Chaque jour, ce sont plusieurs milliers d’emprises de travaux qui s’étalent sur la voie publique parisienne, parfois pour de bonnes raisons, en matière d’évolution de l’aménagement de l’espace public, trop souvent malheureusement pour de mauvaises raisons, en raison d’un manque de coordination des travaux.
Et ces travaux ont un impact extrêmement important sur les professionnels, sur la commercialité de leur commerce. Or, nos commerçants ont beaucoup souffert ces dernières années, entre manifestations, pandémies, inflation, ou encore, explosion de la taxe foncière à Paris.
Il est donc essentiel que la Ville active tous les leviers pour soutenir nos commerçants et il est on ne peut plus logique qu’ils n’aient pas à payer de droits de terrasse lorsqu’ils n’ont pas pu bénéficier de l’espace en raison des dits travaux.
Alors, c’est l’objet de ce vœu, qui a été présenté par Bertrand Lavaud et adopté par le Conseil du 17ème arrondissement : il demande la mise en place d’une procédure simple et rapide pour permettre aux commerçants affectés par des travaux de voirie de bénéficier d’une exonération ou d’une réduction de leur droit de voirie.
Le rapport de la commission chargée de l’enquête publique, qui s’est déroulée en début d’année, a été rendu public cet été, comme nous venons de le préciser à plusieurs voix.
La commission d’enquête a recueilli plusieurs milliers d’observations sans compter la participation des citoyens à des réunions publiques et les rencontres avec les maires, notamment les maires d’arrondissement, comme cela a été le cas dans le 9ème arrondissement, ainsi que des contributions écrites de ceux-ci.
A l’image de ce que nous avons porté lors des débats en Conseil de Paris, les citoyens se sont fortement opposés à une partie du pastillage mais la commission met également en avant des préconisations et demande à ce que celles-ci soient retenues par la Ville.
Il est essentiel, car c’était l’objet du débat et l’objet de nos travaux, que ce plan réponde réellement aux défis climatiques, environnementaux et permette d’offrir à moyen et à long terme un cadre de vie agréable pour les habitants, mais également une ville habitable en travaillant sur les objectifs initiaux qui avaient été visés en matière d’effet de serre, de végétalisation urbaine et de biodiversité mais également sur la réhabilitation des bâtiments.
Et je rajouterai, en cohérence également avec les travaux, notamment ceux de la mission d’information et d’évaluation Paris à 50°. Et je rejoins sur ce point l’intervention de notre collègue Geoffroy Boulard qui l’a rappelé.
Les recommandations sont claires, elles demandent de veiller à une meilleure cohérence dans la mise en oeuvre des objectifs des projets d’aménagement et du projet de développement durable, sanctuariser les espaces végétalisés pour protéger la faune et mettre en place un dispositif de suivi transparent pour évaluer l’évolution des espaces verts à replanter : surfaces de pleine terre etc.
Pour que ce travail soit réellement efficient et qu’on ne soit pas dans un vote un peu idéologique bloc contre bloc, en novembre, décembre ou je ne sais pas quand puisque nous n’avons pas encore les précisions sur le calendrier, nous demandons à ce qu’un suivi rigoureux soit fait par la ville, que la ville puisse communiquer de façon régulière sur l’avancement des recommandations, c’est le moindre qu’on puisse faire eu égard à la mobilisation des Parisiens et des Parisiennes pendant tout ce travail, et puis que ce travail soit également fait en bonne intelligence, notamment avec les maires d’arrondissement qui connaissent bien leur territoire.
J’avais eu l’occasion au mois de mai dernier, de revenir sur la votation et sur l’instrumentalisation de la démocratie participative à laquelle nous avions assisté.
Je n’y reviendrai pas mais je souscris au propos de mon collègue, tout comme je souscris à ses propos concernant les véhicules familiaux et la nécessité pour l’exécutif d’entendre aussi les contraintes des familles, notamment des familles nombreuses concernant les véhicules. Même si je considère que les constructeurs doivent urgemment faire un effort pour faire en sorte que ces gros véhicules ne soient plus dans nos rues parce que c’est un enjeu aussi de sécurité routière.
Mais je voulais revenir sur cette délibération fourre-tout, qui à mon sens est symptomatique de dysfonctionnements et d’incohérences puisqu’il nous est soumis trois sujets finalement assez différents les uns des autres, même si à chaque fois vous parlez d’ajustement. Je pense qu’il s’agit d’un peu plus que ça.
D’abord, vous évoquez la question du dézonage, du dézonage en lien avec 21 des 160 zones de stationnement résidentiel qui figuraient dans le périmètre rouge mis en place au moment des JO, et qui nécessitaient pour les résidents parfois de s’éloigner pour bénéficier du tarif résidentiel.
Et donc je regrette que ce soit aujourd’hui que nous parlions de ce sujet qui a ennuyé beaucoup de résidents à proximité immédiate des zones rouges, dont certains ont dû changer leurs habitudes, d’autres ont pu obtenir des FPS et pour lesquels il faudra des RAPO (Recours Administratif Préalable Obligatoire). Donc j’aimerai d’abord savoir si vous avez d’ores et déjà une estimation du nombre de RAPO qui seraient susceptibles d’intervenir, en raison de ce dézonage on ne peut plus tardif puisqu’on rappelle que ce dézonage a commencé il y a quasiment 3 mois.
Deuxième sujet, c’est effectivement l’augmentation de la tarification au poids pour le stationnement, pour les véhicules hybrides.
Alors, au mois de mai dernier, ma collègue Inès de Raguenel avait déposé un vœu sur ce sujet pour souligner l’incongruité de cette mesure, dans la mesure où justement les véhicules hybrides sont favorisés compte tenu de leur coût écologique moindre et que 1,6 tonne n’avait guère de sens.
Je vous avais moi-même alerté sur cette question mais il faut attendre quatre mois pour que vous preniez la décision, sous couvert de remarques faites par les Parisiennes et les Parisiens. Donc ce serait bien aussi que vous écoutiez les élus qui sont aussi les représentants des Parisiens.
Et puis dernier point : je regrette vraiment le manque d’anticipation puisque, par définition, au moment de l’entrée en vigueur de cette augmentation du stationnement visiteur, nous connaissions les dates des Jeux olympiques et donc, par définition, le 1er septembre intervenait au milieu des Jeux paralympiques.
Et donc après coup, un mois après, retarder d’un mois l’entrée en vigueur de cette nouvelle tarification me semble démontrer un manque d’anticipation que je trouve regrettable.
J’ai souhaité faire partie de cette mission et de participer pleinement à ses travaux parce que c’était ma responsabilité de maire d’arrondissement bien sûr. Mais je le devais aussi aux victimes de la rue de Trévise. Pour toutes ces heures passées avec elles à échanger, à lister ce qui doit être changé justement pour qu’un tel drame ne se reproduise pas.
Alors, j’ai bien sûr une pensée particulière pour elles aujourd’hui, alors que les réaménagements, leurs retours dans les appartements commenceront début novembre, quasiment 6 ans après l’explosion, tant les entraves judiciaires et assurantielles ont été incessantes.
Je veux à mon tour saluer la qualité de la présidence conjointe de cette mission par mes collègues Jean-Pierre Lecoq et Eric Lejoindre. Merci à vous deux d’avoir mené ces travaux avec beaucoup d’intelligence et de bienveillance. Je ne peux regretter cependant que nous n’ayons pas obtenu suffisamment de réponses claires de la part de GRDF à nos interrogations. Jean-Pierre Lecoq le rappelait très justement tout à l’heure, sa directrice générale malgré ces demandes d’auditions répétées n’a jamais voulu répondre favorablement à notre demande et n’a jamais dénié venir devant nous.
Je remercie les membres de la mission d’avoir accepté les propositions que j’ai formulées pendant cette mission sur la sécurité du réseau et au soutien aux victimes d’accident collectif dû au gaz. Ces propositions sont reprises dans ce rapport. Elles sont de tous ordres, aussi bien techniques que juridiques.
La plus importante selon moi – parce qu’elle concerne directement la Ville de Paris, et c’est un engagement fort pour l’avenir : c’est de faire disparaître totalement du sous-sol parisien le réseau de basse pression en fonte ductile qui est plus fuyard que la moyenne pression en polyéthylène et dont les fuites sont plus difficilement détectables. Ce sujet il est central, c’est une garantie de sécurité supplémentaire qui avait fait d’ailleurs l’objet d’un rapport ministériel, du ministère de la transition écologique en 2020 demeuré avec la crise sanitaire lettre morte, mais il est de notre devoir, en tant qu’élus parisiens maintenant de nous saisir de cet enjeu et de négocier avec GRDF en ce sens.
Parmi les autres propositions que j’ai faites et qui ont été reprises, il y a celles demandant tout simplement de transmettre au conseil de Paris un tableau de suivi des 13 recommandations de l’Inspection générale de la Ville de Paris (IGVP) formulées dans son rapport de septembre 2020, à la suite de l’explosion de la rue de Trévise et qui concernent toutes, la mise en place de process nouveaux au sein des services de la ville pour une meilleure coordination entre eux.
Enfin j’ai une proposition qui me tenait très à cœur et qui a été partiellement reprise mais qui a le mérite d’apparaître dans ce document même un peu tronquée par rapport à l’ambition que je portais.
J’avais proposé de modifier par avenant la convention liant la ville de Paris à GRDF pour préciser qu’en cas d’accident sur le réseau, GRDF et son assureur sont tenus, au regard de la responsabilité et du “fait des choses”, d’indemniser les victimes jusqu’à ce que les responsabilités finales soient établies.
Aujourd’hui dans la convention actuelle qui nous lie à GRDF, il n’y a pas une ligne sur la prise en charge des victimes en cas d’accident. À l’issue des discussions que nous avons eues au sein de cette mission ma proposition a été reformulée en, je cite « demander à la maire de Paris de saisir l’État pour créer un fonds national dédié pour indemniser rapidement les victimes dans l’attente de l’établissement de la responsabilité de l’accident » : ce serait en effet une façon de graver dans le marbre la jurisprudence Trévise et la création du fonds d’indemnisation, pour que chaque collectivité soit le mieux outillée possible, mais je continue de penser que c’est au concessionnaire et à son assureur d’en porter l’entière responsabilité financière car, qu’il soit mis en cause ou pas, en attendant l’entretien du réseau est la responsabilité de GRDF et c’est la seule chose dont on est sûr.
Madame la représentante du Préfet de police, Mes chers collègues.
Cela fait maintenant 4 ans, que le sujet de la ZTL s’invite régulièrement dans nos débats avec un flou, un manque de transparence et de concertation toujours notable. Ariel Weil le rappelait, lors de la campagne de 2020, vous avez annoncé la mise en place d’une zone à trafic limité dans les 7 arrondissements centraux de Paris. 4 ans plus tard, le périmètre est enfin stabilisé et ne concerne que les quatre premiers arrondissements parisiens, hors les îles et hors les quais hauts. 4 ans après la première annonce on ne connaît toujours pas les modalités d’accès et de contrôle de ce qui nous apparaît toujours être une usine à gaz. Comment empêcher le trafic de transit sans empêcher le trafic par destination, comment imaginer les contrôles alors que la police municipale peine à monter en puissance et qu’on imagine qu’ils seraient sûrement plus utiles pour lutter contre les incivilités du quotidien.
La ZTL, en réalité, c’est incantatoire. Trop complexe pour être respectée mais le message est clair, “nous ne voulons plus des parisiens des arrondissements périphériques ou les franciliens, au cœur de Paris”. Quant à la concertation, elle est à l’image de la Ville, la préfecture de police s’en est elle-même émue et la transparence parcellaire, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai réclamé l’étude environnementale du projet sans succès. L’étude environnementale justement est centrale, car au-delà des modalités mises en place particulièrement chaotiques de la ZTL, nous partageons les objectifs poursuivis. Apaiser l’espace public, baisser la pollution atmosphérique et sonore et mieux partager l’espace public entre les différents types de mobilités et c’est nous semble-t-il à l’aune de ces 3 critères que nous devons nous prononcer sur la pertinence pour les parisiens de la mise en place d’une ZTL et l’étude environnementale nous donne un certain nombre de réponses. Bien sûr, dans les 4 arrondissements concernés le trafic baissera, mais en revanche les reports de circulation aux frontières de la zone augmenteront. “Oui, lorsque certains gagnent, d’autres perdent”, avez-vous déclaré monsieur le Maire et ce sera effectivement le cas sur les grands boulevards, ainsi que sur les ponts et les quais en amont et en aval, notamment le pont de la Concorde, Alexandre III et Charles de Gaulle. Des reports importants également, devraient être constatés dans des zones beaucoup plus éloignées, boulevard des Invalides, boulevard Raspail et boulevard Saint-Jacques. Ce qui aura un impact sur la réduction de pollution de l’air espérée, réelle évidemment dans la ZTL, mais annulée à l’extérieur avec des concentrations plus fortes sur quelques voies, le quai Anatole France et le quai Saint-Bernard notamment.
L’étude environnementale indique que les incidences positives du projet sont modérées et la qualité de l’air restera dégradée, quant à la réduction du bruit, l’étude indique que les modélisations prévoient peu d’incidences, de l’ordre de -1, +1 décibels selon les zones. L’autorité environnementale juge que, je cite : “L’impact acoustique global du projet est faible, l’amélioration étant principalement due à l’évolution des motorisations, notamment électriques et des vitesses de déplacement motorisées. Dès lors pour résumer et 4 ans après, ce projet prévoit une zone finalement restreinte au cœur de Paris, qui n’évitera pas les reports de trafic aux voies adjacentes, des impacts sur la pollution de l’air et la pollution sonore extrêmement limitée et une usine à gaz en termes de contrôle.
Alors si nous avons toujours porté l’ambition d’un meilleur partage de l’espace public, difficile d’être très enthousiaste sur ce projet, je vous remercie.
Bien évidemment, le choix dans cette délibération, ne se pose pas entre, d’un côté, Hubert Germain grand résistant qui incarne des valeurs de résistance, de courage et de patriotisme et, de l’autre, le général Bugeaud où son rôle dans la colonisation de l’Algérie est controversé, notamment en raison des méthodes brutales qu’il a employées. Évidemment notre groupe Modem choisit Hubert Germain.
Mais les choses ne sont pas si simples et le changement de dénomination d’une rue publique est toujours un acte politique bien plus complexe qu’un simple remplacement de plaque de rue.
Essayer de toujours vouloir cacher, effacer, oublier à jamais ce qui dérange n’est pas, à notre sens, la solution. La culture de l’annulation est une négation et le refus de l’histoire. L’histoire n’est pas binaire. Refuser dans le passé ce qui gêne notre présent est dangereux et ouvre la porte à des pratiques que nous rejetons avec force.
Oui, c’est une évidence; notre histoire comporte ses parts d’ombre et de ténèbres qu’il nous convient d’assumer. Notre groupe Modem préfère les affronter en expliquant, en faisant réfléchir nos concitoyens de manière apaisée sur ces sujets devenus brûlants comme celui de la colonisation. La commission de toponymie recommande d’ailleurs de faire de la pédagogie sur les noms existants.
Mais profitons de cette délibération qui propose de changer la dénomination de l’avenue pour faire, si vous le voulez bien, un pas en arrière et nous replonger dans le contexte d’une époque.
Le général Bugeaud est nommé gouverneur de l’Algérie en 1840 pour achever sa colonisation commencée en 1830 par Charles X. Il lance une véritable conquête du pays qui se traduit par des massacres, des rapts de femmes et d’enfants, par des spoliations de terres ou encore par ces terribles enfumades.
Tocqueville écrivait en 1841 dans son ouvrage Travail sur l’Algérie : « Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays ». A l’époque, la fin justifie les moyens et les gouvernants se donnent bonne conscience en inventant le mythe des civilisations dites « supérieures » venues tirer vers le haut les civilisations dites « inférieures ». Et on oublie trop souvent que des Jules Ferry, des Ernest Renan, ont théorisé eux-aussi la raciologie, la différenciation qualitative entre les races.
Ces mots n’excusent en rien la barbarie perpétrée par le Général Bugeaud et ses troupes. Mais il est important aussi de recontextualiser ces événements d’une colonisation en Algérie qui a été violente.
Alors lire l’histoire de la colonisation de 1841 avec nos yeux de citoyens éclairés de 2024 doit nous interroger. Oui ces crimes sont odieux, oui un peuple a souffert sous le joug de militaires ou de colons violents. Oui il faut les reconnaitre, et oui il faut demander pardon à ceux qui en ont été les victimes. Mais oui, cela fait aussi partie de notre histoire de France.
Débaptiser les rues crée une rupture dans les mémoires collectives. Leurs noms forment une histoire dans notre ville élaborée sur des dizaines d’années, qui permet de comprendre l’évolution et les contradictions de l’Histoire. Effacer ces traces trop brutalement serait imposer une histoire officielle, au risque de créer des non-dits et des tabous.
Il est vrai que seuls quatre changements de dénominations de rues ont eu lieu depuis 2001 ce qui prouve le caractère exceptionnel de cette démarche. Et nous serons attentifs à la pérennité de cet esprit d’exception.
Permettez-moi à ce moment d’avoir une pensée pour nos habitants du XVIe, qui habitent cette avenue et qui vont connaître une période administrative difficile.
Nous voterons bien évidemment favorablement cette délibération pour accueillir Hubert Germain dans le 16ème arrondissement, grand résistant et homme exceptionnel qui honore la grandeur de notre histoire de France.
Au mois de février dernier, vous soumettiez au Conseil de Paris votre projet de réaménagement de la place de la Concorde. Pour penser ce projet vous avez réuni le 3 avril 2024 une commission d’experts et unissant diverses personnalités reconnues chargées de dessiner les futurs contours de ce réaménagement.
Au terme de 2 mois de travaux très apaisés dans un esprit de concorde, ce sont 12 préconisations qui vous ont été soumises. Un point incontournable est ressorti de cette commission, à savoir, conserver le caractère patrimonial de la place, sa symétrie, ses grandes perspectives, ses éléments architecturaux, ses décors historiques existants, tout en souhaitant retrouver la place promenade historique avec ses fossés plantés.
Alors nous souscrivons pleinement à ces douze mesures prises par la commission, que je tiens par ailleurs à féliciter pour son travail rigoureux et sa capacité à trouver un consensus. Nous nous réjouissons d’avoir en principe, l’assurance de la stricte préservation de l’aspect patrimonial et culturel de cette place, cependant il est de notre devoir de faire preuve de vigilance et de discernement face à ce projet et nous devons soulever plusieurs préoccupations majeures.
Tout d’abord le coût de l’opération. Annoncé à près de 36 millions d’euros, nous nous permettons d‘être interrogatifs quant au montant prévu de ce projet. Nous craignons que le budget alloué effectivement soit insuffisant au regard des ambitions affichées, comme cela a été le cas pour d’autres projets de réaménagement des places de Paris et comme le souligne également un récent rapport publié par la CRC. Au regard de l’état des finances de la Ville de Paris, une projection budgétaire juste et honnête serait nécessaire.
Ensuite, le calendrier retenu, pourquoi madame la Maire annoncez vous un projet si ambitieux à la fin de votre mandat. Vous prévoyez un début des travaux en 2026, soit juste avant la fin de la mandature, or nous le savons tous, il est impossible que les travaux respectent ce calendrier.
Enfin, la question des mobilités. La place de la Concorde est un nœud central dans la circulation parisienne. Ce sont 5 400 véhicules, 3 200 vélos et 3 300 piétons par heure, qui traversent la place en moyenne. Il est crucial que le nouveau plan de mobilités soit équilibré, en augmentant la place donnée aux cheminements piétons, en favorisant les déplacements doux et les transports en commun, tout en respectant et en assurant une fluidité du trafic pour les véhicules motorisés.
Alors nous serons attentifs à chacune des étapes de ce projet et nous souhaitons aujourd’hui Madame la Maire avoir des réponses sur l’ensemble de ces trois éléments, à savoir : la maîtrise du coût budgétaire, le respect du calendrier et le plan de mobilités.
Je tiens tout d’abord à féliciter cette deuxième promotion de l’Assemblée citoyenne pour son travail et la présentation de ce vœu.
L’idée d’installer des rues-jardins piétonnes, végétalisées et débétonisées est sans aucun doute une très bonne idée. Elle répond à des enjeux majeurs de notre époque: lutte contre le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité et la création d’espaces de vie apaisés. Notre groupe MoDem, Démocrates et Écologistes partage l’objectif de redonner une place de premier plan au végétal dans nos rues et d’améliorer la qualité de vie dans notre ville.
En effet, ces espaces apportent des bénéfices multiples : en plus de réguler la température urbaine, ils embellissent notre cadre de vie avec leurs couleurs, avec leur fraîcheur. Ils permettent une réappropriation de l’espace public par les habitants, dynamisant ainsi la vie de quartier et renforçant le lien social à travers des pratiques comme le jardinage urbain. Notre groupe MoDem avait d’ailleurs proposé la création de placettes oasis, des lieux de socialisation et de fraîcheur, composés de végétalisation de pleine terre et équipés de mobilier urbain rafraîchissant.
Il est impératif d’agir rapidement, car avec seulement 3,2 m2 d’espaces verts par habitant, bien loin des 13m2 recommandés par l’OMS, nous devons travailler absolument collectivement. Cependant, il est également crucial d’agir de manière réfléchie et durable.
C’est pourquoi je souhaite ici soulever plusieurs points d’attentions :
En termes de gestion tout d’abord, nous soutenons l’idée que les conseils de quartier doivent jouer un rôle dans la régulation des jardins et l’impulsion politique collective. Mais la transformation des rues en zones piétonnes doit également être sécurisée pour prévenir les actes de vandalisme et d’incivilités. De plus, les reports modals de circulation devront être pris en compte.
La création des rues-jardins exigera un entretien régulier. Et là je m’adresse à la majorité car entre 2015 et 2021, les effectifs de la DEVE ont reculé de 16,52%. (Non, ne m’interrompez-pas cher Monsieur) Avec des ressources humaines en baisse, comment envisagez-vous de gérer l’entretien de ces nouveaux espaces ? Le coût budgétaire par la municipalité est également une préoccupation majeure, dont nous n’avons aujourd’hui malheureusement pas la réponse. D’autant plus que l’objectif de ce vœu est de transformer 100 rues en rues-jardins d’ici la fin de la mandature, ce qui paraît particulièrement ambitieux quand on connaît les difficultés de la municipalité à tenir le calendrier et respecter les budgets.
Alors notre groupe MoDem, résolument engagé à lutter contre la bétonisation et la surdensification afin de faire de Paris une ville plus verte où chaque Parisien peut se réconcilier avec un environnement sain et apaisé, votera bien sûr votre vœu.
Par cette délibération, vous nous proposez donc de prolonger de 6 mois, et à titre exceptionnel, le contrat liant la ville à l’opérateur Cityz media pour l’exploitation des mobiliers urbains d’information. Cela fait suite, et cela a été dit, aux pertes d’exploitation extrêmement importantes liées à la pandémie.
Alors c’est le énième épisode d’un contrat marqué par les rebondissements qui ont eu un impact très significatif sur les finances de la ville. Annulation du contrat par le tribunal administratif et le Conseil d’Etat et annulation du contrat transitoire qui avait engendré une perte de recette de 34 millions d’euros. Parce que oui, la dimension financière des contrats publicitaires est évidemment une dimension importante dont il faut tenir compte.
Alors, la position du groupe MoDem est connue. La ville lumière brille par ses dispositifs publicitaires et nous considérons que cette profusion pose trois enjeux. D’abord le niveau d’exposition publicitaire, puis la consommation énergétique – et les chiffres de l’ADEME le montrent bien – et enfin la pollution lumineuse avec des impacts sur la santé et la biodiversité.
Nous pensons que la place de la publicité doit être réduite, limitée, profondément encadrée, notamment pour la publicité numérique.
Et c’est la raison pour laquelle nous appelons de nos vœux un travail résolu sur le RLP (Règlement local de publicité) tenant compte de l’ensemble de ces enjeux.
Mais il y a un autre sujet et c’est celui de l’information municipale. Des voix, dans cet hémicycle, se font entendre pour diminuer la part de l’affichage publicitaire au profit d’une augmentation de l’information municipale. Mais quand on parle d’information municipale, de quoi parle-t-on ?
Et c’est là qu’une campagne d’information municipale, qui est actuellement visible dans nos rues, nous pose question. Quand une campagne prend position sur un sujet qui est actuellement en débat à l’Assemblée Nationale, nous ne sommes plus dans l’affichage municipal, nous ne sommes plus dans l’information due aux Parisiens. Et comme l’exécutif a l’habitude d’élargir beaucoup ses prérogatives, c’est particulièrement problématique.
Dans la mesure où ces campagnes sont de la responsabilité de la DICOM, placée sous l’autorité directe de la maire, nous avons un certain nombre de questions que nous avons fait part à la maire de Paris. Quelles sont les process de validation ? Qui vérifie que les campagnes relèvent bien de l’information municipale ? Est-ce que ces process n’ont pas été mis en place ? Est-ce qu’ils ont été défaillants ? qu’en est-il ? J’attends toujours la réponse.
Ça n’est en rien un sujet anecdotique dans la mesure où un futur contrat pourra peut-être voir davantage d’information municipale et nous demandons évidemment d’avoir des explications sur ce sujet avant de nous prononcer sur la prolongation de cet avenant.
Alors, le groupe MoDem et les centristes soutiennent sans réserve et depuis le début les initiatives du CLAP. Trois petits points si vous me le permettez.
Premièrement, à l’ouverture de ces séances du Conseil de Paris, j’ai entendu avec beaucoup de respect le propos ambitieux, certains auraient dit candide, mais en tout cas, il était sincère, de la maire de Paris sur la diplomatie des villes et l’importance dans des conflits de haute intensité (j’ai entendu parlé à un moment donné d’Israël, après de la Nouvelle-Calédonie) de se parler. Je suis surpris qu’on ne fasse pas ce qu’on dit et qu’on fasse le contraire quand il s’agit d’une ville dont on a la compétence, c’est-à-dire la ville de Paris. Sur le parvis de Notre-Dame, on m’a expliqué : “on va laisser le promoteur en discuter directement avec le ministère de la Culture”. Sur Montmartre et le 18ème arrondissement, j’entends des rappels à la loi ! Hier c’était des rappels à l’orthodoxie financière. Aujourd’hui, c’est les rappels à la loi. Alors à un moment donné je me suis dit : “Conservateur, sors de ce corps !” et non. Le Parti Socialiste traverse une mue très intéressante aujourd’hui où pour les affaires extérieures, il est partisan de la diplomatie, pour les affaires intérieures, il est partisan de la botte et de la matraque ! Eh bien très bien, c’est intéressant !
Alors, la deuxième chose que je voudrais dire, c’est que personne n’est dupe quand j’entends le mot “puissant” chez certains de mes interlocuteurs, j’ai compris dans quel camp ils étaient. C’est très facile d’accuser les joueurs de pétanque de puissance et les promoteurs et les hôteliers d’humilité voire de pauvreté. Personne n’est dupe, nous avons compris exactement qui vous soutenez.
Troisièmement et pour finir, nous proposons tout simplement que, comme dans bien des cas et la préfecture connaît ces cas, quand il s’agit d’appliquer la loi, on le fasse comme on l’a fait souvent, pour les Français comme pour les immigrés, quels que soient les cas, avec discernement, avec humanité et toujours toujours la recherche du bien public et du compromis.
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