Catégorie : Béatrice Lecouturier (Page 1 of 16)

Béatrice Lecouturier à propos de la dénomination de l’avenue Hubert Germain dans le 16e arr.

Merci Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers collègues,

Bien évidemment, le choix dans cette délibération, ne se pose pas entre, d’un côté, Hubert Germain grand résistant qui incarne des valeurs de résistance, de courage et de patriotisme et, de l’autre, le général Bugeaud où son rôle dans la colonisation de l’Algérie est controversé, notamment en raison des méthodes brutales qu’il a employées. Évidemment notre groupe Modem choisit Hubert Germain.

Mais les choses ne sont pas si simples et le changement de dénomination d’une rue publique est toujours un acte politique bien plus complexe qu’un simple remplacement de plaque de rue.

Essayer de toujours vouloir cacher, effacer, oublier à jamais ce qui dérange n’est pas, à notre sens, la solution. La culture de l’annulation est une négation et le refus de l’histoire. L’histoire n’est pas binaire. Refuser dans le passé ce qui gêne notre présent est dangereux et ouvre la porte à des pratiques que nous rejetons avec force.

Oui, c’est une évidence; notre histoire comporte ses parts d’ombre et de ténèbres qu’il nous convient d’assumer. Notre groupe Modem préfère les affronter en expliquant, en faisant réfléchir nos concitoyens de manière apaisée sur ces sujets devenus brûlants comme celui de la colonisation. La commission de toponymie recommande d’ailleurs de faire de la pédagogie sur les noms existants.

Mais profitons de cette délibération qui propose de changer la dénomination de l’avenue pour faire, si vous le voulez bien, un pas en arrière et nous replonger dans le contexte d’une époque.

Le général Bugeaud est nommé gouverneur de l’Algérie en 1840 pour achever sa colonisation commencée en 1830 par Charles X. Il lance une véritable conquête du pays qui se traduit par des massacres, des rapts de femmes et d’enfants, par des spoliations de terres ou encore par ces terribles enfumades.

Tocqueville écrivait en 1841 dans son ouvrage Travail sur l’Algérie : « Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays ». A l’époque, la fin justifie les moyens et les gouvernants se donnent bonne conscience en inventant le mythe des civilisations dites « supérieures » venues tirer vers le haut les civilisations dites « inférieures ». Et on oublie trop souvent que des Jules Ferry, des Ernest Renan, ont théorisé eux-aussi la raciologie, la différenciation qualitative entre les races.

Ces mots n’excusent en rien la barbarie perpétrée par le Général Bugeaud et ses troupes. Mais il est important aussi de recontextualiser ces événements d’une colonisation en Algérie qui a été violente.

Alors lire l’histoire de la colonisation de 1841 avec nos yeux de citoyens éclairés de 2024 doit nous interroger. Oui ces crimes sont odieux, oui un peuple a souffert sous le joug de militaires ou de colons violents. Oui il faut les reconnaitre, et oui il faut demander pardon à ceux qui en ont été les victimes. Mais oui, cela fait aussi partie de notre histoire de France.

Débaptiser les rues crée une rupture dans les mémoires collectives. Leurs noms forment une histoire dans notre ville élaborée sur des dizaines d’années, qui permet de comprendre l’évolution et les contradictions de l’Histoire. Effacer ces traces trop brutalement serait imposer une histoire officielle, au risque de créer des non-dits et des tabous.

Il est vrai que seuls quatre changements de dénominations de rues ont eu lieu depuis 2001 ce qui prouve le caractère exceptionnel de cette démarche. Et nous serons attentifs à la pérennité de cet esprit d’exception.

Permettez-moi à ce moment d’avoir une pensée pour nos habitants du XVIe, qui habitent cette avenue et qui vont connaître une période administrative difficile.

Nous voterons bien évidemment favorablement cette délibération pour accueillir Hubert Germain dans le 16ème arrondissement, grand résistant et homme exceptionnel qui honore la grandeur de notre histoire de France.

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos du plan d’amélioration de l’environnement sonore 2021-2026

Merci Monsieur le Maire,

Je précise que ce vœu a été déposé par ma collègue Maud Gatel.

Monsieur le Maire, mes chers collègues,

Nous venons d’en parler, le bruit a un impact sur 79% des habitants de l’agglomération parisienne et représente un coût social extrêmement important. Bruitparif l’estime à plus de 42 millions d’euros.

La Ville s’est dotée d’un plan d’amélioration de l’environnement sonore en 2021, prévoyant l’amplification de la lutte contre le bruit pour diminuer la pollution sonore de 1 à 4 décibels d’ici à 2026. Cet impératif doit pouvoir être mesuré et donc évalué comme l’a rappelé la Chambre régionale des comptes pour veiller à la mise en œuvre de cet objectif que nous partageons et qui est une exigence pour les Parisiens et la santé publique.

Le comité de concertation sur la pollution sonore s’est réuni pour la première fois le mois dernier. C’est bien sûr trop tard. Il nous faut avoir des points d’étape réguliers pour évaluer la politique publique et l’adapter le cas échéant.

Alors, c’est l’objet de ce vœu qui demande deux choses très simples :

  • La réalisation de mesures quantitatives du bruit quartier par quartier ;
  • La présentation de points d’étape réguliers aux Conseillers de Paris et d’un bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du PAES.

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du projet de réaménagement de la place de la Concorde

Au mois de février dernier, vous soumettiez au Conseil de Paris votre projet de réaménagement de la place de la Concorde. Pour penser ce projet vous avez réuni le 3 avril 2024 une commission d’experts et unissant diverses personnalités reconnues chargées de dessiner les futurs contours de ce réaménagement. 

Au terme de 2 mois de travaux très apaisés dans un esprit de concorde, ce sont 12 préconisations qui vous ont été soumises. Un point incontournable est ressorti de cette commission, à savoir, conserver le caractère patrimonial de la place, sa symétrie, ses grandes perspectives, ses éléments architecturaux, ses décors historiques existants, tout en souhaitant retrouver la place promenade historique avec ses fossés plantés. 

Alors nous souscrivons pleinement à ces douze mesures prises par la commission, que je tiens par ailleurs à féliciter pour son travail rigoureux et sa capacité à trouver un consensus. Nous nous réjouissons d’avoir en principe, l’assurance de la stricte préservation  de l’aspect patrimonial et culturel de cette place, cependant il est de notre devoir de faire preuve de vigilance et de discernement face à ce projet et nous devons soulever plusieurs préoccupations majeures.

Tout d’abord le coût de l’opération. Annoncé à près de 36 millions d’euros, nous nous permettons d‘être interrogatifs quant au montant prévu de ce projet. Nous craignons que le budget alloué effectivement soit insuffisant au regard des ambitions affichées, comme cela a été le cas pour d’autres projets de réaménagement des places de Paris et comme le souligne également un récent rapport publié par la CRC. Au regard de l’état des finances de la Ville de Paris, une projection budgétaire juste et honnête serait nécessaire. 

Ensuite, le calendrier retenu, pourquoi madame la Maire annoncez vous un projet si ambitieux à la fin de  votre mandat. Vous prévoyez un début des travaux en 2026, soit juste avant la fin de la mandature, or nous le savons tous, il est impossible que les travaux respectent ce calendrier.

Enfin, la question des mobilités. La place de la Concorde est un nœud central dans la circulation parisienne. Ce sont 5 400 véhicules, 3 200 vélos et 3 300 piétons par heure, qui traversent la place en moyenne. Il est crucial que le nouveau plan de mobilités soit équilibré, en augmentant la place donnée aux cheminements piétons, en favorisant les déplacements doux et les transports en commun, tout en respectant et en assurant une fluidité du trafic pour les véhicules motorisés.

Alors nous serons attentifs à chacune des étapes de ce projet et nous souhaitons aujourd’hui Madame la Maire avoir des réponses sur l’ensemble de ces trois éléments, à savoir : la maîtrise du coût budgétaire, le respect du calendrier et le plan de mobilités. 

Béatrice Lecouturier à propos du vœu de l’Assemblée citoyenne relatif aux rues-jardins

Merci Madame la Maire, 

Madame la Maire, mes chers collègues, 

Je tiens tout d’abord à féliciter cette deuxième promotion de l’Assemblée citoyenne pour son travail et la présentation de ce vœu. 

L’idée d’installer des rues-jardins piétonnes, végétalisées et débétonisées est sans aucun doute une très bonne idée. Elle répond à des enjeux majeurs de notre époque: lutte contre le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité et la création d’espaces de vie apaisés. Notre groupe MoDem, Démocrates et Écologistes partage l’objectif de redonner une place de premier plan au végétal dans nos rues et d’améliorer la qualité de vie dans notre ville.

En effet, ces espaces apportent des bénéfices multiples : en plus de réguler la température urbaine, ils embellissent notre cadre de vie avec leurs couleurs, avec leur fraîcheur. Ils permettent une réappropriation de l’espace public par les habitants, dynamisant ainsi la vie de quartier et renforçant le lien social à travers des pratiques comme le jardinage urbain. Notre groupe MoDem avait d’ailleurs proposé la création de placettes oasis, des lieux de socialisation et de fraîcheur, composés de végétalisation de pleine terre et équipés de mobilier urbain rafraîchissant. 

Il est impératif d’agir rapidement, car avec seulement 3,2 m2 d’espaces verts par habitant, bien loin des 13m2 recommandés par l’OMS, nous devons travailler absolument collectivement. Cependant, il est également crucial d’agir de manière réfléchie et durable.

C’est pourquoi je souhaite ici soulever plusieurs points d’attentions : 

En termes de gestion tout d’abord, nous soutenons l’idée que les conseils de quartier doivent jouer un rôle dans la régulation des jardins et l’impulsion politique collective. Mais la transformation des rues en zones piétonnes doit également être sécurisée pour prévenir les actes de vandalisme et d’incivilités. De plus, les reports modals de circulation devront être pris en compte. 

La création des rues-jardins exigera un entretien régulier. Et là je m’adresse à la majorité car entre 2015 et 2021, les effectifs de la DEVE ont reculé de 16,52%. (Non, ne m’interrompez-pas cher Monsieur) Avec des ressources humaines en baisse, comment envisagez-vous de gérer l’entretien de ces nouveaux espaces ? Le coût budgétaire par la municipalité est également une préoccupation majeure, dont nous n’avons aujourd’hui malheureusement pas la réponse. D’autant plus que l’objectif de ce vœu est de transformer 100 rues en rues-jardins d’ici la fin de la mandature, ce qui paraît particulièrement ambitieux quand on connaît les difficultés de la municipalité à tenir le calendrier et respecter les budgets. 

Alors notre groupe MoDem, résolument engagé à lutter contre la bétonisation et la surdensification afin de faire de Paris une ville plus verte où chaque Parisien peut se réconcilier avec un environnement sain et apaisé, votera bien sûr votre vœu.

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos du rapport de la MIE sur le Bois de Boulogne et de Vincennes

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Je tiens à mon tour à remercier l’initiative du groupe Changer Paris de nous avoir proposé cette MIE sur les bois de Boulogne et de Vincennes et je remercie tout particulièrement sa présidente, Valérie Montandon. Une grande reconnaissance également à son rapporteur, Emile Meunier, de cette mission. Tous les deux ont fourni un travail considérable, mené des débats avec beaucoup, mais je peux vous dire, beaucoup de patience et ont fait preuve d‘un esprit de concorde et de rassemblement inédit pour arriver à l’adoption de ce rapport assorti de ses 68 propositions.

Et pourtant, au départ, ce pari était loin d’être gagné.

De grands remerciements vont également à l’ensemble des services du Bureau des missions de l’Assemblée ainsi qu’ à nos collaborateurs qui ont été très investis sur le sujet. Et je vous en remercie.

Je crois qu’il faut rendre hommage également à l’histoire, et à Napoléon III qui confie au baron Haussmann le soin de créer ces deux grands poumons verts de la capitale et à ses architectes Alphand et Davioud qui les mirent en œuvre. Ils ont été mis en œuvre pour la détente des Parisiens. 

Mais en 2024, en dehors de l’aspect récréatif de détente des Parisiens, ces deux bois représentent un enjeu fondamental dans la réponse aux défis climatiques et environnementaux auxquels est confrontée notre ville.

Vous connaissez notre attachement à la politique de sauvegarde du patrimoine à Paris et notamment celle du petit patrimoine que nous avons fait voter dans cette assemblée. Les deux bois de Boulogne et de Vincennes recèlent de véritables trésors patrimoniaux souvent inconnus et nous avons constaté sur place, leurs très mauvais entretiens. 

Alors, nous demandons un inventaire exhaustif du bâti, un diagnostic de leur état, une rénovation des éléments patrimoniaux les plus en urgence.

Les habitudes de déplacement ont largement évolué avec une diminution notoire des déplacements en voiture dans les deux bois. Nous regrettons par ailleurs qu’il n’ait pas été inclus dans le Plan de mobilité adopté en 2024. Ils avaient pourtant toute leur place. Il faut penser donc à une amélioration de la signalétique dans les bois, un meilleur entretien des trottoirs comme des voies piétonnes et des pistes cyclables. Réfléchir à l’installation de bancs, d’abris bus respectueux du paysage, sans oublier l’installation de toilettes, car c’est bien connu, personne n’a jamais envie d’aller aux toilettes quand il va se promener en famille dans les bois de Boulogne et de Vincennes. Tant mieux, car pour eux, il n’y pas de toilettes ou si peu!

Le sujet des coupes rases dans les bois a été un sujet épidermique entre les pro et les anti coupes rases. Selon les experts, les coupes rases ont de grandes conséquences écologiques : dégradation de la structure des sols en cas de fortes pluies ou de fortes chaleurs. Mais c’est aussi très traumatisant pour les Parisiens de voir des surfaces entièrement arborées, coupées du jour au lendemain, laissant un paysage lunaire à la place. Les arbres ont pris de plus en plus de places protectrices dans nos vies et je comprends que cette méthode choque nos concitoyens.

Nous proposons alors de privilégier la sylviculture irrégulière permettant le couvert forestier et donc de favoriser une régénération des arbres de manière ponctuelle et éparse. Nous proposons également le respect de la biodiversité et de la sécurité par la mise en place d’un éclairage intelligent afin de respecter les trames noires nécessaires à la faune.

Les débats sur la propreté et la sécurité ont été particulièrement houleux selon les sensibilités politiques des différents groupes. La ville de Paris a choisi de diminuer drastiquement le nombre des corbeilles, pour moins de déchets. L’idée peut paraître absolument séduisante. Mais encore faut-il proposer une offre alternative aux Parisiens venus pique-niquer un dimanche ou se retrouver entre amis. Et le compte n’y est pas. Les points de collecte de déchets doivent être repensés et installés aux abords des concessions, des équipements sportifs et sur les grands axes des deux bois.

En ce qui concerne la sécurité, notre groupe tient à saluer tout le travail de prévention et de lien social qu’effectuent les associations. Il existe une forte précarisation des populations dans les bois entraînant une grande violence. A saluer également, le travail de la police municipale et nationale mais avec des effectifs encore insuffisants. 

Enfin un autre grand sujet de friction, la gouvernance des bois avec les communes jouxtant les deux bois. Il y a manifestement une volonté de non-collaboration de la ville de Paris à travailler avec ces communes limitrophes. Notre groupe regrette le manque d’ambition de ce rapport pour mettre en place des conventions bilatérales entre la Ville de Paris et les communes limitrophes.

Bilan donc mitigé pour cette MIE dans la vitalité et l’audace de ses propositions pour satisfaire certains groupes politiques peu désireux à faire avancer ce débat sur des sujets devenus idéologiques.

Cette MIE est une première. Nous serons attentifs bien évidemment à la bonne exécution de ses préconisations. Et nous espérons surtout qu’il y ait d’autres MIE sur les bois de Boulogne et de Vincennes. Ils le valent bien et les Parisiens aussi.

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de l’accessibilité et la prise en compte des handicaps par la Mairie

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers collègues,

La constance est une qualité devenue rare en politique et s’il est un sujet structurant dans notre groupe MoDem, c’est bien le thème du handicap.

Si nous saluons toujours les initiatives de la Ville de Paris qui vont dans le bon sens, nous sommes souvent déçus de constater la lenteur dans la réalisation des mesures votées. Depuis le début de la mandature, nous avons déposé pas moins de 8 vœux portant sur le handicap. Et pourtant, quel bilan en tirer ? 

En février 2021, notre groupe MoDem a déposé un vœu sur la mise en place d’heures calmes dans les administrations parisiennes à destination notamment des personnes atteintes de trouble autistique. Ce vœu a été largement adopté et pourtant, malgré nos demandes, aucun bilan ne nous a été fourni sur le déploiement de cette mesure pourtant plébiscitée par le monde du handicap.

L’accès à la culture des personnes porteuses de handicap devrait être une priorité à Paris. Et pourtant, seules 42 bibliothèques sur les 74 que compte Paris leur sont accessibles; on compte seulement 5 pôles sourds et seulement 2 pôles “Lire autrement” pour les personnes déficientes visuelles sur les 74 bibliothèques à Paris. 

Alors que les bibliothèques sont les 1ers points d’entrée de l’accès à la culture, la Ville de Paris n’est pas au rendez-vous avec le monde du handicap.

C’est pourquoi notre groupe Modem dépose un vœu rattaché à cette délibération demandant une accélération de la mise en accessibilité des bibliothèques municipales ainsi qu’un déploiement plus important des pôles sourds et Lire autrement sur l’ensemble du territoire parisien.

Autre demande de notre groupe, qui a été acceptée, je dois le reconnaître, par votre adjoint David Belliard, l’accessibilité des trottoirs parisiens. Nous avons demandé par la voix de notre présidente Maud Gatel un vaste plan de réfection et d’abaissement des trottoirs, car n’en déplaise à tous les bien portants qui ne comprennent pas cette demande, se déplacer à Paris en fauteuil roulant relève souvent du parcours du combattant.

L’accès des personnes handicapées est un sujet fondamental sur lequel nous avons fait des propositions.

Par exemple, la création d’une cartographie des points de santé accessibles aux personnes à mobilité réduite. En effet, dans un environnement d’établissements médicaux anciens, beaucoup ne sont toujours pas en capacité de les accueillir. C’était une mesure simple, facile à mettre en œuvre et utile et pourtant qui a été refusée par l’exécutif parisien.

Nous avions proposé aussi la création d’ambassadeurs de l’accessibilité, qui a été acceptée, mais où en est cette demande ? Où est l’école parisienne de l’accessibilité que vous nous aviez annoncée ?

Enfin, la question des 9000 enfants porteurs de handicap à Paris est centrale. Là encore notre groupe Modem a été force de proposition lors du dernier débat budgétaire à savoir le financement de jeux dans les jardins et les squares parisiens pour les enfants en situation de handicap. Nous sommes heureux de voir que vous reprenez cette proposition dans cette communication mais nous regrettons que tout le territoire parisien ne soit pas concerné.

De même sur le financement des places inclusives dans les centres de loisirs, places encore beaucoup trop insuffisantes qui obligent les parents à ne pas mettre leur enfant dans des centres de loisirs. Rejeté par votre exécutif.

Alors, Madame la Maire l’a rappelé, ce que le monde du handicap a besoin, c’est d’une visibilité, d’une stabilité. Ce n’est pas une énième batterie de mesures supplémentaire dont a besoin le monde du handicap, mais il a besoin que soient appliquées les mesures votées par notre assemblée. Il a besoin d’humanité, de simplifications des démarches, de mesures concrètes venant de tous les horizons politiques pour améliorer un quotidien à Paris déjà très compliqué.

Faut-il rappeler que seuls 1 325 ERP sur 2 957 sont accessibles à Paris pour les personnes porteuses d’un handicap.

Alors à l’heure où Paris s’apprête à recevoir les Jeux Olympiques et Paralympiques, nous aimerions partager votre optimisme Madame la Maire. Nous espérons que notre ville montrera au monde que le handicap est une vraie cause à Paris. La réalité n’est pas aussi optimiste que celle que vous nous présentiez ce matin. Beaucoup de choses importantes restent à faire pour que l’accessibilité des personnes handicapées soit une réalité à Paris. 

Il faut bien avoir une volonté politique à renverser la table pour que Paris devienne enfin une véritable ville inclusive. Mais nous ne sommes pas certains que ce soit encore le cas. Nous y travaillerons bien évidemment avec vous pour que ce sujet reste un des sujets principaux à Paris en tout cas.

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du projet de réaménagement de la place de la Concorde

Merci monsieur le Maire, 

Nous allons avoir une vue un peu différente de celle des Écologistes. 

Monsieur le maire, 

Mes chers collègues,  

Place de la Concorde ou place de la discorde ? Je m’interroge aujourd’hui. 

Alors que l’ancienne place Louis XV, devenue place de la révolution fut rebaptisée place de la Concorde en 1795 afin de souligner la réconciliation des Français après la Révolution, il est fort à parier que le projet de piétonisation de cette place ne soit pas source de réconciliation pour les Parisiens.

Lieu emblématique de Paris pour ses perspectives exceptionnelles sur l’Arc de Triomphe, l’Assemblée Nationale et la Seine, le Palais du Louvre et les jardins des Tuileries, <brouhaha> la Madeleine et sa rue Royale, elle symbolise tout le faste, l’élégance et l’architecture classique du XVIIIe siècle parisien.

Dotée d’un patrimoine d’une richesse unique, la place de la Concorde est une célébration de la France avec ses fontaines qui représentent les mers et les fleuves, ses villes avec ses huit statues allégoriques qui dessinent le contour de la place. C’est aussi la France qui rayonne dans le monde avec l’Obélisque de Louxor qui s’impose en majesté au centre de la place.

C’est donc un ordonnancement patrimonial admirable.

Un ensemble admirable car minéral et sa minéralité en fait toute sa spécificité et sa beauté.

Les jardins des Tuileries qui jouxtent la place offrent déjà un merveilleux îlot de fraîcheur avec ses 1800 arbres.

La minéralité du lieu devient alors complémentaire de ce magnifique jardin arboré et fleuri des Tuileries.

La beauté de Paris c’est la diversité dans l’unité. 

Or en voulant réorganiser cette place unique dans sa structure patrimoniale, je crains que vous n’uniformisiez encore un peu plus les places parisiennes.

La place de la Bastille, la place de la République, la place du Trocadéro, la place de l’Etoile. Bref, toutes ces places se dessinent sur une même idée architecturale unique, sans charme, sans spécificité, sans originalité. Tout le monde sur un même modèle. Et nous le regrettons.

L’unité de cette place doit être conservée par ses pavés au sol, son mobilier XIXè du second empire si parisien.

En la modifiant, vous prenez le risque de déséquilibrer tout un équilibre fragile mais dont le résultat est d’une force inouïe.

Certes, la place de la Concorde a connu dans son histoire des épisodes de parterres végétalisés. Mais entre-temps le sous-sol de la place est devenu sur encombré et ne laisse guère de place à des plantations en plein terre.

Le pavage de la place de la Concorde est emblématique et précieux. La végétalisation de cet espace doit donc prendre en compte les particularités du patrimoine architectural pour harmoniser et embellir le paysage parisien grâce à la nature.

Pour autant, cette place doit être rénovée.

Oui cette place de la Concorde a été tellement malmenée avec des plots en plastique, en béton, un sol très endommagé.

Le groupe Modem très attaché à la conservation du patrimoine n’est pas foncièrement opposé à un réaménagement de la place notamment en repensant à la place donnée aux piétons et à ses cheminements.

Si la physionomie de la ville de Paris doit s’adapter aux défis d’aujourd’hui, nous sommes convaincus qu’il est tout autant possible de préserver l’âme de Paris sans abîmer son histoire.

C’est tout le sens du vœu rattaché à cette délibération que nous déposons.

Il est impératif qu’un déroulé précis des opérations soit communiqué aux conseillers de Paris.

Oui la place de la voiture doit être revue, mais de manière raisonnable. Nous sommes particulièrement inquiets sur les installations légères que vous voulez y installer suite aux choix hasardeux que vous avez déjà eu concernant en la matière sur d’autres projets. J’ai un bruit pardon qui est très désagréable. Monsieur Boulard s’il-vous-plaît. Merci. L’organisation de grands évènements nous alerte également.

N’existe t-il pas déjà assez de lieux pour accueillir de grands évènements populaires à Paris ? Et lorsque l’on voit l’état du Champ de Mars, nous sommes particulièrement inquiets sur ce que pourrait devenir la place de la Concorde.

Toute cette place est classée et le ministère de la Culture aura son avis à donner.

Vous l’aurez compris monsieur le Maire, nous sommes dans l’attente, mais nous sommes inquiets de votre projet concernant la place de la Concorde.

Nous serons attentifs à chacune des étapes de ce projet s’il voit le jour.

Paris nous a légué une histoire et un patrimoine. Faisons preuve d’humilité en le respectant, en l’entretenant sans remettre en cause en permanence la justesse de l’équilibre patrimonial qui fait la beauté de notre ville.

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos des jardins de Notre-Dame

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Le 8 décembre prochain, le joyau de Notre Dame rouvrira ses portes au public. Un exploit pour tous les amoureux du patrimoine, de Paris, de la France, qui traduit la volonté de savoir-faire de notre pays qui agit face à l’adversité. 

A la suite du tragique incendie, vous aviez annoncé, madame le maire mais monsieur la Maire, le déblocage de 50 millions d’euros pour la restauration de la Cathédrale Notre Dame. Cette somme s’est finalement transformée en une dotation pour un projet, déjà engagé préalablement, de réaménagement du parvis. 

A défaut de tenir vos engagements, nous demandons à Madame la Maire, que ce réaménagement ne soit pas un prétexte pour détruire les jardins de Notre Dame et de l’Ile-de-France. 

Alors que la délibération que nous étudions porte sur l’autorisation de signature d’une convention de transfert de maîtrise d’ouvrage avec le ministère des Armées et avec l’Établissement public EPRND, nous voulons réaffirmer notre position concernant le projet, concernant les jardins de Notre-Dame. 

Après l’avis de la Commission nationale de l’architecture et du patrimoine qui a fait part d’un certain nombre de recommandations, notamment concernant la préservation du patrimoine, notamment du square Jean XXIII, vous avez indiqué retravailler un certain nombre de points et notamment la question des grilles. 

Si nous sommes attachés aux grilles, de ces jardins, de ce square, ce n’est pas contrairement à ce que certains veulent faire croire en lien avec la route. Maintenir les grilles, et ne pas raser les haies d’ifs, dont madame Biraben a parlé, c’est préserver la biodiversité ; maintenir les grilles, c’est assurer et préserver le caractère mémorial du square de l’Ile-de-France puisque les pelouses se situent au-dessus de la crypte du Mémorial des martyrs de la déportation. Et nous réaffirmons notre position : nous n’opposons pas les grandes pelouses ouvertes à tous et les squares. Les deux doivent cohabiter, mais dans le respect de l’identité des lieux. 

C’est la raison pour laquelle nous déposons ce vœu, demandant la préservation des squares Jean XXIII et du square de l’Île-de-France sur le plan patrimonial, mémoriel et au regard de la biodiversité, en espérant que vous pourrez nous rassurer sur tous ces points. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de la création d’une cartographie des points de santé pour les PMR (personnes à mobilité réduite)

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Un jour ou l’autre dans notre vie, nous serons tous confrontés à des problèmes de mobilité réduite. Rappelons que 80%, ça été dit déjà, 80% des handicaps, blessures, problèmes de santé sont invisibles. Il nous revient donc de rechercher des solutions pour faciliter les déplacements quotidiens des personnes à mobilité réduite et parvenir à l’effectivité de leurs droits. 

Certains établissements médicaux, souvent anciens, ne sont pas encore adaptés pour accueillir ces personnes et il est crucial de prendre les mesures qui conviennent. 

L’égalité en matière de soins de santé ne se mesure pas uniquement en nombre de prestations médicales disponibles non. Elle repose également sur une information claire et transparente sur les centres médicaux, tant privés que publics, qui leur sont accessibles.

C’est pourquoi le groupe MoDem propose par ce vœu la création d’une cartographie des points de santé accessibles aux personnes à mobilité réduite, qui pourrait leur permettre de planifier leurs déplacements de manière plus efficace, plus facile, en identifiant des centres de santé, des cliniques ou même des pharmacies qui seront équipés pour les accueillir sans encombre. 

Cette initiative touchera directement la qualité de vie de nos concitoyens les plus vulnérables. Je veux parler des personnes âgées, des personnes en situation de handicap, ou de tout individu confronté à des problèmes temporaires de mobilité, qui doivent faire face à des défis considérables lorsqu’il s’agit d’accéder à des services de santé essentiels. Il est donc de notre devoir, en tant que collectivité, de veiller à ce que l’accès aux soins médicaux ne soit pas entravé par des barrières physiques.

Il est important de souligner que des outils existent déjà dans ce domaine, comme l’annuaire de l’accessibilité des cabinets que l’on trouve sur le site du gouvernement santé.fr. Ces initiatives démontrent clairement l’efficacité de la cartographie interactive pour améliorer l’accès aux services de santé.

C’est ce que vous nous demandons Madame l’adjointe au handicap.

Béatrice Lecouturier à propos du rapport d’activité du Conseil Parisien de la Jeunesse 2023

Merci Madame la Maire, 

Madame la Maire,

Chers amis du conseil de la jeunesse,

Comme chaque année, nous vous accueillons toujours avec beaucoup de plaisir dans notre enceinte à l’occasion de la remise de votre rapport. 

Votre vision de notre ville, de ses enjeux et des solutions à y apporter sont déterminants dans nos travaux d’élus. Et je suis toujours très agréablement surprise de constater l’engagement et le sérieux de vos propositions.

2023 a été une année particulièrement lourde pour la jeunesse. Un contexte international anxiogène, les différentes crises internes à notre pays, les défis climatiques eux sont particulièrement impactants pour notre jeunesse en témoignent les chiffres alarmants de la santé mentale pour nos jeunes.

Et pourtant, vous êtes là, solides, participant pleinement au changement de notre société de manière structurée et responsable.

Alors bravo à vous.

Le vœu que vous souhaitez porter relatif à l’accès des jeunes aux loisirs et à la culture est fondamental.

En effet, participer à des activités culturelles permet aux jeunes d’élargir leurs capacités de réflexion, notamment sur les fake news, d’adaptation au monde qui les entoure, au respect des différences et à renforcer leur estime de soi.

Source d’émerveillement, de questionnement, d’expériences touchantes plaisantes ou dérangeantes, les visites au musée, dans les bibliothèques, au théâtre, la culture est une ouverture au monde qui fait du bien à l’âme.

Au groupe Modem, nous défendons depuis longtemps l’idée d’un accès large à une culture de qualité au plus grand nombre.

A Paris, c’est vrai, nous avons la chance immense d’avoir une diversité de l’offre culturelle pour trouver un endroit facile d’accès.

Mais malgré cela, beaucoup de jeunes se mettent encore des freins.

Des freins sociaux, le musée ou le théâtre ce n’est pas fait pour moi, ou des freins financiers car oui, l’accès à la culture représente parfois un budget important pour des jeunes qui ont un pouvoir d’achat très restreint.

Alors votre mission chers amis, sera de faire sauter ces freins, de montrer comme la culture n’est pas réservée à une certaine catégorie sociale, qu’il faut oser pousser la porte d’un musée dont l’accès aux collections permanentes est souvent gratuit.

C’est aussi à nous, élus, d’aller à la rencontre des jeunes car il y a forcément un défaut d’information à l’accès des jeunes à la culture.

Et vous pouvez bien sûr compter sur nous pour vous aider à mettre en place vos préconisations.

Alors oui vous vous emparez d’un beau sujet qui fait grandir toutes celles et tous ceux qui rentrent dans cet univers culturel car oui Romain Gary dont votre promotion pardon, porte le nom a raison de dire :

« Il faut toujours connaître les limites du possible, pas pour s’arrêter, mais pour tenter l’impossible. »

Alors, nous vous accompagnerons toujours pour tenter l’impossible. Je vous remercie.

« Older posts