Catégorie : Patrimoine et mémoire (Page 2 of 7)

« Entre sacralité de Paris et modernité »

Les Parisiens aiment leur ville, son histoire, son architecture, son patrimoine. Néanmoins, celui-ci est de plus en plus malmené. C’est particulièrement le cas du mobilier urbain. Ce n’est pas une querelle “des anciens contre les modernes” : certaines aberrations architecturales n’auraient jamais dû avoir lieu, notamment si la Commission du Vieux Paris avait été mieux écoutée. Pour autant, Paris ne doit pas devenir une ville musée où aucune innovation ne serait possible.
La plupart des quartiers de Paris ont leur propre histoire, leur propre identité “visuelle”. Revaloriser leur mémoire et leur patrimoine immatériel permettrait de donner un nouveau souffle à notre ville. Enfin, le patrimoine parisien, qu’il s’agisse des édifices historiques, culturels ou cultuels, doit être rénové après le retard pris lors de la précédente mandature.

Maud Lelièvre à propos d’un hommage à Hubert Reeves

Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

Hubert Reeves était à la fois un grand scientifique, un vulgarisateur génial, un écologiste intransigeant mais bienveillant. Un sage et un homme qu’il était agréable de côtoyer, avec lequel il était toujours inspirant d’avoir une conversation.

Parmi ses nombreux engagements, celui qu’il a eu à la fin de sa vie pour l’association Humanité et biodiversité dont il a été nommé président d’honneur et l’association qui souhaite installer à Paris où là a été sa résidence un buste en bronze dans un jardin public dans le 6e arrondissement.

J’associe à ce vœu le maire du 6e arrondissement, favorable à ce projet, il y a rue Jacob face à la porte de l’immeuble où habitait Hubert Reeves. Un petit jardin assez modeste, un peu fou, un peu sauvage à l’image sans doute de la nature qu’il aimait et qui serait un lieu idéal et humble pour installer un buste mémoriel.

L’association a déjà engagé une souscription qui a connu un grand succès pour permettre d’installer ce buste et avec l’accord de ses ayant droit et c’est la raison pour laquelle nous formulons aujourd’hui ce vœu. Et puis, je vous engage peut-être à titre personnel à contribuer à cette souscription si vous le souhaitez lui rendre hommage. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la dénomination de la place Michel Rocard (7e)

Chers collègues, 

Alors, René-François Bernard a tout dit, donc je vais dire le reste. Mais il l’a dit aussi d’ailleurs. 

Michel Rocard a incarné la deuxième gauche en choisissant de rompre avec l’idéologie fermée et l’esprit de sectarisme. Il se battait pour que la vie politique prenne en compte les réalités économiques et sociales. 

Homme de rassemblement, il a choisi de faire des pas en direction de ceux qui ne partageaient pas les mêmes valeurs, les mêmes étiquettes, mais l’essentiel. Alors, la force de ses convictions n’avait d’égal que sa liberté, et dans le monde politique, c’est beaucoup trop rare. 

Je ne peux donc que me réjouir, ainsi que mon groupe, que la ville ait désormais sa place Michel Rocard, à proximité immédiate de l’Assemblée Nationale, rue de l’Université, rue Solférino.

Je vous remercie.  

Alexis Govciyan à propos de la convention avec le Mémorial de la Shoah

https://youtu.be/ilDw73Lo3po

Notre groupe MoDem et Indépendants votera bien évidemment en faveur de cette délibération qui concerne un projet innovant et utile de développement d’une application numérique mémorielle. 

Ce projet, émouvant dans ses objectifs, permettra de visualiser les noms, les visages et les histoires des enfants juifs déportés, grâce aux informations issues de la base de données du Mémorial de la Shoah qui réalise, comme chacun le sait, un travail très important de transmission de la mémoire.  

Et chers collègues, nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin de rendre vivante la mémoire de ces enfants. Pouvoir croiser leurs regards, mettre des noms sur des images, mieux comprendre leur histoire et la vie humaine qui était la leur avant la Shoah, sera l’une des conséquence de ce projet et c’est tant mieux. 

Cela sera en 2025 puisque dès le 27 janvier 2025, nous commencerons à commémorer l’ouverture la libération des camps nazis et d’abord le camp d’Auschwitz Birkenau.

Je profite de cette intervention pour remercier une nouvelle fois le mémorial de la Shoah, son directeur Jacques Fredj comme l’ensemble des équipes pour leur approche universelle de la mémoire et pour leur travail de transmission.

Monsieur le Maire, cher Patrick Bloche, j’avais prévu de dire ces quelques mots et de m’arrêter là. Mais, lors des débats d’hier dans notre hémicycle, vous en parliez, pour l’examen de la DASCO 86, un autre projet important du Mémorial sur le parcours éducatif d’histoire et de mémoire, j’ai hélas entendu une nouvelle fois des propos fort déplaisants. 

Il faut arrêter avec ces postures. Certains même dans cet hémicycle, tout en disant avec des trémolos dans la voix leur combat contre l’antisémitisme, ne peuvent s’empêcher de proférer l’insulte suprême, oui l’insulte suprême, en affirmant qu’Israël commettrait un génocide à Gaza. Chaque Juif descendant des rescapés de la Shoah ou ayant cette mémoire un héritage partout dans le monde, comme les descendants du génocide des Arméniens ici et partout dans le monde, ou bien des Tutsis qui sont qui ont été exterminés au Rwanda et de leurs descendants comme partout dans le monde. Et pour ne parler que des horreurs du 20e siècle. Toutes ces personnes, tous ces gens, ne peuvent que se sentir insultés de ces affirmations stériles mais dangereuses. Affirmations stériles, dangereuses et propagées par d’autres de l’étranger pour de la manipulation et de la division y compris chez nous. Et d’autres viennent dans ce piège. 

Nous combattrons sans cesse cela avec force et détermination et nous le dénoncerons, et nous souhaitons, Monsieur le Maire, cher Patrick Bloche, que dans notre hémicycle on parle autrement que comme c’est fait avec des termes négationnistes et qui sont dans une logique de anti-Israël parce que de haine des Juifs. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos du réaménagement des jardins de Notre-Dame

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Nous avons eu, à de très nombreuses reprises, l’occasion de parler des jardins de Notre-Dame au sein de cet hémicycle. Ces jardins, qui faisaient l’objet d’un projet de réaménagement ont fait l’objet de beaucoup de discussion au sein de notre Assemblée et le projet a beaucoup évolué depuis le début avec l’affirmation du maintien des grilles du square Jean-XXIII, la conservation du mobilier historique ou encore un projet revu également du côté du square de l’Île-de-France.

Et je voudrais en profiter pour remercier très chaleureusement l’ensemble des associations qui se sont mobilisées autour de ce projet, toujours d’une manière extrêmement constructive, ce qui rend les attaques dont elles ont fait l’objet absolument inacceptables. On peut avoir des désaccords, mais les traiter comme elles ont été traitées n’est absolument pas acceptable.  

Alors le projet a été revu aussi pour le square de l’Île-de-France mais néanmoins, des inquiétudes demeurent. Vous le savez, le square de l’Île-de-France abrite le mémorial des martyrs de la déportation, ce n’est pas un square comme les autres. Alors nous avons compris hier, lors de l’examen du plan climat que la Maire de Paris ne voulait pas enfermer la nature dans un enclos, mais en l’occurrence il s’agit là d’un lieu mémoriel et bien évidemment le jardin fait partie intégrante de ce lieu mémoriel. 

Alors d’un point de vue de paysagiste, on comprend parfaitement le souci de dégager davantage le belvédère. Pour autant, nous sommes inquiets à l’idée que la clôture passe au-dessus de la crypte et donc du lieu mémoriel. Et c’est la raison de ce vœu, par laquelle nous souhaitons demander que le dessin de ce square ne change pas pour conserver toute l’intimité du lieu et bien évidemment la dimension mémorielle. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier rend hommage à Thomas Lauret

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Nous avons tous été saisis d’effroi, ce 24 septembre lorsque nous avons appris le décès brutal de Thomas Lauret à 53 ans. 

Saisis d’effroi car Thomas Lauret faisait partie de ces êtres sympathiques, empathiques et authentiques au-delà des clivages politiques qui nous séparent.

Saisis d’effroi car ce grand gaillard arpentait souvent le 16è arrondissement, sportif et en pleine forme.

Il était originaire de Montpellier et c’était tout le soleil du Sud qui éclairait son sourire.

C’était aussi cette chaleur humaine qu’il savait transmettre par son écoute ou son désir de convaincre. 

Car son engagement qu’il soit politique, professionnel, associatif ou amical, son engagement était total. 

Brillant étudiant, il fut diplômé de Sciences po, à Paris puis a intégré l’école des Hautes études de santé publique (l’EHESP). Thomas Lauret est alors nommé dans le corps national des directeurs d’hôpitaux. Il mène sa carrière dans la direction de plusieurs établissements de l’APHP, où il était un directeur reconnu et apprécié pour ses qualités de manager, son intelligence vive et sa curiosité toujours aiguisée.

En 2021, il est nommé Directeur général d’UNIVI santé regroupant la Porte Verte à Versailles et d’autres établissements de santé dans le sud de la France.

Sa trajectoire politique a été également rapide où il a été élu comme conseiller d’arrondissement Parti socialiste en 2008 dans le 16è arrondissement puis devenu Conseiller de Paris de 2014 à 2020. 

Et il en fallait du courage pour être opposant socialiste dans les conseils d’arrondissement dans le 16ème face à un redoutable député maire qu’était Claude Goasguen.

Mais Thomas Lauret a toujours défendu ses idées avec opiniâtreté et patience.

En 2017, il choisit de quitter le PS et crée avec Julien Bargeton, ancien adjoint aux finances à la ville de Paris,  le groupe macroniste démocrate et indépendant au conseil de Paris.

C’était tout ça Thomas Lauret. Le vrai sens de l’engagement, du service public, de la volonté de faire bouger les choses et les lignes.

Alors, notre groupe Modem et Indépendants pense à sa femme, à ses enfants et à tous ses amis qui le pleurent. Nous leur adressons nos sincères condoléances et nos affectueuses pensées. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos d’un hommage à Alain Delon

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

Icône du cinéma français, l’empreinte d’Alain Delon sur notre ville est indélébile. 

C’est en effet à Paris qu’Alain Delon commence à tracer son chemin vers la gloire après avoir été repéré dans un café par Jean-Claude Brialy. 

Il habitera notre ville à Montmartre, Saint-Germain-des-Prés ou encore dans le 16e arrondissement. Paris ne se contente pas d’être le témoin de l’émergence d’Alain Delon, elle est également le décor de plusieurs de ses films parmi les plus inoubliables qu’il s’agisse de Plein Soleil dont la scène d’ouverture a été tournée sur les quais de Seine. Où le Clan des Siciliens notamment dans le 10 arrondissement ou encore l’extraordinaire Monsieur Klein tourné dans le quartier de Montparnasse. 

Et il y a un lieu qu’affectionnait tout particulièrement Alain Delon. Ce sont les Champs-Élysées, magnifiés dans Borsalino, et tout particulièrement le cinéma le Normandie. Dans Le Samouraï, Alain Delon, alias Jef Costello, sème les policiers l’ayant pris en filature en traversant l’immeuble du Normandie en entrant par l’accès rue Lord Byron et en ressortant par le hall du cinéma. 

Sans présager de l’hommage que la ville souhaitera rendre à Alain Delon en fonction des discussions que vous pourrez avoir avec la famille, notre vœu a pour objet de permettre l’apposition d’une plaque sur l’ancien cinéma le Normandie et compte tenu de la disparition progressive des cinémas sur les Champs-Élysées et la fermeture toute récente du cinéma le Normandie, l’un des plus remarquables et ancien à Paris un tel hommage permettrait par ailleurs d’affirmer la dimension culturelle de la célèbre avenue. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de l’avenir du Parc des Princes

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Je voudrais profiter de cette explication de vote pour revenir un petit peu sur ce qui s’est passé en février dernier, ce qui se passe aujourd’hui, histoire simplement de limiter l’instrumentalisation dont notre conseil est assez coutumier. 

En février dernier, après un certain nombre d’atermoiements, je rappelle que vous aviez dit que vous n’étiez pas opposé à la vente du Parc des Princes. 

Vous n’aviez pas fermé la porte. Apparemment même des promesses avaient été faites, mais vous aviez manifesté votre opposition, en raison, selon la presse d’une offre manifestement trop faible. 

Et donc vous aviez appelé au secours le Conseil de Paris pour essayer de mettre une certaine pression. Vœu qui d’ailleurs n’avait pas manifestement donné beaucoup de suite puisque dans ce vœu nous souhaitions que l’adaptation du stade aux besoins du PSG soit réalisée dans le cadre d’un montage satisfaisant pour toutes les parties mais n’impliquant pas sa session. 

Manifestement donc il n’y a pas que les vœux de l’opposition qui ne voient pas de suite donnée puisque vous nous avez indiqué Madame la Maire dans votre intervention liminaire que aucune… Le dialogue n’avait pas été renoué ce qui pose quand même de véritable problème pour l’intérêt de ce club et l’intérêt de tous les supporters parisiens ou non. 

Alors, aujourd’hui on apprend effectivement par la presse que vous nous demandez prenant prétexte de l’amendement du SDRIF régional que l’on réaffirme notre soutien au club. 

Je pense que sur tous ces bancs, il n’y a aucun doute sur le fait que nous soutenons ce club et que nous voulons absolument le meilleur pour lui. 

Que nous souhaitons à nouveau réitérer notre demande que le dialogue soit renoué comme nous l’avons fait il y a plus de 6 mois désormais, mais ce vœu nous paraît sur un plan légal et juridique très contestable. 

C’est la raison pour laquelle nous ne pourrons pas vous suivre sur ce point, je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la dénomination d’un lieu public en hommage au groupe des “Marinettes”

Merci Monsieur le Maire, mes chers collègues.

Le 25 août prochain nous célébrerons le 80ème anniversaire de la Libération de Paris. Un événement évidemment exceptionnel pour dire toute notre reconnaissance et notre gratitude à l’égard de celles et ceux qui nous ont libérés. Car oui, il y a 80 ans, les troupes du Général Leclerc, qui entraient les premières dans la capitale, avaient un certain nombre d’hommes mais également des femmes, dont le rôle est moins connu évidemment que celui des hommes. Ces hommes et ces femmes qui ont tout sacrifié pour défendre nos libertés, qui ont mis en péril leurs vies pour sauver les nôtres. 

On a parlé il y’a quelques semaines des Rochambelles, mais il y’a également les Marinettes, les Marinettes engagées d’abord en Angleterre autour de Jacqueline Carsignol puis en France ont participées à la Libération de Paris au sein du régiment blindé des fusiliers marins, d’où leur nom. Après leur arrivée à Paris, elles ont exercé à l’hôpital Necker jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. 

A l’initiative de Thierry Le Dez, élu du 14ème arrondissement il y a quelques semaines, notre assemblée a approuvé la dénomination Allée des Rochambelles à proximité immédiate de la place Denfert-Rochereau, l’objet de ce vœu pose la nécessité que notre assemblée salue également les Marinettes qui méritent que Paris leur rende hommage pour faire vivre la mémoire et transmettre notre reconnaissance à travers les générations, je vous remercie.  

Maud Gatel à propos de la dénomination de la place Marielle de Sarnez (14e)

Merci Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

Le 13 janvier 2021, Marielle de Sarnez nous quittait après avoir courageusement lutté contre la maladie.

Libre, fidèle, engagée, le caractère unanime des hommages qui lui ont été rendus a démontré combien Marielle de Sarnez avait occupé une place singulière dans la vie politique parisienne, française et européenne. C’est en hommage à l’empreinte dans la vie politique européenne, nationale et parisienne qu’elle a laissé que notre conseil a voté à l’unanimité pour qu’un hommage lui soit rendu à travers la dénomination d’un lieu dans la capitale.

A l’époque, j’avais demandé que ce lieu ait du sens et corresponde à ses combats et ses valeurs. Et c’est le cas. Et c’est la raison pour laquelle je souhaitais adresser mes sincères remerciements à Laurence Patrice, remerciements auxquels j’associe évidemment la maire du 14ème arrondissement. Parce que la proposition que vous avez faite, madame la maire, est absolument en écho aux engagements de Marielle de Sarnez.

La place Marielle de Sarnez sera située au cœur du 14ème arrondissement et plus précisément au cœur du quartier Pernety qu’elle aimait tant. Un quartier solidaire, attentif aux autres dont son caractère village avait été exacerbé dans la mesure où Marielle de Sarnez y avait réuni son clan.

La place Marielle de Sarnez jouxtera les écoles Severo, elle qui plaçait l’éducation au cœur de ses priorités et qui considérait que chacun devait avoir accès à l’excellence, quel que soit son parcours ou son origine. Elle qui avait élargi le programme Erasmus aux étudiants du monde entier en portant le projet Erasmus Mundus au Parlement européen.

Et la place Marielle de Sarnez correspond en tous points à la vision profondément humaine qu’elle défendait pour les Parisiens, à la croisée des usages, des publics. Avec sa place ombragée de village et ses bancs, qui accueillent aussi bien les enfants sortant de l’école que leurs parents ou les personnes plus âgées du quartier.

Stefan Zweig, qu’elle aimait tant, disait “Toute vie qui ne se voue pas à un but déterminé est une erreur.” Marielle de Sarnez avait fait sienne cette maxime et la place Marielle de Sarnez sera à son image.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la dénomination de l’Allée des Rochambelles dans un square (14e)

Merci Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

Nous commémorons cette année le 80e anniversaire de la Libération de notre pays. L’occasion de dire notre reconnaissance à ceux qui ont risqué leur vie pour nous permettre de retrouver nos libertés. L’occasion de faire vivre leur mémoire et de transmettre leur souvenir à toutes les générations et notamment aux plus jeunes.

Parmi ces combattants de la liberté, des héroïnes ont parfois été oubliées et je veux remercier Thierry Le Dez, élu du 14e arrondissement, pour avoir porté ce vœu.

Au sein du 13e bataillon médical, le service de santé de la 2e DB, l’une des trois équipes ambulancières est formée par des volontaires féminines : l’unité Rochambeau, du nom du héros français de la guerre d’Indépendance américaine. Fondée en 1943 par Florence Conrad, américaine francophile ayant été infirmière durant la Première Guerre mondiale, elle compte initialement 14 jeunes volontaires françaises recrutées à New-York.

Arrivées à Casablanca en 1943, elles sont intégrées à la 2e DB, bien que Leclerc ne soit pas favorable à la présence des femmes.

Rapidement surnommées les Rochambelles, elles participent à la campagne de Normandie, la Libération de Paris et la campagne d’Allemagne. Leur mission est d’évacuer les blessés des zones de combats et de les transporter jusqu’au poste de « triage et traitement ». Bien qu’elles ne soient pas infirmières de formation, elles prodiguent les premiers soins et transportent les blessés en ambulance.

Alors, je me réjouis à la fois de cette dénomination et du lieu qui a été choisi. Le square Claude-Nicolas Ledoux, à proximité immédiate de la place Denfert Rochereau et du Musée de la Libération de Paris. Un endroit particulièrement symbolique puisque les troupes du Général Leclerc ont libéré Paris en entrant par la porte d’Orléans et en passant par l’avenue qui désormais porte son nom. Un hommage essentiel, à quelques semaines à peine des célébrations du mois d’août auxquelles, j’espère, le maximum de Parisiens sera présent pour manifester notre reconnaissance à toutes celles et ceux qui ont risqué leur vie pour que nous puissions vivre la nôtre.

Je vous remercie.

« Older posts Newer posts »