Catégorie : Conseil de Paris (Page 7 of 50)

Béatrice Lecouturier à propos du budget primitif de la Ville de Paris pour l’année 2025

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Comme le disait si justement William Christie samedi soir à la philharmonie de Paris : la France a parmi ses armes la culture. La culture, véritable rempart des esprits contre les obscurantismes qui voudraient abattre nos libertés.

Alors si le groupe Modem et Démocrates se félicite d’une augmentation de 3,3 millions d’euros du budget culture 2025 par rapport à celui de 2024 pour atteindre 181,7 millions d’euros, nous ne sommes pas dupes pourtant. Cette hausse n’est qu’un juste retour des subventions à leur niveau d’avant 2020. Donc rien de bien révolutionnaire dans ce budget culture.

Parmi les satisfactions, toujours le réseau des 14 musées municipaux de Paris Musées et leur programmation attractive. Cependant, les Jeux olympiques et paralympiques de cette année nous ont démontré la fréquentation de ces musées pas assez tournée vers une clientèle de touristes étrangers qui se dirigent essentiellement vers les grands musées nationaux et passent à côté de musées comme Cognacq Jay, Cernucchi, Balzac ou celui de la vie romantique. Le petit palais n’arrive qu’à la qu’à la 57è place et le Musée d’Art Moderne à la 74è place des classements. 

Alors, ce qui doit nous animer avant tout dans la construction d’un budget culturel c’est bien l’accès de la culture à tous. Et la première clé de l’accès à la culture pour tous commence par la lecture et l’accès aux bibliothèques parisiennes.

Concernant le fonctionnement des bibliothèques , le budget reste stable malgré leurs difficultés financières. Je rappelle qu’au mois d’octobre dernier, elles faisaient face à une insuffisance de crédits de paiement.

Aussi, afin de prévenir de tels couacs, il serait judicieux d’accorder à nos bibliothèques un accompagnement financier renforcé. Alors vous me direz que les budgets augmentent côté investissement en passant de 6,7 à 7,2 millions d’euros. Mais, vous le savez très bien, il s’agit essentiellement de crédits destinés aux acquisitions de collections pour les nouvelles bibliothèques. 

Vous connaissez notre combat de toujours qui est l’ouverture des bibliothèques parisiennes le dimanche et notre ténacité à vous le demander régulièrement. Et pourtant c’est un non récurrent qui nous est rendu et nous le regrettons pour les Parisiens. 

Combat tenace également pour l’accessibilité des bibliothèques. Pour notre groupe Modem et Démocrates il est impératif de l’améliorer et nous réitérons notre demande par le biais d’un amendement budgétaire qui demande l’extension des pôles Sourd et Lire autrement dans les bibliothèques parisiennes.

Égalité d’accès également par une simplification et une uniformisation des horaires d’ouverture des bibliothèques sur l’ensemble du territoire parisien.

Outre celui des bibliothèques, vous connaissez également notre combat à défendre le patrimoine parisien. Et même si nous reconnaissons la bonne volonté de Karen Taïeb à essayer de le préserver, les chiffres sont là. 

Alors que les Jeux olympiques parisiens ont révélé aux yeux du monde la splendeur de notre patrimoine, la Ville de Paris s’honorerait à faire des choix politiques pour sa restauration et sa sauvegarde.

Nous, nous avons choisi d’en faire une priorité en faisant adopter par notre assemblée une politique de sauvegarde du petit patrimoine parisien qui peut disparaître. 

Aussi, afin de renforcer cette démarche, nous vous proposons un amendement visant à instaurer une véritable journée du Petit Patrimoine dans le calendrier parisien.

Je parlais de choix politique concernant le patrimoine. Je peux également en parler en ce qui concerne le théâtre privé puisque vous avez choisi de baisser de 40% leur  subvention en 2024 de 40% mettant tous les acteurs de cette activité en grave danger. Je cite Madame Filipetti Directrice des affaires culturelles qui assimile le théâtre privé parisien à des spectacles uniformisés pour humoristes stars de la télévision. Mais Madame la Maire, serait-ce le mot de privé qui vous coûte tant ?

Pourtant, le théâtre privé est complémentaire au théâtre public. Il a son public, ses acteurs et sa place dans l’espace culturel parisien. Je rappelle que les théâtres publics parisiens sont subventionnés à hauteur de 36 millions d’euros alors que le théâtre privé l’est un peu plus de 3 millions d’euros.

C’est l’occasion pour nous, groupe Modem, de rappeler tout notre soutien au théâtre privé, à ses acteurs, à son public et à toute l’activité économique qu’il apporte à la ville de Paris.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du budget primitif de la Ville de Paris pour l’année 2025

Merci Madame la Maire, Mes chers collègues,

Il me semble essentiel en ce début de débat budgétaire qui va nous occuper toute la journée de revenir sur un certain nombre d’affirmations formulées au cours de ces dernières semaines, mais également ce matin. 

Première affirmation : Paris est bien gérée. Coup sur coup, les deux candidats à la candidature socialiste à la mairie de Paris dans la droite ligne de votre politique, mais qui pouvait en douter, nous ont expliqué que ce budget était maîtrisé, et que le montant de la dette n’avait pas d’importance.

Rappelons les chiffres, la dette atteindra 9,36 milliards d’euros fin 2025, soit un doublement en 10 ans, et encore ce chiffre ne tient pas compte de la dette cachée des loyers capitalisés. 

Votre budget présente une épargne brute à un niveau historiquement bas avec une durée de désendettement portée à 17 ans dans un contexte où les taux d’intérêts sont très hauts. Alors vous brandissez comme étant d’art de bonne gestion, la note des agences de notation ou encore la certification dont les comptes de Paris font l’objet. Alors certes, vous n’avez pas l’exclusivité de cette recette éculée, mais nous allons le redire, les agences de notation n’évaluent pas la qualité de la gestion mais mesurent la capacité à rembourser les emprunts et donc la capacité de la ville à lever des impôts pour rembourser la dette. Alors les agences de notation ne décernent pas un diplôme de bonne gestion.

Nous n’avons jamais demandé la mise sous tutelle de la ville, Gabriel Attal non plus. Mais si cela est séduisant sur le papier, la procédure ne s’applique pas à la situation de Paris. Ce que vous faites n’est pas illégal, c’est immoral; car cela fait peser sur les générations futures cette incapacité structurelle à gestionner les équilibres budgétaires. 

Deuxième affirmation : le budget permet d’adapter la ville au changement climatique. En 2025 les charges de la dette atteindront un montant record de 225 millions d’euros, ce qui avec le remboursement des emprunts atteint plus d’un demi-milliard d’euros pour cette année 2025. C’est la totalité de la somme estimée par le rapport Pisani-Ferry pour adapter la ville au changement climatique. Et en laissant filer la dette la ville obère ses capacités à agir, y compris sur ce qu’elle affirme être ses priorités. 

Troisième affirmation : ce budget continue d’assurer un haut niveau de service public pour les Parisiens. Alors deux chiffres concernant le cadre de vie des Parisiens et l’entretien du patrimoine, des services de base qui viennent contredire cette affirmation : moins 4 millions consacrés au nettoiement mécanique des chaussées et des trottoirs, je pense que la question de la propreté fait pourtant partie des priorités des Parisiens, et moins 5 millions pour les dépenses d’entretien de la voirie. Les JO n’auraient-ils été qu’une parenthèse ?

Quatrième affirmation : le niveau de la dette n’a pas d’importance car la ville s’endette pour investir. Évidemment qu’il faut investir pour l’avenir et notamment pour adapter la ville au changement climatique, mais s’endetter autant pour se faire n’est pas une fatalité. On n’est pas obligé de financer une majeure partie de l’investissement en recourant à l’emprunt, ce qu’avait déjà dénoncé dès 2022 la Chambre régionale des comptes en estimant que la Ville de Paris avait un niveau d’investissement trop élevé par rapport à ses capacités financières.

L’investissement doit s’appuyer sur une épargne brute beaucoup plus importante et pour cela, il faut questionner les dépenses et même les recettes. Nous faisons systématiquement des propositions en ce sens. Alors je vais en rappeler quelques-unes qui font l’objet d’un certain nombre de vœux : la revue des dépenses, le plan d’économie sur des postes d’ores-et-déjà identifiés, le réexamen de l’ensemble des dépenses à l’aune de l’intérêt unique des Parisiens, davantage de justice fiscale, une meilleure exploitation des redevances, une part des DMTO consacrée au désendettement de la ville.

Cinquième affirmation : c’est un budget de stabilité dans un environnement contraint. Effectivement les grands équilibres ne changent pas, les adaptations se font à la marge alors même qu’un budget avec un niveau de recettes de 9 milliards d’euros autorise un certain nombre de choses. Des compensations en hausse, il doit s’agir du fameux désengagement de l’État. Je rappelle que la trajectoire de la DGF est connue depuis 2014 et que nous avons eu donc 10 ans pour s’adapter à cette baisse et des dépenses de péréquation en baisse. Mais le système est à bout de souffle car depuis 10 ans les mêmes artifices sont utilisés : les loyers capitalisés, comme les cessions, se tarissent. Recette majeure, les DMTO (droits de mutation à titre onéreux) s’essoufflent : moins 200 millions lors du budget précédent, moins 300 millions pour l’année 2024 et là vous estimer un retour à un niveau extrêmement important que nous ne voyons pas venir. 

Et puis les dépenses de fonctionnement demeurent à un niveau particulièrement élevé par rapport aux recettes, ne permettant pas de dégager suffisamment d’épargne brute pour mener une politique d’investissement soutenable. Car oui, pour nous la trajectoire budgétaire n’est pas soutenable et obère les capacités de la ville à agir et elle ne permet plus à la ville de remplir ses missions et de tenir ses engagements puisque chaque année, le budget est bloqué grâce à la sous-consommation des crédits. Pierre Casanova, Béatrice Lecouturier et Maud Lelièvre reviendront sur des aspects spécifiques liés aux dépenses et aux investissements annoncés qui nous conduisent au précipice.

Je vous remercie.

Maud Gatel rend hommage à Roger Madec

Merci Madame la Maire,

Le décès brutal de Roger Madec, lundi dernier, nous a tous bouleversés. Au-delà du vide que crée son départ dans les rangs de notre Conseil de Paris, c’est tout un arrondissement et plusieurs générations d’élus, que son départ laisse orphelins.

L’enracinement de l’action politique parisienne perd l’un de ses visages les plus emblématiques. Car Roger Madec était le 19e arrondissement. Il était de ces élus, rares, qu’on associe immédiatement et instinctivement à leur territoire. 

Élu de terrain, il était connu et reconnu pour sa proximité avec les habitants et son travail acharné pour transformer le 19ème arrondissement.  Durant tous ces mandats, il s’est engagé avec détermination et courage. Lutte contre l’habitat indigne, combats sociétaux, combat pour le bien-être animal. Sur ces sujets comme sur tant d’autres, Roger Madec nous laisse un héritage que nous devons cultiver. 

Libre, Roger Madec était un élu profondément démocrate et soucieux du pluralisme. Ouvert d’esprit, éloigné de tout sectarisme, avec lui, la démocratie prenait tout son sens. Et c’est la raison pour laquelle nous avons voulu associer à cet hommage deux élues d’opposition du 19e arrondissement, qui ont siégé avec Roger Madec. 

Kolia Benié d’abord, élue depuis 2020, qui parle de Roger Madec comme d’un homme au service des habitants inlassablement au service des habitants du 19ème arrondissement. Arrondissement qu’il a chéri et qui sera un exemple pour tous. Et puis Philippine Laniesse, élue entre 2014 et 2020 et qui raconte que lorsqu’elle a intégré le conseil d’arrondissement, elle, très jeune militante centriste, elle a trouvé chez Roger Madec quelqu’un à l’écoute, respectueux de la différence et qui n’a pas hésité au cours de son mandat à lui donner des conseils. Et à l’accompagner dans son apprentissage des lieux. 

Alors, en ce triste moment, je veux bien sûr avoir une pensée particulière pour tous ses collègues et en particulier pour vous Monsieur le Maire, cher François Dagnaud​​​ mais également Halima Jemni, ainsi que François Béchieau, dont j’imagine la douleur d’entrer dans ce conseil dans ces circonstances aussi douloureuses. 

Les hommages venus de tous les rangs du Conseil de Paris témoignent de la sincérité de l’action de Roger Madec. 

Il nous quitte, mais son héritage continuera d’éclairer la vie politique parisienne. Alors au nom des élus “MoDem et Indépendants” au Conseil de Paris, je tiens à exprimer à ses amis, à ses proches, à l’ensemble de ses collègues nos plus sincères condoléances. 

Maud Gatel à propos de l’Équipe de liaison intersectorielle habitat et soins (ELIAHS)

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

Je souhaitais saisir l’opportunité de cette délibération pour revenir sur le dispositif ELIAHS. ELIAHS, ce sont des équipes pluridisciplinaires composées d’un psychiatre, d’une assistante sociale, d’un infirmier psychiatrique, d’un coordinateur, qui sont amenés à intervenir dans le parc social de la Ville de Paris dans les 13ème, 18ème, 19ème, 20ème arrondissements et désormais également dans le 17ème arrondissement. 

Alors, c’est un dispositif qui fait l’objet d’un cofinancement entre l’ARS, les bailleurs sociaux de la ville, la Ville de Paris, le GHU Saint-Anne et l’association de santé mentale du 13ème arrondissement. 

Aujourd’hui, on compte une file active de 408 personnes avec des bénéfices qui sont évaluables. C’est notamment une détection précoce, c’est aussi une meilleure prise en charge de ces personnes et ça répond à des enjeux pour les bailleurs de répondre donc au trouble de voisinage. Donc on ne peut que se féliciter de ce dispositif qui répond à un enjeu extrêmement fort dans notre ville particulièrement en matière de santé mentale et qui adresse également les conséquences de l’isolement qui est quelque chose qui malheureusement, touche beaucoup notre ville. 

Alors je voulais aussi saisir l’opportunité de cette délibération pour revenir sur la délibération que nous avons fait voter il y a quelques mois désormais sur la meilleure détection et prise en charge des personnes souffrant du syndrome de Diogène pour dire qu’évidemment, le dispositif ELIAHS, il prenait toute sa part mais qu’il fallait donc élargir ce dispositif dans la perspective justement d’une meilleure prise en charge des personnes souffrant du syndrome de Diogène. 

Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos du club de prévention spécialisée Aurore-Siloé

Merci Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

Je présente ce vœu au nom de Delphine Bürkli, Maire du 9e, que je vous prie de bien vouloir excuser. Ce vœu concerne les moyens du club de prévention spécialisée Aurore-Siloé, situé au 17 rues Victor Massé, dans le 9e arrondissement. Ce club joue un rôle essentiel dans la prévention des comportements à risque et dans l’accompagnement des jeunes en difficulté, une mission cruciale pour notre tissu social en novembre 2022.

Nous avons élargi le secteur d’intervention d’Aurore-Siloé à de nouvelles zones. Cependant, malgré cet élargissement du périmètre d’intervention, les effectifs du club sont restés inchangés. Aujourd’hui, ce sont seulement cinq équivalents à temps plein dont quatre éducateurs spécialisés, qui interviennent dans un arrondissement de plus de 60 000 habitants, accueillant quotidiennement jusqu’à 300 000 personnes.

La situation dans la rue de la Tour des Dames illustre à titre d’exemple, cette urgence au niveau de la situation. Ce secteur nouvellement intégré à notre demande dans le périmètre d’intervention d’Aurore-Siloé connaît une recrudescence préoccupante de nuisances sonores, d’incivilités, de cambriolages, d’agressions et même parfois de rixes. Ces difficultés bien connues des riverains rapportées par le collectif Tour des Dames exigent une réponse rapide et adaptée. Face à ces défis, nous avons besoin d’un renforcement immédiat des effectifs d’Aurore-Siloé.

Les éducateurs sur le terrain sont une réponse indispensable pour accompagner les jeunes de ces quartiers et prévenir toute aggravation du climat de sécurité.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la régulation de l’espace public

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

La violence routière, tous les cyclistes y ont été confrontés. Et le 15 octobre dernier, Paul Varry en a été la victime. Alors, il n’y a aucune justification, aucune explication à chercher à ce comportement criminel. Aucune.

Mais vous nous avez beaucoup entendu dans cet hémicycle, nous n’avons eu de cesse de réclamer plus de sensibilisation, plus de verbalisation pour justement prévenir les conflits d’usage qui se multiplient. La sensibilisation, c’est la sensibilisation au sas vélo, aux nouvelles règles du Code de la route, au “tourner à droite”, mais il y a le temps aussi de la verbalisation et je voudrais vraiment saluer les associations Paris en selle et Mieux se déplacer à bicyclette qui, dans leur communiqué de presse de ce début de semaine, ont demandé spécifiquement que la verbalisation soit réorientée mais qu’elle soit extrêmement effective tout simplement parce que oui, il y a beaucoup de cyclistes aussi qui ne respectent pas les règles du Code de la route et qui mettent en danger les usagers les plus fragiles, les plus vulnérables de l’espace public. 

Et ce sont des comportements inacceptables. Il y a des cyclistes qui ont sur la route des comportements absolument inacceptables et qui rendent dangereux l’espace public pour les plus vulnérables et nous n’avons que trop laissé s’installer des comportements qui sont sources d’accidents et de situations extrêmement accidentogènes. 

Donc par notre vœu, nous demandons à nouveau que cette campagne de sensibilisation puisse avoir lieu sur les nouvelles règles du Code de la route qui doivent être mieux respectées mais également, que la verbalisation soit une priorité de la police nationale, et le préfet l’a rappelé, mais également de la police municipale qui doit faire de la pacification de l’espace public la priorité de sa missions. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos du lancement de travaux d’aménagement d’une piste cyclable (Blvrd des Italiens)

Monsieur le Maire, 

Je présente effectivement ce vœu au nom de Delphine Bürkli et de son équipe municipale. 

Il vise à accélérer la mise en œuvre d’une piste cyclable sécurisée sur le boulevard des Italiens. Cet aménagement est attendu depuis longtemps pour les cyclistes les piétons et au fond, tous les usagers de l’espace public parisien. L’axe Richelieu Drouot jusqu’à la place de l’Opéra est absolument essentiel, il présente des points de connexion stratégique entre le 9e arrondissement, Paris-centre et les grands boulevards. 

Cet axe est fréquenté quotidiennement par de nombreux cyclistes mais il reste dangereux faute d’infrastructures sécurisées. Le besoin d’une continuité cyclable pardon est primordiale en l’absence de solutions sur les conflits entre cyclistes et automobilistes persistent mettant en péril la sécurité de tous. Ce vœu est porté en accord avec de nombreuses associations et notamment Paris en selle et mieux se déplacer à bicyclette, ces acteurs engagés savent combien un aménagement sécurisé et cohérent est nécessaire pour encourager l’usage du vélo et réduire les risques d’accident. 

Le boulevard des Italiens avec ses boulevards adjacents doit être pensé comme un tout, un ensemble cohérent qui permet aux cyclistes de circuler sereinement et sans interruption.

La demande de sécurité sur cet axe est forte et notre responsabilité est d’y répondre. Il fait aussi écho au vœu qui a été adopté à l’unanimité du Conseil du 9e arrondissement et qui insistait sur la sécurisation des grands axes du 9e arrondissement. 

Alors par ce vœu Delphine Bürkli demande à la Maire de Paris de s’engager fermement dans la mise en œuvre de cet aménagement avec un calendrier précis pour son achèvement en 2025 en répondant aux attentes des Parisiens et des usagers quotidiens. Ce projet permettra de faire du boulevard des Italiens un modèle d’infrastructures sécurisées. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos des contrôles renforcés après travaux sur la voirie

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Effectivement, par cette nouvelle délibération, relative à l’indemnisation en réparation de dommages dont la responsabilité incombe à la Ville de Paris, nous atteindrons, alors que l’année n’est pas terminée, 1,385 millions d’euros au total, versés par la Ville en réponse à des accidents dont la responsabilité lui incombe. Et l’année n’est pas terminée. 

Nous avons vu depuis 2015, ces sommes, chaque année, augmenter, avec un doublement depuis 2015, avec aussi, des accidents qui peuvent être dramatiques, là où la responsabilité de la Ville est engagée, souvent en raison des travaux de voirie. 

Effectivement, depuis 2015 et la révision du règlement, il revient aux opérateurs de se charger de la remise en état et le calendrier pour faire ces travaux s’est dégradé, avec des chantiers qui n’en finissent pas et avec les risques qui vont avec. 

Alors, le Code de la rue prévoyait de travailler à la sanction des sociétés de chantier, laissant des trous après leurs travaux de voirie et nous avions en juin 2023, déposé un vœu, voté par cet hémicycle, demandant le contrôle renforcé de l’état de la voirie après les travaux, et l’établissement d’une grille de sanction pour les opérateurs de travaux endommageant la voirie. Alors, notre vœu déposé aujourd’hui est un vœu “droit de suite” puisque nous demandons, là où nous en sommes, au regard de ce vœu adopté par le Conseil de Paris en juin 2023. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos du bilan 2023 de la Commission du Vieux Paris

Merci Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

Alors, permettez-moi tout d’abord de saluer le dynamique président de la Commission du Vieux Paris, Jean-François Legaret, comme ça a été fait, accompagné de Simon Texier, c’est le secrétaire général, et de leurs équipes qui assurent tous avec beaucoup de professionnalisme, de consensus mais aussi de fermeté et de convictions la conduite de cette vénérable institution parisienne.

Merci cher Jean-François.

La commission du Vieux Paris a rendu son rapport annuel de 2023.

Alors, j’ai regretté malgré tout qu’en 2ème commission nous n’ayons pas eu la présentation de ce rapport par son président comme cela se faisait habituellement et j’espère que nous pourrons le faire la prochaine fois.  

Je veux rendre hommage une fois encore à la Commission du Vieux Paris, véritable vigie de notre patrimoine parisien qui fournit un travail exceptionnel de documentation et qui rend ses avis sur des éléments historiques et architecturaux très précis.

Car le patrimoine parisien est une richesse fragile et qui peut se dégrader très vite ou disparaître du fait de démolitions totales ou partielles ou encore d’ajouts ou de transformations qui dénaturent le bâti originel.

Je veux parler des surélévations des bâtiments notamment faubouriens car c’est toute l’âme de Paris qui se trouve anéantie lorsque vous transformez une charmante petite maison faubourienne qui a un ou deux étages et qui se transforme en un immeuble de R+7 (rez-de-chaussée plus sept étages). 

C’est tout un quartier qui est blessé de voir disparaître ce patrimoine auquel sont attachés les Parisiens.

Alors, je sais que la Commission du Vieux Paris veille. Mais malgré tout, c’est encore 21 surélévations qui ont vu le jour en 2023. C’est la disparité des hauteurs des bâtiments qui fait aussi le charme parisien au risque de fabriquer une ville uniforme. 

Permettez-moi de rendre également hommage aux nombreuses associations de sauvegarde du patrimoine parisien qui œuvrent avec beaucoup de vigilance et qui nous alertent régulièrement sur les dangers que courent de nombreux bâtiments patrimoniaux. Saluons le travail remarquable qu’ils font et leur engagement sans faille à éviter certaines catastrophes ou démolitions.

Je profite également de ce rapport pour rappeler l’importance de notre petit patrimoine parisien, et de rappeler aussi que c’est notre groupe MoDem qui est à l’origine de la politique de sa sauvegarde et je remercie à cette occasion Karen Taïeb et Jean-François Legaret pour que nous puissions travailler ensemble avec les arrondissements sur ce sujet qui est fondamental. 

Donc je salue la volonté de la CVP à vouloir accompagner le patrimoine dans la transformation due au changement climatique de la ville : il faut savoir vous écouter et j’espère que la Ville de Paris suivra vos recommandations pour faire évoluer un patrimoine séculaire vers la ville de demain. Nous avons plus que besoin de votre commission, cher Jean-François, pour protéger notre patrimoine parisien dont la sauvegarde et l’entretien n’est pas toujours à la hauteur que nous souhaiterions avoir.

Je vous remercie. 

 

Alexis Govciyan à propos de l’apposition d’une plaque en mémoire d’Edouard Schneeberg

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Il s’agit, avec notre vœu, d’honorer la mémoire d’un homme engagé, et de rendre vivante la mémoire d’une institution importante de la vie spirituelle juive à Paris et en particulier, dans notre 9ème arrondissement.

Fondée dans les années 1840 par monsieur Samuel Schneeberg, l’entreprise spécialisée dans les pompes funèbres israélites est très rapidement devenue une institution emblématique et son fils, Edouard Schneeberg, a poursuivi cette mission. Sachez, chers collègues, que durant l’occupation, la maison Schneeberg a continué d’accompagner des familles dans les rites funéraires, malgré les dangers pour les Juifs.

Aussi, Monsieur Schneeberg, qui continuait ce travail, a été arrêté une première fois par les autorités nazies, le 10 septembre 1941, puis à nouveau par la police française, le 20 mars 1942, dans ses bureaux de la rue de la Victoire. Finalement, il est déporté le 31 juillet 1943 dans le convoie 58 en direction d’Auschwitz Birkenau, où il trouve la mort. 

Pendant toute la période de l’Occupation, et avant d’être déporté, Monsieur Schneeberg assurait, pour le Consistoire israélite de Paris, l’inhumation gratuite de ses coreligionnaires les plus démunis. Cette action souligne son humanité et son sens de la solidarité avec son engagement envers les plus vulnérables. De même, il assurait, dès le 12 juin 1940, et en l’absence des autorités consistoriales et rabbiniques, le fonctionnement du culte à la synagogue de la Victoire. 

Alors, une plaque posée au 43 rue de la Victoire, là où était la maison Schneeberg, rappellera la mémoire d’un homme engagé, d’un homme de valeur, et aussi rendra hommage à la maison qui a assuré toute une partie de la vie spirituelle juive pendant toute cette période. 

Donc nous vous proposons ce vœu et nous attendons votre retour, Madame la Maire. 

« Older posts Newer posts »