Nous le disons souvent, les bibliothèques sont le 1er accès à la lecture et à la culture.
Et cela passe par une bonne compréhension des horaires sur l’ensemble du territoire parisien. Il faut aller à la bibliothèque sans se poser la question de savoir si elle est ouverte ou fermée.
Je pense notamment aux étudiants qui souhaitent travailler dans un environnement calme ou encore aux familles qui souhaitent emprunter des livres. Et qui souvent trouvent porte close car les horaires ou les jours d’ouverture sont différents d’une bibliothèques à une autre dans Paris.
Et trouver porte close, c’est renoncer à accéder à un espace culturel.
Aussi nous vous demandons d’engager une réflexion autour de l’harmonisation des horaires des bibliothèques municipales qui tiennent compte de la variété des publics qui les fréquentent et des nouvelles habitudes de la vie des Parisiens.
Des services publics modernes doivent s’adapter au rythme de leurs usagers et non le contraire.
Aussi, nous vous demandons également d’engager une véritable concertation avec les usagers et le personnel des bibliothèques pour évoquer cette question chère aux Parisiens.
Nous déposons ce vœu car je m’associe à mes collègues précédents, nous sommes inquiets pour l’avenir du théâtre privé à Paris.
Les professionnels du secteur ont appris, sans dialogue préalable, une réduction de la subvention à l’ASTP de 40% les mettant dans une situation très difficile. Je rappelle que le théâtre privé a toute sa place dans le paysage parisien avec 86 théâtres, 35 000 représentations et ses 5 millions de billets vendus. C’est la diversité des publics aussi, la variété des œuvres jouées, un accès à la culture populaire pour tous les budgets et toutes les tranches d’âges.
J’ajoute qu’au-delà de la dimension culturelle, les théâtres privés représentent également une véritable richesse économique à Paris avec les emplois artistiques et techniques, les intermittents qu’ils génèrent et toute l’activité de restauration, de taxis et autres qui gravitent autour d’une sortie au théâtre.
Alors lorsque j’entends madame Filipetti directrice des Affaires culturelles de la ville de Paris assimiler le théâtre privé à des spectacles uniformisés pour humoristes stars de la télévision, je m’interroge sur les raisons profondes de la baisse de cette subvention.
Le secteur a dû affronter la violente épidémie de COVID où tous les théâtres ont été mis à l’arrêt, un contexte économique actuel inquiétant, et pourtant malgré cela les théâtres continuent à se battre pour faire vivre la comédie ou la création contemporaine.
Aussi face à l’incompréhension de cette baisse brutale, nous vous demandons que la subvention de 2024 soit reconduite en 2025 sans baisse pour continuer à soutenir le théâtre privé à Paris.
Il y a 80 ans, les troupes du Général Leclerc entraient les premières dans la capitale et nous l’avons célébré cet été. Des hommes mais aussi des femmes, qui ont mis en péril leurs vies pour sauver les nôtres.
Le rôle des femmes dans la deuxième DB (division blindée) est peu connu et pourtant, elles ont tenu une place centrale, que ce soit les Rochambelles ou les Marinettes. Les Marinettes, engagées d’abord en Angleterre puis en France, qui ont participé à la Libération de Paris, au sein du régiment blindé des fusiliers marins, d’où leur surnom.
Je voudrais profiter de cette délibération pour citer ces 9 femmes au courage extraordinaire : Jacqueline Carsignol, Monique et Jacqueline Bardet, Cécile de Jerphanion, Françoise La Chassagne de Polignac, Jeanne Andrei, Jacqueline Cadoret, Yolaine Dagnon et Marie-Louise Courbary. Ces femmes sont retombées dans l’oubli et à l’issue de la guerre, elles se sont pour la plupart engagées à l’hôpital Necker et sont peu à peu tombées dans l’oubli.
Alors, j’avais déposé un vœu au mois de juillet dernier et je remercie sincèrement Madame la Maire d’avoir apporté une réponse si rapide et donc nous sommes extrêmement heureux de cette délibération et de cette dénomination dans le square Claude-Nicolas Ledoux, place Denfert-Rochereau, à proximité du musée de la Libération et dans le prolongement de l’avenue de Général Leclerc, à côté de l’allée des Rochambelles qui a été dénommée ainsi à l’initiative de Thierry Ledet, élu du 14ème arrondissement. Cela nous permettra de rendre l’hommage qu’elles méritent et de célébrer ainsi le courage de ces femmes, transmettre leur mémoire à travers les générations.
Nous voterons donc avec enthousiasme cette délibération.
Comme le disait si justement William Christie samedi soir à la philharmonie de Paris : la France a parmi ses armes la culture. La culture, véritable rempart des esprits contre les obscurantismes qui voudraient abattre nos libertés.
Alors si le groupe Modem et Démocrates se félicite d’une augmentation de 3,3 millions d’euros du budget culture 2025 par rapport à celui de 2024 pour atteindre 181,7 millions d’euros, nous ne sommes pas dupes pourtant. Cette hausse n’est qu’un juste retour des subventions à leur niveau d’avant 2020. Donc rien de bien révolutionnaire dans ce budget culture.
Parmi les satisfactions, toujours le réseau des 14 musées municipaux de Paris Musées et leur programmation attractive. Cependant, les Jeux olympiques et paralympiques de cette année nous ont démontré la fréquentation de ces musées pas assez tournée vers une clientèle de touristes étrangers qui se dirigent essentiellement vers les grands musées nationaux et passent à côté de musées comme Cognacq Jay, Cernucchi, Balzac ou celui de la vie romantique. Le petit palais n’arrive qu’à la qu’à la 57è place et le Musée d’Art Moderne à la 74è place des classements.
Alors, ce qui doit nous animer avant tout dans la construction d’un budget culturel c’est bien l’accès de la culture à tous. Et la première clé de l’accès à la culture pour tous commence par la lecture et l’accès aux bibliothèques parisiennes.
Concernant le fonctionnement des bibliothèques , le budget reste stable malgré leurs difficultés financières. Je rappelle qu’au mois d’octobre dernier, elles faisaient face à une insuffisance de crédits de paiement.
Aussi, afin de prévenir de tels couacs, il serait judicieux d’accorder à nos bibliothèques un accompagnement financier renforcé. Alors vous me direz que les budgets augmentent côté investissement en passant de 6,7 à 7,2 millions d’euros. Mais, vous le savez très bien, il s’agit essentiellement de crédits destinés aux acquisitions de collections pour les nouvelles bibliothèques.
Vous connaissez notre combat de toujours qui est l’ouverture des bibliothèques parisiennes le dimanche et notre ténacité à vous le demander régulièrement. Et pourtant c’est un non récurrent qui nous est rendu et nous le regrettons pour les Parisiens.
Combat tenace également pour l’accessibilité des bibliothèques. Pour notre groupe Modem et Démocrates il est impératif de l’améliorer et nous réitérons notre demande par le biais d’un amendement budgétaire qui demande l’extension des pôles Sourd et Lire autrement dans les bibliothèques parisiennes.
Égalité d’accès également par une simplification et une uniformisation des horaires d’ouverture des bibliothèques sur l’ensemble du territoire parisien.
Outre celui des bibliothèques, vous connaissez également notre combat à défendre le patrimoine parisien. Et même si nous reconnaissons la bonne volonté de Karen Taïeb à essayer de le préserver, les chiffres sont là.
Alors que les Jeux olympiques parisiens ont révélé aux yeux du monde la splendeur de notre patrimoine, la Ville de Paris s’honorerait à faire des choix politiques pour sa restauration et sa sauvegarde.
Nous, nous avons choisi d’en faire une priorité en faisant adopter par notre assemblée une politique de sauvegarde du petit patrimoine parisien qui peut disparaître.
Aussi, afin de renforcer cette démarche, nous vous proposons un amendement visant à instaurer une véritable journée du Petit Patrimoine dans le calendrier parisien.
Je parlais de choix politique concernant le patrimoine. Je peux également en parler en ce qui concerne le théâtre privé puisque vous avez choisi de baisser de 40% leur subvention en 2024 de 40% mettant tous les acteurs de cette activité en grave danger. Je cite Madame Filipetti Directrice des affaires culturelles qui assimile le théâtre privé parisien à des spectacles uniformisés pour humoristes stars de la télévision. Mais Madame la Maire, serait-ce le mot de privé qui vous coûte tant ?
Pourtant, le théâtre privé est complémentaire au théâtre public. Il a son public, ses acteurs et sa place dans l’espace culturel parisien. Je rappelle que les théâtres publics parisiens sont subventionnés à hauteur de 36 millions d’euros alors que le théâtre privé l’est un peu plus de 3 millions d’euros.
C’est l’occasion pour nous, groupe Modem, de rappeler tout notre soutien au théâtre privé, à ses acteurs, à son public et à toute l’activité économique qu’il apporte à la ville de Paris.
Alors, permettez-moi tout d’abord de saluer le dynamique président de la Commission du Vieux Paris, Jean-François Legaret, comme ça a été fait, accompagné de Simon Texier, c’est le secrétaire général, et de leurs équipes qui assurent tous avec beaucoup de professionnalisme, de consensus mais aussi de fermeté et de convictions la conduite de cette vénérable institution parisienne.
Merci cher Jean-François.
La commission du Vieux Paris a rendu son rapport annuel de 2023.
Alors, j’ai regretté malgré tout qu’en 2ème commission nous n’ayons pas eu la présentation de ce rapport par son président comme cela se faisait habituellement et j’espère que nous pourrons le faire la prochaine fois.
Je veux rendre hommage une fois encore à la Commission du Vieux Paris, véritable vigie de notre patrimoine parisien qui fournit un travail exceptionnel de documentation et qui rend ses avis sur des éléments historiques et architecturaux très précis.
Car le patrimoine parisien est une richesse fragile et qui peut se dégrader très vite ou disparaître du fait de démolitions totales ou partielles ou encore d’ajouts ou de transformations qui dénaturent le bâti originel.
Je veux parler des surélévations des bâtiments notamment faubouriens car c’est toute l’âme de Paris qui se trouve anéantie lorsque vous transformez une charmante petite maison faubourienne qui a un ou deux étages et qui se transforme en un immeuble de R+7 (rez-de-chaussée plus sept étages).
C’est tout un quartier qui est blessé de voir disparaître ce patrimoine auquel sont attachés les Parisiens.
Alors, je sais que la Commission du Vieux Paris veille. Mais malgré tout, c’est encore 21 surélévations qui ont vu le jour en 2023. C’est la disparité des hauteurs des bâtiments qui fait aussi le charme parisien au risque de fabriquer une ville uniforme.
Permettez-moi de rendre également hommage aux nombreuses associations de sauvegarde du patrimoine parisien qui œuvrent avec beaucoup de vigilance et qui nous alertent régulièrement sur les dangers que courent de nombreux bâtiments patrimoniaux. Saluons le travail remarquable qu’ils font et leur engagement sans faille à éviter certaines catastrophes ou démolitions.
Je profite également de ce rapport pour rappeler l’importance de notre petit patrimoine parisien, et de rappeler aussi que c’est notre groupe MoDem qui est à l’origine de la politique de sa sauvegarde et je remercie à cette occasion Karen Taïeb et Jean-François Legaret pour que nous puissions travailler ensemble avec les arrondissements sur ce sujet qui est fondamental.
Donc je salue la volonté de la CVP à vouloir accompagner le patrimoine dans la transformation due au changement climatique de la ville : il faut savoir vous écouter et j’espère que la Ville de Paris suivra vos recommandations pour faire évoluer un patrimoine séculaire vers la ville de demain. Nous avons plus que besoin de votre commission, cher Jean-François, pour protéger notre patrimoine parisien dont la sauvegarde et l’entretien n’est pas toujours à la hauteur que nous souhaiterions avoir.
Icône du cinéma français, l’empreinte d’Alain Delon sur notre ville est indélébile.
C’est en effet à Paris qu’Alain Delon commence à tracer son chemin vers la gloire après avoir été repéré dans un café par Jean-Claude Brialy.
Il habitera notre ville à Montmartre, Saint-Germain-des-Prés ou encore dans le 16e arrondissement. Paris ne se contente pas d’être le témoin de l’émergence d’Alain Delon, elle est également le décor de plusieurs de ses films parmi les plus inoubliables qu’il s’agisse de Plein Soleil dont la scène d’ouverture a été tournée sur les quais de Seine. Où le Clan des Siciliens notamment dans le 10 arrondissement ou encore l’extraordinaire Monsieur Klein tourné dans le quartier de Montparnasse.
Et il y a un lieu qu’affectionnait tout particulièrement Alain Delon. Ce sont les Champs-Élysées, magnifiés dans Borsalino, et tout particulièrement le cinéma le Normandie. Dans Le Samouraï, Alain Delon, alias Jef Costello, sème les policiers l’ayant pris en filature en traversant l’immeuble du Normandie en entrant par l’accès rue Lord Byron et en ressortant par le hall du cinéma.
Sans présager de l’hommage que la ville souhaitera rendre à Alain Delon en fonction des discussions que vous pourrez avoir avec la famille, notre vœu a pour objet de permettre l’apposition d’une plaque sur l’ancien cinéma le Normandie et compte tenu de la disparition progressive des cinémas sur les Champs-Élysées et la fermeture toute récente du cinéma le Normandie, l’un des plus remarquables et ancien à Paris un tel hommage permettrait par ailleurs d’affirmer la dimension culturelle de la célèbre avenue.
Le 25 août prochain nous célébrerons le 80ème anniversaire de la Libération de Paris. Un événement évidemment exceptionnel pour dire toute notre reconnaissance et notre gratitude à l’égard de celles et ceux qui nous ont libérés. Car oui, il y a 80 ans, les troupes du Général Leclerc, qui entraient les premières dans la capitale, avaient un certain nombre d’hommes mais également des femmes, dont le rôle est moins connu évidemment que celui des hommes. Ces hommes et ces femmes qui ont tout sacrifié pour défendre nos libertés, qui ont mis en péril leurs vies pour sauver les nôtres.
On a parlé il y’a quelques semaines des Rochambelles, mais il y’a également les Marinettes, les Marinettes engagées d’abord en Angleterre autour de Jacqueline Carsignol puis en France ont participées à la Libération de Paris au sein du régiment blindé des fusiliers marins, d’où leur nom. Après leur arrivée à Paris, elles ont exercé à l’hôpital Necker jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
A l’initiative de Thierry Le Dez, élu du 14ème arrondissement il y a quelques semaines, notre assemblée a approuvé la dénomination Allée des Rochambelles à proximité immédiate de la place Denfert-Rochereau, l’objet de ce vœu pose la nécessité que notre assemblée salue également les Marinettes qui méritent que Paris leur rende hommage pour faire vivre la mémoire et transmettre notre reconnaissance à travers les générations, je vous remercie.
Bien évidemment, le choix dans cette délibération, ne se pose pas entre, d’un côté, Hubert Germain grand résistant qui incarne des valeurs de résistance, de courage et de patriotisme et, de l’autre, le général Bugeaud où son rôle dans la colonisation de l’Algérie est controversé, notamment en raison des méthodes brutales qu’il a employées. Évidemment notre groupe Modem choisit Hubert Germain.
Mais les choses ne sont pas si simples et le changement de dénomination d’une rue publique est toujours un acte politique bien plus complexe qu’un simple remplacement de plaque de rue.
Essayer de toujours vouloir cacher, effacer, oublier à jamais ce qui dérange n’est pas, à notre sens, la solution. La culture de l’annulation est une négation et le refus de l’histoire. L’histoire n’est pas binaire. Refuser dans le passé ce qui gêne notre présent est dangereux et ouvre la porte à des pratiques que nous rejetons avec force.
Oui, c’est une évidence; notre histoire comporte ses parts d’ombre et de ténèbres qu’il nous convient d’assumer. Notre groupe Modem préfère les affronter en expliquant, en faisant réfléchir nos concitoyens de manière apaisée sur ces sujets devenus brûlants comme celui de la colonisation. La commission de toponymie recommande d’ailleurs de faire de la pédagogie sur les noms existants.
Mais profitons de cette délibération qui propose de changer la dénomination de l’avenue pour faire, si vous le voulez bien, un pas en arrière et nous replonger dans le contexte d’une époque.
Le général Bugeaud est nommé gouverneur de l’Algérie en 1840 pour achever sa colonisation commencée en 1830 par Charles X. Il lance une véritable conquête du pays qui se traduit par des massacres, des rapts de femmes et d’enfants, par des spoliations de terres ou encore par ces terribles enfumades.
Tocqueville écrivait en 1841 dans son ouvrage Travail sur l’Algérie : « Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays ». A l’époque, la fin justifie les moyens et les gouvernants se donnent bonne conscience en inventant le mythe des civilisations dites « supérieures » venues tirer vers le haut les civilisations dites « inférieures ». Et on oublie trop souvent que des Jules Ferry, des Ernest Renan, ont théorisé eux-aussi la raciologie, la différenciation qualitative entre les races.
Ces mots n’excusent en rien la barbarie perpétrée par le Général Bugeaud et ses troupes. Mais il est important aussi de recontextualiser ces événements d’une colonisation en Algérie qui a été violente.
Alors lire l’histoire de la colonisation de 1841 avec nos yeux de citoyens éclairés de 2024 doit nous interroger. Oui ces crimes sont odieux, oui un peuple a souffert sous le joug de militaires ou de colons violents. Oui il faut les reconnaitre, et oui il faut demander pardon à ceux qui en ont été les victimes. Mais oui, cela fait aussi partie de notre histoire de France.
Débaptiser les rues crée une rupture dans les mémoires collectives. Leurs noms forment une histoire dans notre ville élaborée sur des dizaines d’années, qui permet de comprendre l’évolution et les contradictions de l’Histoire. Effacer ces traces trop brutalement serait imposer une histoire officielle, au risque de créer des non-dits et des tabous.
Il est vrai que seuls quatre changements de dénominations de rues ont eu lieu depuis 2001 ce qui prouve le caractère exceptionnel de cette démarche. Et nous serons attentifs à la pérennité de cet esprit d’exception.
Permettez-moi à ce moment d’avoir une pensée pour nos habitants du XVIe, qui habitent cette avenue et qui vont connaître une période administrative difficile.
Nous voterons bien évidemment favorablement cette délibération pour accueillir Hubert Germain dans le 16ème arrondissement, grand résistant et homme exceptionnel qui honore la grandeur de notre histoire de France.
Nous commémorons cette année le 80e anniversaire de la Libération de notre pays. L’occasion de dire notre reconnaissance à ceux qui ont risqué leur vie pour nous permettre de retrouver nos libertés. L’occasion de faire vivre leur mémoire et de transmettre leur souvenir à toutes les générations et notamment aux plus jeunes.
Parmi ces combattants de la liberté, des héroïnes ont parfois été oubliées et je veux remercier Thierry Le Dez, élu du 14e arrondissement, pour avoir porté ce vœu.
Au sein du 13e bataillon médical, le service de santé de la 2e DB, l’une des trois équipes ambulancières est formée par des volontaires féminines : l’unité Rochambeau, du nom du héros français de la guerre d’Indépendance américaine. Fondée en 1943 par Florence Conrad, américaine francophile ayant été infirmière durant la Première Guerre mondiale, elle compte initialement 14 jeunes volontaires françaises recrutées à New-York.
Arrivées à Casablanca en 1943, elles sont intégrées à la 2e DB, bien que Leclerc ne soit pas favorable à la présence des femmes.
Rapidement surnommées les Rochambelles, elles participent à la campagne de Normandie, la Libération de Paris et la campagne d’Allemagne. Leur mission est d’évacuer les blessés des zones de combats et de les transporter jusqu’au poste de « triage et traitement ». Bien qu’elles ne soient pas infirmières de formation, elles prodiguent les premiers soins et transportent les blessés en ambulance.
Alors, je me réjouis à la fois de cette dénomination et du lieu qui a été choisi. Le square Claude-Nicolas Ledoux, à proximité immédiate de la place Denfert Rochereau et du Musée de la Libération de Paris. Un endroit particulièrement symbolique puisque les troupes du Général Leclerc ont libéré Paris en entrant par la porte d’Orléans et en passant par l’avenue qui désormais porte son nom. Un hommage essentiel, à quelques semaines à peine des célébrations du mois d’août auxquelles, j’espère, le maximum de Parisiens sera présent pour manifester notre reconnaissance à toutes celles et ceux qui ont risqué leur vie pour que nous puissions vivre la nôtre.
Au mois de février dernier, la tour Eiffel a connu le mouvement de grève le plus long de son histoire traduisant les inquiétudes très fortes de ses personnels sur la pérennité du modèle économique de la tour. Ce conflit était lié à l’avenant, le 5ème depuis 2017, que nous étudions aujourd’hui et qui porte plusieurs enjeux : l’équilibre économique d’une part, le budget consacré aux indispensables travaux de rénovation et d’entretien, et le montant des redevances versées à la Ville. Plus globalement, l’avenant que nous étudions cet après-midi pose des questions d’anticipation, de qualité des prévisions et de gestion.
En septembre 2017, le Conseil de Paris a autorisé la signature d’une délégation de service public entre la Ville et la SETE (Société d’exploitation de la tour Eiffel), laquelle prévoyait la réalisation d’un programme de travaux d’un montant de 300 millions d’euros contenant notamment : la sécurisation de l’accueil, la modernisation des ascenseurs, la peinture, et la rénovation du système de scintillement. Ces travaux devaient être achevés pour les Jeux Olympiques et, conformément à la trajectoire initiale, le montant de la redevance destinée à la Ville devait augmenter à partir de cette année.
Mais rien ne s’est passé comme prévu. Les recettes ont plongé avec la pandémie et alors que les estimations tablaient sur 7 millions de visiteurs, la fréquentation a plongé à 1,5 million en 2020. Et parallèlement, le coût des travaux, a explosé au regard des nouvelles réglementations à la suite de la tragédie de Notre-Dame.
Alors, cela a eu à la fois des effets sur le calendrier et sur le coût des travaux mais aussi sur le modèle économique de la tour. Il y a plusieurs sujets qui se posent.
Le premier qui pour nous est absolument central, c’est la question des travaux d’entretien et de rénovation au regard de la place qu’occupe la tour Eiffel dans le patrimoine mondial.
Initialement, la 20ème campagne de peinture aurait dû s’achever en 2021, or elle est toujours en cours. Ce retard évidemment s’explique, mais entre le nouveau cadre réglementaire et la pandémie, il n’en demeure pas moins que nous avons pris du retard et cela pose des interrogations quant à l’état de la tour. En outre, l’allongement de la durée des campagnes de peinture, désormais prévue pour s’achever en novembre 2026, impose d’organiser les choses différemment à l’avenir, notamment pour permettre toujours la venue des visiteurs. Alors, l’avenant prévoit une adaptation des travaux. Les études notamment concernant l’ascenseur Est sont reportées et il faudra souvent y revenir. Et puis dernier point, c’est le sujet du classement de la tour. Ça coule absolument de sens puisque tout ce qui est de nature à protéger la tour Eiffel devrait primer sur toute instrumentalisation politicienne.
Sur le sujet des redevances, la trajectoire d’augmentation du montant des redevances versées à la Ville était certes prévue dans la DSP (délégation de service public) initiale. Elle suit la même trajectoire dans la proposition que vous nous faites. Mais notre inquiétude demeure néanmoins la capacité de la tour à dégager suffisamment de financement pour ses travaux de rénovation, de modernisation, d’entretien, qui nous paraissent être la priorité absolue.
Deuxième sujet, c’est la question de l’équilibre économique. Donc nous avons voté ce matin la recapitalisation de l’actionnariat. Mais pour financer les travaux, ce ne sont pas les redevances de la Ville qui baisseront mais les visiteurs qui paieront. Les billets passeront ainsi de 29,40 € à 35,30 €, soit une augmentation de 20%, hausse qui vient s’ajouter à une précédente augmentation de 47%. Donc les visiteurs paieront les travaux d’entretien de la tour.
Alors, ces tarifs sont particulièrement prohibitifs et Parisiens comme visiteurs seront concernés.
Je voulais vous rappeler qu’en 2017, mon groupe avait fait voter la mise à disposition de billets gratuits d’accès au sommet de la tour Eiffel pour tous les enfants scolarisés dans une école publique parisienne. Cela n’a jamais été mis en place. Cela avait pourtant le mérite de favoriser les familles parisiennes, mais manifestement, la municipalité a souhaité passer outre cette décision unanime pourtant de notre conseil.
Et puis dernier point, ce sont les recommandations de la Chambre régionale des comptes de 2020 qui avait souligné un certain nombre d’éléments pointant une mauvaise gestion de la tour, malgré l’augmentation du prix du billet, notamment du fait de « projections financières peu fiables », d’une mauvaise utilisation des fonds destinés aux travaux, et de l’augmentation continue des rémunérations du personnel.
Bref beaucoup de chantiers dans un environnement très évolutif : protection, entretien, modernisation de la tour, équilibre économique, accessibilité particulièrement au public parisien, travail à la gestion, il nous reste beaucoup à faire.
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