Merci beaucoup Monsieur le Maire, Monsieur le Maire, mes chers collègues,
Vous connaissez notre engagement au groupe MoDem et Indépendants à défendre le patrimoine à Paris et nous répondons toujours présents lorsque des riverains ou des associations nous alertent sur la dégradation d’un bâtiment ou d’un élément architectural dans leur quartier.
Alors, c’est ce que nous avons fait puisque nous sommes allés sur place au mois de juin dernier pour nous rendre compte de l’état extrêmement dégradé dans le bâtiment situé aux 111 rue Saint-Honoré. Nous avons déposé un vœu en juillet dernier, un vœu adopté par l’Exécutif concernant l’état inquiétant de ce bâtiment historique de la Croix-du-Trahoir situé donc au 111, rue Saint-Honoré. Ce bâtiment est un bâtiment de la Ville de Paris auquel est adossé effectivement une très jolie fontaine qui porte le même nom, donc la fontaine du Trahoir.
Or, depuis le mois de juillet, malgré l’adoption de ce vœu, rien n’a été fait par la Ville de Paris : ni le diagnostic du bâtiment, ni le début du moindre travaux. Or, les dégradations, elles, elles continuent et elles sont très graves lorsque vous allez voir l’état de ce bâtiment dans ce merveilleux quartier.
Alors, nous déposons à nouveau un vœu pour vous alerter encore une fois sur l’urgence à engager des travaux sur ce magnifique bâtiment du 18e siècle. Et compte tenu de son emplacement exceptionnel, nous vous soumettons l’idée également d’y installer un point d’accueil, pour les très nombreux touristes dans ce quartier historique, patrimonial exceptionnel et qui attendent eux aussi un patrimoine remis en état pour un Paris rayonnant.
Cette délibération s’inscrit dans la suite de notre vœu voté par le conseil du 9e arrondissement puis par le conseil de Paris en novembre 2024, il y a donc 1 an.
Vœu qui exprimait notre volonté commune de rendre hommage à la maison Schneeberg et à son fondateur Samuel Schneeberg ainsi qu’à son fils Édouard en apposant une plaque commémorative aux 43 rues de la Victoire. Fondée en 1840 par Samuel, la maison Schneeberg a été une véritable institution du 9e arrondissement de Paris. Située face à la grande synagogue rue de la Victoire, spécialisée dans les pompes funèbres israélites, la maison a accompagné durant plus d’un siècle les familles de la communauté juive parisienne dans les moments les plus douloureux de la vie. À la mort du fondateur, Samuel, son fils Édouard a repris le flambeau avec la même rigueur et le même sens du service. Mais au-delà de la profession, Édouard Schneeberg a incarné les valeurs républicaines et humanistes et nombreuses sont ses actions dans ce cadre. Il prenait notamment en charge l’inhumation gratuite des plus démunis, les vacances d’enfants pour la colonie scolaire et il organisait des banquets pour nourrir des chômeurs et des familles en situation de précarité.
Lorsque la guerre a éclaté, la maison Schneeberg a essayé de poursuivre son activité dans le contexte d’oppression et de persécution lancé. Malgré son statut particulier de commerce rituélique qui lui permettait d’exercer sous l’occupation, Édouard Schneeberg a été arrêté à plusieurs reprises. D’abord par les Allemands nazis le 10 septembre 1941, puis par la police française le 20 mars 1942 dans ses bureaux de la rue de la Victoire, lui l’ancien combattant de 14-18.
Le 31 juillet 1943, il était déporté par le convoi numéro 58 à destination d’Auschwitz. Il n’en est jamais revenu.
Son histoire est celle d’un homme fidèle à son identité, à son héritage moral, d’un homme fidèle à la République française, à ses valeurs, à ses principes. Son histoire est celle d’une personnalité parisienne dont la vie et le destin s’inscrivent dans la tragédie : l’horreur de la Shoah. En rappelant son nom, celui de sa famille et de la maison qu’il a dirigée, nous préservons une mémoire essentielle. Une mémoire qui relie notre arrondissement à la grande synagogue de la victoire toute proche et à l’histoire des juifs de Paris, de France, à notre histoire commune.
Grâce au travail remarquable entrepris par Madame Michèle Schneeberg, son arrière petite fille, l’histoire d’Édouard nous est aujourd’hui transmise pour redonner toute sa place non pas à une victime anonyme, mais à un homme d’exception, juste et courageux qui a gardé sa dignité jusqu’au bout. Quelqu’un qui a trouvé la force de penser aux autres jusqu’à sa mort.
Alors mes chers collègues, adopter cette délibération c’est reconnaître cette part de notre histoire, celle de Paris, celle de la France, c’est transmettre cette part de notre histoire à tous ceux qui passeront devant le 43 rue de la Victoire. Cette délibération c’est aussi offrir à nos concitoyens et en particulier à la famille Schneeberg une place dans nos cœurs, une place qui soit ce lieu de mémoire, de transmission, de vigilance mais aussi et surtout d’amitié et d’espérance.
Je vous invite, mes chers collègues, à voter de manière unanime en faveur de cette délibération.
Ismaël Kadaré est sans doute l’auteur albanais le plus connu et reconnu dans le monde entier et une voix universelle contre le totalitarisme.
Très tôt, il se passionne pour les mots. Il est sélectionné pour aller étudier la littérature à Moscou et lorsque l’Albanie rompt avec la Russie pour se rapprocher de la Chine, il doit rentrer en Albanie. Il y débute une carrière de journaliste tout en continuant à écrire. Il n’a que 27 ans lorsqu’il écrit son premier roman Le général de l’armée morte, l’histoire d’un général italien envoyé en Albanie pour rapatrier les ossements de compatriotes tombés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Mal perçu en Albanie, le roman est plébiscité dans le monde entier et il sera d’ailleurs adapté au cinéma avec Marcello Mastroianni dont nous parlions tout à l’heure ainsi qu’Anouk Aimé comme quoi ça fait la synthèse. Une cinquantaine de romans suivirent et il sera primé à de très nombreuses reprises.
Après la parution du poème Les pachas rouges, Kadaré se voit interdit de publication et doit se soumettre à une période de stage de rééducation. En 81, il publie Le palais des rêves, un roman antitotalitaire. L’ouvrage est interdit. Kadaré finit par être qualifié d’ennemi. La presse mondiale réagit à ces condamnations et des protestations s’élèvent pour défendre son auteur qui échappe aux sanctions.
En 90, se sentant menacé dans son pays, il demande et obtient l’asile politique en France avec son épouse Elena. Il s’installe alors au 63 boulevard Saint-Michel. Dans son livre Matiné au café Rostan, il immortalisera ses heures passées à écrire au cœur de Paris, ce Paris qu’il aimait tant.
Ismaël Kadaré s’est éteint le 1er juillet dernier. C’est pour rendre hommage à cet écrivain engagé voix de l’antitotalitarisme que nous souhaitons qu’une plaque soit apposée sur l’immeuble où il a vécu. Je vous remercie.
La délibération que vous nous présentez ce soir vise à honorer Alfred Nobel, figure universelle dont le destin a croisé celui du 9e arrondissement de Paris. Né en 1833 à Stockholm, inventeur et chimiste de génie, Alfred Nobel a marqué l’histoire par ses découvertes, en particulier la dynamite qui a révolutionné les grands travaux d’ingénierie du 19e siècle. Mais sa plus grande invention était d’ordre humaniste.
En 1895 au 58 rue de la Chaussée d’Antin, dans le 9e, il rédigeait son testament. En effet, c’est dans cet immeuble de la Chaussée d’Antin qu’est né l’idée d’un prix qui depuis plus d’un siècle récompense celles et ceux qui auront rendu à l’humanité les plus grands services. Ce lien n’est pas anodin. Le 9e, cet arrondissement de Paris est depuis toujours un territoire d’invention et de génie. Quartier d’artistes et de savants, il a vu éclore des projets visionnaires et accueilli des figures dont l’œuvre a rayonné bien au-delà de nos frontières.
En choisissant de signer ce testament décisif, Alfred Nobel inscrit Paris et son 9e arrondissement dans la grande histoire du progrès, de la science et de la paix. Le prix Nobel remis pour la première fois en 1901 a consacré des figures illustres, 76 Parisiens en son lauréat. Leur renommée rejaillit aussi sur ce lieu de mémoire où Alfred Nobel a jeté les bases de cette institution universelle. Il est donc légitime qu’une plaque commémorative soit apposée au 58 rues de la Chaussée d’Antin rappelant que c’est là qu’Alfred Nobel a pris la décision qui a changé la manière dont l’humanité distingue et encourage de savoir la littérature et la paix.
Alors mes chers collègues, en rendant hommage à Alfred Nobel, nous nous affirmons que le 9e arrondissement est non seulement un quartier d’histoire, mais aussi un territoire de génie et d’inventivité de Paris. Je vous remercie.
Nous examinons aujourd’hui une délibération qui donne corps à un vœu voté lors du Conseil de Paris de novembre dernier. Celle de dédier un lieu du 9e arrondissement de Paris à la mémoire de monsieur Garbis Aprikian, compositeur et chef de chœur franco-arménien, disparu en octobre 2024 au lendemain de ses 98 ans.
À travers cette dénomination, il s’agit de rendre hommage à une personnalité d’exception, une figure discrète mais majeure dont la vie et l’œuvre ont tissé un lien singulier entre les cultures, entre les traditions liturgiques arméniennes et les canons de la musique occidentale. Né à Alexandrie en 1926, le futur maestro a grandi au sein de la communauté arménienne où le champ sacré devient très tôt une seconde langue. Son destin artistique se dessine dès l’adolescence à l’ombre des grandes figures de l’opéra italien grâce à un maître formé par Mascagni.
Sa première œuvre, l’Hirondelle, dit bien cette vocation précoce de porter la voix et l’exil au plus haut. Arrivé à Paris en 1953, boursier, il intègre les grandes institutions de la vie musicale française. Il y reçoit l’enseignement rigoureux de Tony Aubin, de Simone Plé-Caussade et surtout d’Olivier Messiaen, dont il suit les cours d’esthétique musical au conservatoire national supérieur.
C’est à Paris qu’il compose, dirige et transmet sans relâche pendant plus de 60 ans. Chef des cœurs mixtes Sipan Komitas qu’il dirige pendant plus d’un demi-siècle, Garbis Aprikian s’est imposé comme un ambassadeur infatigable de la musique arménienne qu’il a fait rayonner à travers toute l’Europe de Munich à Venise en passant par Genève et Amsterdam.
Sa démarche artistique n’a jamais été le repli, mais au contraire le dialogue des cultures, alliance des mélodies européennes et de la diaspora. Parmi ces œuvres marquantes, citons notamment la la naissance de David de Sassoun, inspiré de l’épopée arménienne. Homme de paix et de transmission, Monsieur Aprikian a consacré sa vie à la création, au partage, à l’harmonie, au sens musical, comme essence comme au sens citoyen du terme.
En 1991, juste après la chute de l’URSS et l’indépendance de la République d’Arménie, il est invité par les plus hautes autorités du pays à s’y produire pour la première fois. Une reconnaissance forte, à la fois symbolique et artistique pour un compositeur longtemps ancré, connu et reconnu en diaspora.
Ces talents ont été salués par de nombreuses distinctions dont le titre de commandeur dans l’ordre des arts et des lettres en 2021. Afin d’honorer sa mémoire et son héritage en lien étroit avec ses enfants Ara Aprikian et Gorune Aprikian et avec vous chère Laurence Patrice, le choix de la place large et arborée à l’angle des rues de Maubeuge et d’Abbeville et à quelques maîtres de l’Église Saint-Vincent de Paul où il a donné son concert d’adieux, s’est imposé avec justesse.
Dans cette période où la mémoire et le dialogue doivent être des piliers donnés à un lieu du 9e arrondissement de Paris, le nom de Garbis Aprikian c’est réaffirmer l’importance du travail de mémoire, de la transmission du partage de culture et de la fidélité aux racines sans renier l’universel. Vous l’aurez compris aujourd’hui nous sommes heureux et satisfaits de l’examen et du vote en faveur de cette délibération.
Nous présentons ce vœu pour lancer une alerte sur l’état de dégradation des frigos, ce lieu emblématique de la vitalité artistique parisienne, bien connu dans le 13e arrondissement.
Aujourd’hui, ce lieu, propriété de la Ville de Paris est menacé par le manque de travaux sur notamment sur sa façade et dans sa structure puisque des sols s’affaissent. Ce lieu est certes un lieu atypique, mais il contribue au lien social et à l’innovation artistique dans ce quartier du 13e arrondissement. Aussi, nous souhaitons que la Mairie de Paris mène une véritable concertation entre les différents acteurs de ce site et qu’elle indique clairement ses choix pour son avenir. Des travaux sont urgents à réaliser. Il est maintenant impératif d’agir pour ne pas laisser dégénérer encore plus la situation.
Afin de protéger ces frigos, nous demandons également un statut protecteur ou une convention d’occupation et une convention d’occupation pérenne pour ce lieu et pour les artistes locataires aux revenus modestes qui payent chaque mois un loyer. Ils ne peuvent pas rester dans l’incertitude permanente dans laquelle ils sont quant à la pérennité de cet endroit. Je vous remercie.
La Butte Montmartre est sans conteste l’un des paysages urbains les plus emblématiques de Paris. Son relief sans pareil, son tissu ancien de ruelles étroites, ses escaliers pittoresques, ses places, ses jardins sans oublier ses vues spectaculaires sur la capitale en font bien sûr un site d’exception.
Elle abrite aussi un patrimoine historique, architectural, culturel de premier plan associant monuments classés, bâtis anciens, lieu de mémoire et au lieu de la création artistique, le magnifique musée de Montmartre, rue Cortot et son équipe remarquable en témoigne.
Montmartre occupe une place centrale dans l’histoire de Paris et dans l’imaginaire collectif. Et pourtant, malgré son caractère singulier, ce quartier ne bénéficie à ce jour d’aucun dispositif global de protection à la hauteur de ses spécificités. Il est donc légitime, comme le souligne Véronique Bucaille et le groupe Demain Paris de poser la question des outils adaptés pour mieux préserver cet ensemble.
Le site patrimonial remarquable “SPR” peut-être effectivement l’un de ces outils pour nous permettre de porter une vision cohérente à l’échelle du quartier en conciliant protection et régulation du patrimoine pour encadrer la mise en valeur et l’évolution d’ensemble urbain homogène et remarquable.
Ce SPR s’inscrirait d’ailleurs dans une dynamique plus large portée par les acteurs locaux en lien avec le projet de classement de Montmartre au patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que paysage culturel vivant.
Et cette démarche que vous appelez de vos vœux dans ce document est déjà engagée par l’État dont c’est la compétence dans le cadre de la mise en œuvre de la protection de l’ensemble Paris Rive de Seine et de ses abords et qui concerne bon nombre d’arrondissements. Montmartre en fait partie tout comme le quartier de la Nouvelle Athènes et je m’en félicite dans le 9e.
Seulement à Montmartre les enjeux dépassent le seul patrimoine bâti, c’est l’ensemble du tissu social, culturel et vivant qu’il s’agit de préserver face à un tourisme de masse, vous l’avez dit, à la pression foncière et aux grandes difficultés, voire au déclin des commerces de proximité.
Le quartier accueille près de 12 millions de visiteurs par an, concentré sur un périmètre restreint avec des conséquences directes sur la vie quotidienne des habitants du 18e. Et je crois savoir qu’il y a des habitants du 18e dans les travées que je salue chaleureusement.
Quotidien des habitants du 18e et pas seulement, aussi du 9e. Et nous continuons malgré nos alertes et nos avertissement de subir la pollution et l’encombrement de bon nombre de cars de tourisme parce que l’emplacement de stationnement de ces cars côté 9e derrière la cité Jacques Decour, boulevard Marguerite de Rochechouart pour acheminer tous ces touristes et reste inapproprié. Nous attendons en vain des solutions de la Ville de Paris pour remédier à cette situation.
Parce que la ville a un rôle majeur à jouer en matière de gestion de l’accessibilité, de régulation des flux touristiques, d’aménagement de l’espace public, de la préservation du cadre de vie des Parisiens. C’est une responsabilité pleinement municipale que de garantir un équilibre entre l’activité du quartier et la qualité de vie de ses habitants.
Cela passe par des choix clairs en matière de circulation, de tranquillité publique, de maintien du commerce de proximité, de services essentiels à la vie locale. Alors, le SPR ne réglera pas tout et c’est la complémentarité entre l’action de l’État, celle de la Ville, qui permettra de répondre aux défis du quartier. Alors, il ne s’agit pas de multiplier les demandes dans tous les sens, mais de travailler en bonne intelligence avec l’État, déjà engagé sur le sujet et avec les habitants, les acteurs associatifs, les acteurs économiques, avec la Mairie du 18e, ses élus d’arrondissements qui connaissent et vivent leur quartier au quotidien.
Si nous partageons l’objectif de cette niche et que nous saluons l’engagement du groupe Demain Paris pour la protection de Montmartre, nous ne sommes pas convaincus que les ressorts utilisés pour offrir à la butte un statut spécifique soient les plus opportuns. C’est dans cet esprit que nous avons choisi de nous abstenir sur cette délibération et je vous remercie.
Mes chers collègues, chers amis de l’Assemblée citoyenne des enfants.
Alors bienvenue à vous chers petits amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. Bienvenue à vous dans ce Conseil de Paris, dans cette maison municipale des Parisiens que vous connaissez bien maintenant.
Vous êtes donc la seconde promotion de l’Assemblée citoyenne des citoyens, des enfants, pardon et tous les élus ici présents ne peuvent que vous féliciter pour votre engagement que vous avez pris, un engagement citoyen pour donner votre avis sur votre ville. Parce que vous avez une vision qui est différente de la nôtre qui n’est pas forcément la nôtre et qui est la vôtre parce que vous ressentez les choses différemment dans votre vie de tous les jours. Parce que c’est de notre responsabilité d’élus de vous faire aimer votre vie de tous les jours à Paris, de la rendre plus facile dans vos déplacements, dans votre vie avec vos amis, dans votre vie au collège, avec vos familles lorsque vous faites du sport ou lorsque vous allez dans les bibliothèques.
Alors, vous aviez le choix entre trois thèmes : le handicap, la convivialité ou les loisirs. Et j’ai beaucoup aimé ce qu’a dit un de vos camarades qui défendait la convivialité car il disait “Choisir la convivialité permettrait de mettre en place des projets pour égayer Paris et ses habitants et ça c’est formidable.” Oui, il faut égayer Paris. Oui, il faut réenchanter cette ville devenue triste où chaque citoyen devient potentiellement une menace ou un danger pour l’autre dans un espace public insuffisamment organisé ni cadré par des règles pour une vie conviviale à Paris.
Vous avez raison et nous ne pouvons que vous applaudir dans vos constats de jeunes collégiens.
Mais vous avez choisi finalement le thème des loisirs dont vous nous présentez un vœu aujourd’hui. Et vous avez bien fait car il y a encore beaucoup à faire pour les collégiens à Paris concernant les loisirs. En effet, vous n’êtes plus des enfants, vous n’êtes pas non plus tout à fait des adultes. Bref, vous êtes dans un espace de la vie bien spécifique qu’il nous convient d’accompagner. Alors, vous avez beaucoup travaillé pour connaître votre sujet, pour avoir une idée précise de ce qui manquait à Paris pour que vous ayez un accès facile aux loisirs.
Notre groupe MoDem et Indépendants approuve votre idée de vœu de créer un pass dédié aux adolescents de moins de 15 ans. Car oui, c’est avec la simplicité d’un pass, qui donne accès simple à la culture mais aussi aux activités sportives et ludiques qui est important. Un pass qui permette à tous les collégiens, même les plus éloignés de la culture ou nos activités ludiques et sportives, de participer à des événements comme tous les autres collégiens.
Se posera la question, et vous l’avez bien relevé dans votre vœu, de comment toucher tous les collégiens. C’est un vrai défi pour vous pour que le pass collégien soit bien connu et bien utilisé. Car oui, au-delà de la communication, il faut bien prendre le temps de l’expliquer.
Se pose également la question qui n’est pas abordée dans le vœu du financement de ce pass et nous attendons les propositions de la Mairie de Paris. Et puis enfin, vous avez bien raison de demander des suites données à votre vœu car nous élus de l’opposition, nous en faisons beaucoup des vœux et pour autant nous voyons rarement la réalisation de ceux même votés à l’unanimité.
Alors, soyez vigilants, soyez tenaces, soyez cette jeunesse engagée, innovante, enthousiaste dont nous avons besoin pour notre ville et pour notre pays et nous voterons bien évidemment ce vœu.
Alors je ne vais pas reprendre ce qu’on déjà dit mes collègues et en effet depuis 1818 pardon Guignol fait le bonheur de nombreuses générations de jeunes parisiens et il est devenu mondialement emblématique “petit patrimoine populaire parisien”.
Car c’est bien aussi sous l’angle du petit de l’angle de la sauvegarde du petit patrimoine que s’inscrit ce vœu pour sauvegarder le théâtre de Guignol des Champs-Élysées. Alors nous regrettons que la Ville n’ait pas réagi plus vite à la fermeture du petit théâtre de Guignol des Champs-Élysées alors que le concessionnaire ne faisait aucun travaux et que les associations vous alertaient sur la dégradation de ce petit castelet. Et nous profitons pour remercier les associations de sauvegarde du patrimoine qui sont les vigies de notre patrimoine parisien.
Le castelet est aujourd’hui dans un état de dégradation inquiétant qui, si rien n’est fait disparaîtra. Alors grâce à notre groupe MoDem et Indépendants, Paris a mis en place une politique et un observatoire pour la sauvegarde du petit patrimoine.
Aussi face à un concessionnaire qui n’a pas, ou pas pu respecter ses engagements de travaux, depuis longtemps, nous demandons que la ville de Paris reprenne la main sur la gestion du castelet de Guignol des Champs-Élysées et qu’une estimation des travaux soit faite rapidement pour une réouverture de ce lieu emblématique.
Enfin nous demandons que ce petit théâtre de Guignol soit garanti d’un suivi des travaux dans le cadre de l’observatoire du petit patrimoine dont je parlais précédemment afin qu’il ne tombe pas aux oubliettes.
L’accès à la culture reste parmi les grandes injustices les plus sensibles pour les personnes en situation de handicap. Car il y a une forte appétence pour la culture pour ces personnes et quel que soit leur handicap.
Une récente étude de Malakoff Humanis nous apprend que 61 % des personnes en situation de handicap considèrent l’accès à la culture difficile, même si 57 % d’entre eux estiment que la situation a progressé ces dernières années. Les personnes souffrant d’un handicap moteur pour 67 % et de handicap mentaux et psychiques pour 64 % sont celles qui éprouvent encore le plus de difficultés. 75 % des personnes en situation de handicap ont fréquenté au moins une fois par an lieu culturel ces dernières années et 59 % d’entre elles aimeraient sortir davantage.
Le cinéma demeure le plus attractif, suivi des musées, des expositions, des parcs de loisirs, des festivals de musique et du théâtre. Mais 40 % des répondants confient ne jamais assister à une pièce de théâtre, à un opéra ou à un ballet. Il est vrai que les spectateurs parisiens porteurs d’un handicap ont plus de chance à faire des sorties culturelles grâce au transports publics nombreux, à la carte mobilité inclusion et à une perception à l’accès de la culture comme plus facile.
Il faut reconnaître qu’un certain nombre de musées parisiens ont fait des efforts et ont réalisé des travaux d’accessibilité, où sont en cours d’être réalisés mais reste encore insuffisants.
Cependant les freins restent nombreux, le prix, l’accessibilité, l’affluence. Trop d’affluence. Trop de lumière, trop de bruit, voilà pourquoi notre groupe avait déposé un vœu voté à l’unanimité sur l’instauration d’heures calmes dans les administrations parisiennes et les lieux de culture comme les bibliothèques.
Malheureusement nous n’avons jamais eu de retours documentés concernant cette expérience et nous le regrettons notamment pour les personnes porteuses d’un spectre autistique. Autre piste de réflexion lorsqu’on est en situation de handicap dans un centre médico-social et qu’on le ne peut pas aller à la rencontre de la culture. Il faut favoriser alors l’entrée de la culture dans ces établissements en s’appuyant sur des artistes professionnels.
Il faut encourager également pour eux le plus possible la gratuité pour tous les établissements culturels et dire à ces publics qu’ils ont toutes leurs chances et toutes leurs places dans ces dans les lieux et les festivals.
Trop d’autocensure empêche encore de nombreuses personnes handicapées à aller les fréquenter. Mais l’accès à la culture c’est également l’accès au métier de la culture, et il faut saluer à ce sujet, le salon de l’emploi des métiers culturels aux personnes porteuses d’un handicap.
En avril 2024 et des entreprises, des institutions, des administrations et des organisations professionnelles de la culture étaient conviés pour rencontrer de potentiels futurs salariés en situation de handicap.
Il faut saluer l’Opéra de Paris, M6 l’Ina, le théâtre national de Chaillot, la cité de la musique, Energie Groupe, le musée d’Orsay, la Villette et le théâtre du Châtelet qui faisaient partie de ces entreprises culturelles présentes à ce forum.
Ce sont des initiatives qu’il faut encourager pour que la culture et le handicap ne soient plus dissonants mais bien deux notions harmonieuses.
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