Hubert Reeves était à la fois un grand scientifique, un vulgarisateur génial, un écologiste intransigeant mais bienveillant. Un sage et un homme qu’il était agréable de côtoyer, avec lequel il était toujours inspirant d’avoir une conversation.
Parmi ses nombreux engagements, celui qu’il a eu à la fin de sa vie pour l’association Humanité et biodiversité dont il a été nommé président d’honneur et l’association qui souhaite installer à Paris où là a été sa résidence un buste en bronze dans un jardin public dans le 6e arrondissement.
J’associe à ce vœu le maire du 6e arrondissement, favorable à ce projet, il y a rue Jacob face à la porte de l’immeuble où habitait Hubert Reeves. Un petit jardin assez modeste, un peu fou, un peu sauvage à l’image sans doute de la nature qu’il aimait et qui serait un lieu idéal et humble pour installer un buste mémoriel.
L’association a déjà engagé une souscription qui a connu un grand succès pour permettre d’installer ce buste et avec l’accord de ses ayant droit et c’est la raison pour laquelle nous formulons aujourd’hui ce vœu. Et puis, je vous engage peut-être à titre personnel à contribuer à cette souscription si vous le souhaitez lui rendre hommage.
L’attribution de la citoyenneté d’honneur à Paul Watson est un geste symbolique mais puissant : un appel à la justice, à la reconnaissance et aussi à la défense des valeurs que nous partageons.
Paul Watson est un militant de la première heure, fondateur de Sea Shepherd, connu mondialement pour son engagement en faveur de protection des océans et son action courageuse, celle de son organisation, a permis de faire connaître des combats mondiaux contre la surpêche, le massacre des cétacés ou la destruction des écosystèmes marins. Paul Watson a choisi de ne pas rester spectateur face à la destruction de notre patrimoine naturel mais d’agir, d’interpeller pour protéger ce que nous avons de plus précieux.
Loin des discours convenus, c’est un homme de conviction, injustement privé de liberté que nous sommes quelques-uns à avoir eu le plaisir de connaître et d’avoir rencontré. Détenu dans le cadre de son mandat d’arrêt international, Paul paye le prix de son engagement. Ces accusations, nous le savons, sont motivées moins par la justice que par la volonté de faire taire une voix qui dérange. En le poursuivant, ce sont les droits fondamentaux à l’engagement du citoyen et à la protection de l’environnement qui sont attaqués.
La Ville de Paris mais également un certain nombre d’entre nous, en particulier la mairie du 9ème arrondissement, se sont mobilisés pour Paul Watson. Vous l’avez vu, sur nos murs, ces banderoles affichent un soutien clair : « Liberté pour Paul Watson ». Ces mots sont un écho à nos valeurs républicaines. Ils rappellent notre responsabilité de soutenir ceux qui se battent pour des causes justes, au-delà des frontières et des intérêts.
Ces paroles résonnent comme un appel à l’unité et à la solidarité. Elles rappellent que la protection de l’environnement est un enjeu global qui exige des actes courageux, et une reconnaissance de ceux qui se battent pour sauver notre planète.
L’engagement va bien au-delà du simple militantisme. Paul Watson est un homme qui, par son courage et sa persévérance, comme l’est également la Présidente de Sea Shepherd, Lamya Essemlali, incarne l’espoir d’une humanité plus juste et respectueuse de l’environnement. Il nous rappelle que chaque espèce préservée, chaque espace marin défendu, est une victoire pour notre avenir collectif. En lui attribuant la citoyenneté d’honneur ce n’est pas simplement un geste de soutien, mais un engagement pour les causes qu’il défend avec beaucoup d’acharnement.
Nous réaffirmons, par cet acte symbolique, que nous sommes aux côtés des lanceurs d’alerte, des défenseurs de la nature, de ceux qui refusent de baisser les bras face à l’urgence climatique et écologique. Ce geste incarne des valeurs de courage, de justice, de solidarité et de responsabilité qui doivent guider notre action collective.
C’est aussi une façon de répondre à l’appel des jeunes générations, qui attendent de leurs représentants politiques des actes à la hauteur des défis à venir. Paul Watson représente cette détermination, ce courage que nous devons soutenir et encourager. En le reconnaissant, nous affirmons que les combats pour l’écologie, pour la justice sociale sont indissociables. Nous renforçons notre engagement à construire un monde plus durable et plus solidaire.
En votant cette délibération, avec notre groupe nous réaffirmons que les défenseurs de l’environnement ne sont pas seuls.
Libérons Paul Watson, soutenons son combat, celui des océans, et rappelons au monde que notre engagement pour notre avenir commun est une valeur que nous porterons toujours haut.
La raréfaction de l’eau est un défi que nous devons relever avec sérieux et détermination, d’autant plus que les projections climatiques sont alarmantes : d’ici la fin du siècle, la baisse des débits dans les cours d’eau, l’augmentation des épisodes de sécheresses et la pression démographique sur le bassin Seine-Normandie menaçent la viabilité de notre territoire.
Raison pour laquelle nous avions déjà proposé, déposé des voeux au sein du Conseil de Paris avec le groupe MoDem il y a deux ans.
Si ce rapport et les travaux engagés donnent matière à répondre à certains défis, face à ce constat, le plan qui nous est présenté aujourd’hui manque cruellement de moyens concrets pour notre ville à l’horizon 2030.
Premier point de critique : l’insuffisance des investissements dans la modernisation des infrastructures. Le réseau d’eau non potable, datant du XIXème siècle, est vieillissant, responsable de pertes d’eau significatives. Et si des progrès indéniables ont déjà été faits, les efforts proposés ici sont insuffisants. Le plan prévoit un renouvellement à un rythme dérisoire de 0,6% par an. Rythme, tout simplement incompatible avec les risques de changements et de bouleversements climatiques.
Nous plaidons pour une accélération massive des rénovations afin de réduire les fuites qui représentent une hémorragie naturelle et environnementale mais aussi économique dans la gestion de la ressource en eau et d’allouer des investissements plus importants, car les investissements ne permettent pas de répondre à cet objectif.
En effet le bassin Seine-Normandie qui abrite 30% de la population française est soumis à une pression démographique et économique intense, exaspéré par ces changements.
Nous devons de plus à l’avenir nous préparer à des sécheresses plus fréquentes, plus intenses, une baisse de la recharge des nappes phréatiques et des débits en cours d’eau.
N’oublions pas mes chers collègues que les épisodes de canicule que nous avons connus et que nous continueront à connaître en période estivale, rendront la raréfaction de l’eau plus importante en particulier durant les périodes d’étiage. Les tensions sur la ressource en eau sont sources de conflits entre les différents utilisateurs. Si ils ne sont pas aujourd’hui ingérables, la sécheresse risque de mettre en danger certaines activités agricoles. L’approvisionnement en eau potable des communes dont les réseaux d’adduction d’eau sont fragiles et enfin exacerber des conflits entre usagers qui ne comprennent pas que dans un pays du Nord on ait à partager l’eau.
Si le plan vise à réduire les prélèvements d’eau potable de 10 % et ceux d’eau non potable de 20 % d’ici 2030, ces objectifs ne vont pas assez loin. L’administration parisienne en effet, consomme 3 % de l’eau potable, laissant 97 % restants aux entreprises et aux citoyens. Si nous voulons un véritable changement, il est impératif que le plan intègre des mécanismes plus ambitieux pour responsabiliser l’ensemble des usagers qui permettent cette solidarité.
Les bois de Boulogne et de Vincennes, qui consomment une part importante d’eau non potable, sont également un point de vigilance. Ce plan propose des efforts pour réduire cette consommation, mais il manque de détails sur la manière de préserver la biodiversité et les activités dans ces espaces. Sans une stratégie claire, la réduction des consommations pourrait avoir des conséquences graves sur les écosystèmes locaux.
Le groupe MoDem et Indépendants ne peut que regretter l’absence de mesures concrètes concernant la restauration de la Bièvre, aujourd’hui ensevelie. La réouverture, bien que complexe, est une opportunité, pour améliorer la gestion d’eaux pluviales et pour renforcer la biodiversité dans certains quartiers. Par ailleurs, la situation actuelle autour des zones humides urbaines, comme le bassin de l’Arsenal, expose les habitants à la prolifération de moustiques et aux risques sanitaires d’une façon générale. Ces nuisances doivent être mieux prises en compte dans le plan.
Paris doit également se positionner comme un véritable laboratoire écologique, faisant preuve d’innovation et d’exemplarité. La capitale, en tant que métropole européenne, a une responsabilité pour mener une transition vers des pratiques plus durables. Et j’insiste sur ce point pour trouver un usage dans l’ensemble de nos aménagements, de nos pavés drainants, de la récupération des eaux pluviales. Le plan sobriété doit accélérer l’intégration des systèmes de collecte d’eau pluviale dans les espaces urbains publics notamment.
Bien que l’idée d’expérimenter la récupération des eaux grises est positive, les moyens restent aussi ici insuffisants. Mettre en place des systèmes de récupération à plus grande échelle est une obligation morale dans l’ensemble de nos bâtiments publics, mais également espaces verts et infrastructures municipales, car la réutilisation de ces ressources pourrait limiter les prélèvements d’eau potable crucial en période de sécheresse.
Nous devons être capable de résoudre cette double équation : quantitative et qualitative : disposer d’eau en quantité suffisante et exempte de pollution.
L’impératif est bien la sobriété des usages mais également accompagné de ces politiques de solidarité notamment territoriales.
Le rapport de la commission chargée de l’enquête publique, qui s’est déroulée en début d’année, a été rendu public cet été, comme nous venons de le préciser à plusieurs voix.
La commission d’enquête a recueilli plusieurs milliers d’observations sans compter la participation des citoyens à des réunions publiques et les rencontres avec les maires, notamment les maires d’arrondissement, comme cela a été le cas dans le 9ème arrondissement, ainsi que des contributions écrites de ceux-ci.
A l’image de ce que nous avons porté lors des débats en Conseil de Paris, les citoyens se sont fortement opposés à une partie du pastillage mais la commission met également en avant des préconisations et demande à ce que celles-ci soient retenues par la Ville.
Il est essentiel, car c’était l’objet du débat et l’objet de nos travaux, que ce plan réponde réellement aux défis climatiques, environnementaux et permette d’offrir à moyen et à long terme un cadre de vie agréable pour les habitants, mais également une ville habitable en travaillant sur les objectifs initiaux qui avaient été visés en matière d’effet de serre, de végétalisation urbaine et de biodiversité mais également sur la réhabilitation des bâtiments.
Et je rajouterai, en cohérence également avec les travaux, notamment ceux de la mission d’information et d’évaluation Paris à 50°. Et je rejoins sur ce point l’intervention de notre collègue Geoffroy Boulard qui l’a rappelé.
Les recommandations sont claires, elles demandent de veiller à une meilleure cohérence dans la mise en oeuvre des objectifs des projets d’aménagement et du projet de développement durable, sanctuariser les espaces végétalisés pour protéger la faune et mettre en place un dispositif de suivi transparent pour évaluer l’évolution des espaces verts à replanter : surfaces de pleine terre etc.
Pour que ce travail soit réellement efficient et qu’on ne soit pas dans un vote un peu idéologique bloc contre bloc, en novembre, décembre ou je ne sais pas quand puisque nous n’avons pas encore les précisions sur le calendrier, nous demandons à ce qu’un suivi rigoureux soit fait par la ville, que la ville puisse communiquer de façon régulière sur l’avancement des recommandations, c’est le moindre qu’on puisse faire eu égard à la mobilisation des Parisiens et des Parisiennes pendant tout ce travail, et puis que ce travail soit également fait en bonne intelligence, notamment avec les maires d’arrondissement qui connaissent bien leur territoire.
Nous nous trouvons aujourd’hui à un carrefour critique de notre histoire urbaine. La végétalisation n’est pas juste un projet écologique. C’est une nécessité impérieuse. Une question de santé publique et de justice sociale.
En tant que rapporteure de la mission d’information et d’évaluation « Paris à 50°C », présidée par mon collègue Alexandre Florentin, nous avions posé ces constats, ceux que notre capitale devait faire face à des défis sans précédent liés au réchauffement climatique. Les îlots de chaleur urbains ne sont pas simplement une question d’inconfort, c’est un risque pour la santé extrêmement grave, notamment pour les citoyens les plus vulnérables. C’est pourquoi la stratégie de végétalisation a la plus grande importance. Comme le souligne le rapport de la Chambre régionale des comptes, des ajustements significatifs doivent être envisagés pour optimiser notre réponse à ces enjeux.
Premièrement, il est crucial que ces actions ne soient pas simplement des déclarations d’intentions. Nous devons garantir une exécution rigoureuse et suivie des projets de végétalisation. Pour cela, il est nécessaire d’avoir à la fois un cadre clair, des objectifs mesurables, des indicateurs. La végétalisation de 170 000 arbres d’ici 2026 est un objectif ambitieux, mais sa réalisation doit être mieux suivie et doit permettre également aux citoyens, aux Parisiens de suivre la progression des projets, leurs impact environnemental en garantissant que chaque arbre planté contribue à l’amélioration du cadre de vie et soit durable malgré les effets du réchauffement climatique. Malgré cet engagement ambitieux, la protection du système racinaire des arbres reste aujourd’hui insuffisante pour protéger dans la durée et pleinement les arbres qui seront matures demain.
Deuxièmement, la distribution inégale de la végétalisation dans nos arrondissements doit être corrigée et des actions doivent être menées de façon prioritaire dans les quartiers qui souffrent d’un déficit de nature, alors que les bénéfices d’espaces verts sur la santé mentale et physique sont largement documentés. Chaque quartier, chaque arrondissement doit bénéficier de politiques de végétalisation voir bénéficier d’un rééquilibrage, assurant une justice environnementale pour tous. Il convient de planifier davantage de végétalisation dans l’espace public et de façon plus dense en cohérence avec les espaces existants. Si la création de nouveaux parcs est une nécessité dans certains quartiers, sa mise en réseau, des grands parcs et des grands bois vers le centre de Paris, la continuité paysagère, la mise en place de parcs présents et futurs sont un impératif pour garantir à la fois les corridors biologiques et le rafraîchissement à moyen terme.
Troisième chose et troisièmement, la mise en œuvre de la végétalisation doit être adaptée aux spécificités parisiennes. Nous ne pouvons pas nous permettre de généraliser des solutions qui ne tiennent pas compte de la complexité de notre urbanisme et aussi de nos sous-sols dont les méthodes d’entretien sont inadaptées et ne permettent pas de résister en fonction des moyens investis, au changement climatique et qui ne permettent pas de protéger la biodiversité urbaine. Si la mise en place de la récente charte de l’arbre et du guide des essences permet une meilleure planification, rappelant que la temporalité des jardins n’est plus vouée à être celle de l’éphémère, celle du printemps et de l’été, il ne s’agit pas plus que de réintégrer la nature en ville, il s’agit plus que d’esthétiser l’urbain, il faut protéger l’environnement dans nos territoires.
Nous sommes conscients que Paris doit composer avec un certain nombre de contraintes, notamment la question réglementaire, la question des sous-sols que j’ai pu évoquer, cela nous oblige à être ambitieux et à trouver d’autres solutions.
La Ville doit continuer également à porter des projets, mais également à renoncer à des projets qui vont à contresens de la préservation des espaces verts et cela nous oblige à sanctuariser les espaces verts existants, de façon définitive, mais également sanctuariser des espaces vides pour en faire demain des réservoirs de biodiversité.
Quatrièmement, comme souligné par la CRC, le rôle de la DEVE (direction des espaces verts et de l’environnement) qui est fondamental et doit être renforcé. La baisse des effectifs, la baisse des moyens sont préoccupants et doit être inversée pour assurer la pérennité de notre engagement envers la végétalisation. C’est un personnel bien formé, suffisant qui permettra de développer nos espaces verts et de les maintenir en bon état de conservation.
Cinquièmement, nous sommes également confrontés à une instabilité financière dans les investissements dédiés à la végétalisation. Après le pic en 2019, les dépenses ont diminué, mettant en péril la possibilité de réalisation d’un certain nombre d’objectifs. Cette soutenabilité financière de nos politiques exige une révision de notre modèle économique urbain en plaçant les espaces verts, la nature et l’environnement avant certains projets d’aménagement.
Enfin et peut-être de façon plus cruciale, le rapport indique qu’il faut tirer un bilan des actions menées dans la mesure où les documents de bilans annuels des plans manquent de mesures fiables et détaillées. Les plans sectoriels ne sont pas dotés de moyens financiers dédiés. La trajectoire des dépenses est insuffisante et incertaine. Des outils de suivi sont nécessaires comme ceux que porte la France sur le plan international pour avoir des bilans à mi-parcours du plan climat, du plan climat annuel, du “bleu climat”, pour intégrer ces données financières et calendaires et les détailler pour permettre un véritable pilotage des initiatives environnementales.
Monsieur le co-président du groupe, cher Pierre-Yves,
Ce projet de délibération qui nous est soumis aujourd’hui n’est pas seulement une ambition culturelle, c’est un vrai acte de reconnaissance pour les luttes menées et les victoires obtenues au nom de la liberté, de l’inclusion et de la diversité.
Paris se veut être une ville d’ouverture d’esprit, de liberté. C’est ici que de nombreuses personnalités et aussi de citoyens anonymes ont combattu, combattent activement pour que chacun puisse vivre son identité et ses choix personnels. Face à la hausse des violences genrées et anti-LGBT du quotidien ou harcèlement, nous devons unanimement mesurer l’ampleur de l’augmentation de ces enregistrements de ces actes par la police et la gendarmerie. D’autant plus que les discours de rejet de l’homosexualité et des personnes trans se propagent toujours plus vite par l’intermédiaire des réseaux sociaux.
L’intolérance à l’égard de la liberté d’expression et de la communauté est un phénomène persistant qui se manifeste à travers des discriminations, des violences verbales, physiques, à travers le rejet social. Malgré les progrès significatifs dans de nombreux pays, notamment le nôtre, les actes de rejet et de haine continuent à nuire à de nombreuses vies à travers le monde. Les incidents rapportés vont des agressions à Paris, dans les lieux publics aux discriminations dans le travail, dans les services de santé, créant une atmosphère d’insécurité pour beaucoup, et aussi de rejet.
Ces comportements intolérants sont souvent alimentés par des préjugés enracinés, couplés par une méconnaissance des questions de genre et de sexualité. Combattre cette intolérance nécessite un effort collectif pour éduquer, sensibiliser et promouvoir une société où la diversité n’est pas seulement acceptée mais célébrée fièrement.
C’est pourquoi, nous soutenons la niche impulsée par le groupe indépendants et progressistes. Malgré l’engagement français, Paris, notre capitale, ne dispose pas d’un lieu dédié à la valorisation des expressions artistiques et culturelles.
Le musée tel qu’il est envisagé dans le projet de délibération est stimulant, proposant à la fois de la vivacité et de la diversité dans ses expositions, du dynamisme par son centre d’activité : je pense notamment aux propositions faites par Pierre-Yves sur les performances artistiques, les projets pédagogiques. Car c’est d’abord par la visibilité que l’on obtient son premier droit, celui d’exister. Et ce lieu pourra être demain un lieu où toutes les identités pourront venir chercher la liberté d’exprimer ce qu’on est.
Nous vivons dans une époque où, malgré les progrès réalisés, les discriminations persistent. Le rapport LGBTIphobies 2023 révèle une augmentation des actes transphobes et homophobes. La récente publication de la fondation Jean Jaurès rappelle la nécessité de briser le silence.
La mise en place de ce musée est une réponse à un besoin social et historique. Il rend non seulement hommage à l’art, mais aussi aux épreuves traversées par la communauté LGBTQIA+ à travers les âges, les persécutions. Il rend aussi hommage, je l’espère à ceux qui ont initié et promu ces droits, notamment à Paris.
Ce projet pourtant ne doit pas se faire en vase clos. Il est essentiel que sa conception et sa réalisation soient le fruit d’une concertation étroite avec les associations, les artistes, les citoyens parisiens. Qu’il soit un lieu éducatif, inclusif, réfléchissant la diversité de notre ville. Et j’ajouterai monsieur le conseiller, monsieur le président, que ce partage dans sa phase de préfiguration doit permettre l’implication de l’ensemble des groupes de notre hémicycle afin d’être un projet porté unanimement.
Au-delà de l’engagement de la Ville de Paris envers ce projet, il faut dépasser le symbolique. Il faut envisager le durable par un soutien financier et logistique conséquent, par un soutien à la création d’un espace sécurisé et accueillant, accessible pour tous et un reflet fidèle de notre engagement.
Alors des questions restent évidemment. Quel lieu pourrons-nous choisir pour incarner ces valeurs et cette histoire ? Quels partenariats pourrons-nous former pour enrichir et pérenniser le musée ? Comment penser cet espace comme celui d’une transmission ?
Faisons de ce projet de Paris de l’inclusion et du respect de toutes les diversités et de toutes les libertés.
Liberté de soi. Liberté d’aimer qui l’on veut. Liberté d’être aimé par qui on veut. Liberté de vivre quelles que soient ses différences.
À nous de concrétiser ce projet de fierté en votant pour cette délibération.
Je vais essayer de dégager autant de douceur et de bonheur que vous venez d’en dégager en faisant votre belle présentation. Merci en tout cas.
Au nom du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes, je tiens à vous féliciter pour le travail accompli, pour la présentation qui vient d’être faite et pour l’engagement et le dévouement de chaque membre du conseil, qui a permis d’identifier des enjeux importants pour notre Ville, dresser des constats aussi pertinents et trouver des solutions concrètes et des recommandations qui parlent aux Parisiens.
Dans le cadre de vos travaux, vous vous êtes posés une question plus que pertinente. Les conditions du bonheur à Paris sont-elles réunies ? Et bien sans doute pas, comme en témoigne le constat des 12 000 Parisiennes et Parisiens qui quittent, chaque année, notre capitale, à la recherche d’une meilleure qualité de vie et peut-être d’une meilleure vie ailleurs. Ce déclin démographique est signe d’une perte d’attractivité de la capitale pour ses habitants et plus peut-être que jamais pour les familles.
Vous avez résolument choisi d’identifier les ressorts et les ingrédients du bonheur dans les capitales comparables à Paris pour amplifier et pour corriger notre modèle et notre assemblée j’espère pourra s’inspirer de vos travaux de qualité pour essayer d’améliorer un peu la vie des citoyens, puisque comme vous le soulignez dans votre rapport : promouvoir le bonheur individuel et collectif, cela nécessite une approche holistique, en prenant en compte également les aspects de la vie quotidienne, que vous avez su identifier, notamment concernant l’environnement.
Alors parmi ces préconisations, beaucoup parlent à notre groupe mais une particulièrement : celle de la dé-bitumisation de l’espace public, qui est un enjeu qui a été porté largement pendant les débats sur le PLU. Également dans les suites du rapport de “Paris à 50 degrés”. Evidemment Paris est trop minérale, évidemment sa désimperméabilisation est un enjeu clé de l’adaptation, parce qu’on ne peut pas vivre heureux dans une ville trop chaude sans espace vert et sans nature. La végétalisation et la désartificialisation des sols permettent de diminuer un peu plus la pression sur les humains et puis également l’impact des îlots de chaleur car une ville rafraîchie sera une ville plus agréable pour tous.
Faire de Paris une ville agréable, c’est imaginer Paris comme une ville-jardin. C’est pour ça qu’il est absolument indispensable de sanctuariser des espaces, d’augmenter le nombre d’Espaces Verts Protégés, de définir des seuils avec un taux d’augmentation chaque année.
Et puis je tiens également par ailleurs, à souligner que dans l’une de vos préconisations, le fait que vous enjoignez à la Mairie de subordonner la surélévation des bâtiments existants à la préservation du patrimoine parisien. Oui il faut aussi en dehors de la nature, du beau, de l’esthétique. On est plus heureux lorsque l’environnement est plus agréable. Nous sommes convaincus par votre constat et par le fait que l’adaptation du bâti Parisien au changement climatique ne peut se faire contre l’histoire de Paris et ne peut se faire sans capitaliser et sans préserver son patrimoine.
Dans votre rapport également, vous vous attachez à la question du sport, lien au sport et bien-être. Deux thématiques qui nous sont chères également et sur lesquelles nous avons essayé de porter à plusieurs reprises des propositions qui n’ont pas forcément étaient retenues. Notre souci c’est de rendre la pratique sportive plus accessible à la population en générale notamment aux femmes, permettre que des sports de rue, du matériel de rue permettent aussi d’être un lieu de réunion intergénérationnel, faire en sorte que les personnes âgées fréquentent les enfants dans les squares, que les femmes se sentent en situation de sécurité pour aller faire du sport dehors et nous regrettons finalement qu’un certain nombre de préconisation n’aient pas été suivis. La pression de la vie quotidienne peut parfois nous éloigner de notre bien-être émotionnel, c’est aussi pourquoi votre rapport sur la santé est particulièrement important, la question de la santé mentale est vitale notamment et on continue d’en payer le prix à Paris après le Covid sur les enfants qui sont devenus des adolescents et qui vont mal : il faut les accompagner à travers les politiques de la MDPH mais également à travers des politiques de soutien parce que toute forme d’école non inclusive ou toute difficulté pour les parents à trouver accès à des personnels de santé, à des orthophonistes à pouvoir se faire accompagner… tous ces éléments là rendent les gens malheureux encore plus quand il s’agit de leurs enfants.
Cet équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des parents est aussi reflété dans votre rapport. Vous préconisez des solutions de garde d’enfants, d’horaires décalées pour répondre aux besoins des familles monoparentales, pour faire en sorte que les parents qui sont contraints de travailler en horaire atypique puissent aussi conjuguer leur famille et leurs obligations de travail. C’est ce que nous portons également dans le 9ème avec un accompagnement sur le babysitting auprès des familles monoparentales parce que tout ne se règle pas avec des questions d’aides mais également avec des solutions du quotidien. Soutenir les familles doit faire partie de nos priorités si nous voulons garder des Parisiens avec des enfants dans notre capitale. Et puis, préserver et faire des enfants heureux qui demain seront des Parisiens heureux et pas des enfants qui auront envie de partir ailleurs parce qu’ils seront en mauvaises conditions.
Donc merci pour votre travail et nous espérons que tout cela pourra se concrétiser par des avancées financières et par la prise en compte réelle dans nos travaux les prochains mois.
Permettez-moi de commencer par la réaffirmation du soutien des élus de notre groupe à notre collègue Fatoumata Koné. Chère Fatoumata, nous sommes de tout cœur avec toi.
Madame la Maire,
Mes chers collègues,
Nous avons eu l’occasion de le rappeler à de nombreuses reprises au sein de cet hémicycle et la communauté scientifique est unanime : les conséquences du changement climatique sur nos villes est avérées et à Paris ces dernières prennent la forme de canicules qui ont des effets dramatiques sur les habitants et sur l’environnement.
En tant que rapporteure de la mission d’information et d’évaluation « Paris à 50°C », présidée et initiée par Alexandre Florentin, nous avions anticipé cette question des manifestations sportives, nous y avions d’ailleurs consacré une séance où nous nous étions interrogés sur l’opportunité demain de les organiser de cette façon dans un calendrier estival, dans un monde qui devient brûlant.
Une étude vient d’être publiée par la revue Npj Climate and atmospheric science, dans laquelle les chercheurs affirment que l’été 2024 pourrait être chaud, très très chaud en région parisienne. Alors sans exagérer c’est un scénario catastrophe qui se prépare avec probablement des températures qui vont dépasser de plus de 4 degrés celle de 2003 en Ile-de-France, scénario anticipé et expliqué par Pascal Yiou du laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et auteur principal, un des auteurs principal de cette étude. La publication doit nous interroger encore plus qu’hier sur la catastrophe qui risque de frapper les JO 2024 notamment pour les athlètes qui vont devoir pratiquer leurs sports pendant des heures sous des chaleurs écrasantes. Pour les spectateurs qui frôleront le malaise peut-être dans les files d’attente et puis pour les agents, les bénévoles qui vont devoir travailler dans des conditions inacceptables.
Pour mémoire, les Jeux olympiques de 2021, avaient été les plus chauds enregistrés depuis 1952. Un seul exemple celui des tennismens qui avaient quitté le terrain dans des fauteuils roulant après des malaises à cause des effets de la chaleur.
Alors Madame la Maire, avec les JO qui sont prévus pour l’été prochain, nous sommes très inquiets de l’absence de préparation au-delà des signaux d’alerte qui ont été donnés à de multiples reprises dans cet hémicycle. Nous n’avons pas eu la chance contrairement à la presse d’ailleurs d’avoir la présentation de l’exercice de crise demandée par la 8ème commission. Qu’est-il prévu pour les Jeux Olympiques ? Quelles sont les mesures envisagées pour faire face à de tels épisodes de chaleur extrême, en garantissant la sécurité des athlètes et des visiteurs ? Quelles sont les mesures qui sont encore envisageables pour l’été prochain, pas le suivant, mais pour l’été prochain pour les JO, sans courir massivement à des solutions polluantes et énergivores.
Les chiffres sont alarmants, on l’a déjà rappelé hier, le 17 novembre dernier, le Centre européen pour les révisions météorologiques avait enregistré une température globale de plus 2 degrés par rapport à la période de référence et sur le sol parisien, les chaleurs estivales de cet été ont dépassé le précédent record de septembre 2020.
Paris à 50°C n’est plus une hypothèse et les conséquences sur notre capitale sont humaines, sociales et économiques.
Les préconisations de la MIE Paris à 50 degrés ont été votées, je le rappelle, à l’unanimité des groupes politiques et elles envoyaient un message fort sur les leviers nécessaires et indissociables à mettre en œuvre. Certains d’entre eux ont certes été reprises dans le Plan Climat, et collectivement nous pouvons nous en féliciter. Mais, il est nécessaire pour répondre à l’urgence d’aller plus loin. Il faut plus de précisions, d’anticipations et de planifications.
Pour rendre Paris résiliente, ce Plan climat doit répondre à trois exigences.
La première, celle de la protection pleine et entière des populations. La prise en compte des publics vulnérables a fait des progrès par rapport au précédent débat mais les dispositifs mis en place pour accompagner les personnes citées ne sont pas suffisants. Dans l’esprit de la MIE, on avait l’idée d’un plan d’urgence, d’un plan ORSEC à l’image de ceux sur les risques industriels ou les inondations. On ne protège pas une partie de la population, on la protège entièrement.
Il faut renforcer les plans de protection pour tous les Parisiens avec une mise en accessibilité évidemment là où c’est possible en adaptant les lieux de refuge dans chacun des arrondissements. C’était l’idée du plan Grand chaud que vous avez rebaptisé, l’idée d’une vraie cartographie des refuges comme le rappelait la MIE, c’était une mesure indispensable et prioritaire, à la fois dans des lieux fermés ainsi que dans des lieux ouverts et c’est un constat qu’on partageait avec les écologistes notamment sur l’ouverture des jardins de proximité.
Vous annoncez également la réalisation d’une étude dans les conclusions qui permettront de lancer un grand plan anti-surchauffe : concrètement quels en sont les objectifs, les critères qui seront mis en place ? Il ne suffit pas d’annoncer des dispositifs, il s’agit d’être précis dans le plan qui va être mis en place et le programme nécessaire à suivre. Il existe par exemple des techniques précises, connues d’isolation des toits qui ont prouvé leur efficacité. La ville a pris beaucoup de retard sur cette question, et ce n’est pas nous qui le disons mais la FNE.
La Ville annonce également atteindre 100% de toits frais pour les équipements municipaux avec un certain nombre de paliers d’ici 2026. Il a été démontré à plusieurs reprises que l’application des peintures rafraîchissantes ne fonctionnait pas toujours, y compris madame la Maire, par des membres de votre majorité, lors des débats de la MIE. Alors ne cherchons pas dans la technique des solutions miracles mais plutôt dans la sobriété.
Deuxième exigence, faire de Paris une ville habitable sous 50 degrés en faisant une ville-jardin. C’était la seule solution : la solution mis en avant, prioritaire par le rapport. Végétaliser, rafraîchir massivement l’espace public. Si cet objectif est contenu dans le Plan climat, il reste très flou par rapport aux techniques utilisées pour y parvenir.
Nous partageons un certain nombre d’objectifs mais mettre en place des revêtements clairs ou poreux avec quelques espaces dédiés aux plantations ne suffit pas. Il est absolument nécessaire de revenir à cette idée de Paris jardin et d’utiliser massivement les solutions fondées sur la nature non pas comme un slogan mais comme une réalité.
Dernier point d’intention, l’installation des places oasis rafraîchissantes dans tous les arrondissements, qui appartient à cette stratégie de carte de fraîcheur, de lieux de refuge, d’autant plus que notre groupe avait déposé au moment du débat PLU, qui a écarté d’une main, toutes les préconisations de la MIE, l’installation, et cela avait été refusé au moment du vote.
Indispensable évidemment ces places si elles sont réalisées avec ambition et non à la faveur d’indicateurs sur des tableaux excel comme le sont parfois certaines cours oasis, où planter un arbre suffit. Non, il faut transformer fondamentalement et de façon importante l’ensemble des cours et ainsi que l’ensemble des places mentionnées.
Enfin dernière exigence, la nécessité d’un plan de financement innovant, ambitieux primordial pour permettre d’atteindre les cibles qui s’attachent à ce plan climat.
Au mois de novembre dernier, le gouvernement présentait une étude recensant les leviers financiers afin de pouvoir investir notamment dans ces solutions fondées sur la nature, que j’évoquais tout à l’heure. Cette étude s’ inscrit dans la lignée des engagements de l’Etat, mais également dans l’engagement de toutes les villes qui investissent pour l’adaptation des territoires. Mettre la nature au cœur des politiques publiques comme vous l’avez énoncé tout à l’heure dans votre discours, ce n’est pas un slogan. Cela devrait se traduire par des choix d’investissements réels, pluriannuels. Par des progrès évalués par des indicateurs sinon les plans, succèdent aux plans, on l’a déjà évoqué, les solutions techniques cohabitent avec les mal adaptations.
Ce plan climat est une étape, il doit devenir vraiment une rupture, faute de quoi, Paris, demain, ne sera plus habitable.
Le combat pour la place des femmes dans la société et la prise en compte dans les politiques publiques est une nécessité impérieuse que nous imposent les statistiques et la réalité du quotidien. Elles ne sont pas le fait de circonstances particulières, mais traduisent les anomalies, les injustices qui une fois cumulées aboutissent à une inégalité majeure de fait.
Si le rapport que vous venez de présenter permet de montrer les actions de la ville et beaucoup d’actions, d’évènements également en faveur de l’égalité homme-Femme, les chiffres, eux, sont alarmants.
Je souhaiterais avant tout revenir sur le volet ressources humaines de la Ville de Paris. Je pense que le constat est unanime : malgré les avancées sociétales en matière d’égalité hommes-femmes, les femmes continuent à se heurter à un plafond de verre en matière de responsabilité.
La première urgence, c’est celle de la rémunération, parce qu’elle est un marqueur de reconnaissance. Payer moins, c’est aussi considérer que le travail des femmes et l’engagement des femmes a moins de valeur. L’écart actuel de rémunération pour les fonctionnaires entre hommes et femmes est sur la bonne voie mais s’il continue de se réduire, il est encore insuffisant. Et Paris doit poursuivre des engagements réels pour obtenir une égalité réelle.
Malgré la réduction des écarts de salaire se cache une seconde urgence : celle du contrat de travail dont disposent les femmes. Au sein de la Ville de Paris, le temps partiel est un véritable maillon faible. 86% des agents à temps partiels sont des femmes en 2022 et 79% des femmes effectuent un temps non complet en 2022.
Il est également pertinent de constater que les femmes occupent des grades d’emplois plus précaires que les hommes. Le rapport mentionne notamment une explosion du recrutement en catégorie B. En effet, 64,6 % des agents de catégorie B sont des femmes en 2022, un chiffre en constante augmentation, également marqué par une forte inégalité salariale, 2 218 euros net pour les femmes contre 2 730 euros net pour les hommes. Nous souhaiterions comprendre ce chiffre et le mettre en lien avec le devoir d’exemplarité de la Mairie en matière d’égalité homme-femme.
De manière plus générale sur la mise en place des politiques publiques, l’égalité doit être recherchée dans l’ensemble des politiques publiques menées par la Ville dont elle est responsable.
Les inégalités économiques persistent. Pour rappel, fin 2020, selon les chiffres de l’APUR, on dénombre 150 921 foyers allocataires de la Caf vivant en dessous du seuil bas revenus, parmi lesquels 53 % sont des femmes. Si le rapport énonce des propositions comme celles instaurant le dispositif de gratuité dans les transports pour les publics cibles dont la répartition genrée pourrait être étudiée, nous nous interrogeons sur la capacité des agents de la ville pour contrôler la catégorisation des personnes, et notamment lorsque celles-ci s’identifient comme non binaires par exemple. Le rapport n’en parle pas.
La prise en compte de la question des femmes dans l’espace public est un défi que nous devons également relever. La ville a un rôle à jouer, un rôle primordial. Le sentiment d’insécurité dans l’espace public touche l’ensemble de la population mais les femmes sont plus largement concernées. 67%, soit deux fois plus que les hommes.
Je souhaiterais également revenir sur une problématique qui m’est chère et qui concerne la question des équipements sportifs. Des fortes inégalités persistent en matière d’équipements sportifs et en matière de pratiques sportives. On a eu l’occasion avec le groupe MoDem, Démocrates et Écologistes de déposer en octobre dernier, un vœu demandant davantage, de prendre en compte davantage les besoins des femmes pour ce type d’équipement qui sont devenus des lieux plutôt occupés par les hommes à la fois pour des questions de sécurité mais aussi de temps. Cette proposition avait été refusée ainsi que celle qui consistait à trouver d’autres systèmes qui facilitent à la fois la pratique du sport et le système de garde.
Le financement public du sport dans les villes profite trois fois plus aux hommes, ce que montrent différentes études, notamment celle de Yves Raibaud, géographe du genre. Faciliter l’intégration et l’appropriation par le public féminin des espaces extérieurs, ouverts, en accès libre, sécurisés est une absolue nécessité si on veut favoriser à la fois leur bonne condition de santé et leur socialisation.
Si toutes ces actions semblent nécessaires, il est important de pouvoir utiliser ce rapport comme une source des réels indicateurs et sur l’ensemble des politiques publiques. Certaines thématiques en parlent mais de façon insuffisante et nous allons y revenir à plusieurs reprises lors de ce conseil.
La question de l’égalité salariale, professionnelle, aux corps et aux genres sont des combats qui méritent d’être renforcés, poursuivis par la Mairie dans l’ensemble de ses politiques et dans l’ensemble de ses responsabilités pour promouvoir demain une véritable culture de l’égalité.
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