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Béatrice Lecouturier à propos de l’accessibilité et la prise en compte des handicaps par la Mairie

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers collègues,

La constance est une qualité devenue rare en politique et s’il est un sujet structurant dans notre groupe MoDem, c’est bien le thème du handicap.

Si nous saluons toujours les initiatives de la Ville de Paris qui vont dans le bon sens, nous sommes souvent déçus de constater la lenteur dans la réalisation des mesures votées. Depuis le début de la mandature, nous avons déposé pas moins de 8 vœux portant sur le handicap. Et pourtant, quel bilan en tirer ? 

En février 2021, notre groupe MoDem a déposé un vœu sur la mise en place d’heures calmes dans les administrations parisiennes à destination notamment des personnes atteintes de trouble autistique. Ce vœu a été largement adopté et pourtant, malgré nos demandes, aucun bilan ne nous a été fourni sur le déploiement de cette mesure pourtant plébiscitée par le monde du handicap.

L’accès à la culture des personnes porteuses de handicap devrait être une priorité à Paris. Et pourtant, seules 42 bibliothèques sur les 74 que compte Paris leur sont accessibles; on compte seulement 5 pôles sourds et seulement 2 pôles “Lire autrement” pour les personnes déficientes visuelles sur les 74 bibliothèques à Paris. 

Alors que les bibliothèques sont les 1ers points d’entrée de l’accès à la culture, la Ville de Paris n’est pas au rendez-vous avec le monde du handicap.

C’est pourquoi notre groupe Modem dépose un vœu rattaché à cette délibération demandant une accélération de la mise en accessibilité des bibliothèques municipales ainsi qu’un déploiement plus important des pôles sourds et Lire autrement sur l’ensemble du territoire parisien.

Autre demande de notre groupe, qui a été acceptée, je dois le reconnaître, par votre adjoint David Belliard, l’accessibilité des trottoirs parisiens. Nous avons demandé par la voix de notre présidente Maud Gatel un vaste plan de réfection et d’abaissement des trottoirs, car n’en déplaise à tous les bien portants qui ne comprennent pas cette demande, se déplacer à Paris en fauteuil roulant relève souvent du parcours du combattant.

L’accès des personnes handicapées est un sujet fondamental sur lequel nous avons fait des propositions.

Par exemple, la création d’une cartographie des points de santé accessibles aux personnes à mobilité réduite. En effet, dans un environnement d’établissements médicaux anciens, beaucoup ne sont toujours pas en capacité de les accueillir. C’était une mesure simple, facile à mettre en œuvre et utile et pourtant qui a été refusée par l’exécutif parisien.

Nous avions proposé aussi la création d’ambassadeurs de l’accessibilité, qui a été acceptée, mais où en est cette demande ? Où est l’école parisienne de l’accessibilité que vous nous aviez annoncée ?

Enfin, la question des 9000 enfants porteurs de handicap à Paris est centrale. Là encore notre groupe Modem a été force de proposition lors du dernier débat budgétaire à savoir le financement de jeux dans les jardins et les squares parisiens pour les enfants en situation de handicap. Nous sommes heureux de voir que vous reprenez cette proposition dans cette communication mais nous regrettons que tout le territoire parisien ne soit pas concerné.

De même sur le financement des places inclusives dans les centres de loisirs, places encore beaucoup trop insuffisantes qui obligent les parents à ne pas mettre leur enfant dans des centres de loisirs. Rejeté par votre exécutif.

Alors, Madame la Maire l’a rappelé, ce que le monde du handicap a besoin, c’est d’une visibilité, d’une stabilité. Ce n’est pas une énième batterie de mesures supplémentaire dont a besoin le monde du handicap, mais il a besoin que soient appliquées les mesures votées par notre assemblée. Il a besoin d’humanité, de simplifications des démarches, de mesures concrètes venant de tous les horizons politiques pour améliorer un quotidien à Paris déjà très compliqué.

Faut-il rappeler que seuls 1 325 ERP sur 2 957 sont accessibles à Paris pour les personnes porteuses d’un handicap.

Alors à l’heure où Paris s’apprête à recevoir les Jeux Olympiques et Paralympiques, nous aimerions partager votre optimisme Madame la Maire. Nous espérons que notre ville montrera au monde que le handicap est une vraie cause à Paris. La réalité n’est pas aussi optimiste que celle que vous nous présentiez ce matin. Beaucoup de choses importantes restent à faire pour que l’accessibilité des personnes handicapées soit une réalité à Paris. 

Il faut bien avoir une volonté politique à renverser la table pour que Paris devienne enfin une véritable ville inclusive. Mais nous ne sommes pas certains que ce soit encore le cas. Nous y travaillerons bien évidemment avec vous pour que ce sujet reste un des sujets principaux à Paris en tout cas.

Je vous remercie.

Maud Gatel rend hommage à Lucien-Louis Bayle

Merci Madame la Maire,

Lucien-Louis Bayle est décédé le jeudi 7 mars 2024 à l’âge de 85 ans. Il a été un grand serviteur de l’Etat, un élu engagé et un défenseur de la mémoire.

Dans sa jeunesse, Lucien-Louis Bayle sert dans l’armée. En novembre 1959, il est appelé, alors qu’il est en train de passer le baccalauréat, à se présenter à la caserne du deuxième régiment de marche du Tchad à Pontoise. Après avoir effectué son service militaire, il obtient le grade de caporal et passe son brevet d’aptitude. Il ressort major de la promotion. Il part à Cherchell en Algérie où il devient chef de section. Puis il est promu lieutenant de réserve honoraire en 1963.

Son dévouement au service de la patrie se poursuivra avec un engagement dans l’associatif comme président de l’UNC Paris 20e, UNC Paris ou encore UNC national, et comme membre du Haut Conseil aux rapatriés de 2005 à 2009 et président de l’association France-Tunisie.

A son retour dans la vie civile, après une formation juridique en droit public, il mène sa carrière dans l’administration publique. Il est nommé administrateur civil au tour extérieur de l’ENA et par la suite, il est amené à prendre des postes clés à France Télécoms ou encore au cabinet du ministre des PTT avant de rejoindre l’administration parisienne.

Il s’implique en parallèle de sa carrière professionnelle dans l’action municipale, notamment comme adjoint au maire du 20e arrondissement, élu sur la liste “Union pour Paris” conduite par Didier Bariani. Il travaillera notamment, main dans la main, avec Bernard Lehideux.

Lucien-Louis Bayle était profondément engagé dans les questions d’éducation. Sa participation active à l’association des parents d’élèves pour la pédagogie et son rôle en tant que personnalité qualifiée au conseil d’administration du lycée Hélène Boucher témoigne de son engagement pour améliorer le système éducatif et enrichir la vie scolaire des petits Parisiens. Reconnu par ses pairs et par la nation, il a été décoré des palmes académiques et a reçu la médaille d’argent de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif. Par décret du 14 juillet 2023, Lucien-Louis Bayle avait été promu officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur et il a reçu les insignes, au Sénat, des mains du préfet Patrice Molle, en présence de Didier Bariani, du général Longuet, président de l’Union Nationale des Combattants.

Administrateur hors-classe, Lucien-Louis Bayle a marqué ses contemporains comme un élu dévoué et attachant.

Les élus du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes adressent à sa famille, son épouse et son fils nos plus sincères condoléances.

Je vous remercie.

Maud Gatel rend hommage à Jean-François Pernin

Merci Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

Jean-François Pernin nous a quittés le 12 février dernier à l’âge de 82 ans. C’était un homme de conviction, de dévouement, de fidélité qui a consacré sa vie à ses concitoyens.

Grand journaliste notamment au quotidien Le Monde, où il était spécifiquement chargé de l’information parisienne, Jean-François Pernin était une figure reconnue dans le domaine de l’information en France. 

En parallèle de sa carrière professionnelle, la politique l’a rattrapé. Il s’est engagé activement dans la vie publique succédant à son père, il a été élu maire du 12ème arrondissement en 1995, d’un dévouement total pour ses administrés, ancré dans la vie de son quartier, il était également porteur d’une vision pour notre ville. Ce fut notamment le cas avec son projet de transformation de la petite ceinture, en un lieu dédié à la promenade, aux cyclistes et aux loisirs, s’étirant de l’avenue Daumesnil jusqu’à la place de la Bastille.

Défenseur infatigable des espaces naturels tels que le Bois de Boulogne ou le Bois de Vincennes, Jean-François avait à cœur de préserver ces poumons verts au sein de notre métropole. Son combat pour le reboisement, la réhabilitation des paysages et la réduction de la pression automobile lui était reconnu. 

Il témoignait ainsi de sa volonté de souligner la continuité entre la vie urbaine et les paysages, faisant de Paris une ville où la nature n’est pas simplement un décor, mais un élément intrinsèque de son identité.

Au cours de son mandat, il a notamment inauguré les aménagements de la Seine de Bercy. Des travaux réalisés sur une période de 15 ans comprenant la construction de 15 000 logements dont 13 000 logements sociaux, sans tours ni barres d’immeubles. Ce projet s’est également accompagné de la création d’un parc, de 3 écoles, de 2 crèches, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie des habitants du 12ème arrondissement.

Il était également un ardent défenseur de l’inclusion et de la diversité. Il croyait en l’universalité de Paris, ville accueillante pour les personnes de toutes origines. Son plaidoyer pour l’intégration des étrangers dans la lutte contre les discriminations reflétait sa vision d’une société juste et ouverte, où chacun trouve sa place. 

Membre de l’UDF puis du MoDem, il était profondément attaché aux valeurs humanistes. D’une fidélité rare, il apportait à de nombreuses reprises les couleurs du centre dans son cher 12ème arrondissement, y compris lorsque des décisions malvenues auraient pu l’en empêcher. 

Les élus du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes adressent à sa famille, et notamment à ses enfants, Frédéric, Benoît et Jean-Mathieu et à leurs proches leurs plus sincères condoléances. 

Je vous remercie.  

Maud Gatel à propos de la subvention pour une aide d’urgence aux populations sinistrées de Gaza

Merci beaucoup Madame la Maire,

Le 07 octobre, Israël a subi une effroyable attaque de la part du mouvement terroriste du Hamas. 1200 tués, des centaines de blessés, et encore 136 otages. Bien sûr Israël a le droit, comme l’ensemble des Etats, à la sécurité et Israël a le droit de se défendre. 

Israël continue d’exiger la libération des otages, et ce, sans conditions. Mais tout cela doit se faire, dans le respect du droit international. Or, nous le savons, la population gazaouie paye un très lourd tribu. On le sait également, la population gazaouie est aussi victime du Hamas. Dès lors, il est particulièrement important que la France, que Paris, s’engage à la fois sur le volet diplomatique et sur le volet  humanitaire. Dans la lignée de ce qui a toujours été la position de notre pays, une solution à deux Etats, avec les garanties indispensables pour la sécurité de chacun. 

La France a appelé à travers le vote de différentes résolutions à l’ONU en faveur de la cessation des hostilités. Elle a également appelé à mettre fin aux violences en Cisjordanie. 

Parallèlement des dizaines de milliers de morts, une situation humanitaire effroyable, la France a organisé une conférence humanitaire internationale permettant de lever plus d’un milliard d’euros, elle-même contribuant à hauteur de 100 millions d’euros pour l’aide humanitaire. Ce sont 1000 tonnes de fret humanitaire qui ont été acheminées et quant à la mission Dixmude elle a permis de soigner l’équivalent de 1200 patients. 

Notre action résolue sur le volet diplomatique comme humanitaire doit se poursuivre, nous appelons à la cessation du conflit, à la libération des otages et nous voterons en faveur de cette délibération. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de l’attribution de la citoyenneté d’honneur de Paris aux otages du Hamas

Merci Madame la Maire,

Mes chers collègues, 

Le 07 octobre dernier, l’attaque barbare, de l’organisation terroriste Hamas a raisonné chez chacun d’entre nous comme une déflagration. 

Un chagrin et une colère immense nous ont saisis. 

Traqué, violé, assassiné, parce que juif. 

J’appartiens, comme beaucoup d’entre nous ici, à une génération qui s’est construite en se disant plus jamais cela. Alors assister impuissant au plus grand massacre antisémite de ce siècle, impose force et unité. 

Non, jamais rien ne saurait justifier une telle barbarie. Aucune décision politique, aussi contestée et contestable soit-elle, ne peut justifier le terrorisme. 

Oui, nous devons œuvrer pour une paix durable, fondée sur la solution à deux Etats. Seul à même de garantir les peuples, tous les peuples à vivre en sécurité. Hier, dans la cour des Invalides, la Nation a rendu hommage aux 42 Français victimes de la barbarie. Ces visages, ces 42 visages, ces vies brisées. Sans oublier les 135 otages, dont les trois français Orion, Ohad et Ofer. Alors au nom du groupe MoDem, je veux naturellement saluer les familles, leur courage, leur détermination ainsi que monsieur le président du consistoire et monsieur le président du CRIF. Mesdames, Messieurs, face à la barbarie notre condamnation est totale. Face à l’antisémitisme, jamais disparu mais s’exprimant désormais de manière éhontément décomplexée, nous sommes inflexibles pour lutter contre la haine. Soyez assurés de notre détermination à continuer d’œuvrer pour la libération des otages sans conditions. Comme la France, Paris doit rester inflexible sur ses valeurs et je voudrais Madame la Maire, vous remercier sincèrement à la fois pour vos mots mais également pour vos actions depuis le 07 octobre dernier et pour l’organisation de ce débat. 

Mesdames, Messieurs, Paris se tient à vos côtés. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de l’implantation des fontaines à eau dans les établissements recevant du public

Merci Madame la Maire, 

La lutte contre le plastique est une absolue nécessité pour nous-mêmes, pour les nouvelles générations qui ont fait leur entrée dans ce Conseil. Notamment parce qu’on connaît l’impact sur les organismes et sur la biodiversité. 

Alors vous savez la loi AGEC prévoit que depuis le 1er janvier 2022, tous les établissements recevant du public doivent se doter de fontaines à eau or selon une étude l’ONG “No plastic in my sea”, près de la moitié des ERP parisiens ne respectent pas cette obligation et des améliorations en matière de signalétiques pourraient être envisagées pour améliorer justement à la fois l’accès à l’eau et contribuer à lutter contre l’usage des bouteilles en plastique. 

Donc par ce vœu nous vous demandons monsieur le maire de présenter aux conseillers de Paris un état des lieux de l’implantation des fontaines à eau dans les établissements recevant du public et d’exposer plus globalement votre stratégie en la matière. 

Bien évidemment c’est un sujet qui concerne tous les Parisiens et ça concerne aussi les conseillers de Paris puisque nous n’avons plus accès à l’eau compte-tenu des difficultés de fonctionnement de la fontaine de notre conseil depuis deux conseils, je vous remercie par avance.

Béatrice Lecouturier à propos du projet de réaménagement de la place de la Concorde

Merci monsieur le Maire, 

Nous allons avoir une vue un peu différente de celle des Écologistes. 

Monsieur le maire, 

Mes chers collègues,  

Place de la Concorde ou place de la discorde ? Je m’interroge aujourd’hui. 

Alors que l’ancienne place Louis XV, devenue place de la révolution fut rebaptisée place de la Concorde en 1795 afin de souligner la réconciliation des Français après la Révolution, il est fort à parier que le projet de piétonisation de cette place ne soit pas source de réconciliation pour les Parisiens.

Lieu emblématique de Paris pour ses perspectives exceptionnelles sur l’Arc de Triomphe, l’Assemblée Nationale et la Seine, le Palais du Louvre et les jardins des Tuileries, <brouhaha> la Madeleine et sa rue Royale, elle symbolise tout le faste, l’élégance et l’architecture classique du XVIIIe siècle parisien.

Dotée d’un patrimoine d’une richesse unique, la place de la Concorde est une célébration de la France avec ses fontaines qui représentent les mers et les fleuves, ses villes avec ses huit statues allégoriques qui dessinent le contour de la place. C’est aussi la France qui rayonne dans le monde avec l’Obélisque de Louxor qui s’impose en majesté au centre de la place.

C’est donc un ordonnancement patrimonial admirable.

Un ensemble admirable car minéral et sa minéralité en fait toute sa spécificité et sa beauté.

Les jardins des Tuileries qui jouxtent la place offrent déjà un merveilleux îlot de fraîcheur avec ses 1800 arbres.

La minéralité du lieu devient alors complémentaire de ce magnifique jardin arboré et fleuri des Tuileries.

La beauté de Paris c’est la diversité dans l’unité. 

Or en voulant réorganiser cette place unique dans sa structure patrimoniale, je crains que vous n’uniformisiez encore un peu plus les places parisiennes.

La place de la Bastille, la place de la République, la place du Trocadéro, la place de l’Etoile. Bref, toutes ces places se dessinent sur une même idée architecturale unique, sans charme, sans spécificité, sans originalité. Tout le monde sur un même modèle. Et nous le regrettons.

L’unité de cette place doit être conservée par ses pavés au sol, son mobilier XIXè du second empire si parisien.

En la modifiant, vous prenez le risque de déséquilibrer tout un équilibre fragile mais dont le résultat est d’une force inouïe.

Certes, la place de la Concorde a connu dans son histoire des épisodes de parterres végétalisés. Mais entre-temps le sous-sol de la place est devenu sur encombré et ne laisse guère de place à des plantations en plein terre.

Le pavage de la place de la Concorde est emblématique et précieux. La végétalisation de cet espace doit donc prendre en compte les particularités du patrimoine architectural pour harmoniser et embellir le paysage parisien grâce à la nature.

Pour autant, cette place doit être rénovée.

Oui cette place de la Concorde a été tellement malmenée avec des plots en plastique, en béton, un sol très endommagé.

Le groupe Modem très attaché à la conservation du patrimoine n’est pas foncièrement opposé à un réaménagement de la place notamment en repensant à la place donnée aux piétons et à ses cheminements.

Si la physionomie de la ville de Paris doit s’adapter aux défis d’aujourd’hui, nous sommes convaincus qu’il est tout autant possible de préserver l’âme de Paris sans abîmer son histoire.

C’est tout le sens du vœu rattaché à cette délibération que nous déposons.

Il est impératif qu’un déroulé précis des opérations soit communiqué aux conseillers de Paris.

Oui la place de la voiture doit être revue, mais de manière raisonnable. Nous sommes particulièrement inquiets sur les installations légères que vous voulez y installer suite aux choix hasardeux que vous avez déjà eu concernant en la matière sur d’autres projets. J’ai un bruit pardon qui est très désagréable. Monsieur Boulard s’il-vous-plaît. Merci. L’organisation de grands évènements nous alerte également.

N’existe t-il pas déjà assez de lieux pour accueillir de grands évènements populaires à Paris ? Et lorsque l’on voit l’état du Champ de Mars, nous sommes particulièrement inquiets sur ce que pourrait devenir la place de la Concorde.

Toute cette place est classée et le ministère de la Culture aura son avis à donner.

Vous l’aurez compris monsieur le Maire, nous sommes dans l’attente, mais nous sommes inquiets de votre projet concernant la place de la Concorde.

Nous serons attentifs à chacune des étapes de ce projet s’il voit le jour.

Paris nous a légué une histoire et un patrimoine. Faisons preuve d’humilité en le respectant, en l’entretenant sans remettre en cause en permanence la justesse de l’équilibre patrimonial qui fait la beauté de notre ville.

Je vous remercie. 

Maud Lelièvre à propos du Conseil des générations futures

Merci Monsieur le Maire, 

Je vais essayer de dégager autant de douceur et de bonheur que vous venez d’en dégager en faisant votre belle présentation. Merci en tout cas. 

Au nom du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes, je tiens à vous féliciter pour le travail accompli, pour la présentation qui vient d’être faite et pour l’engagement et le dévouement de chaque membre du conseil, qui a permis d’identifier des enjeux importants pour notre Ville, dresser des constats aussi pertinents et trouver des solutions concrètes et des recommandations qui parlent aux Parisiens. 

Dans le cadre de vos travaux, vous vous êtes posés une question plus que pertinente. Les conditions du bonheur à Paris sont-elles réunies ? Et bien sans doute pas, comme en témoigne le constat des 12 000 Parisiennes et Parisiens qui quittent, chaque année, notre capitale, à la recherche d’une meilleure qualité de vie et peut-être d’une meilleure vie ailleurs. Ce déclin démographique est signe d’une perte d’attractivité de la capitale pour ses habitants et plus peut-être que jamais pour les familles. 

Vous avez résolument choisi d’identifier les ressorts et les ingrédients du bonheur dans les capitales comparables à Paris pour amplifier et pour corriger notre modèle et notre assemblée j’espère pourra s’inspirer de vos travaux de qualité pour essayer d’améliorer un peu la vie des citoyens, puisque comme vous le soulignez dans votre rapport : promouvoir le bonheur individuel et collectif, cela nécessite une approche holistique, en prenant en compte également les aspects de la vie quotidienne, que vous avez su identifier, notamment concernant l’environnement. 

Alors parmi ces préconisations, beaucoup parlent à notre groupe mais une particulièrement : celle de la dé-bitumisation de l’espace public, qui est un enjeu qui a été porté largement pendant les débats sur le PLU. Également dans les suites du rapport de “Paris à 50 degrés”. Evidemment Paris est trop minérale, évidemment sa désimperméabilisation est un enjeu clé de l’adaptation, parce qu’on ne peut pas vivre heureux dans une ville trop chaude sans espace vert et sans nature. La végétalisation et la désartificialisation des sols permettent de diminuer un peu plus la pression sur les humains et puis également l’impact des îlots de chaleur car une ville rafraîchie sera une ville plus agréable pour tous. 

Faire de Paris une ville agréable, c’est imaginer Paris comme une ville-jardin. C’est pour ça qu’il est absolument indispensable de sanctuariser des espaces, d’augmenter le nombre d’Espaces Verts Protégés, de définir des seuils avec un taux d’augmentation chaque année. 

Et puis je tiens également par ailleurs, à souligner que dans l’une de vos préconisations, le fait que vous enjoignez à la Mairie de subordonner la surélévation des bâtiments existants à la préservation du patrimoine parisien. Oui il faut aussi en dehors de la nature, du beau, de l’esthétique. On est plus heureux lorsque l’environnement est plus agréable. Nous sommes convaincus par votre constat et par le fait que l’adaptation du bâti Parisien au changement climatique ne peut se faire contre l’histoire de Paris et ne peut se faire sans capitaliser et sans préserver son patrimoine. 

Dans votre rapport également, vous vous attachez à la question du sport, lien au sport et bien-être. Deux thématiques qui nous sont chères également et sur lesquelles nous avons essayé de porter à plusieurs reprises des propositions qui n’ont pas forcément étaient retenues. Notre souci c’est de rendre la pratique sportive plus accessible à la population en générale notamment aux femmes, permettre que des sports de rue, du matériel de rue permettent aussi d’être un lieu de réunion intergénérationnel, faire en sorte que les personnes âgées fréquentent les enfants dans les squares, que les femmes se sentent en situation de sécurité pour aller faire du sport dehors et nous regrettons finalement qu’un certain nombre de préconisation  n’aient pas été suivis. La pression de la vie quotidienne peut parfois nous éloigner de notre bien-être émotionnel, c’est aussi pourquoi votre rapport sur la santé est particulièrement important, la question de la santé mentale est vitale notamment et on continue d’en payer le prix à Paris après le Covid sur les enfants qui sont devenus des adolescents et qui vont mal : il faut les accompagner à travers les politiques de la MDPH mais également à travers des politiques de soutien parce que toute forme d’école non inclusive ou toute difficulté pour les parents à trouver accès à des personnels de santé, à des orthophonistes à pouvoir se faire accompagner… tous ces éléments là rendent les gens malheureux encore plus quand il s’agit de leurs enfants. 

Cet équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des parents est aussi reflété dans votre rapport. Vous préconisez des solutions de garde d’enfants, d’horaires décalées pour répondre aux besoins des familles monoparentales, pour faire en sorte que les parents qui sont contraints de travailler en horaire atypique puissent aussi conjuguer leur famille et leurs obligations de travail. C’est ce que nous portons également dans le 9ème avec un accompagnement sur le babysitting auprès des familles monoparentales parce que tout ne se règle pas avec des questions d’aides mais également avec des solutions du quotidien. Soutenir les familles doit faire partie de nos priorités si nous voulons garder des Parisiens avec des enfants dans notre capitale. Et puis, préserver et faire des enfants heureux qui demain seront des Parisiens heureux et pas des enfants qui auront envie de partir ailleurs parce qu’ils seront en mauvaises conditions. 

Donc merci pour votre travail et nous espérons que tout cela pourra se concrétiser par des avancées financières et par la prise en compte réelle dans nos travaux les prochains mois. 

Merci.

Béatrice Lecouturier à propos des jardins de Notre-Dame

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Le 8 décembre prochain, le joyau de Notre Dame rouvrira ses portes au public. Un exploit pour tous les amoureux du patrimoine, de Paris, de la France, qui traduit la volonté de savoir-faire de notre pays qui agit face à l’adversité. 

A la suite du tragique incendie, vous aviez annoncé, madame le maire mais monsieur la Maire, le déblocage de 50 millions d’euros pour la restauration de la Cathédrale Notre Dame. Cette somme s’est finalement transformée en une dotation pour un projet, déjà engagé préalablement, de réaménagement du parvis. 

A défaut de tenir vos engagements, nous demandons à Madame la Maire, que ce réaménagement ne soit pas un prétexte pour détruire les jardins de Notre Dame et de l’Ile-de-France. 

Alors que la délibération que nous étudions porte sur l’autorisation de signature d’une convention de transfert de maîtrise d’ouvrage avec le ministère des Armées et avec l’Établissement public EPRND, nous voulons réaffirmer notre position concernant le projet, concernant les jardins de Notre-Dame. 

Après l’avis de la Commission nationale de l’architecture et du patrimoine qui a fait part d’un certain nombre de recommandations, notamment concernant la préservation du patrimoine, notamment du square Jean XXIII, vous avez indiqué retravailler un certain nombre de points et notamment la question des grilles. 

Si nous sommes attachés aux grilles, de ces jardins, de ce square, ce n’est pas contrairement à ce que certains veulent faire croire en lien avec la route. Maintenir les grilles, et ne pas raser les haies d’ifs, dont madame Biraben a parlé, c’est préserver la biodiversité ; maintenir les grilles, c’est assurer et préserver le caractère mémorial du square de l’Ile-de-France puisque les pelouses se situent au-dessus de la crypte du Mémorial des martyrs de la déportation. Et nous réaffirmons notre position : nous n’opposons pas les grandes pelouses ouvertes à tous et les squares. Les deux doivent cohabiter, mais dans le respect de l’identité des lieux. 

C’est la raison pour laquelle nous déposons ce vœu, demandant la préservation des squares Jean XXIII et du square de l’Île-de-France sur le plan patrimonial, mémoriel et au regard de la biodiversité, en espérant que vous pourrez nous rassurer sur tous ces points. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du plan local de mobilité

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Alors il aura fallu que cela soit imposé par la loi LOM pour que vous vous résolviez enfin à élaborer un plan global des mobilités. Puisque le plan de déplacement urbain date de 2007 et depuis lors nous n’avons eu que des plans, en silo. Alors qu’évidemment cette stratégie de mobilité doit passer par une stratégie globale et non par la juxtaposition des plans. 

Et c’est ce que depuis 2014, nous n’avons eu de cesse de réclamer. Le Parisien est multimodal, il est piéton, utilisateur des transports en commun, soucieux de diminuer l’impact de ses déplacements, mais il se déplace aussi en voiture, en deux-roues motorisés et pour les plus chanceux, il est cycliste. 

Alors dans ces conditions, l’objectif de mieux partager l’espace public ne peut passer que par une stratégie globale, et non par la vente à la découpe. 

Et puis cette stratégie globale, elle doit impérativement être concertée. A défaut d’être partagée par tous, elle doit faire l’objet d’une large concertation. Votre incapacité à penser au-delà du périphérique que nous n’avons eu de cesse de dénoncer, qu’il s’agisse de la transformation du périphérique et la concertation associée des tarifs de stationnement, cette incapacité est problématique, et dénoncée pas simplement par nous, mais fait l’objet d’une grande partie du rapport de la Chambre régionale des comptes qui vous appelle à enfin à intégrer l’ensemble des acteurs et notamment la préfecture de police dans l’ensemble des travaux d’aménagement de la capitale parce que Paris n’est pas une île !

Au chapitre du bilan, je voudrais aussi parler du cimetière des mobilités. Depuis 10 ans, donc nous avons vu un service Vélib optimal, définitivement oublié, la disparition d’Autolib, un certain nombre d’acteurs de free floating disparaître. Finalement la traduction d’une navigation à vue. Et sans parler des trottinettes que vous avez accompagné, que vous avez échoué à réguler : sans anticiper la jungle, auquel, elle donnerait lieu et sans vous donner les moyens d’y mettre fin. 

Alors malgré ce bilan plus que mitigé, il n’est jamais trop tard et l’élaboration de ce plan de mobilité nous donne l’opportunité de revenir sur certaines de nos propositions.  

Je l’ai dit, nous avons besoin d’un schéma global pour accompagner un nouveau partage de l’espace public auquel nous sommes particulièrement attachés. Cela passe par le stationnement, l’enfouissement du stationnement pour permettre de récupérer de l’espace en voirie, pour végétaliser, adapter ainsi la ville au changement climatique et mieux l’anticiper et l’atténuer. 

Cela passe également par une véritable politique d’aménagement : il ne suffit pas et nous l’avons dit à de maintes reprises de peindre pour faire des voies cyclables. De la même manière, quand il y a autant de modes de transport qui cohabitent, il faut qu’on pense globalement. Parfois, il s’agit de décaler de quelques mètres un passage piéton pour que tout le monde soit en sécurité. Donc autorisons-nous à remettre à plat toutes les politiques d’aménagement urbain pour faire cohabiter les différents modes de transport. 

Il faut une concertation digne de ce nom, avec les maires d’arrondissement, la préfecture de police, c’est la raison pour laquelle nous déposons un vœu sur l’étude d’impact de la ZTL qui existe, on aimerait en avoir connaissance, ça fait partie aussi des préconisations de la chambre régionale des comptes, que de faire que cette étude d’impact soit préalable et ce schéma d’aménagement soit préalable à la mise en place de la ZTL.

Et puis, il nous faut poursuivre le soutien au développement des mobilités actives : c’est la raison pour laquelle nous redéposons un vœu concernant les arceaux vélos, et nous insistons : sensibilisation mais encore davantage de verbalisation, car la jungle actuelle ne doit pas continuer à se développer. 

Volet aussi sur la mobilité touristique plus durable : il nous faire respecter les interdictions de stationnement pour les cars de tourisme tout comme l’interdiction de laisser les moteurs allumés pour des raisons environnementales. 

Et puis soutien à la mobilité électrique, vous disiez Monsieur le Maire, le réseau de bornes en surface, il est insuffisant, ça a été prouvé. Or vous n’en parlez pas dans la proposition de délibération, vous parlez simplement dans les copropriétés, il faut qu’on continue à développer si l’on souhaite accompagner le développement de la mobilité électrique. 

Une politique pour tous et là je voudrais vraiment mettre l’accent sur la marche, c’est pas demain la veille que le cycliste deviendra le premier mode de déplacement, il nous faut mettre l’accent sur la marche et cela passe par le désencombrement des trottoirs, l’entretien de la chaussée, le plan banc que nous appelons de nos vœux pour permettre à chacun, à son rythme de sillonner la ville. L’abaissement des trottoirs et également un dernier point sur la question de l’inclusivité et des transports en commun. 

Nous avons un immense regret, c’est que depuis plus de vingt ans, vous n’ayez pas mis la question de l’accessibilité des transports en commun et notamment du métro, bien sûr que c’est long, bien sûr que ça coûte cher mais dans la mesure où on ne l’a jamais proposé, que la Ville de Paris ne l’a jamais proposé bien évidemment nous avons pris un retard inacceptable. Et à la veille des JOP, c’est absolument inacceptable. 

Dès lors, il nous manque un calendrier, un phasage, un budget, mais dans ce projet de plan nous voulons vraiment être ambitieux pour que ce soit à la hauteur d’une ville multimodale comme Paris, 

Je vous remercie.

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