Étiquette : Solidarités

Delphine Bürkli à propos du rôle des agents municipaux dans l’action de la Ville

Merci Monsieur le Maire, 

S’il est un pilier que nous partageons tous dans cet hémicycle, c’est l’ambition de défendre un service public solide capable de répondre aux besoins des Parisiens et c’est une évidence. Ce sont les agents qui par leur engagement donnent vie au service public et en garantissent toute la qualité. 

Ce sont 53 000 agents de la ville qui assurent chaque jour l’accueil dans les crèches, la sécurité dans les écoles, la propreté de l’espace public, l’entretien de nos équipements sportifs et culturels, la gestion de nos espaces verts, l’animation de nos quartiers. Sans eux, Paris ne fonctionnerait pas. Et pourtant, depuis plusieurs années maintenant, ces agents expriment un malaise. Un malaise qui n’est pas ponctuel, qui n’est pas lié uniquement au manque de moyens, mais qui procède d’une paire progressive de reconnaissance et de confiance de la part de la collectivité elle-même. La ville a cessé progressivement d’assumer pleinement son rôle d’employeur. Ce malaise s’observe d’abord dans le choix croissant de la ville de recourir à des prestataires privés pour des missions que l’administration municipale a longtemps assumées qu’il s’agisse d’ingénierie, de conduite de projet, de gestion de l’espace public ou même de l’accompagnement des carrières. La ville délègue et au-delà du coût financier dont nous aimerions bien avoir le montant, la ville affaiblit ses équipes et s’éloigne de ce qui fait la force et la fierté du service public parisien : ses agents. 

Ce glissement a eu une autre conséquence importante, l’affaiblissement du dialogue social. Cela se traduit par des décisions structurantes qui arrivent sans concertation suffisante ou qui sont perçues comme déjà décidées. Résultat, les agents ont le sentiment d’être mis à distance. Ce n’est pas une question idéologique, c’est une question de méthode. Un dialogue social, Mesdames et Messieurs, n’est pas une formalité, c’est un outil de travail. C’est ce qui permet l’adhésion, la confiance, l’élaboration collective, lorsque ce dialogue se fragilise, tout le système se tend. Et aujourd’hui, dans ce même temps, de nombreux services publics peinent à fonctionner normalement. Des piscines affichent porte closes et des bibliothèques réduisent leurs horaires. Nous en voyons les effets très clairement dans les écoles. Ce sont aujourd’hui des équipes entières, animateurs, ATSEM, personnel technique, agents d’entretien, intervenants, personnel de restauration qui doivent faire face à des organisations fragilisées. Les directrices et les directeurs d’école ont été mis en difficulté par des réorganisations rapides, là où une concertation approfondie aurait permis d’apporter des améliorations plutôt que des tensions. Les PVP dont la place dans le projet éducatif parisien est essentiel, voient leurs effectifs diminuer, ce qui appauvrit la richesse de l’offre scolaire. Les animateurs et les ATSEM indispensables à la vie quotidienne des enfants alertent depuis des mois sur les sous-effectifs, la complexité des horaires et l’épuisement des équipes. 

Cette situation se retrouve aussi dans les crèches. Dans certains arrondissements, la moitié des places restent vacantes, faute de personnel. Et nous connaissons les conditions parfois insuffisantes dans lesquelles les équipes doivent travailler. Des salles de repos sont encore situées en sous-sol, sans fenêtre, dans des conditions matérielles indignes comment parler d’attractivité ou de qualité de vie au travail dans ces conditions. Alors, ce n’est donc pas un hasard si l’immobilisation se répète. La grève, actuellement en cours dans les écoles à l’initiative des personnels de l’animation s’inscrit dans ce mouvement. Les revendications qu’il portent sont simples et mesurées, des recrutements suffisants, la fin de la précarité des vacataires, un accès renforcé aux formations, des moyens pour accompagner les enfants à besoins particuliers et une rémunération qui reconnaissent vraiment la valeur de leur métier, autrement dit les conditions indispensables pour assurer un service public de qualité. Et si cela se répète dans les crèches, les écoles, les piscines, les bibliothèques, les services techniques, c’est bien qu’il y a un problème global. La ville ne se tient plus assez ceux qui la font vivre. Cela crée du stress, de l’épuisement, une perte de sens et affecte directement la santé mentale des agents. 

Car au-delà de porter un service public à bout de souffle, ce sont nos agents qui doivent affronter en première ligne souvent le mécontentement des Parisiennes et des Parisiens. Et puis dans ce contexte déjà tendu, certaines décisions municipales ont été vécues ces derniers mois comme brutales. Il y en a une notamment qui a profondément marqué les esprits, l’annonce juste avant l’été de l’éventuelle suppression de la DAE sans concertation et moins d’un an avant les municipales. Une décision tombée dont on ne sait où, sans considération pour le devenir des agents ni pour les politiques publiques de cette direction pilote. D’ailleurs, certains membres de l’Exécutif se sont joints à une manifestation des agents et on leur a fait comprendre qu’il n’y avait pas leur place. 

Cet épisode a été vécu comme d’une très grande violence par les agents de la DAE, mais aussi par l’ensemble des agents municipaux qui ont vu une désinvolture et un mépris profond pour leur travail. J’évoquerai également le déménagement de la DRH pour transformer le site en logements sociaux sans plan clair pour accueillir l’administration qui a été vécue comme l’idée que la qualité de vie au travail des agents était secondaire. La ville fait de la création de logements sociaux une priorité, nous le savons, mais cela ne peut pas se substituer à une autre priorité qui est celle d’offrir à nos agents des conditions de travail stables et reconnues. 

Beaucoup d’agents ont ressenti cette décision comme une mise à distance symbolique. Éloigner la direction qui gère le personnel de l’hôtel de ville, de l’Exécutif et du secrétariat général, a été perçu comme un geste de mépris. À cela s’ajoute l’incompréhension suscitée par le choix de quitter des bureaux appartenant à la ville pour installer les agents dans des locaux loués. Alors que d’autres collectivités comme la région ont fait le choix de rationaliser leur implantation administrative, la ville de Paris continue à fonctionner sans planification d’ensemble, ni pour les services centraux, ni pour les services territoriaux. Et au lieu de profiter de ces nouveaux locaux pour regrouper des services aujourd’hui éparpillés, la décision a fragmenté encore davantage l’organisation administrative. 

À cela s’ajoute la question du logement qui est centrale pour l’attractivité d’une ville employeur. La moitié des agents, on le sait, vivent hors de Paris. 10 000 sont en attente d’un logement social. Et malgré un contingent qui devrait théoriquement leur être réservé, moins de 500 logements leur ont été attribués l’année dernière. Comment fidéliser des équipes ? Comment attirer de nouveaux professionnels, quand vivre à proximité du lieu de travail devient un luxe ? Alors, que faire ? 

Il me semble que la réponse tient en une orientation simple. Remettre les agents au centre de l’action municipale. Cela suppose de réinvestir dans l’expertise interne plutôt que d’externaliser. Cela suppose de revaloriser les carrières non pas seulement en offrant des perspectives hiérarchiques, mais en reconnaissant la valeur du travail sur le terrain. Cela suppose d’améliorer véritablement les conditions de travail dans les écoles, dans les crèches notamment. Cela suppose aussi une politique du logement plus volontariste parce que la proximité est un facteur de bien-être et de stabilité et surtout cela suppose que nous reprenions le temps de parler avec nos agents sereinement et collectivement. C’est pourquoi la prochaine mandature devra absolument organiser des assises RH de la ville de Paris réunissant les agents, les directions, les syndicats et les élus : non pas pour refaire un diagnostic que nous connaissons déjà, mais pour construire ensemble des décisions durables, Madame Polski. Il faudra alléger la bureaucratie, simplifier les procédures, redonner de la souplesse au service et surtout remettre des agents sur le terrain là où leur action est la plus reconnue et la plus valorisante. 

Alors Mesdames et Messieurs les élus, on ne défend pas le service public en multipliant les slogans, le défend en soutenant celles et ceux qui le portent. C’est reconnaître leur expertise, leur engagement, leur rôle indispensable auprès des Parisiens pour faire fonctionner notre municipalité. Et aujourd’hui, ils ont besoin de reconnaissance, de stabilité, de confiance. C’est notre responsabilité de les entendre et c’est ainsi que nous pourrons de nouveau donner aux agents les conditions d’exercer leur métier dignement et aux Parisiens, la qualité de service public qu’ils sont en droit d’attendre. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de la politique de soutien de la Ville de Paris aux proches aidants

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, il y a parfois des armées de combattants silencieux au dévouement sans faille. Les proches des aidants appartiennent à cela. 

11 millions de personnes en France déclarent apporter une aide régulière et bénévole à un proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie. À Paris, ce sont environ 310 000 personnes qui déclarent aider un proche, soit près d’un Parisien sur 6. 

Très souvent, trop souvent, ce sont des femmes à 80 % qui jonglent entre vie professionnelle, familiale et responsabilité d’aidantes. Beaucoup d’entre elles expriment leur épuisement, un malaise, une solitude et un manque de reconnaissance. Et d’ailleurs, 54 % ignorent qu’ils ou qu’elles sont des aidants étant accompagnés d’un proche, un proche étant une évidence pour eux. Ils disent simplement, “Je m’occupe de quelqu’un que j’aime.” 

La ville de Paris a mis déjà un certain nombre de dispositifs rappelés dans cette communication comme la maison des aînés et des aidants, des plateformes de répit et organiser des villages des aidants ou des cafés des aidants pour écouter, informer et surtout rompre l’isolement. 

Mais soyons lucides. Malgré ces progrès, trop d’aidants restent seuls, épuisés, parfois à bout. Nous devons aller donc plus loin. Aller plus loin dans la reconnaissance. Beaucoup d’aidants ignorent encore leur droit. Pourquoi ne pas créer une carte aussi des aidants de Paris qui donne accès à des avantages dans les transports, la culture ou les services municipaux ? 

Il faut aller plus loin dans l’information à l’hôpital, dans les mairies d’arrondissement, dans les associations avec une grande campagne municipale d’information sur tous les panneaux municipaux. 

Aller plus loin dans l’aide financière en renforçant l’accès à l’information à l’AJPA, l’allocation journalière du proche aidant ou en aidant au montage du dossier ou à celui de l’accès aux aides parisiennes pour couvrir les coûts d’aide à domicile ou à l’adaptation au logement. 

Aller plus loin dans le répit des aidants. Il n’y a pas de bon accompagnement sans repos. Nous pourrions créer des relais à domicile, des séjours adaptés et des accueils temporaires ou encore dédier une ligne téléphonique unique pour leur donner un soutien moral ou des informations pratiques. 

Enfin, aller plus loin dans la conciliation avec le travail. Beaucoup d’aidants travaillent en entreprise. Ils jonglent entre emploi et accompagnement. Certains quittent même leur emploi pour se consacrer entièrement à un parent ou à un enfant. Nous devons encourager les entreprises parisiennes à proposer des horaires aménagés, du télétravail ou des congés d’aidant mieux rémunérés et la ville doit être exemplaire dans ses propres services. 

Parce qu’aider un proche, ce n’est pas un à-côté, c’est un engagement à part entière. Accompagner les aidants, c’est un acte d’humanité, de justice sociale et de bien-être commun. C’est reconnaître ceux qui donnent toujours sans recevoir, soulager les souffrances, témoigner de notre reconnaissance. 

L’appui politique, les ressources et la cohérence sont les clés de ce succès. Nous avons les dispositifs de base, mais nous devons les renforcer, les rendre plus visibles, plus accessibles, plus généreux et mieux coordonnés. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de l’accès aux droits et aux besoins fondamentaux pour les sans-abris

Madame la Maire,

À mon tour de saluer cette délibération et je voudrais mettre l’accent sur deux projets spécifiquement. 

La première subvention à l’intention de Montparnasse Rencontres et l’énorme travail en matière de domiciliation que tous ces bénévoles effectuent et également Mobile’ Douche dans Paris Centre. 

Paris centre qui concentre aujourd’hui près d’un 5ème des sans abris de la capitale. 

660 personnes ont été décomptées lors de la dernière Nuit de la Solidarité, soit une hausse de 70 % en un an. Ces chiffres rappellent, s’il en était besoin, l’urgence de renforcer nos dispositifs d’accès au droit. Et c’est précisément l’esprit du projet Mobil’Douche mené par l’association de Pôle France, l’une des initiatives qui nous est proposé de soutenir à travers cette délibération. 

Aller vers celles et ceux qui durablement installés dans la rue ne fréquentent plus les appels, les accueils de jour ni les bains douches municipaux. Offrir à ces personnes un moment d’intimité, un peu de chaleur, un moment d’écoute et d’humanité. 

Mais ce projet est aussi un formidable exemple de démocratie locale vivante. Il est né en 2023 de la volonté conjointe des septs conseils de quartiers de Paris Centre qui se sont regroupés pour former un groupe inter conseil et construire ensemble une réponse adaptée à la détresse qu’ils observent quotidiennement dans nos rues. Ce collectif d’habitants engagés a su mobiliser des partenaires privés, des associations, la région Île-de-France et aujourd’hui la ville de Paris pour financer ce projet. 

Cette synergie entre citoyens, institution, acteurs associatifs, c’est exactement ce que nous devrions encourager. Une solidarité de proximité ancrée dans les réalités du terrain. Alors, je veux donc ici saluer le travail absolument remarquable du groupe inter conseil de quartier de Paris Centre et particulièrement Paule et Michel, leur constance, leur sens du collectif car ils ont su démontrer que par l’action citoyenne, quand elle est structurée, elle peut produire des solutions concrètes et durables au service des plus fragiles. 

Je vous invite donc à voter cette délibération avec conviction et reconnaissance pour celles et ceux qui l’ont rendue possible. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la lutte contre la solitude

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues, Mesdames et Messieurs les membres de l’Assemblée citoyenne, 

Je voudrais tout d’abord vous adresser nos chaleureux remerciements pour vous être saisis de cette question au combien essentielle. J’avais eu l’occasion de participer à vos derniers travaux et je vous redis combien la question dont vous êtes saisie est essentielle pour notre ville, pour notre vivre ensemble et pour ce que nous essayons de construire en commun. 

Alors, c’est une question dont on parle insuffisamment. Peut-être parce que les principaux concernés ne l’évoquent pas, et qui touche, vous l’avez rappelé, toutes les catégories de population, des jeunes au plus seniors par les familles monoparentales ou encore les aidants. C’est aussi un enjeu extrêmement important de santé mentale. Alors ça fait écho à des problématiques de pouvoir d’achat puisque la sociabilité a un coût et puis ça fait écho aussi à toutes les actions qu’une collectivité comme la Ville de Paris peut mettre en œuvre, puisque c’est au cœur de ces prérogatives. 

Alors, des choses d’ores et déjà existent, mais je voulais rappeler quelques-unes des propositions que nous avions eu l’occasion de faire. C’est d’abord la mise en réseau d’un certain nombre d’acteurs, qu’il s’agisse des gardiens d’immeuble, des commerçants et l’attention particulière à des moments clés de la vie, c’est l’arrivée à Paris, c’est un divorce ou encore un deuil. C’est la question de la prise en charge en période de crise et la canicule que nous vivons actuellement le souligne une fois encore et il faudra répondre à cette interdiction de transmission des informations du fichier réflexe aux différentes associations qui pourraient contribuer aussi à l’aller vers. 

C’est la question de l’aménagement et de l’urbanisme. Accroître le nombre d’espaces ouverts et publics est essentiel. C’est la raison pour laquelle nous avons proposé un plan banc ou encore des places de village dans chacun des quartiers. 

Bref, pour connaître un phénomène et mieux y répondre, la question de l’objectivation est essentielle et bien évidemment, nous soutenons votre proposition de cette grande étude comme nous soutenons votre campagne de mobilisation à destination des Parisiens pour les sensibiliser au maximum. Nous voterons très favorablement votre vœu. Merci beaucoup.

 Merci beaucoup.

Béatrice Lecouturier à propos des subventions au titre de Culture et Handicap 2025

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

L’accès à la culture reste parmi les grandes injustices les plus sensibles pour les personnes en situation de handicap. Car il y a une forte appétence pour la culture pour ces personnes et quel que soit leur handicap.

Une récente étude de Malakoff Humanis nous apprend que 61 % des personnes en situation de handicap considèrent l’accès à la culture difficile, même si 57 % d’entre eux estiment que la situation a progressé ces dernières années. Les personnes souffrant d’un handicap moteur pour 67 % et de handicap mentaux et psychiques pour 64 % sont celles qui éprouvent encore le plus de difficultés. 75 % des personnes en situation de handicap ont fréquenté au moins une fois par an lieu culturel ces dernières années et 59 % d’entre elles aimeraient sortir davantage.

Le cinéma demeure le plus attractif, suivi des musées, des expositions, des parcs de loisirs, des festivals de musique et du théâtre. Mais 40 % des répondants confient ne jamais assister à une pièce de théâtre, à un opéra ou à un ballet. Il est vrai que les spectateurs parisiens porteurs d’un handicap ont plus de chance à faire des sorties culturelles grâce au transports publics nombreux, à la carte mobilité inclusion et à une perception à l’accès de la culture comme plus facile. 

Il faut reconnaître qu’un certain nombre de musées parisiens ont fait des efforts et ont réalisé des travaux d’accessibilité, où sont en cours d’être réalisés mais reste encore insuffisants. 

Cependant les freins restent nombreux, le prix, l’accessibilité, l’affluence. Trop d’affluence. Trop de lumière, trop de bruit, voilà pourquoi notre groupe avait déposé un vœu voté à l’unanimité sur l’instauration d’heures calmes dans les administrations parisiennes et les lieux de culture comme les bibliothèques. 

Malheureusement nous n’avons jamais eu de retours documentés concernant cette expérience et nous le regrettons notamment pour les personnes porteuses d’un spectre autistique. Autre piste de réflexion lorsqu’on est en situation de handicap dans un centre médico-social et qu’on le ne peut pas aller à la rencontre de la culture. Il faut favoriser alors l’entrée de la culture dans ces établissements en s’appuyant sur des artistes professionnels. 

Il faut encourager également pour eux le plus possible la gratuité pour tous les établissements culturels et dire à ces publics qu’ils ont toutes leurs chances et toutes leurs places dans ces dans les lieux et les festivals. 

Trop d’autocensure empêche encore de nombreuses personnes handicapées à aller les fréquenter. Mais l’accès à la culture c’est également l’accès au métier de la culture, et il faut saluer à ce sujet, le salon de l’emploi des métiers culturels aux personnes porteuses d’un handicap. 

En avril 2024 et des entreprises, des institutions, des administrations et des organisations professionnelles de la culture étaient conviés pour rencontrer de potentiels futurs salariés en situation de handicap. 

Il faut saluer l’Opéra de Paris, M6 l’Ina, le théâtre national de Chaillot, la cité de la musique, Energie Groupe, le musée d’Orsay, la Villette et le théâtre du Châtelet qui faisaient partie de ces entreprises culturelles présentes à ce forum. 

Ce sont des initiatives qu’il faut encourager pour que la culture et le handicap ne soient plus dissonants mais bien deux notions harmonieuses. 

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos des inondations survenues en octobre à Valence

Merci Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Au lendemain des terribles inondations qui ont frappé l’Espagne et plus particulièrement la région de Valence, et qui ont laissé derrière elles un bilan humain et matériel dramatique, vous nous invitez à prendre la parole et je vous en remercie. 

Je tiens tout d’abord à adresser, au nom de notre groupe MoDem et Indépendants, nos pensées les plus sincères à toutes les victimes, à leurs familles, mais également à tous les habitants, à toutes celles et tous ceux touchés par ce drame : celles et ceux qui ont vu leur maison submergée, leurs biens emportés, celles et ceux qui ont vécu l’horreur. 

Je renouvelle aussi notre soutien aux forces de secours mobilisées pour leur venir en aide, à nos compatriotes français qui y résident, ainsi qu’à nos services consulaires et diplomatiques pour leur mobilisation et leur soutien sur place, au plus près du terrain. Notre solidarité s’exprime aujourd’hui, Madame la Maire, à travers ce projet de délibération que vous nous présentez pour une aide d’urgence de 150 000€ à la ville de Valence pour notamment soutenir la réhabilitation des infrastructures municipales endommagées ou détruites. 

Nous voterons en faveur de cette délibération, bien évidemment, car la solidarité internationale ne doit pas être un vain mot et Paris, notre capitale à portée universelle, est toujours au rendez-vous. Paris doit être solidaire, c’est le cas. Mais comme dans tant d’autres grandes villes, Paris doit se préparer. Nous devons adapter nos infrastructures et anticiper les crises climatiques afin de protéger nos concitoyens. Il ne s’agit pas seulement de réagir mais d’agir préventivement pour éviter que ces scènes tragiques ne se reproduisent chez nous. Il s’agit de plus de vigilance, de mobilisation, et aussi et surtout de plus de coordination et de concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Des mesures concrètes et des investissements ambitieux sont indispensables pour garantir la sécurité de tous. C’est le sens du travail que nous devons collectivement mener quelles que soient nos approches politiques. C’était aussi l’ambition et le message unanime des élus membres de la mission d’information et d’évaluation Paris 50°, et aussi l’ambition des plans, notamment le Plan Climat et le Plan Résilience dont nous débattrons lors de ce Conseil de Paris, notamment pour lutter contre les causes profondes de ces bouleversements tout en nous organisant à tous les niveaux. 

C’est donc un appel à la responsabilité collective qu’il nous faut lancer aujourd’hui. Nous n’avons pas une minute à perdre dans ce combat. Nous serons aussi à vos côtés, aux côtés de tous nos collègues et de tous les groupes politiques.

Je vous en remercie.