Catégorie : Santé et solidarité (Page 3 of 11)

« Permettre l’accès aux soins »

Difficultés d’accès aux soins, enjeux de la prévention ayant trait aux pathologies et aux addictions, Paris est confronté aux mêmes défis en matière de santé que le reste du pays, dans un contexte de vieillissement de la population et de révolution de la médecine. Quant à la question de la santé environnementale, elle est majeure compte tenu des niveaux de pollution auxquels la population parisienne est quotidiennement exposée. Les élus parisiens du MoDem ont beaucoup œuvré en la matière au cours de la mandature écoulée : soutien à l’installation des jeunes médecins afin de lutter contre la désertification médicale en secteur 1 et développement de la “smart santé” pour améliorer l’accès aux soins, exigence d’adosser la salle de consommation à moindre risque à une structure hospitalière pour une meilleure prise en charge sanitaire. Si des avancées ont été permises, il reste beaucoup à faire pour faire progresser la santé des Parisiens.

Maud Lelièvre à propos du Plan d’Amélioration de l’Environnement Sonore – Conseil de juillet 2022

 

Nous revenons et délibérons aujourd’hui sur le Plan d’Amélioration de l’Environnement Sonore qui a déjà été évoqué en octobre dernier et pour lequel je ne rappellerai pas un ensemble de considérations.

Ce plan présente un ensemble d’actions à effectuer, de mesures à adopter sur les activités et comportements notamment nocturnes des franciliens parmi lesquels un certain nombre qui nous concerne, particulièrement en tant qu’élue du neuvième arrondissement : terrasses annuelles et estivales pour évoquer les questions de tapage nocturne. Il fait également référence au label « livraisons silencieuses » pour les chantiers et pour les livraisons, on trouve également une charte etc etc. Notons également la référence sur la maîtrise des engins de la propreté de Paris.

Pour être élue dans le 9ème arrondissement, c’est un sujet que je connais bien et qui fait l’objet de nombreux échanges avec les habitants et également de nombreuses plaintes. 

J’aimerais commencer par un exemple concret et peut-être voir dans quelles mesures les remarques que nous faisons aujourd’hui peuvent-être prises en compte, pas seulement pour le compte-rendu mais peut-être pour quelque chose de plus concret.

Dans le cadre de la participation de la ville de Paris à l’expérimentation de contrôles automatisés du niveau d’émission sonores en mouvement prévus par la loi LOM : loi d’orientation des mobilités. Madame la maire du neuvième arrondissement Madame Delphine Bürkli avait en février 2022 demandé à la directrice de la voirie et des déplacements, l’installation d’un troisième dispositif parisien de mesure dans le neuvième dans la droite lignée de ceux de rue Cardinet dans le 17ème et de rue d’Avron dans le 20ème identifiés par le CEREMA. Non pas pour en revendiquer un absolument dans le 9ème mais parce que cela semblait stratégique au regard du positionnement de l’arrondissement et de la nécessité de faire des évaluations sonores liées aux déplacements des Parisiens.

Nous n’avons reçu à cette demande, aucune réponse : ni de la mairie de Paris, ni de la Direction de la voirie et cela n’a pas été pris en compte. C’est un exemple, je crois, représentatif des défauts qui peuvent être portés par ce plan.

Nous avons relevé un certain nombre de contradictions notamment en ce qui concerne les terrasses éphémères. Depuis 2020, par le truchement des premières terrasses éphémères, la Ville de Paris a créé et multiplié des sources de nuisance sonore que l’on pouvait comprendre à l’époque dans un contexte économique, mais sans trouver les correctifs nécessaires. Il y a eu, toujours sur la même période, plus de chantiers sur l’espace public, plus de nuisances sonores, apportant également pollution et colère des différents usagers. Enfin, pour revenir sur la consultation publique, je ne serai pas aussi laudative. Je sais que la période, comme mes collègues précédents, n’a pas été facile. Elle a été, pour de nombreuses familles, une période particulièrement complexe et il était difficile d’organiser une consultation publique Mais on ne peut pas se référer simplement à cette consultation publique car, malheureusement, nous n’avons que trop peu de retours sur l’ensemble des desiderata des habitants sur cette période. 

Alors, peut-être trois choses pour conclure. La première est qu’il serait sans doute nécessaire dans le plan de revenir sur les questions, qui sont des questions de nuisance mais également liées à la mission vélo sur l’évitement des livraisons en double file, source d’embouteillages et de klaxons. Nous avons, d’une part ce plan, d’autre part la mission vélo qui augmente parfois ses externalités négatives en faisant des choix qui obligent les déchargements en pleine voie par manque d’espaces réservés et multiplient, finalement, ces nuisances sonores que nous pointons aujourd’hui. 

Deuxième sujet, celui du tapage nocturne. Nous en subissons particulièrement les conséquences, dans notre arrondissement, entre AirBnb, établissements et autres.Et la concertation ne suffit pas. Bien au contraire, il faudra sans doute trouver d’autres mesures collectives.

       Enfin, sur les chantiers et, après ce que nous avons subi dans le 9ème arrondissement pendant trois ans rue de Navarin, il serait bon qu’il y ait bien plus qu’une simple charte mais également des contrôles lorsque les chantiers dérapent. Il est absolument insupportable pour les gens, notamment ceux aujourd’hui qui télétravaillent à longueur de journée mais également élèvent des enfants, de devoir subir ces chantiers. 

Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons à cette étape sur le plan mais nous resterons attentifs au développement et aux propositions qui pourront être faites. Merci.

Béatrice Lecouturier à propos des proches aidants – Conseil de juin 2022

Monsieur le maire, mes chers collègues,

 

Mettre en lumière la situation des aidants, c’est aborder la question de la dépendance dans notre ville. En France, la famille est la pierre angulaire de la prise en charge à domicile des personnes en situation de fragilité ou de perte d’autonomie en raison de l’avancée en âge ou d’un handicap. C’est cette grande armée, de plus de dix millions d’aidants, valeureux et courageux, qui mettent leur vie entre parenthèses pour aider un conjoint, des parents ou en enfant en situation de dépendance. En France, la société utilise l’aidant, mais ne le reconnaît pas assez. La morale collective considère normal de s’occuper de ses proches quand ils sont malades. Or, les aidants ont leur limite : le sentiment de culpabilité, d’être le dernier rempart pour aider celui ou celle qu’on aime, entraîne inexorablement les aidants à l’épuisement moral et physique, à gérer une énorme charge mentale en plus de tout le reste de la vie quotidienne. Et pourtant, heureusement que les aidants sont là, car c’est bien grâce à eux que le maintien à domicile est possible. Et c’est bien le maintien à domicile qu’il faut encourager et promouvoir, comme 80% des Français le souhaitent. Heureusement, et même s’il reste encore énormément à faire, une reconnaissance à leur égard se fait jour peu à peu. Depuis 2017 les choses ont bougé : création d’un congé proche-aidant avec une indemnisation de 58 euros nets par jour pendant trois mois, un don de RTT à un collègue aidant ou proche en perte d’autonomie, déploiement de maisons de répit, expérimentation du relayage, où un professionnel de santé prend le relai pendant six jours, 24 heures sur 24, qui permet un repos de l’aidant pendant cette parenthèse. Mais ces mesures ne sauraient en rester là. Elles doivent être poursuivies et amplifiées, et tout ce qui va dans ce sens va dans le bon sens. C’est pourquoi votre délibération est intéressante parce qu’elle met à l’honneur les aidants à Paris, où le parcours  du combattant y est peut-être encore plus difficile pour eux qu’ailleurs. Solitude des grandes villes, temps de transport important, difficulté de trouver les informations, manque de considération pour les personnes âgées et pour ceux qui les aident.

 

Les aidants font trois demandes principales : un droit au répit, des moyens financiers supplémentaires, et aucun reste à charge pour l’aidant. Une porte d’entrée unique qui les guide vers l’ensemble des dispositifs existants. Et c’est là, il me semble, sur ce dernier point que vous auriez dû insister. En effet, les mairies d’arrondissement, qui sont la meilleure entrée pour rassurer, guider et simplifier le parcours du combattant des aidants. Une formation et une sensibilisation des personnels serait le meilleur service à leur rendre.
Enfin, un dernier mot sur tous ces mots sur tous ces jeunes qui sont arrachés effectivement comme vous l’avez souligné Monsieur, de l’insouciance de leur vie pour les plonger dans leurs responsabilités lourdes pour leur jeune âge. Ils sont 700 000 jeunes aidants en France et 70% d’entre eux présentent des troubles anxio dépressifs. 

Pendant la période covid, de nombreux jeunes ont été perdus de vue par l’éducation nationale. Ils étaient nombreux, ils étaient devenus des aidants à temps-plein, les empêchant de poursuivre leurs études correctement.

Il y a donc un travail indispensable, de reconnaissance et de soulagement à faire auprès de ces jeunes. Nous voterons donc bien évidemment cette délibération pour mettre à l’honneur ces millions d’hommes et de femmes qui ont vu leur quotidien bouleversés du jour au lendemain. 

Pour 54 d’entre eux, ils ne sont pas au courant qu’ils sont des aidants, et le plus souvent “elles” d’ailleurs. puisque dans 2 cas sur 3 l’aidant est une femme. Ils et elles font seulement ce que leur cœur dit de faire en s’occupant d’une personne de leur famille devenue vulnérable. Aujourd’hui ces aidants ont des droits, il faut leur faire savoir, il faut les accompagner, il faut aider les aidants. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de la Stratégie parisienne handicap 2022-2026 – Conseil d’octobre 2022

Nous attendions depuis longtemps cette communication sur le handicap qui est une question fondamentale pour notre ville. C’est enfin chose faite et nous vous remercions.

Alors, rendre une ville inclusive, c’est une question d’humanité, une éducation à l’altérité, une acceptation de la différence. C’est une richesse pour notre société qui se morcelle et ne respecte plus.

Chacun doit se sentir concerné pour faire avancer les choses, chaque Parisien, chaque administration.

Cette question cruciale, maintes fois mise à l’honneur,  montre pourtant que les moyens mis en place restent toujours insuffisants. Le handicap, tout le monde en parle, mais les réalisations ne sont toujours pas au rendez-vous.

Alors j’aimerais partager votre enthousiasme, madame la Maire, sur la situation du handicap à Paris. Mais sur le terrain, les échos nous remontent moins positivement.

Notre groupe se félicite de la transversalité du traitement des questions liées au handicap auprès de chaque délégation de la Ville de Paris. Un point annuel nous paraît cependant insuffisant dans la temporalité. C’est un sujet qui doit être évoqué entre toutes les directions de la Ville de Paris, de manière beaucoup plus régulière.

La variété des handicaps, qu’il soit moteur ou mental, renforce la complexité de réponse d’engagement des politiques publiques. L’accessibilité aux personnes handicapées est une priorité depuis l’arrêté du 8 décembre 2015. Or, force est de constater que moins de la moitié des ERP à Paris ont fourni une attestation d’accessibilité en 2022.

Un environnement qui n’est pas accessible exclut, vous l’avez très bien dit madame la Maire, et pourtant, la première des accessibilités, ce sont bien les transports et notamment à Paris, l’accessibilité au métro.

L’accessibilité au métro reste le maillon faible pour les personnes handicapées. 17 ans après la promulgation du texte de 2005 lancé par Jacques Chirac, Paris demeure pourtant l’une des grandes villes au monde ou le réseau de métro est le moins accessible, alors que Los Angeles ou Washington le sont à 100 %.

Alors oui, c’est compliqué de rendre accessible un réseau de métro historique. Oui, c’est un défi d’ampleur. Mais oui, il existe des solutions modulables d’accessibilité, comme se concentrer sur quelques stations où il y a beaucoup de correspondances. Île-de-France Mobilités a fait de réels efforts en ce qui concerne les aménagements d’escalators, de sonorisation des quais ou des rames.

Mais la Ville de Paris, qui participe au financement d’Île-de-France Mobilités, a elle aussi une responsabilité et doit avoir une volonté de monter en puissance dans la modernisation des stations de métro, plutôt que de rejeter en permanence la faute sur la Région. Car c’est ensemble que l’on avance.

Les Jeux Olympiques seront un accélérateur évidemment, et le pourcentage des stations accessibles devrait être accru. Au total, la RATP promet 21 nouvelles stations de métro totalement accessibles aux utilisateurs de fauteuils roulants d’ici 2024. 

Une ville inclusive, c’est aussi une ville qui s’adapte. Notre groupe a été à l’initiative d’un vœu de la mise en place des heures silencieuses, dans les administrations et bâtiments de la Ville de Paris, pour garantir aux personnes handicapées, notamment aux personnes atteintes de troubles autistiques, à venir faire leurs démarches dans un environnement calme et sécurisant.

Nous sommes heureux de constater que vous reprenez cette idée dans votre communication pour encourager les commerces à le faire. Mais il faudrait aussi que la Ville de Paris se l’applique à elle-même.

Alors, madame la Maire, pourrions-nous avoir un bilan de la mise en place de ces heures silencieuses ? Quelles sont les administrations ou les bâtiments municipaux qui appliquent cette mesure ? Nous ne le savons pas et nous vous réitérons notre souhait d’être associé à cette mise en place.

Enfin, la question du handicap chez les enfants recouvre plusieurs problématiques. Leur inclusion dans le milieu scolaire, qui s’améliore, mais qui reste encore insuffisant pour de nombreuses familles, comme nous l’avons dit déjà hier. Cette inclusion passe par l’amélioration du statut des AESH, indispensable pour une continuité de l’accompagnement de l’enfant. Pour mémoire, ce sont 300 AESH qui ont démissionné durant l’été 2022, soit 10 %, laissant de nombreuses familles en détresse.

Même si chaque petit pas est important pour faciliter la vie de plus de 200 000 Parisiens et Parisiennes porteurs d’un handicap, la tâche reste immense pour leur offrir un cadre de vie qui leur fasse oublier leurs difficultés à trouver leur place dans notre ville.

Alors, je voudrais rendre hommage à toutes les associations qui se battent quotidiennement pour faire valoir les droits à toutes les personnes fragilisées par un handicap.

Mais nous aurons en réalité vraiment gagné notre bataille lorsque notre regard aura changé sur le handicap. Et là dessus, nous sommes tout à fait d’accord avec vous, madame la Maire. 

Je vous remercie.



Communiqué de presse du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes

Faire bénéficier nos aînés de la présence animale : le MoDem fait voter la possibilité d’accueillir des chiens et des chats en EPHAD à Paris

Entrer en établissement d’hébergement ou devoir se séparer de son animal domestique : c’est le dilemme auquel sont confrontées de trop nombreuses personnes âgées. Notamment à Paris, où les établissements d’hébergement pour personne âgées dépendantes gérées par la Ville n’acceptent pas les animaux, contrairement à d’autres établissements en province. Or, les bienfaits, tant physiques que psychiques induits par la présence d’un animal ne sont plus à démontrer.

La question du lien social est un enjeu majeur de notre société, notamment au regard du vieillissement de la population. Or, la présence d’animaux contribue à le renforcer, en luttant contre l’isolement, source de conséquences physiques et psychiques, comme des troubles cognitifs ou le développement de maladies neuro-dégénératives.

La délibération proposée par le groupe MoDem, Démocrates et Écologistes pour mettre fin à cette exception parisienne a été votée à l’unanimité par le Conseil de Paris. Dès 2022, un EHPAD volontaire accueillera un animal. Cette expérimentation permettra l’élaboration d’un référentiel sur l’accueil des animaux en établissements d’hébergement, prenant en considération tous les aspects de cette présence et s’assurant que cela se fasse au bénéfice des résidents (tenant compte des contre-indications éventuelles, prévoyant le recueil du consentement du résident et/ou de sa famille, les restrictions d’accès de l’animal), sans faire supporter une charge supplémentaire aux personnels soignants et en s’assurant du bien-être animal (soins quotidien – nourrissage, repos, sortie – et soins vétérinaires).

Ce référentiel sera par la suite diffusé à l’ensemble des établissements d’hébergement, publics, associatifs comme privés pour permettre dès 2023 l’accueil d’animaux en leur sein.

Le conseil de Paris a également voté pour que soit soutenues les interventions d’associations spécialisées dans la médiation animale dans les EHPAD, pour permettre une présence ponctuelle dont les bienfaits sont reconnus.

« Le renforcement du lien social est une exigence rendue encore plus nécessaire par la pandémie. La présence animale y contribue, tant les animaux sont vecteurs de liens. La possibilité ouverte d’accueillir des animaux au sein des EHPAD parisiens est une avancée majeure, tant les bienfaits de la présence animale sont désormais documentés » se réjouit Maud Gatel, présidente du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes au Conseil de Paris. « La méthode choisie permettra que cette politique se fasse au bénéfice des résidents, mais également des soignants, et ce, dans le respect du bien-être animal » a-t-elle ajouté.

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