Le 8 décembre prochain, le joyau de Notre Dame rouvrira ses portes au public. Un exploit pour tous les amoureux du patrimoine, de Paris, de la France, qui traduit la volonté de savoir-faire de notre pays qui agit face à l’adversité.
A la suite du tragique incendie, vous aviez annoncé, madame le maire mais monsieur la Maire, le déblocage de 50 millions d’euros pour la restauration de la Cathédrale Notre Dame. Cette somme s’est finalement transformée en une dotation pour un projet, déjà engagé préalablement, de réaménagement du parvis.
A défaut de tenir vos engagements, nous demandons à Madame la Maire, que ce réaménagement ne soit pas un prétexte pour détruire les jardins de Notre Dame et de l’Ile-de-France.
Alors que la délibération que nous étudions porte sur l’autorisation de signature d’une convention de transfert de maîtrise d’ouvrage avec le ministère des Armées et avec l’Établissement public EPRND, nous voulons réaffirmer notre position concernant le projet, concernant les jardins de Notre-Dame.
Après l’avis de la Commission nationale de l’architecture et du patrimoine qui a fait part d’un certain nombre de recommandations, notamment concernant la préservation du patrimoine, notamment du square Jean XXIII, vous avez indiqué retravailler un certain nombre de points et notamment la question des grilles.
Si nous sommes attachés aux grilles, de ces jardins, de ce square, ce n’est pas contrairement à ce que certains veulent faire croire en lien avec la route. Maintenir les grilles, et ne pas raser les haies d’ifs, dont madame Biraben a parlé, c’est préserver la biodiversité ; maintenir les grilles, c’est assurer et préserver le caractère mémorial du square de l’Ile-de-France puisque les pelouses se situent au-dessus de la crypte du Mémorial des martyrs de la déportation. Et nous réaffirmons notre position : nous n’opposons pas les grandes pelouses ouvertes à tous et les squares. Les deux doivent cohabiter, mais dans le respect de l’identité des lieux.
C’est la raison pour laquelle nous déposons ce vœu, demandant la préservation des squares Jean XXIII et du square de l’Île-de-France sur le plan patrimonial, mémoriel et au regard de la biodiversité, en espérant que vous pourrez nous rassurer sur tous ces points.
Un jour ou l’autre dans notre vie, nous serons tous confrontés à des problèmes de mobilité réduite. Rappelons que 80%, ça été dit déjà, 80% des handicaps, blessures, problèmes de santé sont invisibles. Il nous revient donc de rechercher des solutions pour faciliter les déplacements quotidiens des personnes à mobilité réduite et parvenir à l’effectivité de leurs droits.
Certains établissements médicaux, souvent anciens, ne sont pas encore adaptés pour accueillir ces personnes et il est crucial de prendre les mesures qui conviennent.
L’égalité en matière de soins de santé ne se mesure pas uniquement en nombre de prestations médicales disponibles non. Elle repose également sur une information claire et transparente sur les centres médicaux, tant privés que publics, qui leur sont accessibles.
C’est pourquoi le groupe MoDem propose par ce vœu la création d’une cartographie des points de santé accessibles aux personnes à mobilité réduite, qui pourrait leur permettre de planifier leurs déplacements de manière plus efficace, plus facile, en identifiant des centres de santé, des cliniques ou même des pharmacies qui seront équipés pour les accueillir sans encombre.
Cette initiative touchera directement la qualité de vie de nos concitoyens les plus vulnérables. Je veux parler des personnes âgées, des personnes en situation de handicap, ou de tout individu confronté à des problèmes temporaires de mobilité, qui doivent faire face à des défis considérables lorsqu’il s’agit d’accéder à des services de santé essentiels. Il est donc de notre devoir, en tant que collectivité, de veiller à ce que l’accès aux soins médicaux ne soit pas entravé par des barrières physiques.
Il est important de souligner que des outils existent déjà dans ce domaine, comme l’annuaire de l’accessibilité des cabinets que l’on trouve sur le site du gouvernement santé.fr. Ces initiatives démontrent clairement l’efficacité de la cartographie interactive pour améliorer l’accès aux services de santé.
C’est ce que vous nous demandons Madame l’adjointe au handicap.
Comme chaque année, nous vous accueillons toujours avec beaucoup de plaisir dans notre enceinte à l’occasion de la remise de votre rapport.
Votre vision de notre ville, de ses enjeux et des solutions à y apporter sont déterminants dans nos travaux d’élus. Et je suis toujours très agréablement surprise de constater l’engagement et le sérieux de vos propositions.
2023 a été une année particulièrement lourde pour la jeunesse. Un contexte international anxiogène, les différentes crises internes à notre pays, les défis climatiques eux sont particulièrement impactants pour notre jeunesse en témoignent les chiffres alarmants de la santé mentale pour nos jeunes.
Et pourtant, vous êtes là, solides, participant pleinement au changement de notre société de manière structurée et responsable.
Alors bravo à vous.
Le vœu que vous souhaitez porter relatif à l’accès des jeunes aux loisirs et à la culture est fondamental.
En effet, participer à des activités culturelles permet aux jeunes d’élargir leurs capacités de réflexion, notamment sur les fake news, d’adaptation au monde qui les entoure, au respect des différences et à renforcer leur estime de soi.
Source d’émerveillement, de questionnement, d’expériences touchantes plaisantes ou dérangeantes, les visites au musée, dans les bibliothèques, au théâtre, la culture est une ouverture au monde qui fait du bien à l’âme.
Au groupe Modem, nous défendons depuis longtemps l’idée d’un accès large à une culture de qualité au plus grand nombre.
A Paris, c’est vrai, nous avons la chance immense d’avoir une diversité de l’offre culturelle pour trouver un endroit facile d’accès.
Mais malgré cela, beaucoup de jeunes se mettent encore des freins.
Des freins sociaux, le musée ou le théâtre ce n’est pas fait pour moi, ou des freins financiers car oui, l’accès à la culture représente parfois un budget important pour des jeunes qui ont un pouvoir d’achat très restreint.
Alors votre mission chers amis, sera de faire sauter ces freins, de montrer comme la culture n’est pas réservée à une certaine catégorie sociale, qu’il faut oser pousser la porte d’un musée dont l’accès aux collections permanentes est souvent gratuit.
C’est aussi à nous, élus, d’aller à la rencontre des jeunes car il y a forcément un défaut d’information à l’accès des jeunes à la culture.
Et vous pouvez bien sûr compter sur nous pour vous aider à mettre en place vos préconisations.
Alors oui vous vous emparez d’un beau sujet qui fait grandir toutes celles et tous ceux qui rentrent dans cet univers culturel car oui Romain Gary dont votre promotion pardon, porte le nom a raison de dire :
« Il faut toujours connaître les limites du possible, pas pour s’arrêter, mais pour tenter l’impossible. »
Alors, nous vous accompagnerons toujours pour tenter l’impossible. Je vous remercie.
La justice administrative a rejeté 2 fois, 2 fois madame la Maire, le projet de la ville de Paris de végétaliser et de piétonniser la perspective reliant la Tour Eiffel au Champ-de-Mars dont fait partie la place du Trocadéro.
Alors je cite la Cour d’appel :
« La baisse attendue de la circulation en raison de la pratique du vélo et du télétravail n’est pas suffisante pour accepter le projet de la Mairie de Paris ».
Alors, le vélo et le télétravail peuvent-ils être les ultimes recours à la voiture ? Peut-on couper en deux la place du Trocadéro, point structurant de la circulation à Paris, sans mettre en danger toute l’organisation d’un périmètre large en engorgeant les grands axes à l’entour de la Place du Trocadéro à savoir les avenues Foch, Victor Hugo, Wilson, Iéna et toutes les rues alentour ?
Si nous avons toujours défendu dans notre groupe MoDem la diminution de la place de la voiture à Paris, cela ne signifie pas l’éradication de la voiture.
La liberté de la circulation est une des premières des libertés.
Mais en fermant la moitié de la place du Trocadéro à la circulation, vous portez atteinte à la liberté de transport de milliers de Parisiens.
Aucune sérieuse, aucune étude sérieuse de report de circulation n’a été apportée au projet.
Aucune solution n’est apportée en termes de complément de transport pour pallier à cette fermeture.
Aucune solution non plus sur la sécurité du lieu qui devra être renforcée alors que le Trocadéro attire des millions de touristes et que l’insécurité ne fait que croître autour de ce site.
Aucune concertation avec les riverains, inquiets, concernant les grands événements qui apportent beaucoup de nuisances sonores.
Voilà donc autant d’interrogations dont les réponses ne nous sont pas apportées.
En plus, les finances de la ville sont exsangues avec un déficit de près de 10 milliards d’euros à horizon 2026. Et pourtant, ce projet au départ budgété à 70 millions a déjà dérapé à plus de 110 millions d’euros.
Madame la Maire, comment comptez-vous financer ce projet et les autres que vous souhaitez mettre en place ?
Comme d’habitude vous passez en force, en balayant d’un revers de main les décisions de la justice, l’avis du préfet de police, et le quotidien des Parisiens.
Cette politique de la hache, n’est pas notre manière de faire de la politique Madame la Maire.
Et à en croire les différentes études menées auprès des Parisiennes et des Parisiens sur votre politique, ce n’est pas la leur non plus.
Ils en ont assez de votre manque d’écoute et votre vision très personnelle de vouloir détruire la ville de Paris.
Et pourtant, cette place du Trocadéro méritait oui, elle méritait une réelle réflexion pour la rendre plus agréable. Mais pas comme ça, pas au mépris de tous.
Vous choisissez l’autoritarisme. Nous préférons le dialogue.
Non, la place du Trocadéro ce n’est pas devenir un grand amphithéâtre de contemplation comme nous pouvons le lire dans votre projet.
Elle risque au contraire de devenir un enfer de pollution dû aux embouteillages, de nuisances sonores importantes et de stress supplémentaire pour les Parisiens et les touristes.
Vous l’aurez compris, votre projet n’apporte aucune réponse à nos inquiétudes concernant la piétonisation de la place du Trocadéro.
Notre école va mal et notre responsabilité est collective.
Même si notre école va mal en France, elle va encore plus mal à Paris.
Depuis 10 ans, l’académie de Paris a perdu 27 500 élèves dans le 1er degré soit 20% des effectifs. Et cette tendance s’est accélérée depuis ces dernières années.
Une baisse de plus de 2 000 élèves est attendue pour la prochaine rentrée comme vient de le dire ma collègue Catherine Ibled.
Alors oui, nous avons un problème de démographie à l’échelle nationale qui se répercute nécessairement sur les effectifs d’élèves parisiens.
Oui les écoles se vident mais oui, votre politique Madame la Maire porte une responsabilité dans la fuite des familles à Paris, un véritable exode comme le constatent les écoles.
Notre groupe MoDem a régulièrement alerté, vous a régulièrement alerté sur ces chiffres.
Votre réponse était surprenante et inquiétante de vous réjouir de cette baisse des effectifs au motif qu’il y aurait moins d’élèves dans les classes pour un meilleur enseignement.
Mais je rappelle que nous avons déjà un des meilleurs taux d’encadrement à Paris qui est de 19,9 élèves par classe alors qu’il est de 21,7 au niveau national.
Il était évident qu’une baisse des effectifs entraînerait mathématiquement des fermetures de classes et des suppressions de postes.
C’était évident sauf à avoir une vision totalement déconnectée de la réalité en se réfugiant dans le déni.
Alors aujourd’hui vous vous offusquez de ces fermetures de classes.
Mais nous aussi, Madame la Maire, qui partait. Nous aussi, et plus encore que vous car elles sont, je le répète, le fruit de votre politique, de votre manque de vision politique pour que les familles et leurs enfants ne quittent pas Paris.
L’école ne va pas bien à Paris avec des classes non chauffées comme l’école maternelle des Grands-Champs, dans le XXe arrondissement, ou bien dans le XVIIIè où plus d’un millier d’enfants n’ont pas eu leur repas chaud en plein hiver à la cantine sans information donnée aux parents.
L’école ne va pas bien à Paris où la mixité sociale est faite à marche forcée.
Notre groupe Modem réaffirme tout son attachement oui, à une bonne mixité sociale dans les établissements scolaires.
Mais il nous faut regretter les affectations d’Affelnet trop nombreuses qui n’ont aucun sens sauf à envoyer des enfants avec un bon bulletin scolaire à l’autre bout de Paris uniquement pour relever l’Indice de position Sociale de certains établissements scolaires qui ont été abandonnés depuis des années.
L’excellence et l’exigence pour tous. Voilà bien notre boussole.
Oui les écoles préparatoires doivent accueillir des élèves méritants des bacs professionnels mais pas au détriment des classes préparatoires générales.
Oui nous devons ouvrir, et non pas brader l’accès à des établissements d’élite à des élèves boursiers qui ont des résultats remarquables dans leur scolarité et qui suivront des cours avec la même exigence que leurs camarades non-boursiers sans concession ni baisse de niveau.
Enfin, l’école ne va pas bien à Paris car vous rallumez la guerre scolaire avec l’enseignement privé en suspendant le financement de la ville de Paris à Stanislas établissement privé sous contrat avec l’Etat. C’est à l’Etat, car c’est à l’Etat de décider si son statut d’établissement privé sous contrat doit être reconduit et non pas à la ville de Paris. La loi vous oblige. La loi vous oblige donc à verser les subventions de la ville qui sont dues à cet établissement sans chantage ni faire planer une épée de Damoclès sur leurs finances.
Pour toutes ces raisons Madame la Maire, nous ne voterons pas ce vœu de l’exécutif.
Je profite de cette délibération pour saluer la politique culturelle déployée par ce vaisseau amiral de la culture parisienne; je veux parler de la Philharmonie de Paris.
En 2023, ce sont plus de 1,4 millions de visiteurs qui sont allés à la Philharmonie avec un taux de 85% pour les concerts.
Autre bonne nouvelle : le rajeunissement spectaculaire du public. En 2023 le jeune public de moins de 28 ans a augmenté de 57% par rapport à la période avant Covid. Cette progression a été favorisée par une stratégie tarifaire volontaire très avantageuse avec 8 euros le concert en abonnement et 10 euros à l’unité.
Alors comment expliquer ce succès culturel qui semble à part dans le paysage parisien ? Exigence artistique, pluridisciplinarité et souci de la transmission comme l’indique son directeur Olivier Mantei.
Une programmation exigeante de concerts qui s’appuie sur des fondamentaux, avec les plus grands solistes et orchestres internationaux, et qui attire un public de connaisseurs mais qui a séduit également tout un nouveau public moins expert.
Une ouverture vers un jeune public issus des quartiers populaires de la ville, les fameux concerts Démos et l’inclusion de spectateurs en situation de handicap sont de réels succès alors que ces publics n’ont pas toujours leur place dans le monde feutré de la musique classique.
Mais on ne va pas seulement à la Philharmonie pour écouter un concert. On y va dans ce lieu, qui devient de plus en plus un lieu de vie où l’on visite une exposition, on emmène ses enfants à la cité de la Musique, on va au restaurant, on passe du temps dans cet espace où il se passe toujours quelque chose.
Un vent nouveau souffle sur la philharmonie, un vent de démocratisation de ces publics, sans se couper de son ambition artistique.
Un vrai projet politique, sociétal et social, donc que construit la philharmonie et que la Ville de Paris doit s’honorer d’accompagner et je vous remercie.
Donner le nom de Charles Aznavour au patrimoine commun parisien, c’est rendre hommage à une figure marquante de la musique française, un héritage de valeurs dans un territoire, et enfin esquisser l’ambition d’un lieu.
C’est dans cet esprit que, la dénomination Jardin Charles Aznavour a été attribuée à une partie des jardins des Champs-Élysées sur le carré Ledoyen.
Décédé le 1er octobre 2018 à l’âge de 94 ans, Charles Aznavour était un auteur, un compositeur, un interprète, qui a diverti le monde pendant près de 75 ans.
Icône par excellence de la culture populaire française, il était reconnu de tous comme un écrivain remarquablement doué et styliste de chansons uniques. Souvenons-nous des mille chansons qu’il a pu composer comme “Hier encore”, “Emmenez-moi”, “For me For me Formidable”, ou encore “la Bohème” pour ne citer qu’elles parmi tant d’autres.
Plus jeune, bien qu’il ait eu un appétit pour la musique, Charles Aznavour a canalisé son énergie vers le théâtre. Puis, de la scène à l’écran, où il a tourné dans quelque soixante films sous la direction des meilleurs réalisateurs de son temps, de Cocteau à Chabrol, sans oublier Lelouch ou Truffaut dans Shoot the Piano Player, qui fait de lui une star française de l’écran.
Pourtant, il n’a jamais cessé de s’identifier le plus étroitement à son héritage arménien, qui résonne aujourd’hui plus fort que jamais. Né Shahnour Varenagh Aznavourian, ses racines françaises provenaient du départ de ses parents qui ont fui la menace du massacre Turc. Il fut un grand défenseur de la reconnaissance du génocide arménien, qui en avril 1915 et juillet 1916, a fait plusieurs centaines de milliers de morts dans la communauté arménienne en Turquie. Combat qu’il mènera toute sa vie durant, puisqu’il sera ambassadeur et représentant permanent de l’Arménie auprès de l’ONU.
Admiré à l’internationale, Charles Aznavour a eu un immense succès, bien qu’il fut initialement très difficile pour lui d’être accepté comme compositeur. Grâce à ses talents d’écrivains et à son timbre de voix, sa percée a eu lieu en 1956, lors d’un engagement de vaudeville à Casablanca, où le public le place en tête d’affiche.
Car très tôt, Charles Aznavour a appris à surmonter ses craintes, en partie grâce à l’aide d’Édith Piaf, avec qui il a travaillé, développé son style, et qui, aujourd’hui encore, reste inimitable.
Chanteur exigeant, artiste délicat, il chantait l’amour, les moments de joies et les déceptions sous timbre de mélancolie.
Tant de succès pour un auteur-compositeur qui savait séduire son auditoire dès les premières notes de musique, en créant des mélodies à caractère personnel et émotionnelles qui élargissaient notre gamme d’émotions.
Aznavour n’a cessé de se produire et d’enregistrer jusqu’à sa mort, notamment en 2015 avec “Encores” son 51e et dernier album studio, pour une carrière qui aura multiplié les collaborations, les duos, les itinérances musicales, restant toutefois fidèle au jazz.
Aznavour serait le dernier à se comparer à ceux qu’il considérait comme des chanteurs surdoués, tels que Sinatra et Mel Tormé, préférant se considérer comme un compositeur plutôt que comme un artiste.
Alors, pour lui rendre hommage, votons unanimement pour sa mémoire, et notamment pour l’Arménie, une dénomination du carré Ledoyen, qui intègre une partie des jardins des Champs-Élysées dans le 8ème arrondissement.
Je vais intervenir sur le volet culture du budget 2024.
Alors si nous nous réjouissons tous de voir enfin une augmentation du budget culture à Paris, on en avait perdu l’habitude depuis 3 ans, cette hausse ne reste qu’une éclaircie dans un ciel de plomb.
Le budget de fonctionnement de la culture s’élève donc à 178,2 millions d’euros soit une augmentation de 6% par rapport à 2023.
Alors vous vous réjouissez chère Carine Rolland de cette hausse inédite en nous rappelant en commission l’ambition forte de la Maire de Paris à mettre, ou plutôt, de remettre la culture au cœur de ses priorités.
Nous aimerions partager votre enthousiasme mais malheureusement cette augmentation n’est rien de plus qu’un juste rééquilibrage des subventions que vous avez allègrement diminué aux établissements culturels parisiens sur les 3 trois derniers exercices budgétaires.
L’exemple le plus emblématique restant la Philharmonie de Paris où la subvention de fonctionnement avait diminué de près de 5 millions d’euros passant de 11,2 millions à 6,7 millions en 2022.
Nous ne pouvons donc qu’approuver l’augmentation de la subvention, qui retrouve son niveau de 2020 dans ce budget 2024 à ce grand établissement culturel aux résultats de fréquentation impressionnants avec plus de 1,4 millions de spectateurs en 2022.
Les musées sont le 2ème poste de dépenses culturelles avec un budget de 58,4 millions d’euros et je crois que nous pouvons tous saluer ici la réussite de Paris Musées avec à sa tête sa directrice Anne Sophie de Gasquet.
Ce succès est dû à une programmation riche comme l’exposition actuelle de Nicolas de Staël au Musée d’Art moderne de la ville de Paris, un programme varié, audacieux parfois et je pense notamment aux expositions sur les peintres nordiques au Petit Palais.
Ils étaient 2,13 millions de visiteurs en 2022 à avoir fréquenté l’un des 14 musées de la ville de Paris. C’est bien.
Car ce sont bien les expositions temporaires payantes qui amènent les publics avertis et non pas les expositions permanentes gratuites supposées ouvrir les musées à des publics éloignés de la culture.
Une réflexion serait donc à mener sur la diversité des publics fréquentant le réseau des musées de la Ville de Paris.
Concernant le budget patrimoine de la ville de Paris.
Dans le Budget 2023, le patrimoine avait subi une baisse de 19%.
Cette année, nous ne retrouvons pas d’augmentation compensant cette baisse. Le patrimoine parisien reste encore le parent pauvre du budget culture avec un budget des dépenses de fonctionnement de 5,4 millions d’euros. Un manque évident d’ambition politique à entretenir un patrimoine qui accuse déjà de nombreuses marques de délabrement.
Alors chers amis écologistes, vous qui souhaitez la fin des bâches publicitaires sur les édifices lors des travaux, sachez que sans cette manne financière, la ville, notre ville ne pourrait pas réaliser des travaux comme ceux de l’église de la Madeleine, ceux de Notre Dame de Lorette ou encore celle de la Trinité. Aujourd’hui le mécénat et les bâches publicitaires sont des recettes indispensables à l’entretien de notre patrimoine parisien.
Notre capitale a un potentiel immense et sous exploité de son patrimoine historique. Il faut absolument le valoriser en encourageant la création artistique, concevoir des évènements pour que les Parisiens retrouvent un intérêt et une fierté à vivre à Paris. C’est ce que notre groupe a souhaité faire en faisant adopter à son initiative une politique de valorisation du petit patrimoine au sein de ce conseil en cette année 2023.
Rénover notre patrimoine c’est une nécessité, ce n’est pas un coût, c’est un investissement.
Alors où est votre politique culturelle à faire rayonner la ville de Paris Madame la Maire ? Où est la mobilisation des énergies et des investissements monter des projets artistiques d’ampleur internationale ? Où est la volonté de remettre du beau dans notre capitale ?
Malheureusement, votre budget culturel n’est pas au rendez-vous alors que le monde entier s’apprête à venir à Paris pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Je profite enfin de cette discussion budgétaire pour dire à nouveau tout notre soutien aux bouquinistes parisiens qui vont voir leurs boîtes démontées au moment des JO. Nous attendons de la ville de Paris qu’elle prenne toutes ses responsabilités pour les aider à traverser cette épreuve difficile.
Je pense également aux jardins de Notre Dame afin que la raison l’emporte enfin sur le projet, sur un projet inacceptable de destruction des jardins autour de la cathédrale.
Il n’est jamais trop tard pour revenir sur un projet qui n’aurait aucun sens, ni patrimonial, ni écologique, ni de mémoire pour cet espace autour d’une Notre Dame qui a retrouvé toute sa majesté.
Notre groupe MoDem s’inquiète des chiffres alarmants de la progression de vol de vélos à Paris.
En 2022, c’est une augmentation de 81% de vols des vélos électriques et 25% de vols de vélos mécaniques.
Alors au-delà des traumatismes que ces vols procurent auprès des usagers, ils sont surtout un frein pour un nombre important de Parisiens qui seraient prêts à franchir le pas pour l’achat d’un vélo.
C’est pourquoi nous vous demandons par ce vœu quels moyens comptez-vous mettre en place pour lutter contre le vol des vélos en nous présentant un calendrier précis des offres de stationnement sécurisé prévu dans le plan vélo ainsi qu’une expérimentation d’arceaux sécurisés qui sont présentés à Barcelone.
Ça, c’est le premier point.
Et le second, chaque cycliste à Paris pourra témoigner de la difficulté à trouver une place pour garer son vélo sur l’un des 60 000 arceaux de stationnement.
Il l’est d’autant plus que les vélos encombrants et lourds des vélos de free floating qui n’ont pas besoin d’attache pour éviter leur vol, occupent nombreuses de ces places empêchant les vélos particuliers à se garer en sécurité.
Alors, par ce vœu nous vous demandons également de mettre fin à l’autorisation de stationnement de ces vélos en free floating sur les zones de stationnement des vélos normaux.
Nous sommes aujourd’hui appelés à débattre sur le sujet ô combien important qu’est la sécurité pour les Parisiennes et les Parisiens.
Avec plus de 2 millions d’habitants et une densité de 30 000 habitants au km2, Paris est l’une des villes les plus denses au monde et de fait, la protection de ses habitants est un enjeu primordial.
Paris a également accueilli 44 millions de touristes en 2022 et près de 7 000 manifestations sportives et leurs sécurités est aussi importante que la sécurité quotidienne des Parisiens, encore plus à l’aube des Jeux Olympiques.
Le droit à la sécurité est un droit fondamental. Il doit être garanti à chacun et je ne doute pas que cette vision sera partagée par l’ensemble des élus de cet hémicycle.
Vous nous présentez aujourd’hui un contrat qui est le fruit d’un travail de concertation entre la Mairie de Paris et un certain nombre d’acteurs La Préfecture de Police, le Rectorat, le Parquet, le Préfet de Région, le Préfet de Paris et la Chancellerie des Universités. Par ailleurs, la rédaction de ce contrat parisien a été établie à la suite de la rédaction des CPPS d’arrondissement, vous le rappeliez Monsieur le Préfet de police, afin qu’il soit pensé comme des réponses aux problématiques locales. Et nous ne pouvons bien évidemment que souscrire à cette méthode.
Alors depuis la révision du dernier CPPS une évolution majeure est enfin arrivée : la création de la police municipale parisienne, lancée officiellement en octobre 2021, qui, je le rappelle, est un combat historique porté par notre groupe. Et même si évidemment nous nous en réjouissons, nous regrettons malgré tout, les atermoiements de la majorité municipale sur ce sujet qui a fait perdre beaucoup de temps à nos concitoyens.
Malgré tout, le temps n’est plus au regret mais à l’action.
Alors pour ce faire, nous sommes convaincus qu’une pleine et entière coopération entre les effectifs de police nationale et de police municipale est l’unique moyen pour assurer une véritable sécurité et doit ainsi assurer son rôle. L’État, pardon doit ainsi assurer son rôle sur ses missions régaliennes de maintien de l’ordre, de lutte contre les trafics et du terrorisme.
Je salue par ailleurs, la volonté du Ministre de l’Intérieur, qui a décidé de renforcer considérablement les effectifs de policiers sur le terrain.
Si la police nationale est activement engagée au service de la sécurité, il convient aussi que la Ville de Paris tienne ses engagements.
Oui, le rôle de la police municipale et même nos positions restent constantes sur ce sujet, est de venir en soutien à la police nationale et d’assurer une mission de lutte contre les incivilités : l’insalubrité, les nuisances sonores et de pacification de l’espace public. Mais Paris est un territoire urbain diversifié qui justifie un ajustement ciblé des dispositifs de prévention et de délinquance. L’adaptation des missions aux circonstances de terrain, c’est donc cela la plus-value de la police municipale.
Or, nous sommes encore loin de répondre aux enjeux qui permettront cette efficacité. Selon nous, cela s’explique par deux problématiques :
– D’une part, la trop lente montée en puissance de la police municipale parisienne. En novembre 2023, nous dénombrons 1 300 agents contre les 5 000 initialement promis en 2024. Force est de constater que l’atteinte de cet objectif semble être compromis. Ce retard, et vous le savez car nous ne le cessons de le dénoncer, est notamment lié à un manque d’attractivité de la fonction. Pour pallier à ces problématiques de recrutement notre groupe a formulé des vœux afin que notamment permettre une meilleure accession au logement social pour les policiers municipaux qui le souhaitent. Ces vœux ayant d’ailleurs été adoptés en Conseil de Paris, pourriez-vous nous donner le chiffre précis des agents de policiers municipaux qui ont pu en bénéficier ?
– D’autre part, il devient aujourd’hui primordial d’adopter une politique de tolérance 0 contre les incivilités du quotidien qui rendent chaque jour la ville plus difficile à vivre : ordures, tags, vols à la tire, dépôts sauvages… Cette tolérance 0 devra également s’appliquer afin de garantir la pacification sur l’espace public qui est aujourd’hui tel qu’il devient nécessaire de mener des actions fortes et non des énièmes coups de communication.
La Ville doit prendre ses responsabilités, et vite.
Pour revenir plus précisément sur le contenu du contrat lui-même. Ce dernier donne les grandes tendances de politique générale avec des actions concrètes à mener qui sont réparties en fonction des différents acteurs sur diverses thématiques que sont la violence, la radicalisation, l’accompagnement des mineurs et l’amélioration de la tranquillité publique.
Nous regrettons un document un peu fourre-tout, avec beaucoup d’actions de sensibilisation. Malgré la mention des indicateurs retenus pour opérer des évaluations sur ces actions, ce contrat est totalement dépourvu d’objectifs chiffrés en matière de lutte contre les incivilités notamment.
Par ailleurs, nous déplorons l’absence d’actions et de préventions liées à la sécurité numérique qui ne sont pas mentionnées dans ce contrat : Sécurité des systèmes informatiques et cyber harcèlement. Et je rappelle que la Mairie a connu une vague de piratage de compte fin octobre.
Nous sommes pleinement conscients que la Ville de Paris ne peut s’engager seule dans ce chantier, et pourtant, dans la mesure où ce contrat est élaboré en concertation avec l’État, il aurait pu être pertinent de mentionner ces enjeux.
Si l’ensemble des actions qui sont présentées dans ce contrat sont louables, il faut que ces dernières soient effectivement mises en œuvre. Au-delà des mots, ce sont les résultats que les Parisiens attendent. Les attentes de nos concitoyens sont fortes. Ils réclament des actions et des performances.
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