence climatique et écologique. Ce geste incarne des valeurs de courage, de justice, de solidarité et de responsabilité qui doivent guider notre action collective.

C’est aussi une façon de répondre à l’appel des jeunes générations, qui attendent de leurs représentants politiques des actes à la hauteur des défis à venir. Paul Watson représente cette détermination, ce courage que nous devons soutenir et encourager. En le reconnaissant, nous affirmons que les combats pour l’écologie, pour la justice sociale sont indissociables. Nous renforçons notre engagement à construire un monde plus durable et plus solidaire.

En votant cette délibération, avec notre groupe nous réaffirmons que les défenseurs de l’environnement ne sont pas seuls.

Libérons Paul Watson, soutenons son combat, celui des océans, et rappelons au monde que notre engagement pour notre avenir commun est une valeur que nous porterons toujours haut. 

Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos des inondations survenues en octobre à Valence

Merci Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Au lendemain des terribles inondations qui ont frappé l’Espagne et plus particulièrement la région de Valence, et qui ont laissé derrière elles un bilan humain et matériel dramatique, vous nous invitez à prendre la parole et je vous en remercie. 

Je tiens tout d’abord à adresser, au nom de notre groupe MoDem et Indépendants, nos pensées les plus sincères à toutes les victimes, à leurs familles, mais également à tous les habitants, à toutes celles et tous ceux touchés par ce drame : celles et ceux qui ont vu leur maison submergée, leurs biens emportés, celles et ceux qui ont vécu l’horreur. 

Je renouvelle aussi notre soutien aux forces de secours mobilisées pour leur venir en aide, à nos compatriotes français qui y résident, ainsi qu’à nos services consulaires et diplomatiques pour leur mobilisation et leur soutien sur place, au plus près du terrain. Notre solidarité s’exprime aujourd’hui, Madame la Maire, à travers ce projet de délibération que vous nous présentez pour une aide d’urgence de 150 000€ à la ville de Valence pour notamment soutenir la réhabilitation des infrastructures municipales endommagées ou détruites. 

Nous voterons en faveur de cette délibération, bien évidemment, car la solidarité internationale ne doit pas être un vain mot et Paris, notre capitale à portée universelle, est toujours au rendez-vous. Paris doit être solidaire, c’est le cas. Mais comme dans tant d’autres grandes villes, Paris doit se préparer. Nous devons adapter nos infrastructures et anticiper les crises climatiques afin de protéger nos concitoyens. Il ne s’agit pas seulement de réagir mais d’agir préventivement pour éviter que ces scènes tragiques ne se reproduisent chez nous. Il s’agit de plus de vigilance, de mobilisation, et aussi et surtout de plus de coordination et de concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Des mesures concrètes et des investissements ambitieux sont indispensables pour garantir la sécurité de tous. C’est le sens du travail que nous devons collectivement mener quelles que soient nos approches politiques. C’était aussi l’ambition et le message unanime des élus membres de la mission d’information et d’évaluation Paris 50°, et aussi l’ambition des plans, notamment le Plan Climat et le Plan Résilience dont nous débattrons lors de ce Conseil de Paris, notamment pour lutter contre les causes profondes de ces bouleversements tout en nous organisant à tous les niveaux. 

C’est donc un appel à la responsabilité collective qu’il nous faut lancer aujourd’hui. Nous n’avons pas une minute à perdre dans ce combat. Nous serons aussi à vos côtés, aux côtés de tous nos collègues et de tous les groupes politiques.

Je vous en remercie. 

Béatrice Lecouturier rend hommage à Thomas Lauret

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Nous avons tous été saisis d’effroi, ce 24 septembre lorsque nous avons appris le décès brutal de Thomas Lauret à 53 ans. 

Saisis d’effroi car Thomas Lauret faisait partie de ces êtres sympathiques, empathiques et authentiques au-delà des clivages politiques qui nous séparent.

Saisis d’effroi car ce grand gaillard arpentait souvent le 16è arrondissement, sportif et en pleine forme.

Il était originaire de Montpellier et c’était tout le soleil du Sud qui éclairait son sourire.

C’était aussi cette chaleur humaine qu’il savait transmettre par son écoute ou son désir de convaincre. 

Car son engagement qu’il soit politique, professionnel, associatif ou amical, son engagement était total. 

Brillant étudiant, il fut diplômé de Sciences po, à Paris puis a intégré l’école des Hautes études de santé publique (l’EHESP). Thomas Lauret est alors nommé dans le corps national des directeurs d’hôpitaux. Il mène sa carrière dans la direction de plusieurs établissements de l’APHP, où il était un directeur reconnu et apprécié pour ses qualités de manager, son intelligence vive et sa curiosité toujours aiguisée.

En 2021, il est nommé Directeur général d’UNIVI santé regroupant la Porte Verte à Versailles et d’autres établissements de santé dans le sud de la France.

Sa trajectoire politique a été également rapide où il a été élu comme conseiller d’arrondissement Parti socialiste en 2008 dans le 16è arrondissement puis devenu Conseiller de Paris de 2014 à 2020. 

Et il en fallait du courage pour être opposant socialiste dans les conseils d’arrondissement dans le 16ème face à un redoutable député maire qu’était Claude Goasguen.

Mais Thomas Lauret a toujours défendu ses idées avec opiniâtreté et patience.

En 2017, il choisit de quitter le PS et crée avec Julien Bargeton, ancien adjoint aux finances à la ville de Paris,  le groupe macroniste démocrate et indépendant au conseil de Paris.

C’était tout ça Thomas Lauret. Le vrai sens de l’engagement, du service public, de la volonté de faire bouger les choses et les lignes.

Alors, notre groupe Modem et Indépendants pense à sa femme, à ses enfants et à tous ses amis qui le pleurent. Nous leur adressons nos sincères condoléances et nos affectueuses pensées. 

Je vous remercie. 

Delphine Bürkli à propos de la création de zones “vélos pied à terre”

En effet, je souhaite aborder un sujet encore au Conseil de Paris sur ce vœu relatif à la mise en place de zones cyclistes “pied à terre”. Lille, Nice, Strasbourg, Angers : les villes françaises sont très nombreuses à avoir pris, d’ores et déjà l’arrêté municipal “vélos pied à terre”, qui leur permet de réglementer les déplacements en vélo ou en trottinette dans certains quartiers très fréquentés. Beaucoup de villes, peut-être même la majorité des villes en France, sauf Paris. 

La Ville de Paris n’a plus à prouver qu’elle mène une politique en faveur de la pratique cyclable tant les aménagements sécurisés et dédiés ont été nombreux ces dernières années, avec le soutien, bien sûr, de la région Île-de-France, de la métropole, de l’État et les projets en cours ne manquent pas. 

D’ailleurs, je profite de ce vœu pour insister sur mon souhait de voir se réaliser très rapidement maintenant la piste cyclable boulevard des Italiens, puisque j’ai entendu de la part des services un peu de retenue sur ce sujet, avec un projet qui serait reporté aux calendes donc j’espère que les engagements seront vraiment vraiment retenus et vraiment engagés pour le boulevard des Italiens. 

Et puis le 9ème y prend toute sa part, bien sûr, et même très largement à cette politique cyclable, si l’on en croit la dernière étude menée par l’association Paris en selle. 

La question ici avec les arrêtés municipaux “vélos pied à terre” n’est pas d’être pour ou contre le vélo à Paris, bien au contraire, mais bien de sécuriser les déplacements piétons dans les rues piétonnes, aux abords des écoles, et dans les rues à forte densité commerciale. La priorité piéton, c’est la priorité numéro une du Code de la rue, votée par notre Conseil de Paris en juillet dernier. 

Alors bien sûr je pense aux rues du 9ème, la rue des Martyrs, la rue Cadet, mais pas seulement : la rue Montorgueil, la rue Mouffetard, ou encore autour du marché Aligre dans le 12ème, les jours de marché. Vous allez me répondre que le Code de la route stipule déjà que dans ce type de rue, les vélos doivent rouler au pas, mais qu’est-ce que cela signifie, pour un vélo, de rouler au pas ? Comment voulez-vous que les agents municipaux, déjà si peu nombreux sur le terrain, et bien occupés par d’autres sujets, les verbalisent alors qu’il est impossible de quantifier un dépassement de vitesse pour le “rouler au pas”, en tout cas, ça fait partie aussi de leur retour d’expérience, et ce qu’ils me disent. 

Alors, à travers ce vœu, je réitère ma demande de donner de vrais outils de régulation de l’espace public à nos policiers municipaux, en adoptant par arrêté, des zones cyclistes “pied à terre”, et puis de choisir bien sûr les rues concernées en concertation avec les mairies d’arrondissement. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la régulation des “fat bike” sur l’espace public

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Ils sont de plus en plus nombreux sur les pistes cyclables parisiennes, ils, ce sont les fat bike. 

Bike, c’est contestable, puisqu’il fait plutôt penser à une Harley-Davidson et qu’on pédale à peine. 

Fat sans aucun doute, de grosses roues, deux fois plus larges qu’un vélo classique et un cadre épaissi. On pourrait presque parler de vélo SUV. 

Ils sont considérés comme des vélos à assistance électrique dans le code de la route et dès lors limité à 25 km/h. Contrairement aux speed bike, qui eux, peuvent aller jusqu’à 45 km/h et pour lesquels le port du casque, l’immatriculation et l’assurance sont obligatoires. 

Le principal problème des fat bike est la facilité avec laquelle on peut les débrider qui est d’ailleurs largement un argument de vente. Il est particulièrement aisé de reprogrammer les logiciels qui limitent la vitesse pardon de l’engin. 

Résultat les fat bike se transforment en speed bike mais sans les obligations qui vont avec. Soit des bolides lancés à 30 ou 45 km/h, créant des conflits d’usage et des situations particulièrement accidentogènes notamment pour les autres usagers de la piste cyclable et pour les piétons. 

Comme ils peuvent être une aide appréciable pour certains utilisateurs compte tenu de leur stabilité en temps de pluie, je pense notamment aux livreurs, l’idée n’est évidemment pas de les interdire néanmoins ne laissons pas l’anarchie s’installer comme ce fut le cas avec les trottinettes. 

Les collectivités territoriales en France, mais aussi en Europe et je pense notamment à Amsterdam se saisissent actuellement de ce sujet. Il est donc urgent que notre ville en face de même, et assure la régulation nécessaire pour ne pas que les conflits d’usage et les situations accidentogènes ne s’installent. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos du plan “métro pour tous”

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Oui nous avons souhaité prendre la parole en tant qu’explication de vote sur ce vœu bis extrêmement important pour souligner quand même le revirement total de la première demande puisqu’il est écrit : “la Ville de Paris s’engage à continuer à s’impliquer pleinement dans la démarche du métro pour tous”. 

Alors non, je pense qu’on ne peut pas jouer ainsi avec la réalité, je l’ai dit il y a deux jours. La Maire de Paris avait donné une fin de non-recevoir le jour même de l’ouverture des jeux paralympiques à la proposition de la présidente de la région Ile-de-France en disant : “l’accessibilité, ce n’est pas mon affaire”. 

Cela venait à la suite de 20 ans d’inaction que d’ailleurs nous n’avons de cesse de dénoncer. Jamais le sujet de la mise en accessibilité des stations de métro n’a été mise en avant par cet exécutif alors même que chaque année, une dizaine de stations sont rénovées. 

Alors comme nous préférons voir les choses de manières positives, et voir que ce retournement total de posture de la maire, et voir dans ce retournement total, un encouragement. Et d’ailleurs Monsieur le maire, vous avez hier avec Delphine Bürkli, présidente de la commission accessibilité, affirmé justement cette nouvelle position et nous vous en remercions.

Pour nous, c’est un encouragement, oui, c’est un chantier titanesque, long et coûteux, mais comme nous l’avons dit avant nous n’avons que trop tardé. Avançons collectivement pour ce sujet absolument majeur d’accès aux droits. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos du bilan du Plan Lire à Paris 2018-2022

Merci Madame la Maire,

Madame la Maire,

Chère Carine Rolland,

Mes chers collègues,

En 2018, un plan lecture audacieux et intéressant dans ses perspectives proposées nous était présenté, et, pardon de le dire, aujourd’hui je ne retrouve dans le bilan ni l’élan, ni l’envie qu’avait suscité ce plan Lecture.

C’est un bilan assez terne pour les bibliothèques, sans révolution ni ambition pour ramener les lecteurs, et notamment les jeunes lecteurs, vers les livres.

Et lorsqu’on connait les chiffres effectivement inquiétants chez les jeunes lecteurs justement, nous étions en droit d’attendre un bilan bien plus ambitieux.

Car les chiffres sont là : 1 jeune sur 3, 1 jeune sur 3, de 16 à 19 ans ne lit plus du tout dans le cadre de ses loisirs et ils passent 10 fois plus de temps sur les écrans plutôt que de lire des livres selon la dernière étude du Centre national du livre de 2024.

Lire doit être pourtant une fête et si vous voulez attirer les jeunes vers la culture et la lecture, il faut susciter chez eux une véritable désir de découvrir les trésors qu’apporte la lecture, les transporter dans des mondes imaginaires dans lesquels seule la lecture peut vous transporter en témoigne d’ailleurs l’envol des ventes de livres du comte de Monte Cristo après le succès de son adaptation au cinéma.

La concurrence avec les écrans est lourde. Il faut être beaucoup plus volontaristes et imaginatifs pour attirer les jeunes générations vers les livres.

Si les jeunes élèves de maternelle ou de primaire sont encore assidus à la lecture de par leur environnement familial ou scolaire, les chiffres s’effondrent avec les collégiens et les lycéens. Il y a donc un véritable chantier à aborder dans notre ville pour que les bibliothèques et médiathèques soient ultra-connectées pour attirer tous ces adolescents vers la lecture. 

Les  temps de lecture collective partagée au travers de clubs et de cafés lecture, ou encore le développement de séjours littéraires comme le suggère le vœu de l’Assemblée citoyenne de Mars 2023 sont des idées à développer pour une véritable politique de la lecture à Paris.Les bibliothèques pourraient devenir aussi des lieux de culture et de connaissances après les cours des collèges, des occasions de discuter avec des auteurs en résidence dans les bibliothèques

Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais malheureusement de tout cela, votre bilan n’en parle pas.

Autre sujet que nous défendons depuis la précédente mandature,  l’amplitude des horaires d’ouverture des bibliothèques parisiennes  qui n’est pas assez étendue. Les bibliothèques doivent s’adapter au rythme de la vie des Parisiens. Un rythme et des habitudes qui ont radicalement évolué depuis 6 ans. Comment accepter que seules 10 bibliothèques soient ouvertes le dimanche sur les 60 que compte la ville de Paris ? Pourtant, ces ouvertures dominicales sont la clé pour accéder à la lecture, à la lecture notamment des familles qui les plébiscitent.

Car nous le savons tous, le goût de la lecture vient dès les premières années avec les histoires lues avec ses parents. Pouvez-vous nous préciser Madame la Maire, ou Madame l’adjointe, si un calendrier de nouvelles ouvertures de bibliothèques le dimanche est en cours ?

Le manque d’harmonisation des horaires d’ouverture et de fermeture est aussi un obstacle à un accès facile de ces lieux de culture. Là encore, pouvez-vous nous dire s’il existe des pistes d’un alignement  des horaires des bibliothèques parisiennes ?

Comme vous le savez, faciliter la vie des personnes porteuses d’un handicap à Paris est pour notre groupe MoDem une constante. C’est dans cet esprit que nous avions fait adopter un vœu voté à l’unanimité sur  l’instauration d’heures calmes dans certains lieux publics. Les bibliothèques sont l’endroit idéal pour les personnes atteintes d’un trouble autistique pour leur offrir un moment privilégié. 

Pouvez-vous nous faire un retour de cette expérimentation dans les bibliothèques et nous exposer quels ont été les moyens mis en place pour que ce dispositif fonctionne ?L’innovation c’est aussi choisir des livres dans son arrondissement et pouvoir les déposer dans un arrondissement où l’on travaille. Pourquoi ne pas faire une expérimentation au niveau de 2 ou 3 arrondissements ?

Faire sortir les livres hors des bibliothèques pour aller au devant des publics les plus défavorisés par la mise en place de boîtes à livres dans des lieux de passage publics, pourquoi pas à proximité des abris bus, des galeries commerciales, des gares, ça aussi c’est favoriser l’envie de prendre un livre et de le lire. 

Bref, tout faire pour susciter un désir d’ouvrir un livre plutôt que de se plonger dans un écran de smartphone.

Enfin, un article du Parisien nous a alertés sur les bibliothèques qui étaient priées de prioriser leurs dépenses d’acquisitions de livres, CD et DVD. Il serait dommage que la culture fasse les frais des finances de la ville de Paris qui partent à la dérive. Vous nous avez précisé mercredi en question d’actualité que ce n’était pas le cas. Nous verrons donc dans les bibliothèques si c’est bien le cas et si les derniers livres  parus, surtout dans cette période littéraire riche, sont bien présentés sur les présentoirs de nos bibliothèques.

Alors soyons, soyez plus audacieux dans votre volonté de mettre en œuvre un vrai plan innovant pour la lecture à Paris, un plan qui donne envie, un plan qui ne soit pas plan-plan comme le bilan que vous nous présentez aujourd’hui.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos d’un hommage à Alain Delon

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

Icône du cinéma français, l’empreinte d’Alain Delon sur notre ville est indélébile. 

C’est en effet à Paris qu’Alain Delon commence à tracer son chemin vers la gloire après avoir été repéré dans un café par Jean-Claude Brialy. 

Il habitera notre ville à Montmartre, Saint-Germain-des-Prés ou encore dans le 16e arrondissement. Paris ne se contente pas d’être le témoin de l’émergence d’Alain Delon, elle est également le décor de plusieurs de ses films parmi les plus inoubliables qu’il s’agisse de Plein Soleil dont la scène d’ouverture a été tournée sur les quais de Seine. Où le Clan des Siciliens notamment dans le 10 arrondissement ou encore l’extraordinaire Monsieur Klein tourné dans le quartier de Montparnasse. 

Et il y a un lieu qu’affectionnait tout particulièrement Alain Delon. Ce sont les Champs-Élysées, magnifiés dans Borsalino, et tout particulièrement le cinéma le Normandie. Dans Le Samouraï, Alain Delon, alias Jef Costello, sème les policiers l’ayant pris en filature en traversant l’immeuble du Normandie en entrant par l’accès rue Lord Byron et en ressortant par le hall du cinéma. 

Sans présager de l’hommage que la ville souhaitera rendre à Alain Delon en fonction des discussions que vous pourrez avoir avec la famille, notre vœu a pour objet de permettre l’apposition d’une plaque sur l’ancien cinéma le Normandie et compte tenu de la disparition progressive des cinémas sur les Champs-Élysées et la fermeture toute récente du cinéma le Normandie, l’un des plus remarquables et ancien à Paris un tel hommage permettrait par ailleurs d’affirmer la dimension culturelle de la célèbre avenue. 

Je vous remercie. 

Séverine de Compreignac à propos du rapport social unique 2023

Merci Monsieur le Maire.

Je vais faire plus bref aujourd’hui pour rattraper mon retard d’hier. Ainsi, sans être exhaustive, je voudrais faire quelques remarques. 

L’année dernière, je parlais déjà du rapport à la fonction publique européenne, on s’en rapproche de plus en plus : 450 millions d’habitants d’un côté, 1,2 de l’autre. C’était pas un encouragement de ma part. Et pourtant, le nombre de fonctionnaires a encore augmenté. 

Ce ne serait pas un sujet en soi si les services augmentaient aux Parisiens ou si on en avait largement les moyens. Je l’ai constaté, ni l’un ni l’autre, bien au contraire.

Deuxième remarque, liée à la première, ce sont des fonctionnaires d’encadrement qui ont été recrutés en plus. Pour les essentiels, ceux de catégorie B étant en baisse et, heureusement, ceux en C sont stables. Je rejoindrais ainsi peut-être ce que disait mon collègue Pierre-Yves Bournazel hier au sujet des recasages des membres de cabinet. Ou alors, on pourrait se dire que ce sont les promotions qui donnent cet effet mais même pas, en tout cas pas celles qu’on attend : elles sont en baisse. 

Evidemment, la masse salariale augmente en proportion mais je dois reconnaître que, compte-tenu des augmentations qui ont été pratiquées du fait de l’inflation qui a été très forte en 2023, ces dépenses sont relativement maîtrisées : 4% pour 4,9% d’augmentation. Cela étant, on est à 2,7 milliards d’euros, c’est énorme. 

Autre point que je voudrais aborder : la question des temps partiels. On le sait tous ici, ils sont souvent subis et souvent, ce sont des femmes qui les occupent. Pour ce qui concerne la Ville de Paris, c’est 86% des femmes qui occupent ces emplois. 

Aussi, j’ai des questions et je voudrais vraiment avoir des réponses : avez-vous des instruments de mesure sur ces temps partiels ? De quel choix résultent-ils ? De celui de la collectivité ? De celui de ces femmes, qui ont des contraintes par ailleurs qui ne sont pas couvertes par des services type crèche ou périscolaire, des contraintes d’éloignement ? 

J’aimerais vraiment avoir des réponses là-dessus. 

Sur le volet égalité homme-femme, j’en ai déjà parlé hier, en particulier sur la question des salaires. Je me suis vue répondre que l’État faisait pire, ou que le secteur privé faisait pire. Je vous avoue que oui c’est un problème mais que je m’en fiche ici. Je parle de ce sur quoi on peut agir sur la collectivité de Paris et donc au rythme où on va, il nous faudra 23 ans pour y arriver, ce n’est pas acceptable. 

Deux derniers sujets que je veux aborder rapidement, la question du logement des agents de la ville, qui reste évidemment un énorme sujet et ce que vous avez fait avec les mairies d’arrondissement ne suffira évidemment pas. 25% de 3 logements, ça fait toujours pas un logement à attribuer. Et évidemment, cette action renforcerait l’attractivité de la fonction publique parisienne. 

Le deuxième sujet concerne l’absentéisme, qui est exponentiel, monumental. Les chiffres sont impressionnants. Quand on fait le ratio, comme le disait Grégory Canal, ça fait 39 jours d’absence chacun, c’est impensable. De même, le nombre de jours de grève a presque doublé en 2023, et on parle des animateurs, des Atsem, des éboueurs etc. 

Voilà. Pour conclure je voudrais rappeler que la MIE “Paris à 50°” avait plaidé pour la mise en place de mesures d’adaptation des conditions de travail. Or, je n’ai absolument rien trouvé dans ce RSU sur ce sujet et je crois qu’il est temps de s’y mettre sérieusement. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de l’exonération de droits de terrasses des commerces affectés pour travaux

Madame la Maire,

Mes chers collègues.

Chaque jour, ce sont plusieurs milliers d’emprises de travaux qui s’étalent sur la voie publique parisienne, parfois pour de bonnes raisons, en matière d’évolution de l’aménagement de l’espace public, trop souvent malheureusement pour de mauvaises raisons, en raison d’un manque de coordination des travaux. 

Et ces travaux ont un impact extrêmement important sur les professionnels, sur la commercialité de leur commerce. Or, nos commerçants ont beaucoup souffert ces dernières années, entre manifestations, pandémies, inflation, ou encore, explosion de la taxe foncière à Paris. 

Il est donc essentiel que la Ville active tous les leviers pour soutenir nos commerçants et il est on ne peut plus logique qu’ils n’aient pas à payer de droits de terrasse lorsqu’ils n’ont pas pu bénéficier de l’espace en raison des dits travaux. 

Alors, c’est l’objet de ce vœu, qui a été présenté par Bertrand Lavaud et adopté par le Conseil du 17ème arrondissement : il demande la mise en place d’une procédure simple et rapide pour permettre aux commerçants affectés par des travaux de voirie de bénéficier d’une exonération ou d’une réduction de leur droit de voirie.

Je vous remercie. 

 

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