Étiquette : Transports

Maud Gatel à propos de la mise en place d’un signal sonore à la descente des bus

Merci monsieur le Maire.

C’est un vœu de ma collègue Béatrice Lecouturier, qui a trait aux conséquences liées aux pistes cyclables situées entre le quai de bus et le trottoir. Ces coussins qui ne sont pas particulièrement optimaux et dont on souhaite d’ailleurs la disparition et certains commencent à disparaître. Mais pour ceux qui existent encore, ça implique que les personnes descendant du bus, soient directement sur la piste cyclable pour rejoindre le trottoir ce qui peut être effectivement très dangereux notamment pour les personnes les plus fragiles qui peuvent être surprises. 

Donc Béatrice Lecouturier propose que nous demandions à la RATP que des annonces sonores avertissant les passagers de la présence d’une piste cyclable à la descente du bus puisse être faite comme cela se fait dans d’autres villes. Un dispositif qui fonctionne très bien, notamment pour les publics les plus fragiles, je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la Zone à trafic limité dans Paris centre

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Madame la représentante du Préfet de police, Mes chers collègues.

Cela fait maintenant 4 ans, que le sujet de la ZTL s’invite régulièrement dans nos débats avec un flou, un manque de transparence et de concertation toujours notable. Ariel Weil le rappelait, lors de la campagne de 2020, vous avez annoncé la mise en place d’une zone à trafic limité dans les 7 arrondissements centraux de Paris. 4 ans plus tard, le périmètre est enfin stabilisé et ne concerne que les quatre premiers arrondissements parisiens, hors les îles et hors les quais hauts. 4 ans après la première annonce on ne connaît toujours pas les modalités d’accès et de contrôle de ce qui nous apparaît toujours être une usine à gaz. Comment empêcher le trafic de transit sans empêcher le trafic par destination, comment imaginer les contrôles alors que la police municipale peine à monter en puissance et qu’on imagine qu’ils seraient sûrement plus utiles pour lutter contre les incivilités du quotidien. 

La ZTL, en réalité, c’est incantatoire. Trop complexe pour être respectée mais le message est clair, “nous ne voulons plus des parisiens des arrondissements périphériques ou les franciliens, au cœur de Paris”. Quant à la concertation, elle est à l’image de la Ville, la préfecture de police s’en est elle-même émue et la transparence parcellaire, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai réclamé l’étude environnementale du projet sans succès. L’étude environnementale justement est centrale, car au-delà des modalités mises en place particulièrement chaotiques de la ZTL, nous partageons les objectifs poursuivis. Apaiser l’espace public, baisser la pollution atmosphérique et sonore et mieux partager l’espace public entre les différents types de mobilités et c’est nous semble-t-il à l’aune de ces 3 critères que nous devons nous prononcer sur la pertinence pour les parisiens de la mise en place d’une ZTL et l’étude environnementale nous donne un certain nombre de réponses. Bien sûr, dans les 4 arrondissements concernés le trafic baissera, mais en revanche les reports de circulation aux frontières de la zone augmenteront. “Oui, lorsque certains gagnent, d’autres perdent”, avez-vous déclaré monsieur le Maire et ce sera effectivement le cas sur les grands boulevards, ainsi que sur les ponts et les quais en amont et en aval, notamment le pont de la Concorde, Alexandre III et Charles de Gaulle. Des reports importants également, devraient être constatés dans des zones beaucoup plus éloignées, boulevard des Invalides, boulevard Raspail et boulevard Saint-Jacques. Ce qui aura un impact sur la réduction de pollution de l’air espérée, réelle évidemment dans la ZTL, mais annulée à l’extérieur avec des concentrations plus fortes sur quelques voies, le quai Anatole France et le quai Saint-Bernard notamment. 

L’étude environnementale indique que les incidences positives du projet sont modérées et la qualité de l’air restera dégradée, quant à la réduction du bruit, l’étude indique que les modélisations prévoient peu d’incidences, de l’ordre de -1, +1 décibels selon les zones. L’autorité environnementale juge que, je cite : “L’impact acoustique global du projet est faible, l’amélioration étant principalement due à l’évolution des motorisations, notamment électriques et des vitesses de déplacement motorisées. Dès lors pour résumer et 4 ans après, ce projet prévoit une zone finalement restreinte au cœur de Paris, qui n’évitera pas les reports de trafic aux voies adjacentes, des impacts sur la pollution de l’air et la pollution sonore extrêmement limitée et une usine à gaz en termes de contrôle. 

Alors si nous avons toujours porté l’ambition d’un meilleur partage de l’espace public, difficile d’être très enthousiaste sur ce projet, je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la votation et de la tarification des SUV

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

Alors je regrette que la Maire de Paris ne soit pas là parce que je crois que ça aurait été utile compte-tenu des griefs que j’ai à lui faire mais je ne doute pas que vous lui en parlerez.

Alors petit retour en arrière, pour tenter de reprendre la main dans le cadre du Tahiti Gate, la maire de Paris a annoncé – en s’affranchissant de notre conseil, mais nous en avons l’habitude – l’organisation d’une consultation citoyenne appelée “Plus ou moins de SUV à Paris ?”. 

Une question évidemment caricaturale. Qui voudrait plus de SUV à Paris ? Pas nous en tout cas. Les voitures ont enflé ces dernières années, vous avez raison M. Badina, leur poids a augmenté et leur taille pose des questions d’encombrement de la voirie et est un enjeu de sécurité routière dans nos rues. C’est un enjeu pour le marché automobile. C’est un enjeu de partage de l’espace public et de sécurité routière. Et c’est un enjeu en matière de pollution de l’air pour les véhicules thermiques, beaucoup moins quand ils sont électriques.

Néanmoins, les Parisiens ont boudé ce scrutin puisque seuls 78 000 Parisiens se sont déplacés, soit pas moins de 5,68% du corps électoral, 2 points de moins que la précédente votation. Mais le résultat fut loin du raz-de-marée attendu car celles et ceux qui se sont déplacés ont bien vu que la question n’était pas “Plus ou moins de SUV ?” mais bien “Pour ou contre l’explosion des tarifs de stationnement”. 225 € pour 6 heures dans le centre de Paris, un tarif prohibitif qui devrait faire le bonheur des concessionnaires de parking souterrains.

La communication afférente à la votation volontairement trompeuse a d’ailleurs été critiquée, et c’est un fait assez rare pour être noté, par la commission de déontologie de la Ville de Paris qui a indiqué dans son rapport, publié très tardivement, qu’une attention particulière devait être portée à l’intelligibilité de la question et à la clarté des messages de communication faits à son sujet, dénonçant en creux l’instrumentalisation de la communication de la votation par la Ville.

Mais ce n’était que le début. Madame la maire, vous avez décidé seule, y compris sans votre exécutif, d’ajouter à la délibération que nous étudions cet après-midi une dimension qui ne figurait pas dans la question où dans le règlement de la consultation. Pire, que Madame la maire vous-même vous aviez écartée : faire payer un stationnement résidentiel à ceux qui en sont actuellement exonérés, c’est-à-dire les détenteurs de véhicules électriques ou hybrides.

Devant l’émoi suscité par une décision ajoutée à la dernière minute et jamais débattue, vous avez fait marche arrière en catastrophe avec un amendement de suppression de la disposition controversée que vous nous avez transmis ce matin.

Mais le mal est fait. Quelle confiance désormais accorder aux démarches de démocratie participative ? La démocratie participative est pourtant un formidable levier pour revivifier notre démocratie actuellement mise à mal. La complexité du monde, les crises multiples, la désinformation affaiblissent notre démocratie quotidiennement et partout dans le monde les populismes progressent, apparaissant comme une réponse certes simpliste aux difficultés économiques, sociétales voire morales.

A l’issue de la votation, vous avez déclaré “C’est la démocratie qui l’emporte !” Mais quelle démocratie ? Celle qui consiste à instrumentaliser un sujet sérieux avec une communication simpliste ? Celle consistant à faire dire aux Parisiens ce qu’ils n’ont jamais dit, pour la bonne et simple raison qu’ils n’ont pas été interrogés sur le sujet ? Comme vous, nous considérons que notre démocratie est en danger, qu’elle est mortelle et que tous les démocrates devraient lutter ensemble contre son affaiblissement et non nourrir la défiance. Or, en agissant de la sorte, vous avez contribué à la nourrir. Défendre la démocratie, c’est d’abord la respecter. La démocratie représentative comme la démocratie participative, elle s’abime suffisamment sans qu’on ait besoin de l’instrumentaliser ou de la tordre.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du plan local de mobilité

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Alors il aura fallu que cela soit imposé par la loi LOM pour que vous vous résolviez enfin à élaborer un plan global des mobilités. Puisque le plan de déplacement urbain date de 2007 et depuis lors nous n’avons eu que des plans, en silo. Alors qu’évidemment cette stratégie de mobilité doit passer par une stratégie globale et non par la juxtaposition des plans. 

Et c’est ce que depuis 2014, nous n’avons eu de cesse de réclamer. Le Parisien est multimodal, il est piéton, utilisateur des transports en commun, soucieux de diminuer l’impact de ses déplacements, mais il se déplace aussi en voiture, en deux-roues motorisés et pour les plus chanceux, il est cycliste. 

Alors dans ces conditions, l’objectif de mieux partager l’espace public ne peut passer que par une stratégie globale, et non par la vente à la découpe. 

Et puis cette stratégie globale, elle doit impérativement être concertée. A défaut d’être partagée par tous, elle doit faire l’objet d’une large concertation. Votre incapacité à penser au-delà du périphérique que nous n’avons eu de cesse de dénoncer, qu’il s’agisse de la transformation du périphérique et la concertation associée des tarifs de stationnement, cette incapacité est problématique, et dénoncée pas simplement par nous, mais fait l’objet d’une grande partie du rapport de la Chambre régionale des comptes qui vous appelle à enfin à intégrer l’ensemble des acteurs et notamment la préfecture de police dans l’ensemble des travaux d’aménagement de la capitale parce que Paris n’est pas une île !

Au chapitre du bilan, je voudrais aussi parler du cimetière des mobilités. Depuis 10 ans, donc nous avons vu un service Vélib optimal, définitivement oublié, la disparition d’Autolib, un certain nombre d’acteurs de free floating disparaître. Finalement la traduction d’une navigation à vue. Et sans parler des trottinettes que vous avez accompagné, que vous avez échoué à réguler : sans anticiper la jungle, auquel, elle donnerait lieu et sans vous donner les moyens d’y mettre fin. 

Alors malgré ce bilan plus que mitigé, il n’est jamais trop tard et l’élaboration de ce plan de mobilité nous donne l’opportunité de revenir sur certaines de nos propositions.  

Je l’ai dit, nous avons besoin d’un schéma global pour accompagner un nouveau partage de l’espace public auquel nous sommes particulièrement attachés. Cela passe par le stationnement, l’enfouissement du stationnement pour permettre de récupérer de l’espace en voirie, pour végétaliser, adapter ainsi la ville au changement climatique et mieux l’anticiper et l’atténuer. 

Cela passe également par une véritable politique d’aménagement : il ne suffit pas et nous l’avons dit à de maintes reprises de peindre pour faire des voies cyclables. De la même manière, quand il y a autant de modes de transport qui cohabitent, il faut qu’on pense globalement. Parfois, il s’agit de décaler de quelques mètres un passage piéton pour que tout le monde soit en sécurité. Donc autorisons-nous à remettre à plat toutes les politiques d’aménagement urbain pour faire cohabiter les différents modes de transport. 

Il faut une concertation digne de ce nom, avec les maires d’arrondissement, la préfecture de police, c’est la raison pour laquelle nous déposons un vœu sur l’étude d’impact de la ZTL qui existe, on aimerait en avoir connaissance, ça fait partie aussi des préconisations de la chambre régionale des comptes, que de faire que cette étude d’impact soit préalable et ce schéma d’aménagement soit préalable à la mise en place de la ZTL.

Et puis, il nous faut poursuivre le soutien au développement des mobilités actives : c’est la raison pour laquelle nous redéposons un vœu concernant les arceaux vélos, et nous insistons : sensibilisation mais encore davantage de verbalisation, car la jungle actuelle ne doit pas continuer à se développer. 

Volet aussi sur la mobilité touristique plus durable : il nous faire respecter les interdictions de stationnement pour les cars de tourisme tout comme l’interdiction de laisser les moteurs allumés pour des raisons environnementales. 

Et puis soutien à la mobilité électrique, vous disiez Monsieur le Maire, le réseau de bornes en surface, il est insuffisant, ça a été prouvé. Or vous n’en parlez pas dans la proposition de délibération, vous parlez simplement dans les copropriétés, il faut qu’on continue à développer si l’on souhaite accompagner le développement de la mobilité électrique. 

Une politique pour tous et là je voudrais vraiment mettre l’accent sur la marche, c’est pas demain la veille que le cycliste deviendra le premier mode de déplacement, il nous faut mettre l’accent sur la marche et cela passe par le désencombrement des trottoirs, l’entretien de la chaussée, le plan banc que nous appelons de nos vœux pour permettre à chacun, à son rythme de sillonner la ville. L’abaissement des trottoirs et également un dernier point sur la question de l’inclusivité et des transports en commun. 

Nous avons un immense regret, c’est que depuis plus de vingt ans, vous n’ayez pas mis la question de l’accessibilité des transports en commun et notamment du métro, bien sûr que c’est long, bien sûr que ça coûte cher mais dans la mesure où on ne l’a jamais proposé, que la Ville de Paris ne l’a jamais proposé bien évidemment nous avons pris un retard inacceptable. Et à la veille des JOP, c’est absolument inacceptable. 

Dès lors, il nous manque un calendrier, un phasage, un budget, mais dans ce projet de plan nous voulons vraiment être ambitieux pour que ce soit à la hauteur d’une ville multimodale comme Paris, 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de l’approbation du plan d’action “Paris : priorité Piéton”

Merci beaucoup Monsieur le maire, 

Vous nous avez suffisamment entendu dans cette enceinte dénoncer le fait que les piétons étaient les parents pauvres de la politique des déplacements parisiens, pour que nous puissions nous réjouir de la présentation de ce texte qui d’abord au regard du précédent débat que nous avons eu sur le sujet avec le code de la route, le code de la rue, a au moins le mérite de ne pas nous prendre pour des imbéciles. 

Alors le nombre d’inscrits, oui il est important parce que c’est un sujet qui a trop longtemps été oublié par la ville alors qu’il représente 65% des déplacements à Paris. 

Si beaucoup d’éléments vont dans le bon sens, Monsieur le maire, reprenant nombreuses de nos propositions, il nous laisse pour autant sur notre faim. Car il s’agit avant tout d’une compilation de mesures déjà annoncées, dont nous partageons certes globalement la philosophie, mais sans calendrier, ni phasage ou budget en conséquence. Or, si les déplacements piétons ont augmenté, la qualité des aménagements depuis 2017 s’est dégradée comme le traduisent les résultats du dernier baromètre ville marchable qui place Paris à la 9e place, sur 11, avec une note générale de 7, 7 sur 20, on peut mieux faire. 

Il y a donc urgence, pour améliorer la situation, et c’est bien d’un changement de braquet dont nous avons besoin et de tirer les enseignements de la mise en œuvre, très partielle, du précédent plan piéton.  

Reconquérir l’espace public au profit des piétons, c’est ce que nous n’avons de cesse de réclamer. Il nous faut à la fois de l’espace pour élargir les trottoirs et permettre une végétalisation suffisante pour permettre d’adapter la ville au changement climatique. Et pour ce faire, nous réclamons l’enfouissement du stationnement, un élément totalement absent de ce plan.  

Les trottoirs restent aujourd’hui trop petits. Rappelons d’ailleurs que parfois ils n’existent pas. Et ailleurs, ils peuvent s’apparenter à un véritable parcours d’obstacles : signalétique surnuméraire, terrasse, mais également et de plus en plus des vélos stationnés sont des freins au déplacement des piétons. Et sur cette question spécifique des vélos, il faut absolument que nous augmentions significativement le nombre d’arceaux vélos mais également que nous soyons absolument intransigeants lorsqu’un vélo stationné empêche la circulation sur les trottoirs. 

Et nous l’avions réclamé lors de l’examen du plan vélo : améliorons la visibilité de part et d’autre des passages piétons, la loi le permet. Et ça permettrait de remplacer les stationnements voiture par des arceaux vélos. 

Il nous faut également un choc sur le confort des déplacements piétons : la qualité des aménagements tarde à s’améliorer, et ce n’est guère étonnant compte-tenu de la baisse tendancielle du budget en matière de voirie, baisse à laquelle vous avez mis fin enfin, cette année. Néanmoins, le budget reste absolument insuffisant pour tous les travaux nécessaires à la réflexion des trottoirs. Des trottoirs peu entretenus, et qui donne lieu régulièrement à des indemnisations encore à ce conseil. Des indemnisations qui sont parfois passées de 900 000 euros en 2018 à plus de 1,5 million cette année. 

Alors, faisons réellement, lors des travaux, des piétons les publics prioritaires, ce qui n’est que trop rarement le cas. 

Alors j’ai lu avec plaisir que vous comptiez installer dans chaque arrondissement un cœur piéton, c’est d’ailleurs ce que nous avions proposé dans le cadre de la MIE. Et augmenter le nombre d’assises dans l’espace public. Alors j’avais présenté lors de la précédente mandature, un plan « bancs » pour augmenter le nombre de lieux pour faire des haltes, et il serait temps de voir qu’une ville marchable, c’est une ville où chacun peut cheminer à son rythme. 

Les piétons restent les principales victimes des autres usagers de la route. Et ils sont bien plus graves lorsqu’il s’agit d’accidents piétons mettant en scène des voitures. Mais il est donc urgent de concevoir les aménagements pour les plus fragiles de l’espace public. 

Et cela passe par la suppression des pistes cyclables sur les trottoirs, nous le réclamions vous l’avez annoncé. Désormais il nous faut un calendrier. 

Et cela passe par une réelle politique de sanction. Passer la ville à 30 km si on ne donne aucun moyen pour faire respecter cette limitation, c’est se donner bonne conscience, sans résultat. 

Et cela passe également par la lutte résolue contre les incivilités : les refus de priorité pour les piétons, quel qu’en soit l’auteur, doivent être sévèrement réprimés. 

Le laisser-aller généralisé n’a que trop duré. 

Sur la question spécifique de l’accessibilité, nous demandons un véritable plan d’abaissement des trottoirs. Cela doit être une priorité pour faire de la ville, une ville accessible sur terre à défaut de l’être sous terre, mais on ne peut s’en prendre qu’à votre manque de volonté politique, en la matière. Rénover et rendre accessibles les trottoirs nécessitent un budget plus important que les 300 millions. 

Améliorer le confort et la sécurité des piétons, c’est une priorité. Nous serons à vos côtés mais charge à vous de sortir de l’incantation et de l’action en mettant enfin les moyens nécessaires. Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de l’offre de stationnement pour les vélos

Monsieur Le Maire,

Mes chers collègues,

Notre groupe MoDem s’inquiète des chiffres alarmants de la progression de vol de vélos à Paris.

En 2022, c’est une augmentation de 81% de vols des vélos électriques et 25% de vols de vélos mécaniques.

Alors au-delà des traumatismes que ces vols procurent auprès des usagers, ils sont surtout un frein pour un nombre important de Parisiens qui seraient prêts à franchir le pas pour l’achat d’un vélo.

C’est pourquoi nous vous demandons par ce vœu quels moyens comptez-vous mettre en place pour lutter contre le vol des vélos en nous présentant un calendrier précis des offres de stationnement sécurisé prévu dans le plan vélo ainsi qu’une expérimentation d’arceaux sécurisés qui sont présentés à Barcelone.

Ça, c’est le premier point. 

Et le second, chaque cycliste à Paris pourra témoigner de la difficulté à trouver une place pour garer son vélo sur l’un des 60 000 arceaux de stationnement.

Il l’est d’autant plus que les vélos encombrants et lourds des vélos de free floating qui n’ont pas besoin d’attache pour éviter leur vol, occupent nombreuses de ces places empêchant les vélos particuliers à se garer en sécurité.

Alors, par ce vœu nous vous demandons également de mettre fin à l’autorisation de stationnement de ces vélos en free floating sur les zones de stationnement des vélos normaux. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du déploiement des bornes de recharge pour les véhicules électriques

Mesdames et Messieurs, 

Chers collègues,

Notre assemblée a voté, à l’unanimité, la fin des voitures thermiques à Paris à l’horizon 2030. Une volonté de lutter contre les particules fines afin de contribuer à améliorer la qualité de l’air.

Si nous soutenons un meilleur partage de l’espace public et une diminution de la place de la voiture à Paris, nous ne luttons pas contre la voiture. Mais contre la pollution.

Dès lors, la transition vers la mobilité électrique doit être soutenue. L’installation de bornes de recharge rapides et lentes est un facteur essentiel, et Paris prend du retard.

Ne nous fions pas à la présence des bornes Autolib inutilisées, Paris est en retard sur le déploiement des bornes sur la voie au regard des études qui pose un point de recharge pour dix véhicules.

Par ce vœu, nous vous demandons, Monsieur le Maire, la réalisation d’un état des lieux précis du déploiement des bornes de recharge sur la voirie et dans les parkings concédés ainsi que les prévisions, afin que les Parisiens puissent avoir une vision à long terme.

Je vous remercie.