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Béatrice Lecouturier à propos du soutien aux associations parisiennes

Merci Monsieur le Maire, 

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

La niche présentée par ce jour par le groupe Changer Paris a le mérite de poser un principe d’exigence démocratique de transparence. 

Je veux parler du contrôle juste des associations à Paris, car le contrôle n’est ni un gros mot ni un soupçon, mais il est au contraire un devoir de clarté et d’égalité de traitement des associations. 

Nos concitoyens nous le demandent et nous devons le respecter. Cette niche intervient également dans un contexte financier très tendu pour la ville de Paris compte tenu des mauvais choix budgétaires qui ont été faits depuis deux mandatures. Une évaluation des subventions est donc indispensable pour faire un choix juste et éclairé lorsqu’il s’agit de l’argent public. 

Le contrat d’engagement républicain n’est ni une formalité, ni une option pour les associations. Ce contrat républicain impose un cadre commun de laïcité et de neutralité politique dans lequel chacune d’elles a le devoir de s’inscrire sans ambiguïté, sans contrevenir ni à l’ordre public ni au fondement de nos principes républicains. 

L’exemple des associations et des subventions adressées à l’international est particulièrement intéressant à étudier. Je mets bien évidemment à part les aides d’urgence apportées aux pays en état de catastrophe naturelle, de guerre ou d’événements exceptionnels les touchant et que Paris s’honore à aider.

Le sujet des subventions adressées à l’international est cher à notre groupe et notre collègue Pierre Casanova qui avait critiqué à juste titre, l’ampleur des crédits alloués par la Ville de Paris à l’action internationale, pas toujours justifiés ni dans l’intérêt des Parisiens. 

Alors l’accord de coopération technique par exemple l’accord de coopération technique avec Yaoundé au Cameroun voté en novembre 2024 est particulièrement parlant. La délibération concerne un projet de coopération technique entre la Ville de Paris, la communauté urbaine de Yaoundé et l’atelier parisien d’urbanisme l’APUR.  

Alors écoutez bien, ce partenariat vise à répondre aux défis d’urbanisme et de gestion des eaux pluviales à Yaoundé notamment sur l’avenue Kennedy sujette à des inondations fréquentes. Budget total 384 360 €. 

Pouvez-vous alors nous expliquer l’intérêt des Parisiens dans ce financement ? A ce titre nous demandons un moratoire sur les coopérations internationales de la Ville tant que la stratégie n’aura pas été débattue en Conseil. 

Je crois que cette délibération nous donne l’opportunité de redonner un cadre et des priorités de financement aux associations qui sont le cœur battant de Paris et qui font un travail remarquable dans leur grande majorité. Nous soutenons l’idée de donner une méthode claire transparente et démocratique et le que le Conseil de Paris soit saisi chaque année d’un débat de programmation de la politique associative. Un débat public transparent appuyé sur des objectifs clairs partagés et soumis à évaluation. 

Nous soutenons également la nécessité d’avoir un état des lieux précis de toutes les missions de service public de chaque association Il en va de même pour une meilleure clarté des délibérations parfois “fourtout” qui attribuent des des subventions importantes à diverses associations dans la même délibération ce qui rend sa lecture difficile. 

Et nous porterons une nouvelle fois la demande de convention pluriannuelle pour donner aux associations de la prévisibilité. Enfin il y a la question des finances, oui la ville de Paris est endettée très ou trop endettée. Et oui cette réalité nous oblige à l’exigence, à la clarté et à la responsabilité dans l’usage de chaque euros dépensé. Mais ne faisons pas de cette contrainte budgétaire un prétexte à l’austérité aveugle. 

Car parmi toutes les dépenses publiques, celles qui vont au monde associatif sont souvent celles qui retombent le plus directement dans la vie des Parisiens. Ce sont les crèches gérées par les associations, ce sont des cours de sport ou de théâtre dans les quartiers, des aides alimentaires, des permanences juridiques, des soutiens psychologiques, des activités pour des jeunes ou les aînés.

Ce sont parfois des lieux de respiration sociale, de lien et de dignité. Donc oui à la transparence, au respect des valeurs républicaines, à l’évaluation des associations tout en veillant au bon fonctionnement et au bon financement de tout ce précieux tissu associatif qui respecte ses valeurs et qui fait la richesse de notre capitale. 

Nous voterons donc favorablement cette délibération. Je vous remercie. 

Pierre Casanova à propos des rapports de la ville et du football professionnel

Madame la Maire, 

Ma question porte sur les rapports que doivent entretenir la Ville de Paris et le monde du football professionnel. 

J’insiste sur professionnel puisque évidemment je traite très différemment, le sport amateur. En opérant si vous me le permettez une comparaison entre le traitement qui est fait au Paris Saint-Germain et le traitement qui est fait au au PFC (Paris Football Club). Alors un quotidien du soir qui partage vos idées puis j’espère un peu les nôtres aussi, puisqu’on en est à l’origine, Le Monde pour pas le citer, s’est étonné de votre absence des Champs-Élysées ou des cérémonies de l’Élysée. 

Je vous dis tout de suite que je ne vais pas sur ce terrain parce que je pense que ça n’est pas comme ça qu’il faut le prendre et que de manière générale les attaques personnelles comme celle-là ne permettent pas d’avancer. 

En revanche quand je regarde, ou quand je lis que le Paris Saint-Germain s’apprêterait à quitter Paris, qu’il s’apprêterait dit-on à déménager à Poissy, Massy ou Évry : mais vous avez peut-être des informations plus récentes que moi et je serais très heureux de les entendre. Je le mets en comparaison, en miroir avec le projet de subvention de 500 000 € qui serait versé au Paris Football Club (PFC) qui lui-même depuis très récemment, jouit de la présence d’actionnaires, dotés, talentueux, très respectables, qui n’ont rien à jalouser aux actionnaires du Paris Saint-Germain. 

Et l’on peut dire, sans procéder à un raccourci trop rapide, qu’ il s’agit de la même ville du même sport de la même activité professionnelle d’enjeux et en tout cas d’objectifs très comparables. Mais la ville traite l’un peut-être avec un excès d’indignité et l’autre avec un excès d’honneur si vous me permettez d’empointer les termes d’un grand ancien. 

Je me demande par conséquent, Madame la Maire, si le traitement égalitaire des parties prenantes si la juste mesure l’évitement des mélanges de genre n’ont pas été oubliés. 

Mais surtout par-dessus tout, s’il n’y a pas une absence de doctrine dans nos rapports avec le monde du sport professionnel, j’insiste. Est-ce qu’il n’y a pas un manque de cohérence ? Est-ce qu’il n’y a pas une contradiction ? Est-ce qu’il n’y a pas un manque de réalisme face aux nouveaux actionnariats et aux nouveaux enjeux financiers de ce sport ?

Alexis Govciyan à propos de la stratégie de remobilisation de logements inoccupés

Madame la Maire, mes chers collègues,

La crise du logement est une réalité quotidienne pour des milliers de familles, de jeunes actifs, d’étudiants ou de travailleurs qui rencontrent des difficultés à se loger dans leur propre ville. Face à cette situation, il est de notre devoir d’agir avec lucidité. 

Mais force est de constater que votre Exécutif municipal semble manquer de lucidité. Vous avancez le chiffre de 262 000 logements inoccupés à Paris : un volume qui, a priori, semble offrir un formidable gisement pour répondre à la crise du logement. Mais derrière cette donnée globale se cachent, vous le savez, des réalités très différentes : logements temporairement vacants, résidences secondaires, meublés touristiques ou logements en attente de mutation.

En réalité, seuls 30 000 logements seraient réellement vacants, c’est-à-dire potentiellement mobilisables à court terme. Et lorsqu’on s’intéresse plus spécifiquement à la vacance structurelle – celle qui dure depuis longtemps –, nous parlons en réalité de 18 600 logements. Ce sont eux que nous devons cibler. 

Mais vous avez d’ailleurs vous même avoué que vos chiffres étaient volontairement gonflés pour prendre en compte une certaine dynamique. Pour nous, il est absolument essentiel de ne pas se laisser abuser par les apparences statistiques et de distinguer clairement ce qui relève de la vacance structurelle et de la vacance de court terme.

Certes, nous partageons l’ambition de lutter contre la vacance, mais nous regrettons une communication qui reste à ce stade très théorique.


Où sont les objectifs opérationnels ? Combien de logements seront effectivement remis sur le marché dans les 12 prochains mois ? Quels indicateurs permettront d’évaluer les résultats de cette stratégie ? Et surtout, quelle articulation concrète avec les dispositifs d’aide à la rénovation, de portage foncier ou de mobilisation des propriétaires privés ?

Sur le fond, plusieurs éléments nous paraissent essentiels :

Oui, il faut mobiliser les logements vacants. Mais il ne faut pas jouer avec les chiffres, comme vous le faites, en additionnant des réalités hétérogènes et comme nous venons de le rappeler.

Oui, il faut mieux encadrer les meublés touristiques. Nous avons été, notre groupe a été le premier à le demander lors de la précédente mandature, bien avant que votre majorité ne se saisisse pleinement du sujet. La limitation de la location de 90 nuitées annuelles pour les résidences principales ne suffit pas. Bien que l’application de cette loi constitue une avancée notable, elle ne résout pas toutes les problématiques car celle-ci se limite aux propriétaires mettant en location leurs résidences principales, laissant de côté les enjeux liés aux résidences secondaires.

Oui, il faut réorienter notre politique du logement. Mais nous restons fermement opposés à l’objectif de 30% de logements sociaux. Ce seuil ne correspond ni à la physionomie de Paris, ni aux attentes des classes moyennes. Ce que nous défendons, c’est une vraie mixité, incluant l’accession sociale à la propriété et un développement des logements intermédiaires, particulièrement absents du PLU d’ailleurs. 140 000 ménages parisiens sont en attente d’un logement social, mais le taux de rotation est dramatiquement bas, à seulement 5 % en 2022.

Il est temps que vous sortiez d’une logique purement quantitative pour retrouver une ambition qualitative : mieux loger les classes moyennes, favoriser le parcours résidentiel et garantir une répartition plus équilibrée du logement social sur l’ensemble du territoire parisien.

Enfin, aucune stratégie de remobilisation ne sera crédible sans pilotage clair. Aujourd’hui, vous parlez de coordination entre acteurs mais sans engagements fermes, sans feuille de route partagée, sans évaluation prévue. 

Alors oui à la remobilisation des logements vacants, mais à condition que cette stratégie soit plus lisible, mieux suivie et réellement ambitieuse sur le terrain, et qu’elle s’inscrive dans une politique du logement globale, équilibrée, pensée pour tous les Parisiens – y compris les classes moyennes que vous oubliez trop souvent.

Je vous remercie.

Delphine Bürkli à propos de la convention citoyenne sur les droits de la Seine

Merci Madame la Maire, Mesdames et Monsieur, 

Pendant des décennies, notre ville a tourné le dos à la Seine, l’enserrant dans du béton, la reléguant au rang de décor plus que de bien commun. Et pourtant, elle est là, bien présente, ancrée dans notre territoire, notre histoire commune, et plus que jamais au cœur des enjeux écologiques à venir.

C’est dans cet esprit que nous accueillons favorablement les travaux de la Convention citoyenne pour les droits de la Seine. Ce processus a permis à des Parisiennes et des Parisiens, tirés au sort, de penser ensemble un nouveau rapport à notre fleuve, avec sérieux, humilité et une ambition que nous saluons. Merci Madame la Maire pour avoir pris cette initiative. 

Nous partageons plusieurs constats issus de leurs travaux : la nécessité de repenser la Seine comme un écosystème vivant, de mieux concilier ses usages, de renforcer sa protection, et surtout de lui redonner une place centrale dans notre ville. Oui, la Seine doit redevenir un axe de respiration, de fraîcheur, de biodiversité, mais aussi un levier majeur pour la logistique fluviale et des mobilités alternatives, moins polluantes. 

Avec Maud Gatel, avec l’ensemble de mon groupe nous sommes favorables à une gouvernance renforcée et plus transparente du fleuve. L’idée d’un Parlement de la Seine, si elle mérite d’être approfondie, va dans le bon sens : celui d’une plus grande démocratie environnementale, où les citoyens ne sont plus cantonnés à des rôles consultatifs mais deviennent de véritables acteurs de la décision.

Nous serons toutefois vigilants à ce que cette ambition se traduise dans les faits. La reconnaissance d’une personnalité juridique de la Seine, par exemple, pose des questions complexes, qu’il ne faut pas éluder, notamment en matière de compétence, d’application du droit, de coordination entre acteurs. Nous ne devons pas promettre plus que ce que nous sommes capables d’instituer durablement. 

Mais je veux retenir l’essentiel : cette convention est une respiration démocratique et écologique. Elle nous rappelle qu’il est temps de réconcilier la ville et le fleuve, de penser la nature comme sujet et non comme contrainte, de faire de la Seine une alliée face aux défis climatiques.

Et puisque l’avenir de l’eau à Paris ne se limite pas à la Seine, notre groupe appelle à aller plus loin et à redécouvrir un trésor oublié : la Bièvre. Cette rivière, ensevelie sous nos pieds depuis un siècle, qui traversait jadis les 5e et 13e arrondissements, irriguant faubourgs et ateliers. J’ai lu ce matin dans le Parisien, les déclarations de votre adjoint Dan Lert, qui vont dans le bon sens désormais et c’est vraiment une bonne chose car sa réouverture partielle, déjà engagée en amont par plusieurs communes, offrira à Paris une formidable opportunité de renaturation, de désimperméabilisation et de reconnexion avec son histoire. Elle permettra de créer des corridors de biodiversité, de nouveaux îlots de fraîcheur et des espaces de respiration pour les habitants.

La Seine comme la Bièvre doivent redevenir des priorités concrètes pour bâtir une ville plus résiliente et plus adaptée aux défis climatiques.

Au-delà de la question emblématique de la baignabilité de la Seine, qui a été rendue possible, et vous l’avez dit Madame la Maire, aussi grâce à l’engagement personnel de Marc Guillaume, il nous faut désormais aller plus loin pour développer les activités logistiques qui doivent se marier harmonieusement à notre paysage urbain. Vivre avec la Seine, c’est penser à de nouveaux usages durables et concrets du fleuve pour une ville plus respirable mais aussi pour soutenir l’emploi, pour soutenir le développement économique de notre capitale. Le développement du transport fluvial doit devenir une priorité, sa part modale aujourd’hui est de 6%. Elle doit tripler ces dix prochaines années, c’est l’ambition partagée de l’État, de la Ville mais pas seulement, du Havre, de Rouen dans le cadre d’Haropa port, de la région Ile-de-France. 

Ce transport constitue une alternative crédible, écologique et silencieuse au transport routier, tant pour les marchandises que, demain peut-être, pour les personnes. Redonner sa place au fleuve, c’est aussi cela : faire en sorte qu’il irrigue à nouveau nos mobilités, notre logistique urbaine, nos imaginaires collectifs.

Donc à travers cette délibération, notre groupe veut exprimer un soutien clair à la dynamique engagée. Et puis nous prenons l’engagement ce matin de la faire vivre, l’évaluer, et l’enrichir. Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos des subventions aux associations pour la mémoire de la Shoah

Mes chers collègues, 

Cette délibération concerne certains projets, institutions que la ville soutient pour leur travail de transmission de la mémoire de la Shoah.

Il s’agit de Fonds Mémoire d’Auschwitz, L’Enfant et la Shoah – Yad Layeled, Mémoire des Résistants Juifs de la Main d’œuvre immigré, Langage de Femmes, l’Union des Déportés d’Auschwitz et le comité français pour Yad Vashem. 

Il est difficile de reprendre la description de ces institutions toutes indispensables, surtout dans les périodes actuelles que notre société traverse et qui nécessite une mobilisation citoyenne et républicaine de chaque instant. 

Pour agir avec force contre le racisme, l’antisémitisme, pour faire prendre conscience de leur de leurs conséquences dramatiques et pour combattre toute forme de négationnisme. Les attaques antisémites, très amplifiées depuis l’horreur des pogromes du 7 octobre 2023 et encore tout récemment contre le mémorial de la Shoah, les synagogues et d’autres lieux nous invitent au travail mémoriel de connaissance, de transmission et surtout de vigilance. 

En effet, la remise en cause de la mémoire, de l’histoire, de l’existence d’Israël et le refus de certains de plus en plus nombreux, de reconnaître comme nos frères et sœurs en République française tous ceux et toutes celles de nos concitoyens de confessions juive sont inacceptables et nous devons tout faire pour les combattre. 

Nous avons collectivement de plus en plus de travail et dans ce cadre les projets de ces six associations sont tous très utiles. Par manque de temps, il est difficile d’analyser en détail chacune des actions. 

Objet de notre soutien mais réaffirmons toute leur importance alors que le contexte tant dans notre pays qu’au niveau international nécessite une véritable mise en mouvement mémoriel. 

Aussi Madame la Maire, chère Laurence Patrice, je souhaite saluer les efforts de ces six associations et les remercier avec une pensée particulière pour l’Union des Déportés d’Auschwitz car je me souviens de l’hommage que nous avions rendu le 8 février 2022 à Raphaël Esrail, qui venait de quitter notre monde. 

Entré dès 1943 dans la résistance alors qu’il n’avait que 18 ans pour combattre la barbarie, le nazisme, l’antisémitisme et avec un sens aigu de l’engagement mais aussi de l’espérance pour des jours meilleurs, il a inspiré tous ceux qui lui ont succédé à l’Union des déportés d’Auschwitz. Là encore sa mémoire peut et doit nous inspirer et surtout nous obliger. 

De même, qu’il me soit permis de rendre un hommage appuyé au comité français pour Yad Vashem et à l’extraordinaire travail réalisé dans le cadre du programme visant à reconnaître et à honorer les “Justes parmi les nations”. Surtout une attention particulière au projet intitulé “La voix des Justes” qui avec des podcasts met en résonance des témoignages précieux des aînés avec les réactions des jeunes d’aujourd’hui pour une transmission vivante et moderne de la mémoire et pour constituer un puissant outil de lutte contre l’antisémitisme et le négationnisme. 

Notre soutien permettra au comité français pour Yad Vashem, la réalisation en 2025 de 10 nouveaux podcasts qui seront très utiles pour le travail qu’ils ont à réaliser et permettez-moi à cet effet de saluer et de remercier le président du comité français pour Yad Vashem, le président actuel Patrick Klugman ainsi que ses présidents d’honneur Richard Prasquier et Pierre-François Veil et l’ensemble de leurs équipes pour tout leur engagement et leur réalisation.

Je vous remercie. 

Delphine Bürkli à propos du budget supplémentaire de la ville pour 2025

Merci Madame la Maire, 

Le budget supplémentaire qui nous est présenté aujourd’hui traduit malheureusement à nouveau un manque d’anticipation et de prévision de votre part. 

Et qui nous inquiète, sur la réalité des finances de notre ville. Lors du dernier débat budgétaire la contribution des collectivités redressement des finances publiques dans le cadre du PLF été estimé à 5 milliards d’euros par le gouvernement Barnier malgré ces annonces vous n’avez pas tenu compte des conséquences financières que cela aurait sur les finances de la ville de Paris : cette charge est in fine ramenée à 2,2 milliards mais aucune adaptation budgétaire sérieuse n’a été envisagée par la municipalité. 

Malgré une hausse de 295 millions d’euros des recettes de fonctionnement, les dépenses augmentent dans quasiment les mêmes proportions : plus 172,8 millions d’euros sans dégagement massif net d’épargne substantiel, ni réorganisation vers des priorités budgétaires clairement assumées.  Alors si plusieurs d’entre vous se sont déjà longuement exprimés sur l’état alarmant des finances de la ville, je souhaite pour ma part recentrer notre regard sur les arrondissements.

Parce que les arrondissements c’est la proximité. Ce mot de proximité que vous aimez tant brandir dans vos discours également en faire des affiches dans les rues de Paris encore récemment, mais un mot qui dans la réalité dans les actes se vide de son sens et surtout de ses moyens. Car ce que l’on constate aujourd’hui c’est que cette proximité que vous revendiquez haut et fort est en réalité la première, la première à sacrifier sur l’autel d’une gestion financière alarmante à travers des arbitrages budgétaires qui se traduisent unilatéralement par des coupes sévères et qui de fait déstabilisent aussi toute l’administration et donc nos services publics. 

Pour les arrondissements précisément les chiffres parlent d’eux-mêmes la dotation d’animation locale passe de 14,25 millions d’euros à 14,1 millions d’euros une baisse peut-être symbolique sur le papier mais qui pèse concrètement sur les initiatives de terrain sur la vie associative et sur la dynamique locale. 

La dotation de gestion locale elle, chute brutalement de 152,9 millions d’euros à 145,8 millions d’euros, ce sont plus de 7 millions qui disparaissent des marges de manœuvre quotidienne de nos mairies d’arrondissement. Et la dotation d’investissement est réduite quasiment de moitié de 5,6 millions d’euros à 3,1 millions d’euros, moins 2,5. Autant de projets reportés, annulés ou réalisés au rabais. 

Au total, ce sont près de 10 millions d’euros qui disparaissent du budget des arrondissements entre le budget primitif 2025 et aujourd’hui. Mais plus problématique encore cette année vous avez décidé unilatéralement de ponctionner les excédents des arrondissements malgré leur gestion rigoureuse et cela en dépit des règles l’article L 2511 45 du CGCT est pourtant très clair je cite “Le solde des excursions de l’état spécial est reporté de plein droit.” Dans le 9e arrondissement, ce sont 241 320 € issus de notre propre gestion que nous voyons nous envoler sous nos yeux.

Alors nous prenons acte de cette décision mais nous ne pouvons que nous inquiéter du signal qu’elle envoie. Les arrondissements sont sommés de faire plus avec moins, pendant que la ville tente de masquer son déficit structurel en puisant dans leur caisse. Cette manière de faire est non seulement injuste mais profondément contre-productive parce que ce sont nos concitoyens qui en paient les conséquences, ce sont leurs projets, leurs attentes, leurs engagements qui sont bafoués, mais au-delà des conséquences budgétaires il s’agit là d’un signal politique désastreux qui dit aux élus locaux que leur gestion ne compte pas que leur autonomie est illusoire et que la proximité est une variable d’ajustement. 

Alors soyons lucide la ville n’a plus les moyens de ses ambitions, l’organisation des JOP l’an dernier a été une formidable opportunité pour obtenir des crédits indispensables des pouvoirs publics, du COJO, pour livrer des aménagements structurants on parle des pistes cyclables, des équipements sportifs mais pas seulement je pense aussi aux forêts urbaines qui sont financées grâce au fond vert mis en place par le gouvernement. 

Malgré cela le mur de la dette est là et il est massif et au lieu d’assumer une révision de ses priorités vous choisissez de déshabiller, de siphonner les arrondissements pour tenter de sauver la face mais ça ne suffira pas et tout le monde le sait je vous remercie.

Maud Gatel à propos du compte administratif 2024 de la Ville de Paris

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Avant de vous parler compte administratif, Delphine Bürkli, la maire du 9ème arrondissement parlera du budget supplémentaire, je voulais dire un mot sur la communication JO pour dire enfin. Enfin, mais je regrette que dans la mesure où elle est intervenue à la suite de la conférence d’organisation nous n’aurons malheureusement pas le temps d’en parler aujourd’hui mais je souhaite vivement qu’un nouveau débat soit organisé sur ce sujet car je pense que c’est de l’intérêt de tous. 

Alors, les comptes administratifs ont un grand mérite. Puisqu’on parle de réel, de prévisions ou pas de prévisions ou de souhaits. Ce qui ne vous empêche pas de vouloir encore et toujours vous dédouaner de toute responsabilité et de remettre la faute sur d’autres. Mais avec les comptes administratifs, reconnaissons le, c’est un peu plus compliqué. Car ce dont il est question, ce sont de vos prévisions, et de votre exécution budgétaire. Et entendre dire la Maire de Paris « les comptes 2024 sont bons »… je dois avouer, ça doit être ça le culot. 

Et puis si on pouvait tous se mettre d’accord, si on pouvait arrêter avec le recours aux agences de notation, à la certification qui ne sont en rien des preuves de bonne gestion. Cela se saurait, il suffirait de regarder l’état. 

Alors, derrière le satisfecit de la maire, les comptes administratifs traduisent un moment absolument historique pour Paris. La première fois, où la section de fonctionnement est en déficit. Et il confirme ce que nous avons dénoncé ces 24 derniers mois maintenant : la surestimation des recettes de la ville pour le budget 2024 et pour ça l’État n’y est absolument pour rien. 

Tablé sur des DMTO à 1,5 milliards, même révisé à 1,4 était totalement hors-sol au regard du retournement du marché immobilier qui était intervenu dès 2023. Alors la Maire de Paris a sous-entendu que c’était lié à la dissolution bon en l’occurrence dès 2023 c’était pas vraiment le cas. Et puis croire que les Jeux olympiques et paralympiques doubleraient la taxe de séjour était beaucoup trop optimiste au regard des précédents comme nous vous l’avions rappelé. Et ce n’est pas faute de vous avoir alerté sur ces deux sujets même si vous nous avons l’habitude que vous ne nous ne écoutiez pas : votre découverte bien tardive interroge. 

Pensiez-vous seul avoir raison contre tous les experts et vos oppositions ou alors est-ce une manière de ne pas baisser les dépenses au moment du vote du budget ? En un mot avez-vous sous-estimé ces recettes et fait voter un budget artificiellement en équilibre dont on savait pertinemment qu’il ne pourrait pas être exécuté ? C’est la raison pour laquelle, pour répondre à cette question, nous souhaitons que la Chambre régionale des comptes soit saisie. 

Ces prévisions erronées ont pour conséquence une situation budgétaire hors de contrôle. Chaque année on se dit que ça ne pourrait pas être pire, et chaque année vous nous démentez. Une surestimation des recettes et des dépenses qui continuent d’augmenter car oui, malgré des prévisions dont on savait qu’elles étaient à minima extrêmement optimistes plutôt que de rechercher des économies réinterroger les dépenses, la hausse des dépenses s’est poursuivie comme depuis 10 ans avec une hausse des dépenses de gestion de plus de 6 %. Et cet effet ciseau nous envoie dans le mur. C’est la chute de l’épargne brute à un niveau inconnu de près de 65 % et dès lors la capacité d’autofinancement c’est un recours massif à l’endettement, en hausse de 52 %, et bien évidemment l’explosion de la dette et de la charge de la dette. 

La situation est pour nous aujourd’hui hors de contrôle et le pire c’est que cela devrait être pire encore. Et oui cela serait pire si vous teniez vos promesses, si les recrutements étaient faits dans les crèches pour la police municipale et si les projets promis aux Parisiens étaient mis en œuvre, la situation budgétaire de la ville serait encore davantage dégradée. Et c’est pas un paradoxe, on peut à la fois dénoncer la trajectoire budgétaire et dénoncer l’abandon des projets car au milieu il y a eu des promesses faites aux Parisiens. Ce n’est pas grave de reporter des projets quand les finances l’imposent. Quand on a promis beaucoup plus que ce qu’on était capable de faire. Ce n’est pas grave, c’est même indispensable. Ce qui est grave en revanche c’est de ne pas l’assumer d’abandonner en catimini les projets les uns après les autres d’embellir votre quartier à réinventer Paris en passant par le budget participatif ou encore le plan vélo. 

Trajectoire budgétaire alarmante, fondamentaux profondément obérés, dépenses hors de contrôle, la situation des finances publiques parisiennes n’a eu de cesse de s’aggraver depuis 10 ans comme si le budget n’était pas piloté. 

Il est grand temps de reprendre le contrôle vivement mars 2026, je vous remercie.  

Maud Gatel à propos de la dénomination promenade Jacques Delors

Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

En février 2024, le groupe MoDem et Indépendants faisait voter à l’unanimité de notre conseil un hommage au grand homme qu’était Jacques Delors, à travers la dénomination d’un lieu parisien.

Aujourd’hui nous y sommes, et je ne peux que m’en réjouir, car elles ne sont pas si nombreuses les personnalités qui servent notre pays avec le sens du devoir, avant le goût du pouvoir. Celles qui choisissent les convictions plutôt que la facilité des carrières. Jacques Delors était de celle-là, déterminé, profondément libre qui n’a eu de cesse de placer l’intérêt général au cœur de son engagement, de rassembler sans exclure. 

Haut-fonctionnaire, homme politique, député européen, ministre, maire, président de la Commission européenne, il aura profondément marqué plus de 40 années de la vie politique française et européenne. Le projet européen de Jacques Delors continue d’irriguer notre vision de ce que doit être la construction européenne : au service de la protection et de la réconciliation des peuples. 

C’était le cas hier ça l’ai encore davantage aujourd’hui. Si Jacques Delors était indéfectiblement associé à l’Union européenne, il était aussi profondément lié à notre ville. Paris dès lors se devait de lui rendre un hommage à la hauteur de sa carrière. C’est donc avec enthousiasme que nous voterons en faveur de la dénomination de la promenade Jacques Delors sur le terreplin central du boulevard de la Villette entre la rue Buisson Saint-Louis et la rue du Faubourg du Temple en face de la CFDT mais également en faveur de la dénomination de l’école élémentaire du 22 rue Saint-Maur. 

Et je ne doute pas que la figure de Jacques Delors, sa détermination, sa force de conviction seront de formidables exemples à suivre pour tous les écoliers de la rue Saint-Maur. Car les grandes figures ne s’éteignent pas, elles créent des conditions pour que d’autres prennent le relais je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de l’attribution de la citoyenneté d’honneur à Cécile Kohler

Mes chers collègues,

À travers cette délibération il s’agit d’attribuer la citoyenneté d’honneur à Cécile Kohler, professeur de lettres et à Jacques Paris, professeur de mathématiques à la retraite. 

Nos compatriotes étaient partis en Iran pendant les vacances de Pâques de 2022 pour visiter le pays et suivre un circuit touristique classique. Ils sont arrêtés en mai 2022 sous des accusations qui seraient liées à des activités d’espionnage de déstabilisation les impliquant dans une tentative de renversement du régime iranien notamment en soutenant les manifestations qui secouaient le pays à l’époque. 

Accusation largement rejetée par notre pays qui considère cette arrestation comme étant politique, arbitraire et sans fondement. C’est pourquoi la France a saisi, notamment, la Cour internationale de justice. Depuis 3 ans, Cécile Kohler et Jacques Paris sont donc otages de la République islamique d’Iran, ils sont détenus séparément à la prison d’Evin au sein d’une section de haute sécurité, la section 209 placée sous le contrôle des services de renseignement. La France et l’Union européenne comme plusieurs organisations des droits de l’homme demandent leur libération. 

Comment pareil cas pour d’autres arrestations arbitraires en Iran comme ailleurs les accusations semblent reposées sur des éléments de preuves contestables, fantaisistes et dignes des méthodes employées par des dictatures et des régimes obscurantistes et c’est aussi de cela que nous débattons aujourd’hui. 

De ce régime iranien qui viole les libertés d’expression, les droits des femmes, les droits des minorités, et qui a systématiquement recours à des tortures et exécutions arbitraires. Pourtant le peuple iranien ne plie pas, les protestations sont souvent déclenchées par des revendications économiques, politiques, sociales ou sociétales mais la réponse du régime est toujours brutale utilisant la torture physique et psychologique et même la peine de mort. 

C’est donc ce pays qui retient nos deux compatriotes en otage et qui les accuse d’espionnage. C’est aussi ce pays dans lequel les femmes sont obligées de porter le voile en public qu’elles soient musulmanes ou non d’ailleurs, et ce qui est l’une des mesures les plus symboliques de cette oppression imposée par le régime islamiste à laquelle de nombreuses femmes ont résisté. Elles ont courageusement combattu et combattent encore le port obligatoire du voile en le retirant publiquement même si ce geste est toujours lourdement réprimé par le régime.  

Les militantes des droits des femmes comme Nasrin Sotoudeh ou Shirin Ebadi ont été persécutées, emprisonnées et contraintes à l’exil. Souvenons-nous aussi de Mahsa Amini cette femme de 22 ans qui voulait juste être libre. Elle est torturée et morte en détention après avoir été arrêtée par la police des mœurs. 

Sa mort a déclenché des manifestations à travers le pays où des femmes mais aussi des hommes ont exigé la liberté, l’égalité des droits et la fin de l’oppression systématique. Ce mouvement a été marqué par des slogans de libération et des actions courageuses comme le retrait du voile en public, nous pensons à toutes ces femmes elles sont nombreuses. 

C’est pourquoi notre Conseil de Paris se doit d’être en soutien à Cécile Kohler et à Jacques Paris et de s’engager dans une position politique et symbolique d’utilité humaine, c’est tout le sens de nos débats d’aujourd’hui. 

Nous devons aussi transmettre un message de fermeté à l’égard du régime iranien pour lui rappeler que nous continuerons à dénoncer toutes ces injustices et à nous mobiliser pour les combattre, et que nous ne lâcherons jamais nos compatriotes. 

Nous devons donc décider de leur attribuer la citoyenneté d’honneur qui est un outil de protection diplomatique et humanitaire pour continuer de leur apporter une visibilité internationale, une protection morale et une légitimité renforcée dans les démarches politiques de mobilisation. 

En les nommant citoyennes et citoyens d’honneur de Paris nous exigeons aussi et surtout leur libération immédiate. Vous l’aurez compris, Madame la Maire, mes chers collègues, notre groupe MoDem et Indépendants votera en faveur de l’attribution de la citoyenneté d’honneur à Cécile Kohler et à Jacques Paris, je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de la rénovation et la modernisation du bâti scolaire parisien

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

Monsieur Aqua, 

Il me semble que vous êtes enseignant. Et lorsqu’on est enseignant on sait très bien que les hors sujets sont lourdement sanctionnés dans sa copie. Donc votre propos était hors-sujet, je vais y revenir sur le bâti scolaire dans les écoles parisiennes. 

Donc notre groupe Modem et Indépendants tient à remercier le groupe Union Capitale de nous présenter cette niche sur un sujet municipal essentiel à savoir la rénovation et la modernisation du bâti scolaire à Paris.

Car c’est une réalité, les écoles ne vont pas bien à Paris et ce ne sont ni les enseignants, ni le personnel éducatif, ni les parents ni les élèves qui vous diront le contraire. De nombreux établissements présentent des risques pour la santé et la sécurité des élèves et des personnels avec la présence d’infiltrations ça été dit, de moisissures, de délabrement, de températures extrêmes, d’amiante, et j’en passe.

Cette situation, dénoncée par les familles, les enseignants, les mairies d’arrondissement est particulièrement critique dans les quartiers prioritaires de la ville où les retards de rénovation sont les plus marqués. La Ville de Paris est responsable de son inaction et du recul des investissements dans l’école publique qui ont diminué de 51 % en 10 ans. 

Alors où sont les promesses de 2013 qui annonçaient un plan de rénovation thermique de 600 écoles d’ici 2020 ? 

À cette époque, Paris se voulait pionnière, pourtant ! Mais en 2024, la réalité est bien différente. La Ville vient de présenter un nouveau plan de rénovation couvrant désormais les 631 écoles et les 454 crèches, mais avec une échéance repoussée à 2050 !

Ce manque d’anticipation et de réactivité a aussi des conséquences concrètes et graves, comme l’a tristement illustré la fermeture de l’école polyvalente Belzunce, où les taux extrêmement préoccupants de mercure volatil ont été détectés dans les locaux. Alors si la décision de fermer l’établissement était inévitable au vu du danger, l’évacuation a été menée dans la précipitation, sans coordination suffisante, provoquant une désorganisation totale pour les élèves, les familles et le personnel éducatif. 

Par ailleurs, les fluctuations des données budgétaires montrent une instabilité préoccupante dans les moyens alloués à cette priorité. Dans le plan de transition écologique présenté en novembre 2024, qui doit guider les actions de la Ville en matière de rénovation énergétique, les écoles, à l’exception des CPE, sont à peine évoquées, contrairement aux logements qui, eux, bénéficient d’un traitement détaillé et prioritaire. Cette mise à l’écart interroge et inquiète.

Il est donc urgent de remettre la rénovation scolaire au cœur de l’agenda municipal, avec des objectifs clairs, des moyens stables et une réelle volonté de pilotage. Ce n’est pourtant pas faute de vous avoir prévenus comme l’a régulièrement fait dans cette assemblée Delphine Bürkli, maire du 9è arrondissement.

Nous aurions pu aussi vous parler du grand retard des travaux d’accessibilité dans les établissements scolaires mais n’en jetez plus, le budget de Paris, déjà si mal en point, ne le supporterait pas.

Nous affirmons notre plein soutien à la rénovation des écoles parisiennes : il s’agit non seulement d’un impératif éducatif et social, mais aussi d’une obligation morale et environnementale. Offrir à chaque élève des conditions d’apprentissage dignes, saines et modernes ne peut plus être remis à plus tard. Cette nécessité est d’autant plus pressante que les engagements passés de la Ville de Paris en la matière contrastent fortement avec la situation actuelle. 

Nous voterons bien évidemment cette niche. 

Je vous remercie.

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