Catégorie : Education (Page 1 of 8)

« Retrouver l’excellence éducative »

Nous défendons l’excellence éducative dans tous les établissements. L’école ne doit pas être un outil de correction du manque de mixité sociale, cause d’une mauvaise répartition des différents types de logements dans la capitale. La mixité sociale ne se décrète pas par les projets de secteur multi-collèges. Elle se construit par une véritable mixité au coeur de chaque quartier et en proposant des enseignements d’excellence. L’adaptation du temps périscolaire et l’amélioration de l’accueil dans les écoles sont également des leviers d’action. L’école doit s’ouvrir à davantage d’échanges avec les associations, avec les quartiers jumelés afin de rendre compte de la diversité des formes d’éducation et d’engagement au sein de la ville de Paris.

Béatrice Lecouturier à propos de la rentrée scolaire 2025

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Je voudrais compléter l’intervention de notre collègue Delphine Bürkli en intervenant sur les décharges des directeurs et des directrices d’école. 

Votre communication sur la rentrée 2025 se félicite d’avoir gagné la bataille contre la suppression de ce régime spécifique parisien instauré par Jacques Chirac il y a 40 ans. 

Mais c’est avoir la mémoire bien courte Madame la Maire car il serait honnête de rappeler que c’est la Ville de Paris qui n’a plus versé la compensation de 12 millions par an au ministère de l’Education nationale depuis 2019 mettant en péril cette spécificité parisienne et l’avenir des directeurs d’école de plus de cinq classes qui en bénéficient. Car je rappelle que les directeurs des écoles parisiennes sont déchargés à partir de cinq classes alors que le régime usuel appliqué hors Paris s’applique à partir de 12 classes. 

Leur grogne nous a été remontée en début d’année et nous avions heureusement dénoncé ce manquement pour vous alerter sur cette situation que vous aviez vous-même créée. Alors oui, un moratoire a été signé par le ministère de l’Education nationale pour la conduite de ces décharges pour l’année 2025-2026 et c’était souhaitable. C’était souhaitable car ce régime est justifié pour les directeurs qui sont confrontés dans notre capitale à des responsabilités accrues et bien peu accompagnés par les services de la ville. 

Tout est un casse-tête pour eux et ils nous le disent. L’exemple des cours oasis ou celui de l’aménagement des rythmes scolaires illustre le manque d’accompagnement dont ils souffrent. 

Si les compléments de décharges venaient à disparaître, les conséquences pour les écoles parisiennes seraient considérables. Les directeurs ne pourraient plus assurer pleinement leur mission et renonceraient même à rester à la tête de leurs écoles. Lorsqu’on connaît la difficulté à tenir ce poste essentiel de lien avec les familles, nous devrions être tous collectivement à leur côté, ce que vous n’avez pas fait depuis 5 ans. 

Alors, il est toujours aisé de faire porter la responsabilité à l’État comme vous le faites si souvent, mais cette crise aurait pu être évitée si la ville de Paris avait tout simplement assumé ses obligations. 

Je vous remercie.

Delphine Bürkli à propos de la rentrée scolaire 2025

Merci Madame la Maire,

Paris dispose d’un patrimoine bâtimentaire éducatif exceptionnel. Des écoles de qualité, des enseignants et des personnels municipaux engagés, des classes moins chargées que dans d’autres villes de France entre 20 et 25 élèves par classe, c’est une réalité et nous devons absolument la préserver. 

Parce qu’il y a d’abord une densité plus importante d’élèves au mètre carré à Paris qu’en province et la taille des salles de classe, des cours et des préaux est plus modeste dans nos écoles parisiennes. 

Et puis, il faut être capable de répondre à la diversité des profils des élèves et de mieux les accompagner dans un environnement adapté. Le rôle de la collectivité, notre rôle de maire d’arrondissement est d’offrir les meilleures conditions d’apprentissage dans nos écoles. Cela veut dire concrètement adapter nos bâtiments au défi climatique, mieux les isoler, les connecter au réseau de fraîcheur. Et sur ce sujet, on est loin du compte. 

On se souvient encore des récents épisodes caniculaires avant les vacances d’été et des directeurs incitant les parents à sortir leurs enfants de l’école surchauffée ou des élèves qui se sont réfugiés avec leurs enseignants ou leurs animateurs dans des cinémas climatisés de la capitale pour trouver un peu de fraîcheur. 

Cela veut dire aussi mettre des moyens et des personnels animateurs et ATSEM en nombre suffisant pour assurer le temps périscolaire. Soutenir nos professeurs de la Ville de Paris pour la pratique du sport, des arts plastiques et de la musique. Une spécificité parisienne à conserver et à amplifier. Et là aussi, nous peinons à obtenir les moyens nécessaires avec de moins en moins de PVP. Sans parler de la médecine scolaire qui est en sous-effectif chronique et pourtant tous ces métiers sont indispensables à l’épanouissement des enfants. 

Quant aux directrices et directeurs des écoles, ils ont subi de plein fouet l’an dernier vos hésitations à prendre en charge financièrement ces six dernières années lors des charges d’enseignement. Une spécificité là aussi parisienne depuis 40 ans, ce qui a déstabilisé l’ensemble de la communauté scolaire. Non seulement nous souhaitons que leur décharge soit maintenue, que leur rôle soit soutenu et renforcé et que leur soit confié de nouvelles prérogatives comme un budget d’autonomie pour l’entretien courant des écoles. 

Et puis nous ne pourrons pas faire l’économie d’une remise à plat enfin des rythmes scolaires que vous avez mis en place dans la douleur il y a 11 ans. Cette réforme de 2013 doit une bonne fois pour toutes être évaluée d’un point de vue financier organisationnel pour les familles, pour les équipes d’encadrement, mais aussi et surtout du point de vue de l’intérêt de l’enfant. Parce que nous soutenons l’école publique, qu’elle porte en elle une mission d’élévation et d’épanouissement, nous devons aussi mettre sur la table la question du retour de la semaine de 4 jours pour l’enseignement des fondamentaux avec une journée complète le mercredi dédiée aux périscolaires et des études surveillées à partir de 16h30 les mardis, les lundis, mardis, jeudis et vendredis. 

On sait tous la difficulté de recruter des enseignants qui habitent souvent loin de Paris, de trouver des remplaçants en cas d’absence ou de temps partiel et puis pour les REV (Responsables Educatif Ville) et les animateurs, ne serait-il pas plus efficace pour eux et leurs conditions de travail d’avoir un emploi du temps plus stable et surtout moins haché ? Autant de sujets que nous ne pouvons plus mettre sous le tapis à Paris et que nous devrons regarder en face. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du Plan Lire à Paris 2

Merci Madame la Maire,

Madame la Maire, Mes chers collègues,

Alors comme vous le savez, notre groupe MoDem et Indépendants a toujours été très attentif et force de propositions concernant les bibliothèques à Paris. Alors oui, les propositions de ce Plan lecture 2 vont dans le bon sens car elles sont des mesures de bon sens que nous réclamions déjà depuis la précédente mandature.

Tout d’abord, l’harmonisation des horaires des bibliothèques. Enfin, enfin, il va être possible d’aller dans une bibliothèque à Paris sans se demander si elle est ouverte ou fermée selon le lieu où vous habitez. Les usages des Parisiens ont changé. Leur mode de vie aussi a changé. Il faut que les horaires d’ouverture coïncident, concordent avec leur nouveau mode de vie. Il était donc urgent de rendre lisible les horaires incompréhensibles au niveau parisien. 

Ensuite, l’ouverture dominicale d’au moins une grande bibliothèque par arrondissement est l’autre grande nouvelle. Là aussi, vous connaissez notre combat sur le sujet. Ouvrir les bibliothèques le dimanche, c’est permettre à des parents ou à des grands-parents d’aller lire et choisir des livres avec leurs enfants ou leurs petits-enfants. C’est permettre à des personnes seules de tisser un lien autour du dernier livre lu ou des conseils donnés pour le prochain livre. C’est permettre à tous ceux qui n’ont pas une minute dans leur vie effrénée de la semaine de se poser et de prendre le temps de la tranquillité du dimanche pour enfin ouvrir et lire un livre ou un magazine. Cette décision d’ouverture dominicale doit être saluée mais que de temps perdu. 

Nous pouvons légitimement nous poser la question pourquoi maintenant alors que vous aviez 6 ans pour le faire, cela fait des années que notre groupe porte cette proposition. Si elle avait été prise en temps plus tôt, nous aurions gagné du temps et économisé un plan. Mais c’est très bien, cela va dans le bon sens. 

Si nous partageons les objectifs affichés de ce plan, nous refusons qu’il ne soit qu’un empilement supplémentaire de mesures non appliquées. Il faut maintenant des résultats concrets mesurables avec un calendrier précis. L’accès universel à la lecture vaut mieux que de bonnes intentions répétées. Quant aux ouvertures dominicales, nous attendons une réponse rapide pour tous les arrondissements qui en sont dépourvus et je pense en particulier au 16e arrondissement où il n’existe qu’une seule grande bibliothèque. 

Autre défi important, faire revenir les jeunes dans les bibliothèques. Face à la désaffection inquiétante des jeunes vis-à-vis de la lecture, il convient d’être astucieux et imaginatif pour leur proposer d’autres modes de lecture complémentaires aux livres classiques. En effet, l’important est de franchir la porte d’une bibliothèque. La magie opérera ensuite. Des formats innovants tels que les clubs de lecture, les résidences d’auteurs ou les actions hors les murs dans les collèges attireront ces jeunes publics avec de l’innovation dans les supports adaptés à leur génération. 

Enfin, j’aimerais rappeler que l’inclusion doit faire totalement partie de l’accueil des bibliothèques parisiennes. L’inclusion des publics les plus éloignés, qu’il soit en situation de handicap ou de précarité, ne peut être un axe secondaire. Vous connaissez également la constance de notre groupe à défendre l’inclusion du handicap à Paris. La culture et les bibliothèques doivent aussi faire l’objet d’engagements chiffrés et suivis sur le sujet comme les heures calmes que nous avons fait voter à l’unanimité sans retour de votre part sur cette expérimentation. Mais bon, toutes ces mesures vont dans le beau sens et nous voterons cette délibération. 

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de l’octroi de subventions à l’ambassade de Turquie

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

Je vais être très rapide et ne pas forcément intervenir sur le fond de la délibération et l’ensemble des dossiers concernés puisque nous n’avons pas au sein de notre groupe MoDem et Indépendants de problèmes particuliers sur tel ou tel dossier et nous suivons avec attention ces projets d’animation au titre des temps d’activité périscolaires. 

Je souhaite néanmoins appeler votre attention et l’attention de notre conseil sur une certaine anomalie que nous avons rencontré en lisant ces dossiers notamment les annexes et deux dossiers qui sont concernés par l’ambassade de Turquie qui serait celle qui organise une convention avec notre collectivité. Que je sache, une collectivité ne pourrait intervenir avec un dossier auprès d’une ambassade étrangère, quel que soit d’ailleurs ses qualités ou ses défauts. Et c’est la première question que je souhaite poser à Monsieur le Premier adjoint : comment se fait-il qu’on puisse faire acte de candidature lorsqu’on a une ambassade et comment notre collectivité, la Ville de Paris puisse accepter une telle candidature et décide d’attribuer une subvention donc dans le cadre de deux écoles qui sont dans le 20e arrondissement ? 

En effet, c’est une première question, une deuxième qui est encore beaucoup plus globale et je pense que sur cette question, nous sommes tous d’accord puisque ça a été le sens du dernier vote que nous avions fait collectivement pour le maire d’Istanbul qui avait été emprisonné auquel nous avions attribué Monsieur le Maire la citoyenneté d’honneur donc à Ekrem İmamoğlu. 

Et puis je souhaite juste rappeler dans ce cadre que nous avions lu collectivement ce qui était écrit dans l’exposé des motifs pour l’attribution de cette citoyenneté d’honneur. L’arrestation du maire d’Istanbul marque clairement la volonté du gouvernement turc d’éviter par tous les moyens la possibilité d’une alternance démocratique. Elle est une tentative d’intimidation de l’opposition et une atteinte au principe de libre administration des collectivités locales qui doit voir se mobiliser tous les démocrates attachés au respect de l’État de droit dans un pays qui est par ailleurs membre du Conseil de l’Europe. 

Donc lorsqu’on parle de ce pays qui agit de la sorte en tous les cas de ce régime non pas forcément son peuple lorsqu’on parle avec ces termes attribuer par ailleurs aux représentants de ce même régime, c’est-à-dire à l’ambassade de Turquie, une subvention pour qu’ils viennent accompagner nos enfants, nos élèves dans les écoles parisiennes pose questions. Et je souhaite pour cela attirer votre attention sur la nécessité de corriger cette anomalie. Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de l’Assemblée citoyenne des enfants sur l’accès aux loisirs

Merci Madame la Maire.

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, chers amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. 

Alors bienvenue à vous chers petits amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. Bienvenue à vous dans ce Conseil de Paris, dans cette maison municipale des Parisiens que vous connaissez bien maintenant. 

Vous êtes donc la seconde promotion de l’Assemblée citoyenne des citoyens, des enfants, pardon et tous les élus ici présents ne peuvent que vous féliciter pour votre engagement que vous avez pris, un engagement citoyen pour donner votre avis sur votre ville. Parce que vous avez une vision qui est différente de la nôtre qui n’est pas forcément la nôtre et qui est la vôtre parce que vous ressentez les choses différemment dans votre vie de tous les jours. Parce que c’est de notre responsabilité d’élus de vous faire aimer votre vie de tous les jours à Paris, de la rendre plus facile dans vos déplacements, dans votre vie avec vos amis, dans votre vie au collège, avec vos familles lorsque vous faites du sport ou lorsque vous allez dans les bibliothèques. 

Alors, vous aviez le choix entre trois thèmes : le handicap, la convivialité ou les loisirs. Et j’ai beaucoup aimé ce qu’a dit un de vos camarades qui défendait la convivialité car il disait “Choisir la convivialité permettrait de mettre en place des projets pour égayer Paris et ses habitants et ça c’est formidable.” Oui, il faut égayer Paris. Oui, il faut réenchanter cette ville devenue triste où chaque citoyen devient potentiellement une menace ou un danger pour l’autre dans un espace public insuffisamment organisé ni cadré par des règles pour une vie conviviale à Paris. 

Vous avez raison et nous ne pouvons que vous applaudir dans vos constats de jeunes collégiens. 

Mais vous avez choisi finalement le thème des loisirs dont vous nous présentez un vœu aujourd’hui. Et vous avez bien fait car il y a encore beaucoup à faire pour les collégiens à Paris concernant les loisirs. En effet, vous n’êtes plus des enfants, vous n’êtes pas non plus tout à fait des adultes. Bref, vous êtes dans un espace de la vie bien spécifique qu’il nous convient d’accompagner. Alors, vous avez beaucoup travaillé pour connaître votre sujet, pour avoir une idée précise de ce qui manquait à Paris pour que vous ayez un accès facile aux loisirs.

Notre groupe MoDem et Indépendants approuve votre idée de vœu de créer un pass dédié aux adolescents de moins de 15 ans. Car oui, c’est avec la simplicité d’un pass, qui donne accès simple à la culture mais aussi aux activités sportives et ludiques qui est important. Un pass qui permette à tous les collégiens, même les plus éloignés de la culture ou nos activités ludiques et sportives, de participer à des événements comme tous les autres collégiens. 

Se posera la question, et vous l’avez bien relevé dans votre vœu, de comment toucher tous les collégiens. C’est un vrai défi pour vous pour que le pass collégien soit bien connu et bien utilisé. Car oui, au-delà de la communication, il faut bien prendre le temps de l’expliquer. 

Se pose également la question qui n’est pas abordée dans le vœu du financement de ce pass et nous attendons les propositions de la Mairie de Paris. Et puis enfin, vous avez bien raison de demander des suites données à votre vœu car nous élus de l’opposition, nous en faisons beaucoup des vœux et pour autant nous voyons rarement la réalisation de ceux même votés à l’unanimité. 

Alors, soyez vigilants, soyez tenaces, soyez cette jeunesse engagée, innovante, enthousiaste dont nous avons besoin pour notre ville et pour notre pays et nous voterons bien évidemment ce vœu. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la mise à disposition de cars pour les sorties scolaires

Merci beaucoup Madame la Maire.

Je porte ce vœu au nom de Iris Berthomier, conseillère déléguée du 6e arrondissement, qui a rédigé ce vœu donc au sujet des sorties scolaires des élèves qui sont si précieuses puisqu’elles viennent utilement compléter les enseignements dans les écoles. 

Pour autant leur organisation repose uniquement sur l’engagement des enseignants avec le soutien de la ville, qui propose, une fois par an la mise à disposition d’un car. 

Mais ce dispositif n’est pas forcément toujours adapté au regard des besoins notamment des plus jeunes. Parfois il serait plus utile d’avoir deux cars tous les 2 ans plutôt qu’un car chaque année et évidemment c’est particulièrement complexe pour les élèves les plus jeunes lorsque le déplacement ne peut pas se faire en car. 

Alors par ce vœu nous demandons que la Ville puisse faciliter les aspects logistiques pour soulager l’organisation des sorties scolaires qui sont si précieuses pour nos enfants. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de la rénovation et la modernisation du bâti scolaire parisien

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

Monsieur Aqua, 

Il me semble que vous êtes enseignant. Et lorsqu’on est enseignant on sait très bien que les hors sujets sont lourdement sanctionnés dans sa copie. Donc votre propos était hors-sujet, je vais y revenir sur le bâti scolaire dans les écoles parisiennes. 

Donc notre groupe Modem et Indépendants tient à remercier le groupe Union Capitale de nous présenter cette niche sur un sujet municipal essentiel à savoir la rénovation et la modernisation du bâti scolaire à Paris.

Car c’est une réalité, les écoles ne vont pas bien à Paris et ce ne sont ni les enseignants, ni le personnel éducatif, ni les parents ni les élèves qui vous diront le contraire. De nombreux établissements présentent des risques pour la santé et la sécurité des élèves et des personnels avec la présence d’infiltrations ça été dit, de moisissures, de délabrement, de températures extrêmes, d’amiante, et j’en passe.

Cette situation, dénoncée par les familles, les enseignants, les mairies d’arrondissement est particulièrement critique dans les quartiers prioritaires de la ville où les retards de rénovation sont les plus marqués. La Ville de Paris est responsable de son inaction et du recul des investissements dans l’école publique qui ont diminué de 51 % en 10 ans. 

Alors où sont les promesses de 2013 qui annonçaient un plan de rénovation thermique de 600 écoles d’ici 2020 ? 

À cette époque, Paris se voulait pionnière, pourtant ! Mais en 2024, la réalité est bien différente. La Ville vient de présenter un nouveau plan de rénovation couvrant désormais les 631 écoles et les 454 crèches, mais avec une échéance repoussée à 2050 !

Ce manque d’anticipation et de réactivité a aussi des conséquences concrètes et graves, comme l’a tristement illustré la fermeture de l’école polyvalente Belzunce, où les taux extrêmement préoccupants de mercure volatil ont été détectés dans les locaux. Alors si la décision de fermer l’établissement était inévitable au vu du danger, l’évacuation a été menée dans la précipitation, sans coordination suffisante, provoquant une désorganisation totale pour les élèves, les familles et le personnel éducatif. 

Par ailleurs, les fluctuations des données budgétaires montrent une instabilité préoccupante dans les moyens alloués à cette priorité. Dans le plan de transition écologique présenté en novembre 2024, qui doit guider les actions de la Ville en matière de rénovation énergétique, les écoles, à l’exception des CPE, sont à peine évoquées, contrairement aux logements qui, eux, bénéficient d’un traitement détaillé et prioritaire. Cette mise à l’écart interroge et inquiète.

Il est donc urgent de remettre la rénovation scolaire au cœur de l’agenda municipal, avec des objectifs clairs, des moyens stables et une réelle volonté de pilotage. Ce n’est pourtant pas faute de vous avoir prévenus comme l’a régulièrement fait dans cette assemblée Delphine Bürkli, maire du 9è arrondissement.

Nous aurions pu aussi vous parler du grand retard des travaux d’accessibilité dans les établissements scolaires mais n’en jetez plus, le budget de Paris, déjà si mal en point, ne le supporterait pas.

Nous affirmons notre plein soutien à la rénovation des écoles parisiennes : il s’agit non seulement d’un impératif éducatif et social, mais aussi d’une obligation morale et environnementale. Offrir à chaque élève des conditions d’apprentissage dignes, saines et modernes ne peut plus être remis à plus tard. Cette nécessité est d’autant plus pressante que les engagements passés de la Ville de Paris en la matière contrastent fortement avec la situation actuelle. 

Nous voterons bien évidemment cette niche. 

Je vous remercie.

Delphine Bürkli à propos de la restructuration de la cité scolaire Jacques Decour (9e)

Merci Madame la Maire, 

Cette délibération est une très bonne nouvelle. Il y a un an ici même, je tirais la sonnette d’alarme sur l’avenir de la cité scolaire Decour et lançais un appel pour que les travaux de ce site exceptionnel commencent le plus vite possible. 

La communauté éducative de Decour les attend depuis très très très longtemps. Depuis le dialogue entre la Ville, la Région et le rectorat a repris. Les services de la région et de la ville de Paris ont travaillé ensemble dans la même direction et je sais l’investissement qui a été le vôtre Monsieur le Premier adjoint. 

Votre investissement personnel avec James Chéron le vice-président en charge des lycées pour faciliter justement ce dialogue et aboutir à la délibération qui nous est présentée aujourd’hui. 

La région nous a fait part, vous a fait part, de sa décision de commencer les travaux le plus rapidement possible. La chapelle et le théâtre dès cet été. Le ravalement du lycée à partir de novembre. 

Lors d’une réunion de travail avec la Région à laquelle j’ai participé le 12 mars, vous avez soutenu l’une des options proposées par la Région que les travaux soient engagés en même temps sur la partie collège, qui me semble être un scénario le plus avantageux puisqu’il nous permettra à la fois d’optimiser le chantier en terme de phasage, en terme de délai, en terme de coût et de bénéficier à plein du plan de délestage de la CMR qui a été construit avec le rectorat et donc de réouvrir comme nous le souhaitons tous le collège le plus rapidement possible. 

D’où cette proposition d’amendement, de vœu, comme vous voulez, à cette délibération, pour que nous puissions tenir cet objectif de respecter le calendrier ce qui suppose l’engagement de la ville sur l’affermissement des tranches optionnelles 1 et 2 du marché de maîtrise d’œuvre dès la notification du marché et dès que l’étude avant projet définitif soit validée soit en novembre 2025. 

Je vous remercie et je remercie bien sûr les services de la ville d’avoir travaillé à cette délibération et à ce que ces travaux démarrent désormais le plus vite possible. 

Béatrice Lecouturier à propos des futures fermetures de classes dans les écoles et collèges

Merci Madame la Maire, 

Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

La suppression de postes d’enseignants et la remise en cause du régime de décharge des directeurs d’écoles sont des questions lourdes, qui touchent directement les élèves, les familles et l’ensemble de la communauté éducative. 

Nous sommes pleinement engagés sur le sujet et je tiens à excuser Delphine Bürkli qui se trouve actuellement à leurs côtés dans le cadre de la mobilisation qui a lieu au Rectorat. 

Oui, les chiffres sont impressionnants. Mais ils ne sont malheureusement que le reflet de votre politique depuis 10 ans. Depuis 2014, c’est  une baisse de 136 000 Parisiens à laquelle nous avons assisté. Tous niveaux confondus, les écoles et les établissements publics parisiens ont perdu 39 000 élèves depuis la rentrée 2014, soit une baisse de 15 % des effectifs. 

Et inéluctablement, cette baisse a des conséquences concrètes sur nos écoles. 

Pour un débat sincère, il est indispensable de ramener le nombre d’élèves au nombre de classes à Paris. C’est bien le taux d’encadrement, les conditions d’accueil et la politique d’inclusion qui importent. 

Cette baisse démographique s’est accélérée depuis 2021. Il est donc normal que Paris prenne sa part dans la fermeture de classe alors qu’elle a toujours bénéficié d’un taux d’encadrement plus favorable que la moyenne nationale

En 2024, Paris était l’académie de l’Hexagone (hors Corse) où le ratio professeurs/élèves était le plus élevé, loin devant les académies de Créteil et de Versailles avec 600 ETP (équivalent temps plein) pour le 1e degré que la moyenne française. Et malgré la baisse du nombre de classes liée à une prévision de moins 3 200 élèves à la rentrée 2025, le bon taux d’encadrement se poursuivra à Paris avec un ratio professeurs/élèves qui augmentera en 2025. 

C’est une question d’équité entre les territoires. Et je m’étonne que cela ne soit pas davantage souligné par l’Exécutif. Bien sûr, nous demandons que la réduction du nombre de postes ne se fasse pas au détriment des dispositifs essentiels pour les élèves à besoins spécifiques et que les filières d’excellence soient poursuivies. C’est la raison pour laquelle nous nous réjouissons de l’annonce en matière d’amélioration de l’inclusion, à travers la création de deux ULIS en lycée, d’une unité de RSA (refus scolaire anxieux) et la création d’une UP2A (Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants). 

Et il faut impérativement penser à la suite. Il faut préparer notre école à une chute du nombre d’élèves qui se poursuit plutôt que de reporter systématiquement sur autrui les conséquences de votre propre politique. 

C’est aussi le cas sur la suppression annoncée du régime de décharge des directeurs d’écoles à 5 classes. 

En novembre 2024, la Cour des comptes a demandé la fin de l’exception parisienne sur les décharges des directeurs d’école. 

La dernière convention, qui date du 15 novembre 2019, fixait à 12 millions le montant dû par la Ville au titre de l’année 2018-2019. Or, depuis 2018, le ministère de l’Éducation nationale rencontre des difficultés à obtenir ce remboursement et à la fin de l’année scolaire 2023-2024, le coût pour l’État des décharges de directeurs d’écoles parisiennes, non compensées par la ville de Paris, atteignait 116,4 millions, pensions incluses.

Madame la Maire, le régime spécifique dont bénéficient les directeurs d’écoles parisiennes depuis 1982, sous l’impulsion de Jacques Chirac, est devenu une nécessité, de votre responsabilité, et vous ne pouvez vous en affranchir. 

Dans notre capitale, les directeurs sont confrontés à des responsabilités accrues, et bien souvent, ils sont livrés à eux-mêmes. La gestion des cours Oasis ou l’aménagement des rythmes scolaires illustrent parfaitement le manque d’accompagnement dont ils souffrent. 

Nous dénonçons le véritable entêtement de la Ville à ne pas revenir sur la question des rythmes scolaires, alors que cela constitue un véritable enjeu pour les directeurs d’école. 

Si les compléments de décharge venaient à disparaître, les conséquences pour les écoles parisiennes seraient considérables : les directeurs ne pourraient plus assurer pleinement leurs missions, la fonction deviendrait moins attractive, le dialogue avec les familles se détériorerait. 

Aujourd’hui, la Ville cherche à faire porter la responsabilité à l’État. Pourtant, si nous en sommes là, c’est bien parce qu’elle n’a pas respecté ses engagements financiers. 

Le rectorat lui-même a confirmé que la question des décharges était principalement liée au différend budgétaire entre la Ville et le Ministère. Autrement dit, cette crise aurait pu être évitée si la Ville avait simplement assumé ses obligations.

C’est pourquoi nous demandons à la Ville de Paris de sortir de l’affrontement stérile et d’ouvrir un véritable dialogue avec l’État. Trouver une solution est une nécessité pour les directeurs d’école, qui ne peuvent être victimes collatérales de la mauvaise gestion de la ville.

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la fermeture de l’école Belzunce (10ème)

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

La fermeture de l’école polyvalente Belzunce à la suite de la découverte de niveaux extrêmement préoccupants de mercure volatil dans les locaux a révélé de graves défaillances. Si la fermeture de l’école était à la suite de cet évènement inévitable, l’évacuation précipitée, mal encadrée, a entraîné une désorganisation totale. 

Nous n’avons nulle envie de polémiquer sur une situation déjà difficile. Par ce vœu, porté par Bertil Fort, au conseil du 10ème arrondissement, nous demandons simplement quelques engagements simples. D’abord une communication claire, régulière et transparente à destination des familles, des enseignants et du personnel éducatif. Nous demandons notamment des explications sur l’intervention qui a conduit à la dissémination du mercure et des informations sur l’état d’avancement de la décontamination et la réouverture de l’école. 

Ensuite, des mesures concrètes d’accompagnement, des mesures adaptées, notamment pour les élèves en situation de handicap, un soutien pour les familles et le personnel ainsi qu’un renforcement des moyens pour surmonter cette crise. 

Ces priorités visent à restaurer la confiance des familles et à garantir un cadre sécurisé et adapté pour l’éducation de nos enfants. Vous en conviendrez, l’adoption de ce vœu devrait faire l’unanimité tant nos demandes sont de bon sens.

Je vous invite donc à l’adopter, pour réparer les erreurs passées et offrir des réponses à celles et ceux qui subissent encore les conséquences de cette gestion défaillante. Nous le devons aux familles et aux enfants.

Je vous remercie. 

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