Catégorie : Conseil de Paris (Page 4 of 50)

Maud Gatel à propos de la mise en location des logements sociaux sur les plateformes locatives

Le renforcement de l’encadrement des locations saisonnières, que nous n’avons eu de cesse d’appeler de nos vœux, a permis notamment à ce que les plateformes type Airbnb communiquent les adresses des logements.

Ce qui a permis, facilement, d’identifier des offres saisonnières dans des logements sociaux proposés à la location de courte durée.

Pour mémoire, la sous location de son appartement social est évidemment strictement interdite, conformément au Code de la construction et de l’habitat. Mettre en location son logement social est non seulement illégal, mais il soustrait également ces logements à leur vocation sociale et favorise les pratiques spéculatives.

Alors la communication des adresses des logements mis en ligne aurait permis d’identifier une centaine d’annonces illégales.

Par ce vœu, nous souhaitons simplement que nous soit communiqué le recensement des adresses concernées mais surtout que des mesures soient bien mises en place pour rappeler les règles à tous les locataires du parc social et que ce phénomène ne se reproduise pas. 

Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos de l’aide à l’installation des professions médicales libérales

Mes chers collègues, à Paris notre réglementation impose des conditions strictes pour transformer un local d’habitation en cabinet médical notamment lorsqu’un médecin veut s’installer dans un quartier où il y a plus de bureau que de logement, il doit compenser cette transformation en fournissant un espace équivalent en mètres carrés pour du logement.

Dans certaines zones, où la compensation est renforcée, il faut même fournir le double de la surface du cabinet médical en logement. Cette obligation entraîne un coût trop élevé pour les médecins du secteur 1 c’est-à-dire les tarifs conventionnés ou du secteur 2 Optam (Option pratique tarifaire maîtrisée) c’est-à-dire les tarifs encadrés. 

Cela pose donc un problème global car de nombreux quartiers de Paris manquent de médecins généralistes accessibles et par ailleurs cette obligation de compensation décourage l’installation de nouveaux médecins dans ces zones alors même que la demande est forte. 

Alors notre groupe MoDem et Indépendants vous propose de modifier la réglementation pour supprimer cette obligation de compensation pour les médecins de secteur 1 et secteur 2 Optam souhaitant s’installer dans les quartiers où les bureaux sont plus nombreux que les logements. En résumé, notre vœu vise à faciliter l’installation des médecins en supprimant une contrainte financière qui freine leur implantation notamment dans les zones où les besoins sont importants.

Compte tenu de ces problèmes posés, nous vous présentons ce vœu et nous souhaitons qu’il soit adopté. 

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de l’offre de stationnement pour les vélos

Madame la Maire, 

La fréquentation des pistes cyclables a augmenté de 70 % par rapport à 2019. 

Et par conséquent les problématiques liées au stationnement des vélos se sont développées. 

Paris dispose de 60 000 arceaux vélos situés sur l’espace public. Le plan vélo 2021-2026 prévoit la mise en place de 130 000 places de stationnement supplémentaire dont 30 000 places en arceau et 10 000 places sécurisées sur l’espace public ou en parking. 

Par ailleurs le règlement relatif à la délivration des titres d’occupation aux opérateurs de cycle partagés en libre service sans station d’attache autorise le stationnement des véhicules des opérateurs sur les emplacements réservés au stationnement des vélos sans point d’attache et sur les les emplacements réservés au stationnement des vélos avec arceau. 

Enfin cette autorisation de stationner sur les arceaux vélos se fait au détriment des vélos personnels, c’est pourquoi notre présidente Maud Gatel et les élus de notre groupe Modem et Indépendants émettent le vœu que la Ville de Paris mette fin à l’autorisation de stationnement des vélos en free floating sur les emplacements réservés au stationnement des vélos avec arceau, en augmentant en contrepartie les emplacements réservés au stationnement des vélos sans point d’attache. 

Et enfin, et surtout et que la Ville de Paris communique le calendrier du déploiement des offres de stationnement pour les vélos prévus dans le plan vélo 2021-2026. 

Alexis Govciyan à propos de la Zone à trafic limité dans Paris centre

Mes chers collègues,

Le 5 novembre dernier, a été mise en place la Zone à trafic limité dans le centre de Paris. Une première période de 6 mois devait permettre la sensibilisation de différents publics avant la pérennisation du dispositif. 

Les retours sont, à ce stade, ambigus. Les commerçants, notamment les artisans ou commerçants de gros ou spécialisés, ont vu leur chiffre d’affaires chuter. Et parallèlement, les congestions sont toujours aussi nombreuses. Les règles ne sont pas connues, mais elles ont donné comme signal que les véhicules n’étaient plus les bienvenus. 

Alors que la première période s’achève bientôt, il est utile donc d’évaluer le dispositif au regard des objectifs poursuivis, la diminution du trafic de transit et les effets éventuels sur les habitants et les commerçants. 

Par ce vœu, nous demandons un bilan détaillé de la mise en œuvre de la ZTL et que sur la base des enseignements de l’étude, la Ville s’engage à proposer des ajustements concrets, en concertation avec les associations de commerçants, avec les habitants et avec les acteurs locaux, notamment en matière d’accessibilité et de communication. 

Alexis Govciyan à propos des logements inoccupés

La crise du logement à Paris est une réalité qui pèse chaque jour sur des milliers de familles, de jeunes actifs ou de travailleurs qui peinent à se loger dans leur propre ville. 

Face à cette situation, nous avons la responsabilité d’agir avec pragmatisme et efficacité. 

Sur le principe, nous souscrivons à la proposition de nos collègues écologistes visant à mobiliser les logements vacants. 

Il est évident qu’un logement inoccupé est un logement qui ne profite à personne et que nous devons tout mettre en œuvre pour que ces biens reviennent sur le marché. 

Toutefois, nous devons être vigilants à ne pas faire de généralisation active sur les causes de cette vacance. En effet, les chiffres avancés près de 300 000 logements vacants à Paris nécessitent d’être nuancés. 

Une grande partie de ces logements relève de la vacance dite frictionnelle liée au changement de locataire aux travaux ou encore aux successions. Lorsqu’on s’intéresse à la vacance structurelle, celle qui dure depuis longtemps nous parlons en réalité de 18 600 logements, ce sont eux que nous devons cibler car en effet le fait que les résidences secondaires soient mises dans le même paquet que les logements durablement vacants nous dérangent. 

Car ces deux catégories n’ont rien à voir avec les résidences secondaires appartiennent souvent à des familles qui viennent ponctuellement à Paris pour des raisons professionnelles ou personnelles les inclure dans le même décompte que les logements véritablement vacants faussent le débat et empêchent d’apporter des solutions adaptées. 

Nous devons faire la distinction entre un appartement laissé vide pendant des années, sans raison valable et un bien utilisé de manière intermittente. 

Si nous voulons agir efficacement, nous devons d’abord être clair sur ce que nous combattons. 

Cependant, nous sommes d’accord pour dire que nous manquons effectivement de données précises sur les causes réelles de cette vacance de longue durée. Un diagnostic approfondi est donc pertinent et nous soutenons cette démarche. Quant à la mission de préfiguration annoncée, elle pourrait être intéressante, cependant il faut en définir les contours exacts. 

Ces éléments restent flous et doivent être précisés pour garantir son efficacité. Mais par-dessus tout, cette réflexion doit être l’occasion pour l’Exécutif de revoir en profondeur sa politique du logement. Car ce n’est pas seulement une question de vacances, c’est une question d’accès et de gestion du logement à Paris. 

Prenons un exemple concret, le dispositif “Louez Solidaire” qui permet à la ville de louer des logements privés pour y loger des personnes en difficulté. L’intention est louable mais les résultats sont décevants, seulement 1200 logements mobilisés en 7 ans. C’est bien trop peu au regard de besoins. C’est pourquoi nous déposons un amendement visant à mener une étude quantitative et qualitative de ce dispositif. Nous devons comprendre pourquoi il ne fonctionne pas, quels sont les freins à son succès et quelles améliorations sont possibles. 

Au-delà de la vacance, il est urgent de revoir la politique du logement social à Paris nous le disons clairement: viser 30 % de logements sociaux n’a aucun sens si l’on ne résout pas les vrais problèmes d’accès au logement. 

Nous défendons un objectif de 25 % mais nous refusons une course aux chiffres qui ignore la réalité des classes moyennes aujourd’hui les grandes oubliées de la politique municipale. 

Paris est une ville dense et son équilibre est fragile plutôt que d’augmenter mécaniquement le parc social nous devons développer le logement intermédiaire accessible aux classes moyennes qui ne peuvent ni prétendre au logement social ni se loger dans le privé, nous devons encourager l’accession sociale à la propriété pour permettre aux Parisiens de se stabiliser et d’investir dans leur ville et nous devons assurer une mixité réelle entre l’Est et l’Ouest, en limitant le taux de logement sociaux à 35 % par quartier pour favoriser la diversité sociale. 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, 140 000 ménages Parisiens sont en attente d’un logement social mais le taux de rotation est dramatiquement bas à seulement 5 % en 2022. Cela signifie que ceux qui ont obtenu un logement y restent durablement empêchant ainsi les nouvelles générations d’y accéder. 

Nous soutenons la remise sur le marché de logements vacants mais nous exigeons des mesures ciblées et fondées sur un diagnostic précis et un changement de braquet sur la politique du logement social pour intégrer enfin les classes moyennes. 

Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos du réseau de bus

Merci Monsieur le Maire.

Mes chers collègues.

Nous débattions hier à l’occasion des 20 ans de la loi de 2005 de l’accessibilité, notamment de la première liberté des personnes en situation de handicap : la faculté de se déplacer. 

Le bus est le moyen de transport accessible aux personnes à mobilité réduite. Il est aussi un mode de déplacement privilégié pour les familles. Or, ce service s’est dégradé ces dernières années, ainsi sa vitesse d’exploitation n’a cessé de se réduire passant de 15 km/h en 2000 à 8,85 km/h en mars 2024 selon les chiffres de la RATP. 

Tout usager du bus a fait l’expérience du caractère aléatoire de sa fréquence. Il n’est pas rare de devoir attendre 20 ou 25 minutes son bus. Il est donc urgent de remettre les bus, moyens de transport accessibles à tous, au cœur de la politique de déplacement parisien. 

Par ce vœu, notre groupe MoDem et Indépendant demande que la Ville communique aux élus parisiens un état des lieux de la circulation des bus, de la vitesse constatée et des obstacles identifiés et que la ville nous présente des mesures envisagées pour améliorer la fluidité du trafic des bus. 

Nous demandons également que la police municipale renforce ses missions pour garantir la bonne circulation des bus et la verbalisation des véhicules bloquant les voies de bus. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la loi PLM (Paris Lyon Marseille)

Merci Madame la Maire,

Mes chers collègues, 

Oui Paris vit une anomalie démocratique. Les Parisiens votent directement pour leur maire d’arrondissement qui mène des politiques de proximité mais sans moyens réels. 

Et il vote indirectement pour le ou la maire de Paris qui concentre pourtant l’essentiel des pouvoirs. “Voter à Paris ne sert à rien”. A chaque fois que j’entends cette phrase de la part de nos concitoyens, ça me révolte et je pense qu’en tant que tout démocrate sincère devrait être absolument révolté d’une telle situation. 

La règle actuelle entretient également une segmentation des habitants en instaurant un mode de gouvernance illisible et inéquitable. C’est pas moi qui le dis c’est votre ami Benoît Payan. Je cite “certains politiciens de droite ou de gauche avaient tendance à s’occuper mieux des arrondissements qui leur étaient favorables au scrutin que les autres et ça, ça n’est pas juste”.

Et surtout cette loi porte un risque démocratique majeur oui ça ne s’est jamais produit et d’ailleurs personne n’a jamais dit le contraire mais ce mode de scrutin permettrait l’élection d’un maire minoritaire en voix. 

Une véritable aberration dans notre démocratie alors une réforme simple est sur la table et elle fait suite à de très nombreux travaux. Avec un objectif : garantir aux Parisiens les mêmes droits électoraux que ceux de tous les Français. Avec un principe tout aussi limpide, permettre à chaque Parisien de voter pour son maire d’arrondissement et pour son maire de Paris avec deux urnes distinctes, rien de plus rien de moins. 

Le Premier ministre a annoncé vouloir annoncer avancer sur cette question et a entamé les consultations nécessaires et le Parlement s’en saisira prochainement. 

Alors j’ai entendu ce matin une litanie d’arguments parmi lesquels hier il était trop tôt pour ouvrir le débat maintenant il est trop tard. 

La Maire de Paris a également parlé de l’unité de Paris comme si celle-ci était mise en danger et d’autres agitent la peur d’une suppression des arrondissements. On a d’ailleurs entendu la maire de Paris dans son vibrant plaidoyer pour les maires d’arrondissement, je n’ai pas le sentiment que c’est ce qu’ils vivent tous les jours. 

Donc on vous a découvert défenseuse des arrondissements ça tombe bien ils n’ont jamais été remis en question. D’autres encore dénoncent un prétendu bidouillage électoral, vous avez même parlé de trafiquer la loi ce qui est quand même assez problématique. Donc que craignez-vous vraiment, pourquoi refuser aux Parisiens alors que c’est une évidence partout ailleurs. 

Delphine Bürkli à propos de l’acte 2 de la territorialisation des politiques municipales

Merci Madame la Maire et merci surtout pour cette déclaration d’amour pour les maires d’arrondissement que nous sommes, je suis sûre qu’à droite comme à gauche, les Maires sont touchés par vos mots. Mais nous sommes à la veille ou à l’avant veille de la saint Valentin peut-être que ceci explique cela. 

Revenons à cette communication, vous l’avez baptisée territorialisation des politiques municipales pour une ville du quart d’heure, et derrière ce mot au fond très technocratique, vous nous recyclez en fait, un concept dont on parle depuis plus de 40 ans, qui s’appelle la décentralisation.

Tout cela part d’une bonne intention. C’est un bel outil de communication, qui s’inscrit dans un contexte particulier puisqu’on évoque prochainement, vous l’avez longuement évoqué ce matin, une réforme de la Loi PLM et une refonte de l’organisation politique de notre ville et puis je laisserai ma collègue Maud Gatel répondre sur le vœu de l’exécutif dans quelques instants.

Alors bien sûr, je partage votre volonté de réformer selon vos mots, en profondeur l’administration parisienne pour la transformer en un véritable outil efficace au service des parisiens. Et si je vous lis entre les lignes, après avoir fait grossir les effectifs de l’administration et créer des dépenses supplémentaires, vous souhaitez aujourd’hui, alors que nous arrivons à la fin de votre mandat, débureaucratiser. C’est d’une certaine manière un aveu d’échec sur la politique menée depuis dix ans.

Encore une fois, ce document est semé de bonnes intentions mais dans notre quotidien de maire d’arrondissement, nous n’avons bien évidemment pas attendu cette nouvelle feuille de route décentralisatrice pour tenter de répondre, en lien permanent avec les services déconcentrés de la Ville, le plus efficacement possible aux attentes et aux besoins de nos administrés.

Vous annoncez des déblocages financiers pour la propreté, pour l’entretien des pieds d’arbres, très bien et merci, mais prenons un exemple concret :

Vous parlez dans cette communication qu’un « véritable choc d’investissement » pour les arrondissements. Je vous rappelle quand même que les dotations d’investissement des arrondissements dits IIL, comme nous vous le disons chaque année malheureusement au moment du vote du budget, ces dotations n’ont absolument pas évolué d’un centime depuis Bertrand Delanoé, depuis 2010 précisément !

Depuis l’inflation est passée par là, les prix des matériaux, des services ont flambé et le nombre d’équipements et d’espaces verts dont la mairie d’arrondissement doit assurer l’entretien a considérablement augmenté !

Comment ne pas voir dans cette communication, une volonté sans moyens, qui fabrique de l’impuissance publique et du désarroi à la fois pour les élus locaux mais aussi des services de la ville et indirectement des habitants de nos arrondissements? On ne peut plus faire l’économie d’une réforme plus profonde sur les critères de choix budgétaires, par arrondissement et tenant compte d’un plus grand nombre de paramètres (l’attractivité touristique, le nombre d’emplois, l’occupation du domaine public, et j’en passe). 

Autre annonce dans ce texte qui m’a évidemment interpellée : la création de trois nouveaux fonds d’animation locale, un spécial solidarité, un pour la culture et un consacré au sport. Ces trois fonds prennent exemple sur le fonds d’animation locale mis en place il y a environ trois ans… Il est de 300.000 euros pour tous les arrondissements – soit 10.000 euros pour le seul 9e, ce qui veut dire 0,16 euros par habitant… un montant bien dérisoire comparé aux sommes bien plus importantes accordées en Conseil de Paris sous forme de subvention à diverses associations… donc on est très, très, très loin là encore de pouvoir parler de décentralisation quand il s’agit d’octroyer 16 centimes d’euros par habitant ! Avant, cela s’appelait les fonds du maire, maintenant cela s’appelle le fonds d’animation locale, en langage marketing on appelle ça le naming.

Et puis un mot sur les finesses et les subtilités qui se cachent derrière cette communication pour évoquer la démocratie locale. A Paris vraiment on peut parler de tout, sauf des sujets qui fâchent. Ce n’est pas de la démocratie locale où les habitants pourraient s’emparer des sujets qui leur tiennent à cœur en toute liberté. Illustration de mon propos : dans quelques semaines vous allez poser une question aux Parisiens, une question fermée : êtes-vous pour ou contre les rues végétalisées ? C’est prendre finalement les citoyens pour des gogos, et d’ailleurs la faiblesse de la participation ces deux dernières années prouvent à quel point les parisiens se détournent de ce type d’initiatives.

Alors pourquoi refuser de mettre en place chaque année un recueil auprès des Parisiennes et Parisiens d’idées de sujets à soumettre à votation, à la fois au niveau local et puis au niveau parisien ?

Lors de la concertation avec vos adjoints et le secrétariat sur ce texte, j’ai fait un certain nombre de propositions qui n’ont malheureusement pas été retenues. Alors je les réitère ici :

Pour un meilleur entretien de la voirie, la demande, forte, de réformer le règlement de voirie de 2015 : c’est du bon sens pour une gestion territorialisée sans changer les compétences, pour ne plus laisser, surtout aux concessionnaires, la maîtrise de notre espace public. 

Sur la propreté, des besoins en ressources, tant humains que financiers, alloués à nos arrondissements dans le cadre de l’enveloppe souplesse pour tenir compte des spécificités territoriales (nombre de visiteurs à la journée versus nombre d’habitants) .

Et puis pousser la logique de la territorialisation jusqu’au bout et créer par arrondissement des services déconcentrés. Nous n’en pouvons plus d’avoir une circonscription des affaires scolaires à cheval sur les 8e, 9e et 10e dont les locaux se trouvent en dehors du territoire comme la police municipale. Les policiers du 9ème sont rue Bernard Buffet Porte de Clichy cher Geoffroy, et bientôt la CASPE chez François Dagnaud dans le 19e.

Cette soi-disant rationalisation des moyens qui a été renforcée en 2014 sous l’impulsion de l’administration, en regroupant les directions propreté, voirie, espaces verts sur plusieurs arrondissements a été – il faut le bien reconnaître- une erreur évidente. D’ailleurs vous-mêmes, il y a quelques semaines, vous dénonciez à juste titre les services de la Ville qui n’arrivaient pas à se coordonner pour mieux mener les projets avec efficacité et réactivité.

Alors aujourd’hui il faut avoir le courage de défaire cette organisation pour créer à moyens humains constants, des directions par arrondissement. Ce serait aussi l’occasion d’enfin décentraliser la gestion des collèges qui, contrairement aux crèches et aux écoles échappent aux maires d’arrondissement, héritage d’une époque lorsque la Ville de Paris était ville et département ce qui n’est plus le cas depuis 2017 !

Parmi les autres demandes : celle d’émettre des avis conformes sur les Permis de construire et non plus consultatifs, cela vaut aussi pour les occupations du domaine public, les DIA et les changements d’usage.

Et puis une demande récurrente, celle que les mairies d’arrondissement puissent organiser le fameux SMA, le service minimum d’accueil, dans les écoles en cas de grève des enseignants et du périscolaire afin que nous puissions enfin tout simplement appliquer la loi, et je ne peux pas ici m’empêcher de rappeler que nous sommes plusieurs maires à demander aussi à pouvoir choisir dans nos arrondissements notre propre organisation du temps scolaire et périscolaire en revenant à la semaine de quatre jours pour les enseignants et à un mercredi complet dédié aux activités périscolaires.

Alors maintenant l’heure est à la réforme pour faire rentrer Paris sans le 21e siècle.

La réforme du statut de Paris votée en 2017 fut une occasion manquée alors que l’alignement des planètes politiques entre le gouvernement d’alors, Monsieur Hollande, et la mairie de Paris vous était favorable pour faire réellement bouger les lignes. Sept ans après, nous nous retrouvons maintenant au pied du mur et ce ne sont pas avec ces 10 pages de communication que nous ferons une réforme en profondeur des institutions parisiennes. Il faudra passer par la loi, passer par un débat parlementaire pour remettre à plat une bonne fois pour toute le statut de Paris, établir les responsabilités des uns et des autres, pour assurer vraiment un service public de qualité et de proximité aux Parisiennes et aux Parisiens.

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la majoration du taux de la taxe départementale de publicité foncière

Il n’y aura pas de hausse d’impôts, c’est l’engagement qu’a pris la Maire de Paris en 2019 réitéré en 2021. 

Elle disait d’ailleurs, nous nous sommes présentés devant les Parisiens en disant qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts. Il faut dire que le premier mandat a été marqué par la hausse d’à peu près toutes les taxes possibles et inimaginables et d’ailleurs les Parisiens s’en étaient bien aperçus, c’était l’augmentation déjà de plus de 18 % des taux départementaux des droits indirects, l’augmentation de la taxe d’habitation, la taxe foncière sur les résidences secondaires, l’augmentation de la taxe de séjour, l’augmentation des tarifs de cantine, des centres d’animation, l’augmentation des tarifs de stationnement.

Il aura fallu 24 heures, premier mandat. Il aura fallu 24 heures entre l’adoption définitive du projet de loi de finances par le Sénat et l’inscription à notre ordre du jour de l’augmentation de 0,5 point pour les DMTO (droits de mutation à titre onéreux). 

24 heures donc pour renier, une nouvelle fois, votre promesse de ne pas augmenter les impôts pour les Parisiens. 

Alors vous avez été obligé de le faire disiez-vous Monsieur Gleizes, c’est cette même vision qui vous empêche de faire des économies et de concevoir un budget avec des dépenses, des recettes et aussi des économies.  

Donc non, vous n’étiez pas obligés de le faire. En revanche, cette mesure nous inquiète alors que le marché immobilier, on sentait un frémissement. Il nous inquiète parce que ça fragilisera sans aucun doute la reprise timide sur le marché immobilier avec des conséquences à terme et là je vous rejoins Monsieur Gleizes sur les DMTO qui sont quand même une ressource extrêmement importante de la ville de Paris. 

Et puis ce sera une difficulté supplémentaire pour les ménages parisiens cherchant à acheter, en renchérissant le prix des biens pour un deux pièces c’est 3000 € de plus et l’on sait que les frais de notaire c’est ce l’apport volontaire qui est obligatoire pour un achat immobilier. 

Alors vous l’avez compris, nous nous opposerons à cette nouvelle augmentation de taxes qui aura des conséquences également pour tous les Parisiens, je vous remercie. 

Maud Lelièvre à propos du contrat de concession de mobiliers urbains d’information

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Je rejoins l’intervention de notre présidente de groupe Maud Gatel qui a rappelé notre vision en matière de publicité. Paris doit être une ville exemplaire, une capitale qui conjugue attractivité, qualité de vie, modernité et respect de son patrimoine. 

La prolifération de dispositifs lumineux qu’il s’agisse de mobiliers urbains d’information ou d’écrans numériques en vitrine contribue à une surcharge visuelle et une pollution lumineuse qui dégrade l’identité de notre vie mais également la qualité de vie de nos habitants. 

Paris doit être plus belle, plus lisible, moins saturée de publicité, de messages non-indispensables. Inesthétique, énergivore, consumériste, chronophage voire climatocide, les arguments ne manquent pas contre les affichages quelle que soit la bonne intention qui peut parfois se profiler derrière.

Des exemples positifs existent en France : c’est le cas à Grenoble, à Lyon, qui ont choisi de limiter drastiquement la publicité dans l’espace public, avec des résultats probants en matière de réduction de pollution visuelle lumineuse mais aussi d’intérêt des habitants.

À l’étranger depuis longtemps des villes ont décidé de faire en sorte que la publicité disparaisse de leur espace public mais aussi les affichages intempestifs : de São Paulo à Bruxelles car il ne suffit pas de réduire la publicité mais de réduire la pollution visuelle. 

Au-delà de l’impact visuel, cette surabondance de lumière artificielle perturbe profondément la biodiversité, on l’a rappelé dans cette assemblée à plusieurs reprises, les études sont formelles, la pollution lumineuse atteint les écosystèmes, les arbres, désorientent les oiseaux, bouleverse les rythmes biologiques de la faune et accélère l’effondrement des populations d’espèces de pollinisateur essentiel à notre environnement même en ville.

J’ai pu le rappeler lors de notre précédent Conseil de Paris du mois de décembre lors de l’adoption de notre vœu relatif au renforcement des compétences de maire d’arrondissement dans la lutte contre la pollution lumineuse des enseignes commerciales. Nous devons agir aussi pour la santé des Parisiens, la pollution lumineuse est un facteur bien identifié de trouble du sommeil et parfois d’inégalité territoriale en fonction de l’endroit où on habite quel que soit ses conditions de revenus notamment dans les quartiers où la densité de dispositif lumineux est la plus élevée.

Si le décret du 5 octobre 2022 impose l’extinction des publicités lumineuses entre 1h et 5h du matin ce qui représente une avancée, il est urgent d’aller plus loin de se dire que nous avons besoin de retrouver des villes sombres.

La décision du Conseil de Paris d’éteindre des 23h45 a permis de réduire la consommation énergétique mais évidemment toute la réalité c’est que toute consommation d’énergie renouvelable ou non doit non et non utile doit être réduite. L’impact environnemental de la publicité ne doit pas simplement se réduire à une question d’éclairage des affiches ou d’émissions à effet de serre lié à leur maintenance, c’est ce que promeut la publicité elle-même qui est un enjeu central et Paris ne peut pas à la fois se positionner comme une ville neutre et motrice dans la transition écologique mais maintenir dans le même temps un modèle publicitaire énergivore et capitaliste qui va à l’encontre des engagements pris en faveur de la sobriété. 

L’affichage public a une histoire, elle a évolué bien avant l’apparition des médias sociaux avant la construction même d’un certain nombre de dispositifs de communication. 

Aujourd’hui il est temps de changer d’air et de retrouver une ville apaisée, une ville qui protège son patrimoine, son esthétique et sa population. 

Je vous remercie. 

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