Docteure en Droit de l’environnement, diplômée de Sciences Po et de masters en droit de l’environnement et politiques publiques, elle est avocate de formation. 

Elle est auteur de plusieurs publications dont la dernière sur la disparition des terres agricoles. Elle siège dans différentes ONGs et groupes de travail et d’expertise environnementale et organismes liés au Ministère de l’Ecologie.

Elle est conseillère pour l’environnement de la délégation française de l’UNESCO, Vice-présidente de l’UICN-France (Union internationale pour la conservation de la nature). 

Elue dans le 9ième arrondissement de Paris, elle s’est vue confiée par la maire Delphine Bürkli une délégation portant sur les transitions, l’aménagement et l’accessibilité de l’espace public, de l’urbanisme, des mobilités, de la qualité de l’air, de la biodiversité, du bien-être animal et du tourisme durable.

 

Contact : maud.lelievre@paris.fr

Mairie du neuvième arrondissement de Paris

6 rue drouot – 01.71.37.75.11

Représentations
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Dernières interventions
  • Maud Lelièvre à propos du Conseil des générations futures

    Merci Monsieur le Maire, 

    Je vais essayer de dégager autant de douceur et de bonheur que vous venez d’en dégager en faisant votre belle présentation. Merci en tout cas. 

    Au nom du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes, je tiens à vous féliciter pour le travail accompli, pour la présentation qui vient d’être faite et pour l’engagement et le dévouement de chaque membre du conseil, qui a permis d’identifier des enjeux importants pour notre Ville, dresser des constats aussi pertinents et trouver des solutions concrètes et des recommandations qui parlent aux Parisiens. 

    Dans le cadre de vos travaux, vous vous êtes posés une question plus que pertinente. Les conditions du bonheur à Paris sont-elles réunies ? Et bien sans doute pas, comme en témoigne le constat des 12 000 Parisiennes et Parisiens qui quittent, chaque année, notre capitale, à la recherche d’une meilleure qualité de vie et peut-être d’une meilleure vie ailleurs. Ce déclin démographique est signe d’une perte d’attractivité de la capitale pour ses habitants et plus peut-être que jamais pour les familles. 

    Vous avez résolument choisi d’identifier les ressorts et les ingrédients du bonheur dans les capitales comparables à Paris pour amplifier et pour corriger notre modèle et notre assemblée j’espère pourra s’inspirer de vos travaux de qualité pour essayer d’améliorer un peu la vie des citoyens, puisque comme vous le soulignez dans votre rapport : promouvoir le bonheur individuel et collectif, cela nécessite une approche holistique, en prenant en compte également les aspects de la vie quotidienne, que vous avez su identifier, notamment concernant l’environnement. 

    Alors parmi ces préconisations, beaucoup parlent à notre groupe mais une particulièrement : celle de la dé-bitumisation de l’espace public, qui est un enjeu qui a été porté largement pendant les débats sur le PLU. Également dans les suites du rapport de “Paris à 50 degrés”. Evidemment Paris est trop minérale, évidemment sa désimperméabilisation est un enjeu clé de l’adaptation, parce qu’on ne peut pas vivre heureux dans une ville trop chaude sans espace vert et sans nature. La végétalisation et la désartificialisation des sols permettent de diminuer un peu plus la pression sur les humains et puis également l’impact des îlots de chaleur car une ville rafraîchie sera une ville plus agréable pour tous. 

    Faire de Paris une ville agréable, c’est imaginer Paris comme une ville-jardin. C’est pour ça qu’il est absolument indispensable de sanctuariser des espaces, d’augmenter le nombre d’Espaces Verts Protégés, de définir des seuils avec un taux d’augmentation chaque année. 

    Et puis je tiens également par ailleurs, à souligner que dans l’une de vos préconisations, le fait que vous enjoignez à la Mairie de subordonner la surélévation des bâtiments existants à la préservation du patrimoine parisien. Oui il faut aussi en dehors de la nature, du beau, de l’esthétique. On est plus heureux lorsque l’environnement est plus agréable. Nous sommes convaincus par votre constat et par le fait que l’adaptation du bâti Parisien au changement climatique ne peut se faire contre l’histoire de Paris et ne peut se faire sans capitaliser et sans préserver son patrimoine. 

    Dans votre rapport également, vous vous attachez à la question du sport, lien au sport et bien-être. Deux thématiques qui nous sont chères également et sur lesquelles nous avons essayé de porter à plusieurs reprises des propositions qui n’ont pas forcément étaient retenues. Notre souci c’est de rendre la pratique sportive plus accessible à la population en générale notamment aux femmes, permettre que des sports de rue, du matériel de rue permettent aussi d’être un lieu de réunion intergénérationnel, faire en sorte que les personnes âgées fréquentent les enfants dans les squares, que les femmes se sentent en situation de sécurité pour aller faire du sport dehors et nous regrettons finalement qu’un certain nombre de préconisation  n’aient pas été suivis. La pression de la vie quotidienne peut parfois nous éloigner de notre bien-être émotionnel, c’est aussi pourquoi votre rapport sur la santé est particulièrement important, la question de la santé mentale est vitale notamment et on continue d’en payer le prix à Paris après le Covid sur les enfants qui sont devenus des adolescents et qui vont mal : il faut les accompagner à travers les politiques de la MDPH mais également à travers des politiques de soutien parce que toute forme d’école non inclusive ou toute difficulté pour les parents à trouver accès à des personnels de santé, à des orthophonistes à pouvoir se faire accompagner… tous ces éléments là rendent les gens malheureux encore plus quand il s’agit de leurs enfants. 

    Cet équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des parents est aussi reflété dans votre rapport. Vous préconisez des solutions de garde d’enfants, d’horaires décalées pour répondre aux besoins des familles monoparentales, pour faire en sorte que les parents qui sont contraints de travailler en horaire atypique puissent aussi conjuguer leur famille et leurs obligations de travail. C’est ce que nous portons également dans le 9ème avec un accompagnement sur le babysitting auprès des familles monoparentales parce que tout ne se règle pas avec des questions d’aides mais également avec des solutions du quotidien. Soutenir les familles doit faire partie de nos priorités si nous voulons garder des Parisiens avec des enfants dans notre capitale. Et puis, préserver et faire des enfants heureux qui demain seront des Parisiens heureux et pas des enfants qui auront envie de partir ailleurs parce qu’ils seront en mauvaises conditions. 

    Donc merci pour votre travail et nous espérons que tout cela pourra se concrétiser par des avancées financières et par la prise en compte réelle dans nos travaux les prochains mois. 

    Merci.

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  • Maud Lelièvre à propos des risques de canicule pendant les JOP 2024 à Paris

    Permettez-moi de commencer par la réaffirmation du soutien des élus de notre groupe à notre collègue Fatoumata Koné. Chère Fatoumata, nous sommes de tout cœur avec toi. 

    Madame la Maire, 

    Mes chers collègues, 

    Nous avons eu l’occasion de le rappeler à de nombreuses reprises au sein de cet hémicycle et la communauté scientifique est unanime : les conséquences du changement climatique sur nos villes est avérées et à Paris ces dernières prennent la forme de canicules qui ont des effets dramatiques sur les habitants et sur l’environnement. 

    En tant que rapporteure de la mission d’information et d’évaluation « Paris à 50°C », présidée et initiée par Alexandre Florentin, nous avions anticipé cette question des manifestations sportives, nous y avions d’ailleurs consacré une séance où nous nous étions interrogés sur l’opportunité demain de les organiser de cette façon dans un calendrier estival, dans un monde qui devient brûlant. 

    Une étude vient d’être publiée par la revue Npj Climate and atmospheric science, dans laquelle les chercheurs affirment que l’été 2024 pourrait être chaud, très très chaud en région parisienne. Alors sans exagérer c’est un scénario catastrophe qui se prépare avec probablement des températures qui vont dépasser de plus de 4 degrés celle de 2003 en Ile-de-France, scénario anticipé et expliqué par Pascal Yiou du laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et auteur principal, un des auteurs principal de cette étude. La publication doit nous interroger encore plus qu’hier sur la catastrophe qui risque de frapper les JO 2024 notamment pour les athlètes qui vont devoir pratiquer leurs sports pendant des heures sous des chaleurs écrasantes. Pour les spectateurs qui frôleront le malaise peut-être dans les files d’attente et puis pour les agents, les bénévoles qui vont devoir travailler dans des conditions inacceptables. 

    Pour mémoire, les Jeux olympiques de 2021, avaient été les plus chauds enregistrés depuis 1952. Un seul exemple celui des tennismens qui avaient quitté le terrain dans des fauteuils roulant après des malaises à cause des effets de la chaleur. 

    Alors Madame la Maire, avec les JO qui sont prévus pour l’été prochain, nous sommes très inquiets de l’absence de préparation au-delà des signaux d’alerte qui ont été donnés à de multiples reprises dans cet hémicycle. Nous n’avons pas eu la chance contrairement à la presse d’ailleurs d’avoir la présentation de l’exercice de crise demandée par la 8ème commission. Qu’est-il prévu pour les Jeux Olympiques ? Quelles sont les mesures envisagées pour faire face à de tels épisodes de chaleur extrême, en garantissant la sécurité des athlètes et des visiteurs ? Quelles sont les mesures qui sont encore envisageables pour l’été prochain, pas le suivant, mais pour l’été prochain pour les JO, sans courir massivement à des solutions polluantes et énergivores. 

    Je vous remercie.

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  • Maud Lelièvre à propos du Plan Climat de Paris 2024-2030

    Je vous remercie madame la Maire, 

    Mes chers collègues, 

    Les chiffres sont alarmants, on l’a déjà rappelé hier, le 17 novembre dernier, le Centre européen pour les révisions météorologiques avait enregistré une température globale de plus 2 degrés par rapport à la période de référence et sur le sol parisien, les chaleurs estivales de cet été ont dépassé le précédent record de septembre 2020. 

    Paris à 50°C n’est plus une hypothèse et les conséquences sur notre capitale sont humaines, sociales et économiques. 

    Les préconisations de la MIE Paris à 50 degrés ont été votées, je le rappelle, à l’unanimité des groupes politiques et elles envoyaient un message fort sur les leviers nécessaires et indissociables à mettre en œuvre. Certains d’entre eux ont certes été reprises dans le Plan Climat, et collectivement nous pouvons nous en féliciter. Mais, il est nécessaire pour répondre à l’urgence d’aller plus loin. Il faut plus de précisions, d’anticipations et de planifications.

    Pour rendre Paris résiliente, ce Plan climat doit répondre à trois exigences. 

    La première, celle de la protection pleine et entière des populations. La prise en compte des publics vulnérables a fait des progrès par rapport au précédent débat mais les dispositifs mis en place pour accompagner les personnes citées ne sont pas suffisants. Dans l’esprit de la MIE, on avait l’idée d’un plan d’urgence, d’un plan ORSEC à l’image de ceux sur les risques industriels ou les inondations. On ne protège pas une partie de la population, on la protège entièrement. 

    Il faut renforcer les plans de protection pour tous les Parisiens avec une mise en accessibilité évidemment là où c’est possible en adaptant les lieux de refuge dans chacun des arrondissements. C’était l’idée du plan Grand chaud que vous avez rebaptisé, l’idée d’une vraie cartographie des refuges comme le rappelait la MIE, c’était une mesure indispensable et prioritaire, à la fois dans des lieux fermés ainsi que dans des lieux ouverts et c’est un constat qu’on partageait avec les écologistes notamment sur l’ouverture des jardins de proximité. 

    Vous annoncez également la réalisation d’une étude dans les conclusions qui permettront de lancer un grand plan anti-surchauffe : concrètement quels en sont les objectifs, les critères qui seront mis en place ? Il ne suffit pas d’annoncer des dispositifs, il s’agit d’être précis dans le plan qui va être mis en place et le programme nécessaire à suivre. Il existe par exemple des techniques précises, connues d’isolation des toits qui ont prouvé leur efficacité. La ville a pris beaucoup de retard sur cette question, et ce n’est pas nous qui le disons mais la FNE. 

    La Ville annonce également atteindre 100% de toits frais pour les équipements municipaux avec un certain nombre de paliers d’ici 2026. Il a été démontré à plusieurs reprises que l’application des peintures rafraîchissantes ne fonctionnait pas toujours, y compris madame la Maire, par des membres de votre majorité, lors des débats de la MIE. Alors ne cherchons pas dans la technique des solutions miracles mais plutôt dans la sobriété. 

    Deuxième exigence, faire de Paris une ville habitable sous 50 degrés en faisant une ville-jardin. C’était la seule solution : la solution mis en avant, prioritaire par le rapport. Végétaliser, rafraîchir massivement l’espace public. Si cet objectif est contenu dans le Plan climat, il reste très flou par rapport aux techniques utilisées pour y parvenir. 

    Nous partageons un certain nombre d’objectifs mais mettre en place des revêtements clairs ou poreux avec quelques espaces dédiés aux plantations ne suffit pas. Il est absolument nécessaire de revenir à cette idée de Paris jardin et d’utiliser massivement les solutions fondées sur la nature non pas comme un slogan mais comme une réalité. 

    Dernier point d’intention, l’installation des places oasis rafraîchissantes dans tous les arrondissements, qui appartient à cette stratégie de carte de fraîcheur, de lieux de refuge, d’autant plus que notre groupe avait déposé au moment du débat PLU, qui a écarté d’une main, toutes les préconisations de la MIE, l’installation, et cela avait été refusé au moment du vote. 

    Indispensable évidemment ces places si elles sont réalisées avec ambition et non à la faveur d’indicateurs sur des tableaux excel comme le sont parfois certaines cours oasis, où planter un arbre suffit. Non, il faut transformer fondamentalement et de façon importante l’ensemble des cours et ainsi que l’ensemble des places mentionnées. 

    Enfin dernière exigence, la nécessité d’un plan de financement innovant, ambitieux primordial pour permettre d’atteindre les cibles qui s’attachent à ce plan climat. 

    Au mois de novembre dernier, le gouvernement présentait une étude recensant les leviers financiers afin de pouvoir investir notamment dans ces solutions fondées sur la nature, que j’évoquais tout à l’heure. Cette étude s’ inscrit dans la lignée des engagements de l’Etat, mais également dans l’engagement de toutes les villes qui investissent pour l’adaptation des territoires. Mettre la nature au cœur des politiques publiques comme vous l’avez énoncé tout à l’heure dans votre discours, ce n’est pas un slogan. Cela devrait se traduire par des choix d’investissements réels, pluriannuels. Par des progrès évalués par des indicateurs sinon les plans, succèdent aux plans, on l’a déjà évoqué, les solutions techniques cohabitent avec les mal adaptations. 

    Ce plan climat est une étape, il doit devenir vraiment une rupture, faute de quoi, Paris, demain, ne sera plus habitable. 

    Je vous remercie.

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  • Maud Lelièvre à propos du rapport sur la situation en matière d’égalité femmes-hommes en 2022

    Monsieur le Maire,

    Mes chers collègues,

    Le combat pour la place des femmes dans la société et la prise en compte dans les politiques publiques est une nécessité impérieuse que nous imposent les statistiques et la réalité du quotidien. Elles ne sont pas le fait de circonstances particulières, mais traduisent les anomalies, les injustices qui une fois cumulées aboutissent à une inégalité majeure de fait. 

    Si le rapport que vous venez de présenter permet de montrer les actions de la ville et beaucoup d’actions, d’évènements également en faveur de l’égalité homme-Femme, les chiffres, eux, sont alarmants. 

    Je souhaiterais avant tout revenir sur le volet ressources humaines de la Ville de Paris. Je pense que le constat est unanime : malgré les avancées sociétales en matière d’égalité hommes-femmes, les femmes continuent à se heurter à un plafond de verre en matière de responsabilité. 

    La première urgence, c’est celle de la rémunération, parce qu’elle est un marqueur de reconnaissance. Payer moins, c’est aussi considérer que le travail des femmes et l’engagement des femmes a moins de valeur. L’écart actuel de rémunération pour les fonctionnaires entre hommes et femmes est sur la bonne voie mais s’il continue de se réduire, il est encore insuffisant. Et Paris doit poursuivre des engagements réels pour obtenir une égalité réelle. 

    Malgré la réduction des écarts de salaire se cache une seconde urgence : celle du contrat de travail dont disposent les femmes. Au sein de la Ville de Paris, le temps partiel est un véritable maillon faible. 86% des agents à temps partiels sont des femmes en 2022 et 79% des femmes effectuent un temps non complet en 2022. 

    Il est également pertinent de constater que les femmes occupent des grades d’emplois plus précaires que les hommes. Le rapport mentionne notamment une explosion du recrutement en catégorie B. En effet, 64,6 % des agents de catégorie B sont des femmes en 2022, un chiffre en constante augmentation, également marqué par une forte inégalité salariale, 2 218 euros net pour les femmes contre 2 730 euros net pour les hommes. Nous souhaiterions comprendre ce chiffre et le mettre en lien avec le devoir d’exemplarité de la Mairie en matière d’égalité homme-femme.

    De manière plus générale sur la mise en place des politiques publiques, l’égalité doit être recherchée dans l’ensemble des politiques publiques menées par la Ville dont elle est responsable.

    Les inégalités économiques persistent. Pour rappel, fin 2020, selon les chiffres de l’APUR, on dénombre 150 921 foyers allocataires de la Caf vivant en dessous du seuil bas revenus, parmi lesquels 53 % sont des femmes. Si le rapport énonce des propositions comme celles instaurant le dispositif de gratuité dans les transports pour les publics cibles dont la répartition genrée pourrait être étudiée, nous nous interrogeons sur la capacité des agents de la ville pour contrôler la catégorisation des personnes, et notamment lorsque celles-ci s’identifient comme non binaires par exemple. Le rapport n’en parle pas.

    La prise en compte de la question des femmes dans l’espace public est un défi que nous devons également relever. La ville a un rôle à jouer, un rôle primordial. Le sentiment d’insécurité dans l’espace public touche l’ensemble de la population mais les femmes sont plus largement concernées. 67%, soit deux fois plus que les hommes.

    Je souhaiterais également revenir sur une problématique qui m’est chère et qui concerne la question des équipements sportifs. Des fortes inégalités persistent en matière d’équipements sportifs et en matière de pratiques sportives. On a eu l’occasion avec le groupe MoDem, Démocrates et Écologistes de déposer en octobre dernier, un vœu demandant davantage, de prendre en compte davantage les besoins des femmes pour ce type d’équipement qui sont devenus des lieux plutôt occupés par les hommes à la fois pour des questions de sécurité mais aussi de temps. Cette proposition avait été refusée ainsi que celle qui consistait à trouver d’autres systèmes qui facilitent à la fois la pratique du sport et le système de garde.

    Le financement public du sport dans les villes profite trois fois plus aux hommes, ce que montrent différentes études, notamment celle de Yves Raibaud, géographe du genre. Faciliter l’intégration et l’appropriation par le public féminin des espaces extérieurs, ouverts, en accès libre, sécurisés est une absolue nécessité si on veut favoriser à la fois leur bonne condition de santé et leur socialisation.

    Si toutes ces actions semblent nécessaires, il est important de pouvoir utiliser ce rapport comme une source des réels indicateurs et sur l’ensemble des politiques publiques. Certaines thématiques en parlent mais de façon insuffisante et nous allons y revenir à plusieurs reprises lors de ce conseil.

    La question de l’égalité salariale, professionnelle, aux corps et aux genres sont des combats qui méritent d’être renforcés, poursuivis par la Mairie dans l’ensemble de ses politiques et dans l’ensemble de ses responsabilités pour promouvoir demain une véritable culture de l’égalité.

    Je vous remercie.

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  • Maud Lelièvre à propos des équipements sportifs dans l’espace public

     

    Merci monsieur le Président,

    Nous proposons donc un vœu concernant la pratique sportive de proximité et l’installation, comme cela peut exister ailleurs, d’équipements spécifiques permettant la pratique sportive aux personnes âgées et en situation de handicap.

    La pratique sportive est un enjeu primordial de santé publique car elle réduit le stress, lutte contre l’obésité et permet de prévenir un certain nombre de pathologies chroniques. Et on considère qu’une personne sur trois a un niveau d’activité physique insuffisant.

    Donc il y a un enjeu à développer des lieux de socialisation, des lieux sportifs pour privilégier les rencontres et assurer le respect des autres et véhiculer des valeurs sportives, surtout en cette année olympique. Simplement le sport à Paris est souvent une activité coûteuse, la pratique du sport n’est pas accessible à tous, en dehors des publics âgés ou en situation de handicap que j’ai précité.

    C’est également le cas des femmes qui se sentent parfois, sur des équipements sportifs collectifs rejetées, pas forcément accueillies ou en situation et en sentiment d’insécurité. Il faut rappeler que les franciliennes sont plus victimes de comportements sexistes que les autres françaises, 63% d’entre elles se sentent en situation d’insécurité dans l’espace public.

    Quant aux salles de sport privées, qui sont des lieux sécurisés, elles ont à Paris des coûts qui varient de 30€ pour le coup le plus bas à 150€ par mois. Ce qui est donc loin d’être accessible à l’ensemble de la population.

    C’est pourquoi nous proposons que soient installés, de façon cohérente avec les installations du plan « 5000 terrains de sport » lancé en 2022, des équipements sportifs pour faire de la musculation et du sport d’entretien à la fois dans des lieux publics et notamment dans les parcs avec des dispositifs spécifiques pour les personnes âgées et en situation de handicap.

    Je vous remercie.

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