Étiquette : education

Béatrice Lecouturier à propos du Plan Lire à Paris 2

Merci Madame la Maire,

Madame la Maire, Mes chers collègues,

Alors comme vous le savez, notre groupe MoDem et Indépendants a toujours été très attentif et force de propositions concernant les bibliothèques à Paris. Alors oui, les propositions de ce Plan lecture 2 vont dans le bon sens car elles sont des mesures de bon sens que nous réclamions déjà depuis la précédente mandature.

Tout d’abord, l’harmonisation des horaires des bibliothèques. Enfin, enfin, il va être possible d’aller dans une bibliothèque à Paris sans se demander si elle est ouverte ou fermée selon le lieu où vous habitez. Les usages des Parisiens ont changé. Leur mode de vie aussi a changé. Il faut que les horaires d’ouverture coïncident, concordent avec leur nouveau mode de vie. Il était donc urgent de rendre lisible les horaires incompréhensibles au niveau parisien. 

Ensuite, l’ouverture dominicale d’au moins une grande bibliothèque par arrondissement est l’autre grande nouvelle. Là aussi, vous connaissez notre combat sur le sujet. Ouvrir les bibliothèques le dimanche, c’est permettre à des parents ou à des grands-parents d’aller lire et choisir des livres avec leurs enfants ou leurs petits-enfants. C’est permettre à des personnes seules de tisser un lien autour du dernier livre lu ou des conseils donnés pour le prochain livre. C’est permettre à tous ceux qui n’ont pas une minute dans leur vie effrénée de la semaine de se poser et de prendre le temps de la tranquillité du dimanche pour enfin ouvrir et lire un livre ou un magazine. Cette décision d’ouverture dominicale doit être saluée mais que de temps perdu. 

Nous pouvons légitimement nous poser la question pourquoi maintenant alors que vous aviez 6 ans pour le faire, cela fait des années que notre groupe porte cette proposition. Si elle avait été prise en temps plus tôt, nous aurions gagné du temps et économisé un plan. Mais c’est très bien, cela va dans le bon sens. 

Si nous partageons les objectifs affichés de ce plan, nous refusons qu’il ne soit qu’un empilement supplémentaire de mesures non appliquées. Il faut maintenant des résultats concrets mesurables avec un calendrier précis. L’accès universel à la lecture vaut mieux que de bonnes intentions répétées. Quant aux ouvertures dominicales, nous attendons une réponse rapide pour tous les arrondissements qui en sont dépourvus et je pense en particulier au 16e arrondissement où il n’existe qu’une seule grande bibliothèque. 

Autre défi important, faire revenir les jeunes dans les bibliothèques. Face à la désaffection inquiétante des jeunes vis-à-vis de la lecture, il convient d’être astucieux et imaginatif pour leur proposer d’autres modes de lecture complémentaires aux livres classiques. En effet, l’important est de franchir la porte d’une bibliothèque. La magie opérera ensuite. Des formats innovants tels que les clubs de lecture, les résidences d’auteurs ou les actions hors les murs dans les collèges attireront ces jeunes publics avec de l’innovation dans les supports adaptés à leur génération. 

Enfin, j’aimerais rappeler que l’inclusion doit faire totalement partie de l’accueil des bibliothèques parisiennes. L’inclusion des publics les plus éloignés, qu’il soit en situation de handicap ou de précarité, ne peut être un axe secondaire. Vous connaissez également la constance de notre groupe à défendre l’inclusion du handicap à Paris. La culture et les bibliothèques doivent aussi faire l’objet d’engagements chiffrés et suivis sur le sujet comme les heures calmes que nous avons fait voter à l’unanimité sans retour de votre part sur cette expérimentation. Mais bon, toutes ces mesures vont dans le beau sens et nous voterons cette délibération. 

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de l’octroi de subventions à l’ambassade de Turquie

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

Je vais être très rapide et ne pas forcément intervenir sur le fond de la délibération et l’ensemble des dossiers concernés puisque nous n’avons pas au sein de notre groupe MoDem et Indépendants de problèmes particuliers sur tel ou tel dossier et nous suivons avec attention ces projets d’animation au titre des temps d’activité périscolaires. 

Je souhaite néanmoins appeler votre attention et l’attention de notre conseil sur une certaine anomalie que nous avons rencontré en lisant ces dossiers notamment les annexes et deux dossiers qui sont concernés par l’ambassade de Turquie qui serait celle qui organise une convention avec notre collectivité. Que je sache, une collectivité ne pourrait intervenir avec un dossier auprès d’une ambassade étrangère, quel que soit d’ailleurs ses qualités ou ses défauts. Et c’est la première question que je souhaite poser à Monsieur le Premier adjoint : comment se fait-il qu’on puisse faire acte de candidature lorsqu’on a une ambassade et comment notre collectivité, la Ville de Paris puisse accepter une telle candidature et décide d’attribuer une subvention donc dans le cadre de deux écoles qui sont dans le 20e arrondissement ? 

En effet, c’est une première question, une deuxième qui est encore beaucoup plus globale et je pense que sur cette question, nous sommes tous d’accord puisque ça a été le sens du dernier vote que nous avions fait collectivement pour le maire d’Istanbul qui avait été emprisonné auquel nous avions attribué Monsieur le Maire la citoyenneté d’honneur donc à Ekrem İmamoğlu. 

Et puis je souhaite juste rappeler dans ce cadre que nous avions lu collectivement ce qui était écrit dans l’exposé des motifs pour l’attribution de cette citoyenneté d’honneur. L’arrestation du maire d’Istanbul marque clairement la volonté du gouvernement turc d’éviter par tous les moyens la possibilité d’une alternance démocratique. Elle est une tentative d’intimidation de l’opposition et une atteinte au principe de libre administration des collectivités locales qui doit voir se mobiliser tous les démocrates attachés au respect de l’État de droit dans un pays qui est par ailleurs membre du Conseil de l’Europe. 

Donc lorsqu’on parle de ce pays qui agit de la sorte en tous les cas de ce régime non pas forcément son peuple lorsqu’on parle avec ces termes attribuer par ailleurs aux représentants de ce même régime, c’est-à-dire à l’ambassade de Turquie, une subvention pour qu’ils viennent accompagner nos enfants, nos élèves dans les écoles parisiennes pose questions. Et je souhaite pour cela attirer votre attention sur la nécessité de corriger cette anomalie. Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de l’Assemblée citoyenne des enfants sur l’accès aux loisirs

Merci Madame la Maire.

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, chers amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. 

Alors bienvenue à vous chers petits amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. Bienvenue à vous dans ce Conseil de Paris, dans cette maison municipale des Parisiens que vous connaissez bien maintenant. 

Vous êtes donc la seconde promotion de l’Assemblée citoyenne des citoyens, des enfants, pardon et tous les élus ici présents ne peuvent que vous féliciter pour votre engagement que vous avez pris, un engagement citoyen pour donner votre avis sur votre ville. Parce que vous avez une vision qui est différente de la nôtre qui n’est pas forcément la nôtre et qui est la vôtre parce que vous ressentez les choses différemment dans votre vie de tous les jours. Parce que c’est de notre responsabilité d’élus de vous faire aimer votre vie de tous les jours à Paris, de la rendre plus facile dans vos déplacements, dans votre vie avec vos amis, dans votre vie au collège, avec vos familles lorsque vous faites du sport ou lorsque vous allez dans les bibliothèques. 

Alors, vous aviez le choix entre trois thèmes : le handicap, la convivialité ou les loisirs. Et j’ai beaucoup aimé ce qu’a dit un de vos camarades qui défendait la convivialité car il disait “Choisir la convivialité permettrait de mettre en place des projets pour égayer Paris et ses habitants et ça c’est formidable.” Oui, il faut égayer Paris. Oui, il faut réenchanter cette ville devenue triste où chaque citoyen devient potentiellement une menace ou un danger pour l’autre dans un espace public insuffisamment organisé ni cadré par des règles pour une vie conviviale à Paris. 

Vous avez raison et nous ne pouvons que vous applaudir dans vos constats de jeunes collégiens. 

Mais vous avez choisi finalement le thème des loisirs dont vous nous présentez un vœu aujourd’hui. Et vous avez bien fait car il y a encore beaucoup à faire pour les collégiens à Paris concernant les loisirs. En effet, vous n’êtes plus des enfants, vous n’êtes pas non plus tout à fait des adultes. Bref, vous êtes dans un espace de la vie bien spécifique qu’il nous convient d’accompagner. Alors, vous avez beaucoup travaillé pour connaître votre sujet, pour avoir une idée précise de ce qui manquait à Paris pour que vous ayez un accès facile aux loisirs.

Notre groupe MoDem et Indépendants approuve votre idée de vœu de créer un pass dédié aux adolescents de moins de 15 ans. Car oui, c’est avec la simplicité d’un pass, qui donne accès simple à la culture mais aussi aux activités sportives et ludiques qui est important. Un pass qui permette à tous les collégiens, même les plus éloignés de la culture ou nos activités ludiques et sportives, de participer à des événements comme tous les autres collégiens. 

Se posera la question, et vous l’avez bien relevé dans votre vœu, de comment toucher tous les collégiens. C’est un vrai défi pour vous pour que le pass collégien soit bien connu et bien utilisé. Car oui, au-delà de la communication, il faut bien prendre le temps de l’expliquer. 

Se pose également la question qui n’est pas abordée dans le vœu du financement de ce pass et nous attendons les propositions de la Mairie de Paris. Et puis enfin, vous avez bien raison de demander des suites données à votre vœu car nous élus de l’opposition, nous en faisons beaucoup des vœux et pour autant nous voyons rarement la réalisation de ceux même votés à l’unanimité. 

Alors, soyez vigilants, soyez tenaces, soyez cette jeunesse engagée, innovante, enthousiaste dont nous avons besoin pour notre ville et pour notre pays et nous voterons bien évidemment ce vœu. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la mise à disposition de cars pour les sorties scolaires

Merci beaucoup Madame la Maire.

Je porte ce vœu au nom de Iris Berthomier, conseillère déléguée du 6e arrondissement, qui a rédigé ce vœu donc au sujet des sorties scolaires des élèves qui sont si précieuses puisqu’elles viennent utilement compléter les enseignements dans les écoles. 

Pour autant leur organisation repose uniquement sur l’engagement des enseignants avec le soutien de la ville, qui propose, une fois par an la mise à disposition d’un car. 

Mais ce dispositif n’est pas forcément toujours adapté au regard des besoins notamment des plus jeunes. Parfois il serait plus utile d’avoir deux cars tous les 2 ans plutôt qu’un car chaque année et évidemment c’est particulièrement complexe pour les élèves les plus jeunes lorsque le déplacement ne peut pas se faire en car. 

Alors par ce vœu nous demandons que la Ville puisse faciliter les aspects logistiques pour soulager l’organisation des sorties scolaires qui sont si précieuses pour nos enfants. 

Je vous remercie.

Delphine Bürkli à propos de la restructuration de la cité scolaire Jacques Decour (9e)

Merci Madame la Maire, 

Cette délibération est une très bonne nouvelle. Il y a un an ici même, je tirais la sonnette d’alarme sur l’avenir de la cité scolaire Decour et lançais un appel pour que les travaux de ce site exceptionnel commencent le plus vite possible. 

La communauté éducative de Decour les attend depuis très très très longtemps. Depuis le dialogue entre la Ville, la Région et le rectorat a repris. Les services de la région et de la ville de Paris ont travaillé ensemble dans la même direction et je sais l’investissement qui a été le vôtre Monsieur le Premier adjoint. 

Votre investissement personnel avec James Chéron le vice-président en charge des lycées pour faciliter justement ce dialogue et aboutir à la délibération qui nous est présentée aujourd’hui. 

La région nous a fait part, vous a fait part, de sa décision de commencer les travaux le plus rapidement possible. La chapelle et le théâtre dès cet été. Le ravalement du lycée à partir de novembre. 

Lors d’une réunion de travail avec la Région à laquelle j’ai participé le 12 mars, vous avez soutenu l’une des options proposées par la Région que les travaux soient engagés en même temps sur la partie collège, qui me semble être un scénario le plus avantageux puisqu’il nous permettra à la fois d’optimiser le chantier en terme de phasage, en terme de délai, en terme de coût et de bénéficier à plein du plan de délestage de la CMR qui a été construit avec le rectorat et donc de réouvrir comme nous le souhaitons tous le collège le plus rapidement possible. 

D’où cette proposition d’amendement, de vœu, comme vous voulez, à cette délibération, pour que nous puissions tenir cet objectif de respecter le calendrier ce qui suppose l’engagement de la ville sur l’affermissement des tranches optionnelles 1 et 2 du marché de maîtrise d’œuvre dès la notification du marché et dès que l’étude avant projet définitif soit validée soit en novembre 2025. 

Je vous remercie et je remercie bien sûr les services de la ville d’avoir travaillé à cette délibération et à ce que ces travaux démarrent désormais le plus vite possible. 

Delphine Bürkli à propos de la rentrée scolaire 2024

Madame la Maire, 

Pour vous, une rentrée réussie signifie que chaque enfant ait un enseignant devant lui, une table, une chaise, quelques fournitures et un repas chaud dès le premier jour. Sur ces points, votre communication reflète assez fidèlement la réalité.

Cependant, elle ne souligne pas assez selon nous les nouveaux défis auxquels nous faisons face : la crise des vocations professionnelles, la surreprésentation des réseaux sociaux et des jeux en ligne, le départ des familles, le dérèglement climatique et l’importance cruciale de l’investissement dans les écoles, qui doit être le pilier de cette politique publique.

Alors je ne me limiterai pas à critiquer les fermetures de classes, qui ne sont finalement qu’une conséquence. La vraie cause, c’est le certain mal-être dans nos écoles : des familles qui se tournent vers le privé ou qui quittent la ville, animateurs et REV en grève depuis plus de 18 mois, crise du recrutement, notamment chez les animateurs et dans les crèches. La situation est devenue plus que préoccupante.

Et pourtant, de l’or entre les doigts, nous en avons : un maillage du territoire en écoles exceptionnel, des enseignants de qualité, des professeurs de la Ville de Paris (PVP) tout aussi remarquables, des classes peu chargées pour de meilleures conditions d’apprentissage, une offre culturelle et patrimoniale à portée de mains… pour garder les familles ou les faire revenir, nous devons absolument faire fructifier tous ces atouts et les renforcer.

Parmi nos priorités figure l’adaptation de nos locaux au changement climatique. Cela inclut bien sûr les cours oasis, inspirées du modèle belge, mais également des actions comme l’isolation des bâtiments, le remplacement des menuiseries, l’installation de stores extérieurs à toutes les fenêtres et de voilages dans les cours. Car nous sommes conscients que toutes les cours d’écoles parisiennes ne peuvent pas accueillir des plantations en pleine terre.

Pour renforcer les travaux que nous engageons sur nos IIL (Investissements localisées) dans chaque mairie d’arrondissement – je le rappelle à la Maire de Paris : ce sont les mairies d’arrondissement qui flèchent les investissements dans les écoles – il nous faut vraiment là aussi passer à la vitesse supérieure et pourquoi pas en mobilisant l’équivalent des fonds jusqu’à présent consacrés au budget participatif dans les écoles pour les consacrer aux seules cours de récréation.

A ce propos, j’ai lu avec intérêt le rapport de l’Inspection Générale sur les cours oasis, un rapport très instructif. Je regrette cependant que les recommandations n’aient pas encore été suivies, notamment sur l’usage des sols en asphalte clair qui s’avèrent peu efficaces en termes de perte de chaleur et particulièrement éblouissants. Il est également préconisé le recours régulier à une entreprise pour le nettoyage des copeaux et il est souligné que l’entretien des espaces verts est très mal coordonné. Cet exemple illustre bien la gestion incertaine adoptée par la ville de Paris : des annonces, mais sans méthodologie pour assurer un suivi efficace.

Pourquoi ne pas expérimenter des budgets d’autonomie pour les écoles, leur permettant, en lien avec les maires d’arrondissement, de réaliser des travaux de peinture et de petites réparations pour un entretien plus réactif ? À Paris, les directeurs d’écoles, souvent déchargés de la gestion des cours, sont très impliqués ; utilisons leur expertise pour garantir une qualité d’accueil constante.

Et puis nous devons redoubler d’attention pour nos collèges, alors qu’ils sont aujourd’hui le parent pauvre, un peu délaissé, il faut bien le dire, par le Département de Paris. Nous militons pour créer une véritable offre périscolaire dans les collèges avec la mise en place d’un REV par collège et pour confier aux CASPE d’arrondissement la compétence directe sur ces établissements.

Notre rôle d’élus est d’accompagner au mieux les familles parisiennes au quotidien. La rentrée a été marquée par des difficultés liées à la transition entre Facil Famille et Paris Familles. Vraiment un casse-tête pour les parents, pour les agents, pour les directeurs d’écoles, pour les REV. Il faut espérer que les problèmes informatiques seront bientôt résolus et qu’une hotline renforcée sera mise en place temporairement.

Un autre sujet important pour moi, qui n’est pas abordé dans la communication, est la sécurité aux abords des écoles et l’importance de maintenir ce qui fonctionne, comme les points écoles. Il est essentiel de les renforcer, surtout avec les ajouts de pistes cyclables bi-directionnelles. Apprendre aujourd’hui que certains points, pourtant accidentogènes, ne sont plus surveillés en raison d’incivilités des cyclistes et d’une nouvelle limitation d’âge pour les vacataires est tout simplement inacceptable.

Et puis depuis des mois, et en particulier hier encore, nous valorisons les bienfaits du sport, mais en même temps, nous réquisitionnons les gymnases un à deux mois par an minimum, privant ainsi les scolaires de leurs activités sportives hebdomadaires. Ces actions contre-productives envoient des signaux négatifs aux familles et les éloignent de nos écoles.

Enfin, dernier point, il est essentiel de vraiment renforcer les moyens dans les écoles, notamment sur le sujet des médecins scolaires et des ASEM. Pour rendre ces métiers plus attractifs, il faut revoir leur rémunération, payer les heures supplémentaires au lieu de leur proposer des récupérations, faciliter leur accès au parc locatif parisien. Concernant plus précisément les ASEM, il est crucial de viser une ASEM par classe, car l’actuelle règle du nombre de classes moins une n’a plus de sens compte tenu des absences que nous déplorons. Pour les crèches, et bien je renouvelle ma proposition pour terminer de rappeler les agents, jeunes retraités, qui souhaitent revenir à temps partiel pour aider les familles parisiennes.

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de la carte scolaire

Madame la Maire,

Mes chers collègues, 

Notre école va mal et notre responsabilité est collective.

Même si notre école va mal en France, elle va encore plus mal à Paris.

Depuis 10 ans, l’académie de Paris a perdu 27 500 élèves dans le 1er degré soit 20% des effectifs. Et cette tendance s’est accélérée depuis ces dernières années.

Une baisse de plus de 2 000 élèves est attendue pour la prochaine rentrée comme vient de le dire ma collègue Catherine Ibled. 

Alors oui, nous avons un problème de démographie à l’échelle nationale qui se répercute nécessairement sur les effectifs d’élèves parisiens.

Oui les écoles se vident mais oui, votre politique Madame la Maire porte une responsabilité dans la fuite des familles à Paris, un véritable exode comme le constatent les écoles. 

Notre groupe MoDem a régulièrement alerté, vous a régulièrement alerté sur ces chiffres. 

Votre réponse était surprenante et inquiétante de vous réjouir de cette baisse des effectifs au motif qu’il y aurait moins d’élèves dans les classes pour un meilleur enseignement.

Mais je rappelle que nous avons déjà un des meilleurs taux d’encadrement à Paris qui est de 19,9 élèves par classe alors qu’il est de 21,7 au niveau national. 

Il était évident qu’une baisse des effectifs entraînerait mathématiquement des fermetures de classes et des suppressions de postes.

C’était évident sauf à avoir une vision totalement déconnectée de la réalité en se réfugiant dans le déni.

Alors aujourd’hui vous vous offusquez de ces fermetures de classes.

Mais nous aussi, Madame la Maire, qui partait. Nous aussi, et plus encore que vous car elles sont, je le répète, le fruit de votre politique, de votre manque de vision politique pour que les familles et leurs enfants ne quittent pas Paris. 

L’école ne va pas bien à Paris avec des classes non chauffées comme l’école maternelle des Grands-Champs, dans le XXe arrondissement, ou bien dans le XVIIIè où plus d’un millier d’enfants n’ont pas eu leur repas chaud en plein hiver à la cantine sans information donnée aux parents.

L’école ne va pas bien à Paris où la mixité sociale est faite à marche forcée. 

Notre groupe Modem réaffirme tout son attachement oui, à une bonne mixité sociale dans les établissements scolaires.

Mais il nous faut regretter les affectations d’Affelnet trop nombreuses qui n’ont aucun sens sauf à envoyer des enfants avec un bon bulletin scolaire à l’autre bout de Paris uniquement pour relever l’Indice de position Sociale de certains établissements scolaires qui ont été abandonnés depuis des années.

L’excellence et l’exigence pour tous. Voilà bien notre boussole.

Oui les écoles préparatoires doivent accueillir des élèves méritants des bacs professionnels mais pas au détriment des classes préparatoires générales.

Oui nous devons ouvrir, et non pas brader l’accès à des établissements d’élite à des élèves boursiers qui ont des résultats remarquables dans leur scolarité et qui suivront des cours avec la même exigence que leurs camarades non-boursiers sans concession ni baisse de niveau.

Enfin, l’école ne va pas bien à Paris car vous rallumez la guerre scolaire avec l’enseignement privé en suspendant le financement de la ville de Paris à Stanislas établissement privé sous contrat avec l’Etat. C’est à l’Etat, car c’est à l’Etat de décider si son statut d’établissement privé sous contrat doit être reconduit et non pas à la ville de Paris. La loi vous oblige. La loi vous oblige donc à verser les subventions de la ville qui sont dues à cet établissement sans chantage ni faire planer une épée de Damoclès sur leurs finances. 

Pour toutes ces raisons Madame la Maire, nous ne voterons pas ce vœu de l’exécutif.

Et je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la Politique des ressources humaines pour le périscolaire (question d’actualité)

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Un appel à la grève des animateurs du périscolaire a été lancé par le SUPAP-FSU et la CFDT. 

Ce mouvement est particulièrement suivi depuis lundi avec près de 200 écoles fermées sur les services d’interclasse et sur les ateliers du mardi après-midi.

Des dizaines d’autres établissements fonctionneront en service très perturbé durant toute la semaine. 

C’est le deuxième mouvement social après celui d’octobre 2023 pour les animateurs du périscolaire et les agents spécialisés des écoles maternelles.

Avec des revendications qui nous paraissent tout à fait légitimes

Des recrutements supplémentaires pour respecter le niveau d’encadrement. Pour mémoire, le taux d’encadrement pour des interclasses est théoriquement de 32 élèves et je pense que vous en conviendrez tous : 32 élèves c’est déjà beaucoup  pour une seule personne d’autant plus quand il y a à prendre en considération les besoins particuliers.

Et puis avec l’absentéisme constaté, le taux d’encadrement peut très largement chuter puisque théoriquement il est de 1 pour 14 enfants en maternelle, et il peut aller jusqu’à 1 pour 25 enfants. D’où la demande de la part des grévistes de création de brigades de remplacement pour pallier les absences. 

La question des salaires, bien sûr. 

Le métier d’animateur mérite d’être revalorisé financièrement, les salaires atteignant à peine le SMIC. Ce qui permettrait de rendre la fonction plus attractive.

Pour soutenir les personnels et améliorer l’encadrement de nos enfants, il faut rendre cette fonction bien plus attractive, et travailler sur la rémunération. 

Le statut et les salaires ne sont pas les seules variables. Les horaires morcelés pèsent également sur l’attractivité des métiers et en termes d’organisation. On assiste à une baisse de la professionnalisation chez les animateurs le BAFA et une formation minimale sur l’encadrement des enfants devraient être un pré requis. 

L’attractivité de la profession passe également par un accès privilégié au logement social, ce que nous demandons pour toutes celles et ceux qui prennent soin de la ville. 

Ces mouvements ont évidemment un impact sur le corps professoral, amené à intervenir en soutien pour pallier les conséquences les plus difficiles. 

De plus, si certains TAP peuvent être maintenus, notamment en raison de l’envoi de personnel administratif, mais en l’absence de service minimal, il pourrait tout de même y avoir des conséquences pour les enfants notamment en terme de sécurité au regard des sous-effectifs.

Et évidemment conséquence pour les parents. Pas de cantine, de goûter et de devoirs surveillés, les familles sont dans l’obligation de s’organiser pour pouvoir s’occuper des enfants et tout le monde n’est pas en mesure de se mettre en télétravail. 

Alors nous nous inquiétons d’un dialogue social qui paraît en panne à la ville. Vous avez annoncé hier que vous ne recevrez les représentants syndicaux que lundi prochain. Pourquoi attendre aussi longtemps alors que le mot d’ordre est connu depuis le 6 novembre ? 

Et quelle stratégie de recrutement pour faire face aux postes qui manquent par dizaine, qu’avez-vous prévu pour redonner de l’attractivité aux métiers de l’animation périscolaire, nécessaire à une offre de qualité pour les petits    Parisiens ?

Je vous remercie.