Étiquette : espace public (Page 1 of 6)

Alexis Govciyan à propos du Manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne

Merci Monsieur le Maire, 
Mes chers collègues,
 
Je présente ce vœu au nom du groupe MoDem et Indépendants et en lien étroit avec mon collègue et ami Nicolas Cour, adjoint à la maire du 9e arrondissement en charge de la culture et du patrimoine. Il a beaucoup participé à la rédaction de ce vœu.
 
En 2021, la Ville publiait le manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne avec une ambition forte : embellir l’espace public, accompagner la transition écologique et améliorer la qualité de vie. L’intention était juste, les objectifs étaient élevés et nous les avions soutenus. Mais 5 ans plus tard, une question simple se pose. Où en sommes-nous réellement ? Sur le terrain, les Parisiens voient encore trop souvent des mobiliers urbains inesthétiques ou dégradés, des aménagements hétérogènes parfois mal intégrés au patrimoine et une application très inégale des principes qui étaient affichés. 
 
Or, depuis le lancement de ce manifeste, il y a 5 ans, aucun bilan public consolidé n’a été présenté, aucune évaluation globale, aucune donnée objectivée, permettant de mesurer les résultats concrets. Notre vœu vise donc à s’assurer précisément que cette ambition dépasse le simple affichage politique, qu’elle ne se résume pas à un récit, mais qu’elle produise des effets réels mesurables et durables dans l’espace public. C’est pourquoi nous demandons l’établissement d’un rapport d’évaluation approfondi comprenant un recensement précis des actions engagées, leurs impacts sur le patrimoine et les mobilités ainsi que des indicateurs permettant d’apprécier l’évaluation réelle de cette politique. Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 
 
Le nouveau plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics pour la période 2025-2035 fixe sur le papier une stratégie ambitieuse pour améliorer l’accessibilité de l’espace public parisien. 

Nous partageons pleinement les six priorités identifiées. Le confort piéton, les espaces à priorité piéton, l’articulation avec les pistes cyclables et les transports, le déploiement des dispositifs podotactiles, le développement du stationnement PMR et des bornes de recharge accessibles. Personne dans cet hémicycle ne conteste la nécessité d’une ville plus inclusive. Mais c’est précisément parce que cette stratégie est à la fois ambitieuse et nécessaire qu’elle nous laisse aujourd’hui un goût amer. 

L’accessibilité ne peut se contenter de répondre à une norme. Elle doit s’ériger en véritable philosophie. Un Paris où chaque geste, chaque espace, chaque interaction serait pensé pour garantir à tous une pleine participation à la vie collective. Notre groupe s’est distingué depuis le début de la mandature et vous l’avez rappelé Madame la Maire et je vous en remercie, sur son engagement constant pour une meilleure prise en considération du handicap. 

Des vœux et des amendements ont été ainsi déposés à chaque Conseil de Paris avec des réussites diverses, il faut le dire. Car la réalité du quotidien est connue de toutes et tous : trottoirs dégradés ou encombrés, cheminements discontinus, obstacles multiples, carrefours peu lisibles. Pour de nombreux Parisiens, se déplacer dans l’espace public relève encore du parcours du combattant. Il nous faut donc mettre clairement l’accent sur la marche. Cela passe par le désencombrement des trottoirs, l’entretien de la chaussée, la continuité des cheminements et l’installation de bancs afin de permettre à chacun à son rythme de sillonner la ville. 

L’abaissement des trottoirs et l’inclusivité des transports en commun doivent également être considérés comme des priorités absolues. Mais sur ce point, la ville rejette trop souvent la faute sur les autres, alors même qu’elle doit y prendre toute sa part. Sur les trottoirs, par exemple, vous reconnaissez désormais que la morphologie parisienne ne permet pas de fixer une largeur unique. C’est une évolution utile. Mais la question centrale n’est pas seulement celle du dimensionnement, c’est celle de la continuité du cheminement. Élargir, désencombrer, abaisser les trottoirs, garantir des portions au niveau de la chaussée sont des impératifs que nous défendons. 

Notre vœu appelant à un vaste plan d’abaissement des trottoirs avait été accepté dans le cadre du Plan local de mobilité, mais malheureusement cela reste encore inachevé. Les 1,9 hectares de trottoirs élargis en 2 ans traduisent un progrès mais à un rythme trop lent au regard des besoins. La reconstitution systématique des places PMR supprimées lors des opérations de piétonisation est affichée comme un engagement. Nous nous interrogeons toutefois sur sa mise en œuvre effective et sur les modalités de son contrôle. Plus largement, la définition annuelle d’objectifs sur les places PMR ou les bornes de recharge accessibles donne l’illusion d’un pilotage renouvelé tout en masquant une faiblesse majeure. 

L’absence de programmation pluriannuelle claire, contraignante et chiffrée. Pourtant demandé par notre groupe dès 2024. Les JO et jeux paralympiques resteront comme un Paris manqué de l’accessibilité. Les annonces promettaient un quartier à accessibilité augmentée par arrondissement avec un haut niveau d’exigence. 

Trois années plus tard, ces quartiers sont encore pour la plupart en phase d’élaboration avec des ambitions nettement revues à la baisse. Madame la Maire, la question de l’accessibilité ne peut se satisfaire d’annonces ni d’un affichage stratégique déconnecté du rythme réel des transformations. L’accessibilité des personnes en situation de handicap constitue un droit fondamental. Adapter la ville, c’est garantir la liberté, l’autonomie, la dignité de chacun et chacune. Qu’il s’agisse des handicaps moteur, sensoriel, cognitif, temporaire ou durable. Or, malgré les discours, Paris reste inadapté. 

C’est pourquoi nous déposons deux amendements. Le premier vise à renforcer le confort et l’autonomie des usagers les plus fragiles. Propose de déployer un plan banc avec l’installation d’assises accessibles à intervalle régulier intégrant des bancs à hauteur adaptée des accoudoirs facilitant le relevage. Il demande également de développer des zones d’ombre et de répit naturelles ou aménagées sur les parcours les plus exposés, ainsi que de poursuivre et amplifier le déploiement de sanitaire public accessible aux personnes à mobilité réduite. Accompagné d’une information claire et régulièrement actualisée. 

Le second amendement est essentiel à la crédibilité même de ce plan. Il vise à intégrer explicitement les montants nécessaires à la programmation du PAVE (Plan de mise en accessibilité de l’espace public) sur les cinq prochaines années. Force est de reconnaître que pour une fois, la ville nous présente un plan assorti d’un début de chiffrage pour l’année 2026, même si les montants restent incomplets, mais un chantier d’une telle ampleur ne peut être piloté à l’année. Il exige une vision de moyen terme, une trajectoire budgétaire lisible, assumée et engageante. Sans cela, les ambitions affichées resteront fragiles et incertaines. Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du réservoir de Grenelle (15e)

Chers collègues, 

Finalement cette délibération c’est l’illustration de la démocratie participative vue par l’Exécutif, c’est-à-dire un projet proposé il y a 12 ans par des riverains, une association soutenue par la mairie d’arrondissement et il a fallu 12 ans, beaucoup d’agrément pour qu’on revienne au point de départ. 

Je me souviens lors de la dernière mandature ce qui nous avait été répondu lorsque nous avions déposé un vœu concernant ce projet d’aquaponie en faisant part de toutes nos réticences, nos doutes et ce qui nous avait été répondu à l’époque. Et aujourd’hui, machine arrière totale pour revenir à ce qu’était finalement le projet initial il y a plus de 10 ans et Claire de Clermont-Tonnerre et Daniel-Georges Courtois l’ont rappelé. 

12 ans de perdu pour tous les habitants de ce quartier. Peut-être un petit peu d’argent dépensé aussi et finalement 12 années sans faire de cet espace un véritable espace de respiration à la hauteur de ce qu’il aurait pu être. Quelle occasion gâchée !

Maud Gatel à propos de la transformation de l’ensemble immobilier de la Tour Maine-Montparnasse

Merci Madame la Maire,
Mes chers collègues,

C’est la délibération qui nous est soumise est éminemment technique sur un sujet au combien important et probablement aussi, au combien complexe au regard des contraintes intrinsèques à ce projet. 

D’abord, les contraintes architecturales liées à l’urbanisme sur dalle héritées des années 70. Puis les enchevêtrements des espaces, des statuts, des actionnaires, le statut privé de la grande majorité des propriétaires et c’est probablement un point qui est parfois un petit peu oublié. Et enfin la multiplicité des activités entre les bureaux, les services publics et le centre commercial. 

Aujourd’hui, soyons très clair, cet espace est devenu hostile, absolument plus adapté aux attentes des Parisiens d’aujourd’hui et il est urgent de le requalifier et de répondre aux aspirations des Parisiens, notamment en matière de végétalisation, de cheminement et tant de temps perdus nous ont éloigné évidemment de cette requalification. Cette situation de blocage dure depuis plusieurs années et a conduit à une dégradation progressive du site, particulièrement du centre commercial et des équipements sportifs. Les habitants et les usagers en subissent les conséquences quotidiennement. La reprise du dialogue entre la Ville de Paris et les porteurs de projet sur la base de l’esquisse présentée par Enzo Piano a permis de dénouer une situation bloquée depuis bien trop longtemps. Des changements apportés au projet vont clairement dans le bon sens. C’est la limitation des démolitions, le recours accru au réemploi, l’amélioration de la qualité architecturale, la meilleure perméabilité urbaine, autant d’éléments qui renforcent la cohérence de l’opération. 

Pour autant, avancer, ne veut pas dire avancer sans lucidité ni sans exigence. La délibération qui nous est soumise vise à approuver l’étude d’impact, à adapter certaines servitudes historiques et à entériner plusieurs conventions de projets urbains partenariales. Elle constitue une étape nécessaire pour permettre au projet de prendre enfin forme, mais elle intervient après des retards considérables et soyons très clair, elle illustre la fragilité de votre majorité puisque nous sommes encore une fois témoins des fractures au sein de votre majorité. 

C’est vrai que on a fait entrer cette délibération au chaussepied puisque il ne relève pas du PLUb mais du PLU de 2006. Certaines interrogations méritent d’être entendues et nous souhaiterions avoir des réponses. D’abord, c’est la question de la programmation. Le projet confirme une place très significative accordée aux bureaux, que ce soit dans la Tour Montparnasse, dans la tour CIT ou encore dans les surélévations prévues au-dessus du centre commercial. C’est normal, compte tenu encore une fois du fait que ce sont des acteurs privés, qu’il faut un business modèle. Mais en revanche, ce qui ne serait pas acceptable, c’est qu’une augmentation significative du pourcentage de bureau par rapport au projet actuel soit in fine proposé. 

Le calendrier. Ce dossier est l’illustration parfaite des lenteurs de la Ville de Paris. Je ne reviens pas sur les étapes passées. Nous voilà en 2025 avec un projet qui, ironie de sort, ne satisfait même pas la majorité municipale. Ce délai et le temps perdu doit être mis à profit pour renforcer la concertation avec les habitants, travailler les questions de sécurité, d’usage, d’équipement ouvert au public et surtout limiter les impacts d’un tel chantier sur l’ensemble du quartier. 

Et puis oui, il faudra présenter le projet aux habitants comme cela a été fait dans le 15e arrondissement lors du conseil de quartier Pasteur Montparnasse et j’espère bien que d’autres arrondissements pourront avoir cette chance. À force de refuser toute évolution, on ne protège rien, on laisse mourir et ce blocage a contribué directement à la situation actuelle. Mais il est temps désormais d’avancer, avancer et sécuriser les continuités piétonnes, repenser la logistique urbaine, traiter les réseaux, améliorer la perméabilité du site et transformer ce cœur de quartier aujourd’hui obsolète. Nous pourrons aussi compter sur un établissement culturel. Bref, il est temps d’assumer ce projet.  Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la lutte contre le klaxonnement abusif

Monsieur le Maire,

Nous le savons, le bruit a un impact absolument majeur sur la santé publique, sur la santé des Parisiens, en augmentant les risques liés notamment aux troubles cardio-vasculaires.

L’électrification du parc a évidemment une implication sur la baisse du nombre de décibels et ça va dans le bon sens. Simplement, il reste beaucoup de bruits dans notre ville. Des bruits liés aux activités, des bruits liés aux travaux, aux chantiers, mais aussi bien évidemment à la circulation. Et par ce vœu, nous souhaitions que les règles soient rappelées en matière notamment d’utilisation des klaxons. 

Je rappelle que selon le Code de la route, l’utilisation du klaxon ne peut se faire qu’en cas de danger et malheureusement c’est trop peu souvent utilisé dans ce cadre là. Donc par ce vœu, nous souhaitons à la fois que la sensibilisation soit renforcée, mais qu’également la verbalisation puisse être renforcée sur cette question de l’utilisation du klaxon. 

Je vous remercie.

Séverine De Compreignac a propos des démarches liées aux forfaits de stationnement

Monsieur le Maire, oui, il s’agit des forfaits de post stationnement. C’est un vœu simple pour faire en sorte de ne pas embêter les Parisiens, voire éventuellement de les aider. Les tarifs 50-75 € 225 quand c’est majoré, cela amène quelques problèmes qui peuvent atteindre des sommets pour certaines personnes. 

Le premier problème c’est celui de l’accumulation de plusieurs forfaits non connus, parfois déjà majorés qui arrivent dans les boîtes aux lettres. Des erreurs techniques ou administratives notamment sur le classement des véhicules et des personnes en situation de handicap qui ne savent pas qu’elles doivent se déclarer pour pouvoir bénéficier de la gratuité du stationnement. 

Le deuxième problème, c’est le dépôt d’un recours administratif dans un délai d’un mois obligatoirement par voie dématérialisée et pour chaque forfait individuellement. Alors, il faut penser à ceux qui ont un accès limité à l’outil informatique, ceux qui ne comprennent pas ces procédures. Je parlais en particulier des personnes âgées qui se retrouvent dans des situations d’angoisse et de difficultés financières qui sont absolument énormes et qu’il faut pouvoir traiter. 

Donc, il y a un sentiment d’incompréhension et de découragement des usagers. Et donc ce que je vous demande, ce que je souhaite vraiment, c’est de renforcer l’information des usagers, en particulier celle en situation de handicap, permettre la possibilité d’un accompagnement humain, c’est-à-dire avoir un numéro de téléphone qu’on puisse appeler et avoir quelqu’un, une vraie personne en face de soi au téléphone pour expliquer les démarches et permettre la possibilité d’un traitement groupé de ces FPS (forfaits de stationnement). Voilà, je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la gestion des fourrières

Dans les déchetteries ayant fait récemment l’objet d’un procès, il semblerait que ce soit désormais autour des fourrières. 

La presse s’est fait écho du rapport de l’inspection générale sur cette question qui semblait révéler de très graves dysfonctionnements dans la manière dont le marché a été piloté et exécuté, notamment s’agissant du contrôle des conditions du marché de l’exécution du marché et des prestations effectuées. 

Alors que ce marché doit être renouvelé en mars 2026, il nous semble particulièrement utile d’éclairer ce conseil sur la réalité des dysfonctionnements constatés et que tous les enseignements soient tirés avant que ce futur marché ne soit attribué. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la protection des piétons

On ne cesse de l’affirmer, le piéton est le grand oublié de Paris. Le dernier plan piéton date d’il y a 2 ans. Alors, vous nous répondrez rue aux écoles, réduction de la place de la voiture évidemment et c’est très important. Mais ça ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. 

Au cours de ce conseil, nous allons étudier un montant d’indemnisation à destination d’un certain nombre de Parisiens ayant s’étant retournés contre la ville qui portera le montant total sur une année à 2 millions d’euros d’indemnisation. C’est un montant jamais vu et malheureusement c’est finalement la traduction d’un manque de soins apporté au confort des piétons. Les trottoirs encombrés, inadaptés, souvent inaccessibles. Et évidemment ce sujet de sécurité, puisqu’on a laissé s’installer l’anarchie dans l’espace public. 

Malheureusement, de récents chiffres ont montré une augmentation significative du nombre de blessés gravement ou de piétons tués. Et nous ne pouvons que nous élever contre cette situation qui est dramatique pour une ville comme la nôtre. Et donc c’est la raison pour laquelle nous souhaitons réaffirmer que les piétons sont à la fois les usagers les plus fragiles de l’espace public, que tous les Parisiens sont à un moment ou un autre de la journée des piétons et ça exige évidemment qu’ils soient protégés. Pour se faire, il faut agir sur la sécurité et le confort des trottoirs, les désencombrer, remettre de l’ordre dans l’espace public et sécuriser les traversées piétonnes. 

Donc par ce vœu, nous souhaitons Monsieur le Maire, avoir un état des lieux de post Code de la rue et post Plan piéton d’il y a 2 ans, sur les différentes mesures et leur niveau de d’exécution. Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de l’enlèvement des graffitis illégaux

Merci Madame la Maire,

Madame la Maire, mes chers collègues,

Notre ville est admirée dans le monde entier pour son architecture et son élégance. Pourtant, il suffit de se promener quelques minutes dans nos rues pour constater à quel point nos murs sont aujourd’hui défigurés par des graffitis, des tags et des inscriptions sauvages. 

Ces dégradations ne sont pas anodines, elles salissent notre cadre de vie, elles abîment l’image de Paris et elles touchent même les immeubles patrimoniaux, parfois classés, qui mériteraient au contraire d’être protégés et mis en valeur. 

Rappelons que ces actes sont punis par la loi par l’article 322-1 du code pénal et que les auteurs s’exposent à des peines d’une amende pouvant aller jusqu’à 30 000 €. 

Les Parisiens n’en peuvent plus de voir leurs immeubles dégradés et recouverts de ces tags qui enlaidissent notre ville. Certes, la ville de Paris dispose de services de nettoyage, mais les délais d’intervention sont bien trop longs. Entre le signalement d’un tag et son effacement, il se passe souvent plusieurs semaines, voire des mois. 

Résultat, de nouveaux graffitis apparaissent avant même que les anciens aient été effacés. Alors, nous demandons par ce vœu, Madame la Maire, une réactivité accrue des services municipaux, une priorité donnée aux bâtiments patrimoniaux et une campagne d’action visible pour redonner à Paris la propreté et la beauté qu’elle mérite. Protéger nos murs, c’est protéger notre patrimoine, notre histoire et notre fierté collective. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos du Plan Lire à Paris 2

Merci Madame la Maire,

Madame la Maire, Mes chers collègues,

Alors comme vous le savez, notre groupe MoDem et Indépendants a toujours été très attentif et force de propositions concernant les bibliothèques à Paris. Alors oui, les propositions de ce Plan lecture 2 vont dans le bon sens car elles sont des mesures de bon sens que nous réclamions déjà depuis la précédente mandature.

Tout d’abord, l’harmonisation des horaires des bibliothèques. Enfin, enfin, il va être possible d’aller dans une bibliothèque à Paris sans se demander si elle est ouverte ou fermée selon le lieu où vous habitez. Les usages des Parisiens ont changé. Leur mode de vie aussi a changé. Il faut que les horaires d’ouverture coïncident, concordent avec leur nouveau mode de vie. Il était donc urgent de rendre lisible les horaires incompréhensibles au niveau parisien. 

Ensuite, l’ouverture dominicale d’au moins une grande bibliothèque par arrondissement est l’autre grande nouvelle. Là aussi, vous connaissez notre combat sur le sujet. Ouvrir les bibliothèques le dimanche, c’est permettre à des parents ou à des grands-parents d’aller lire et choisir des livres avec leurs enfants ou leurs petits-enfants. C’est permettre à des personnes seules de tisser un lien autour du dernier livre lu ou des conseils donnés pour le prochain livre. C’est permettre à tous ceux qui n’ont pas une minute dans leur vie effrénée de la semaine de se poser et de prendre le temps de la tranquillité du dimanche pour enfin ouvrir et lire un livre ou un magazine. Cette décision d’ouverture dominicale doit être saluée mais que de temps perdu. 

Nous pouvons légitimement nous poser la question pourquoi maintenant alors que vous aviez 6 ans pour le faire, cela fait des années que notre groupe porte cette proposition. Si elle avait été prise en temps plus tôt, nous aurions gagné du temps et économisé un plan. Mais c’est très bien, cela va dans le bon sens. 

Si nous partageons les objectifs affichés de ce plan, nous refusons qu’il ne soit qu’un empilement supplémentaire de mesures non appliquées. Il faut maintenant des résultats concrets mesurables avec un calendrier précis. L’accès universel à la lecture vaut mieux que de bonnes intentions répétées. Quant aux ouvertures dominicales, nous attendons une réponse rapide pour tous les arrondissements qui en sont dépourvus et je pense en particulier au 16e arrondissement où il n’existe qu’une seule grande bibliothèque. 

Autre défi important, faire revenir les jeunes dans les bibliothèques. Face à la désaffection inquiétante des jeunes vis-à-vis de la lecture, il convient d’être astucieux et imaginatif pour leur proposer d’autres modes de lecture complémentaires aux livres classiques. En effet, l’important est de franchir la porte d’une bibliothèque. La magie opérera ensuite. Des formats innovants tels que les clubs de lecture, les résidences d’auteurs ou les actions hors les murs dans les collèges attireront ces jeunes publics avec de l’innovation dans les supports adaptés à leur génération. 

Enfin, j’aimerais rappeler que l’inclusion doit faire totalement partie de l’accueil des bibliothèques parisiennes. L’inclusion des publics les plus éloignés, qu’il soit en situation de handicap ou de précarité, ne peut être un axe secondaire. Vous connaissez également la constance de notre groupe à défendre l’inclusion du handicap à Paris. La culture et les bibliothèques doivent aussi faire l’objet d’engagements chiffrés et suivis sur le sujet comme les heures calmes que nous avons fait voter à l’unanimité sans retour de votre part sur cette expérimentation. Mais bon, toutes ces mesures vont dans le beau sens et nous voterons cette délibération. 

Je vous remercie. 

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