Étiquette : patrimoine (Page 1 of 4)

Béatrice Lecouturier à propos de l’avenir du bâtiment historique de la Croix-du-Trahoir

Merci beaucoup Monsieur le Maire, Monsieur le Maire, mes chers collègues, 

Vous connaissez notre engagement au groupe MoDem et Indépendants à défendre le patrimoine à Paris et nous répondons toujours présents lorsque des riverains ou des associations nous alertent sur la dégradation d’un bâtiment ou d’un élément architectural dans leur quartier. 

Alors, c’est ce que nous avons fait puisque nous sommes allés sur place au mois de juin dernier pour nous rendre compte de l’état extrêmement dégradé dans le bâtiment situé aux 111 rue Saint-Honoré. Nous avons déposé un vœu en juillet dernier, un vœu adopté par l’Exécutif concernant l’état inquiétant de ce bâtiment historique de la Croix-du-Trahoir situé donc au 111, rue Saint-Honoré. Ce bâtiment est un bâtiment de la Ville de Paris auquel est adossé effectivement une très jolie fontaine qui porte le même nom, donc la fontaine du Trahoir. 

Or, depuis le mois de juillet, malgré l’adoption de ce vœu, rien n’a été fait par la Ville de Paris : ni le diagnostic du bâtiment, ni le début du moindre travaux. Or, les dégradations, elles, elles continuent et elles sont très graves lorsque vous allez voir l’état de ce bâtiment dans ce merveilleux quartier. 

Alors, nous déposons à nouveau un vœu pour vous alerter encore une fois sur l’urgence à engager des travaux sur ce magnifique bâtiment du 18e siècle. Et compte tenu de son emplacement exceptionnel, nous vous soumettons l’idée également d’y installer un point d’accueil, pour les très nombreux touristes dans ce quartier historique, patrimonial exceptionnel et qui attendent eux aussi un patrimoine remis en état pour un Paris rayonnant. 

Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos de l’apposition d’une plaque commémorative en hommage à Edouard Schneeberg

Chers collègues, 

Cette délibération s’inscrit dans la suite de notre vœu voté par le conseil du 9e arrondissement puis par le conseil de Paris en novembre 2024, il y a donc 1 an. 

Vœu qui exprimait notre volonté commune de rendre hommage à la maison Schneeberg et à son fondateur Samuel Schneeberg ainsi qu’à son fils Édouard en apposant une plaque commémorative aux 43 rues de la Victoire. Fondée en 1840 par Samuel, la maison Schneeberg a été une véritable institution du 9e arrondissement de Paris. Située face à la grande synagogue rue de la Victoire, spécialisée dans les pompes funèbres israélites, la maison a accompagné durant plus d’un siècle les familles de la communauté juive parisienne dans les moments les plus douloureux de la vie. À la mort du fondateur, Samuel, son fils Édouard a repris le flambeau avec la même rigueur et le même sens du service. Mais au-delà de la profession, Édouard Schneeberg a incarné les valeurs républicaines et humanistes et nombreuses sont ses actions dans ce cadre. Il prenait notamment en charge l’inhumation gratuite des plus démunis, les vacances d’enfants pour la colonie scolaire et il organisait des banquets pour nourrir des chômeurs et des familles en situation de précarité. 

Lorsque la guerre a éclaté, la maison Schneeberg a essayé de poursuivre son activité dans le contexte d’oppression et de persécution lancé. Malgré son statut particulier de commerce rituélique qui lui permettait d’exercer sous l’occupation, Édouard Schneeberg a été arrêté à plusieurs reprises. D’abord par les Allemands nazis le 10 septembre 1941, puis par la police française le 20 mars 1942 dans ses bureaux de la rue de la Victoire, lui l’ancien combattant de 14-18. 

Le 31 juillet 1943, il était déporté par le convoi numéro 58 à destination d’Auschwitz. Il n’en est jamais revenu. 

Son histoire est celle d’un homme fidèle à son identité, à son héritage moral, d’un homme fidèle à la République française, à ses valeurs, à ses principes. Son histoire est celle d’une personnalité parisienne dont la vie et le destin s’inscrivent dans la tragédie : l’horreur de la Shoah. En rappelant son nom, celui de sa famille et de la maison qu’il a dirigée, nous préservons une mémoire essentielle. Une mémoire qui relie notre arrondissement à la grande synagogue de la victoire toute proche et à l’histoire des juifs de Paris, de France, à notre histoire commune. 

Grâce au travail remarquable entrepris par Madame Michèle Schneeberg, son arrière petite fille, l’histoire d’Édouard nous est aujourd’hui transmise pour redonner toute sa place non pas à une victime anonyme, mais à un homme d’exception, juste et courageux qui a gardé sa dignité jusqu’au bout. Quelqu’un qui a trouvé la force de penser aux autres jusqu’à sa mort. 

Alors mes chers collègues, adopter cette délibération c’est reconnaître cette part de notre histoire, celle de Paris, celle de la France, c’est transmettre cette part de notre histoire à tous ceux qui passeront devant le 43 rue de la Victoire. Cette délibération c’est aussi offrir à nos concitoyens et en particulier à la famille Schneeberg une place dans nos cœurs, une place qui soit ce lieu de mémoire, de transmission, de vigilance mais aussi et surtout d’amitié et d’espérance. 

Je vous invite, mes chers collègues, à voter de manière unanime en faveur de cette délibération.

Maud Gatel à propos de l’apposition d’une plaque commémorative en hommage à Ismaël Kadaré

Mers chers collègues, 

Ismaël Kadaré est sans doute l’auteur albanais le plus connu et reconnu dans le monde entier et une voix universelle contre le totalitarisme. 

Très tôt, il se passionne pour les mots. Il est sélectionné pour aller étudier la littérature à Moscou et lorsque l’Albanie rompt avec la Russie pour se rapprocher de la Chine, il doit rentrer en Albanie. Il y débute une carrière de journaliste tout en continuant à écrire. Il n’a que 27 ans lorsqu’il écrit son premier roman Le général de l’armée morte, l’histoire d’un général italien envoyé en Albanie pour rapatrier les ossements de compatriotes tombés pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Mal perçu en Albanie, le roman est plébiscité dans le monde entier et il sera d’ailleurs adapté au cinéma avec Marcello Mastroianni dont nous parlions tout à l’heure ainsi qu’Anouk Aimé comme quoi ça fait la synthèse. Une cinquantaine de romans suivirent et il sera primé à de très nombreuses reprises. 

Après la parution du poème Les pachas rouges, Kadaré se voit interdit de publication et doit se soumettre à une période de stage de rééducation. En 81, il publie Le palais des rêves, un roman antitotalitaire. L’ouvrage est interdit. Kadaré finit par être qualifié d’ennemi. La presse mondiale réagit à ces condamnations et des protestations s’élèvent pour défendre son auteur qui échappe aux sanctions. 

En 90, se sentant menacé dans son pays, il demande et obtient l’asile politique en France avec son épouse Elena. Il s’installe alors au 63 boulevard Saint-Michel. Dans son livre Matiné au café Rostan, il immortalisera ses heures passées à écrire au cœur de Paris, ce Paris qu’il aimait tant. 

Ismaël Kadaré s’est éteint le 1er juillet dernier. C’est pour rendre hommage à cet écrivain engagé voix de l’antitotalitarisme que nous souhaitons qu’une plaque soit apposée sur l’immeuble où il a vécu. Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos d’un dépôt de plaque commémorative en hommage à Alfred Nobel (9ème)

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, Chère Laurence Patrice, 

La délibération que vous nous présentez ce soir vise à honorer Alfred Nobel, figure universelle dont le destin a croisé celui du 9e arrondissement de Paris. Né en 1833 à Stockholm, inventeur et chimiste de génie, Alfred Nobel a marqué l’histoire par ses découvertes, en particulier la dynamite qui a révolutionné les grands travaux d’ingénierie du 19e siècle. Mais sa plus grande invention était d’ordre humaniste. 

En 1895 au 58 rue de la Chaussée d’Antin, dans le 9e, il rédigeait son testament. En effet, c’est dans cet immeuble de la Chaussée d’Antin qu’est né l’idée d’un prix qui depuis plus d’un siècle récompense celles et ceux qui auront rendu à l’humanité les plus grands services. Ce lien n’est pas anodin. Le 9e, cet arrondissement de Paris est depuis toujours un territoire d’invention et de génie. Quartier d’artistes et de savants, il a vu éclore des projets visionnaires et accueilli des figures dont l’œuvre a rayonné bien au-delà de nos frontières. 

En choisissant de signer ce testament décisif, Alfred Nobel inscrit Paris et son 9e arrondissement dans la grande histoire du progrès, de la science et de la paix. Le prix Nobel remis pour la première fois en 1901 a consacré des figures illustres, 76 Parisiens en son lauréat. Leur renommée rejaillit aussi sur ce lieu de mémoire où Alfred Nobel a jeté les bases de cette institution universelle. Il est donc légitime qu’une plaque commémorative soit apposée au 58 rues de la Chaussée d’Antin rappelant que c’est là qu’Alfred Nobel a pris la décision qui a changé la manière dont l’humanité distingue et encourage de savoir la littérature et la paix. 

Alors mes chers collègues, en rendant hommage à Alfred Nobel, nous nous affirmons que le 9e arrondissement est non seulement un quartier d’histoire, mais aussi un territoire de génie et d’inventivité de Paris. Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de l’état du bâtiment de la fontaine de la Croix-du-Trahoir

Au 111 rue Saint-Honoré se trouve un bâtiment du 18e siècle inscrit aux monuments historiques. C’est un ancien répartiteur d’eau. Le bâtiment de la fontaine de la Croix-du-Trahoir présente une forte valeur patrimoniale au cœur même de Paris à proximité immédiate de l’église Saint-Germain l’Auxerrois. 

Ce bâtiment a d’abord été squatté, puis la ville a passé une convention d’occupation et une convention d’objectif avec les squatteurs qui s’était constitué en collectif, transformé donc en association Paris Centre qui désormais est le laboratoire de la création en 2004. Des manifestations culturelles ont eu lieu mais de moins en moins et depuis cette date, depuis 2004, le bâtiment s’est significativement dégradé, suscitant l’inquiétude des riverains. Son aspect extérieur est absolument indigne de la capitale et de l’entretien des bâtiments que nous devons au patrimoine parisien. 

Dès lors, nous attendons des réponses, des réponses de la ville et des actes. D’abord, qui occupe ce bâtiment désormais ? Bâtiment, je le rappelle, inscrit aux monuments historiques et sous quel régime ? Et deuxièmement, quand la ville mènera-t-elle les travaux absolument nécessaires de diagnostic et les travaux de rénovation de ce bâtiment historique au cœur de la capitale pour ne pas laisser un tel joyau se dégrader de la sorte. Je vous remercie.  

Alexis Govciyan à propos de la dénomination de la place Garbis Aprikian (9e)

Madame la Maire, 

Chère Laurence Patrice, Chers collègues, 

Nous examinons aujourd’hui une délibération qui donne corps à un vœu voté lors du Conseil de Paris de novembre dernier. Celle de dédier un lieu du 9e arrondissement de Paris à la mémoire de monsieur Garbis Aprikian, compositeur et chef de chœur franco-arménien, disparu en octobre 2024 au lendemain de ses 98 ans. 

À travers cette dénomination, il s’agit de rendre hommage à une personnalité d’exception, une figure discrète mais majeure dont la vie et l’œuvre ont tissé un lien singulier entre les cultures, entre les traditions liturgiques arméniennes et les canons de la musique occidentale. Né à Alexandrie en 1926, le futur maestro a grandi au sein de la communauté arménienne où le champ sacré devient très tôt une seconde langue. Son destin artistique se dessine dès l’adolescence à l’ombre des grandes figures de l’opéra italien grâce à un maître formé par Mascagni. 

Sa première œuvre, l’Hirondelle, dit bien cette vocation précoce de porter la voix et l’exil au plus haut. Arrivé à Paris en 1953, boursier, il intègre les grandes institutions de la vie musicale française. Il y reçoit l’enseignement rigoureux de Tony Aubin, de Simone Plé-Caussade et surtout d’Olivier Messiaen, dont il suit les cours d’esthétique musical au conservatoire national supérieur. 

C’est à Paris qu’il compose, dirige et transmet sans relâche pendant plus de 60 ans. Chef des cœurs mixtes Sipan Komitas qu’il dirige pendant plus d’un demi-siècle, Garbis Aprikian s’est imposé comme un ambassadeur infatigable de la musique arménienne qu’il a fait rayonner à travers toute l’Europe de Munich à Venise en passant par Genève et Amsterdam. 

Sa démarche artistique n’a jamais été le repli, mais au contraire le dialogue des cultures, alliance des mélodies européennes et de la diaspora. Parmi ces œuvres marquantes, citons notamment la la naissance de David de Sassoun, inspiré de l’épopée arménienne. Homme de paix et de transmission, Monsieur Aprikian a consacré sa vie à la création, au partage, à l’harmonie, au sens musical, comme essence comme au sens citoyen du terme. 

En 1991, juste après la chute de l’URSS et l’indépendance de la République d’Arménie, il est invité par les plus hautes autorités du pays à s’y produire pour la première fois. Une reconnaissance forte, à la fois symbolique et artistique pour un compositeur longtemps ancré, connu et reconnu en diaspora. 

Ces talents ont été salués par de nombreuses distinctions dont le titre de commandeur dans l’ordre des arts et des lettres en 2021. Afin d’honorer sa mémoire et son héritage en lien étroit avec ses enfants Ara Aprikian et Gorune Aprikian et avec vous chère Laurence Patrice, le choix de la place large et arborée à l’angle des rues de Maubeuge et d’Abbeville et à quelques maîtres de l’Église Saint-Vincent de Paul où il a donné son concert d’adieux, s’est imposé avec justesse. 

Dans cette période où la mémoire et le dialogue doivent être des piliers donnés à un lieu du 9e arrondissement de Paris, le nom de Garbis Aprikian c’est réaffirmer l’importance du travail de mémoire, de la transmission du partage de culture et de la fidélité aux racines sans renier l’universel. Vous l’aurez compris aujourd’hui nous sommes heureux et satisfaits de l’examen et du vote en faveur de cette délibération.

Delphine Bürkli à propos de la création d’un site remarquable pour la butte Montmartre

La Butte Montmartre est sans conteste l’un des paysages urbains les plus emblématiques de Paris. Son relief sans pareil, son tissu ancien de ruelles étroites, ses escaliers pittoresques, ses places, ses jardins sans oublier ses vues spectaculaires sur la capitale en font bien sûr un site d’exception. 

Elle abrite aussi un patrimoine historique, architectural, culturel de premier plan associant monuments classés, bâtis anciens, lieu de mémoire et au lieu de la création artistique, le magnifique musée de Montmartre, rue Cortot et son équipe remarquable en témoigne. 

Montmartre occupe une place centrale dans l’histoire de Paris et dans l’imaginaire collectif. Et pourtant, malgré son caractère singulier, ce quartier ne bénéficie à ce jour d’aucun dispositif global de protection à la hauteur de ses spécificités. Il est donc légitime, comme le souligne Véronique Bucaille et le groupe Demain Paris de poser la question des outils adaptés pour mieux préserver cet ensemble. 

Le site patrimonial remarquable “SPR” peut-être effectivement l’un de ces outils pour nous permettre de porter une vision cohérente à l’échelle du quartier en conciliant protection et régulation du patrimoine pour encadrer la mise en valeur et l’évolution d’ensemble urbain homogène et remarquable. 

Ce SPR s’inscrirait d’ailleurs dans une dynamique plus large portée par les acteurs locaux en lien avec le projet de classement de Montmartre au patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que paysage culturel vivant.

Et cette démarche que vous appelez de vos vœux dans ce document est déjà engagée par l’État dont c’est la compétence dans le cadre de la mise en œuvre de la protection de l’ensemble Paris Rive de Seine et de ses abords et qui concerne bon nombre d’arrondissements. Montmartre en fait partie tout comme le quartier de la Nouvelle Athènes et je m’en félicite dans le 9e. 

Seulement à Montmartre les enjeux dépassent le seul patrimoine bâti, c’est l’ensemble du tissu social, culturel et vivant qu’il s’agit de préserver face à un tourisme de masse, vous l’avez dit, à la pression foncière et aux grandes difficultés, voire au déclin des commerces de proximité. 

Le quartier accueille près de 12 millions de visiteurs par an, concentré sur un périmètre restreint avec des conséquences directes sur la vie quotidienne des habitants du 18e. Et je crois savoir qu’il y a des habitants du 18e dans les travées que je salue chaleureusement. 

Quotidien des habitants du 18e et pas seulement, aussi du 9e. Et nous continuons malgré nos alertes et nos avertissement de subir la pollution et l’encombrement de bon nombre de cars de tourisme parce que l’emplacement de stationnement de ces cars côté 9e derrière la cité Jacques Decour, boulevard Marguerite de Rochechouart pour acheminer tous ces touristes et reste inapproprié. Nous attendons en vain des solutions de la Ville de Paris pour remédier à cette situation. 

Parce que la ville a un rôle majeur à jouer en matière de gestion de l’accessibilité, de régulation des flux touristiques, d’aménagement de l’espace public, de la préservation du cadre de vie des Parisiens. C’est une responsabilité pleinement municipale que de garantir un équilibre entre l’activité du quartier et la qualité de vie de ses habitants. 

Cela passe par des choix clairs en matière de circulation, de tranquillité publique, de maintien du commerce de proximité, de services essentiels à la vie locale. Alors, le SPR ne réglera pas tout et c’est la complémentarité entre l’action de l’État, celle de la Ville, qui permettra de répondre aux défis du quartier. Alors, il ne s’agit pas de multiplier les demandes dans tous les sens, mais de travailler en bonne intelligence avec l’État, déjà engagé sur le sujet et avec les habitants, les acteurs associatifs, les acteurs économiques, avec la Mairie du 18e, ses élus d’arrondissements qui connaissent et vivent leur quartier au quotidien. 

Si nous partageons l’objectif de cette niche et que nous saluons l’engagement du groupe Demain Paris pour la protection de Montmartre, nous ne sommes pas convaincus que les ressorts utilisés pour offrir à la butte un statut spécifique soient les plus opportuns. C’est dans cet esprit que nous avons choisi de nous abstenir sur cette délibération et je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de la réhabilitation du Théâtre Guignol des Champs-Élysées

Monsieur le Maire, Mes chers collègues, 

Alors je ne vais pas reprendre ce qu’on déjà dit mes collègues et en effet depuis 1818 pardon Guignol fait le bonheur de nombreuses générations de jeunes parisiens et il est devenu mondialement emblématique “petit patrimoine populaire parisien”. 

Car c’est bien aussi sous l’angle du petit de l’angle de la sauvegarde du petit patrimoine que s’inscrit ce vœu pour sauvegarder le théâtre de Guignol des Champs-Élysées. Alors nous regrettons que la Ville n’ait pas réagi plus vite à la fermeture du petit théâtre de Guignol des Champs-Élysées alors que le concessionnaire ne faisait aucun travaux et que les associations vous alertaient sur la dégradation de ce petit castelet. Et nous profitons pour remercier les associations de sauvegarde du patrimoine qui sont les vigies de notre patrimoine parisien. 

Le castelet est aujourd’hui dans un état de dégradation inquiétant qui, si rien n’est fait disparaîtra. Alors grâce à notre groupe MoDem et Indépendants, Paris a mis en place une politique et un observatoire pour la sauvegarde du petit patrimoine.

Aussi face à un concessionnaire qui n’a pas, ou pas pu respecter ses engagements de travaux, depuis longtemps, nous demandons que la ville de Paris reprenne la main sur la gestion du castelet de Guignol des Champs-Élysées et qu’une estimation des travaux soit faite rapidement pour une réouverture de ce lieu emblématique. 

Enfin nous demandons que ce petit théâtre de Guignol soit garanti d’un suivi des travaux dans le cadre de l’observatoire du petit patrimoine dont je parlais précédemment afin qu’il ne tombe pas aux oubliettes. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos des plaques de rues parisiennes

Merci beaucoup Monsieur le Maire,

Les plaques dans la ville, c’est la mémoire au coin de la rue. Alors, reconnaissables entre mille, les plaques de rues parisiennes participent à l’identité de notre ville et je comprends qu’on puisse avoir envie de garder, ce qui ce qui est véritablement des trésors mais c’est aussi un acte contre la ville et contre les Parisiens. 

Alors par ce vœu, nous demandons plusieurs choses : la première c’est que vous aviez lancé Monsieur le Maire une campagne de recensement des plaques manquantes et c’est donc d’achever le remplacement des plaques de rues manquantes. 

Le fait de déposer systématiquement plainte lorsqu’un vol est constaté : étudier la possibilité d’apposer pour les nouvelles plaques, un numéro de série permettant justement de faire la traçabilité et de lutter contre le recel sur les plateformes de revente tout en ayant évidemment un échange approfondi avec ces plateformes pour les sensibiliser au risque de recel dont elles se rendraient complices.

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos des subventions aux associations pour la mémoire de la Shoah

Mes chers collègues, 

Cette délibération concerne certains projets, institutions que la ville soutient pour leur travail de transmission de la mémoire de la Shoah.

Il s’agit de Fonds Mémoire d’Auschwitz, L’Enfant et la Shoah – Yad Layeled, Mémoire des Résistants Juifs de la Main d’œuvre immigré, Langage de Femmes, l’Union des Déportés d’Auschwitz et le comité français pour Yad Vashem. 

Il est difficile de reprendre la description de ces institutions toutes indispensables, surtout dans les périodes actuelles que notre société traverse et qui nécessite une mobilisation citoyenne et républicaine de chaque instant. 

Pour agir avec force contre le racisme, l’antisémitisme, pour faire prendre conscience de leur de leurs conséquences dramatiques et pour combattre toute forme de négationnisme. Les attaques antisémites, très amplifiées depuis l’horreur des pogromes du 7 octobre 2023 et encore tout récemment contre le mémorial de la Shoah, les synagogues et d’autres lieux nous invitent au travail mémoriel de connaissance, de transmission et surtout de vigilance. 

En effet, la remise en cause de la mémoire, de l’histoire, de l’existence d’Israël et le refus de certains de plus en plus nombreux, de reconnaître comme nos frères et sœurs en République française tous ceux et toutes celles de nos concitoyens de confessions juive sont inacceptables et nous devons tout faire pour les combattre. 

Nous avons collectivement de plus en plus de travail et dans ce cadre les projets de ces six associations sont tous très utiles. Par manque de temps, il est difficile d’analyser en détail chacune des actions. 

Objet de notre soutien mais réaffirmons toute leur importance alors que le contexte tant dans notre pays qu’au niveau international nécessite une véritable mise en mouvement mémoriel. 

Aussi Madame la Maire, chère Laurence Patrice, je souhaite saluer les efforts de ces six associations et les remercier avec une pensée particulière pour l’Union des Déportés d’Auschwitz car je me souviens de l’hommage que nous avions rendu le 8 février 2022 à Raphaël Esrail, qui venait de quitter notre monde. 

Entré dès 1943 dans la résistance alors qu’il n’avait que 18 ans pour combattre la barbarie, le nazisme, l’antisémitisme et avec un sens aigu de l’engagement mais aussi de l’espérance pour des jours meilleurs, il a inspiré tous ceux qui lui ont succédé à l’Union des déportés d’Auschwitz. Là encore sa mémoire peut et doit nous inspirer et surtout nous obliger. 

De même, qu’il me soit permis de rendre un hommage appuyé au comité français pour Yad Vashem et à l’extraordinaire travail réalisé dans le cadre du programme visant à reconnaître et à honorer les “Justes parmi les nations”. Surtout une attention particulière au projet intitulé “La voix des Justes” qui avec des podcasts met en résonance des témoignages précieux des aînés avec les réactions des jeunes d’aujourd’hui pour une transmission vivante et moderne de la mémoire et pour constituer un puissant outil de lutte contre l’antisémitisme et le négationnisme. 

Notre soutien permettra au comité français pour Yad Vashem, la réalisation en 2025 de 10 nouveaux podcasts qui seront très utiles pour le travail qu’ils ont à réaliser et permettez-moi à cet effet de saluer et de remercier le président du comité français pour Yad Vashem, le président actuel Patrick Klugman ainsi que ses présidents d’honneur Richard Prasquier et Pierre-François Veil et l’ensemble de leurs équipes pour tout leur engagement et leur réalisation.

Je vous remercie. 

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