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Maud Gatel à propos de l’attribution de la citoyenneté d’honneur de Paris aux otages du Hamas

Merci Madame la Maire,

Mes chers collègues, 

Le 07 octobre dernier, l’attaque barbare, de l’organisation terroriste Hamas a raisonné chez chacun d’entre nous comme une déflagration. 

Un chagrin et une colère immense nous ont saisis. 

Traqué, violé, assassiné, parce que juif. 

J’appartiens, comme beaucoup d’entre nous ici, à une génération qui s’est construite en se disant plus jamais cela. Alors assister impuissant au plus grand massacre antisémite de ce siècle, impose force et unité. 

Non, jamais rien ne saurait justifier une telle barbarie. Aucune décision politique, aussi contestée et contestable soit-elle, ne peut justifier le terrorisme. 

Oui, nous devons œuvrer pour une paix durable, fondée sur la solution à deux Etats. Seul à même de garantir les peuples, tous les peuples à vivre en sécurité. Hier, dans la cour des Invalides, la Nation a rendu hommage aux 42 Français victimes de la barbarie. Ces visages, ces 42 visages, ces vies brisées. Sans oublier les 135 otages, dont les trois français Orion, Ohad et Ofer. Alors au nom du groupe MoDem, je veux naturellement saluer les familles, leur courage, leur détermination ainsi que monsieur le président du consistoire et monsieur le président du CRIF. Mesdames, Messieurs, face à la barbarie notre condamnation est totale. Face à l’antisémitisme, jamais disparu mais s’exprimant désormais de manière éhontément décomplexée, nous sommes inflexibles pour lutter contre la haine. Soyez assurés de notre détermination à continuer d’œuvrer pour la libération des otages sans conditions. Comme la France, Paris doit rester inflexible sur ses valeurs et je voudrais Madame la Maire, vous remercier sincèrement à la fois pour vos mots mais également pour vos actions depuis le 07 octobre dernier et pour l’organisation de ce débat. 

Mesdames, Messieurs, Paris se tient à vos côtés. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de l’implantation des fontaines à eau dans les établissements recevant du public

Merci Madame la Maire, 

La lutte contre le plastique est une absolue nécessité pour nous-mêmes, pour les nouvelles générations qui ont fait leur entrée dans ce Conseil. Notamment parce qu’on connaît l’impact sur les organismes et sur la biodiversité. 

Alors vous savez la loi AGEC prévoit que depuis le 1er janvier 2022, tous les établissements recevant du public doivent se doter de fontaines à eau or selon une étude l’ONG “No plastic in my sea”, près de la moitié des ERP parisiens ne respectent pas cette obligation et des améliorations en matière de signalétiques pourraient être envisagées pour améliorer justement à la fois l’accès à l’eau et contribuer à lutter contre l’usage des bouteilles en plastique. 

Donc par ce vœu nous vous demandons monsieur le maire de présenter aux conseillers de Paris un état des lieux de l’implantation des fontaines à eau dans les établissements recevant du public et d’exposer plus globalement votre stratégie en la matière. 

Bien évidemment c’est un sujet qui concerne tous les Parisiens et ça concerne aussi les conseillers de Paris puisque nous n’avons plus accès à l’eau compte-tenu des difficultés de fonctionnement de la fontaine de notre conseil depuis deux conseils, je vous remercie par avance.

Béatrice Lecouturier à propos du projet de réaménagement de la place de la Concorde

Merci monsieur le Maire, 

Nous allons avoir une vue un peu différente de celle des Écologistes. 

Monsieur le maire, 

Mes chers collègues,  

Place de la Concorde ou place de la discorde ? Je m’interroge aujourd’hui. 

Alors que l’ancienne place Louis XV, devenue place de la révolution fut rebaptisée place de la Concorde en 1795 afin de souligner la réconciliation des Français après la Révolution, il est fort à parier que le projet de piétonisation de cette place ne soit pas source de réconciliation pour les Parisiens.

Lieu emblématique de Paris pour ses perspectives exceptionnelles sur l’Arc de Triomphe, l’Assemblée Nationale et la Seine, le Palais du Louvre et les jardins des Tuileries, <brouhaha> la Madeleine et sa rue Royale, elle symbolise tout le faste, l’élégance et l’architecture classique du XVIIIe siècle parisien.

Dotée d’un patrimoine d’une richesse unique, la place de la Concorde est une célébration de la France avec ses fontaines qui représentent les mers et les fleuves, ses villes avec ses huit statues allégoriques qui dessinent le contour de la place. C’est aussi la France qui rayonne dans le monde avec l’Obélisque de Louxor qui s’impose en majesté au centre de la place.

C’est donc un ordonnancement patrimonial admirable.

Un ensemble admirable car minéral et sa minéralité en fait toute sa spécificité et sa beauté.

Les jardins des Tuileries qui jouxtent la place offrent déjà un merveilleux îlot de fraîcheur avec ses 1800 arbres.

La minéralité du lieu devient alors complémentaire de ce magnifique jardin arboré et fleuri des Tuileries.

La beauté de Paris c’est la diversité dans l’unité. 

Or en voulant réorganiser cette place unique dans sa structure patrimoniale, je crains que vous n’uniformisiez encore un peu plus les places parisiennes.

La place de la Bastille, la place de la République, la place du Trocadéro, la place de l’Etoile. Bref, toutes ces places se dessinent sur une même idée architecturale unique, sans charme, sans spécificité, sans originalité. Tout le monde sur un même modèle. Et nous le regrettons.

L’unité de cette place doit être conservée par ses pavés au sol, son mobilier XIXè du second empire si parisien.

En la modifiant, vous prenez le risque de déséquilibrer tout un équilibre fragile mais dont le résultat est d’une force inouïe.

Certes, la place de la Concorde a connu dans son histoire des épisodes de parterres végétalisés. Mais entre-temps le sous-sol de la place est devenu sur encombré et ne laisse guère de place à des plantations en plein terre.

Le pavage de la place de la Concorde est emblématique et précieux. La végétalisation de cet espace doit donc prendre en compte les particularités du patrimoine architectural pour harmoniser et embellir le paysage parisien grâce à la nature.

Pour autant, cette place doit être rénovée.

Oui cette place de la Concorde a été tellement malmenée avec des plots en plastique, en béton, un sol très endommagé.

Le groupe Modem très attaché à la conservation du patrimoine n’est pas foncièrement opposé à un réaménagement de la place notamment en repensant à la place donnée aux piétons et à ses cheminements.

Si la physionomie de la ville de Paris doit s’adapter aux défis d’aujourd’hui, nous sommes convaincus qu’il est tout autant possible de préserver l’âme de Paris sans abîmer son histoire.

C’est tout le sens du vœu rattaché à cette délibération que nous déposons.

Il est impératif qu’un déroulé précis des opérations soit communiqué aux conseillers de Paris.

Oui la place de la voiture doit être revue, mais de manière raisonnable. Nous sommes particulièrement inquiets sur les installations légères que vous voulez y installer suite aux choix hasardeux que vous avez déjà eu concernant en la matière sur d’autres projets. J’ai un bruit pardon qui est très désagréable. Monsieur Boulard s’il-vous-plaît. Merci. L’organisation de grands évènements nous alerte également.

N’existe t-il pas déjà assez de lieux pour accueillir de grands évènements populaires à Paris ? Et lorsque l’on voit l’état du Champ de Mars, nous sommes particulièrement inquiets sur ce que pourrait devenir la place de la Concorde.

Toute cette place est classée et le ministère de la Culture aura son avis à donner.

Vous l’aurez compris monsieur le Maire, nous sommes dans l’attente, mais nous sommes inquiets de votre projet concernant la place de la Concorde.

Nous serons attentifs à chacune des étapes de ce projet s’il voit le jour.

Paris nous a légué une histoire et un patrimoine. Faisons preuve d’humilité en le respectant, en l’entretenant sans remettre en cause en permanence la justesse de l’équilibre patrimonial qui fait la beauté de notre ville.

Je vous remercie. 

Maud Lelièvre à propos du Conseil des générations futures

Merci Monsieur le Maire, 

Je vais essayer de dégager autant de douceur et de bonheur que vous venez d’en dégager en faisant votre belle présentation. Merci en tout cas. 

Au nom du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes, je tiens à vous féliciter pour le travail accompli, pour la présentation qui vient d’être faite et pour l’engagement et le dévouement de chaque membre du conseil, qui a permis d’identifier des enjeux importants pour notre Ville, dresser des constats aussi pertinents et trouver des solutions concrètes et des recommandations qui parlent aux Parisiens. 

Dans le cadre de vos travaux, vous vous êtes posés une question plus que pertinente. Les conditions du bonheur à Paris sont-elles réunies ? Et bien sans doute pas, comme en témoigne le constat des 12 000 Parisiennes et Parisiens qui quittent, chaque année, notre capitale, à la recherche d’une meilleure qualité de vie et peut-être d’une meilleure vie ailleurs. Ce déclin démographique est signe d’une perte d’attractivité de la capitale pour ses habitants et plus peut-être que jamais pour les familles. 

Vous avez résolument choisi d’identifier les ressorts et les ingrédients du bonheur dans les capitales comparables à Paris pour amplifier et pour corriger notre modèle et notre assemblée j’espère pourra s’inspirer de vos travaux de qualité pour essayer d’améliorer un peu la vie des citoyens, puisque comme vous le soulignez dans votre rapport : promouvoir le bonheur individuel et collectif, cela nécessite une approche holistique, en prenant en compte également les aspects de la vie quotidienne, que vous avez su identifier, notamment concernant l’environnement. 

Alors parmi ces préconisations, beaucoup parlent à notre groupe mais une particulièrement : celle de la dé-bitumisation de l’espace public, qui est un enjeu qui a été porté largement pendant les débats sur le PLU. Également dans les suites du rapport de “Paris à 50 degrés”. Evidemment Paris est trop minérale, évidemment sa désimperméabilisation est un enjeu clé de l’adaptation, parce qu’on ne peut pas vivre heureux dans une ville trop chaude sans espace vert et sans nature. La végétalisation et la désartificialisation des sols permettent de diminuer un peu plus la pression sur les humains et puis également l’impact des îlots de chaleur car une ville rafraîchie sera une ville plus agréable pour tous. 

Faire de Paris une ville agréable, c’est imaginer Paris comme une ville-jardin. C’est pour ça qu’il est absolument indispensable de sanctuariser des espaces, d’augmenter le nombre d’Espaces Verts Protégés, de définir des seuils avec un taux d’augmentation chaque année. 

Et puis je tiens également par ailleurs, à souligner que dans l’une de vos préconisations, le fait que vous enjoignez à la Mairie de subordonner la surélévation des bâtiments existants à la préservation du patrimoine parisien. Oui il faut aussi en dehors de la nature, du beau, de l’esthétique. On est plus heureux lorsque l’environnement est plus agréable. Nous sommes convaincus par votre constat et par le fait que l’adaptation du bâti Parisien au changement climatique ne peut se faire contre l’histoire de Paris et ne peut se faire sans capitaliser et sans préserver son patrimoine. 

Dans votre rapport également, vous vous attachez à la question du sport, lien au sport et bien-être. Deux thématiques qui nous sont chères également et sur lesquelles nous avons essayé de porter à plusieurs reprises des propositions qui n’ont pas forcément étaient retenues. Notre souci c’est de rendre la pratique sportive plus accessible à la population en générale notamment aux femmes, permettre que des sports de rue, du matériel de rue permettent aussi d’être un lieu de réunion intergénérationnel, faire en sorte que les personnes âgées fréquentent les enfants dans les squares, que les femmes se sentent en situation de sécurité pour aller faire du sport dehors et nous regrettons finalement qu’un certain nombre de préconisation  n’aient pas été suivis. La pression de la vie quotidienne peut parfois nous éloigner de notre bien-être émotionnel, c’est aussi pourquoi votre rapport sur la santé est particulièrement important, la question de la santé mentale est vitale notamment et on continue d’en payer le prix à Paris après le Covid sur les enfants qui sont devenus des adolescents et qui vont mal : il faut les accompagner à travers les politiques de la MDPH mais également à travers des politiques de soutien parce que toute forme d’école non inclusive ou toute difficulté pour les parents à trouver accès à des personnels de santé, à des orthophonistes à pouvoir se faire accompagner… tous ces éléments là rendent les gens malheureux encore plus quand il s’agit de leurs enfants. 

Cet équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des parents est aussi reflété dans votre rapport. Vous préconisez des solutions de garde d’enfants, d’horaires décalées pour répondre aux besoins des familles monoparentales, pour faire en sorte que les parents qui sont contraints de travailler en horaire atypique puissent aussi conjuguer leur famille et leurs obligations de travail. C’est ce que nous portons également dans le 9ème avec un accompagnement sur le babysitting auprès des familles monoparentales parce que tout ne se règle pas avec des questions d’aides mais également avec des solutions du quotidien. Soutenir les familles doit faire partie de nos priorités si nous voulons garder des Parisiens avec des enfants dans notre capitale. Et puis, préserver et faire des enfants heureux qui demain seront des Parisiens heureux et pas des enfants qui auront envie de partir ailleurs parce qu’ils seront en mauvaises conditions. 

Donc merci pour votre travail et nous espérons que tout cela pourra se concrétiser par des avancées financières et par la prise en compte réelle dans nos travaux les prochains mois. 

Merci.

Béatrice Lecouturier à propos des jardins de Notre-Dame

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Le 8 décembre prochain, le joyau de Notre Dame rouvrira ses portes au public. Un exploit pour tous les amoureux du patrimoine, de Paris, de la France, qui traduit la volonté de savoir-faire de notre pays qui agit face à l’adversité. 

A la suite du tragique incendie, vous aviez annoncé, madame le maire mais monsieur la Maire, le déblocage de 50 millions d’euros pour la restauration de la Cathédrale Notre Dame. Cette somme s’est finalement transformée en une dotation pour un projet, déjà engagé préalablement, de réaménagement du parvis. 

A défaut de tenir vos engagements, nous demandons à Madame la Maire, que ce réaménagement ne soit pas un prétexte pour détruire les jardins de Notre Dame et de l’Ile-de-France. 

Alors que la délibération que nous étudions porte sur l’autorisation de signature d’une convention de transfert de maîtrise d’ouvrage avec le ministère des Armées et avec l’Établissement public EPRND, nous voulons réaffirmer notre position concernant le projet, concernant les jardins de Notre-Dame. 

Après l’avis de la Commission nationale de l’architecture et du patrimoine qui a fait part d’un certain nombre de recommandations, notamment concernant la préservation du patrimoine, notamment du square Jean XXIII, vous avez indiqué retravailler un certain nombre de points et notamment la question des grilles. 

Si nous sommes attachés aux grilles, de ces jardins, de ce square, ce n’est pas contrairement à ce que certains veulent faire croire en lien avec la route. Maintenir les grilles, et ne pas raser les haies d’ifs, dont madame Biraben a parlé, c’est préserver la biodiversité ; maintenir les grilles, c’est assurer et préserver le caractère mémorial du square de l’Ile-de-France puisque les pelouses se situent au-dessus de la crypte du Mémorial des martyrs de la déportation. Et nous réaffirmons notre position : nous n’opposons pas les grandes pelouses ouvertes à tous et les squares. Les deux doivent cohabiter, mais dans le respect de l’identité des lieux. 

C’est la raison pour laquelle nous déposons ce vœu, demandant la préservation des squares Jean XXIII et du square de l’Île-de-France sur le plan patrimonial, mémoriel et au regard de la biodiversité, en espérant que vous pourrez nous rassurer sur tous ces points. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du plan local de mobilité

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Alors il aura fallu que cela soit imposé par la loi LOM pour que vous vous résolviez enfin à élaborer un plan global des mobilités. Puisque le plan de déplacement urbain date de 2007 et depuis lors nous n’avons eu que des plans, en silo. Alors qu’évidemment cette stratégie de mobilité doit passer par une stratégie globale et non par la juxtaposition des plans. 

Et c’est ce que depuis 2014, nous n’avons eu de cesse de réclamer. Le Parisien est multimodal, il est piéton, utilisateur des transports en commun, soucieux de diminuer l’impact de ses déplacements, mais il se déplace aussi en voiture, en deux-roues motorisés et pour les plus chanceux, il est cycliste. 

Alors dans ces conditions, l’objectif de mieux partager l’espace public ne peut passer que par une stratégie globale, et non par la vente à la découpe. 

Et puis cette stratégie globale, elle doit impérativement être concertée. A défaut d’être partagée par tous, elle doit faire l’objet d’une large concertation. Votre incapacité à penser au-delà du périphérique que nous n’avons eu de cesse de dénoncer, qu’il s’agisse de la transformation du périphérique et la concertation associée des tarifs de stationnement, cette incapacité est problématique, et dénoncée pas simplement par nous, mais fait l’objet d’une grande partie du rapport de la Chambre régionale des comptes qui vous appelle à enfin à intégrer l’ensemble des acteurs et notamment la préfecture de police dans l’ensemble des travaux d’aménagement de la capitale parce que Paris n’est pas une île !

Au chapitre du bilan, je voudrais aussi parler du cimetière des mobilités. Depuis 10 ans, donc nous avons vu un service Vélib optimal, définitivement oublié, la disparition d’Autolib, un certain nombre d’acteurs de free floating disparaître. Finalement la traduction d’une navigation à vue. Et sans parler des trottinettes que vous avez accompagné, que vous avez échoué à réguler : sans anticiper la jungle, auquel, elle donnerait lieu et sans vous donner les moyens d’y mettre fin. 

Alors malgré ce bilan plus que mitigé, il n’est jamais trop tard et l’élaboration de ce plan de mobilité nous donne l’opportunité de revenir sur certaines de nos propositions.  

Je l’ai dit, nous avons besoin d’un schéma global pour accompagner un nouveau partage de l’espace public auquel nous sommes particulièrement attachés. Cela passe par le stationnement, l’enfouissement du stationnement pour permettre de récupérer de l’espace en voirie, pour végétaliser, adapter ainsi la ville au changement climatique et mieux l’anticiper et l’atténuer. 

Cela passe également par une véritable politique d’aménagement : il ne suffit pas et nous l’avons dit à de maintes reprises de peindre pour faire des voies cyclables. De la même manière, quand il y a autant de modes de transport qui cohabitent, il faut qu’on pense globalement. Parfois, il s’agit de décaler de quelques mètres un passage piéton pour que tout le monde soit en sécurité. Donc autorisons-nous à remettre à plat toutes les politiques d’aménagement urbain pour faire cohabiter les différents modes de transport. 

Il faut une concertation digne de ce nom, avec les maires d’arrondissement, la préfecture de police, c’est la raison pour laquelle nous déposons un vœu sur l’étude d’impact de la ZTL qui existe, on aimerait en avoir connaissance, ça fait partie aussi des préconisations de la chambre régionale des comptes, que de faire que cette étude d’impact soit préalable et ce schéma d’aménagement soit préalable à la mise en place de la ZTL.

Et puis, il nous faut poursuivre le soutien au développement des mobilités actives : c’est la raison pour laquelle nous redéposons un vœu concernant les arceaux vélos, et nous insistons : sensibilisation mais encore davantage de verbalisation, car la jungle actuelle ne doit pas continuer à se développer. 

Volet aussi sur la mobilité touristique plus durable : il nous faire respecter les interdictions de stationnement pour les cars de tourisme tout comme l’interdiction de laisser les moteurs allumés pour des raisons environnementales. 

Et puis soutien à la mobilité électrique, vous disiez Monsieur le Maire, le réseau de bornes en surface, il est insuffisant, ça a été prouvé. Or vous n’en parlez pas dans la proposition de délibération, vous parlez simplement dans les copropriétés, il faut qu’on continue à développer si l’on souhaite accompagner le développement de la mobilité électrique. 

Une politique pour tous et là je voudrais vraiment mettre l’accent sur la marche, c’est pas demain la veille que le cycliste deviendra le premier mode de déplacement, il nous faut mettre l’accent sur la marche et cela passe par le désencombrement des trottoirs, l’entretien de la chaussée, le plan banc que nous appelons de nos vœux pour permettre à chacun, à son rythme de sillonner la ville. L’abaissement des trottoirs et également un dernier point sur la question de l’inclusivité et des transports en commun. 

Nous avons un immense regret, c’est que depuis plus de vingt ans, vous n’ayez pas mis la question de l’accessibilité des transports en commun et notamment du métro, bien sûr que c’est long, bien sûr que ça coûte cher mais dans la mesure où on ne l’a jamais proposé, que la Ville de Paris ne l’a jamais proposé bien évidemment nous avons pris un retard inacceptable. Et à la veille des JOP, c’est absolument inacceptable. 

Dès lors, il nous manque un calendrier, un phasage, un budget, mais dans ce projet de plan nous voulons vraiment être ambitieux pour que ce soit à la hauteur d’une ville multimodale comme Paris, 

Je vous remercie.

Séverine de Compreignac à propos des valeurs d’accueil et de solidarité face à la loi immigration

Merci Madame la Maire, 

Chers collègues, 

Comme mon collègue précédent, je voudrais d’abord vous faire remarquer concernant cette délibération que le règlement intérieur ne s’applique pas à tous de la même façon. Alors que les délais étaient clos depuis longtemps, vous n’aviez pas anticipé la décision du Conseil constitutionnel qui était quand même connue depuis quelques semaines et vous avez donc modifié votre texte et supprimé quelques articles. Je m’amuse parce que vous nous reprochiez, pas vous madame la maire, ce matin d’avoir une indignation à géométrie variable, c’est vous en l’occurrence qui avait une géométrie variable en la matière.  

Dans l’ancienne version par exemple à l’article 1, vous proposiez que la ville n’applique pas la loi concernant les aides sociales et les titres de transport. Je fais encore référence au débat de ce matin, je trouve ça absolument hallucinant. 

A titre personnel, j’étais tout à fait opposé à ces deux articles entre autres choses. Mais d’une part, il était facile quand même de penser que le Conseil ne les accepterait pas et évidemment les censurerait. Et d’autre part, évidemment il me semble inadmissible en tant qu’élus, mais c’est une coutume chez vous, que vous nous demandiez de voter pour que la ville n’applique pas la loi. 

Oui la France, est une terre d’asile historiquement et elle doit le rester, pour nous c’est l’évidence. Ceci étant, il y a des nuances. Et c’est vrai, vous avez raison ce droit d’asile nous donne des devoirs auxquels nous ne devons pas déroger, par exemple concernant la santé.  

Votre délibération, là-dessus, nous semble compatible avec la politique menée par ce pays. Non, il n’est pas question de remettre en cause l’AME et nous devons même, je le crois, permettre à ceux qui n’y ont pas accès et ils sont nombreux aujourd’hui d’en bénéficier. C’est avant tout une question d’humanité. Mais c’est aussi une question évidente de santé publique et les rares pays comme l’Espagne par exemple, qui ont voulu y renoncer sont rapidement revenus sur leur choix. 

Vous êtes d’ailleurs comme d’habitude inutilement polémique puisque vous demandez un rapport, moi je vous invite à lire celui qui est sorti mi-décembre de messieurs Evin et Stefanini qui concluent ensemble qu’il faut garder l’AME. 

Un autre point me gêne vraiment dans votre délibération. Vous parlez d’une ville qui résiste. Mais à aucun moment vous ne parlez d’une ville qui intègre. 

Or, si nous voulons correctement accueillir ces gens qui viennent de si loin, souvent au péril de leur vie, et dans l’espoir d’offrir à leur famille une vie correcte et sans danger, nous sommes convaincus au groupe MoDem que nous leur devons deux choses et la première d’entre elles c’est d’apprendre notre langue. Car c’est grâce à cela qu’ils se sentiront accueillis, presque chez eux, qu’ils pourront participer à la vie de la cité et installer leur famille. La deuxième chose c’est leur permettre de travailler dans la légalité. Et mon collègue y faisait référence tout à l’heure. Quoique vous en pensiez, la loi qui vient d’être promulguée, lavée de ces éléments inconstitutionnels permet cela et l’encourage. 

Elle ouvre la porte, pas assez à mon sens, mais elle le fait à la régularisation des travailleurs à leur demande et non à celle de leur employeur. Pensez-y c’est un progrès énorme, bien plus grand que celui de la circulaire Valls en son temps et qui n’autorisait à régulariser qu’à la demande du seul employeur. 

Pour l’anecdote, vous avez oublié dans votre nettoyage rapide entre le jeudi et le vendredi de votre premier texte, d’enlever dans le titre de l’article 7 le “face au recul”, vous savez parfaitement, si vous êtes un peu honnête intellectuellement qu’il n’en est rien. Au contraire, cette loi sur toute sa partie intégration est un vrai progrès, mais ça vous ne l’avouerez jamais. 

Enfin je vais conclure en vous posant la question, vous parlez tout au long de votre délibération d’une ville qui résiste. Vraiment, vous vous faites plaisir.   

Ça me choque. 

Ne sommes-nous pas tous des républicains dans cette enceinte ? Et le premier devoir d’un républicain n’est-il pas d’appliquer toutes les lois ? A fortiori quand il s’agit d’élus. 

Évidemment nous voterons contre cette délibération qui n’a pour nous, pas de sens. Bien sûr, la ville doit accueillir, doit protéger, doit épanouir, doit scolariser, loger etc. Mais elle se doit aussi de respecter les lois. Toutes les lois. 

Je vous remercie. 

Maud Lelièvre à propos des risques de canicule pendant les JOP 2024 à Paris

Permettez-moi de commencer par la réaffirmation du soutien des élus de notre groupe à notre collègue Fatoumata Koné. Chère Fatoumata, nous sommes de tout cœur avec toi. 

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Nous avons eu l’occasion de le rappeler à de nombreuses reprises au sein de cet hémicycle et la communauté scientifique est unanime : les conséquences du changement climatique sur nos villes est avérées et à Paris ces dernières prennent la forme de canicules qui ont des effets dramatiques sur les habitants et sur l’environnement. 

En tant que rapporteure de la mission d’information et d’évaluation « Paris à 50°C », présidée et initiée par Alexandre Florentin, nous avions anticipé cette question des manifestations sportives, nous y avions d’ailleurs consacré une séance où nous nous étions interrogés sur l’opportunité demain de les organiser de cette façon dans un calendrier estival, dans un monde qui devient brûlant. 

Une étude vient d’être publiée par la revue Npj Climate and atmospheric science, dans laquelle les chercheurs affirment que l’été 2024 pourrait être chaud, très très chaud en région parisienne. Alors sans exagérer c’est un scénario catastrophe qui se prépare avec probablement des températures qui vont dépasser de plus de 4 degrés celle de 2003 en Ile-de-France, scénario anticipé et expliqué par Pascal Yiou du laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et auteur principal, un des auteurs principal de cette étude. La publication doit nous interroger encore plus qu’hier sur la catastrophe qui risque de frapper les JO 2024 notamment pour les athlètes qui vont devoir pratiquer leurs sports pendant des heures sous des chaleurs écrasantes. Pour les spectateurs qui frôleront le malaise peut-être dans les files d’attente et puis pour les agents, les bénévoles qui vont devoir travailler dans des conditions inacceptables. 

Pour mémoire, les Jeux olympiques de 2021, avaient été les plus chauds enregistrés depuis 1952. Un seul exemple celui des tennismens qui avaient quitté le terrain dans des fauteuils roulant après des malaises à cause des effets de la chaleur. 

Alors Madame la Maire, avec les JO qui sont prévus pour l’été prochain, nous sommes très inquiets de l’absence de préparation au-delà des signaux d’alerte qui ont été donnés à de multiples reprises dans cet hémicycle. Nous n’avons pas eu la chance contrairement à la presse d’ailleurs d’avoir la présentation de l’exercice de crise demandée par la 8ème commission. Qu’est-il prévu pour les Jeux Olympiques ? Quelles sont les mesures envisagées pour faire face à de tels épisodes de chaleur extrême, en garantissant la sécurité des athlètes et des visiteurs ? Quelles sont les mesures qui sont encore envisageables pour l’été prochain, pas le suivant, mais pour l’été prochain pour les JO, sans courir massivement à des solutions polluantes et énergivores. 

Je vous remercie.

Séverine de Compreignac à propos du Conseil parisien des associations et de l’engagement républicain

Merci Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Je veux évidemment commencer mon propos en saluant le Conseil parisien des associations, le travail qui a été fait tout au long de l’année et l’engagement fort de tous ses membres. 

Notre république a cette particularité depuis plus d’un siècle de favoriser, d’encourager la volonté de centaines de milliers de personnes partout dans nos territoires à s’engager pour une ou plusieurs causes, la plus petite à la plus grande. 

Cet engagement c’est aussi celui de construire et de consolider notre société au travers de ces structures qui maillent notre ville. Donc merci pour tout ce que vous faîtes. 

Concernant le vœu que vous avez souhaité présenter aujourd’hui, je vous avoue que le groupe MoDem s’interroge. Et depuis le début du débat, mes interrogations sont de plus en plus fortes. Les propos que nous venons d’entendre me choquent. 

En réalité, oui la République ce sont des droits et des devoirs, l’un ne va pas sans l’autre, oui vous pouvez le contester mais l’un ne va pas sans l’autre. Et c’est grâce à elle que notre République tient debout. 

Vous opposez le contrat d’engagement réciproque conclu avec la ville de Paris avec la signature du contrat d’engagement républicain issu de la loi confortant les principes de la République de 2021. 

Le premier est un contrat de confiance entre les associations et la ville qui doit apporter toute l’aide dont ont besoin ces associations, c’est très bien, ça fonctionne et c’est normal. La ville est à leur service. 

Cela n’empêche en rien de signer et de respecter le contrat d’engagement républicain ordonné par cette loi. Quoi de plus normal que de demander aux associations d’être pleinement dans la République, je ne vois pas où est le problème. 

Quoi de plus normal que de demander à la ville de ne subventionner que celles qui respectent ces valeurs ?  C’est bien le contraire qui serait choquant. 

En donnant des fonds publics pour subventionner un groupe qui ne serait pas pleinement dans la République. Alors oui, il y a un peu de formalisme, mais pour respecter quoi ? 

Cet engagement qui vise d’une part à faire respecter les principes de liberté, d’égalité, de fraternité : qui n’y est pas attaché ici ? Mais également de dignité humaine, des symboles de la République , et d’autre part de ne pas remettre en cause le caractère laïc de la République et à s’abstenir de toute action portant atteinte à l’ordre public. 

Je pose la question à l’inverse : quelle légitimité aurait la Ville de Paris à subventionner avec l’argent public, l’argent prélevé sur les Parisiens, une association qui ne respecterait pas notre triptyque : liberté, égalité, fraternité. 

Quelle légitimité pour une association qui ne respecterait pas le principe de laïcité, n’est-ce pas une des grandes avancées de notre histoire politique ? 

Je sais que dès janvier 2022 le mouvement associatif a exprimé ses inquiétudes et six mois alors que la loi ne levait pas la principale inquiétude à savoir que le contrat d’engagement républicain tend à confier à l’administration le pouvoir d’interprétation et de sanction très large. Je le sais et cela sans informations claires, préalables et obligatoires, sur les voies de recours etc. 

Mais ce contrat n’est en rien une suspicion préalable, c’est au contraire un lien de confiance, une réaffirmation de leur importance à une époque où ces valeurs sont et j’avais écrit quelquefois sont souvent et dangereusement mises en doute. Vraiment rien de choquant là-dedans. 

Pour conclure, je voudrais simplement redire que bien sûr les services de la ville doivent être au service de nos associations, qu’ils doivent être là pour les aider et les soutenir. Mais de la même façon, la ville de Paris se doit de respecter les principes républicains. De la même façon que ces associations doivent y adhérer et respecter et de les faire respecter. 

Et la ville n’est pas là pour se substituer à la loi ce que j’entends depuis tout à l’heure est lunaire, je trouve. 

En revanche, si en effet s’il y a des difficultés avec les administrations alors c’est à elle, à la Ville de trouver les voies et moyens pour faciliter la vie de ces associations. 

Vous avez parlé Monsieur du Conseil parisien des associations pardon, d’un contrat superfétatoire. Superfétatoire. Pour nous, quand il s’agit du respect des valeurs de la République, rien ne l’est.

Béatrice Lecouturier à propos de la création d’une cartographie des points de santé pour les PMR (personnes à mobilité réduite)

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Un jour ou l’autre dans notre vie, nous serons tous confrontés à des problèmes de mobilité réduite. Rappelons que 80%, ça été dit déjà, 80% des handicaps, blessures, problèmes de santé sont invisibles. Il nous revient donc de rechercher des solutions pour faciliter les déplacements quotidiens des personnes à mobilité réduite et parvenir à l’effectivité de leurs droits. 

Certains établissements médicaux, souvent anciens, ne sont pas encore adaptés pour accueillir ces personnes et il est crucial de prendre les mesures qui conviennent. 

L’égalité en matière de soins de santé ne se mesure pas uniquement en nombre de prestations médicales disponibles non. Elle repose également sur une information claire et transparente sur les centres médicaux, tant privés que publics, qui leur sont accessibles.

C’est pourquoi le groupe MoDem propose par ce vœu la création d’une cartographie des points de santé accessibles aux personnes à mobilité réduite, qui pourrait leur permettre de planifier leurs déplacements de manière plus efficace, plus facile, en identifiant des centres de santé, des cliniques ou même des pharmacies qui seront équipés pour les accueillir sans encombre. 

Cette initiative touchera directement la qualité de vie de nos concitoyens les plus vulnérables. Je veux parler des personnes âgées, des personnes en situation de handicap, ou de tout individu confronté à des problèmes temporaires de mobilité, qui doivent faire face à des défis considérables lorsqu’il s’agit d’accéder à des services de santé essentiels. Il est donc de notre devoir, en tant que collectivité, de veiller à ce que l’accès aux soins médicaux ne soit pas entravé par des barrières physiques.

Il est important de souligner que des outils existent déjà dans ce domaine, comme l’annuaire de l’accessibilité des cabinets que l’on trouve sur le site du gouvernement santé.fr. Ces initiatives démontrent clairement l’efficacité de la cartographie interactive pour améliorer l’accès aux services de santé.

C’est ce que vous nous demandons Madame l’adjointe au handicap.

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