Catégorie : Conseil de Paris (Page 2 of 54)

Alexis Govciyan à propos d’une subvention à l’association Santé Arménie pour une aide d’urgence

Merci Monsieur le Maire, 

Chers collègues,

Cette délibération a pour objet d’accorder une subvention de 35 000 € à l’association Santé Arménie pour une aide d’urgence destinée au développement et au fonctionnement du centre de rééducation et de réadaptation pour enfants en Arménie à Goris. 

Je souhaite saluer toutes celles et tous ceux engagés au sein de Santé Arménie qui rassemblent plusieurs organisations du monde franco-arménien de la santé et dispose de plusieurs centaines de bénévoles, professeurs d’université et praticiens hospitaliers, médecins, chirurgiens. 

Santé Arménie est une institution très investie en Arménie comme elle n’était dans le Haut-Karabakh avant la tragédie qu’a vécu le peuple arménien. Tragédie que nous avons suivi de près ici et qui nous a conduit collectivement, chers collègues, de manière unanime à leur réaffirmer notre soutien et notre mobilisation. 

Dans ce cadre, nous avions notamment soutenu Santé Arménie pour son projet humanitaire relatif à la prise en charge psychosociale des blessés de guerre, de leurs familles et plus généralement des populations civiles du Haut-Karabakh. 

Toute cette activité s’inscrit dans le contexte actuel de disparition juridique et ethnique inacceptable, subi par les Arméniens du Haut-Karabakh après qu’ils aient fait l’objet de multiples agressions. 

Une guerre dite des 44 jours déclenchée par l’Azerbaïdjan qui avait démarré en septembre 2020 et aussi après avoir été coupée du reste du monde par les agressions et blocages Azéri et enfin la catastrophe humanitaire et territoriale que les 120 000 Arméniens ont en effet subi. 

C’est aussi dans ce contexte que notre Conseil de Paris vient régulièrement en soutien auprès de nos concitoyens français d’origine arménienne et leurs organisations représenté par le CCAF, le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, que chacun connaît dans cet hémicycle. 

Toutes ces institutions agissent ensemble dans les domaines politiques, culturels, social, humanitaires, de jeunesse et aussi avec un axe majeur de santé. C’était le cas au moment de l’indépendance de l’Arménie en 1991, de la guerre et des massacres Azéri contre les populations du Haut-Karabakh jusqu’en 1994 et depuis lors avec l’Union générale arménienne de bienfaisance, l’UGAB, avec l’Union médicale arménienne de France, l’UMAF, mais aussi depuis septembre 2020 avec notamment Santé Arménie. 

Aussi, cette délibération au profit des actions de santé Arménie est importante et mérite notre attention. Le budget que nous allons allouer peut sembler nettement insuffisant par rapport aux enjeux et aux moyens nécessaires. Il est en effet. Mais il nous faut considérer ce soutien comme un engagement politique, celui de Paris, et de s’inscrire dans le cadre plus global de toutes les décisions que nous avons collectivement prises, ici, dans cette assemblée. Notre groupe MoDem Indépendants votera bien évidemment en faveur de cette délibération en émettant le souhait que Santé Arménie puisse développer et amplifier ses interventions en Arménie et espérons le bientôt à nouveau dans le Haut-Karabakh. 

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de l’octroi de subventions à l’ambassade de Turquie

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

Je vais être très rapide et ne pas forcément intervenir sur le fond de la délibération et l’ensemble des dossiers concernés puisque nous n’avons pas au sein de notre groupe MoDem et Indépendants de problèmes particuliers sur tel ou tel dossier et nous suivons avec attention ces projets d’animation au titre des temps d’activité périscolaires. 

Je souhaite néanmoins appeler votre attention et l’attention de notre conseil sur une certaine anomalie que nous avons rencontré en lisant ces dossiers notamment les annexes et deux dossiers qui sont concernés par l’ambassade de Turquie qui serait celle qui organise une convention avec notre collectivité. Que je sache, une collectivité ne pourrait intervenir avec un dossier auprès d’une ambassade étrangère, quel que soit d’ailleurs ses qualités ou ses défauts. Et c’est la première question que je souhaite poser à Monsieur le Premier adjoint : comment se fait-il qu’on puisse faire acte de candidature lorsqu’on a une ambassade et comment notre collectivité, la Ville de Paris puisse accepter une telle candidature et décide d’attribuer une subvention donc dans le cadre de deux écoles qui sont dans le 20e arrondissement ? 

En effet, c’est une première question, une deuxième qui est encore beaucoup plus globale et je pense que sur cette question, nous sommes tous d’accord puisque ça a été le sens du dernier vote que nous avions fait collectivement pour le maire d’Istanbul qui avait été emprisonné auquel nous avions attribué Monsieur le Maire la citoyenneté d’honneur donc à Ekrem İmamoğlu. 

Et puis je souhaite juste rappeler dans ce cadre que nous avions lu collectivement ce qui était écrit dans l’exposé des motifs pour l’attribution de cette citoyenneté d’honneur. L’arrestation du maire d’Istanbul marque clairement la volonté du gouvernement turc d’éviter par tous les moyens la possibilité d’une alternance démocratique. Elle est une tentative d’intimidation de l’opposition et une atteinte au principe de libre administration des collectivités locales qui doit voir se mobiliser tous les démocrates attachés au respect de l’État de droit dans un pays qui est par ailleurs membre du Conseil de l’Europe. 

Donc lorsqu’on parle de ce pays qui agit de la sorte en tous les cas de ce régime non pas forcément son peuple lorsqu’on parle avec ces termes attribuer par ailleurs aux représentants de ce même régime, c’est-à-dire à l’ambassade de Turquie, une subvention pour qu’ils viennent accompagner nos enfants, nos élèves dans les écoles parisiennes pose questions. Et je souhaite pour cela attirer votre attention sur la nécessité de corriger cette anomalie. Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos du bleu budgétaire Politique de la Ville 2024

Mes chers collègues, Nous examinons aujourd’hui le bleu budgétaire consacré à la politique de la ville affichant près de 476 millions d’euros en 2024 pour nos quartiers populaires. 

Cet engagement financier est évidemment nécessaire dans une ville où les fractures sociales et territoriales demeurent profondes. Pour autant, l’essentiel réside dans l’efficacité réelle de chaque euro dépensé, dans la capacité de la ville à répondre aux besoins concrets des habitants de chaque quartier. Or, force de constater que le fléchage budgétaire actuel ne permet pas de distinguer les priorités selon les besoins spécifiques de chaque quartier. 

Nous sommes face à un budget empilé sur des logiques administratives, direction par direction, sans pilotage fin, sans priorisation des territoires et sans croisement des données de santé publique d’accès à l’emploi de précarité ou de facture numérique. Concrètement, un quartier où l’isolement des seniors et des majeurs n’aura pas de réponse adaptée. Un autre le taux de chômage des jeunes explose n’aura pas de réponse spécifique ou encore des dispositifs comme ceux de l’apprentissage et de la formation ne seront pas pris en compte. Cela n’est plus acceptable. 

Cette approche budgétaire généraliste qui répartit des crédits par tuyau administratif de manière technocratique sans tenir compte des urgences et des besoins locaux montre aujourd’hui ses limites. Elle empêche de répondre efficacement à la diversité des situations que connaissent nos 21 quartiers prioritaires répartis dans neuf arrondissements. La politique de la ville ne peut pas être une simple ligne budgétaire. Elle doit être une politique publique transversale et renforcée. Elle ne peut pas se contenter d’un fléchage administratif. Elle doit s’appuyer sur une lecture fine des besoins locaux, des attentes des habitants et des priorités qui doivent être hiérarchisées. 

Nous en avons assez des grands plans qui s’empilent sans cohérence et qui font office d’affichage budgétaire sans que les urgences concrètes continuent à persister dans nos quartiers populaires. Dans le même temps, nous le rappelons, cette politique se déploie dans un cadre budgétaire plombé par une dette municipale dépassant de 9 milliards d’euros. Or, à force de tout financer sans hiérarchisation, la Ville de Paris met en péril sa capacité à maintenir des actions durables dans les quartiers populaires. 

Nous proposons donc que la ville engage un véritable audit de besoins par quartier partagé avec les habitants, les associations de terrain et les acteurs locaux pour hiérarchiser quartier par quartier les priorités d’action. Nous parlons d’un véritable audit de besoins et non de ce que vous appelez les consultations dans les arrondissements concernés tel que précisé dans le bleu budgétaire que vous nous présentez et qui s’appuie apparemment sur une moyenne de 166 questionnaires par arrondissement.  

Cela ne nous paraît pas adapté ni suffisant pour prétendre connaître ce qui relève du terrain et du travail de proximité. C’est la raison de notre demande insistante de nos dites de besoins. Si nous voulons que la politique de la ville soit utile, qu’elle permette réellement de réduire les inégalités et d’améliorer la vie des habitants, nous devons changer de méthode. Passer d’une approche administrative, technocratique à une approche de terrain, une approche qualitative, ciblée, lisible et partagée. Le temps des effets d’annonce doit se terminer, seule l’action utile doit enfin commencer. En tout cas, nous sommes prêts à travailler dans ce cadre. Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de la préservation des “Frigos” dans le 13ème arrondissement

Oui, merci Monsieur le Maire. 

Monsieur le Maire, mes chers collègues, 

Nous présentons ce vœu pour lancer une alerte sur l’état de dégradation des frigos, ce lieu emblématique de la vitalité artistique parisienne, bien connu dans le 13e arrondissement. 

Aujourd’hui, ce lieu, propriété de la Ville de Paris est menacé par le manque de travaux sur notamment sur sa façade et dans sa structure puisque des sols s’affaissent. Ce lieu est certes un lieu atypique, mais il contribue au lien social et à l’innovation artistique dans ce quartier du 13e arrondissement. Aussi, nous souhaitons que la Mairie de Paris mène une véritable concertation entre les différents acteurs de ce site et qu’elle indique clairement ses choix pour son avenir. Des travaux sont urgents à réaliser. Il est maintenant impératif d’agir pour ne pas laisser dégénérer encore plus la situation. 

Afin de protéger ces frigos, nous demandons également un statut protecteur ou une convention d’occupation et une convention d’occupation pérenne pour ce lieu et pour les artistes locataires aux revenus modestes qui payent chaque mois un loyer. Ils ne peuvent pas rester dans l’incertitude permanente dans laquelle ils sont quant à la pérennité de cet endroit. Je vous remercie. 

Delphine Bürkli à propos de la création d’un site remarquable pour la butte Montmartre

La Butte Montmartre est sans conteste l’un des paysages urbains les plus emblématiques de Paris. Son relief sans pareil, son tissu ancien de ruelles étroites, ses escaliers pittoresques, ses places, ses jardins sans oublier ses vues spectaculaires sur la capitale en font bien sûr un site d’exception. 

Elle abrite aussi un patrimoine historique, architectural, culturel de premier plan associant monuments classés, bâtis anciens, lieu de mémoire et au lieu de la création artistique, le magnifique musée de Montmartre, rue Cortot et son équipe remarquable en témoigne. 

Montmartre occupe une place centrale dans l’histoire de Paris et dans l’imaginaire collectif. Et pourtant, malgré son caractère singulier, ce quartier ne bénéficie à ce jour d’aucun dispositif global de protection à la hauteur de ses spécificités. Il est donc légitime, comme le souligne Véronique Bucaille et le groupe Demain Paris de poser la question des outils adaptés pour mieux préserver cet ensemble. 

Le site patrimonial remarquable “SPR” peut-être effectivement l’un de ces outils pour nous permettre de porter une vision cohérente à l’échelle du quartier en conciliant protection et régulation du patrimoine pour encadrer la mise en valeur et l’évolution d’ensemble urbain homogène et remarquable. 

Ce SPR s’inscrirait d’ailleurs dans une dynamique plus large portée par les acteurs locaux en lien avec le projet de classement de Montmartre au patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que paysage culturel vivant.

Et cette démarche que vous appelez de vos vœux dans ce document est déjà engagée par l’État dont c’est la compétence dans le cadre de la mise en œuvre de la protection de l’ensemble Paris Rive de Seine et de ses abords et qui concerne bon nombre d’arrondissements. Montmartre en fait partie tout comme le quartier de la Nouvelle Athènes et je m’en félicite dans le 9e. 

Seulement à Montmartre les enjeux dépassent le seul patrimoine bâti, c’est l’ensemble du tissu social, culturel et vivant qu’il s’agit de préserver face à un tourisme de masse, vous l’avez dit, à la pression foncière et aux grandes difficultés, voire au déclin des commerces de proximité. 

Le quartier accueille près de 12 millions de visiteurs par an, concentré sur un périmètre restreint avec des conséquences directes sur la vie quotidienne des habitants du 18e. Et je crois savoir qu’il y a des habitants du 18e dans les travées que je salue chaleureusement. 

Quotidien des habitants du 18e et pas seulement, aussi du 9e. Et nous continuons malgré nos alertes et nos avertissement de subir la pollution et l’encombrement de bon nombre de cars de tourisme parce que l’emplacement de stationnement de ces cars côté 9e derrière la cité Jacques Decour, boulevard Marguerite de Rochechouart pour acheminer tous ces touristes et reste inapproprié. Nous attendons en vain des solutions de la Ville de Paris pour remédier à cette situation. 

Parce que la ville a un rôle majeur à jouer en matière de gestion de l’accessibilité, de régulation des flux touristiques, d’aménagement de l’espace public, de la préservation du cadre de vie des Parisiens. C’est une responsabilité pleinement municipale que de garantir un équilibre entre l’activité du quartier et la qualité de vie de ses habitants. 

Cela passe par des choix clairs en matière de circulation, de tranquillité publique, de maintien du commerce de proximité, de services essentiels à la vie locale. Alors, le SPR ne réglera pas tout et c’est la complémentarité entre l’action de l’État, celle de la Ville, qui permettra de répondre aux défis du quartier. Alors, il ne s’agit pas de multiplier les demandes dans tous les sens, mais de travailler en bonne intelligence avec l’État, déjà engagé sur le sujet et avec les habitants, les acteurs associatifs, les acteurs économiques, avec la Mairie du 18e, ses élus d’arrondissements qui connaissent et vivent leur quartier au quotidien. 

Si nous partageons l’objectif de cette niche et que nous saluons l’engagement du groupe Demain Paris pour la protection de Montmartre, nous ne sommes pas convaincus que les ressorts utilisés pour offrir à la butte un statut spécifique soient les plus opportuns. C’est dans cet esprit que nous avons choisi de nous abstenir sur cette délibération et je vous remercie. 

Maud Lelièvre à propos de la canicule à Paris

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Paris est aujourd’hui confrontée à une situation que nous avons dénoncée, redoutée, et même anticipée. L’intensité des vagues de chaleur que nous subissons constitue une menace directe pour la vie des Parisiens. 5 jours à plus de 40°C depuis 2019. Avant 2019, combien ? Aucun ! 

Cette semaine, les records de température sont exceptionnels dépassant les 40 degrés celsius – sauf peut-être d’ailleurs dans cet hémicycle climatisé de façon privilégiée. Partout ailleurs dans Paris, cette canicule s’accompagne de nuits tropicales particulièrement insupportables rendant impossible le repos des Parisiens. 

Impossible à l’intérieur, du fait de la chaleur, mais aussi impossible d’ouvrir les fenêtres en raison des nuisances sonores générées notamment par les terrasses et ceux qui restent dehors et qui empêchent le sommeil de nombreux Parisiens. 

Ce n’est pas tout. Qu’en est-il de l’ouverture des piscines municipales ? Elles ferment à 18h sans extension d’horaire avant le 5 juillet sans personnel supplémentaire pour accueillir les usagers qui voudraient un peu de fraîcheur. 

Quant à la forêt urbaine, place de l’Hôtel de ville, elle est fermée. Vous avez même supprimé des points d’eau qui permettaient de soulager un peu la chaleur. Cette fermeture de fontaine concerne d’ailleurs tout Paris, pas simplement la place avec moins d’une fontaine sur deux en fonctionnement. 

Ces exemples montrent combien les Parisiens sont vulnérables face à la chaleur, face à la canicule. Il y a 2 ans, en tant que rapporteur de la mission Paris à 50° degrés présidée par Alexandre Florentin, nous avions collectivement fait plusieurs recommandations dont deux majeures sur lesquelles je voudrais revenir. 

Recommandation 6, raccorder les établissements scolaires au réseau fraîcheur de Paris. Où en sommes-nous à ce sujet ? 

Recommandation 42, lancer une étude sur un développement plus rapide de fraîcheur de Paris accompagné d’une étude d’impact. Quelles avancées concrètes ?

Aujourd’hui, le raccordement au réseau fraîcheur de Paris reste hors de portée pour de nombreuses structures d’arrondissement, encore plus évidemment pour les habitants face au coût prohibitif pour réaliser ces raccordements. 

Rafraîchir les écoles en priorité aurait permis de créer des lieux refuges. Ma question est simple. Sur les 800 établissements que nous avions identifiés, combien d’établissements publics sont effectivement raccordés ? Combien d’écoles ? 

Et ce n’est pas la seule solidarité climatique que nous devons mettre en œuvre. Les EHPAD à Paris ne disposent pas de climatisation individuelle dans toutes les chambres alors qu’un certain nombre de résidents très âgés voire malades ne peuvent pas se déplacer. Or en EHPAD, les travaux ont des conséquences sur le prix d’hébergement payé par les résidents. À nous de faire en sorte que ces personnes âgées soient prioritaires dans le raccordement et que cela soit pris en charge par la ville.

Maud Gatel à propos de la lutte contre la solitude

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues, Mesdames et Messieurs les membres de l’Assemblée citoyenne, 

Je voudrais tout d’abord vous adresser nos chaleureux remerciements pour vous être saisis de cette question au combien essentielle. J’avais eu l’occasion de participer à vos derniers travaux et je vous redis combien la question dont vous êtes saisie est essentielle pour notre ville, pour notre vivre ensemble et pour ce que nous essayons de construire en commun. 

Alors, c’est une question dont on parle insuffisamment. Peut-être parce que les principaux concernés ne l’évoquent pas, et qui touche, vous l’avez rappelé, toutes les catégories de population, des jeunes au plus seniors par les familles monoparentales ou encore les aidants. C’est aussi un enjeu extrêmement important de santé mentale. Alors ça fait écho à des problématiques de pouvoir d’achat puisque la sociabilité a un coût et puis ça fait écho aussi à toutes les actions qu’une collectivité comme la Ville de Paris peut mettre en œuvre, puisque c’est au cœur de ces prérogatives. 

Alors, des choses d’ores et déjà existent, mais je voulais rappeler quelques-unes des propositions que nous avions eu l’occasion de faire. C’est d’abord la mise en réseau d’un certain nombre d’acteurs, qu’il s’agisse des gardiens d’immeuble, des commerçants et l’attention particulière à des moments clés de la vie, c’est l’arrivée à Paris, c’est un divorce ou encore un deuil. C’est la question de la prise en charge en période de crise et la canicule que nous vivons actuellement le souligne une fois encore et il faudra répondre à cette interdiction de transmission des informations du fichier réflexe aux différentes associations qui pourraient contribuer aussi à l’aller vers. 

C’est la question de l’aménagement et de l’urbanisme. Accroître le nombre d’espaces ouverts et publics est essentiel. C’est la raison pour laquelle nous avons proposé un plan banc ou encore des places de village dans chacun des quartiers. 

Bref, pour connaître un phénomène et mieux y répondre, la question de l’objectivation est essentielle et bien évidemment, nous soutenons votre proposition de cette grande étude comme nous soutenons votre campagne de mobilisation à destination des Parisiens pour les sensibiliser au maximum. Nous voterons très favorablement votre vœu. Merci beaucoup.

 Merci beaucoup.

Alexis Govciyan à propos des nouveaux pouvoirs aux Parisiens par l’Assemblée citoyenne

Merci, Chers collègues,

Notre groupe, MoDem et Indépendants, tient à saluer les travaux de l’Assemblée citoyenne de Paris. Merci à l’ensemble de ses membres pour leur implication, la rigueur de leur méthode et pour la qualité des propositions formulées.

Cette réflexion sur le renouveau démocratique est précieuse, elle est bienvenue et notre débat intervient à un moment crucial pour la démocratie locale.

Nous traversons en effet une crise de confiance profonde entre les citoyens et la Ville, alimentée notamment par la multiplication des dispositifs participatifs, qui manquent de lisibilité, de transparence ou d’efficacité.

Plus nous créons de mécanismes censés rapprocher les citoyens des décisions, plus ils ont le sentiment que leur parole ne porte pas.

Ce décalage, entre l’intention affichée et la réalité perçue, alimente les frustrations et les colères.

Alors, la démocratie participative ne saurait servir de façade pour légitimer des décisions déjà prises. Elle ne peut pas être instrumentalisée comme un outil de communication politique. Car lorsque la participation est factice, les citoyens s’en détournent.

Nous le disons clairement : oui à la démocratie participative, à condition qu’elle soit exigeante, sincère, et dotée de réels leviers d’influence.

C’est pourquoi, nous souscrivons à une majorité des propositions qui nous sont présentées aujourd’hui. Permettez-moi de revenir sur quelques-unes d’entre elles.

D’abord, sur la mise en place d’un véritable droit de suite. Cela fait des années que nous demandons des retours concrets sur les vœux que nous adoptons ici-même. Force est de constater que l’Exécutif ne s’y résout pas. 

Alors si les travaux de l’Assemblée citoyenne permettent de faire émerger un mécanisme clair de suivi et d’évaluation des décisions votées, alors oui, ce sera un progrès démocratique concret et nécessaire.

Nous voulons également réaffirmer notre soutien à la création d’un passeport de l’engagement, une de vos propositions que notre collègue Béatrice Lecouturier avait saluée à l’occasion du rapport du Conseil parisien de la jeunesse.

De la même manière, nous saluons l’idée d’une Semaine de la participation et de l’engagement. Cette initiative offrira une visibilité nouvelle à l’ensemble des dispositifs participatifs existants, souvent méconnus ou mal perçus.

Elle pourra également devenir un temps fort de restitution, de pédagogie, de dialogue et d’évaluation.

Un point de satisfaction également concernant vos réflexions et vos propositions sur l’organisation des votations citoyennes. Chers membres de l’Assemblée citoyenne, vous le soulignez justement : il est urgent d’élargir ce mécanisme, de mieux l’encadrer, et surtout d’en améliorer la communication.

Car par exemple, personne ne peut ignorer les caractéristiques des deux dernières votations organisées à Paris : manque d’information, calendrier peu lisible, formulation des questions contestées, car mal orientées, modalités critiquées, et des réserves formulées jusqu’au sein de la commission de déontologie.

Une remarque aussi sur la mesure 20 où il est proposé aux mairies d’arrondissements de concevoir un dispositif de propositions de questions locales par les citoyens, en laissant l’exécutif maître du choix final. Ne serait-ce pas une forme de mépris démocratique à l’égard des maires d’arrondissements et surtout une absence de confiance dans la démocratie de proximité. La question vous est posée. 

Les Parisiens méritent mieux. Ils méritent des dispositifs compréhensibles, bien préparés, bien encadrés. C’est une de vos demandes que nous soutenons.

Pour finir, un point d’attention sur la création, dans chaque arrondissement, d’assemblées citoyennes locales. Bien évidemment, nous sommes pour le renforcement de la démocratie de proximité. Mais sa mise en œuvre devra être rigoureuse.

Car ces nouvelles instances devront disposer de moyens réels pour fonctionner, et surtout d’un rôle clair pour éviter tout chevauchement avec les conseils de quartier et autres dispositifs déjà existants. La complémentarité devra être pensée dès le départ, sous peine de créer de la confusion là où l’on souhaite apporter de la clarté.

Les Parisiennes et les Parisiens ne veulent pas être consultés pour la forme. Ils veulent être des acteurs pleinement associés à la vie citoyenne. Ils veulent comprendre, débattre, co-construire, décider. Et ils ont raison.  

Nous saluons d’ailleurs votre souhait de généraliser les pré-conseils d’arrondissements comme nous le faisons déjà depuis notre élection dans le 9eme arrondissement avec Delphine BÜRKLI.

Alors à nous d’ouvrir sur le plan parisien, une nouvelle étape, plus transparente, plus sincère, plus partagée. Avec vous. Nous serons au rendez-vous ! 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de l’Assemblée citoyenne des enfants sur l’accès aux loisirs

Merci Madame la Maire.

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, chers amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. 

Alors bienvenue à vous chers petits amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. Bienvenue à vous dans ce Conseil de Paris, dans cette maison municipale des Parisiens que vous connaissez bien maintenant. 

Vous êtes donc la seconde promotion de l’Assemblée citoyenne des citoyens, des enfants, pardon et tous les élus ici présents ne peuvent que vous féliciter pour votre engagement que vous avez pris, un engagement citoyen pour donner votre avis sur votre ville. Parce que vous avez une vision qui est différente de la nôtre qui n’est pas forcément la nôtre et qui est la vôtre parce que vous ressentez les choses différemment dans votre vie de tous les jours. Parce que c’est de notre responsabilité d’élus de vous faire aimer votre vie de tous les jours à Paris, de la rendre plus facile dans vos déplacements, dans votre vie avec vos amis, dans votre vie au collège, avec vos familles lorsque vous faites du sport ou lorsque vous allez dans les bibliothèques. 

Alors, vous aviez le choix entre trois thèmes : le handicap, la convivialité ou les loisirs. Et j’ai beaucoup aimé ce qu’a dit un de vos camarades qui défendait la convivialité car il disait “Choisir la convivialité permettrait de mettre en place des projets pour égayer Paris et ses habitants et ça c’est formidable.” Oui, il faut égayer Paris. Oui, il faut réenchanter cette ville devenue triste où chaque citoyen devient potentiellement une menace ou un danger pour l’autre dans un espace public insuffisamment organisé ni cadré par des règles pour une vie conviviale à Paris. 

Vous avez raison et nous ne pouvons que vous applaudir dans vos constats de jeunes collégiens. 

Mais vous avez choisi finalement le thème des loisirs dont vous nous présentez un vœu aujourd’hui. Et vous avez bien fait car il y a encore beaucoup à faire pour les collégiens à Paris concernant les loisirs. En effet, vous n’êtes plus des enfants, vous n’êtes pas non plus tout à fait des adultes. Bref, vous êtes dans un espace de la vie bien spécifique qu’il nous convient d’accompagner. Alors, vous avez beaucoup travaillé pour connaître votre sujet, pour avoir une idée précise de ce qui manquait à Paris pour que vous ayez un accès facile aux loisirs.

Notre groupe MoDem et Indépendants approuve votre idée de vœu de créer un pass dédié aux adolescents de moins de 15 ans. Car oui, c’est avec la simplicité d’un pass, qui donne accès simple à la culture mais aussi aux activités sportives et ludiques qui est important. Un pass qui permette à tous les collégiens, même les plus éloignés de la culture ou nos activités ludiques et sportives, de participer à des événements comme tous les autres collégiens. 

Se posera la question, et vous l’avez bien relevé dans votre vœu, de comment toucher tous les collégiens. C’est un vrai défi pour vous pour que le pass collégien soit bien connu et bien utilisé. Car oui, au-delà de la communication, il faut bien prendre le temps de l’expliquer. 

Se pose également la question qui n’est pas abordée dans le vœu du financement de ce pass et nous attendons les propositions de la Mairie de Paris. Et puis enfin, vous avez bien raison de demander des suites données à votre vœu car nous élus de l’opposition, nous en faisons beaucoup des vœux et pour autant nous voyons rarement la réalisation de ceux même votés à l’unanimité. 

Alors, soyez vigilants, soyez tenaces, soyez cette jeunesse engagée, innovante, enthousiaste dont nous avons besoin pour notre ville et pour notre pays et nous voterons bien évidemment ce vœu. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du pastillage des maisons de la rue Daumier

Merci beaucoup Madame la Maire.

Rue Daumier, du nom du célèbre caricaturiste entre le boulevard de Versailles et la Porte de Saint-Cloud au 8, 10 et 12 se trouvent trois petites maisons de ville entourées d’immeubles sociaux. Ces trois petites maisons sont arborées avec un très important jardin. 

L’un des propriétaires cherchant à vendre sa maison a appris par son notaire, a découvert que sa parcelle avait été pastillée. Ce qui, je le redis pose quand même beaucoup de questions qu’il s’agisse des propriétaires individuels ou des propriétaires institutionnels. Le bâtiment fait moins de 50 m² d’emprise au sol. Alors, je pense que pour arriver au 100 m², c’est la prise en compte de ce magnifique jardin qui est derrière ces 8, 10 et 12. Je ne doute pas, Monsieur Meunier, que vous serez sensible à la protection de cet espace vert. Jardin d’ailleurs qui n’apparaît pas sur l’atlas géographique. 

Alors, une nouvelle fois, nous appelons à la fois l’information des propriétaires pour qu’ils ne découvrent pas que leur bâtiment, leur parcelle est pastillée. Revoir ce classement s’agissant de propriétaires individuels bénéficiant de moins de 50 m² d’emprise au sol. Et puis je m’associe évidemment au vœu déposé par le maire du 6e arrondissement pour demander que cette épée de Damoclès lorsque la ville renonce à racheter ses parcelles puisse être levée. 

Je vous remercie.

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