Catégorie : Béatrice Lecouturier (Page 1 of 19)

Béatrice Lecouturier à propos de l’enlèvement des graffitis illégaux

Merci Madame la Maire,

Madame la Maire, mes chers collègues,

Notre ville est admirée dans le monde entier pour son architecture et son élégance. Pourtant, il suffit de se promener quelques minutes dans nos rues pour constater à quel point nos murs sont aujourd’hui défigurés par des graffitis, des tags et des inscriptions sauvages. 

Ces dégradations ne sont pas anodines, elles salissent notre cadre de vie, elles abîment l’image de Paris et elles touchent même les immeubles patrimoniaux, parfois classés, qui mériteraient au contraire d’être protégés et mis en valeur. 

Rappelons que ces actes sont punis par la loi par l’article 322-1 du code pénal et que les auteurs s’exposent à des peines d’une amende pouvant aller jusqu’à 30 000 €. 

Les Parisiens n’en peuvent plus de voir leurs immeubles dégradés et recouverts de ces tags qui enlaidissent notre ville. Certes, la ville de Paris dispose de services de nettoyage, mais les délais d’intervention sont bien trop longs. Entre le signalement d’un tag et son effacement, il se passe souvent plusieurs semaines, voire des mois. 

Résultat, de nouveaux graffitis apparaissent avant même que les anciens aient été effacés. Alors, nous demandons par ce vœu, Madame la Maire, une réactivité accrue des services municipaux, une priorité donnée aux bâtiments patrimoniaux et une campagne d’action visible pour redonner à Paris la propreté et la beauté qu’elle mérite. Protéger nos murs, c’est protéger notre patrimoine, notre histoire et notre fierté collective. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de la rentrée scolaire 2025

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Je voudrais compléter l’intervention de notre collègue Delphine Bürkli en intervenant sur les décharges des directeurs et des directrices d’école. 

Votre communication sur la rentrée 2025 se félicite d’avoir gagné la bataille contre la suppression de ce régime spécifique parisien instauré par Jacques Chirac il y a 40 ans. 

Mais c’est avoir la mémoire bien courte Madame la Maire car il serait honnête de rappeler que c’est la Ville de Paris qui n’a plus versé la compensation de 12 millions par an au ministère de l’Education nationale depuis 2019 mettant en péril cette spécificité parisienne et l’avenir des directeurs d’école de plus de cinq classes qui en bénéficient. Car je rappelle que les directeurs des écoles parisiennes sont déchargés à partir de cinq classes alors que le régime usuel appliqué hors Paris s’applique à partir de 12 classes. 

Leur grogne nous a été remontée en début d’année et nous avions heureusement dénoncé ce manquement pour vous alerter sur cette situation que vous aviez vous-même créée. Alors oui, un moratoire a été signé par le ministère de l’Education nationale pour la conduite de ces décharges pour l’année 2025-2026 et c’était souhaitable. C’était souhaitable car ce régime est justifié pour les directeurs qui sont confrontés dans notre capitale à des responsabilités accrues et bien peu accompagnés par les services de la ville. 

Tout est un casse-tête pour eux et ils nous le disent. L’exemple des cours oasis ou celui de l’aménagement des rythmes scolaires illustre le manque d’accompagnement dont ils souffrent. 

Si les compléments de décharges venaient à disparaître, les conséquences pour les écoles parisiennes seraient considérables. Les directeurs ne pourraient plus assurer pleinement leur mission et renonceraient même à rester à la tête de leurs écoles. Lorsqu’on connaît la difficulté à tenir ce poste essentiel de lien avec les familles, nous devrions être tous collectivement à leur côté, ce que vous n’avez pas fait depuis 5 ans. 

Alors, il est toujours aisé de faire porter la responsabilité à l’État comme vous le faites si souvent, mais cette crise aurait pu être évitée si la ville de Paris avait tout simplement assumé ses obligations. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de la politique de soutien de la Ville de Paris aux proches aidants

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, il y a parfois des armées de combattants silencieux au dévouement sans faille. Les proches des aidants appartiennent à cela. 

11 millions de personnes en France déclarent apporter une aide régulière et bénévole à un proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie. À Paris, ce sont environ 310 000 personnes qui déclarent aider un proche, soit près d’un Parisien sur 6. 

Très souvent, trop souvent, ce sont des femmes à 80 % qui jonglent entre vie professionnelle, familiale et responsabilité d’aidantes. Beaucoup d’entre elles expriment leur épuisement, un malaise, une solitude et un manque de reconnaissance. Et d’ailleurs, 54 % ignorent qu’ils ou qu’elles sont des aidants étant accompagnés d’un proche, un proche étant une évidence pour eux. Ils disent simplement, “Je m’occupe de quelqu’un que j’aime.” 

La ville de Paris a mis déjà un certain nombre de dispositifs rappelés dans cette communication comme la maison des aînés et des aidants, des plateformes de répit et organiser des villages des aidants ou des cafés des aidants pour écouter, informer et surtout rompre l’isolement. 

Mais soyons lucides. Malgré ces progrès, trop d’aidants restent seuls, épuisés, parfois à bout. Nous devons aller donc plus loin. Aller plus loin dans la reconnaissance. Beaucoup d’aidants ignorent encore leur droit. Pourquoi ne pas créer une carte aussi des aidants de Paris qui donne accès à des avantages dans les transports, la culture ou les services municipaux ? 

Il faut aller plus loin dans l’information à l’hôpital, dans les mairies d’arrondissement, dans les associations avec une grande campagne municipale d’information sur tous les panneaux municipaux. 

Aller plus loin dans l’aide financière en renforçant l’accès à l’information à l’AJPA, l’allocation journalière du proche aidant ou en aidant au montage du dossier ou à celui de l’accès aux aides parisiennes pour couvrir les coûts d’aide à domicile ou à l’adaptation au logement. 

Aller plus loin dans le répit des aidants. Il n’y a pas de bon accompagnement sans repos. Nous pourrions créer des relais à domicile, des séjours adaptés et des accueils temporaires ou encore dédier une ligne téléphonique unique pour leur donner un soutien moral ou des informations pratiques. 

Enfin, aller plus loin dans la conciliation avec le travail. Beaucoup d’aidants travaillent en entreprise. Ils jonglent entre emploi et accompagnement. Certains quittent même leur emploi pour se consacrer entièrement à un parent ou à un enfant. Nous devons encourager les entreprises parisiennes à proposer des horaires aménagés, du télétravail ou des congés d’aidant mieux rémunérés et la ville doit être exemplaire dans ses propres services. 

Parce qu’aider un proche, ce n’est pas un à-côté, c’est un engagement à part entière. Accompagner les aidants, c’est un acte d’humanité, de justice sociale et de bien-être commun. C’est reconnaître ceux qui donnent toujours sans recevoir, soulager les souffrances, témoigner de notre reconnaissance. 

L’appui politique, les ressources et la cohérence sont les clés de ce succès. Nous avons les dispositifs de base, mais nous devons les renforcer, les rendre plus visibles, plus accessibles, plus généreux et mieux coordonnés. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du Plan Lire à Paris 2

Merci Madame la Maire,

Madame la Maire, Mes chers collègues,

Alors comme vous le savez, notre groupe MoDem et Indépendants a toujours été très attentif et force de propositions concernant les bibliothèques à Paris. Alors oui, les propositions de ce Plan lecture 2 vont dans le bon sens car elles sont des mesures de bon sens que nous réclamions déjà depuis la précédente mandature.

Tout d’abord, l’harmonisation des horaires des bibliothèques. Enfin, enfin, il va être possible d’aller dans une bibliothèque à Paris sans se demander si elle est ouverte ou fermée selon le lieu où vous habitez. Les usages des Parisiens ont changé. Leur mode de vie aussi a changé. Il faut que les horaires d’ouverture coïncident, concordent avec leur nouveau mode de vie. Il était donc urgent de rendre lisible les horaires incompréhensibles au niveau parisien. 

Ensuite, l’ouverture dominicale d’au moins une grande bibliothèque par arrondissement est l’autre grande nouvelle. Là aussi, vous connaissez notre combat sur le sujet. Ouvrir les bibliothèques le dimanche, c’est permettre à des parents ou à des grands-parents d’aller lire et choisir des livres avec leurs enfants ou leurs petits-enfants. C’est permettre à des personnes seules de tisser un lien autour du dernier livre lu ou des conseils donnés pour le prochain livre. C’est permettre à tous ceux qui n’ont pas une minute dans leur vie effrénée de la semaine de se poser et de prendre le temps de la tranquillité du dimanche pour enfin ouvrir et lire un livre ou un magazine. Cette décision d’ouverture dominicale doit être saluée mais que de temps perdu. 

Nous pouvons légitimement nous poser la question pourquoi maintenant alors que vous aviez 6 ans pour le faire, cela fait des années que notre groupe porte cette proposition. Si elle avait été prise en temps plus tôt, nous aurions gagné du temps et économisé un plan. Mais c’est très bien, cela va dans le bon sens. 

Si nous partageons les objectifs affichés de ce plan, nous refusons qu’il ne soit qu’un empilement supplémentaire de mesures non appliquées. Il faut maintenant des résultats concrets mesurables avec un calendrier précis. L’accès universel à la lecture vaut mieux que de bonnes intentions répétées. Quant aux ouvertures dominicales, nous attendons une réponse rapide pour tous les arrondissements qui en sont dépourvus et je pense en particulier au 16e arrondissement où il n’existe qu’une seule grande bibliothèque. 

Autre défi important, faire revenir les jeunes dans les bibliothèques. Face à la désaffection inquiétante des jeunes vis-à-vis de la lecture, il convient d’être astucieux et imaginatif pour leur proposer d’autres modes de lecture complémentaires aux livres classiques. En effet, l’important est de franchir la porte d’une bibliothèque. La magie opérera ensuite. Des formats innovants tels que les clubs de lecture, les résidences d’auteurs ou les actions hors les murs dans les collèges attireront ces jeunes publics avec de l’innovation dans les supports adaptés à leur génération. 

Enfin, j’aimerais rappeler que l’inclusion doit faire totalement partie de l’accueil des bibliothèques parisiennes. L’inclusion des publics les plus éloignés, qu’il soit en situation de handicap ou de précarité, ne peut être un axe secondaire. Vous connaissez également la constance de notre groupe à défendre l’inclusion du handicap à Paris. La culture et les bibliothèques doivent aussi faire l’objet d’engagements chiffrés et suivis sur le sujet comme les heures calmes que nous avons fait voter à l’unanimité sans retour de votre part sur cette expérimentation. Mais bon, toutes ces mesures vont dans le beau sens et nous voterons cette délibération. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de la préservation des “Frigos” dans le 13ème arrondissement

Oui, merci Monsieur le Maire. 

Monsieur le Maire, mes chers collègues, 

Nous présentons ce vœu pour lancer une alerte sur l’état de dégradation des frigos, ce lieu emblématique de la vitalité artistique parisienne, bien connu dans le 13e arrondissement. 

Aujourd’hui, ce lieu, propriété de la Ville de Paris est menacé par le manque de travaux sur notamment sur sa façade et dans sa structure puisque des sols s’affaissent. Ce lieu est certes un lieu atypique, mais il contribue au lien social et à l’innovation artistique dans ce quartier du 13e arrondissement. Aussi, nous souhaitons que la Mairie de Paris mène une véritable concertation entre les différents acteurs de ce site et qu’elle indique clairement ses choix pour son avenir. Des travaux sont urgents à réaliser. Il est maintenant impératif d’agir pour ne pas laisser dégénérer encore plus la situation. 

Afin de protéger ces frigos, nous demandons également un statut protecteur ou une convention d’occupation et une convention d’occupation pérenne pour ce lieu et pour les artistes locataires aux revenus modestes qui payent chaque mois un loyer. Ils ne peuvent pas rester dans l’incertitude permanente dans laquelle ils sont quant à la pérennité de cet endroit. Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de l’Assemblée citoyenne des enfants sur l’accès aux loisirs

Merci Madame la Maire.

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, chers amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. 

Alors bienvenue à vous chers petits amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. Bienvenue à vous dans ce Conseil de Paris, dans cette maison municipale des Parisiens que vous connaissez bien maintenant. 

Vous êtes donc la seconde promotion de l’Assemblée citoyenne des citoyens, des enfants, pardon et tous les élus ici présents ne peuvent que vous féliciter pour votre engagement que vous avez pris, un engagement citoyen pour donner votre avis sur votre ville. Parce que vous avez une vision qui est différente de la nôtre qui n’est pas forcément la nôtre et qui est la vôtre parce que vous ressentez les choses différemment dans votre vie de tous les jours. Parce que c’est de notre responsabilité d’élus de vous faire aimer votre vie de tous les jours à Paris, de la rendre plus facile dans vos déplacements, dans votre vie avec vos amis, dans votre vie au collège, avec vos familles lorsque vous faites du sport ou lorsque vous allez dans les bibliothèques. 

Alors, vous aviez le choix entre trois thèmes : le handicap, la convivialité ou les loisirs. Et j’ai beaucoup aimé ce qu’a dit un de vos camarades qui défendait la convivialité car il disait “Choisir la convivialité permettrait de mettre en place des projets pour égayer Paris et ses habitants et ça c’est formidable.” Oui, il faut égayer Paris. Oui, il faut réenchanter cette ville devenue triste où chaque citoyen devient potentiellement une menace ou un danger pour l’autre dans un espace public insuffisamment organisé ni cadré par des règles pour une vie conviviale à Paris. 

Vous avez raison et nous ne pouvons que vous applaudir dans vos constats de jeunes collégiens. 

Mais vous avez choisi finalement le thème des loisirs dont vous nous présentez un vœu aujourd’hui. Et vous avez bien fait car il y a encore beaucoup à faire pour les collégiens à Paris concernant les loisirs. En effet, vous n’êtes plus des enfants, vous n’êtes pas non plus tout à fait des adultes. Bref, vous êtes dans un espace de la vie bien spécifique qu’il nous convient d’accompagner. Alors, vous avez beaucoup travaillé pour connaître votre sujet, pour avoir une idée précise de ce qui manquait à Paris pour que vous ayez un accès facile aux loisirs.

Notre groupe MoDem et Indépendants approuve votre idée de vœu de créer un pass dédié aux adolescents de moins de 15 ans. Car oui, c’est avec la simplicité d’un pass, qui donne accès simple à la culture mais aussi aux activités sportives et ludiques qui est important. Un pass qui permette à tous les collégiens, même les plus éloignés de la culture ou nos activités ludiques et sportives, de participer à des événements comme tous les autres collégiens. 

Se posera la question, et vous l’avez bien relevé dans votre vœu, de comment toucher tous les collégiens. C’est un vrai défi pour vous pour que le pass collégien soit bien connu et bien utilisé. Car oui, au-delà de la communication, il faut bien prendre le temps de l’expliquer. 

Se pose également la question qui n’est pas abordée dans le vœu du financement de ce pass et nous attendons les propositions de la Mairie de Paris. Et puis enfin, vous avez bien raison de demander des suites données à votre vœu car nous élus de l’opposition, nous en faisons beaucoup des vœux et pour autant nous voyons rarement la réalisation de ceux même votés à l’unanimité. 

Alors, soyez vigilants, soyez tenaces, soyez cette jeunesse engagée, innovante, enthousiaste dont nous avons besoin pour notre ville et pour notre pays et nous voterons bien évidemment ce vœu. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de la réhabilitation du Théâtre Guignol des Champs-Élysées

Monsieur le Maire, Mes chers collègues, 

Alors je ne vais pas reprendre ce qu’on déjà dit mes collègues et en effet depuis 1818 pardon Guignol fait le bonheur de nombreuses générations de jeunes parisiens et il est devenu mondialement emblématique “petit patrimoine populaire parisien”. 

Car c’est bien aussi sous l’angle du petit de l’angle de la sauvegarde du petit patrimoine que s’inscrit ce vœu pour sauvegarder le théâtre de Guignol des Champs-Élysées. Alors nous regrettons que la Ville n’ait pas réagi plus vite à la fermeture du petit théâtre de Guignol des Champs-Élysées alors que le concessionnaire ne faisait aucun travaux et que les associations vous alertaient sur la dégradation de ce petit castelet. Et nous profitons pour remercier les associations de sauvegarde du patrimoine qui sont les vigies de notre patrimoine parisien. 

Le castelet est aujourd’hui dans un état de dégradation inquiétant qui, si rien n’est fait disparaîtra. Alors grâce à notre groupe MoDem et Indépendants, Paris a mis en place une politique et un observatoire pour la sauvegarde du petit patrimoine.

Aussi face à un concessionnaire qui n’a pas, ou pas pu respecter ses engagements de travaux, depuis longtemps, nous demandons que la ville de Paris reprenne la main sur la gestion du castelet de Guignol des Champs-Élysées et qu’une estimation des travaux soit faite rapidement pour une réouverture de ce lieu emblématique. 

Enfin nous demandons que ce petit théâtre de Guignol soit garanti d’un suivi des travaux dans le cadre de l’observatoire du petit patrimoine dont je parlais précédemment afin qu’il ne tombe pas aux oubliettes. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos des subventions au titre de Culture et Handicap 2025

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

L’accès à la culture reste parmi les grandes injustices les plus sensibles pour les personnes en situation de handicap. Car il y a une forte appétence pour la culture pour ces personnes et quel que soit leur handicap.

Une récente étude de Malakoff Humanis nous apprend que 61 % des personnes en situation de handicap considèrent l’accès à la culture difficile, même si 57 % d’entre eux estiment que la situation a progressé ces dernières années. Les personnes souffrant d’un handicap moteur pour 67 % et de handicap mentaux et psychiques pour 64 % sont celles qui éprouvent encore le plus de difficultés. 75 % des personnes en situation de handicap ont fréquenté au moins une fois par an lieu culturel ces dernières années et 59 % d’entre elles aimeraient sortir davantage.

Le cinéma demeure le plus attractif, suivi des musées, des expositions, des parcs de loisirs, des festivals de musique et du théâtre. Mais 40 % des répondants confient ne jamais assister à une pièce de théâtre, à un opéra ou à un ballet. Il est vrai que les spectateurs parisiens porteurs d’un handicap ont plus de chance à faire des sorties culturelles grâce au transports publics nombreux, à la carte mobilité inclusion et à une perception à l’accès de la culture comme plus facile. 

Il faut reconnaître qu’un certain nombre de musées parisiens ont fait des efforts et ont réalisé des travaux d’accessibilité, où sont en cours d’être réalisés mais reste encore insuffisants. 

Cependant les freins restent nombreux, le prix, l’accessibilité, l’affluence. Trop d’affluence. Trop de lumière, trop de bruit, voilà pourquoi notre groupe avait déposé un vœu voté à l’unanimité sur l’instauration d’heures calmes dans les administrations parisiennes et les lieux de culture comme les bibliothèques. 

Malheureusement nous n’avons jamais eu de retours documentés concernant cette expérience et nous le regrettons notamment pour les personnes porteuses d’un spectre autistique. Autre piste de réflexion lorsqu’on est en situation de handicap dans un centre médico-social et qu’on le ne peut pas aller à la rencontre de la culture. Il faut favoriser alors l’entrée de la culture dans ces établissements en s’appuyant sur des artistes professionnels. 

Il faut encourager également pour eux le plus possible la gratuité pour tous les établissements culturels et dire à ces publics qu’ils ont toutes leurs chances et toutes leurs places dans ces dans les lieux et les festivals. 

Trop d’autocensure empêche encore de nombreuses personnes handicapées à aller les fréquenter. Mais l’accès à la culture c’est également l’accès au métier de la culture, et il faut saluer à ce sujet, le salon de l’emploi des métiers culturels aux personnes porteuses d’un handicap. 

En avril 2024 et des entreprises, des institutions, des administrations et des organisations professionnelles de la culture étaient conviés pour rencontrer de potentiels futurs salariés en situation de handicap. 

Il faut saluer l’Opéra de Paris, M6 l’Ina, le théâtre national de Chaillot, la cité de la musique, Energie Groupe, le musée d’Orsay, la Villette et le théâtre du Châtelet qui faisaient partie de ces entreprises culturelles présentes à ce forum. 

Ce sont des initiatives qu’il faut encourager pour que la culture et le handicap ne soient plus dissonants mais bien deux notions harmonieuses. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de subventions pour des associations ateliers amateurs

Merci Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

Je profite de cette délibération pour mettre un coup de projecteur sur la pratique amateur à Paris, dont on ne parle pas assez souvent. 

Alors Paris Ateliers ce sont 620 cours hebdomadaires dans 110 disciplines artistiques et d’artisanat qui vont des cours d’ébénisterie à la restauration de tableau ou à la décoration intérieure. 

Une pratique de l’exigence et de l’excellence qui réunit plus de 5 500 amateurs dans les domaines des métiers d’art, des arts plastiques et des arts du texte dans 110 disciplines dispensées par des artistes et des artisans de très grande qualité. 

La pratique amateure c’est permettre à chacun d’ouvrir une porte sur un domaine artistique, un moyen d’expression offert à chaque parisien qui lui permet de devenir acteur de culture et pas simplement consommateur de culture.

Et ça on aime bien au groupe MoDem et Indépendants, cette idée de se dire que chacun a la liberté d’acquérir des techniques d’exception, de transmission et de préservation du geste, grâce à des professionnels de talent qui préservent par là tout notre patrimoine immatériel d’artisanat. 

Le geste ne devient plus le privilège de quelques-uns mais se répand à beaucoup d’autres. Ces ateliers sont aussi un lieu de brassage de parcours de vie différent, de générations différentes.

Un regret cependant que je n’ai pas trouvé dans la fiche projet de l’association est de connaître les statistiques des catégories sociales qui fréquentent ces ateliers. 

Vous connaissez notre souci de faire partager au plus grand nombre la pratique artistique et particulièrement à ceux qui en sont le plus éloignés. C’est pourquoi si vous avez ces chiffres chère Carine j’aimerais pouvoir les consulter. 

Il faut le dire quand les choses vont bien, et là nous pouvons le dire que Paris Ateliers est une bonne chose pour les Parisiens. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos du soutien aux associations parisiennes

Merci Monsieur le Maire, 

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

La niche présentée par ce jour par le groupe Changer Paris a le mérite de poser un principe d’exigence démocratique de transparence. 

Je veux parler du contrôle juste des associations à Paris, car le contrôle n’est ni un gros mot ni un soupçon, mais il est au contraire un devoir de clarté et d’égalité de traitement des associations. 

Nos concitoyens nous le demandent et nous devons le respecter. Cette niche intervient également dans un contexte financier très tendu pour la ville de Paris compte tenu des mauvais choix budgétaires qui ont été faits depuis deux mandatures. Une évaluation des subventions est donc indispensable pour faire un choix juste et éclairé lorsqu’il s’agit de l’argent public. 

Le contrat d’engagement républicain n’est ni une formalité, ni une option pour les associations. Ce contrat républicain impose un cadre commun de laïcité et de neutralité politique dans lequel chacune d’elles a le devoir de s’inscrire sans ambiguïté, sans contrevenir ni à l’ordre public ni au fondement de nos principes républicains. 

L’exemple des associations et des subventions adressées à l’international est particulièrement intéressant à étudier. Je mets bien évidemment à part les aides d’urgence apportées aux pays en état de catastrophe naturelle, de guerre ou d’événements exceptionnels les touchant et que Paris s’honore à aider.

Le sujet des subventions adressées à l’international est cher à notre groupe et notre collègue Pierre Casanova qui avait critiqué à juste titre, l’ampleur des crédits alloués par la Ville de Paris à l’action internationale, pas toujours justifiés ni dans l’intérêt des Parisiens. 

Alors l’accord de coopération technique par exemple l’accord de coopération technique avec Yaoundé au Cameroun voté en novembre 2024 est particulièrement parlant. La délibération concerne un projet de coopération technique entre la Ville de Paris, la communauté urbaine de Yaoundé et l’atelier parisien d’urbanisme l’APUR.  

Alors écoutez bien, ce partenariat vise à répondre aux défis d’urbanisme et de gestion des eaux pluviales à Yaoundé notamment sur l’avenue Kennedy sujette à des inondations fréquentes. Budget total 384 360 €. 

Pouvez-vous alors nous expliquer l’intérêt des Parisiens dans ce financement ? A ce titre nous demandons un moratoire sur les coopérations internationales de la Ville tant que la stratégie n’aura pas été débattue en Conseil. 

Je crois que cette délibération nous donne l’opportunité de redonner un cadre et des priorités de financement aux associations qui sont le cœur battant de Paris et qui font un travail remarquable dans leur grande majorité. Nous soutenons l’idée de donner une méthode claire transparente et démocratique et le que le Conseil de Paris soit saisi chaque année d’un débat de programmation de la politique associative. Un débat public transparent appuyé sur des objectifs clairs partagés et soumis à évaluation. 

Nous soutenons également la nécessité d’avoir un état des lieux précis de toutes les missions de service public de chaque association Il en va de même pour une meilleure clarté des délibérations parfois “fourtout” qui attribuent des des subventions importantes à diverses associations dans la même délibération ce qui rend sa lecture difficile. 

Et nous porterons une nouvelle fois la demande de convention pluriannuelle pour donner aux associations de la prévisibilité. Enfin il y a la question des finances, oui la ville de Paris est endettée très ou trop endettée. Et oui cette réalité nous oblige à l’exigence, à la clarté et à la responsabilité dans l’usage de chaque euros dépensé. Mais ne faisons pas de cette contrainte budgétaire un prétexte à l’austérité aveugle. 

Car parmi toutes les dépenses publiques, celles qui vont au monde associatif sont souvent celles qui retombent le plus directement dans la vie des Parisiens. Ce sont les crèches gérées par les associations, ce sont des cours de sport ou de théâtre dans les quartiers, des aides alimentaires, des permanences juridiques, des soutiens psychologiques, des activités pour des jeunes ou les aînés.

Ce sont parfois des lieux de respiration sociale, de lien et de dignité. Donc oui à la transparence, au respect des valeurs républicaines, à l’évaluation des associations tout en veillant au bon fonctionnement et au bon financement de tout ce précieux tissu associatif qui respecte ses valeurs et qui fait la richesse de notre capitale. 

Nous voterons donc favorablement cette délibération. Je vous remercie. 

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