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Maud Lelièvre à propos du rapport de la Chambre régional des comptes sur la végétalisation de Paris

Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

Nous nous trouvons aujourd’hui à un carrefour critique de notre histoire urbaine. La végétalisation n’est pas juste un projet écologique. C’est une nécessité impérieuse. Une question de santé publique et de justice sociale.

En tant que rapporteure de la mission d’information et d’évaluation « Paris à 50°C », présidée par mon collègue Alexandre Florentin, nous avions posé ces constats, ceux que notre capitale devait faire face à des défis sans précédent liés au réchauffement climatique. Les îlots de chaleur urbains ne sont pas simplement une question d’inconfort, c’est un risque pour la santé extrêmement grave, notamment pour les citoyens les plus vulnérables. C’est pourquoi la stratégie de végétalisation a la plus grande importance. Comme le souligne le rapport de la Chambre régionale des comptes, des ajustements significatifs doivent être envisagés pour optimiser notre réponse à ces enjeux.

Premièrement, il est crucial que ces actions ne soient pas simplement des déclarations d’intentions. Nous devons garantir une exécution rigoureuse et suivie des projets de végétalisation. Pour cela, il est nécessaire d’avoir à la fois un cadre clair, des objectifs mesurables, des indicateurs. La végétalisation de 170 000 arbres d’ici 2026 est un objectif ambitieux, mais sa réalisation doit être mieux suivie et doit permettre également aux citoyens, aux Parisiens de suivre la progression des projets, leurs impact environnemental en garantissant que chaque arbre planté contribue à l’amélioration du cadre de vie et soit durable malgré les effets du réchauffement climatique. Malgré cet engagement ambitieux, la protection du système racinaire des arbres reste aujourd’hui insuffisante pour protéger dans la durée et pleinement les arbres qui seront matures demain. 

Deuxièmement, la distribution inégale de la végétalisation dans nos arrondissements doit être corrigée et des actions doivent être menées de façon prioritaire dans les quartiers qui souffrent d’un déficit de nature, alors que les bénéfices d’espaces verts sur la santé mentale et physique sont largement documentés. Chaque quartier, chaque arrondissement doit bénéficier de politiques de végétalisation voir bénéficier d’un rééquilibrage, assurant une justice environnementale pour tous. Il convient de planifier davantage de végétalisation dans l’espace public et de façon plus dense en cohérence avec les espaces existants. Si la création de nouveaux parcs est une nécessité dans certains quartiers, sa mise en réseau, des grands parcs et des grands bois vers le centre de Paris, la continuité paysagère, la mise en place de parcs présents et futurs sont un impératif pour garantir à la fois les corridors biologiques et le rafraîchissement à moyen terme.

Troisième chose et troisièmement, la mise en œuvre de la végétalisation doit être adaptée aux spécificités parisiennes. Nous ne pouvons pas nous permettre de généraliser des solutions qui ne tiennent pas compte de la complexité de notre urbanisme et aussi de nos sous-sols dont les méthodes d’entretien sont inadaptées et ne permettent pas de résister en fonction des moyens investis, au changement climatique et qui ne permettent pas de protéger la biodiversité urbaine. Si la mise en place de la récente charte de l’arbre et du guide des essences permet une meilleure planification, rappelant que la temporalité des jardins n’est plus vouée à être celle de l’éphémère, celle du printemps et de l’été, il ne s’agit pas plus que de réintégrer la nature en ville, il s’agit plus que d’esthétiser l’urbain, il faut protéger l’environnement dans nos territoires. 

Nous sommes conscients que Paris doit composer avec un certain nombre de contraintes, notamment la question réglementaire, la question des sous-sols que j’ai pu évoquer, cela nous oblige à être ambitieux et à trouver d’autres solutions. 

La Ville doit continuer également à porter des projets, mais également à renoncer à des projets qui vont à contresens de la préservation des espaces verts et cela nous oblige à sanctuariser les espaces verts existants, de façon définitive, mais également sanctuariser des espaces vides pour en faire demain des réservoirs de biodiversité.

Quatrièmement, comme souligné par la CRC, le rôle de la DEVE (direction des espaces verts et de l’environnement) qui est fondamental et doit être renforcé. La baisse des effectifs, la baisse des moyens sont préoccupants et doit être inversée pour assurer la pérennité de notre engagement envers la végétalisation. C’est un personnel bien formé, suffisant qui permettra de développer nos espaces verts et de les maintenir en bon état de conservation.

Cinquièmement, nous sommes également confrontés à une instabilité financière dans les investissements dédiés à la végétalisation. Après le pic en 2019, les dépenses ont diminué, mettant en péril la possibilité de réalisation d’un certain nombre d’objectifs. Cette soutenabilité financière de nos politiques exige une révision de notre modèle économique urbain en plaçant les espaces verts, la nature et l’environnement avant certains projets d’aménagement.

Enfin et peut-être de façon plus cruciale, le rapport indique qu’il faut tirer un bilan des actions menées dans la mesure où les documents de bilans annuels des plans manquent de mesures fiables et détaillées. Les plans sectoriels ne sont pas dotés de moyens financiers dédiés. La trajectoire des dépenses est insuffisante et incertaine. Des outils de suivi sont nécessaires comme ceux que porte la France sur le plan international pour avoir des bilans à mi-parcours du plan climat, du plan climat annuel, du “bleu climat”, pour intégrer ces données financières et calendaires et les détailler pour permettre un véritable pilotage des initiatives environnementales. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos des missions en France et à l’étranger des membres du Conseil de Paris

Merci beaucoup Monsieur le Maire,

Cela a été rappelé, il a fallu attendre les interrogations liées au Tahiti Gate pour que la Maire de Paris accepte de rendre compte au Conseil de Paris de ses propres déplacements et des déplacements de l’exécutif en France et à l’étranger. Une transparence qui devrait être naturelle, dont font preuve les collectivités qui nous entourent. La maire est certes habilitée, cela a été rappelé, par notre Conseil de Paris, dans une délibération de 2020 réitérée à l’instant, à déterminer la composition des délégations du Conseil de Paris représentant la Ville de Paris en France et à l’étranger à établir les ordres de mission des membres de ces délégations. Cela ne l’affranchit néanmoins pas de rendre des comptes.

Alors nous ne pouvons que saluer cette démarche tardive, mais le document qui nous a été transmis finalement pose beaucoup plus de questions qu’il n’apporte de réponses et cela a été évoqué, notamment en matière d’opportunité, d’objectif, de coûts.

Certains déplacements et les seules informations données dans ce tableau démontrent combien ils apparaissent totalement dans les prérogatives et les périmètres d’action des adjoints. Certains beaucoup moins et c’est la raison pour laquelle nous réitérons notre souhait de voir le Conseil de Paris voter des mandats spéciaux ce qui permettrait d’évoquer en amont les déplacements, les objectifs assignés, mais pour cela peut-être faudrait-il que la Maire nous réunisse davantage que 6 fois par an.

Je vous remercie.

Séverine de Compreignac à propos de l’Assemblée citoyenne des enfants relatif à l’environnement

Merci Madame la Maire,

Chers collègues,

D’abord, je veux remercier nos six orateurs et leur engagement tout au long de l’année, ainsi que leurs collègues qui sont dans les tribunes et que je salue aussi.

Vous avez travaillé toute l’année pour acquérir des connaissances sur le fonctionnement de la démocratie, sur le fonctionnement de la Ville de Paris, sur les sujets de la propreté, du recyclage, de l’alimentation. Vous avez su identifier des sujets centraux pour la vie quotidienne et l’avenir de notre ville. Et nous espérons que les formations reçues vous seront bénéfiques et vous feront tous devenir des ambassadeurs à votre échelle. Nous espérons également que les engagements pris à votre égard aujourd’hui dans cet hémicycle seront respectés et entendus par l’exécutif au travers de la mise en œuvre de vos propositions.

Vous avez formulé un certain nombre de propositions donc et vous avez été tous les six très convaincants.

Sur la propreté, vous souhaitez que la ville organise une journée annuelle de nettoyage de la nature en ville destinée à tous les enfants parisiens afin de les sensibiliser à la protection de l’environnement. Nous y souscrivons pleinement. De nombreuses actions de ce type ont régulièrement lieu à Paris via diverses associations notamment. Elles démontrent leur efficacité ainsi que l’implication des citoyens et des citoyennes pour faire de Paris une ville propre. Une journée annuelle de sensibilisation spécifiquement dédiée à l’ensemble des jeunes parisiens constituerait, nous sommes d’accord, un très bon moyen pour leur permettre de prendre en compte dès le plus jeune âge les défis qui se dressent face à nous aujourd’hui. La végétalisation de la ville est un enjeu de qualité de vie et d’adaptation aux enjeux climatiques. L’entretien de ces espaces est impératif aussi. Et là-dessus la Ville de Paris doit prendre pleinement ses responsabilités. On a bien vu ces six dernières années une baisse de plus de 16% des effectifs de la DEVE, donc un vrai recul. Mais peut-être que, grâce à votre voeu, nous allons progresser à ce sujet.

Sur la proposition relative au recyclage, vous souhaitez que la Ville s’engage davantage sur le réemploi et le recyclage en organisant des actions de collecte et de sensibilisation dans les établissements scolaires. Vous avez tout à fait raison. Notre groupe est attaché depuis longtemps aux problématiques de réemploi et de recyclage sur le territoire parisien. J’en profite d’ailleurs pour former à nouveau le vœu d’avoir dans chaque arrondissement – et deux par arrondissement à termes – des recycleries et ressourceries qui sont extrêmement utiles dans une perspective de réduction des déchets. A Paris, existent aujourd’hui 19 ressourceries / recycleries actives situées sur 11 arrondissements et qui ont permis en 2022 de valoriser 3 686 tonnes de déchets. Nous pouvons sûrement faire mieux. 

Vous demandez également à la Ville de promouvoir une alimentation responsable à travers la diffusion d’une campagne de communication sur les réseaux sociaux comprenant notamment des vidéos de recettes de cuisine de saison. L’importance d’une alimentation équilibrée est au cœur de la santé individuelle et de la société dans son ensemble. Elle joue un rôle clef dans la prévention de nombreuses maladies et le maintien d’une meilleure qualité de vie. De plus, une alimentation équilibrée est importante pour la croissance, le développement, l’énergie et la performance. Il est donc primordial de privilégier des options plus saines pour préserver notre santé à long terme, mais également de les rendre accessibles – et c’est le sens des mesures prises dans les offres de restauration collective – mais également l’accent mis sur l’éducation au goût, importante pour donner dès le plus jeune âge les bons réflexes. La restauration collective municipale sert aujourd’hui 30 millions de repas par an dans les 1 300 restaurants collectifs municipaux. S’il y a donc bien un endroit où il faut massivement communiquer sur le sujet, ce sont notamment dans les écoles. Et bien évidemment plus largement sur l’ensemble du territoire parisien.

Évidemment, la Ville se devra d’informer les enfants parisiens de la mise en œuvre de l’ensemble des mesures présentées dans votre voeu. Les sujets soulevés y sont importants et nous vous remercions à nouveau pour votre travail. Pour nous, ils sont la marque de votre générosité, de la sensibilité de votre génération à l’environnement et du regard sur votre cadre de vie. Nous espérons que la Ville prendra toute sa part pour continuer plus largement à développer des solutions pour relever ces beaux défis.

Merci.

Pierre Casanova à propos de l’organisation d’une médiation indépendante sur le maintien du CLAP

Merci Madame la Maire,

Alors, le groupe MoDem et les centristes soutiennent sans réserve et depuis le début les initiatives du CLAP. Trois petits points si vous me le permettez.

Premièrement, à l’ouverture de ces séances du Conseil de Paris, j’ai entendu avec beaucoup de respect le propos ambitieux, certains auraient dit candide, mais en tout cas, il était sincère, de la maire de Paris sur la diplomatie des villes et l’importance dans des conflits de haute intensité (j’ai entendu parlé à un moment donné d’Israël, après de la Nouvelle-Calédonie) de se parler. Je suis surpris qu’on ne fasse pas ce qu’on dit et qu’on fasse le contraire quand il s’agit d’une ville dont on a la compétence, c’est-à-dire la ville de Paris. Sur le parvis de Notre-Dame, on m’a expliqué : “on va laisser le promoteur en discuter directement avec le ministère de la Culture”. Sur Montmartre et le 18ème arrondissement, j’entends des rappels à la loi ! Hier c’était des rappels à l’orthodoxie financière. Aujourd’hui, c’est les rappels à la loi. Alors à un moment donné je me suis dit : “Conservateur, sors de ce corps !” et non. Le Parti Socialiste traverse une mue très intéressante aujourd’hui où pour les affaires extérieures, il est partisan de la diplomatie, pour les affaires intérieures, il est partisan de la botte et de la matraque ! Eh bien très bien, c’est intéressant !

Alors, la deuxième chose que je voudrais dire, c’est que personne n’est dupe quand j’entends le mot “puissant” chez certains de mes interlocuteurs, j’ai compris dans quel camp ils étaient. C’est très facile d’accuser les joueurs de pétanque de puissance et les promoteurs et les hôteliers d’humilité voire de pauvreté. Personne n’est dupe, nous avons compris exactement qui vous soutenez.

Troisièmement et pour finir, nous proposons tout simplement que, comme dans bien des cas et la préfecture connaît ces cas, quand il s’agit d’appliquer la loi, on le fasse comme on l’a fait souvent, pour les Français comme pour les immigrés, quels que soient les cas, avec discernement, avec humanité et toujours toujours la recherche du bien public et du compromis.

Maud Lelièvre à propos de la création d’un musée LGBTQIA+

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Monsieur le co-président du groupe, cher Pierre-Yves,

Ce projet de délibération qui nous est soumis aujourd’hui n’est pas seulement une ambition culturelle, c’est un vrai acte de reconnaissance pour les luttes menées et les victoires obtenues au nom de la liberté, de l’inclusion et de la diversité.

Paris se veut être une ville d’ouverture d’esprit, de liberté. C’est ici que de nombreuses personnalités et aussi de citoyens anonymes ont combattu, combattent activement pour que chacun puisse vivre son identité et ses choix personnels. Face à la hausse des violences genrées et anti-LGBT du quotidien ou harcèlement, nous devons unanimement mesurer l’ampleur de l’augmentation de ces enregistrements de ces actes par la police et la gendarmerie. D’autant plus que les discours de rejet de l’homosexualité et des personnes trans se propagent toujours plus vite par l’intermédiaire des réseaux sociaux.

L’intolérance à l’égard de la liberté d’expression et de la communauté est un phénomène persistant qui se manifeste à travers des discriminations, des violences verbales, physiques, à travers le rejet social. Malgré les progrès significatifs dans de nombreux pays, notamment le nôtre, les actes de rejet et de haine continuent à nuire à de nombreuses vies à travers le monde. Les incidents rapportés vont des agressions à Paris, dans les lieux publics aux discriminations dans le travail, dans les services de santé, créant une atmosphère d’insécurité pour beaucoup, et aussi de rejet.

Ces comportements intolérants sont souvent alimentés par des préjugés enracinés, couplés par une méconnaissance des questions de genre et de sexualité. Combattre cette intolérance nécessite un effort collectif pour éduquer, sensibiliser et promouvoir une société où la diversité n’est pas seulement acceptée mais célébrée fièrement.

C’est pourquoi, nous soutenons la niche impulsée par le groupe indépendants et progressistes. Malgré l’engagement français, Paris, notre capitale, ne dispose pas d’un lieu dédié à la valorisation des expressions artistiques et culturelles.

Le musée tel qu’il est envisagé dans le projet de délibération est stimulant, proposant à la fois de la vivacité et de la diversité dans ses expositions, du dynamisme par son centre d’activité : je pense notamment aux propositions faites par Pierre-Yves sur les performances artistiques, les projets pédagogiques. Car c’est d’abord par la visibilité que l’on obtient son premier droit, celui d’exister. Et ce lieu pourra être demain un lieu où toutes les identités pourront venir chercher la liberté d’exprimer ce qu’on est.

Nous vivons dans une époque où, malgré les progrès réalisés, les discriminations persistent. Le rapport LGBTIphobies 2023 révèle une augmentation des actes transphobes et homophobes. La récente publication de la fondation Jean Jaurès rappelle la nécessité de briser le silence.

La mise en place de ce musée est une réponse à un besoin social et historique. Il rend non seulement hommage à l’art, mais aussi aux épreuves traversées par la communauté LGBTQIA+ à travers les âges, les persécutions. Il rend aussi hommage, je l’espère à ceux qui ont initié et promu ces droits, notamment à Paris.

Ce projet pourtant ne doit pas se faire en vase clos. Il est essentiel que sa conception et sa réalisation soient le fruit d’une concertation étroite avec les associations, les artistes, les citoyens parisiens. Qu’il soit un lieu éducatif, inclusif, réfléchissant la diversité de notre ville​​. Et j’ajouterai monsieur le conseiller, monsieur le président, que ce partage dans sa phase de préfiguration doit permettre l’implication de l’ensemble des groupes de notre hémicycle afin d’être un projet porté unanimement.

Au-delà de l’engagement de la Ville de Paris envers ce projet, il faut dépasser le symbolique. Il faut envisager le durable par un soutien financier et logistique conséquent, par un soutien à la création d’un espace sécurisé et accueillant, accessible pour tous et un reflet fidèle de notre engagement.

Alors des questions restent évidemment. Quel lieu pourrons-nous choisir pour incarner ces valeurs et cette histoire ? Quels partenariats pourrons-nous former pour enrichir et pérenniser le musée ? Comment penser cet espace comme celui d’une transmission ? 

Faisons de ce projet de Paris de l’inclusion et du respect de toutes les diversités et de toutes les libertés. 

Liberté de soi. Liberté d’aimer qui l’on veut. Liberté d’être aimé par qui on veut. Liberté de vivre quelles que soient ses différences.

À nous de concrétiser ce projet de fierté en votant pour cette délibération.

Je vous remercie.

Pierre Casanova à propos du projet de réaménagement de l’Hôtel-Dieu

Merci Madame la Maire,

Ma question porte sur l’Hôtel-Dieu, son aménagement et plus précisément le projet de musée de Notre-Dame.

Pour résumer, quelques dates. En décembre, le président de la République a apporté publiquement son soutien à un projet de création d’un musée sur ce lieu qui reprendrait le bel exemple de la ville de Strasbourg et son musée de l’œuvre. En février, M. Charles Personnaz qui est le président de l’Institut national du patrimoine a rendu un rapport de préfiguration recommandant ce même projet, mettant en avant ce qui pourrait être le contenu de ce musée à savoir trois éléments qui nous paraissent tout à fait dignes d’intérêt. Premièrement, la compréhension de l’édifice, la cathédrale. Deuxièmement, la présentation des œuvres qui s’y rattachent. Et troisièmement, ce qui est tout fait d’actualité, une présentation et une introduction aux métiers qui ont permis la construction, mais aussi la restauration, le sauvetage de ce bel édifice.

Ma question porte sur le débat du moment qui est l’emplacement exact de ce musée à l’intérieur de l’Hôtel-Dieu.

Le promoteur, Novaxia pour ne pas le nommer, et son excellent cabinet d’architectes ont fait plusieurs propositions et il me semble que face à des questions d’intérêt général comme celles-là, on peut tout à fait les uns et les autres dépasser les clivages et les étiquettes. Notre préférence, si on doit parler d’étiquette et de parti, est évidemment pour une localisation du musée sur le parvis, c’est-à-dire côté sud du bâtiment et non pas, comme cela a été proposé, du côté de la rue de la Cité et du marché aux fleurs. Pourquoi soutenons-nous cette localisation ? Premièrement, parce qu’il nous semble qu’elle attirera plus facilement les visiteurs. Deuxièmement, parce qu’il nous semble que, au moment où les fonds publics sont évidemment rationnés, et c’est un élément de l’équation qui doit être pris en compte puisque je crois, il est invoqué par l’AP-HP, il faciliterait vraisemblablement l’appel au mécénat et donc allégerait l’addition publique. Et puis troisièmement, si je dois le dire très sobrement, il nous paraît plus approprié, face à ce lieu de culte, sur ce parvis, de garder peut-être les marchands un petit peu en retrait sans mésestimer leur importance pour la cité.

Alors, Madame la Maire, ma question est une vraie question, ce n’est pas une mise en cause personnelle, j’en entends trop souvent dans ces débats. Ma question est la suivante : en tant que présidente du conseil de surveillance de l’AP-HP mais aussi maire de Paris – et je rappelle que le parvis appartient à la commune – avez-vous étudié ces deux possibilités ? Avez-vous une préférence et si c’est le cas, quels moyens entendez-vous exercer pour tenter de la promouvoir ? Voilà ma question Madame la Maire.

Béatrice Lecouturier à propos du rapport de la MIE sur le Bois de Boulogne et de Vincennes

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Je tiens à mon tour à remercier l’initiative du groupe Changer Paris de nous avoir proposé cette MIE sur les bois de Boulogne et de Vincennes et je remercie tout particulièrement sa présidente, Valérie Montandon. Une grande reconnaissance également à son rapporteur, Emile Meunier, de cette mission. Tous les deux ont fourni un travail considérable, mené des débats avec beaucoup, mais je peux vous dire, beaucoup de patience et ont fait preuve d‘un esprit de concorde et de rassemblement inédit pour arriver à l’adoption de ce rapport assorti de ses 68 propositions.

Et pourtant, au départ, ce pari était loin d’être gagné.

De grands remerciements vont également à l’ensemble des services du Bureau des missions de l’Assemblée ainsi qu’ à nos collaborateurs qui ont été très investis sur le sujet. Et je vous en remercie.

Je crois qu’il faut rendre hommage également à l’histoire, et à Napoléon III qui confie au baron Haussmann le soin de créer ces deux grands poumons verts de la capitale et à ses architectes Alphand et Davioud qui les mirent en œuvre. Ils ont été mis en œuvre pour la détente des Parisiens. 

Mais en 2024, en dehors de l’aspect récréatif de détente des Parisiens, ces deux bois représentent un enjeu fondamental dans la réponse aux défis climatiques et environnementaux auxquels est confrontée notre ville.

Vous connaissez notre attachement à la politique de sauvegarde du patrimoine à Paris et notamment celle du petit patrimoine que nous avons fait voter dans cette assemblée. Les deux bois de Boulogne et de Vincennes recèlent de véritables trésors patrimoniaux souvent inconnus et nous avons constaté sur place, leurs très mauvais entretiens. 

Alors, nous demandons un inventaire exhaustif du bâti, un diagnostic de leur état, une rénovation des éléments patrimoniaux les plus en urgence.

Les habitudes de déplacement ont largement évolué avec une diminution notoire des déplacements en voiture dans les deux bois. Nous regrettons par ailleurs qu’il n’ait pas été inclus dans le Plan de mobilité adopté en 2024. Ils avaient pourtant toute leur place. Il faut penser donc à une amélioration de la signalétique dans les bois, un meilleur entretien des trottoirs comme des voies piétonnes et des pistes cyclables. Réfléchir à l’installation de bancs, d’abris bus respectueux du paysage, sans oublier l’installation de toilettes, car c’est bien connu, personne n’a jamais envie d’aller aux toilettes quand il va se promener en famille dans les bois de Boulogne et de Vincennes. Tant mieux, car pour eux, il n’y pas de toilettes ou si peu!

Le sujet des coupes rases dans les bois a été un sujet épidermique entre les pro et les anti coupes rases. Selon les experts, les coupes rases ont de grandes conséquences écologiques : dégradation de la structure des sols en cas de fortes pluies ou de fortes chaleurs. Mais c’est aussi très traumatisant pour les Parisiens de voir des surfaces entièrement arborées, coupées du jour au lendemain, laissant un paysage lunaire à la place. Les arbres ont pris de plus en plus de places protectrices dans nos vies et je comprends que cette méthode choque nos concitoyens.

Nous proposons alors de privilégier la sylviculture irrégulière permettant le couvert forestier et donc de favoriser une régénération des arbres de manière ponctuelle et éparse. Nous proposons également le respect de la biodiversité et de la sécurité par la mise en place d’un éclairage intelligent afin de respecter les trames noires nécessaires à la faune.

Les débats sur la propreté et la sécurité ont été particulièrement houleux selon les sensibilités politiques des différents groupes. La ville de Paris a choisi de diminuer drastiquement le nombre des corbeilles, pour moins de déchets. L’idée peut paraître absolument séduisante. Mais encore faut-il proposer une offre alternative aux Parisiens venus pique-niquer un dimanche ou se retrouver entre amis. Et le compte n’y est pas. Les points de collecte de déchets doivent être repensés et installés aux abords des concessions, des équipements sportifs et sur les grands axes des deux bois.

En ce qui concerne la sécurité, notre groupe tient à saluer tout le travail de prévention et de lien social qu’effectuent les associations. Il existe une forte précarisation des populations dans les bois entraînant une grande violence. A saluer également, le travail de la police municipale et nationale mais avec des effectifs encore insuffisants. 

Enfin un autre grand sujet de friction, la gouvernance des bois avec les communes jouxtant les deux bois. Il y a manifestement une volonté de non-collaboration de la ville de Paris à travailler avec ces communes limitrophes. Notre groupe regrette le manque d’ambition de ce rapport pour mettre en place des conventions bilatérales entre la Ville de Paris et les communes limitrophes.

Bilan donc mitigé pour cette MIE dans la vitalité et l’audace de ses propositions pour satisfaire certains groupes politiques peu désireux à faire avancer ce débat sur des sujets devenus idéologiques.

Cette MIE est une première. Nous serons attentifs bien évidemment à la bonne exécution de ses préconisations. Et nous espérons surtout qu’il y ait d’autres MIE sur les bois de Boulogne et de Vincennes. Ils le valent bien et les Parisiens aussi.

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la votation et de la tarification des SUV

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

Alors je regrette que la Maire de Paris ne soit pas là parce que je crois que ça aurait été utile compte-tenu des griefs que j’ai à lui faire mais je ne doute pas que vous lui en parlerez.

Alors petit retour en arrière, pour tenter de reprendre la main dans le cadre du Tahiti Gate, la maire de Paris a annoncé – en s’affranchissant de notre conseil, mais nous en avons l’habitude – l’organisation d’une consultation citoyenne appelée “Plus ou moins de SUV à Paris ?”. 

Une question évidemment caricaturale. Qui voudrait plus de SUV à Paris ? Pas nous en tout cas. Les voitures ont enflé ces dernières années, vous avez raison M. Badina, leur poids a augmenté et leur taille pose des questions d’encombrement de la voirie et est un enjeu de sécurité routière dans nos rues. C’est un enjeu pour le marché automobile. C’est un enjeu de partage de l’espace public et de sécurité routière. Et c’est un enjeu en matière de pollution de l’air pour les véhicules thermiques, beaucoup moins quand ils sont électriques.

Néanmoins, les Parisiens ont boudé ce scrutin puisque seuls 78 000 Parisiens se sont déplacés, soit pas moins de 5,68% du corps électoral, 2 points de moins que la précédente votation. Mais le résultat fut loin du raz-de-marée attendu car celles et ceux qui se sont déplacés ont bien vu que la question n’était pas “Plus ou moins de SUV ?” mais bien “Pour ou contre l’explosion des tarifs de stationnement”. 225 € pour 6 heures dans le centre de Paris, un tarif prohibitif qui devrait faire le bonheur des concessionnaires de parking souterrains.

La communication afférente à la votation volontairement trompeuse a d’ailleurs été critiquée, et c’est un fait assez rare pour être noté, par la commission de déontologie de la Ville de Paris qui a indiqué dans son rapport, publié très tardivement, qu’une attention particulière devait être portée à l’intelligibilité de la question et à la clarté des messages de communication faits à son sujet, dénonçant en creux l’instrumentalisation de la communication de la votation par la Ville.

Mais ce n’était que le début. Madame la maire, vous avez décidé seule, y compris sans votre exécutif, d’ajouter à la délibération que nous étudions cet après-midi une dimension qui ne figurait pas dans la question où dans le règlement de la consultation. Pire, que Madame la maire vous-même vous aviez écartée : faire payer un stationnement résidentiel à ceux qui en sont actuellement exonérés, c’est-à-dire les détenteurs de véhicules électriques ou hybrides.

Devant l’émoi suscité par une décision ajoutée à la dernière minute et jamais débattue, vous avez fait marche arrière en catastrophe avec un amendement de suppression de la disposition controversée que vous nous avez transmis ce matin.

Mais le mal est fait. Quelle confiance désormais accorder aux démarches de démocratie participative ? La démocratie participative est pourtant un formidable levier pour revivifier notre démocratie actuellement mise à mal. La complexité du monde, les crises multiples, la désinformation affaiblissent notre démocratie quotidiennement et partout dans le monde les populismes progressent, apparaissant comme une réponse certes simpliste aux difficultés économiques, sociétales voire morales.

A l’issue de la votation, vous avez déclaré “C’est la démocratie qui l’emporte !” Mais quelle démocratie ? Celle qui consiste à instrumentaliser un sujet sérieux avec une communication simpliste ? Celle consistant à faire dire aux Parisiens ce qu’ils n’ont jamais dit, pour la bonne et simple raison qu’ils n’ont pas été interrogés sur le sujet ? Comme vous, nous considérons que notre démocratie est en danger, qu’elle est mortelle et que tous les démocrates devraient lutter ensemble contre son affaiblissement et non nourrir la défiance. Or, en agissant de la sorte, vous avez contribué à la nourrir. Défendre la démocratie, c’est d’abord la respecter. La démocratie représentative comme la démocratie participative, elle s’abime suffisamment sans qu’on ait besoin de l’instrumentaliser ou de la tordre.

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de l’accessibilité et la prise en compte des handicaps par la Mairie

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers collègues,

La constance est une qualité devenue rare en politique et s’il est un sujet structurant dans notre groupe MoDem, c’est bien le thème du handicap.

Si nous saluons toujours les initiatives de la Ville de Paris qui vont dans le bon sens, nous sommes souvent déçus de constater la lenteur dans la réalisation des mesures votées. Depuis le début de la mandature, nous avons déposé pas moins de 8 vœux portant sur le handicap. Et pourtant, quel bilan en tirer ? 

En février 2021, notre groupe MoDem a déposé un vœu sur la mise en place d’heures calmes dans les administrations parisiennes à destination notamment des personnes atteintes de trouble autistique. Ce vœu a été largement adopté et pourtant, malgré nos demandes, aucun bilan ne nous a été fourni sur le déploiement de cette mesure pourtant plébiscitée par le monde du handicap.

L’accès à la culture des personnes porteuses de handicap devrait être une priorité à Paris. Et pourtant, seules 42 bibliothèques sur les 74 que compte Paris leur sont accessibles; on compte seulement 5 pôles sourds et seulement 2 pôles “Lire autrement” pour les personnes déficientes visuelles sur les 74 bibliothèques à Paris. 

Alors que les bibliothèques sont les 1ers points d’entrée de l’accès à la culture, la Ville de Paris n’est pas au rendez-vous avec le monde du handicap.

C’est pourquoi notre groupe Modem dépose un vœu rattaché à cette délibération demandant une accélération de la mise en accessibilité des bibliothèques municipales ainsi qu’un déploiement plus important des pôles sourds et Lire autrement sur l’ensemble du territoire parisien.

Autre demande de notre groupe, qui a été acceptée, je dois le reconnaître, par votre adjoint David Belliard, l’accessibilité des trottoirs parisiens. Nous avons demandé par la voix de notre présidente Maud Gatel un vaste plan de réfection et d’abaissement des trottoirs, car n’en déplaise à tous les bien portants qui ne comprennent pas cette demande, se déplacer à Paris en fauteuil roulant relève souvent du parcours du combattant.

L’accès des personnes handicapées est un sujet fondamental sur lequel nous avons fait des propositions.

Par exemple, la création d’une cartographie des points de santé accessibles aux personnes à mobilité réduite. En effet, dans un environnement d’établissements médicaux anciens, beaucoup ne sont toujours pas en capacité de les accueillir. C’était une mesure simple, facile à mettre en œuvre et utile et pourtant qui a été refusée par l’exécutif parisien.

Nous avions proposé aussi la création d’ambassadeurs de l’accessibilité, qui a été acceptée, mais où en est cette demande ? Où est l’école parisienne de l’accessibilité que vous nous aviez annoncée ?

Enfin, la question des 9000 enfants porteurs de handicap à Paris est centrale. Là encore notre groupe Modem a été force de proposition lors du dernier débat budgétaire à savoir le financement de jeux dans les jardins et les squares parisiens pour les enfants en situation de handicap. Nous sommes heureux de voir que vous reprenez cette proposition dans cette communication mais nous regrettons que tout le territoire parisien ne soit pas concerné.

De même sur le financement des places inclusives dans les centres de loisirs, places encore beaucoup trop insuffisantes qui obligent les parents à ne pas mettre leur enfant dans des centres de loisirs. Rejeté par votre exécutif.

Alors, Madame la Maire l’a rappelé, ce que le monde du handicap a besoin, c’est d’une visibilité, d’une stabilité. Ce n’est pas une énième batterie de mesures supplémentaire dont a besoin le monde du handicap, mais il a besoin que soient appliquées les mesures votées par notre assemblée. Il a besoin d’humanité, de simplifications des démarches, de mesures concrètes venant de tous les horizons politiques pour améliorer un quotidien à Paris déjà très compliqué.

Faut-il rappeler que seuls 1 325 ERP sur 2 957 sont accessibles à Paris pour les personnes porteuses d’un handicap.

Alors à l’heure où Paris s’apprête à recevoir les Jeux Olympiques et Paralympiques, nous aimerions partager votre optimisme Madame la Maire. Nous espérons que notre ville montrera au monde que le handicap est une vraie cause à Paris. La réalité n’est pas aussi optimiste que celle que vous nous présentiez ce matin. Beaucoup de choses importantes restent à faire pour que l’accessibilité des personnes handicapées soit une réalité à Paris. 

Il faut bien avoir une volonté politique à renverser la table pour que Paris devienne enfin une véritable ville inclusive. Mais nous ne sommes pas certains que ce soit encore le cas. Nous y travaillerons bien évidemment avec vous pour que ce sujet reste un des sujets principaux à Paris en tout cas.

Je vous remercie.

Maud Gatel rend hommage à Lucien-Louis Bayle

Merci Madame la Maire,

Lucien-Louis Bayle est décédé le jeudi 7 mars 2024 à l’âge de 85 ans. Il a été un grand serviteur de l’Etat, un élu engagé et un défenseur de la mémoire.

Dans sa jeunesse, Lucien-Louis Bayle sert dans l’armée. En novembre 1959, il est appelé, alors qu’il est en train de passer le baccalauréat, à se présenter à la caserne du deuxième régiment de marche du Tchad à Pontoise. Après avoir effectué son service militaire, il obtient le grade de caporal et passe son brevet d’aptitude. Il ressort major de la promotion. Il part à Cherchell en Algérie où il devient chef de section. Puis il est promu lieutenant de réserve honoraire en 1963.

Son dévouement au service de la patrie se poursuivra avec un engagement dans l’associatif comme président de l’UNC Paris 20e, UNC Paris ou encore UNC national, et comme membre du Haut Conseil aux rapatriés de 2005 à 2009 et président de l’association France-Tunisie.

A son retour dans la vie civile, après une formation juridique en droit public, il mène sa carrière dans l’administration publique. Il est nommé administrateur civil au tour extérieur de l’ENA et par la suite, il est amené à prendre des postes clés à France Télécoms ou encore au cabinet du ministre des PTT avant de rejoindre l’administration parisienne.

Il s’implique en parallèle de sa carrière professionnelle dans l’action municipale, notamment comme adjoint au maire du 20e arrondissement, élu sur la liste “Union pour Paris” conduite par Didier Bariani. Il travaillera notamment, main dans la main, avec Bernard Lehideux.

Lucien-Louis Bayle était profondément engagé dans les questions d’éducation. Sa participation active à l’association des parents d’élèves pour la pédagogie et son rôle en tant que personnalité qualifiée au conseil d’administration du lycée Hélène Boucher témoigne de son engagement pour améliorer le système éducatif et enrichir la vie scolaire des petits Parisiens. Reconnu par ses pairs et par la nation, il a été décoré des palmes académiques et a reçu la médaille d’argent de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif. Par décret du 14 juillet 2023, Lucien-Louis Bayle avait été promu officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur et il a reçu les insignes, au Sénat, des mains du préfet Patrice Molle, en présence de Didier Bariani, du général Longuet, président de l’Union Nationale des Combattants.

Administrateur hors-classe, Lucien-Louis Bayle a marqué ses contemporains comme un élu dévoué et attachant.

Les élus du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes adressent à sa famille, son épouse et son fils nos plus sincères condoléances.

Je vous remercie.

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