Catégorie : Thèmes (Page 1 of 75)

Maud Gatel à propos des plaques de rues parisiennes

Merci beaucoup Monsieur le Maire,

Les plaques dans la ville, c’est la mémoire au coin de la rue. Alors, reconnaissables entre mille, les plaques de rues parisiennes participent à l’identité de notre ville et je comprends qu’on puisse avoir envie de garder, ce qui ce qui est véritablement des trésors mais c’est aussi un acte contre la ville et contre les Parisiens. 

Alors par ce vœu, nous demandons plusieurs choses : la première c’est que vous aviez lancé Monsieur le Maire une campagne de recensement des plaques manquantes et c’est donc d’achever le remplacement des plaques de rues manquantes. 

Le fait de déposer systématiquement plainte lorsqu’un vol est constaté : étudier la possibilité d’apposer pour les nouvelles plaques, un numéro de série permettant justement de faire la traçabilité et de lutter contre le recel sur les plateformes de revente tout en ayant évidemment un échange approfondi avec ces plateformes pour les sensibiliser au risque de recel dont elles se rendraient complices.

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos du Code de la rue et du plan “Paris : priorité piéton !”

Merci beaucoup Monsieur le Maire,

Alors 73 % des déplacements sont le fait des piétons à Paris, mais pourtant le piéton de Paris reste le parent pauvre et je souscris en tout point au propos à l’instant de notre collègue Brigitte Kuster.

Je voulais revenir effectivement sur ce qui a été évoqué sur la cohabitation de roues motorisées, véhicules voitures et cyclistes et piétons. Bien sûr, que les voitures sont susceptibles de provoquer des accidents d’une gravité épouvantable à destination des piétons, bien sûr. 

Mais ce que je ne comprends pas c’est que refuser d’admettre qu’il y a une difficulté avec le non respect des cyclistes sur l’espace public, je ne vois pas en quoi, il faudrait ne pas dénoncer les uns, parce qu’on lutte contre les autres. 

Enfin, en l’occurrence, c’est ces types de comportement tous les types de comportements qui mettent en danger les usagers de l’espace public qu’il faut dénoncer et je trouve qu’en réalité, ne pas reconnaître qu’il y a un problème, c’est finalement opposer les cyclistes et les piétons alors que c’est absolument pas le but. 

Ça n’est absolument pas le but mais à un moment, il faut aussi regarder la vérité en face, je suis cycliste, j’adore les cyclistes mais il y a un lot de cyclistes qui ne respecte rien, ni personne et on ne peut pas continuer à laisser s’installer cette anarchie qui oui effectivement fait peur à de très nombreuses personnes sur l’espace public. 

C’était pas l’objet de notre vœu, l’objet de notre vœu, c’était une sorte de droit de suite, par rapport à un vœu, qui a été adopté à l’unanimité de notre conseil, en février de l’année dernière concernant le plan de mobilité. 

Et notre vœu avait trait au sujet d’accessibilité, vous le savez, nous avons environ 8 % qui ont des piétons, qui ont des problèmes de mobilité, ça c’est sans compter les familles avec poussettes ou encore les touristes avec des valises. Dès lors vous étiez engagé, Monsieur le Maire, à abaisser les trottoirs là où il devait l’être et à présenter un calendrier au Conseil de Paris, notamment en priorisant en lien avec les maires d’arrondissements, les endroits les plus urgents à abaisser parce que oui certains trottoirs parisiens restent trop haut, trop étroits, encombrés et rendre les parcours des piétons à Paris compliqués. 

Donc ce vœu avait pour objet de vous demander où nous en étions en termes de calendrier de priorisation. Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos des subventions au titre de Culture et Handicap 2025

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

L’accès à la culture reste parmi les grandes injustices les plus sensibles pour les personnes en situation de handicap. Car il y a une forte appétence pour la culture pour ces personnes et quel que soit leur handicap.

Une récente étude de Malakoff Humanis nous apprend que 61 % des personnes en situation de handicap considèrent l’accès à la culture difficile, même si 57 % d’entre eux estiment que la situation a progressé ces dernières années. Les personnes souffrant d’un handicap moteur pour 67 % et de handicap mentaux et psychiques pour 64 % sont celles qui éprouvent encore le plus de difficultés. 75 % des personnes en situation de handicap ont fréquenté au moins une fois par an lieu culturel ces dernières années et 59 % d’entre elles aimeraient sortir davantage.

Le cinéma demeure le plus attractif, suivi des musées, des expositions, des parcs de loisirs, des festivals de musique et du théâtre. Mais 40 % des répondants confient ne jamais assister à une pièce de théâtre, à un opéra ou à un ballet. Il est vrai que les spectateurs parisiens porteurs d’un handicap ont plus de chance à faire des sorties culturelles grâce au transports publics nombreux, à la carte mobilité inclusion et à une perception à l’accès de la culture comme plus facile. 

Il faut reconnaître qu’un certain nombre de musées parisiens ont fait des efforts et ont réalisé des travaux d’accessibilité, où sont en cours d’être réalisés mais reste encore insuffisants. 

Cependant les freins restent nombreux, le prix, l’accessibilité, l’affluence. Trop d’affluence. Trop de lumière, trop de bruit, voilà pourquoi notre groupe avait déposé un vœu voté à l’unanimité sur l’instauration d’heures calmes dans les administrations parisiennes et les lieux de culture comme les bibliothèques. 

Malheureusement nous n’avons jamais eu de retours documentés concernant cette expérience et nous le regrettons notamment pour les personnes porteuses d’un spectre autistique. Autre piste de réflexion lorsqu’on est en situation de handicap dans un centre médico-social et qu’on le ne peut pas aller à la rencontre de la culture. Il faut favoriser alors l’entrée de la culture dans ces établissements en s’appuyant sur des artistes professionnels. 

Il faut encourager également pour eux le plus possible la gratuité pour tous les établissements culturels et dire à ces publics qu’ils ont toutes leurs chances et toutes leurs places dans ces dans les lieux et les festivals. 

Trop d’autocensure empêche encore de nombreuses personnes handicapées à aller les fréquenter. Mais l’accès à la culture c’est également l’accès au métier de la culture, et il faut saluer à ce sujet, le salon de l’emploi des métiers culturels aux personnes porteuses d’un handicap. 

En avril 2024 et des entreprises, des institutions, des administrations et des organisations professionnelles de la culture étaient conviés pour rencontrer de potentiels futurs salariés en situation de handicap. 

Il faut saluer l’Opéra de Paris, M6 l’Ina, le théâtre national de Chaillot, la cité de la musique, Energie Groupe, le musée d’Orsay, la Villette et le théâtre du Châtelet qui faisaient partie de ces entreprises culturelles présentes à ce forum. 

Ce sont des initiatives qu’il faut encourager pour que la culture et le handicap ne soient plus dissonants mais bien deux notions harmonieuses. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de subventions pour des associations ateliers amateurs

Merci Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

Je profite de cette délibération pour mettre un coup de projecteur sur la pratique amateur à Paris, dont on ne parle pas assez souvent. 

Alors Paris Ateliers ce sont 620 cours hebdomadaires dans 110 disciplines artistiques et d’artisanat qui vont des cours d’ébénisterie à la restauration de tableau ou à la décoration intérieure. 

Une pratique de l’exigence et de l’excellence qui réunit plus de 5 500 amateurs dans les domaines des métiers d’art, des arts plastiques et des arts du texte dans 110 disciplines dispensées par des artistes et des artisans de très grande qualité. 

La pratique amateure c’est permettre à chacun d’ouvrir une porte sur un domaine artistique, un moyen d’expression offert à chaque parisien qui lui permet de devenir acteur de culture et pas simplement consommateur de culture.

Et ça on aime bien au groupe MoDem et Indépendants, cette idée de se dire que chacun a la liberté d’acquérir des techniques d’exception, de transmission et de préservation du geste, grâce à des professionnels de talent qui préservent par là tout notre patrimoine immatériel d’artisanat. 

Le geste ne devient plus le privilège de quelques-uns mais se répand à beaucoup d’autres. Ces ateliers sont aussi un lieu de brassage de parcours de vie différent, de générations différentes.

Un regret cependant que je n’ai pas trouvé dans la fiche projet de l’association est de connaître les statistiques des catégories sociales qui fréquentent ces ateliers. 

Vous connaissez notre souci de faire partager au plus grand nombre la pratique artistique et particulièrement à ceux qui en sont le plus éloignés. C’est pourquoi si vous avez ces chiffres chère Carine j’aimerais pouvoir les consulter. 

Il faut le dire quand les choses vont bien, et là nous pouvons le dire que Paris Ateliers est une bonne chose pour les Parisiens. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la mission d’information et d’évaluation sur l’ubérisation

Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

La plateformisation a entraîné un véritable bouleversement de notre économie, je tiens à parler de plateformisation et non d’ubérisation parce qu’effectivement la plateformisation ça n’est pas que du négatif. Du côté du positif, on a Doctolib qui a redonné du temps médical, on a des applis qui facilitent le stationnement ou encore la location de vélo. Du côté du négatif et il est très important, on pense évidemment au secteur de la livraison à domicile ou encore le détournement du système de la location de meublés touristiques. 

Le travail qui a été mené au sein de la mission d’information a été extrêmement intéressant et je tenais à remercier évidemment son président, son rapporteur, les collaborateurs de la ville et des groupes et naturellement Alexis Govciyan qui a participé au nom du groupe MoDem et Indépendants à ses travaux. 

Alors le rapport qui nous est soumis aujourd’hui appelle un certain nombre de sujets, de demandes d’intervention certaines notamment qui s’adressent à l’État et d’ailleurs ça a été rappelé par le président que l’État intervienne. Alors oui il y a beaucoup à faire sur le plan législatif, mais je ne voudrais pas qu’on oublie les avancées qui ont été qui ont eu lieu notamment sur la question du des meublés touristiques très récemment parce que sous l’effet de la Ville de Paris notamment nous avons perdu 10 ans pour réduire le nombre de nuitées autorisées de 120 jours à 90 jours ce que je ne peux que regretter ayant depuis 10 ans porté le sujet des 90 jours. 

Sur les livraisons, je m’y étais attelé à l’Assemblée nationale notamment pour lutter contre l’indigne exploitation des travailleurs des plateformes que ce modèle engendre dans la lignée du travail qui avait été réalisé par Sylvie Brunet députée européenne qui a préfiguré la directive européenne dont le Parlement se saisira prochainement pour la transposer. Et j’appelle évidemment tous les parlementaires en fonction aujourd’hui à continuer de se saisir du travail qui avait été réalisé sur le plan législatif parce qu’il reste oui beaucoup à faire sur le plan législatif notamment en matière de fiscalité. 

Mais ce qui doit intéresser notre conseil, c’est ce que la ville peut faire au regard du modèle de plateformisation et des conséquences de cette plateformisation, à la fois en matière d’occupation de l’espace public, de pollution, de sécurité routière, de lutte contre les déchets ou encore de distorsion de concurrence. Parce que c’est bien ce dont il s’agit, c’est ce dont la ville peut se saisir pour agir pour lutter contre les conséquences de cette plateformisation. 

Je voudrais évoquer rapidement quelques-unes de nos propositions qui recouvrent évidemment un certain nombre de propositions de la mission. C’est la question d’abord des zones d’attentes, pas simplement pour les riverains mais aussi et surtout pour les livreurs et donc imposons aux restaurateurs qui font appel à ces plateformes d’accueillir les livreurs le temps de leur attente. 

C’est la question de l’encadrement des horaires de livraison, on peut tout à fait décider qu’après 22 heures, il y a plus de livraison ce qui pourrait aussi réduire les nuisances mais également améliorer le quotidien des livreurs. C’est le fait de mettre fin à la notation des livreurs notamment pour des questions de sécurité routière car ils se mettent en danger pour justement ce sujet notation ou encore la livraison en bas des immeubles. 

Et puis faire connaître la réalité aux Parisiens des livreurs d’aujourd’hui. On parle de véritable, esclavagisme, d’exploitation et d’un business modèle sous-jacent qui est un modèle de perte de valeur pour les restaurateurs pour les livreurs tout ça au profit des plateformes et oui Monsieur Gillet, “l’histoire de Souleyman” devrait être projetée à tout le monde. 

C’est la question de la valorisation de l’offre commerciale parisienne pour donner envie d’acheter parisien et ça la ville peut tout à fait s’en saisir comme elle le fait sur certains commerces on pourrait et bien évidemment imaginer son élargissement. 

C’est la question des déchets, c’est un modèle de livraison de produits alimentaires croule sous les déchets. Charge à nous de mettre en place une filière de contenant recyclable et de lutter contre la prolifération des déchets. 

C’est encore la question des dark stores désormais remplacées par les drive piétons. Alors ce sont pas les mêmes acteurs certes mais ce sont absolument les mêmes effets sur la commercialité de nos rues et sur les livreurs. Et sur les dark stores je veux quand même rappeler que la ville avait tardé à agir et que c’est l’État qui a permis qu’on en sorte. Mais le sujet est absolument semblable sur les drives piétons et les conséquences sont tout aussi importantes. 

Et puis c’est la question évidemment du respect du verdissement des flottes qui ne l’est pas aujourd’hui. Et la question des meublés touristiques, la limitation et la pardon la mise en place de quotas par quartier. Un mot sur “Lulu dans ma rue”. “Lulu dans ma rue” c’est typiquement un sujet dont la ville doit se saisir dans le cadre des subventions dont fait l’objet cette association qui part d’un très très bon sentiment. Simplement la réalité n’est pas tout à fait celle qui est décrite. 

Et évidemment la lutte contre le réseau d’exploitation sexuelle qui profite de la vulnérabilité des plus jeunes et donc la sensibilisation au sein de la zone mon collègue Jean-Philippe Gillet a bien dépassé vous ne l’avez pas arrêté donc je me permets de continuer tout ça pour dire que ce travail doit être largement pris en charge par la ville de Paris et bien évidemment comme nous sommes toujours saisis de ces questions nous continuerons à être extrêmement attentifs. 

Merci beaucoup.

Béatrice Lecouturier à propos du soutien aux associations parisiennes

Merci Monsieur le Maire, 

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

La niche présentée par ce jour par le groupe Changer Paris a le mérite de poser un principe d’exigence démocratique de transparence. 

Je veux parler du contrôle juste des associations à Paris, car le contrôle n’est ni un gros mot ni un soupçon, mais il est au contraire un devoir de clarté et d’égalité de traitement des associations. 

Nos concitoyens nous le demandent et nous devons le respecter. Cette niche intervient également dans un contexte financier très tendu pour la ville de Paris compte tenu des mauvais choix budgétaires qui ont été faits depuis deux mandatures. Une évaluation des subventions est donc indispensable pour faire un choix juste et éclairé lorsqu’il s’agit de l’argent public. 

Le contrat d’engagement républicain n’est ni une formalité, ni une option pour les associations. Ce contrat républicain impose un cadre commun de laïcité et de neutralité politique dans lequel chacune d’elles a le devoir de s’inscrire sans ambiguïté, sans contrevenir ni à l’ordre public ni au fondement de nos principes républicains. 

L’exemple des associations et des subventions adressées à l’international est particulièrement intéressant à étudier. Je mets bien évidemment à part les aides d’urgence apportées aux pays en état de catastrophe naturelle, de guerre ou d’événements exceptionnels les touchant et que Paris s’honore à aider.

Le sujet des subventions adressées à l’international est cher à notre groupe et notre collègue Pierre Casanova qui avait critiqué à juste titre, l’ampleur des crédits alloués par la Ville de Paris à l’action internationale, pas toujours justifiés ni dans l’intérêt des Parisiens. 

Alors l’accord de coopération technique par exemple l’accord de coopération technique avec Yaoundé au Cameroun voté en novembre 2024 est particulièrement parlant. La délibération concerne un projet de coopération technique entre la Ville de Paris, la communauté urbaine de Yaoundé et l’atelier parisien d’urbanisme l’APUR.  

Alors écoutez bien, ce partenariat vise à répondre aux défis d’urbanisme et de gestion des eaux pluviales à Yaoundé notamment sur l’avenue Kennedy sujette à des inondations fréquentes. Budget total 384 360 €. 

Pouvez-vous alors nous expliquer l’intérêt des Parisiens dans ce financement ? A ce titre nous demandons un moratoire sur les coopérations internationales de la Ville tant que la stratégie n’aura pas été débattue en Conseil. 

Je crois que cette délibération nous donne l’opportunité de redonner un cadre et des priorités de financement aux associations qui sont le cœur battant de Paris et qui font un travail remarquable dans leur grande majorité. Nous soutenons l’idée de donner une méthode claire transparente et démocratique et le que le Conseil de Paris soit saisi chaque année d’un débat de programmation de la politique associative. Un débat public transparent appuyé sur des objectifs clairs partagés et soumis à évaluation. 

Nous soutenons également la nécessité d’avoir un état des lieux précis de toutes les missions de service public de chaque association Il en va de même pour une meilleure clarté des délibérations parfois “fourtout” qui attribuent des des subventions importantes à diverses associations dans la même délibération ce qui rend sa lecture difficile. 

Et nous porterons une nouvelle fois la demande de convention pluriannuelle pour donner aux associations de la prévisibilité. Enfin il y a la question des finances, oui la ville de Paris est endettée très ou trop endettée. Et oui cette réalité nous oblige à l’exigence, à la clarté et à la responsabilité dans l’usage de chaque euros dépensé. Mais ne faisons pas de cette contrainte budgétaire un prétexte à l’austérité aveugle. 

Car parmi toutes les dépenses publiques, celles qui vont au monde associatif sont souvent celles qui retombent le plus directement dans la vie des Parisiens. Ce sont les crèches gérées par les associations, ce sont des cours de sport ou de théâtre dans les quartiers, des aides alimentaires, des permanences juridiques, des soutiens psychologiques, des activités pour des jeunes ou les aînés.

Ce sont parfois des lieux de respiration sociale, de lien et de dignité. Donc oui à la transparence, au respect des valeurs républicaines, à l’évaluation des associations tout en veillant au bon fonctionnement et au bon financement de tout ce précieux tissu associatif qui respecte ses valeurs et qui fait la richesse de notre capitale. 

Nous voterons donc favorablement cette délibération. Je vous remercie. 

Pierre Casanova à propos des rapports de la ville et du football professionnel

Madame la Maire, 

Ma question porte sur les rapports que doivent entretenir la Ville de Paris et le monde du football professionnel. 

J’insiste sur professionnel puisque évidemment je traite très différemment, le sport amateur. En opérant si vous me le permettez une comparaison entre le traitement qui est fait au Paris Saint-Germain et le traitement qui est fait au au PFC (Paris Football Club). Alors un quotidien du soir qui partage vos idées puis j’espère un peu les nôtres aussi, puisqu’on en est à l’origine, Le Monde pour pas le citer, s’est étonné de votre absence des Champs-Élysées ou des cérémonies de l’Élysée. 

Je vous dis tout de suite que je ne vais pas sur ce terrain parce que je pense que ça n’est pas comme ça qu’il faut le prendre et que de manière générale les attaques personnelles comme celle-là ne permettent pas d’avancer. 

En revanche quand je regarde, ou quand je lis que le Paris Saint-Germain s’apprêterait à quitter Paris, qu’il s’apprêterait dit-on à déménager à Poissy, Massy ou Évry : mais vous avez peut-être des informations plus récentes que moi et je serais très heureux de les entendre. Je le mets en comparaison, en miroir avec le projet de subvention de 500 000 € qui serait versé au Paris Football Club (PFC) qui lui-même depuis très récemment, jouit de la présence d’actionnaires, dotés, talentueux, très respectables, qui n’ont rien à jalouser aux actionnaires du Paris Saint-Germain. 

Et l’on peut dire, sans procéder à un raccourci trop rapide, qu’ il s’agit de la même ville du même sport de la même activité professionnelle d’enjeux et en tout cas d’objectifs très comparables. Mais la ville traite l’un peut-être avec un excès d’indignité et l’autre avec un excès d’honneur si vous me permettez d’empointer les termes d’un grand ancien. 

Je me demande par conséquent, Madame la Maire, si le traitement égalitaire des parties prenantes si la juste mesure l’évitement des mélanges de genre n’ont pas été oubliés. 

Mais surtout par-dessus tout, s’il n’y a pas une absence de doctrine dans nos rapports avec le monde du sport professionnel, j’insiste. Est-ce qu’il n’y a pas un manque de cohérence ? Est-ce qu’il n’y a pas une contradiction ? Est-ce qu’il n’y a pas un manque de réalisme face aux nouveaux actionnariats et aux nouveaux enjeux financiers de ce sport ?

Alexis Govciyan à propos de la stratégie de remobilisation de logements inoccupés

Madame la Maire, mes chers collègues,

La crise du logement est une réalité quotidienne pour des milliers de familles, de jeunes actifs, d’étudiants ou de travailleurs qui rencontrent des difficultés à se loger dans leur propre ville. Face à cette situation, il est de notre devoir d’agir avec lucidité. 

Mais force est de constater que votre Exécutif municipal semble manquer de lucidité. Vous avancez le chiffre de 262 000 logements inoccupés à Paris : un volume qui, a priori, semble offrir un formidable gisement pour répondre à la crise du logement. Mais derrière cette donnée globale se cachent, vous le savez, des réalités très différentes : logements temporairement vacants, résidences secondaires, meublés touristiques ou logements en attente de mutation.

En réalité, seuls 30 000 logements seraient réellement vacants, c’est-à-dire potentiellement mobilisables à court terme. Et lorsqu’on s’intéresse plus spécifiquement à la vacance structurelle – celle qui dure depuis longtemps –, nous parlons en réalité de 18 600 logements. Ce sont eux que nous devons cibler. 

Mais vous avez d’ailleurs vous même avoué que vos chiffres étaient volontairement gonflés pour prendre en compte une certaine dynamique. Pour nous, il est absolument essentiel de ne pas se laisser abuser par les apparences statistiques et de distinguer clairement ce qui relève de la vacance structurelle et de la vacance de court terme.

Certes, nous partageons l’ambition de lutter contre la vacance, mais nous regrettons une communication qui reste à ce stade très théorique.


Où sont les objectifs opérationnels ? Combien de logements seront effectivement remis sur le marché dans les 12 prochains mois ? Quels indicateurs permettront d’évaluer les résultats de cette stratégie ? Et surtout, quelle articulation concrète avec les dispositifs d’aide à la rénovation, de portage foncier ou de mobilisation des propriétaires privés ?

Sur le fond, plusieurs éléments nous paraissent essentiels :

Oui, il faut mobiliser les logements vacants. Mais il ne faut pas jouer avec les chiffres, comme vous le faites, en additionnant des réalités hétérogènes et comme nous venons de le rappeler.

Oui, il faut mieux encadrer les meublés touristiques. Nous avons été, notre groupe a été le premier à le demander lors de la précédente mandature, bien avant que votre majorité ne se saisisse pleinement du sujet. La limitation de la location de 90 nuitées annuelles pour les résidences principales ne suffit pas. Bien que l’application de cette loi constitue une avancée notable, elle ne résout pas toutes les problématiques car celle-ci se limite aux propriétaires mettant en location leurs résidences principales, laissant de côté les enjeux liés aux résidences secondaires.

Oui, il faut réorienter notre politique du logement. Mais nous restons fermement opposés à l’objectif de 30% de logements sociaux. Ce seuil ne correspond ni à la physionomie de Paris, ni aux attentes des classes moyennes. Ce que nous défendons, c’est une vraie mixité, incluant l’accession sociale à la propriété et un développement des logements intermédiaires, particulièrement absents du PLU d’ailleurs. 140 000 ménages parisiens sont en attente d’un logement social, mais le taux de rotation est dramatiquement bas, à seulement 5 % en 2022.

Il est temps que vous sortiez d’une logique purement quantitative pour retrouver une ambition qualitative : mieux loger les classes moyennes, favoriser le parcours résidentiel et garantir une répartition plus équilibrée du logement social sur l’ensemble du territoire parisien.

Enfin, aucune stratégie de remobilisation ne sera crédible sans pilotage clair. Aujourd’hui, vous parlez de coordination entre acteurs mais sans engagements fermes, sans feuille de route partagée, sans évaluation prévue. 

Alors oui à la remobilisation des logements vacants, mais à condition que cette stratégie soit plus lisible, mieux suivie et réellement ambitieuse sur le terrain, et qu’elle s’inscrive dans une politique du logement globale, équilibrée, pensée pour tous les Parisiens – y compris les classes moyennes que vous oubliez trop souvent.

Je vous remercie.

Delphine Bürkli à propos de la convention citoyenne sur les droits de la Seine

Merci Madame la Maire, Mesdames et Monsieur, 

Pendant des décennies, notre ville a tourné le dos à la Seine, l’enserrant dans du béton, la reléguant au rang de décor plus que de bien commun. Et pourtant, elle est là, bien présente, ancrée dans notre territoire, notre histoire commune, et plus que jamais au cœur des enjeux écologiques à venir.

C’est dans cet esprit que nous accueillons favorablement les travaux de la Convention citoyenne pour les droits de la Seine. Ce processus a permis à des Parisiennes et des Parisiens, tirés au sort, de penser ensemble un nouveau rapport à notre fleuve, avec sérieux, humilité et une ambition que nous saluons. Merci Madame la Maire pour avoir pris cette initiative. 

Nous partageons plusieurs constats issus de leurs travaux : la nécessité de repenser la Seine comme un écosystème vivant, de mieux concilier ses usages, de renforcer sa protection, et surtout de lui redonner une place centrale dans notre ville. Oui, la Seine doit redevenir un axe de respiration, de fraîcheur, de biodiversité, mais aussi un levier majeur pour la logistique fluviale et des mobilités alternatives, moins polluantes. 

Avec Maud Gatel, avec l’ensemble de mon groupe nous sommes favorables à une gouvernance renforcée et plus transparente du fleuve. L’idée d’un Parlement de la Seine, si elle mérite d’être approfondie, va dans le bon sens : celui d’une plus grande démocratie environnementale, où les citoyens ne sont plus cantonnés à des rôles consultatifs mais deviennent de véritables acteurs de la décision.

Nous serons toutefois vigilants à ce que cette ambition se traduise dans les faits. La reconnaissance d’une personnalité juridique de la Seine, par exemple, pose des questions complexes, qu’il ne faut pas éluder, notamment en matière de compétence, d’application du droit, de coordination entre acteurs. Nous ne devons pas promettre plus que ce que nous sommes capables d’instituer durablement. 

Mais je veux retenir l’essentiel : cette convention est une respiration démocratique et écologique. Elle nous rappelle qu’il est temps de réconcilier la ville et le fleuve, de penser la nature comme sujet et non comme contrainte, de faire de la Seine une alliée face aux défis climatiques.

Et puisque l’avenir de l’eau à Paris ne se limite pas à la Seine, notre groupe appelle à aller plus loin et à redécouvrir un trésor oublié : la Bièvre. Cette rivière, ensevelie sous nos pieds depuis un siècle, qui traversait jadis les 5e et 13e arrondissements, irriguant faubourgs et ateliers. J’ai lu ce matin dans le Parisien, les déclarations de votre adjoint Dan Lert, qui vont dans le bon sens désormais et c’est vraiment une bonne chose car sa réouverture partielle, déjà engagée en amont par plusieurs communes, offrira à Paris une formidable opportunité de renaturation, de désimperméabilisation et de reconnexion avec son histoire. Elle permettra de créer des corridors de biodiversité, de nouveaux îlots de fraîcheur et des espaces de respiration pour les habitants.

La Seine comme la Bièvre doivent redevenir des priorités concrètes pour bâtir une ville plus résiliente et plus adaptée aux défis climatiques.

Au-delà de la question emblématique de la baignabilité de la Seine, qui a été rendue possible, et vous l’avez dit Madame la Maire, aussi grâce à l’engagement personnel de Marc Guillaume, il nous faut désormais aller plus loin pour développer les activités logistiques qui doivent se marier harmonieusement à notre paysage urbain. Vivre avec la Seine, c’est penser à de nouveaux usages durables et concrets du fleuve pour une ville plus respirable mais aussi pour soutenir l’emploi, pour soutenir le développement économique de notre capitale. Le développement du transport fluvial doit devenir une priorité, sa part modale aujourd’hui est de 6%. Elle doit tripler ces dix prochaines années, c’est l’ambition partagée de l’État, de la Ville mais pas seulement, du Havre, de Rouen dans le cadre d’Haropa port, de la région Ile-de-France. 

Ce transport constitue une alternative crédible, écologique et silencieuse au transport routier, tant pour les marchandises que, demain peut-être, pour les personnes. Redonner sa place au fleuve, c’est aussi cela : faire en sorte qu’il irrigue à nouveau nos mobilités, notre logistique urbaine, nos imaginaires collectifs.

Donc à travers cette délibération, notre groupe veut exprimer un soutien clair à la dynamique engagée. Et puis nous prenons l’engagement ce matin de la faire vivre, l’évaluer, et l’enrichir. Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos des subventions aux associations pour la mémoire de la Shoah

Mes chers collègues, 

Cette délibération concerne certains projets, institutions que la ville soutient pour leur travail de transmission de la mémoire de la Shoah.

Il s’agit de Fonds Mémoire d’Auschwitz, L’Enfant et la Shoah – Yad Layeled, Mémoire des Résistants Juifs de la Main d’œuvre immigré, Langage de Femmes, l’Union des Déportés d’Auschwitz et le comité français pour Yad Vashem. 

Il est difficile de reprendre la description de ces institutions toutes indispensables, surtout dans les périodes actuelles que notre société traverse et qui nécessite une mobilisation citoyenne et républicaine de chaque instant. 

Pour agir avec force contre le racisme, l’antisémitisme, pour faire prendre conscience de leur de leurs conséquences dramatiques et pour combattre toute forme de négationnisme. Les attaques antisémites, très amplifiées depuis l’horreur des pogromes du 7 octobre 2023 et encore tout récemment contre le mémorial de la Shoah, les synagogues et d’autres lieux nous invitent au travail mémoriel de connaissance, de transmission et surtout de vigilance. 

En effet, la remise en cause de la mémoire, de l’histoire, de l’existence d’Israël et le refus de certains de plus en plus nombreux, de reconnaître comme nos frères et sœurs en République française tous ceux et toutes celles de nos concitoyens de confessions juive sont inacceptables et nous devons tout faire pour les combattre. 

Nous avons collectivement de plus en plus de travail et dans ce cadre les projets de ces six associations sont tous très utiles. Par manque de temps, il est difficile d’analyser en détail chacune des actions. 

Objet de notre soutien mais réaffirmons toute leur importance alors que le contexte tant dans notre pays qu’au niveau international nécessite une véritable mise en mouvement mémoriel. 

Aussi Madame la Maire, chère Laurence Patrice, je souhaite saluer les efforts de ces six associations et les remercier avec une pensée particulière pour l’Union des Déportés d’Auschwitz car je me souviens de l’hommage que nous avions rendu le 8 février 2022 à Raphaël Esrail, qui venait de quitter notre monde. 

Entré dès 1943 dans la résistance alors qu’il n’avait que 18 ans pour combattre la barbarie, le nazisme, l’antisémitisme et avec un sens aigu de l’engagement mais aussi de l’espérance pour des jours meilleurs, il a inspiré tous ceux qui lui ont succédé à l’Union des déportés d’Auschwitz. Là encore sa mémoire peut et doit nous inspirer et surtout nous obliger. 

De même, qu’il me soit permis de rendre un hommage appuyé au comité français pour Yad Vashem et à l’extraordinaire travail réalisé dans le cadre du programme visant à reconnaître et à honorer les “Justes parmi les nations”. Surtout une attention particulière au projet intitulé “La voix des Justes” qui avec des podcasts met en résonance des témoignages précieux des aînés avec les réactions des jeunes d’aujourd’hui pour une transmission vivante et moderne de la mémoire et pour constituer un puissant outil de lutte contre l’antisémitisme et le négationnisme. 

Notre soutien permettra au comité français pour Yad Vashem, la réalisation en 2025 de 10 nouveaux podcasts qui seront très utiles pour le travail qu’ils ont à réaliser et permettez-moi à cet effet de saluer et de remercier le président du comité français pour Yad Vashem, le président actuel Patrick Klugman ainsi que ses présidents d’honneur Richard Prasquier et Pierre-François Veil et l’ensemble de leurs équipes pour tout leur engagement et leur réalisation.

Je vous remercie. 

« Older posts