Catégorie : Thèmes (Page 28 of 73)

Maud Gatel à propos des sapeurs-pompiers – Conseil de juin 2022

Merci beaucoup madame la Maire.

Lors des défilés du 1er mai, une manifestante s’en est pris à un soldat du feu de la BSPP, alors qu’il était en train d’éteindre un feu, elle a tenté de lui arracher sa lance à incendie, lui asséner des coups sur son casque. Ces images qui ont fait le tour des réseaux sociaux et pas que, ont choqué et à juste titre ont suscité une vague d’indignation. 

La manifestante a été jugée hier en comparution immédiate, a été reconnue coupable d’avoir agressé le sapeur-pompier et condamnée en son absence. 

Alors par ce vœu qui a été déposé par mon collègue Chang Peng Hua, adopté à l’unanimité du conseil du 13e arrondissement, nous souhaitions simplement rendre hommage au travail de la BSPP, exprimer notre solidarité et dénoncer des actes aussi incompréhensibles qu’intolérables qui ne doivent plus jamais se reproduire. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos des proches aidants – Conseil de juin 2022

Monsieur le maire, mes chers collègues,

 

Mettre en lumière la situation des aidants, c’est aborder la question de la dépendance dans notre ville. En France, la famille est la pierre angulaire de la prise en charge à domicile des personnes en situation de fragilité ou de perte d’autonomie en raison de l’avancée en âge ou d’un handicap. C’est cette grande armée, de plus de dix millions d’aidants, valeureux et courageux, qui mettent leur vie entre parenthèses pour aider un conjoint, des parents ou en enfant en situation de dépendance. En France, la société utilise l’aidant, mais ne le reconnaît pas assez. La morale collective considère normal de s’occuper de ses proches quand ils sont malades. Or, les aidants ont leur limite : le sentiment de culpabilité, d’être le dernier rempart pour aider celui ou celle qu’on aime, entraîne inexorablement les aidants à l’épuisement moral et physique, à gérer une énorme charge mentale en plus de tout le reste de la vie quotidienne. Et pourtant, heureusement que les aidants sont là, car c’est bien grâce à eux que le maintien à domicile est possible. Et c’est bien le maintien à domicile qu’il faut encourager et promouvoir, comme 80% des Français le souhaitent. Heureusement, et même s’il reste encore énormément à faire, une reconnaissance à leur égard se fait jour peu à peu. Depuis 2017 les choses ont bougé : création d’un congé proche-aidant avec une indemnisation de 58 euros nets par jour pendant trois mois, un don de RTT à un collègue aidant ou proche en perte d’autonomie, déploiement de maisons de répit, expérimentation du relayage, où un professionnel de santé prend le relai pendant six jours, 24 heures sur 24, qui permet un repos de l’aidant pendant cette parenthèse. Mais ces mesures ne sauraient en rester là. Elles doivent être poursuivies et amplifiées, et tout ce qui va dans ce sens va dans le bon sens. C’est pourquoi votre délibération est intéressante parce qu’elle met à l’honneur les aidants à Paris, où le parcours  du combattant y est peut-être encore plus difficile pour eux qu’ailleurs. Solitude des grandes villes, temps de transport important, difficulté de trouver les informations, manque de considération pour les personnes âgées et pour ceux qui les aident.

 

Les aidants font trois demandes principales : un droit au répit, des moyens financiers supplémentaires, et aucun reste à charge pour l’aidant. Une porte d’entrée unique qui les guide vers l’ensemble des dispositifs existants. Et c’est là, il me semble, sur ce dernier point que vous auriez dû insister. En effet, les mairies d’arrondissement, qui sont la meilleure entrée pour rassurer, guider et simplifier le parcours du combattant des aidants. Une formation et une sensibilisation des personnels serait le meilleur service à leur rendre.
Enfin, un dernier mot sur tous ces mots sur tous ces jeunes qui sont arrachés effectivement comme vous l’avez souligné Monsieur, de l’insouciance de leur vie pour les plonger dans leurs responsabilités lourdes pour leur jeune âge. Ils sont 700 000 jeunes aidants en France et 70% d’entre eux présentent des troubles anxio dépressifs. 

Pendant la période covid, de nombreux jeunes ont été perdus de vue par l’éducation nationale. Ils étaient nombreux, ils étaient devenus des aidants à temps-plein, les empêchant de poursuivre leurs études correctement.

Il y a donc un travail indispensable, de reconnaissance et de soulagement à faire auprès de ces jeunes. Nous voterons donc bien évidemment cette délibération pour mettre à l’honneur ces millions d’hommes et de femmes qui ont vu leur quotidien bouleversés du jour au lendemain. 

Pour 54 d’entre eux, ils ne sont pas au courant qu’ils sont des aidants, et le plus souvent “elles” d’ailleurs. puisque dans 2 cas sur 3 l’aidant est une femme. Ils et elles font seulement ce que leur cœur dit de faire en s’occupant d’une personne de leur famille devenue vulnérable. Aujourd’hui ces aidants ont des droits, il faut leur faire savoir, il faut les accompagner, il faut aider les aidants. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de l’affichage électoral – Conseil de juin 2022

À chaque campagne électorale surgit le sujet de l’affichage illégal, et ces derniers mois ne font malheureusement pas exception. Alors qu’il s’agisse d’affichage sauvage, des affiches, des stickers, des tags, et désormais des fresques murales sur les murs de la capitale et sur le mobilier urbain, l’affichage irrégulier sur les panneaux électoraux, ou encore l’affichage illégal dans des immeubles sociaux au mépris de la loi. Hier, c’était le fait de certains partis en marge, et aujourd’hui nous assistons à une banalisation de ces pratiques illégales. Ces derniers mois, une sorte de schizophrénie a saisi certains candidats aux élections. Les candidats revendiquant le plus soucieusement la planète et les agents de la ville se livrant en réalité à une attaque en règle contre notre cadre de vie, polluant l’environnement, dénaturant le paysage urbain. Alors si rien ne peut justifier cette pratique, plusieurs éléments expliquent cette situation.

D’abord le non-respect, que nous avons dénoncé à de nombreuses reprises des obligations en matière d’affichage libre de la part de la Ville de Paris, structurellement sous-dimensionné au regard du nombre d’habitants. Et puis l’omniprésence des travaux en cours, qui offrent un terrain de jeu sans fin aux sacageurs de tout ordre. Et enfin la méconnaissance de certaines règles, notamment par ceux qui sont chargés de les faire appliquer. Une campagne électorale, qu’elle quelle soit, n’autorise pas tout. Faire campagne, c’est avant tout respecter les habitants et leurs territoires. La loi offre l’arsenal juridique pour sanctionner cette pollution visuelle à travers le Code Électoral et le Code de l’Environnement.Eu égard à votre responsabilité, Monsieur le Maire, et je ne parle pas seulement du fait que beaucoup des pratiques incriminées concernent des candidats que vous soutenez, pourriez-vous nous indiquer quelles dispositions vous avez prises, ou comptez prendre, pour que cessent ces actes illégaux et que le cadre de vie des Parisiens ne soit pas davantage dégradé lors de ces périodes électorales. Concrètement, pourriez-vous nous indiquer le temps consacré par les agents de la ville, de la DPE, au nettoyage de ces actes, et pourriez-vous nous indiquer combien de candidats et de partis vous avez mis en demeure, et à combien s’élèvent les dépenses liées au nettoyage de ces comportements illégaux et inciviques ?

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du Pass deux-roues motorisées – Conseil d’octobre 2022

Mes chers collègues.

En 20 ans, le nombre de deux roues motorisés à Paris a significativement augmenté, contribuant à l’encombrement des trottoirs en raison d’un nombre de places de stationnement insuffisant.

Si le groupe MoDem s’est prononcé en faveur du principe de stationnement payant des deux roues motorisés, c’était notamment pour répondre au besoin de désencombrer les trottoirs.

Mais, nous l’avons dit, les tarifs visiteurs sont disproportionnés et ne sont pas justifiés. Dès lors, les abonnements proposés aux professionnels doivent compenser ce niveau de prix.

La mise en œuvre du stationnement payant des deux roues motorisés n’étant pas destinée à remplir les caisses exsangues de la ville, mais bien à améliorer les acheminements piétons et la physionomie de notre ville.

Lors du débat sur le vote lié au tarif de stationnement du mois de juillet, nous avions demandé que la définition des professionnels soit extensive afin d’éviter que certains ne soient exclus du dispositif et que l’ensemble des codes NAF soient pris en considération par le tarif professionnel. Ce n’est finalement pas le choix qui a été pris par la Ville de Paris, laissant de côté de nombreux professionnels, notamment venant de la grande couronne. L’ouverture tardive de la plateforme, couplée à la difficulté d’enregistrer son deux roues motorisé électrique et thermique pour les professionnels, a engendré de nombreuses difficultés pour les propriétaires de ces deux roues.

On estime à 100 000 le nombre de deux roues motorisés transitant à Paris, mais quelques milliers de professionnels seulement ont été enregistrés.

Par ce vœu, nous souhaitons donc qu’une première évaluation soit réalisée. Par ailleurs, nous souhaitons par ce vœu que la possibilité de bénéficier des tarifs professionnels soit élargie à toutes celles et tous ceux qui travaillent à Paris, quel que soit leur code NAF ou leur domiciliation.

Je vous remercie.



Maud Gatel à propos des gardiens des immeubles sociaux – Conseil d’octobre 2022

Merci beaucoup, monsieur le Maire.

Alors, le pourcentage de logements sociaux à Paris a augmenté pour atteindre les 24,2 % en 2021. Et nous nous en réjouissons.

Et parallèlement, le besoin en matière de recrutement des gardiens d’immeubles s’est évidemment accru. Gardiens d’immeuble qui tiennent un rôle absolument central dans le lien social avec, avec les locataires, mais également dans la tranquillité des lieux puisque, rappelons le, désormais 300 gardiens d’immeubles sont assermentés pour dresser des PV.

Alors, dans la mesure où il y a eu un certain nombre de difficultés ces derniers mois pour remplacer les gardiens d’immeuble, notamment lors des congés, ce voeu avait pour objectif de vous demander un état des lieux du nombre de gardiens d’immeuble au sein des bailleurs sociaux de la Ville et recenser, le cas échéant, les éventuels besoins de recrutement.

Je vous remercie.



Béatrice Lecouturier sur l’ouverture des bibliothèques municipales le dimanche – Conseil d’octobre 2022

Merci Monsieur le Maire, Monsieur le Maire, mes chers collègues.

La ténacité est une vertu en politique alors, nous déposons à nouveau ce vœu qui demande une accélération dans le processus d’ouverture dominicale des bibliothèques.

Alors, nous le déposons à double titre. Tout d’abord, vous savez que les bibliothèques sont les premiers lieux d’accès à la culture. Bien loin devant la fréquentation des musées, des salles de concerts, des cinémas ou de tout autre lieu de culture. Ce sont les premières clés que l’on donne à chaque individu pour s’emparer de sa propre culture, pour qu’il attrape le virus de la culture.

Mais les bibliothèques sont aussi des lieux de vie, parfois un lieu de refuge, un lieu pour faire ses devoirs ou un lieu de passage parfois. Bref, ce sont des lieux de proximité que vous défendez, chère Carine Rolland, je le sais.

Et puis nous le déposant à nouveau car en fait, nous n’entendons absolument plus parler de ce sujet en commission. Carine Rolland nous annonçait l’ouverture d’une seule bibliothèque le dimanche en 2022.

Au total, nous arrivons donc à neuf bibliothèques ouvertes sur les 74 que compte la Ville de Paris. À ce rythme là, il nous faudra donc 65 ans pour avoir toutes les bibliothèques de la Ville de Paris ouvertes le dimanche.

Alors nous pourrions en plaisanter. Mais cela est un vrai sujet pour notre ville, pour l’accès à la culture pour tous que nous défendons et qui pourtant butte encore.

Voilà pourquoi nous déposerons inlassablement ce vœu, car c’est de l’intérêt de tous les Parisiens et j’espère que vous y apporterez un avis favorable.

Je vous remercie.



Maud Gatel à propos des nouveaux dispositifs d’aides à l’écomobilité – Conseil d’octobre 2022

Les délibérations qui nous sont proposées à la discussion ce soir concernent une réforme des aides dans une perspective de transition vers des mobilités plus douces.

Alors on peut parler de réforme, on peut parler de rationalisation des offres, je parlerais pour ma part de réduction drastique du budget pour financer ces différents dispositifs.

Alors, bien évidemment, il y a des choses qui vont dans le bon sens. 

D’abord la suppression des aides qui n’avaient pas trouvé leur public jusqu’alors, le financement de l’accompagnement, notamment pour les personnes en situation de handicap, à travers à la fois un dispositif de télécommande pour les piétons, mais également des vélos adaptés.

Et puis le financement de travaux de création d’abris, de vélos sécurisés.

Mais je voudrais m’arrêter vraiment sur la question des Vélos à Assistance Électrique qui concernent quand même beaucoup de Parisiens et qui verront à partir du 15 octobre  que finalement peu d’entre eux y auront droit.

Vous conditionnez le soutien financier au revenu fiscal de référence, ça va tout à fait dans un sens logique au regard des finances de la Ville. Simplement, on parle d’un revenu de référence de 6 300 €. Donc concrètement, ça ne concerne ni les classes moyennes, ni les classes populaires, à peine une toute petite partie de la population parisienne.

Rappelons qu’un Vélo à Assistance Électrique, c’est entre 1500 et 3 500€. Et donc bien évidemment, même si vous prenez en charge 400€ maximum pour l’achat d’un VAE, au regard du revenu fiscal de référence, je doute, et d’ailleurs je prends date avec vous monsieur le Maire, que cette aide trouve réellement son public.

Et ça me fait un peu penser aux prêts à taux zéro. Finalement, on a expliqué à terme qu’on allait le supprimer parce que les critères étant si restrictifs, effectivement, il y avait tout à fait peu de demande.

Donc finalement, avec cette délibération, vous réduisez le montant des aides à la portion congrue. Vous vous défaussez sur les autres, à l’Etat, à la région de mener à bien la transition vers des modes moins polluants.

Et puis un budget qui, finalement, est très modeste puisqu’on est sur 11,5 millions d’euros au total pour ces trois dispositifs de soutien à la transition vers des mobilités moins polluantes.

Je vous remercie.



Séverine de Compreignac à propos du Conseil parisien des Européens – Conseil d’octobre 2022

Merci Monsieur le Maire,

Et merci monsieur et madame de nous avoir fait cette présentation tout à l’heure.

Je voudrais saluer ici le travail mené par le Conseil parisien des Européens, créé il y a maintenant quatre ans, dans le cadre du projet Initiative nouvelle pour la citoyenneté locale et urbaine des Européens.

Les membres de ce Conseil, tous citoyens européens de différentes nationalités, organisés en groupes thématiques, ont mené des travaux approfondis et inspirants sur des sujets particulièrement importants et d’actualité tels que la citoyenneté européenne qui est particulièrement intéressante je trouve,  et d’autres que vous avez cités et énumérés tout à l’heure.

La mise en avant de ces sujets est cruciale pour faire connaître l’Europe, souvent malmenée et mal aimée, et ainsi renforcer ce sentiment d’appartenance à une communauté européenne, particulièrement auprès des jeunes. L’information et la sensibilisation sont primordiales.

Vous savez, les convictions du MoDem, chers collègues, sur ces questions. Pour nous, l’Europe et son avenir est un combat quotidien et les événements internationaux récents nous rappellent chaque jour à quel point la paix est fragile, même chez nous en Europe.

Nous devons rester vigilants en permanence et veiller à maintenir cette paix et cette unité européenne si précieuses.

En réalité, où en serions nous aujourd’hui si la réalité de l’Europe,le projet qu’elle représente, n’existait pas ? C’est bien elle qui nous permet de penser un autre avenir.

Alors oui, toutes les expériences, toutes les initiatives, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues et c’est ce à quoi travaille ce CPE.

A travers ses projets, c’est une certaine vision du monde qui est proposée, celle de la liberté que nous devons défendre pied à pied.

Il n’y a qu’à voir ce qu’il se passe dans certains pays aujourd’hui pour nous rappeler le bonheur de notre liberté ici chez nous.

L’Europe, c’est aussi la loi, celle qui libère aussi. Et là, nous avons des combats à mener, de vrais combats. Un seul exemple parmi beaucoup d’autres que j’aurai pu prendre, l’IVG.

En France, nous pensons à l’inscrire dans la Constitution, mais c’est un droit réel chez nous, que chaque femme peut exercer et aucun parti politique, à ma connaissance, ne souhaite le remettre en cause. Jolie avancée donc.

Mais qu’en est-il ailleurs, chez nous, en Europe, dans d’autres pays ? N’est ce pas là un vrai combat à mener pour certaines femmes européennes qui voient ce droit rétréci, voire quasi abrogé tellement il est restreint ?  Encore un combat européen pour cette liberté tant chérie que nous avons à mener.

Parce que plus l’Europe sera ouverte, ouverte à l’autre, à celui qui n’est pas pareil, qui n’a pas tout à fait la même histoire, plus elle sera libre, tolérante et déterminée, et plus les souverainetés mal placées, mal calculées, reculeront. C’est notre conviction en tout cas.

Nous avons récemment, la semaine dernière me semble-t-il,  fait un nouveau pas en avant avec la communauté politique européenne à l’initiative du chef de l’État.

Et c’est l’ouverture, encore elle, vers d’autres nations pour nous renforcer ensemble et plus largement encore.

Il est l’heure, l’heure de se rappeler que la guerre est à nouveau chez nous,à nos portes, que la jeunesse doit se réapproprier ce mouvement pour construire son avenir.

Cette jeunesse qui aime l’ouverture doit s’approprier cette belle devise de l’Europe, qui préside à sa destinée depuis si longtemps : Unie dans la diversité.

Et vous avez parlé des langues tout à l’heure, cher Monsieur, et je pense que c’est un des éléments fondateurs de cette Europe. Et on sait qu’en France,  on a de particulièrement grosses lacunes sur ce sujet là. Et le Conseil de Paris devrait pouvoir encourager vos demandes.

Celle de répondre à la demande des Parisiens qui souhaitent s’ouvrir à d’autres langues européennes  et avec une demande qui est plus forte que l’offre.

Alors oui, ce conseil parisien des Européens doit travailler, être soutenu et encouragé, et le travail déjà produit est extrêmement encourageant. Je les en remercie.

La Ville de Paris doit réaffirmer son soutien aux travaux que mènent les membres du Conseil  et soutenir à travers eux, les Parisiens soucieux de faire vivre cet esprit d’ouverture  envers nos concitoyens européens et ayant à cœur de créer une nouvelle cohésion européenne.

Je vous remercie.



Séverine de Compreignac à propos du projet OnE de la Tour Eiffel – Question d’actualité du Conseil d’octobre 2022

Merci Madame la maire.

Je veux moi aussi vous parler du Champ de Mars, de votre projet et de la vie des riverains alentours. Cet espace vert majeur dans le paysage parisien fait partie des emblèmes de la capitale.

Un public nombreux – près de 20 millions de personnes chaque année – déambule dans ce lieu classé depuis plus de 70 ans, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Vous le savez, le groupe MoDem s’est toujours opposé au projet d’aménagement des abords du Champ de Mars.

Le travail avec les associations de riverains (Passy Seine, XVIe Demain, les Amis du Champ de Mars, l’Association des riverains du Trocadéro et de la Tour Eiffel) avait notamment permis de confirmer que ce projet pharaonique n’avait d’écologique que le nom. 

Malgré la désapprobation de l’opposition, l’inquiétude des associations, plus rien ne semblait envisageable pour contrer ce projet. Les Verts ayant décidé de s’en satisfaire. Mais désormais, plus personne ne connaît la fin de l’histoire ! 

Aussi, madame la Maire, ma question abordera deux aspects. Le premier porte sur votre projet qui dure depuis plus de quatre ans. Le temps passe et rien ne se passe, même si j’ai bien compris par vos réponses précédentes que le vieux projet est enfin abandonné à notre grand soulagement.

Qu’en est il donc de celui qui va peut-être voir le jour, différent, si l’on en croit la presse, avec un problème financier quand même à la clé, car il est question d’être moins ambitieux, mais pour un coût plus élevé.

Alors, entre info et intox, entre rumeurs et Twitter, entre polémiques et non-dits, il serait temps de dire clairement les choses,de raconter la vraie histoire.

Abattage d’arbres ou non ? J’ai cru entendre tout à l’heure que non. 

Constructions nouvelles ou non ? Visiblement plus. 

Réaménagement des abords de la tour Eiffel pour mieux gérer les flux ou non ? 

Les habitants du secteur, en fait, les Parisiens dans leur ensemble, aimeraient savoir quel sera l’avenir de ce patrimoine collectif dont nous devrions tous pouvoir être fiers. Le second aspect de ma question, si j’ai encore le temps, relève de la vie quotidienne des Parisiens, celle qu’ils subissent et qui accentue leur mal être.

Je passe sur les problèmes des pelouses complètement dégradées, sales,  alors même que celles des Tuileries ou du Luxembourg, à peu près de même taille, sont dans un état impeccable, c’est donc loin d’être impossible.

En revanche, je ne passerai pas sur les problèmes de sécurité. Les chiffres sont clairs : la délinquance a considérablement augmenté et au-delà des nuisances, ce sont des problèmes de violence en constante augmentation. Les effectifs ont été très largement augmentés sur le terrain et on ne peut que s’en féliciter. 

Je vais d’ailleurs profiter de cet instant pour saluer notre nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, parfaitement mobilisé sur ces sujets et celui du Champ de Mars en particulier. J’en veux pour preuve les heures que vous avez passé lundi soir avec les riverains dans le 7ème. 

Les Parisiens, les habitants du quartier comme les touristes, ne doivent pas avoir peur de se promener, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. Ils ont aussi besoin de savoir, de comprendre. Ils veulent de la clarté, de la transparence dans les projets. Ils veulent retrouver le plaisir de vivre dans un lieu qu’ils affectionnent, un quartier qu’ils aiment, et cela en toute sécurité.

Vous l’avez compris, madame la Maire, nous attendons des réponses sur la gestion du présent comme sur les projets d’avenir.

Je vous remercie.



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