Catégorie : Espace public (Page 1 of 4)

Delphine Bürkli à propos de la création d’un équipement sportif au 149 rue du Faubourg Poissonnière

Merci Madame la Maire, 

D’abord, je voudrais dire que la réhabilitation de l’ancien site historique de GRDF sur une parcelle d’un peu plus de 9000 mètres carré, est une réelle opportunité pour l’arrondissement de créer de nouveaux logements, de nouveaux emplois, de nouveaux services publics. 

C’est un vaste projet qui est piloté par SFL (Société Foncière Lyonnaise) et qui englobe plusieurs adresses dont le 149 Faubourg Poissonnière où la RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris) prévoit la création de ces 22 logements sociaux, ce qui est très bien. Depuis le départ de nos discussions entre la Mairie du 9e, la RIVP la SFL, les directions d’urbanisme, la Direction jeunesse et sport sous la houlette à l’époque d’Emmanuel Grégoire le 1er adjoint, il était prévu et c’est d’ailleurs inscrit au permis de construire d’intégrer un équipement sportif au rez-de-chaussée de l’immeuble dans un espace évalué à à 600 mètres carré sur deux niveaux; or dans la délibération qui nous est soumise ce matin, que j’ai découvert il y a quelques jours, il n’est pas fait mention de cet équipement. 

D’où mon interpellation aujourd’hui pour que la Ville de Paris, la RIVP et la Mairie du 9e avancent d’un même pas ensemble pour offrir cet équipement en direction des Parisiens qui est aussi très attendu dans un quartier à la lisière du 10e arrondissement qui ne dispose pas de ce type d’équipement, donc je vous remercie monsieur Baudrier pour votre soutien. 

Delphine Bürkli à propos de la surélévation de l’immeuble situé 11 rue Cadet (9ème arrondissement)

Merci Monsieur le Maire.

Oui, à travers ce vœu, je souhaite aborder la situation de l’immeuble situé 11 rue Cadet dans le 9ème. C’est un immeuble de la RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris), faubourien, qui est inséré dans un quartier densément bâti et densément peuplé, dans une des artères commerciales principales de l’arrondissement. 

Il nécessite une rénovation complète en raison de désordres structurels très importants. J’ai eu avec la RIVP, avec Christine Laconde, de nombreuses réunions de travail à ce sujet et ce projet de rénovation est en cours, c’est une avancée et c’est bien. 

Seulement, il n’a jamais été question dans nos échanges d’un potentiel de surélévation que j’ai découvert en lisant cette délibération il y a quelques jours et donc j’interpelle la ville sur ce sujet, profitant de cette délibération, parce que si cette option était retenue bien-sûr je m’y opposerais car je considère que ce projet serait inapproprié. Nous avons besoin des travaux, que les travaux se déroulent dans les plus vites délais, que les locataires puissent rentrer chez eux, que les commerces au rez-de-chaussée puissent être occupés, que ces travaux se passent dans les meilleures conditions possibles, parce que je vous le disais, c’est une rue qui est très commerçante. 

Donc je demande que cette possibilité de surélévation ne soit pas étudiée pour préserver l’équilibre urbain de la rue et ne pas entamer la commercialité. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos du programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA)

Monsieur le Maire, 

Alors c’est si extremis cette présentation du plan local de prévention des déchets ménagers et assimilés, puisque c’est le dernier conseil où nous pouvons l’étudier avant de nous mettre définitivement en défaut par rapport à la législation, ce qui évidemment est assez regrettable compte tenu de l’importance de ce sujet. 

Et j’espère qu’à la fois cette présentation tardive et l’absence de la Maire ne traduisent pas un manque d’intérêt sur un sujet qui est absolument majeur, qui est celui de notre relation avec les déchets.  

Parce que les déchets disent beaucoup de ce que nous sommes, de la manière dont nous vivons et de la trajectoire pour l’avenir. Alors, on le sait, les Parisiens sont des mauvais élèves et continuent de produire près de 930 000 tonnes de déchets chaque année, dont la majorité reste extrêmement mal valorisée. 

Et évidemment cette situation n’est pas acceptable. Alors ce plan local de prévention des déchets ménagers et assimilés, le sujet évidemment ce ne sont pas les objectifs que nous partageons en tout point. C’est la manière d’y contribuer et de rattraper le retard de notre ville en matière de réduction et de valorisation des déchets. 

Alors le bilan du précédent plan, c’est une réduction de 14% des déchets ménagers depuis 2010 et un doublement des sites de compostage. Des progrès qui restent largement insuffisants et loin des exigences au regard des défis que nous devons relever. À titre d’exemple, les biodéchets qui représentent 26% du contenu des poubelles, ne font l’objet d’un tri qu’extrêmement marginal puisque c’est simplement 1% des captations en 2023. Dérisoire donc, et il est urgent d’accélérer la collecte et la valorisation des biodéchets, notamment en renforçant l’accompagnement des copropriétés et en étendant les dispositifs dans tous les arrondissements.

Le tri des emballages plastiques et des textiles reste aussi insuffisant, avec des taux de recyclage encore très éloignés des objectifs européens de 50% de recyclage des déchets ménagers d’ici 2025. D’où les objectifs de ce plan local : réduire de 100 000 tonnes les déchets produits d’ici 2030 et multiplier par 3 la valorisation des déchets à 60%. Évidemment des éléments que nous partageons en tout point. Et nous soutenons un certain nombre de propositions qu’il y a dans ce plan, notamment le développement de la réparation et du réemploi, la généralisation de la collecte préservante ou encore l’installation de recycleries dans chaque arrondissement. Pour mémoire, lors de la précédente mandature, il y avait cet engagement d’une recyclerie par arrondissement, il y avait beaucoup de retard qui avait été pris. Je pense que maintenant il est vraiment temps d’accélérer puisque la proximité est absolument majeure pour assurer l’accessibilité pour tous les Parisiens. 

Vous le savez, nous défendons le sujet de la fiscalité incitative pour faire en sorte de réduire drastiquement les déchets et faire en sorte également que les industriels changent leur pratique et que les citoyens changent leur consommation. Nous savons pertinemment que 92% des Parisiens vivent en habitat collectif, que ça rend les choses bien évidemment plus complexes pour autant des solutions existent et l’Ademe accompagne les collectivités territoriales volontaires dans un certain nombre d’expérimentations. Alors nous saluons la mise en place de cette fiscalité incitative pour les professionnels mais nous réitérons notre demande de voir cette fiscalité incitative déployée plus largement à travers dans un temps un, une expérimentation. 

Nous souhaitons également améliorer les choses en matière d’évaluation et notamment de transparence des indicateurs. C’est par exemple le tonnage dans chacune des déchetteries parisiennes, l’évolution de ce tonnage, la répartition en fonction des déchetteries et puis la typologie des déchets, ce qui nous permettra de mieux calibrer les actions à mener. 

Nous ne saurions trop vous inciter à regarder les bonnes pratiques dans les arrondissements et je voudrais revenir sur l’initiative de la mairie du 9ème arrondissement en matière de traitement des déchets, qui est un dispositif innovant et qui au regard du drame que constituent les déchets dans notre ville pourrait utilement être généralisé. 

Et puis dernier point, la question du mode de gestion a été évoquée préalablement. Nous, ce sur quoi nous souhaiterions insister, c’est la nécessaire solidarité qu’il existe entre les arrondissements en DSP et les arrondissements en régie au bénéfice de l’ensemble des Parisiens. Alors si nous voulons réellement faire de Paris une ville exemplaire en matière de gestion des déchets, il nous faut des solutions beaucoup plus ambitieuses. Nous soutenons naturellement tous les objectifs que vous vous assignez mais nous souhaitons vraiment que nous accélérions pour embarquer l’ensemble des Parisiens dans l’impérieuse nécessité de réduire nos déchets. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de l’affichage dans l’espace public

Merci beaucoup Madame la Maire

Nous avons déjà eu l’occasion à de très nombreuses reprises d’évoquer cette question au sein de notre hémicycle. La ville de Paris ne respecte pas ses obligations légales en matière d’affichage libre puisque Paris ne dispose que d’environ 370 panneaux, soit 60 % de l’affichage légal.

Ce n’est évidemment pas acceptable car l’affichage libre est un impératif démocratique et d’expression citoyenne et ces manquements peuvent constituer une explication qui n’est dans ma bouche en rien une justification à l’affichage sauvage. Cet affichage sauvage qui souille nos bâtiments, notre patrimoine commun, notre mobilier urbain et qui dégrade profondément le cadre de vie des habitants. La ville de Paris elle-même chiffrait à environ 1600 m² chaque semaine à nettoyer et bien évidemment ça a un coût pour la collectivité, dès lors que les frais de nettoyage ne sont pas pris en charge par les responsables. 

Et d’ailleurs je me demande si la ville de Paris avait, comme certains de ces édiles français, envoyé la facture de l’affichage sauvage qu’on a pu voir fleurir sur nos bâtiments publics lors des dernières campagnes électorales. 

Alors ce vœu, il a pour autre objet que de rappeler l’obligation légale faite sur l’affichage libre et de demander que le respect de la législation en vigueur puisse faire l’objet d’un suivi de la part des Parisiens à travers la mise en place d’un récapitulatif sur le site de la Ville de Paris. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la régulation de l’espace public

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

La violence routière, tous les cyclistes y ont été confrontés. Et le 15 octobre dernier, Paul Varry en a été la victime. Alors, il n’y a aucune justification, aucune explication à chercher à ce comportement criminel. Aucune.

Mais vous nous avez beaucoup entendu dans cet hémicycle, nous n’avons eu de cesse de réclamer plus de sensibilisation, plus de verbalisation pour justement prévenir les conflits d’usage qui se multiplient. La sensibilisation, c’est la sensibilisation au sas vélo, aux nouvelles règles du Code de la route, au “tourner à droite”, mais il y a le temps aussi de la verbalisation et je voudrais vraiment saluer les associations Paris en selle et Mieux se déplacer à bicyclette qui, dans leur communiqué de presse de ce début de semaine, ont demandé spécifiquement que la verbalisation soit réorientée mais qu’elle soit extrêmement effective tout simplement parce que oui, il y a beaucoup de cyclistes aussi qui ne respectent pas les règles du Code de la route et qui mettent en danger les usagers les plus fragiles, les plus vulnérables de l’espace public. 

Et ce sont des comportements inacceptables. Il y a des cyclistes qui ont sur la route des comportements absolument inacceptables et qui rendent dangereux l’espace public pour les plus vulnérables et nous n’avons que trop laissé s’installer des comportements qui sont sources d’accidents et de situations extrêmement accidentogènes. 

Donc par notre vœu, nous demandons à nouveau que cette campagne de sensibilisation puisse avoir lieu sur les nouvelles règles du Code de la route qui doivent être mieux respectées mais également, que la verbalisation soit une priorité de la police nationale, et le préfet l’a rappelé, mais également de la police municipale qui doit faire de la pacification de l’espace public la priorité de sa missions. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos du lancement de travaux d’aménagement d’une piste cyclable (Blvrd des Italiens)

Monsieur le Maire, 

Je présente effectivement ce vœu au nom de Delphine Bürkli et de son équipe municipale. 

Il vise à accélérer la mise en œuvre d’une piste cyclable sécurisée sur le boulevard des Italiens. Cet aménagement est attendu depuis longtemps pour les cyclistes les piétons et au fond, tous les usagers de l’espace public parisien. L’axe Richelieu Drouot jusqu’à la place de l’Opéra est absolument essentiel, il présente des points de connexion stratégique entre le 9e arrondissement, Paris-centre et les grands boulevards. 

Cet axe est fréquenté quotidiennement par de nombreux cyclistes mais il reste dangereux faute d’infrastructures sécurisées. Le besoin d’une continuité cyclable pardon est primordiale en l’absence de solutions sur les conflits entre cyclistes et automobilistes persistent mettant en péril la sécurité de tous. Ce vœu est porté en accord avec de nombreuses associations et notamment Paris en selle et mieux se déplacer à bicyclette, ces acteurs engagés savent combien un aménagement sécurisé et cohérent est nécessaire pour encourager l’usage du vélo et réduire les risques d’accident. 

Le boulevard des Italiens avec ses boulevards adjacents doit être pensé comme un tout, un ensemble cohérent qui permet aux cyclistes de circuler sereinement et sans interruption.

La demande de sécurité sur cet axe est forte et notre responsabilité est d’y répondre. Il fait aussi écho au vœu qui a été adopté à l’unanimité du Conseil du 9e arrondissement et qui insistait sur la sécurisation des grands axes du 9e arrondissement. 

Alors par ce vœu Delphine Bürkli demande à la Maire de Paris de s’engager fermement dans la mise en œuvre de cet aménagement avec un calendrier précis pour son achèvement en 2025 en répondant aux attentes des Parisiens et des usagers quotidiens. Ce projet permettra de faire du boulevard des Italiens un modèle d’infrastructures sécurisées. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos des contrôles renforcés après travaux sur la voirie

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Effectivement, par cette nouvelle délibération, relative à l’indemnisation en réparation de dommages dont la responsabilité incombe à la Ville de Paris, nous atteindrons, alors que l’année n’est pas terminée, 1,385 millions d’euros au total, versés par la Ville en réponse à des accidents dont la responsabilité lui incombe. Et l’année n’est pas terminée. 

Nous avons vu depuis 2015, ces sommes, chaque année, augmenter, avec un doublement depuis 2015, avec aussi, des accidents qui peuvent être dramatiques, là où la responsabilité de la Ville est engagée, souvent en raison des travaux de voirie. 

Effectivement, depuis 2015 et la révision du règlement, il revient aux opérateurs de se charger de la remise en état et le calendrier pour faire ces travaux s’est dégradé, avec des chantiers qui n’en finissent pas et avec les risques qui vont avec. 

Alors, le Code de la rue prévoyait de travailler à la sanction des sociétés de chantier, laissant des trous après leurs travaux de voirie et nous avions en juin 2023, déposé un vœu, voté par cet hémicycle, demandant le contrôle renforcé de l’état de la voirie après les travaux, et l’établissement d’une grille de sanction pour les opérateurs de travaux endommageant la voirie. Alors, notre vœu déposé aujourd’hui est un vœu “droit de suite” puisque nous demandons, là où nous en sommes, au regard de ce vœu adopté par le Conseil de Paris en juin 2023. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos du réaménagement des jardins de Notre-Dame

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Nous avons eu, à de très nombreuses reprises, l’occasion de parler des jardins de Notre-Dame au sein de cet hémicycle. Ces jardins, qui faisaient l’objet d’un projet de réaménagement ont fait l’objet de beaucoup de discussion au sein de notre Assemblée et le projet a beaucoup évolué depuis le début avec l’affirmation du maintien des grilles du square Jean-XXIII, la conservation du mobilier historique ou encore un projet revu également du côté du square de l’Île-de-France.

Et je voudrais en profiter pour remercier très chaleureusement l’ensemble des associations qui se sont mobilisées autour de ce projet, toujours d’une manière extrêmement constructive, ce qui rend les attaques dont elles ont fait l’objet absolument inacceptables. On peut avoir des désaccords, mais les traiter comme elles ont été traitées n’est absolument pas acceptable.  

Alors le projet a été revu aussi pour le square de l’Île-de-France mais néanmoins, des inquiétudes demeurent. Vous le savez, le square de l’Île-de-France abrite le mémorial des martyrs de la déportation, ce n’est pas un square comme les autres. Alors nous avons compris hier, lors de l’examen du plan climat que la Maire de Paris ne voulait pas enfermer la nature dans un enclos, mais en l’occurrence il s’agit là d’un lieu mémoriel et bien évidemment le jardin fait partie intégrante de ce lieu mémoriel. 

Alors d’un point de vue de paysagiste, on comprend parfaitement le souci de dégager davantage le belvédère. Pour autant, nous sommes inquiets à l’idée que la clôture passe au-dessus de la crypte et donc du lieu mémoriel. Et c’est la raison de ce vœu, par laquelle nous souhaitons demander que le dessin de ce square ne change pas pour conserver toute l’intimité du lieu et bien évidemment la dimension mémorielle. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du partenariat avec Bruitparif pour une étude des nuisances acoustiques

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Beaucoup de choses ont été dites mais je voudrais rappeler combien le bruit est vraiment un enjeu de santé public. 

Le bruit routier en fait partie on a tous en tête cette statistique dramatique d’un scooter débridé qui pourrait réveiller jusqu’à 10 000 personnes en traversant la capitale. Alors parmi les multiples cause du bruit routier il y a évidemment les klaxon mais il y a également les bruits des sirènes des véhicules d’intérêt général prioritaire je sais que ça fait partie de l’attention du préfet de police que de limiter au maximum ces sirènes des véhicules d’urgence tout en évidemment permettant à ces véhicules de se déplacer le plus rapidement possible. 

Parce que certains quartiers sont plus touchés que d’autres alors une étude a d’ores et déjà eu lieu concernant la zone autour de la porte d’Asnières et particulièrement autour du tribunal qui par définition fait l’objet de de beaucoup de convoi mais d’autres d’autres quartiers de la ville sont concernés. Je me réjouis particulièrement du lancement de ce deuxième volet de cette enquête qui concernera particulièrement une zone dense en matière d’hôpitaux que ce soit la salpêtrière Cochin, le GHU mais également avec la prison de la Santé donc les 5e 6e 13e et 14e arrondissements.

Comme ça a été évoqué par Vincent Baladi la loi LOM permet l’expérimentation des méduses et nous soutenons évidemment la possibilité d’aller plus loin de généraliser cette expérimentation et de permettre enfin la verbalisation pour lutter contre cet enjeu absolument central en matière de santé publique, de santé mentale. Alors évidemment, il y a le bruit routier, mais il y a également le bruit ferroviaire, le bruit lié au voisinage, le bruit lié aux activités notamment festif, le bruit lié aux travaux et le bruit lié aux incivilités et c’est bien sur tous ces leviers qu’il nous faut agir donc je me réjouis de cette convention avec bruitparif que naturellement nous voterons. 

Delphine Bürkli à propos de l’apaisement de l’espace public

Merci Madame la Maire,

Monsieur le préfet,

Hier, en ouverture de ce Conseil de Paris, notre assemblée a rendu hommage à Paul Varry, tué à l’âge de 27 ans, le 15 octobre dernier sur la voie publique parisienne. 

Je veux le redire ici : il n’y aucune justification, aucune explication à chercher dans le meurtre de Paul. Nous avons affaire à la violence routière la plus débridée et contre laquelle il nous faut collectivement renforcer notre action pour lutter contre ces comportements criminels. Et il faut espérer que la mission mise en place par le ministre des transports nous apporte des mesures fortes pour réduire les conflits d’usage et les comportements agressifs.

Et parallèlement, côté collectivité, Ville, Région, Métropole, mais aussi Île-de-France mobilités, il nous faut poursuivre nos efforts pour accélérer et adapter notre territoire aux nouvelles mobilités non carbonées. C’est un enjeu d’avenir, on sait tous que la part modale du vélo va passer entre 2019 et 2030 de 2% à 6% en Île-de-France, avec une accélération très forte que nous avons constatée pendant le Covid. Je sais, madame la Maire, votre engagement sur ce sujet. Vous l’avez redit ce matin en séance. Comme vous, nous soutenons le développement du vélo dans notre capitale, mais regrettons que le plan vélo de la Ville ait pris encore beaucoup de retard. Ainsi, selon les données de “Paris en selle”, à la fin août 2024, seulement 34% des aménagements prévus sont achevés à 18 mois de la fin de la mandature. Voies cyclables, stationnement, le plan est aujourd’hui loin d’être achevé. 

La mission vélo nous annonce des réalisations d’aménagement que nous attendions pour cette année, mais qui seront finalement reportés après 2026, à l’image de la piste cyclable boulevard des Italiens, boulevard des Capucines, boulevard de la Madeleine, englobant la place de l’Opéra. On a besoin de comprendre pourquoi. Cette décision, évidemment nous la déplorons, vraiment. Parce que c’est un axe structurant de Paris, qui s’ajoute aux autres axes et carrefours dangereux que les associations « Paris en Selle » et « Mieux se déplacer à bicyclette » ont priorisé dans leur communication en début de semaine.

Et puis il est urgent de remettre des règles dans l’espace public et de s’assurer qu’elles soient respectées par les agents de la police municipale. Nous ne pouvons que saluer la proposition de ces deux associations cyclistes visant à obtenir « la création d’une équipe d’au moins 50 policiers municipaux dédiés à la protection des usagers vulnérables ». 

Et Monsieur le Préfet, nous ne pouvons que relayer la demande de ces associations d’assurer la meilleure prise en charge possible dans nos commissariats, des plaintes des cyclistes. Mais je sais que vous y êtes personnellement attentif. 

Madame la Maire, pouvez-vous nous indiquer votre calendrier de déploiement du plan vélo et notamment l’aménagement des 20 carrefours les plus dangereux identifiés par les associations ? 

Je vous remercie. 

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