Catégorie : Transports (Page 2 of 11)

« Réconcilier les Parisiens avec les déplacements »

La voirie parisienne s’est progressivement transformée en zone de non-droit, engendrant du stress quotidien pour ses utilisateurs et parfois des drames. La sensibilisation des différents publics au nécessaire partage de la voirie doit aller de pair avec le renforcement des sanctions pour pacifier l’espace public. La baisse de la place dévolue à la voiture est indispensable compte tenu des nouveaux usages de la ville. Nous sommes dès lors favorables à une réduction du stationnement en surface et à un nouveau partage de l’espace public afin de faire respirer la ville et de la rendre plus conforme à l’image que nous nous faisons de la ville moderne, une ville redessinée pour les piétons. De plus, face à l’augmentation ininterrompue de la fréquentation du réseau lourd de transport en commun, et quelles que soient les mesures d’accompagnement à déployer par ailleurs – généralisation des horaires décalés, développement des tiers lieux, automatisation des lignes – il est indispensable d’accroître le réseau pour lutter contre sa saturation.

Maud Gatel à propos de l’avenir des trottinettes électriques en libre-service  – Conseil de novembre 2022

Monsieur le Maire,

Depuis leur arrivée en 2018, les trottinettes électriques en libre-service ont contribué à faire de l’espace public parisien une véritable jungle. Si indubitablement, cette offre a rencontré son public, il est tout aussi évident que la Ville de Paris n’est pas parvenue à créer les conditions pour une utilisation sécurisée pour l’ensemble des usagers de l’espace public. 

 

L’offre de trottinettes en libre-service a créé un climat profondément anxiogène, notamment pour les usagers les plus fragiles, les piétons. La sensibilisation a ses limites quand la verbalisation est inexistante et que les incivilités prolifèrent, quelques soient les chartes, quelques soient les mesures correctives, soi-disant prises par les opérateurs.

 

Il est intolérable de voir que les piétons aient peur de traverser une rue, voire de circuler sur un trottoir. 

 

Quant à l’occupation de l’espace public, il n’est pas rare de voir des trottinettes jonchées les trottoirs voire même sur les pistes cyclables. Entre 2021 et 2022, le nombre d’accidents en lien avec les trottinettes a augmenté de 52%, traumatismes crâniens ou de la face qui sont particulièrement sérieux. 

 

Par ailleurs, le modèle jetable des trottinettes, ne correspond absolument pas au modèle de société auquel nous aspirons. 

 

Les dernières tentatives de régulation ne sont pas parvenues à la pacification de l’espace public à laquelle les usagers de l’espace public pourtant, aspirent. Il y a deux mois, Monsieur le Maire, David Belliard, vous demandiez des comptes aux opérateurs, évoquant la possibilité de ne pas renouveler les contrats liant la Ville aux opérateurs. 

 

Alors évidemment on entend ci et là des propositions qui ne vont pas là où ça devrait aller, qui ne vont pas suffisamment loin et qui sont beaucoup trop tardives. 

 

Alors M. Jeanneté la seule chose logique au regard du discours que vous venez de tenir c’est évidemment de voter notre vœu, car oui nous souhaitons et nous considérons qu’il est plus que temps de libérer Paris des trottinettes en libre-service. C’est l’objet de notre vœu.

Maud Gatel à propos des panneaux “tourner à droite cycliste” – Conseil de juin 2022

 

Merci monsieur le Maire.

La possibilité du « tourner à droite » cycliste est une disposition relativement récente du code de la route, à l’image du sas vélo et malheureusement encore très méconnue des différents usagers de la route.

 

Or, de très nombreux panneaux indiquant cette disposition ont été vandalisés et donc sont totalement illisibles à la fois pour les cyclistes mais également pour les automobilistes et les piétons. 

 

La cohabitation entre les différents usagers de la route demeure difficile, ne nous cachons pas derrière nos petits doigts, voire anxiogène, et les incivilités étant monnaie courante et les piétons, en tant qu’usagers les plus fragiles, bien souvent mis en danger par des comportements répréhensibles. 

 

Alors par ce vœu, nous demandons que plutôt que les agents de la DPE passent du temps à décoller des affiches qui n’auraient jamais dues être collées dans l’espace public, nous souhaitons qu’ils puissent consacrer ce temps au nettoyage de ces panneaux pour contribuer à augmenter la visibilité de cette règle, permettre une meilleure acceptation des différents publics, et évidemment une indispensable pacification de l’espace public.

 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du Pass deux-roues motorisées – Conseil d’octobre 2022

Mes chers collègues.

En 20 ans, le nombre de deux roues motorisés à Paris a significativement augmenté, contribuant à l’encombrement des trottoirs en raison d’un nombre de places de stationnement insuffisant.

Si le groupe MoDem s’est prononcé en faveur du principe de stationnement payant des deux roues motorisés, c’était notamment pour répondre au besoin de désencombrer les trottoirs.

Mais, nous l’avons dit, les tarifs visiteurs sont disproportionnés et ne sont pas justifiés. Dès lors, les abonnements proposés aux professionnels doivent compenser ce niveau de prix.

La mise en œuvre du stationnement payant des deux roues motorisés n’étant pas destinée à remplir les caisses exsangues de la ville, mais bien à améliorer les acheminements piétons et la physionomie de notre ville.

Lors du débat sur le vote lié au tarif de stationnement du mois de juillet, nous avions demandé que la définition des professionnels soit extensive afin d’éviter que certains ne soient exclus du dispositif et que l’ensemble des codes NAF soient pris en considération par le tarif professionnel. Ce n’est finalement pas le choix qui a été pris par la Ville de Paris, laissant de côté de nombreux professionnels, notamment venant de la grande couronne. L’ouverture tardive de la plateforme, couplée à la difficulté d’enregistrer son deux roues motorisé électrique et thermique pour les professionnels, a engendré de nombreuses difficultés pour les propriétaires de ces deux roues.

On estime à 100 000 le nombre de deux roues motorisés transitant à Paris, mais quelques milliers de professionnels seulement ont été enregistrés.

Par ce vœu, nous souhaitons donc qu’une première évaluation soit réalisée. Par ailleurs, nous souhaitons par ce vœu que la possibilité de bénéficier des tarifs professionnels soit élargie à toutes celles et tous ceux qui travaillent à Paris, quel que soit leur code NAF ou leur domiciliation.

Je vous remercie.



Maud Gatel à propos des nouveaux dispositifs d’aides à l’écomobilité – Conseil d’octobre 2022

Les délibérations qui nous sont proposées à la discussion ce soir concernent une réforme des aides dans une perspective de transition vers des mobilités plus douces.

Alors on peut parler de réforme, on peut parler de rationalisation des offres, je parlerais pour ma part de réduction drastique du budget pour financer ces différents dispositifs.

Alors, bien évidemment, il y a des choses qui vont dans le bon sens. 

D’abord la suppression des aides qui n’avaient pas trouvé leur public jusqu’alors, le financement de l’accompagnement, notamment pour les personnes en situation de handicap, à travers à la fois un dispositif de télécommande pour les piétons, mais également des vélos adaptés.

Et puis le financement de travaux de création d’abris, de vélos sécurisés.

Mais je voudrais m’arrêter vraiment sur la question des Vélos à Assistance Électrique qui concernent quand même beaucoup de Parisiens et qui verront à partir du 15 octobre  que finalement peu d’entre eux y auront droit.

Vous conditionnez le soutien financier au revenu fiscal de référence, ça va tout à fait dans un sens logique au regard des finances de la Ville. Simplement, on parle d’un revenu de référence de 6 300 €. Donc concrètement, ça ne concerne ni les classes moyennes, ni les classes populaires, à peine une toute petite partie de la population parisienne.

Rappelons qu’un Vélo à Assistance Électrique, c’est entre 1500 et 3 500€. Et donc bien évidemment, même si vous prenez en charge 400€ maximum pour l’achat d’un VAE, au regard du revenu fiscal de référence, je doute, et d’ailleurs je prends date avec vous monsieur le Maire, que cette aide trouve réellement son public.

Et ça me fait un peu penser aux prêts à taux zéro. Finalement, on a expliqué à terme qu’on allait le supprimer parce que les critères étant si restrictifs, effectivement, il y avait tout à fait peu de demande.

Donc finalement, avec cette délibération, vous réduisez le montant des aides à la portion congrue. Vous vous défaussez sur les autres, à l’Etat, à la région de mener à bien la transition vers des modes moins polluants.

Et puis un budget qui, finalement, est très modeste puisqu’on est sur 11,5 millions d’euros au total pour ces trois dispositifs de soutien à la transition vers des mobilités moins polluantes.

Je vous remercie.



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