Pierre Casanova

Avocat de formation et diplômé de Sciences po Paris (section économique et financière) et de Pairs I, Pierre Casanova s’engage politiquement dès 2014 en tant que conseiller d’arrondissement et conseiller de Paris. Il a été 1er adjoint au maire du Vème arrondissement lors de son premier mandat en charge de la culture, du budget et de l’activité économique.

Il se bat au conseil de Paris pour un meilleur accès à l’emploi et pour une gestion pragmatique et efficace des finances publiques, ce qu’il défend au sein de la 1 ère commission de Paris dédiée aux finances, aux commerces, à l’emploi et aux ressources humaines.

Contact: pierre.casanova@paris.fr
Mairie du 5ème arrondissement de Paris

Représentations
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Dernières interventions
  • Pierre Casanova à propos du rapport d’activité du Conseil parisien des Européens

    Merci monsieur le maire, 

    Je prends la parole à la place de mon excellente collègue et amie, Séverine de Compreignac. Mais je m’associe avec tout le groupe centriste aux félicitations pour le travail, qui a été mené, sur ce thème qui nous est cher puisque vous le savez nous sommes les héritiers d’une des familles les plus ardentes dans la construction de l’Union européenne, jadis communauté, mais toujours fédérale dans notre ambition. 

    Kundera disait, “être européen c’est avoir la nostalgie de l’Europe”, c’est-à-dire que pour nous l’Europe ce n’est pas qu’une juxtaposition de normes, ni d’administrations, c’est un patrimoine historique et nous l’espérons, un avenir encore à la hauteur de ce que fut l’Europe et de ce qu’elle doit rester.

    Alors, dans ce que nous avons pu apprécier et qui motive nos encouragements je voudrais citer cinq points très rapidement. 

    Premièrement, évidemment, nous soutenons l’initiative qui consiste à sensibiliser les ressortissants européens sur la possibilité de s’inscrire sur les listes électorales parisiennes, aux élections municipales comme aux élections européennes, c’est évidemment tout à fait souhaitable.

    Deuxièmement, sur le groupe de travail sur la petite enfance, nous comprenons tout à fait également les objectifs qui sont poursuivis, avec peut être un point d’interrogation amical. Nous n’avons pas vu le lien immédiat avec le but poursuivi de ce projet de 180 familles monoparentales accompagnées par la mairie pour assurer un accompagnement. 

    Je trouve les actions intéressantes, mais le lien avec l’Europe m’a peut-être échappé, mais c’est peut être une lecture trop rapide, en tout cas ça mérite d’en parler.

    Troisièmement, le groupe culture et patrimoine, j’en ai parlé en citant Kundera, j’ai pas besoin d’en refaire davantage. Il a dit les choses beaucoup mieux que je ne saurai le faire. Il est certain que l’échange et le développement avec d’autres capitales européennes est une très, très bonne idée.

    Quatrièmement, sur le groupe de travail handicap et accessibilité universelle, nous partageons les constats et il nous paraît important sur ce sujet de dire encore une fois que l’absence ou l’insuffisance de mesures en faveur des personnes à mobilité réduite, des personnes de handicap. Vous savez que dans cette famille politique on est très sensible à ce que cette ville est de plus en plus difficile pour les plus faibles, pour les plus vieux, pour les handicapés.

    Et pour terminer, sur l’auto-saisine, la gestion de l’eau et de l’énergie, nous soutenons sans réserve le vœu déposé par le Conseil de Paris pour que la ville s’inspire des actions menées dans d’autres villes européennes, et étudié par le Conseil parisien des européens pour optimiser la gestion de l’eau et de l’énergie dans Paris.

    Voilà ce que nous souhaitions vous dire.

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  • Pierre Casanova à propos du budget 2024 de la Ville de Paris

    Merci Madame la Maire, 

    Je voudrais, si vous me le permettez, en quelques minutes qui me sont accordées par mon groupe vous dire pourquoi il me semble que ce budget de projet d’une part trahi la promesse progressiste que vous aviez incarné au moment de votre élection et d’autre part ne réponds pas à la nécessité de mettre en œuvre de vraies réformes. 

    Il trahi la parole et la promesse progressiste me semble-t-il parce qu’il est caractérisé par l’immobilisme. 

    J’ai rencontré un brillant professeur samedi dernier qui me disait : “ j’ai regardé sur internet les débats du Conseil de Paris, ça a l’air très très répétitifs, vous êtes assis vous lisez des ordinateurs, mais au fond le plus ennuyeux est-ce que ce n’est pas que vous dîtes tout le temps la même chose. 

    Et il n’avait pas tort, j’ai l’impression que nous allons aujourd’hui étudier le même budget que par le passé, tout simplement parce qu’il recourt aux mêmes vieilles ficelles : l’immobilisme, l’immobilisme, immobilisme. 

    Immobilisme dans les hypothèses retenues, elles sont toujours à contre-temps. On a déjà eu, je me souviens, c’était ma première intervention sur les évolutions du marché de l’immobilier à cause de la hausse des taux d’intérêts. On a déjà eu le débat, on vous as déjà dit vos hypothèses sont trop optimistes, elles sont déconnectées de la réalité, vous recommencez. 

    Immobilisme dans le recours à l’endettement, toujours et encore cette idée que si on augmente pas les imports en augmentera la dette. 

    Immobilisme dans l’inflation perpétuelle, continue des différents budgets de fonctionnement. Et c’est une trahison de la promesse progressiste parce que je me souviens de cet homme fort respecté, hier, aujourd’hui encore… Ministre de Lionel Jospin qui disait : la dette, c’est l’ennemi de la gauche. 

    Pourquoi la dette c’est l’ennemi de la gauche ? 

    La dette c’est l’ennemi de la gauche parce qu’elle nourrit le procès en incompétence qui poursuit les progressistes depuis qu’ils sont engagés en politique en France et on a vu à quelle dérive, à quels malheurs ça a abouti puisque ça contribue à une forme de conservatisme constant. 

    C’est aussi l’ennemi de la gauche parce que qui paient la dette à la fin? Qui la paient par le sang et la sueur plus que le reste de la société. Ce sont les plus faibles. 

    C’est une démagogie et un mensonge historique de croire que la ruine frappe les riches pas les pauvres. C’est l’inverse. La ruine frappe d’abord les plus faibles. 

    Et enfin c’est une infamie pour le progressisme dans son ensemble parce que le surendettement ça veut dire la tutelle. La tutelle financière, la contrainte des marchés, ça veut donc dire l’absence de réforme. 

    Et j’en reviens à mon propos, que faut-il faire ? Il faut réformer.

    Les progressistes, les vrais progressistes sont-ici ceux qui vous proposent, qui tendent la main vers des actions concrètes. Et nous en avons pris aujourd’hui par le biais de nos vœux : trois que je soumets à votre appréciation en espérant qu’elles sont de nature à dépasser les clivages, les réflexes conditionnés et les préjugés. 

    Premièrement, nous vous proposons, premier trimestre 2024 d’engager ouvertement en transparence un grand débat sur un plan d’économie de fonctionnement. 

    C’est une initiative conjointe avec nos amis indépendants et progressistes, qui je l’espère, pourrait s’étendre à d’autres groupes. Il ne s’agit que de mettre sur la table 2,5% allez 250 millions d’euros et de voir ensemble ce que nous pourrions faire. 

    Ce n’est pas où j’ai été traité une fois par Madame la Maire, d’Harpagon. Non. Je vous propose simplement de hiérarchiser : est-ce qu’on pourrait dire qu’il y a des priorités. Des choses plus importantes pour les Parisiens où est-ce qu’on est obligé de basculer dans la caricature et l’Orion quand on veut avoir cette discussion de bonne foi. 

    Deuxième proposition, me semble-t-il également, c’est peut-être présomptueux, frappé au coin du bon sens : ouvrir à la consultation des Parisiens via le budget participatif, la proposition de hiérarchisation. Tous les ans, environ 85 millions d’euros sont soumis aux Parisiens sous forme de dépenses. Est-ce qu’il y a vraiment une impossibilité conceptuelle dans cette enceinte à se dire qu’on pourrait leur proposer les plus et les moins, que si on leur propose 85 millions de dépenses. Peut-être qu’on pourrait, allez, à titre expérimental, dans un arrondissement, leur proposer une hiérarchisation. 85 millions de chasse au gaspi. Est-ce que vraiment ça franchit une barrière morale, totale, qui incite à voter contre ? 

    Moi je ne crois pas. Je crois que de droite, de gauche ou du centre on peut accepter un débat sur la hiérarchisation des dépenses et tenir compte des phénomènes extérieurs qui vous conduisent dans certains cas à augmenter les dépenses temps d’autres, quand les temps sont plus durs peut-être les hiérarchiser. Peut-être ? Certainement. 

    Troisième et dernier point, il est anecdotique par le montant mais il est ici, pour vous j’espère, convaincre que nous essayons de formuler des propositions concrètes. 

    Nous avons rédigé un vœu sur les TAM, les transports automobiles de la ville, de la municipalité. Est-ce qu’il est vraiment indispensable à Paris d’être la seule ville de France à avoir un tel service. J’ai le plus grand respect pour les agents qui travaillent dans ce service, je ne doute pas ni de leur implication, ni de leur compétence : peut-on vraiment, la question que je vous pose, peut-on vraiment sérieusement en 2023, un service qui cumule les services de propriétaires, loueurs, réparateurs. Est-ce que vraiment, une ville de 50 000 agents est la mieux placée pour entretenir, acheter, gérer, 2 500 véhicules, 700 vélos, 2 bateaux, 1 drone. 

    Voilà un exemple parmi d’autres qui pourraient permettre je l’espère d’avoir une discussion des passionnés, parce que si vous me permettez de conclure sur ce mot, nous ne vivons pas comme je l’ai entendu une dérive budgétaire. Non. 

    Nous sommes dans une impasse budgétaire. Et il est grand temps d’agir. 

    Voilà ce que je voulais voir dire chers collègues. 

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  • Pierre Casanova à propos des comptes administratifs 2022 de la Ville de Paris – Juin 2023

    Merci Monsieur le Maire.

    Écoutez je crois que vous voulez rapprocher les 2 groupes mais ils sont déjà très proches puisqu’ils sont dans la majorité présidentielle, donc votre lapsus était au fond très proche de la réalité politique.

    Alors beaucoup a été dit, et je ne reviendrai pas sur les les chiffres déjà soulignés par mes collègues Carrère-gée et Ibled. Je voudrais juste peut-être faire 3 remarques.

    La première sur la constance de cette politique financière, la deuxième sur ce qui me semble constituer ces angles morts, et la troisième pour terminer sur ce que nous pourrions faire pour améliorer les choses, selon le groupe centriste qui m’a donné la la parole aujourd’hui sur ce sujet.

    La constance, elle est bien connue de tous, elle est à la hausse. Hausse des dépenses de fonctionnement, hausse des dépenses d’investissement, hausse des recettes d’investissement, hausse des recettes de fonctionnement.

    Ça n’est pas une nouveauté, les budgets se suivent et se ressemblent, et nous atteignons des niveaux record, on l’a dit, d’endettement, de déficit, mais ce qui compte peut-être le plus pour nos électeurs c’est leur vie quotidienne.

    Est-ce que ces hausses, à quatre égards, se résultent en une amélioration de leurs conditions de vie à Paris ? Est-ce que le fait que Paris est un des taux d’administration les plus élevés de France, en 2019 on était un 23 équivalent temps plein pour 1000 habitants, est-ce que cela se traduit par une satisfaction, des applaudissements chaque fois que nous les croisons, et un concert de louanges des Parisiens ?

    La réponse évidemment ne semble pas être le cas, en tout cas quand on voit leur leur vote avec les pieds, si je puis dire, ils sont plus nombreux à quitter cette ville qu’à vouloir y vivre, et ils sont plus nombreux à se plaindre d’y vivre qu’à s’y féliciter.

    Deuxième sujet peut-être, les angles morts, ou plutôt les ignorances, l’indifférence à trois égards. Il y a 3 ans, nous avions alerté cette honorable l’assemblée sur le fait que les taux ne seraient pas toujours négatifs, nous sommes dans les taux positifs, je parle bien sûr des taux d’intérêt de la dette, qui ont pour effet de renchérir chaque jour un peu plus et d’accroître l’endettement de la ville et de grever donc les finances de la ville pour les générations présentes et futures. Deuxième ignorance, volontaire, nous avions alerté cette honorable assemblée sur le fait que le prix de l’immobilier ne caracolerait pas éternellement, nous sommes maintenant dans la baisse de l’immobilier. J’ai bien entendu l’orateur communiste, tout à l’heure, se féliciter de la hausse des droits de mutation à titre onéreux. Je regrette que l’an prochain, peut-être, il devra regretter ces paroles, car il y aura peut-être une baisse de cette recette fiscale et à ce moment-là nous verrons qu’une ville qui vivait sur une dette peu chère et des transactions immobilières nombreuses, souffrira sous le poids d’une dette chère et de transaction immobilière qui baisse. Troisième angle mort : l’absence de perspective. Le refus constant, déterminé, de mettre en place un plan d’investissement afin que tous les élus, mais aussi les Parisiens, puissent regarder sur plusieurs années les perspectives financières de cette ville. Dernier angle mort, évidemment, les subventions aux associations. J’ai remarqué que leur montant total n’était pas constant, qu’il y avait parfois des baisses. Je salue cet effort, qui n’est pas démagogique, mais je ne peux que répéter qu’une ville qui ne parvient pas à valoriser ses actifs immobiliers, je ne vois pas comment elle pourrait, sur 2500 à 2600 associations bénéficiaires de subventions, exercer un contrôle fin et précis. Je répète ce vieux principe du centre, “il faut être généreux avec son argent mais scrupuleux avec l’argent des autres”.

    Troisième et dernier point, que pouvons-nous faire ? Je ne peux que répéter inlassablement nos propositions d’organiser des assises des dépenses publiques dans cette ville pour identifier de façon transpartisane tous les postes qui pourraient être mieux gérés, tous les gaspis qui pourraient être chassés. À cet égard, je trouve intéressante la piste du groupe écologiste, et en particulier de ma collègue Timsit, sur les dépenses marketing abondantes. Peut-être y a-t-il là un gisement intéressant d’économie. Mais à la fin des fins, je pense qu’il faut redonner la parole aux parisiens par la démocratie directe.

    Je finis, Monsieur le maire, et bien évidemment nous arriverons à cela en changeant les élus.

    Merci Monsieur le maire

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  • Pierre Casanova sur le Rapport de la Chambre Régionale des Comptes – CRC
  • Pierre Casanova sur l’encadrement des loyers
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