Catégorie : Espace public (Page 2 of 6)

Maud Gatel à propos de la mission d’information et d’évaluation sur l’ubérisation

Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

La plateformisation a entraîné un véritable bouleversement de notre économie, je tiens à parler de plateformisation et non d’ubérisation parce qu’effectivement la plateformisation ça n’est pas que du négatif. Du côté du positif, on a Doctolib qui a redonné du temps médical, on a des applis qui facilitent le stationnement ou encore la location de vélo. Du côté du négatif et il est très important, on pense évidemment au secteur de la livraison à domicile ou encore le détournement du système de la location de meublés touristiques. 

Le travail qui a été mené au sein de la mission d’information a été extrêmement intéressant et je tenais à remercier évidemment son président, son rapporteur, les collaborateurs de la ville et des groupes et naturellement Alexis Govciyan qui a participé au nom du groupe MoDem et Indépendants à ses travaux. 

Alors le rapport qui nous est soumis aujourd’hui appelle un certain nombre de sujets, de demandes d’intervention certaines notamment qui s’adressent à l’État et d’ailleurs ça a été rappelé par le président que l’État intervienne. Alors oui il y a beaucoup à faire sur le plan législatif, mais je ne voudrais pas qu’on oublie les avancées qui ont été qui ont eu lieu notamment sur la question du des meublés touristiques très récemment parce que sous l’effet de la Ville de Paris notamment nous avons perdu 10 ans pour réduire le nombre de nuitées autorisées de 120 jours à 90 jours ce que je ne peux que regretter ayant depuis 10 ans porté le sujet des 90 jours. 

Sur les livraisons, je m’y étais attelé à l’Assemblée nationale notamment pour lutter contre l’indigne exploitation des travailleurs des plateformes que ce modèle engendre dans la lignée du travail qui avait été réalisé par Sylvie Brunet députée européenne qui a préfiguré la directive européenne dont le Parlement se saisira prochainement pour la transposer. Et j’appelle évidemment tous les parlementaires en fonction aujourd’hui à continuer de se saisir du travail qui avait été réalisé sur le plan législatif parce qu’il reste oui beaucoup à faire sur le plan législatif notamment en matière de fiscalité. 

Mais ce qui doit intéresser notre conseil, c’est ce que la ville peut faire au regard du modèle de plateformisation et des conséquences de cette plateformisation, à la fois en matière d’occupation de l’espace public, de pollution, de sécurité routière, de lutte contre les déchets ou encore de distorsion de concurrence. Parce que c’est bien ce dont il s’agit, c’est ce dont la ville peut se saisir pour agir pour lutter contre les conséquences de cette plateformisation. 

Je voudrais évoquer rapidement quelques-unes de nos propositions qui recouvrent évidemment un certain nombre de propositions de la mission. C’est la question d’abord des zones d’attentes, pas simplement pour les riverains mais aussi et surtout pour les livreurs et donc imposons aux restaurateurs qui font appel à ces plateformes d’accueillir les livreurs le temps de leur attente. 

C’est la question de l’encadrement des horaires de livraison, on peut tout à fait décider qu’après 22 heures, il y a plus de livraison ce qui pourrait aussi réduire les nuisances mais également améliorer le quotidien des livreurs. C’est le fait de mettre fin à la notation des livreurs notamment pour des questions de sécurité routière car ils se mettent en danger pour justement ce sujet notation ou encore la livraison en bas des immeubles. 

Et puis faire connaître la réalité aux Parisiens des livreurs d’aujourd’hui. On parle de véritable, esclavagisme, d’exploitation et d’un business modèle sous-jacent qui est un modèle de perte de valeur pour les restaurateurs pour les livreurs tout ça au profit des plateformes et oui Monsieur Gillet, “l’histoire de Souleyman” devrait être projetée à tout le monde. 

C’est la question de la valorisation de l’offre commerciale parisienne pour donner envie d’acheter parisien et ça la ville peut tout à fait s’en saisir comme elle le fait sur certains commerces on pourrait et bien évidemment imaginer son élargissement. 

C’est la question des déchets, c’est un modèle de livraison de produits alimentaires croule sous les déchets. Charge à nous de mettre en place une filière de contenant recyclable et de lutter contre la prolifération des déchets. 

C’est encore la question des dark stores désormais remplacées par les drive piétons. Alors ce sont pas les mêmes acteurs certes mais ce sont absolument les mêmes effets sur la commercialité de nos rues et sur les livreurs. Et sur les dark stores je veux quand même rappeler que la ville avait tardé à agir et que c’est l’État qui a permis qu’on en sorte. Mais le sujet est absolument semblable sur les drives piétons et les conséquences sont tout aussi importantes. 

Et puis c’est la question évidemment du respect du verdissement des flottes qui ne l’est pas aujourd’hui. Et la question des meublés touristiques, la limitation et la pardon la mise en place de quotas par quartier. Un mot sur “Lulu dans ma rue”. “Lulu dans ma rue” c’est typiquement un sujet dont la ville doit se saisir dans le cadre des subventions dont fait l’objet cette association qui part d’un très très bon sentiment. Simplement la réalité n’est pas tout à fait celle qui est décrite. 

Et évidemment la lutte contre le réseau d’exploitation sexuelle qui profite de la vulnérabilité des plus jeunes et donc la sensibilisation au sein de la zone mon collègue Jean-Philippe Gillet a bien dépassé vous ne l’avez pas arrêté donc je me permets de continuer tout ça pour dire que ce travail doit être largement pris en charge par la ville de Paris et bien évidemment comme nous sommes toujours saisis de ces questions nous continuerons à être extrêmement attentifs. 

Merci beaucoup.

Maud Gatel à propos de la dénomination promenade Jacques Delors

Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

En février 2024, le groupe MoDem et Indépendants faisait voter à l’unanimité de notre conseil un hommage au grand homme qu’était Jacques Delors, à travers la dénomination d’un lieu parisien.

Aujourd’hui nous y sommes, et je ne peux que m’en réjouir, car elles ne sont pas si nombreuses les personnalités qui servent notre pays avec le sens du devoir, avant le goût du pouvoir. Celles qui choisissent les convictions plutôt que la facilité des carrières. Jacques Delors était de celle-là, déterminé, profondément libre qui n’a eu de cesse de placer l’intérêt général au cœur de son engagement, de rassembler sans exclure. 

Haut-fonctionnaire, homme politique, député européen, ministre, maire, président de la Commission européenne, il aura profondément marqué plus de 40 années de la vie politique française et européenne. Le projet européen de Jacques Delors continue d’irriguer notre vision de ce que doit être la construction européenne : au service de la protection et de la réconciliation des peuples. 

C’était le cas hier ça l’ai encore davantage aujourd’hui. Si Jacques Delors était indéfectiblement associé à l’Union européenne, il était aussi profondément lié à notre ville. Paris dès lors se devait de lui rendre un hommage à la hauteur de sa carrière. C’est donc avec enthousiasme que nous voterons en faveur de la dénomination de la promenade Jacques Delors sur le terreplin central du boulevard de la Villette entre la rue Buisson Saint-Louis et la rue du Faubourg du Temple en face de la CFDT mais également en faveur de la dénomination de l’école élémentaire du 22 rue Saint-Maur. 

Et je ne doute pas que la figure de Jacques Delors, sa détermination, sa force de conviction seront de formidables exemples à suivre pour tous les écoliers de la rue Saint-Maur. Car les grandes figures ne s’éteignent pas, elles créent des conditions pour que d’autres prennent le relais je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la lutte contre les nuisances de la Gare routière Bercy-Seine

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Avec plus de 5 millions de voyageurs par an, la gare de Bercy-Seine est probablement une des plus grandes gares d’Europe et probablement aussi l’une des gares les plus insalubres d’Europe. 

La ville qui s’était pourtant engagée à proposer un autre lieu de remplacement pour les voyageurs, tout en ayant annoncé la future fermeture de la gare de Bercy, n’aurait pas proposé de lieux de remplacement. Et ce qui implique que cette gare de Bercy-Seine ne pourra pas fermer avant 2030. 

Et il est évidemment inimaginable de conserver la gare dans l’état actuel, à la fois c’est un impératif pour les riverains, pour les voyageurs, mais aussi pour les salariés pardon des entreprises de transport dont les conditions de travail pâtissent de l’état et des mauvaises conditions d’accueil de la gare de Bercy-Seine. 

Par ce vœu nous souhaitons que la ville puisse engager un plan d’urgence de remise en état complet de la gare de Paris Bercy et que soit mis en place un espace d’attente digne de ce nom pour les voyageurs, que la sécurité soit renforcée 365 jours par an avec la police municipale, et qu’on puisse déplacer l’entrée de la gare vers le boulevard de Bercy à proximité immédiate de la sortie de métro pour que les riverains ne pâtissent plus des allées et venues des voyageurs c’est évidemment un impératif pour le rayonnement et l’attractivité de notre capitale. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du renforcement des contrôles des “fat bikes”

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Ça fait plusieurs fois que j’interviens sur la question des fat bikes. Alors je n’ai évidemment rien contre les fat bikes, néanmoins je considère que les conséquences des fat bikes débridés posent vraiment question. 

D’abord c’est illégal, et par ailleurs ça provoque des conflits d’usage sur les pistes cyclables et des situations accidentogènes et anxiogènes pour tous les usagers de l’espace public et particulièrement pour les plus fragiles que sont les piétons et les autres cyclistes. 

Alors bien évidemment, tous les acteurs doivent agir, l’État comme il le fait d’ores-et-déjà avec les douanes et des contrôles qui se multiplient notamment sur l’importation des fat bikes justement débridés. 

Evidemment les contrôles doivent être renforcés à destination des revendeurs dont on sait que le débridage constitue parfois un argument commercial. Et puis la ville bien évidemment à travers la police municipale à qui nous demandons d’accroître les contrôles sur l’espace public pour réguler et faire respecter le code de la route par l’ensemble des usagers de l’espace public. 

Et par ce vœu nous demandons que la ville se dote de bancs de roulement c’est-à-dire, des dispositifs permettant de mesurer et d’évaluer les éventuels débridages. D’autres villes s’en sont déjà saisies, c’est par exemple le cas de la ville de Lille et ça permet de mesurer la puissance réelle des fat bikes en circulation.  

C’est la raison pour laquelle nous souhaitons que la Ville s’en dote à destination de la préfecture de police pour être en capacité de faire les contrôles qui le nécessitent et d’agir d’ores-et-déjà avant que des situations dangereuses ne s’installent durablement sur l’espace public puisqu’on voit une augmentation importante du nombre de fat bikes. Une augmentation également importante du nombre de fat bikes débridés auquel évidemment il faut mettre un terme. 

Je vous remercie. 

Delphine Bürkli à propos du métro pour tous et de l’accessibilité de la ligne 6

Merci Madame la Maire, 

À travers cette délibération, je veux remercier la ville de Paris d’être au rendez-vous de la main tendue de la région Île-de-France pour le financement de la mise en accessibilité de la ligne 6. 

J’ai envie de dire enfin. Enfin. Dommage qu’il me semble que la majorité ici et là depuis 25 ans. Que monsieur Huchon était président de Région et qu’on aurait pu aborder, ce sujet aurait pu être mis sur la table depuis bien longtemps. C’est pour vous répondre cher Monsieur puisque il semblerait que vous n’ayez pas toutes les informations. 

Ce projet s’inscrit dans le grand chantier du métro pour tous lancé par Valérie Pécresse l’an dernier au lendemain des Jeux paralympiques. Nous étions d’ailleurs ensemble avec vous David Belliard en octobre au siège de la région avec l’État, avec la Ville, avec la RATP, avec les associations, avec la SNCF pour partager cette grande ambition.  

C’est un chantier complexe mais un chantier exaltant un investissement de 20 milliards d’euros sur 20 ans qui doit débuter par la ligne 6. Un chantier indispensable d’accessibilité du réseau historique du métro qui va bien sûr changer la vie de millions, de millions de franciliens. 

Alors ce qui est sûr c’est que comme pour l’organisation des Jeux olympiques d’ailleurs ce n’est que collectivement que nous pourrons porter et réussir ce chantier. Région, Ville, État en lien étroit avec Île-de-France mobilités en tant qu’autorité organisatrice des mobilités en Île-de-France, dont le rôle est central dans sa mise en œuvre avec les opérateurs. 

Nous savons aussi la mobilisation et les attentes très fortes des attentes légitimes des Franciliens et en premier lieu des Parisiens en la matière. Cette accessibilité partout sur ce réseau doit être absolument construite avec et pour les usagers dans un partenariat renforcé avec les associations qui les représentent. 

Je pense à l’APF France Handicap la FM Téléthon l’APPT (association des personnes de petites tailles) la CFPSAA (Confédération française pour la promotion sociale des aveugles et ambiyopes) les papillons blancs, l’Unanimès, l’UNAPEI (Union nationale des associations de parents d’enfants inadaptés) mais aussi Corerpa Île-de-France qui font toutes un travail absolument remarquable et nous voulons avec elles un dialogue continu, structuré et ambitieux, à la hauteur des enjeux essentiels que nous partageons. 

Je veux profiter aussi pour la bonne information de l’ensemble de mes collègues de cette délibération pour souligner que le réseau de transport francilien dépasse aujourd’hui les 300 gares accessibles soit cinq fois plus en 8 ans grâce au volontarisme de la région Île-de-France.

Île-de-France mobilités de gares et de connexions. C’est bien de le dire parce que je pense que vous ne l’auriez pas dit. C’est 96 % du réseau francilien RER et transilien qui est désormais accessible. Dernièrement c’est la gare du Pont Cardinet dans le 17e arrondissement, une ligne ferroviaire importante qui a bénéficié travaux de réaménagement et d’accessibilité. C’est le prolongement de la ligne 11. C’est le prolongement de la ligne 14 inaugurée l’an dernier avec de nouvelles stations 100 % accessibles. 

C’est aussi un réseau de bus 100 % accessible à Paris grâce à des aménagements financés par Île-de-France mobilités. Petit bémol sur le bus, nous regrettons, enfin je regrette que la vitesse commerciale se soit effondrée ces dernières années compte-tenu notamment de la politique routière de la ville de Paris passant de 15 km/h en 2000 à 9 km/h en 2024, une moyenne qui cache des disparités inquiétantes avec certaines lignes circulant à une vitesse inférieure à celle de la marche.

Je note une inflexion de la ville en la matière qui est prête désormais à revoir les conditions de circulation des lignes les plus utilisées. C’est une bonne chose. J’entendais aussi il y a quelques minutes, quelques heures la maire de Paris dire que les transports en communs sont importants. C’est pas vraiment la tonalité de son article dans l’équipe le 28 août dernier hein puisque les transports en commun ce n’était pas son affaire. Donc tout ça va dans la bonne direction et franchement c’est une bonne chose.

Très concrètement pour obtenir ses résultats sur l’accessibilité la Région a multiplié par deux son budget, ce qui nous permet de rivaliser aujourd’hui avec le réseau Londonien. 

L’accessibilité au transport est un enjeu majeur. Il est une nécessité pour tous de donner les mêmes droits et les mêmes accès quelles que soient les capacités physiques ou cognitives de chacun. L’accessibilité de ce métro historique reste un défi d’autant plus dans un contexte de vieillissement de la population parisienne pour répondre aux besoins de chacun en prenant en compte chaque situation mais aussi garantir l’autonomie des usagers à toutes les étapes de leur parcours sans distinction ni logique d’assistanat. 

Cette accessibilité passe aussi par un air plus pur dans les enceintes souterraines. C’est un enjeu de santé publique le traitement de l’air qui est un sujet qui me tient particulièrement à cœur à la fois comme Maire mais aussi dans mes fonctions à Île-de-France mobilités. Bref cette délibération va dans le bon sens et je ne peux que m’en féliciter bien sûr nous la voterons dès demain. 

Merci. 

Maud Lelièvre à propos d’une expérimentation de places de parking réservées aux femmes

Mes chers collègues,

Combien de femmes, ici ou ailleurs, ont déjà ressenti cette appréhension en descendant dans un parking souterrain tard le soir ? Ou redouté le moment de traverser un espace particulièrement vide, mal éclairé, avec un manque de visibilité, or de toute présence humaine rassurante ? Combien ont modifié leurs horaires, évité certaines sorties, choisi de prendre un taxi jusqu’à leur porte, simplement pour éviter ce type d’endroit ? Trop, et trop souvent. 

Ce vœu n’est pas une réponse miracle. Il ne prétend pas éradiquer les violences sexistes et sexuelles. Mais il propose une expérimentation concrète, qui existe déjà déjà dans d’autres pays, au Luxembourg, en Allemagne, qui a été récemment mis en place avec succès à Metz, et les retours sont positifs, unanimement positifs. 

Nous vous proposons donc d’expérimenter, dans les parkings publics souterrains, des places de stationnement réservées aux femmes, situées près des places de sorties, bien éclairées, filmées, signalées clairement, et facilement accessibles, c’est une mesure peu coûteuse. Elles ne sont pas un privilège, mais la garantie d’un minimum de sécurité.

Il ne s’agit pas d’aménager la ville sous forme d’un millefeuille, mais au contraire d’avoir une vision d’un urbaniste féministe et c’est à la fois faire preuve de réalisme et de compréhension des besoins spécifiques. 

Chaque geste compte pour créer un environnement plus serein, plus sûr, plus juste. Si ce vœu est adopté, et je l’espère, nous pourrons le mettre en place dans les parkings gérés par la Ville et ensuite inviter les acteurs privés à suivre le même mouvement, dans une politique de responsabilité partagée.

Lutter contre l’insécurité et le sentiment d’insécurité c’est garantir un droit fondamental pour toutes, le droit de pouvoir se déplacer. Vivre et exister librement sans peur. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du bilan de la charte des chantiers écologiques à faible nuisance

Merci beaucoup Madame la Maire. 

Nous avons eu l’occasion à de très nombreuses reprises d’aborder la question du bruit, de ses impacts sur la santé publique. Le bruit a de multiples sources, mais l’une d’entre elles, c’est la question des chantiers. 

Or nous avons adopté, il y a quelque temps, au sein de notre hémicycle, une Charte des chantiers écologiques à faible nuisance, dans le cadre du Plan d’action pour l’écologie et la santé, ce qui était évidemment quelque chose d’indispensable quand on sait qu’un chantier peut générer un niveau sonore de 60 à 95 décibels, bien au dessus des seuils fixés par l’OMS. 

Alors par ce vœu, nous souhaitions faire un premier point sur l’application de la Charte pour les chantiers à faible nuisance notamment également sur la question de la sensibilisation de la police municipale sur cette question. 

Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos de la Zone à trafic limité dans Paris centre

Mes chers collègues,

Le 5 novembre dernier, a été mise en place la Zone à trafic limité dans le centre de Paris. Une première période de 6 mois devait permettre la sensibilisation de différents publics avant la pérennisation du dispositif. 

Les retours sont, à ce stade, ambigus. Les commerçants, notamment les artisans ou commerçants de gros ou spécialisés, ont vu leur chiffre d’affaires chuter. Et parallèlement, les congestions sont toujours aussi nombreuses. Les règles ne sont pas connues, mais elles ont donné comme signal que les véhicules n’étaient plus les bienvenus. 

Alors que la première période s’achève bientôt, il est utile donc d’évaluer le dispositif au regard des objectifs poursuivis, la diminution du trafic de transit et les effets éventuels sur les habitants et les commerçants. 

Par ce vœu, nous demandons un bilan détaillé de la mise en œuvre de la ZTL et que sur la base des enseignements de l’étude, la Ville s’engage à proposer des ajustements concrets, en concertation avec les associations de commerçants, avec les habitants et avec les acteurs locaux, notamment en matière d’accessibilité et de communication. 

Maud Lelièvre à propos du contrat de concession de mobiliers urbains d’information

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Je rejoins l’intervention de notre présidente de groupe Maud Gatel qui a rappelé notre vision en matière de publicité. Paris doit être une ville exemplaire, une capitale qui conjugue attractivité, qualité de vie, modernité et respect de son patrimoine. 

La prolifération de dispositifs lumineux qu’il s’agisse de mobiliers urbains d’information ou d’écrans numériques en vitrine contribue à une surcharge visuelle et une pollution lumineuse qui dégrade l’identité de notre vie mais également la qualité de vie de nos habitants. 

Paris doit être plus belle, plus lisible, moins saturée de publicité, de messages non-indispensables. Inesthétique, énergivore, consumériste, chronophage voire climatocide, les arguments ne manquent pas contre les affichages quelle que soit la bonne intention qui peut parfois se profiler derrière.

Des exemples positifs existent en France : c’est le cas à Grenoble, à Lyon, qui ont choisi de limiter drastiquement la publicité dans l’espace public, avec des résultats probants en matière de réduction de pollution visuelle lumineuse mais aussi d’intérêt des habitants.

À l’étranger depuis longtemps des villes ont décidé de faire en sorte que la publicité disparaisse de leur espace public mais aussi les affichages intempestifs : de São Paulo à Bruxelles car il ne suffit pas de réduire la publicité mais de réduire la pollution visuelle. 

Au-delà de l’impact visuel, cette surabondance de lumière artificielle perturbe profondément la biodiversité, on l’a rappelé dans cette assemblée à plusieurs reprises, les études sont formelles, la pollution lumineuse atteint les écosystèmes, les arbres, désorientent les oiseaux, bouleverse les rythmes biologiques de la faune et accélère l’effondrement des populations d’espèces de pollinisateur essentiel à notre environnement même en ville.

J’ai pu le rappeler lors de notre précédent Conseil de Paris du mois de décembre lors de l’adoption de notre vœu relatif au renforcement des compétences de maire d’arrondissement dans la lutte contre la pollution lumineuse des enseignes commerciales. Nous devons agir aussi pour la santé des Parisiens, la pollution lumineuse est un facteur bien identifié de trouble du sommeil et parfois d’inégalité territoriale en fonction de l’endroit où on habite quel que soit ses conditions de revenus notamment dans les quartiers où la densité de dispositif lumineux est la plus élevée.

Si le décret du 5 octobre 2022 impose l’extinction des publicités lumineuses entre 1h et 5h du matin ce qui représente une avancée, il est urgent d’aller plus loin de se dire que nous avons besoin de retrouver des villes sombres.

La décision du Conseil de Paris d’éteindre des 23h45 a permis de réduire la consommation énergétique mais évidemment toute la réalité c’est que toute consommation d’énergie renouvelable ou non doit non et non utile doit être réduite. L’impact environnemental de la publicité ne doit pas simplement se réduire à une question d’éclairage des affiches ou d’émissions à effet de serre lié à leur maintenance, c’est ce que promeut la publicité elle-même qui est un enjeu central et Paris ne peut pas à la fois se positionner comme une ville neutre et motrice dans la transition écologique mais maintenir dans le même temps un modèle publicitaire énergivore et capitaliste qui va à l’encontre des engagements pris en faveur de la sobriété. 

L’affichage public a une histoire, elle a évolué bien avant l’apparition des médias sociaux avant la construction même d’un certain nombre de dispositifs de communication. 

Aujourd’hui il est temps de changer d’air et de retrouver une ville apaisée, une ville qui protège son patrimoine, son esthétique et sa population. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos du contrat de concession de mobiliers urbains d’information

Paris mérite un débat sur la place de la publicité en son sein et nous n’avons eu de cesse de le réclamer. 

Un débat sur l’exposition de la publicité, sur l’encombrement urbain généré, sur l’empreinte environnementale, sur la pollution lumineuse et ses conséquences sur la santé environnementale et la biodiversité. 

Mais un débat qui tient aussi compte de ce que rapporte la publicité sur le plan financier alors que la situation budgétaire de la ville est catastrophique.

Ce débat nous l’attendons c’est celui de la révision du RLP (Règlement local de publicité) qui a été annoncé il y a un peu plus d’un an par la Maire de Paris mais nous ne voyons rien venir. 

La délibération que vous nous proposez finalement ne répond à aucun des enjeux que j’ai listé.

L’encombrement demeurera puisque ça n’est qu’à partir de 2026 que l’on pourra envisager la dépose de 20 % des équipements. Mais sans la manne financière afférente puisque la redevance diminuera drastiquement en raison de la baisse de la publicité sur les MUI, puisque cette part baissera jusqu’à 10 %. 

C’est la conséquence d’une disposition introduite pour convaincre les plus récalcitrants de votre majorité. L’augmentation de l’information municipale au dépens de la publicité. Un argument qui ne nous convint pas. Parce que qu’entend-t-on par affichage municipal ? 

Est-ce que c’est l’annonce d’une votation avec une question suffisamment biaisée pour que la commission de déontologie s’en émeuve ? 

Est-ce que c’est la prise de position de la ville sur un débat de société qui nous concerne tous mais qui ne relève pas des prérogatives de la ville ?

L’affichage municipal pour nous c’est une information neutre, pratique, de proximité pour tous. Ce sont les horaires d’ouverture des services publics, l’aide aux démarches à effectuer, les informations sur le tri ou le recyclage. Pas la promotion d’initiatives partisanes au bénéfice exclusif de la Ville de Paris puisque les mairies d’arrondissement n’y ont pas accès.

Les panneaux de la ville n’ont pas à devenir et à se transformer en propagande. 

C’est la raison pour laquelle nous déposons un vœu afin que vous vous engagiez sur une information neutre particulièrement à la veille d’échéance majeure. Alors à ce stade vous nous proposez un contrat renouvelé aux recettes pour la ville réduite à la portion congrue. Un encombrement dans l’espace public qui demeure et une communication que nous souhaitons ne plus voir orienter dans ce cas de figure nous ne voterons pas pour cette délibération, je vous remercie. 

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