Madame la Maire,

 

Mes chers collègues,

 

Nous fêtons cette année les 10 ans de la Philharmonie de Paris qui s’est imposée comme le vaisseau amiral de la musique à Paris.

 

Son incroyable architecture que l’on doit à Jean Nouvel, une transversalité des musiques unique en son genre, une exigence et une ambition omniprésentes dans la programmation sont les ingrédients d’une réussite exceptionnelle culturelle parisienne.

 

En 2024, ce sont plus de 1,5 millions de visiteurs qui y sont allés à la Philharmonie avec un taux de remplissage de 95% des concerts. 

 

Autre bonne nouvelle : le rajeunissement spectaculaire du public. En 2024 le jeune public de moins de 28 ans a augmenté de 58%, par rapport à la période avant covid. 

 

Cette période a été favorisée par une stratégie tarifaire volontariste très avantageuse avec un concert à neuf euros le concert et une variété des musiques proposées dans sa programmation.

 

Car comme l’explique très bien son directeur général Olivier Mantei, il faut provoquer un choc, un véritable choc esthétique  pour donner envie au spectateur de revenir et revivre l’émotion musicale qu’il a ressentie.

 

La Philharmonie est un lieu ouvert sur le monde en témoignent les multiples entrées pour y accéder. Vous entrez dans un monde par une porte, pour en découvrir un autre. Vous y allez pour écouter de la musique et vous découvrez également une exposition, une médiathèque, un pôle des savoirs, des restaurants, une conférence. Bref c’est bien cette transversalité qui explique le succès de ce lieu unique qui enrichit l’esprit et le goût des autres.

 

Une programmation exigeante de concerts qui s’appuie sur les fondamentaux, avec les plus grands solistes et des orchestres internationaux, qui attirent un public de connaisseurs mais qui a séduit également tout un nouveau public moins expert.

 

Une ouverture vers un jeune public issus des quartiers politique de la ville, les fameux concerts Démos sont de réels succès alors qu’ils n’avaient pas toujours leur place dans le monde feutré de la musique classique.

Une belle ouverture sur l’inclusion également puisque l’accès aux personnes porteuses d’un handicap est dans l’ADN de la Philharmonie. J’en veux pour exemple des concerts avec des chansigneurs qui expriment en langue des signes rythmée les paroles de certaines chansons. Les concerts Relax où les codes de la salle de concert sont assouplis pour accueillir des personnes atteintes d’autisme, d’un handicap intellectuel ou de troubles psychiques afin qu’elles aient accès à un réel espace à la culture. 

 

Un vent nouveau souffle donc sur la Philharmonie. Un vent de démocratisation de ses publics sans se couper de son ambition artistique. Un vrai projet politique, sociétal et social donc que construit la Philharmonie et que la ville de Paris doit s’honorer d’accompagner.

 

Je vous remercie.