Catégorie : 2024 (Page 2 of 12)

Alexis Govciyan à propos du budget spécial de la préfecture de police pour 2025

Merci Madame la Maire, 

Monsieur le Préfet de Police,

Mes chers collègues, 

Le budget primitif 2025 de la Préfecture de police de Paris, reflète une gestion rigoureuse et un engagement constant pour la sécurité et la résilience de notre capitale. Avec une enveloppe globale de 778,4 millions d’euros, la Préfecture continue de démontrer sa capacité à s’adapter à des défis croissants tout en respectant une gestion financière responsable.

L’année 2024, mes collègues précédents l’ont dit, aura notamment été marquée par l’organisation exceptionnelle des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Ces événements, d’une ampleur inédite, ont mobilisé des ressources considérables. La Préfecture de police et la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) ont répondu à ce défi, coordonnant des dispositifs de sécurité et d’intervention sans précédent.

En 2025, la brigade des sapeurs pompiers de Paris poursuivra le renouvellement de son matériel pour répondre à des besoins croissants avec des véhicules d’intervention, du matériel spécifique, et des tenues d’intervention. Ces investissements stratégiques assurent que nos forces soient équipées pour répondre efficacement en situation d’urgence, des catastrophes naturelles aux interventions quotidiennes.

La section de fonctionnement, en augmentation de 1,37 %, reflète principalement l’évolution des salaires et des primes, là encore à juste titre, un soutien nécessaire à ceux qui assurent notre sécurité. 

Sur la section investissement, bien que les dépenses globales diminuent un effort notable est consenti à la rénovation des casernes de la BSPP, avec 15 millions d’euros alloués à des réparations majeures. Ces travaux sont essentiels pour assurer la sécurité et le confort des sapeurs-pompiers, dont les conditions de travail doivent être à la hauteur de leur engagement.

De même, les investissements pour la BSPP sont de 70 millions d’euros. Ces moyens renforcés permettront également de préparer l’avenir en répondant aux nouvelles exigences opérationnelles, notamment en termes de sécurité civile et de lutte contre les incendies.

Je profite de cette intervention pour saluer le général Arnaud de Cacqueray désormais à la tête de la BSPP, qui apporte son expertise et sa vision stratégique pour relever les défis à venir, car en effet vous le savez mes chers collègues, avec près de 5 000 interventions quotidiennes, la BSPP fait face à une pression immense. Les équipes ne ménagent aucun effort pour répondre aux urgences, qu’il s’agisse d’incendies, de secours à personnes ou de catastrophes exceptionnelles. Nous nous souvenons toutes et tous de leur intervention héroïque lors de l’incendie de Notre-Dame de Paris. Nous nous souvenons aussi, avec émotion de l’hommage qu’il leur a été rendu le samedi 7 décembre dernier lors de la cérémonie de réouverture de la cathédrale et ce que le peuple de France a pu avoir comme sentiment de respect et de gratitude pour ces soldats du feu, dont la devise est, je le rappelle : “sauver ou périr”. Je me souviens aussi comme Delphine Bürkli, notre maire du 9ème arrondissement du drame de la rue de Trévise, le 12 janvier 2019, quelques mois avant celui de Notre-Dame. Les soldats du feu, avec à leur tête le Général Jean-Claude Gallet, avaient répondu présents et deux d’entre eux, le sapeur de première classe, Nathanaël Josselin, et le caporal-chef, Simon Cartannaz, avaient péri pour sauver plusieurs de nos concitoyens. Ils avaient laissé derrière eux familles, enfants, parents, amis, tous en deuil. Je souhaite rendre un hommage particulier à leur mémoire. 

Au-delà de la BSPP, la Préfecture de police dans son ensemble réalise un travail remarquable. Et cela se ressent dans les bilans d’action de lutte contre la délinquance. En 2023, les faits d’atteintes aux biens enregistrent une baisse de 6,5% à Paris. C’est assez considérable. Par ailleurs, on observe un infléchissement du nombre d’atteintes volontaires à l’intégrité physique sur l’agglomération. La stratégie de lutte permanente contre les points de deal a également produit, Monsieur le Préfet de police, des résultats : le nombre de points de deal recensés passe de 513 en décembre 2020 à 333 en décembre 2023 soit 180 points de deal démantelés et c’est aussi à noter. 

Oui, les équipes de la Préfecture sont aussi confrontées à de nouvelles formes de criminalité, mais elles continuent de faire preuve d’un engagement sans faille, soutenues par des investissements dans les outils numériques et les infrastructures.

Enfin, le budget primitif pour 2025 des administrations parisiennes et des services communs s’élève à 217,68 millions d’euros et traduit une vision claire : celle d’une Préfecture de police qui allie rigueur budgétaire et priorités opérationnelles pour protéger la population.

Merci Monsieur le Préfet de police pour toute votre action et merci pour l’action de celles et ceux de l’ensemble de vos équipes qui ne ménagent aucun effort car l’enjeu est de taille, merci pour tout. 

Aussi, notre groupe MoDem et Indépendants, votera bien évidemment en faveur du budget primitif 2025 de la préfecture de police de Paris. 

Je vous remercie.

Maud Lelièvre à propos du budget primitif de la Ville de Paris pour l’année 2025

Merci Monsieur le Maire, Mes chers collègues, 

Dans la lignée des interventions faites ce matin par mes collègues, Maud Gatel, Pierre Casanova et Béatrice Lecouturier sur le budget primitif pour 2025, celui-ci illustre une continuité sans remise en question, marqué par un recours systématique à l’endettement et des choix budgétaires qui manquent de cohérence stratégique, notamment sur les questions d’environnement. 

Lorsqu’on regarde de près les chiffres sur l’environnement, un domaine crucial face aux défis qui sont les nôtres en matière de réchauffement climatique, de défis divers, les ambitions se heurtent à la réalité budgétaire décevante. La transition écologique, pierre angulaire de ce programme, bénéficie d’un budget de 57,8 millions d’euros pour des actions transversales en faveur du climat telles que l’ouverture des nouveaux espaces verts, la végétalisation, les mobilités décarbonées, la rénovation énergétique, ou l’adaptation. 

Mais ces crédits sont bien insuffisants pour répondre aux besoins réels. Et si nous voulons demain prétendre à une véritable adaptation au changement climatique, l’objet de nos débats du mois précédent, la Ville aurait besoin d’un investissement annuel de 500 millions d’euros. Or, le Plan climat est aujourd’hui largement sous-financé. En 2023, simplement 34,3 millions d’euros ont été réellement dépensés sur les millions initialement budgétés pour des actions transversales en faveur du climat. Les écarts entre les annonces, la communication et la réalisation interrogent, sur ce domaine qui devrait être prioritaire. Pour 2025, l’investissement total prévu pour l’environnement s’élève à 110,2 millions d’euros, soit à peine 6% des besoins estimés. 

Un exemple concret : celui de la végétalisation et des forêts urbaines, affichées comme des priorités dans ce budget. Des projets comme les forêts urbaines, les “rues aux écoles” sont séduisantes et nous les mettons en œuvre sur le territoire mais avec simplement 6 millions d’euros qui sont consacrés, une enveloppe qui reste stagnante sur les questions sur les espaces verts dans leur ensemble, on ne peut pas prétendre à une véritable transformation et cela se traduit dans la qualité de ce qui est fait en matière d’investissement dans les espaces verts et les espaces publics. 

S’ajoute à ça également la question de l’entretien, le nerf de la guerre notamment en période de réchauffement climatique, souvent relégué au second plan alors que nous en aurions bien besoin pour assurer la continuité et la viabilité des espèces qui sont plantées. 

Cette logique pose également question pour d’autres dispositifs. Par exemple, le cas des 3 millions d’euros consacrés au plan “Paris Frais” en 2025, qui reste marginal par rapport aux besoins qu’aurait la ville à s’adapter contre les vagues de chaleur. De même, les 0,6 million d’euros accordés au plan “volets”, qui devraient être destinés à financer les volets des logements gérés par les bailleurs sociaux et les équipements publics sont totalement sous-estimés et insuffisants, conduisant d’ailleurs à une augmentation des dépenses énergétiques dans ces bâtiments. 

Absence de cohérence sur cette politique énergétique pour atteindre nos objectifs climatiques et bien que le budget soit en légère augmentation sur certains points, ces sommes, à chaque fois, ligne par ligne, sont insuffisantes. 

Comment, dans ce cadre, envisager la décarbonation des équipements publics, la transition énergétique du parc social qui devrait faire partie de nos priorités sociales, à la fois pour des questions de finances pour les familles mais aussi de bilan énergétique global.

Ces avancées sont symboliques, souvent pleines de bonnes intentions dans les plans qui sont présentés mais on ne peut avoir des plans à la hauteur de nos ambitions que si nous y consacrons le budget nécessaire. 

Ces contradictions donnent une vision assez parcellaire. D’ailleurs, la présentation des plans, notamment ceux qui ont été faits ces derniers mois, ont créé des attentes, à la fois chez les Parisiens mais également chez l’ensemble des associations sociales et environnementales qui suivent nos travaux et on ne peut pas avancer sans cette priorisation des investissements. 

La MIE “Paris à 50°” avait d’ailleurs fait des préconisations essentielles. Une préconisation essentielle, qui est restée ignorée, portait sur la priorisation des investissements et nous ne la retrouvons pas à travers ce débat budgétaire.

La MIE préconisait également de prioriser les investissements selon trois axes : rénovation thermique adaptée aux fortes chaleurs, en commençant par les bâtiments qui accueillent le public vulnérable, la végétalisation et la désimperméabilisation des sols pour permettre la résilience des réseaux. 

Dans ce contexte, le groupe MoDem et Indépendants porte deux propositions concrètes pour pallier ces manques de priorité budgétaire. La première c’est qu’avec 25 plans stratégiques qui ont été adoptés par la Ville, 25, il est indispensable d’avoir un suivi qui soit rigoureux et transparent pour la mise en œuvre. C’est ce que nous avons débattu à plusieurs reprises en 8ème commission en présence des adjoints, ce qui avait été demandé également dans le cadre de la MIE au moment du rendu du rapport et le tableau d’exécution budgétaire actuel manque de lisibilité et empêche une évaluation précise des efforts financiers pour des plans cruciaux comme celui du Plan climat. Notre vœu est donc d’intégrer, dès l’exercice budgétaire 2025, un focus détaillé sur des montants budgétés, engagés et réalisés pour chaque plan stratégique, afin aussi de permettre et faciliter le travail des équipes tant en mairie centrale qu’en mairie d’arrondissement. 

Le Plan climat 2024-2030 prévoit un plan ambitieux pour transformer 1000 toits en espaces mieux isolés et végétalisés. Ce dispositif est largement sous-financé, nous proposons donc d’ajouter 1 million d’euros au budget alloué à ce plan, en réduisant d’autant le chapitre des dépenses imprévues. Cet effort permettrait de couvrir davantage de logements, de soutenir des initiatives comme les toitures végétalisées et d’accélérer l’adaptation de notre parc immobilier dans sa totalité. 

En l’état, Monsieur le Maire, ce manque de cohérence face aux défis environnementaux ne nous permet pas de soutenir le budget tel qu’il est présenté. 

Merci. 

Pierre Casanova à propos du budget primitif de la Ville de Paris pour l’année 2025

Merci Madame la Maire,

Je ferai vite puisque j’entends, je sens, je devine l’impatience d’aller vers cette pause déjeuner. 

Je voulais revenir sur ces questions financières. La question, de façon très légitime, souvent posée par les rangs de la gauche est : “vous parlez d’économies, vous parlez d’économies, mais vous ne dites pas lesquelles”. Et c’est une question légitime parce que c’est évidemment la question difficile, c’est évidemment la question qui rend impopulaire et c’est aussi la question qui mérite du travail et, dans la prévision je l’espère d’un changement de majorité, nous pouvons utiliser ces heures passées dans les camps de l’opposition, sur ces bancs, à réfléchir à ce que pourraient être en effet nos économies.

Il me semble que, au-delà d’une approche purement quantitative qui dirait “on va baisser chacun des budgets de tant de pourcents”, on peut aussi réfléchir en priorités. Je prendrai un exemple qui est celui de l’action internationale de la ville de Paris. Il est évident que l’action internationale soucie à tout citoyen, tout élu, et que c’est toujours une cause tout à fait passionnante. En revanche, il n’est pas évident que les villes, ni les collectivités locales doivent ici suppléer ou concurrencer l’Etat. Ma foi, n’est-ce pas une question nationale que l’international ? Tandis que les collectivités locales devraient se concentrer sur le local. 

Si je prends 5 exemples de dépenses, financées sur le budget de la ville, donc les impôts de nos concitoyens. Premier exemple : la revalorisation du patrimoine architectural de Phnom Penh. Deuxième exemple : la création au Sénégal d’une troupe de danse unifiée. Troisième exemple : la formation de 8 professeurs de karaté pour transmettre une pratique adaptée et inclusive à Madagascar. Quatrième exemple : créer un rucher de 50 ruches au Togo et former 15 apicultrices. Cinquième exemple, c’est le dernier : renforcer la gestion collective des ressources naturelles via une approche éco-féministe en Colombie. 

Alors évidemment, derrière chacune de ces subventions, chacune de ces associations, il y a des gens tout à fait respectables, tout à fait sincères, et ne voyez dans mon propos aucune forme de mépris. La question que je pose est la suivante : en matière d’affaires étrangères, ne devrions-nous pas nous en remettre aux spécialistes, aux experts ? Il y a en France, l’Agence française du développement, il y a en France, un ministère des Affaires étrangères et des spécialistes chevronnés, passionnés, convaincus en matière de coopération. Je passe évidemment la question de l’empreinte carbone. Quand vous avez 15 collectivités, 3 ministères différents, qui chacun prennent des avions pour aller en Colombie, à Madagascar, ou en Afrique, est-ce bien raisonnable ? Est-ce qu’une équipe d’experts ne serait pas aussi efficace ? Ne serait pas, dirais-je même, plus efficace ? 

Car il me semble qu’en matière de coopération internationale, comme en toute matière, il n’y a rien de pire que l’amateurisme et le saupoudrage. Ce qui est important, me semble-t-il, c’est la compétence, l’expérience, la spécialisation, et l’expertise. Ne serait-il pas plus avantageux, pour les populations qui bénéficient de ces aides, qu’elles aient un seul interlocuteur, qui revêtirait je l’espère toutes ces qualités ? 

Deuxièmement, sur le plan des principes, autant je suis, comme tous les centristes, et il n’y a pas que nous, nous n’avons pas le monopole, je sais que les écologistes partagent cette opinion, favorable à la décentralisation. Est-ce que le pendant naturel de la décentralisation, la décentralisation étant que l’Etat s’occupe moins des collectivités locales et que les collectivités locales se gèrent davantage avec plus d’autonomie ; est-ce que le pendant naturel c’est aussi que les collectivités locales et les mairies, ne se prennent pas pour des petits gouvernements ou des petites principautés ? Ne voyons-nous pas que quand une ville singe un gouvernement, se prétend compétente en Affaires étrangères, en Affaires sanitaires et que sais-je encore, en fait elle s’affaiblit. Car l’éparpillement entraîne la dilution, à la fois du pouvoir, de la compétence et de la reconnaissance des citoyens. 

Voilà pourquoi, mes chers collègues, la préparation de l’alternance dans cette ville nécessitera un travail humble et aride de sélection des priorités et il m’apparaît que l’action internationale ne doit pas faire partie des priorités d’une collectivité municipale. 

Voilà ce que je voulais vous dire. 

 

Béatrice Lecouturier à propos du budget primitif de la Ville de Paris pour l’année 2025

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Comme le disait si justement William Christie samedi soir à la philharmonie de Paris : la France a parmi ses armes la culture. La culture, véritable rempart des esprits contre les obscurantismes qui voudraient abattre nos libertés.

Alors si le groupe Modem et Démocrates se félicite d’une augmentation de 3,3 millions d’euros du budget culture 2025 par rapport à celui de 2024 pour atteindre 181,7 millions d’euros, nous ne sommes pas dupes pourtant. Cette hausse n’est qu’un juste retour des subventions à leur niveau d’avant 2020. Donc rien de bien révolutionnaire dans ce budget culture.

Parmi les satisfactions, toujours le réseau des 14 musées municipaux de Paris Musées et leur programmation attractive. Cependant, les Jeux olympiques et paralympiques de cette année nous ont démontré la fréquentation de ces musées pas assez tournée vers une clientèle de touristes étrangers qui se dirigent essentiellement vers les grands musées nationaux et passent à côté de musées comme Cognacq Jay, Cernucchi, Balzac ou celui de la vie romantique. Le petit palais n’arrive qu’à la qu’à la 57è place et le Musée d’Art Moderne à la 74è place des classements. 

Alors, ce qui doit nous animer avant tout dans la construction d’un budget culturel c’est bien l’accès de la culture à tous. Et la première clé de l’accès à la culture pour tous commence par la lecture et l’accès aux bibliothèques parisiennes.

Concernant le fonctionnement des bibliothèques , le budget reste stable malgré leurs difficultés financières. Je rappelle qu’au mois d’octobre dernier, elles faisaient face à une insuffisance de crédits de paiement.

Aussi, afin de prévenir de tels couacs, il serait judicieux d’accorder à nos bibliothèques un accompagnement financier renforcé. Alors vous me direz que les budgets augmentent côté investissement en passant de 6,7 à 7,2 millions d’euros. Mais, vous le savez très bien, il s’agit essentiellement de crédits destinés aux acquisitions de collections pour les nouvelles bibliothèques. 

Vous connaissez notre combat de toujours qui est l’ouverture des bibliothèques parisiennes le dimanche et notre ténacité à vous le demander régulièrement. Et pourtant c’est un non récurrent qui nous est rendu et nous le regrettons pour les Parisiens. 

Combat tenace également pour l’accessibilité des bibliothèques. Pour notre groupe Modem et Démocrates il est impératif de l’améliorer et nous réitérons notre demande par le biais d’un amendement budgétaire qui demande l’extension des pôles Sourd et Lire autrement dans les bibliothèques parisiennes.

Égalité d’accès également par une simplification et une uniformisation des horaires d’ouverture des bibliothèques sur l’ensemble du territoire parisien.

Outre celui des bibliothèques, vous connaissez également notre combat à défendre le patrimoine parisien. Et même si nous reconnaissons la bonne volonté de Karen Taïeb à essayer de le préserver, les chiffres sont là. 

Alors que les Jeux olympiques parisiens ont révélé aux yeux du monde la splendeur de notre patrimoine, la Ville de Paris s’honorerait à faire des choix politiques pour sa restauration et sa sauvegarde.

Nous, nous avons choisi d’en faire une priorité en faisant adopter par notre assemblée une politique de sauvegarde du petit patrimoine parisien qui peut disparaître. 

Aussi, afin de renforcer cette démarche, nous vous proposons un amendement visant à instaurer une véritable journée du Petit Patrimoine dans le calendrier parisien.

Je parlais de choix politique concernant le patrimoine. Je peux également en parler en ce qui concerne le théâtre privé puisque vous avez choisi de baisser de 40% leur  subvention en 2024 de 40% mettant tous les acteurs de cette activité en grave danger. Je cite Madame Filipetti Directrice des affaires culturelles qui assimile le théâtre privé parisien à des spectacles uniformisés pour humoristes stars de la télévision. Mais Madame la Maire, serait-ce le mot de privé qui vous coûte tant ?

Pourtant, le théâtre privé est complémentaire au théâtre public. Il a son public, ses acteurs et sa place dans l’espace culturel parisien. Je rappelle que les théâtres publics parisiens sont subventionnés à hauteur de 36 millions d’euros alors que le théâtre privé l’est un peu plus de 3 millions d’euros.

C’est l’occasion pour nous, groupe Modem, de rappeler tout notre soutien au théâtre privé, à ses acteurs, à son public et à toute l’activité économique qu’il apporte à la ville de Paris.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du budget primitif de la Ville de Paris pour l’année 2025

Merci Madame la Maire, Mes chers collègues,

Il me semble essentiel en ce début de débat budgétaire qui va nous occuper toute la journée de revenir sur un certain nombre d’affirmations formulées au cours de ces dernières semaines, mais également ce matin. 

Première affirmation : Paris est bien gérée. Coup sur coup, les deux candidats à la candidature socialiste à la mairie de Paris dans la droite ligne de votre politique, mais qui pouvait en douter, nous ont expliqué que ce budget était maîtrisé, et que le montant de la dette n’avait pas d’importance.

Rappelons les chiffres, la dette atteindra 9,36 milliards d’euros fin 2025, soit un doublement en 10 ans, et encore ce chiffre ne tient pas compte de la dette cachée des loyers capitalisés. 

Votre budget présente une épargne brute à un niveau historiquement bas avec une durée de désendettement portée à 17 ans dans un contexte où les taux d’intérêts sont très hauts. Alors vous brandissez comme étant d’art de bonne gestion, la note des agences de notation ou encore la certification dont les comptes de Paris font l’objet. Alors certes, vous n’avez pas l’exclusivité de cette recette éculée, mais nous allons le redire, les agences de notation n’évaluent pas la qualité de la gestion mais mesurent la capacité à rembourser les emprunts et donc la capacité de la ville à lever des impôts pour rembourser la dette. Alors les agences de notation ne décernent pas un diplôme de bonne gestion.

Nous n’avons jamais demandé la mise sous tutelle de la ville, Gabriel Attal non plus. Mais si cela est séduisant sur le papier, la procédure ne s’applique pas à la situation de Paris. Ce que vous faites n’est pas illégal, c’est immoral; car cela fait peser sur les générations futures cette incapacité structurelle à gestionner les équilibres budgétaires. 

Deuxième affirmation : le budget permet d’adapter la ville au changement climatique. En 2025 les charges de la dette atteindront un montant record de 225 millions d’euros, ce qui avec le remboursement des emprunts atteint plus d’un demi-milliard d’euros pour cette année 2025. C’est la totalité de la somme estimée par le rapport Pisani-Ferry pour adapter la ville au changement climatique. Et en laissant filer la dette la ville obère ses capacités à agir, y compris sur ce qu’elle affirme être ses priorités. 

Troisième affirmation : ce budget continue d’assurer un haut niveau de service public pour les Parisiens. Alors deux chiffres concernant le cadre de vie des Parisiens et l’entretien du patrimoine, des services de base qui viennent contredire cette affirmation : moins 4 millions consacrés au nettoiement mécanique des chaussées et des trottoirs, je pense que la question de la propreté fait pourtant partie des priorités des Parisiens, et moins 5 millions pour les dépenses d’entretien de la voirie. Les JO n’auraient-ils été qu’une parenthèse ?

Quatrième affirmation : le niveau de la dette n’a pas d’importance car la ville s’endette pour investir. Évidemment qu’il faut investir pour l’avenir et notamment pour adapter la ville au changement climatique, mais s’endetter autant pour se faire n’est pas une fatalité. On n’est pas obligé de financer une majeure partie de l’investissement en recourant à l’emprunt, ce qu’avait déjà dénoncé dès 2022 la Chambre régionale des comptes en estimant que la Ville de Paris avait un niveau d’investissement trop élevé par rapport à ses capacités financières.

L’investissement doit s’appuyer sur une épargne brute beaucoup plus importante et pour cela, il faut questionner les dépenses et même les recettes. Nous faisons systématiquement des propositions en ce sens. Alors je vais en rappeler quelques-unes qui font l’objet d’un certain nombre de vœux : la revue des dépenses, le plan d’économie sur des postes d’ores-et-déjà identifiés, le réexamen de l’ensemble des dépenses à l’aune de l’intérêt unique des Parisiens, davantage de justice fiscale, une meilleure exploitation des redevances, une part des DMTO consacrée au désendettement de la ville.

Cinquième affirmation : c’est un budget de stabilité dans un environnement contraint. Effectivement les grands équilibres ne changent pas, les adaptations se font à la marge alors même qu’un budget avec un niveau de recettes de 9 milliards d’euros autorise un certain nombre de choses. Des compensations en hausse, il doit s’agir du fameux désengagement de l’État. Je rappelle que la trajectoire de la DGF est connue depuis 2014 et que nous avons eu donc 10 ans pour s’adapter à cette baisse et des dépenses de péréquation en baisse. Mais le système est à bout de souffle car depuis 10 ans les mêmes artifices sont utilisés : les loyers capitalisés, comme les cessions, se tarissent. Recette majeure, les DMTO (droits de mutation à titre onéreux) s’essoufflent : moins 200 millions lors du budget précédent, moins 300 millions pour l’année 2024 et là vous estimer un retour à un niveau extrêmement important que nous ne voyons pas venir. 

Et puis les dépenses de fonctionnement demeurent à un niveau particulièrement élevé par rapport aux recettes, ne permettant pas de dégager suffisamment d’épargne brute pour mener une politique d’investissement soutenable. Car oui, pour nous la trajectoire budgétaire n’est pas soutenable et obère les capacités de la ville à agir et elle ne permet plus à la ville de remplir ses missions et de tenir ses engagements puisque chaque année, le budget est bloqué grâce à la sous-consommation des crédits. Pierre Casanova, Béatrice Lecouturier et Maud Lelièvre reviendront sur des aspects spécifiques liés aux dépenses et aux investissements annoncés qui nous conduisent au précipice.

Je vous remercie.

Maud Gatel rend hommage à Roger Madec

Merci Madame la Maire,

Le décès brutal de Roger Madec, lundi dernier, nous a tous bouleversés. Au-delà du vide que crée son départ dans les rangs de notre Conseil de Paris, c’est tout un arrondissement et plusieurs générations d’élus, que son départ laisse orphelins.

L’enracinement de l’action politique parisienne perd l’un de ses visages les plus emblématiques. Car Roger Madec était le 19e arrondissement. Il était de ces élus, rares, qu’on associe immédiatement et instinctivement à leur territoire. 

Élu de terrain, il était connu et reconnu pour sa proximité avec les habitants et son travail acharné pour transformer le 19ème arrondissement.  Durant tous ces mandats, il s’est engagé avec détermination et courage. Lutte contre l’habitat indigne, combats sociétaux, combat pour le bien-être animal. Sur ces sujets comme sur tant d’autres, Roger Madec nous laisse un héritage que nous devons cultiver. 

Libre, Roger Madec était un élu profondément démocrate et soucieux du pluralisme. Ouvert d’esprit, éloigné de tout sectarisme, avec lui, la démocratie prenait tout son sens. Et c’est la raison pour laquelle nous avons voulu associer à cet hommage deux élues d’opposition du 19e arrondissement, qui ont siégé avec Roger Madec. 

Kolia Benié d’abord, élue depuis 2020, qui parle de Roger Madec comme d’un homme au service des habitants inlassablement au service des habitants du 19ème arrondissement. Arrondissement qu’il a chéri et qui sera un exemple pour tous. Et puis Philippine Laniesse, élue entre 2014 et 2020 et qui raconte que lorsqu’elle a intégré le conseil d’arrondissement, elle, très jeune militante centriste, elle a trouvé chez Roger Madec quelqu’un à l’écoute, respectueux de la différence et qui n’a pas hésité au cours de son mandat à lui donner des conseils. Et à l’accompagner dans son apprentissage des lieux. 

Alors, en ce triste moment, je veux bien sûr avoir une pensée particulière pour tous ses collègues et en particulier pour vous Monsieur le Maire, cher François Dagnaud​​​ mais également Halima Jemni, ainsi que François Béchieau, dont j’imagine la douleur d’entrer dans ce conseil dans ces circonstances aussi douloureuses. 

Les hommages venus de tous les rangs du Conseil de Paris témoignent de la sincérité de l’action de Roger Madec. 

Il nous quitte, mais son héritage continuera d’éclairer la vie politique parisienne. Alors au nom des élus “MoDem et Indépendants” au Conseil de Paris, je tiens à exprimer à ses amis, à ses proches, à l’ensemble de ses collègues nos plus sincères condoléances. 

Maud Gatel à propos de l’Équipe de liaison intersectorielle habitat et soins (ELIAHS)

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

Je souhaitais saisir l’opportunité de cette délibération pour revenir sur le dispositif ELIAHS. ELIAHS, ce sont des équipes pluridisciplinaires composées d’un psychiatre, d’une assistante sociale, d’un infirmier psychiatrique, d’un coordinateur, qui sont amenés à intervenir dans le parc social de la Ville de Paris dans les 13ème, 18ème, 19ème, 20ème arrondissements et désormais également dans le 17ème arrondissement. 

Alors, c’est un dispositif qui fait l’objet d’un cofinancement entre l’ARS, les bailleurs sociaux de la ville, la Ville de Paris, le GHU Saint-Anne et l’association de santé mentale du 13ème arrondissement. 

Aujourd’hui, on compte une file active de 408 personnes avec des bénéfices qui sont évaluables. C’est notamment une détection précoce, c’est aussi une meilleure prise en charge de ces personnes et ça répond à des enjeux pour les bailleurs de répondre donc au trouble de voisinage. Donc on ne peut que se féliciter de ce dispositif qui répond à un enjeu extrêmement fort dans notre ville particulièrement en matière de santé mentale et qui adresse également les conséquences de l’isolement qui est quelque chose qui malheureusement, touche beaucoup notre ville. 

Alors je voulais aussi saisir l’opportunité de cette délibération pour revenir sur la délibération que nous avons fait voter il y a quelques mois désormais sur la meilleure détection et prise en charge des personnes souffrant du syndrome de Diogène pour dire qu’évidemment, le dispositif ELIAHS, il prenait toute sa part mais qu’il fallait donc élargir ce dispositif dans la perspective justement d’une meilleure prise en charge des personnes souffrant du syndrome de Diogène. 

Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos du club de prévention spécialisée Aurore-Siloé

Merci Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

Je présente ce vœu au nom de Delphine Bürkli, Maire du 9e, que je vous prie de bien vouloir excuser. Ce vœu concerne les moyens du club de prévention spécialisée Aurore-Siloé, situé au 17 rues Victor Massé, dans le 9e arrondissement. Ce club joue un rôle essentiel dans la prévention des comportements à risque et dans l’accompagnement des jeunes en difficulté, une mission cruciale pour notre tissu social en novembre 2022.

Nous avons élargi le secteur d’intervention d’Aurore-Siloé à de nouvelles zones. Cependant, malgré cet élargissement du périmètre d’intervention, les effectifs du club sont restés inchangés. Aujourd’hui, ce sont seulement cinq équivalents à temps plein dont quatre éducateurs spécialisés, qui interviennent dans un arrondissement de plus de 60 000 habitants, accueillant quotidiennement jusqu’à 300 000 personnes.

La situation dans la rue de la Tour des Dames illustre à titre d’exemple, cette urgence au niveau de la situation. Ce secteur nouvellement intégré à notre demande dans le périmètre d’intervention d’Aurore-Siloé connaît une recrudescence préoccupante de nuisances sonores, d’incivilités, de cambriolages, d’agressions et même parfois de rixes. Ces difficultés bien connues des riverains rapportées par le collectif Tour des Dames exigent une réponse rapide et adaptée. Face à ces défis, nous avons besoin d’un renforcement immédiat des effectifs d’Aurore-Siloé.

Les éducateurs sur le terrain sont une réponse indispensable pour accompagner les jeunes de ces quartiers et prévenir toute aggravation du climat de sécurité.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la régulation de l’espace public

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

La violence routière, tous les cyclistes y ont été confrontés. Et le 15 octobre dernier, Paul Varry en a été la victime. Alors, il n’y a aucune justification, aucune explication à chercher à ce comportement criminel. Aucune.

Mais vous nous avez beaucoup entendu dans cet hémicycle, nous n’avons eu de cesse de réclamer plus de sensibilisation, plus de verbalisation pour justement prévenir les conflits d’usage qui se multiplient. La sensibilisation, c’est la sensibilisation au sas vélo, aux nouvelles règles du Code de la route, au “tourner à droite”, mais il y a le temps aussi de la verbalisation et je voudrais vraiment saluer les associations Paris en selle et Mieux se déplacer à bicyclette qui, dans leur communiqué de presse de ce début de semaine, ont demandé spécifiquement que la verbalisation soit réorientée mais qu’elle soit extrêmement effective tout simplement parce que oui, il y a beaucoup de cyclistes aussi qui ne respectent pas les règles du Code de la route et qui mettent en danger les usagers les plus fragiles, les plus vulnérables de l’espace public. 

Et ce sont des comportements inacceptables. Il y a des cyclistes qui ont sur la route des comportements absolument inacceptables et qui rendent dangereux l’espace public pour les plus vulnérables et nous n’avons que trop laissé s’installer des comportements qui sont sources d’accidents et de situations extrêmement accidentogènes. 

Donc par notre vœu, nous demandons à nouveau que cette campagne de sensibilisation puisse avoir lieu sur les nouvelles règles du Code de la route qui doivent être mieux respectées mais également, que la verbalisation soit une priorité de la police nationale, et le préfet l’a rappelé, mais également de la police municipale qui doit faire de la pacification de l’espace public la priorité de sa missions. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos du lancement de travaux d’aménagement d’une piste cyclable (Blvrd des Italiens)

Monsieur le Maire, 

Je présente effectivement ce vœu au nom de Delphine Bürkli et de son équipe municipale. 

Il vise à accélérer la mise en œuvre d’une piste cyclable sécurisée sur le boulevard des Italiens. Cet aménagement est attendu depuis longtemps pour les cyclistes les piétons et au fond, tous les usagers de l’espace public parisien. L’axe Richelieu Drouot jusqu’à la place de l’Opéra est absolument essentiel, il présente des points de connexion stratégique entre le 9e arrondissement, Paris-centre et les grands boulevards. 

Cet axe est fréquenté quotidiennement par de nombreux cyclistes mais il reste dangereux faute d’infrastructures sécurisées. Le besoin d’une continuité cyclable pardon est primordiale en l’absence de solutions sur les conflits entre cyclistes et automobilistes persistent mettant en péril la sécurité de tous. Ce vœu est porté en accord avec de nombreuses associations et notamment Paris en selle et mieux se déplacer à bicyclette, ces acteurs engagés savent combien un aménagement sécurisé et cohérent est nécessaire pour encourager l’usage du vélo et réduire les risques d’accident. 

Le boulevard des Italiens avec ses boulevards adjacents doit être pensé comme un tout, un ensemble cohérent qui permet aux cyclistes de circuler sereinement et sans interruption.

La demande de sécurité sur cet axe est forte et notre responsabilité est d’y répondre. Il fait aussi écho au vœu qui a été adopté à l’unanimité du Conseil du 9e arrondissement et qui insistait sur la sécurisation des grands axes du 9e arrondissement. 

Alors par ce vœu Delphine Bürkli demande à la Maire de Paris de s’engager fermement dans la mise en œuvre de cet aménagement avec un calendrier précis pour son achèvement en 2025 en répondant aux attentes des Parisiens et des usagers quotidiens. Ce projet permettra de faire du boulevard des Italiens un modèle d’infrastructures sécurisées. 

Je vous remercie. 

« Older posts Newer posts »