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Maud Gatel à propos du contrat de concession de mobiliers urbains d’information

Paris mérite un débat sur la place de la publicité en son sein et nous n’avons eu de cesse de le réclamer. 

Un débat sur l’exposition de la publicité, sur l’encombrement urbain généré, sur l’empreinte environnementale, sur la pollution lumineuse et ses conséquences sur la santé environnementale et la biodiversité. 

Mais un débat qui tient aussi compte de ce que rapporte la publicité sur le plan financier alors que la situation budgétaire de la ville est catastrophique.

Ce débat nous l’attendons c’est celui de la révision du RLP (Règlement local de publicité) qui a été annoncé il y a un peu plus d’un an par la Maire de Paris mais nous ne voyons rien venir. 

La délibération que vous nous proposez finalement ne répond à aucun des enjeux que j’ai listé.

L’encombrement demeurera puisque ça n’est qu’à partir de 2026 que l’on pourra envisager la dépose de 20 % des équipements. Mais sans la manne financière afférente puisque la redevance diminuera drastiquement en raison de la baisse de la publicité sur les MUI, puisque cette part baissera jusqu’à 10 %. 

C’est la conséquence d’une disposition introduite pour convaincre les plus récalcitrants de votre majorité. L’augmentation de l’information municipale au dépens de la publicité. Un argument qui ne nous convint pas. Parce que qu’entend-t-on par affichage municipal ? 

Est-ce que c’est l’annonce d’une votation avec une question suffisamment biaisée pour que la commission de déontologie s’en émeuve ? 

Est-ce que c’est la prise de position de la ville sur un débat de société qui nous concerne tous mais qui ne relève pas des prérogatives de la ville ?

L’affichage municipal pour nous c’est une information neutre, pratique, de proximité pour tous. Ce sont les horaires d’ouverture des services publics, l’aide aux démarches à effectuer, les informations sur le tri ou le recyclage. Pas la promotion d’initiatives partisanes au bénéfice exclusif de la Ville de Paris puisque les mairies d’arrondissement n’y ont pas accès.

Les panneaux de la ville n’ont pas à devenir et à se transformer en propagande. 

C’est la raison pour laquelle nous déposons un vœu afin que vous vous engagiez sur une information neutre particulièrement à la veille d’échéance majeure. Alors à ce stade vous nous proposez un contrat renouvelé aux recettes pour la ville réduite à la portion congrue. Un encombrement dans l’espace public qui demeure et une communication que nous souhaitons ne plus voir orienter dans ce cas de figure nous ne voterons pas pour cette délibération, je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de la disparition du dernier point physique de l’Office du tourisme

Merci Madame la Maire, 

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Véritable institution parisienne, l’Office du Tourisme a fermé ses portes le 12 janvier dernier.

Et nous le regrettons. Nous le regrettons car disparaît un point reconnu, visible et apprécié des touristes. Et lorsque l’on visite une ville que l’on ne connaît pas, il est toujours réconfortant de savoir que des personnes formées à recevoir des touristes, qui parlent souvent plusieurs langues étrangères, sont là pour vous aider et vous donner les renseignements pratiques dont vous avez besoin.

Alors oui bien sûr les usages évoluent et le numérique a pris le pas sur les pratiques plus traditionnelles lorsqu’on prépare son voyage.

L’hyper connectivité exclut aussi toute une partie de la population moins connectée ou moins à l’aise avec les nouvelles technologies.

Le lien humain reste encore la plus jolie porte d’entrée à visiter une ville. Et nous souhaitons rendre hommage aux salariés de l’office du tourisme qui ont œuvré avec beaucoup de professionnalisme à l’accueil des touristes et ont vu brutalement leurs emplois supprimés. 

Votre argument pour fermer cette structure ? Pas assez de fréquentation.

Mais qui, sinon vous, avez décidé de délocaliser l’office du tourisme pour le transporter dans les anciens locaux du CIDJ ? (Centre d’information et de documentation jeunesse). 

Il ne fallait pas être devin pour savoir que ce lieu même situé à deux pas de la Tour Eiffel n’était pas assez visible pour être fréquenté par les touristes.

C’est pourquoi nous vous demandons par ce vœu de réinstaller un point physique de l’office du tourisme, central, visible, facilement accessible comme ils continuent d’exister dans de nombreuses autres capitales. 

Cela peut bien évidemment se  faire en complément d’une décentralisation de l’information au niveau des arrondissements.

De plus, l’information des touristes ne s’improvise pas et nous demandons que nos amis les kiosquiers bénéficient d’une formation solide pour être accompagnés dans leurs nouvelles missions de guides touristiques.

Concernant votre vœu bis, le vœu bis qui a été déposé par l’Exécutif, nous le voterons même s’il ne répond pas à notre demande de mettre en place un office du tourisme. Mais s’il explore d’autres pistes intéressantes notamment la stratégie touristique par arrondissement.  

Je vous remercie.

Delphine Bürkli à propos du rapport de la Chambre régionale des comptes sur les terrasses

Merci Monsieur le Maire.

Ce rapport de la Chambre régionale des comptes sur les terrasses parisiennes met en lumière finalement de manière claire et documentée ce que nous dénonçons depuis bientôt 5 ans. Depuis 2020, nous n’avons de cesse de vous alerter sur les dérives du dispositif des terrasses éphémères puis estivales et sur la nécessité impérieuse d’une réforme en profondeur du règlement des étalages et des terrasses parisiens, jugé par ce rapport bien trop complexe et qui nuit à son efficacité, tout comme l’application EudoNet, de traitement des demandes, véritable usine à gaz extrêmement chronophage pour les services de la Ville, des mairies d’arrondissement et puis tellement illisible pour les commerçants.

Alors, ce rapport met en évidence des faits incontestables : une explosion incontrôlée du nombre et de la surface des terrasses, entre 2020 et 2023, la surface occupée par les terrasses a augmenté de plus de 60% et représente aujourd’hui plus de 2,44% de l’espace des trottoirs parisiens. 

Ce dispositif des terrasses estivales, mis en place dans l’urgence pour soutenir le secteur de la restauration durant la crise sanitaire a été prolongé sans régulation suffisante, créant par ailleurs beaucoup d’injustice et un sentiment de distorsion de concurrence entre les commerçants mais permettant à certains de profiter d’opportunités d’extension, interdits pour d’autres parce que situés du mauvais côté du trottoir.

Dans le 9ème arrondissement qui est l’un des plus concernés avec plus de 2 000 demandes de terrasses estivales depuis 5 ans, nous faisons face à une explosion des plaintes de riverains. Ces plaintes, elles concernent le bruit, véritable enjeux de santé publique, l’occupation anarchique de l’espace public, la gêne pour les piétons, notamment pour les personnes à mobilité réduite.

Face à cela, nous sommes finalement, nous élus, dans l’incapacité de répondre avec efficacité à ces difficultés parce que la réglementation actuelle est trop complexe, inefficace et surtout, mal appliquée. Comme le souligne la Cour Régionale des Comptes, les sanctions sont limitées, les procédures de retrait de terrasses sont longues, les services municipaux en charge du contrôle sont en sous-effectif chronique, en particulier en soirée mais je peux témoigner que dans le 9ème arrondissement, la police municipale est très active pour essayer tant bien que faire de trouver des solutions, mais que les moyens nous manquent.

Nous avions déjà souligné à travers plusieurs interventions en conseil de Paris avec mon groupe, les difficultés de la police municipale à faire appliquer le règlement en raison du manque de moyens, de la complexité des procédures. La reconduction tacite des autorisations, parfois pendant des années, sans contrôle effectif pose problème. Comment justifier qu’un établissement qui accumule les infractions puisse conserver sa terrasse au fil des ans ? Ceci face à l’incompréhension des habitants, des collectifs, des élus que nous sommes, puis des commerçants, des professionnels qui eux, respectent leur environnement et la réglementation et qui ne comprennent pas pourquoi d’autres, qui sont en infraction, puissent continuer à exercer en toute illégalité.

Les réunions de concertation en mairie d’arrondissement avec les riverains et les collectifs se succèdent, tout comme les commissions de régulation de débit de boisson, avec la préfecture, avec les professionnels de la restauration sans que la situation évolue vraiment sur le terrain. Que de temps et d’énergie perdus alors que le bon sens et une doctrine claire et juste pour tous aurait dû prévaloir dans l’adoption de ce nouvel RET. 

S’agissant de la mise en concurrence pour l’attribution de certaines terrasses situées de l’autre côté de la rue par rapport au commerce qui l’exploite ou sur un terre plein, dès lors que plusieurs commerces riverains y sont éligibles, je cite le rapport, certains syndicats de professionnels avec lesquels nous sommes en contact sont opposés. A l’instar d’autres mairies, nous considérons également que seule la puissance publique peut répartir équitablement l’espace d’un terre plein entre plusieurs commerçants qui sont éligibles à l’obtention d’une terrasse. 

Alors le constat, on le connaît, on le répète Conseil de Paris après Conseil de Paris, alors nous renouvelons notre demande aujourd’hui de mesures immédiates et structurelles, une révision complète et une simplification du règlement des étalages et des terrasses et du fameux logiciel EudoNet, un plan de renforcement des contrôles avec des effectifs de police municipale mieux dotés et surtout en soirée, des procédures de sanction simplifiées, plus dissuasives pour les contrevenants, une mise à jour de la grille tarifaire et une transparence accrue sur le recouvrement des redevances et des amendes. 

Le temps des mesures de fortune, du cas par cas et des contournements réglementaires doit être révolu. On ne peut plus faire l’économie d’une refonte en profondeur du règlement des étalages et terrasses parisiens pour retrouver un nécessaire équilibre entre l’activité économique dont bien sûr nous avons besoin, besoin de créer des emplois ou de les soutenir, et bien sûr le respect du cadre de vie des Parisiens. 

Les Parisiennes et les Parisiens commerçants attendent désormais des actes concrets de la Ville de Paris. J’espère que ce rapport va nous permettre d’avancer en ce sens. 

Merci.

Alexis Govciyan à proposdu Grand Prix de la baguette de tradition française de la Ville de Paris

Mes chers collègues,

Cette délibération concerne le Grand Prix 2025 de la baguette de la Ville de Paris, organisé en collaboration avec la Confédération nationale de la Boulangerie, Boulangerie Française, et boulangerie pâtisserie et les boulangers et pâtissiers du Grand Paris et bien sûr, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Paris Ile-de-France, qui est un partenaire important et totalement investi sur tout le territoire francilien et en particulier, pour ce qui nous concerne, auprès des artisans parisiens.

Ce prix permet aux artisans boulangers parisiens de démontrer et valoriser leur savoir-faire en matière de baguette de tradition et de qualité.

Rappelons aussi que la baguette française est inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Il s’agit donc, avec ce prix de 4 000 euros, de récompenser un boulanger au savoir-faire d’exception, le primus inter pares, le premier parmi ses pairs, car bien évidemment, tous les artisans sont en capacité de bien pratiquer leur savoir-faire.

Notre groupe votera bien évidemment en faveur de cette délibération.

Je profite aussi de cette opportunité pour saluer et féliciter Monsieur Dominique Anract président de la Confédération nationale de la Boulangerie, Boulangerie Pâtisserie Française, récemment élu président de la CGAD, la Confédération générale de l’alimentation en détails, qui regroupe tous les métiers de l’alimentaire, bouchers, brasseurs, cavistes, charcutiers-traiteurs, chocolatiers-confiseurs, crémiers-fromagers, épiciers, glaciers, pâtissiers, poissonniers, primeurs, restaurateurs, tripiers, et bien sûr boulangers. 

Avec plus de 400 000 entreprises et un chiffre d’affaires de plus de 110 milliards d’euros, ces entreprises emploient 1,3 million d’actifs.

Tout cela nous rappelle l’importance majeure de ce secteur et son rôle en matière économique mais aussi d’emploi et d’apprentissage. 

Avec leur président Dominique Anract, leur secrétaire générale Isabelle Bricard et les équipes, la CGAD est un partenaire majeur avec lequel il nous appartient de mobiliser tous les dispositifs de soutien qui leur seront nécessaires.

Pour l’organisation d’un tel partenariat, Monsieur le Maire, cher Nicolas Bonnet, vous pourrez compter sur notre groupe Modem et Indépendants. 

 

Béatrice Lecouturier à propos du vœu de l’Exécutif relatif à l’égalité des droits et des chances

Nous fêtons donc cette année les 20 ans de la loi de 2005 sur le handicap défendue et voulue par Jacques Chirac. 

Si les choses ont bougé, si les pouvoirs publics se sont emparés du sujet,  si les Jeux olympiques et paralympiques sont passés par là pour faire évoluer les mentalités, il reste encore tant à faire.

Car parler du handicap, ce n’est pas cocher des cases de normes pour avoir bonne conscience. Non, pour nous, pour notre groupe Modem et indépendants, parler du handicap c’est une philosophie qui doit s’imposer et nous engager dans toutes les décisions que nous prenons pour notre ville.

Alors oui nous sommes fiers d’avoir déposé de nombreux vœux et amendements  à chaque conseil pour tenter d’améliorer la vie de nos concitoyens qui sont en situation de handicap avec, il faut le dire, une écoute très relative de votre exécutif préférant se défausser sur l’Etat ou la Région plutôt que de mettre en place nos propositions.

Mais il n’est jamais trop tard pour faire avancer les causes nobles et vous comptez sur nous pour persévérer dans notre combat.

L’accès aux soins reste une des premières inégalités lorsqu’on est en situation de handicap. En effet, ces personnes participent deux fois moins aux dépistages nationaux de cancers que l’ensemble de la population. 

Résultat, la prise en charge est souvent trop tardive. 

Cartographier les points de santé accessibles aux personnes à mobilité réduite est une mesure simple à mettre en place que nous avions proposée et pourtant, vous l’avez refusée.

Nous l’avons dit souvent, les déplacements à Paris sont un véritable parcours du combattant pour les personnes en situation de handicap qui rêvent de se déplacer en toute sécurité sur les trottoirs sans être constamment en danger.

L’accessibilité à un espace public apaisé et sécurisant et à des modes de transport adaptés est un sujet majeur où la ville de Paris s’est défaussée de ses responsabilités souvent en rejetant la responsabilité sur les autres acteurs et refusant de coordonner des actions avec la région ou Ile de France Mobilités.

Et je suis contente Madame la Maire, de vous entendre dire que l’accessibilité de métro devenait pour vous une priorité alors que vous l’avez refusé explicitement lorsque la présidente de région, Madame Pécresse l’avait proposé (Interruption) 

Abaissement des trottoirs, accélération de l’accessibilité du métro parisien en capitalisant sur l’héritage des JOP ou encore créer un vélib pour tous pour fauteuils roulants, autant de propositions concrètes que nous vous avions proposées.

Alors, quand on est valide, la vie est déjà bien compliquée à Paris. Alors imaginez ce que peut être le quotidien d’un enfant ou d’un adulte en situation de handicap. 

C’est pourquoi il est de notre responsabilité de leur faciliter la vie et leur accessibilité à tous les services de la ville. 

Parmi les propositions que nous avons formulées créer de jeux pour les enfants en situation de handicap dans tous les arrondissements, réserver des créneaux horaires pour aller au spectacle ou encore aménager  les espaces pour assister à un concert comme le fait très bien La Philharmonie de Paris, déployer des horaires calmes dans les établissements publics parisiens ou développer les pôles sourds dans les bibliothèques, faire connaître plus largement les structures sportives qui proposent la pratique du handisport.

L’école reste le chantier le plus important et la préoccupation majeure des parents terriblement démunis devant la difficulté à scolariser leur enfant dans un cadre scolaire inclusif ou spécialisé.

La difficulté devient croissante lorsque l’enfant grandit et qu’aucune structure n’est disponible pour accueillir le jeune devenu adulte.

Les familles se sentent complètement démunies, inquiètes de l’avenir de leur enfant en situation de handicap.

Le logement social peut devenir un vecteur de soulagement pour toutes ces familles.C’est pourquoi nous avons proposé la transformation de 10% des logements du parc social en logements accessibles à l’occasion des rénovations d’ampleur et répondre à une demande importante de logements accessibles.

Alors ces 20 dernières années ont consacré au handicap des avancées indéniables. Mais la société demande encore trop aux personnes porteuses d’un handicap à s’adapter à la société plutôt que l’inverse.

Or une ville qui s’adapte à ses citoyens vulnérables qu’ils soient invalides, malades, personnes âgées est une ville qui permet à chacun de trouver sa place et de faire société.

Nous formons donc le vœu que Paris retrouve enfin cet esprit de faire société et que notre capitale mette tout en œuvre pour faciliter le quotidien de toute personne porteuse d’un handicap.

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos des futures fermetures de classes dans les écoles et collèges

Merci Madame la Maire, 

Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

La suppression de postes d’enseignants et la remise en cause du régime de décharge des directeurs d’écoles sont des questions lourdes, qui touchent directement les élèves, les familles et l’ensemble de la communauté éducative. 

Nous sommes pleinement engagés sur le sujet et je tiens à excuser Delphine Bürkli qui se trouve actuellement à leurs côtés dans le cadre de la mobilisation qui a lieu au Rectorat. 

Oui, les chiffres sont impressionnants. Mais ils ne sont malheureusement que le reflet de votre politique depuis 10 ans. Depuis 2014, c’est  une baisse de 136 000 Parisiens à laquelle nous avons assisté. Tous niveaux confondus, les écoles et les établissements publics parisiens ont perdu 39 000 élèves depuis la rentrée 2014, soit une baisse de 15 % des effectifs. 

Et inéluctablement, cette baisse a des conséquences concrètes sur nos écoles. 

Pour un débat sincère, il est indispensable de ramener le nombre d’élèves au nombre de classes à Paris. C’est bien le taux d’encadrement, les conditions d’accueil et la politique d’inclusion qui importent. 

Cette baisse démographique s’est accélérée depuis 2021. Il est donc normal que Paris prenne sa part dans la fermeture de classe alors qu’elle a toujours bénéficié d’un taux d’encadrement plus favorable que la moyenne nationale

En 2024, Paris était l’académie de l’Hexagone (hors Corse) où le ratio professeurs/élèves était le plus élevé, loin devant les académies de Créteil et de Versailles avec 600 ETP (équivalent temps plein) pour le 1e degré que la moyenne française. Et malgré la baisse du nombre de classes liée à une prévision de moins 3 200 élèves à la rentrée 2025, le bon taux d’encadrement se poursuivra à Paris avec un ratio professeurs/élèves qui augmentera en 2025. 

C’est une question d’équité entre les territoires. Et je m’étonne que cela ne soit pas davantage souligné par l’Exécutif. Bien sûr, nous demandons que la réduction du nombre de postes ne se fasse pas au détriment des dispositifs essentiels pour les élèves à besoins spécifiques et que les filières d’excellence soient poursuivies. C’est la raison pour laquelle nous nous réjouissons de l’annonce en matière d’amélioration de l’inclusion, à travers la création de deux ULIS en lycée, d’une unité de RSA (refus scolaire anxieux) et la création d’une UP2A (Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants). 

Et il faut impérativement penser à la suite. Il faut préparer notre école à une chute du nombre d’élèves qui se poursuit plutôt que de reporter systématiquement sur autrui les conséquences de votre propre politique. 

C’est aussi le cas sur la suppression annoncée du régime de décharge des directeurs d’écoles à 5 classes. 

En novembre 2024, la Cour des comptes a demandé la fin de l’exception parisienne sur les décharges des directeurs d’école. 

La dernière convention, qui date du 15 novembre 2019, fixait à 12 millions le montant dû par la Ville au titre de l’année 2018-2019. Or, depuis 2018, le ministère de l’Éducation nationale rencontre des difficultés à obtenir ce remboursement et à la fin de l’année scolaire 2023-2024, le coût pour l’État des décharges de directeurs d’écoles parisiennes, non compensées par la ville de Paris, atteignait 116,4 millions, pensions incluses.

Madame la Maire, le régime spécifique dont bénéficient les directeurs d’écoles parisiennes depuis 1982, sous l’impulsion de Jacques Chirac, est devenu une nécessité, de votre responsabilité, et vous ne pouvez vous en affranchir. 

Dans notre capitale, les directeurs sont confrontés à des responsabilités accrues, et bien souvent, ils sont livrés à eux-mêmes. La gestion des cours Oasis ou l’aménagement des rythmes scolaires illustrent parfaitement le manque d’accompagnement dont ils souffrent. 

Nous dénonçons le véritable entêtement de la Ville à ne pas revenir sur la question des rythmes scolaires, alors que cela constitue un véritable enjeu pour les directeurs d’école. 

Si les compléments de décharge venaient à disparaître, les conséquences pour les écoles parisiennes seraient considérables : les directeurs ne pourraient plus assurer pleinement leurs missions, la fonction deviendrait moins attractive, le dialogue avec les familles se détériorerait. 

Aujourd’hui, la Ville cherche à faire porter la responsabilité à l’État. Pourtant, si nous en sommes là, c’est bien parce qu’elle n’a pas respecté ses engagements financiers. 

Le rectorat lui-même a confirmé que la question des décharges était principalement liée au différend budgétaire entre la Ville et le Ministère. Autrement dit, cette crise aurait pu être évitée si la Ville avait simplement assumé ses obligations.

C’est pourquoi nous demandons à la Ville de Paris de sortir de l’affrontement stérile et d’ouvrir un véritable dialogue avec l’État. Trouver une solution est une nécessité pour les directeurs d’école, qui ne peuvent être victimes collatérales de la mauvaise gestion de la ville.

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de la dénomination parvis Robert Badinter (17e)

Merci Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

J’ai l’honneur de prendre la parole au nom de mon groupe Modem et Indépendants pour la dénomination du parvis du tribunal de Paris qui s’appellera désormais “parvis Robert Badinter”. 

“Grandeur de la France, noblesse de la gauche, humanisme de l’autre homme, et esprit du judaïsme”. Bernard-Henri Lévy écrivait ses quelques mots en hommage à Robert Badinter qui venait de décéder. C’était le 9 février 2024. 

En effet, tout au long de sa vie Monsieur Badinter a participé de la grandeur de la France à travers son engagement pour une justice humaine, même s’il avait plusieurs autres centres d’intérêt et plusieurs activités. Professeur de droit, il a marqué notre pays par bien des facettes de son action, mais il était surtout l’artisan de progrès sensible accompli dans la défense de la dignité de la personne humaine et de la victoire qu’a constitué l’abolition de la peine de mort vous l’avez rappelé Madame la Maire. 

Le 17 septembre 1981, près de deux siècles s’étaient écoulés depuis la première fois où Claude Le Peletier de Saint-Fargeau demandait à l’Assemblée constituante, l’abolition de la peine capitale. 

En effet, la France a été, et elle est toujours grande, non seulement par sa puissance mais au-delà de sa puissance par l’engagement d’hommes et de femmes de génie par l’éclat des idées des causes, de la générosité et du sens de la solidarité. C’est de France de Paris que se sont toujours levées les plus grandes voix, celles qui ont raisonné le plus haut et le plus loin dans la conscience humaine. 

Après Le Peletier de Saint-Fargeau il y a eu Lamartine, Jaurès, Aristide Briand, Victor Hugo sans oublier Camus mais aussi Gambetta, Clémenceau et bien d’autres très nombreux, tous ont soutenu la cause de l’abolition.

Mais notre pays a mis deux siècles à légiférer grâce et par la volonté de Robert Badinter, cet avocat des causes justes qui s’inscrivait dans la lignée des grands hommes et des grandes femmes qui forment notre conscience nationale.

Lui qui disait devant la représentation nationale au Palais Bourbon que désormais la justice française ne serait plus une justice qui tue. Qu’il n’y aurait plus pour notre honte commune d’exécution furtive à l’aube sous le devoir dans les prisons françaises.

Il disait aussi qu’à cet instant plus qu’à aucun autre il avait le sentiment d’assumer son ministère au sens ancien, au sens noble, le plus noble qui soit c’est-à-dire au sens de service. 

Monsieur Badinter a vécu l’engagement politique, l’exercice du pouvoir, les subtilités du contrôle de constitutionnalité, mais aussi la réflexion et l’éloquence nécessaire pour les mots et les idées justes. 

Il a promu la création de la Cour pénale internationale.  Il a participé de la dépénalisation de l’homosexualité. Il a écrit des livres, des essais, des articles, une pièce de théâtre, un livret d’opéra, il a participé à nombre de colloques et de conférences.

Intellectuel engagé dans les débats de son temps, conscience morale aux yeux de ses contemporains, c’était avant tout un homme de droit et de justice qui portait la prescription biblique : “la justice tu chercheras ardemment”. Enfant de déporté, il a connu très tôt la blessure de ne plus revoir ceux qu’il aimait.

L’héritage moral dont il était dépositaire lui donnera aussi sans doute cette volonté de justice et non de vengeance. De la faculté de Besançon au haut-lieu du pouvoir politique au Gouvernement, au Parlement, au Conseil constitutionnel, il aura laissé dans les lois comme dans la mémoire de ceux qui l’ont approché, la trace d’un homme infatigable, rigoureux vivant et agissant pour la justice et le droit. 

Alors Madame la Maire, mes chers collègues, ce parvis Robert Badinter que cette délibération que nous adopterons, je l’espère à l’unanimité, rappellera pour toujours le juste à l’humanité qu’il était, les valeurs qu’il a incarné les luttes pour la justice qu’il l’a symbolisé lui fils de Simon, déporté et de Charlotte lui époux d’Élisabeth, une grande dame à qui nous souhaitons aussi présenter nos respectueux hommages. 

Je vous remercie. 

Delphine Bürkli à propos de la création d’un équipement sportif au 149 rue du Faubourg Poissonnière

Merci Madame la Maire, 

D’abord, je voudrais dire que la réhabilitation de l’ancien site historique de GRDF sur une parcelle d’un peu plus de 9000 mètres carré, est une réelle opportunité pour l’arrondissement de créer de nouveaux logements, de nouveaux emplois, de nouveaux services publics. 

C’est un vaste projet qui est piloté par SFL (Société Foncière Lyonnaise) et qui englobe plusieurs adresses dont le 149 Faubourg Poissonnière où la RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris) prévoit la création de ces 22 logements sociaux, ce qui est très bien. Depuis le départ de nos discussions entre la Mairie du 9e, la RIVP la SFL, les directions d’urbanisme, la Direction jeunesse et sport sous la houlette à l’époque d’Emmanuel Grégoire le 1er adjoint, il était prévu et c’est d’ailleurs inscrit au permis de construire d’intégrer un équipement sportif au rez-de-chaussée de l’immeuble dans un espace évalué à à 600 mètres carré sur deux niveaux; or dans la délibération qui nous est soumise ce matin, que j’ai découvert il y a quelques jours, il n’est pas fait mention de cet équipement. 

D’où mon interpellation aujourd’hui pour que la Ville de Paris, la RIVP et la Mairie du 9e avancent d’un même pas ensemble pour offrir cet équipement en direction des Parisiens qui est aussi très attendu dans un quartier à la lisière du 10e arrondissement qui ne dispose pas de ce type d’équipement, donc je vous remercie monsieur Baudrier pour votre soutien. 

Maud Gatel à propos de la fermeture de l’école Belzunce (10ème)

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

La fermeture de l’école polyvalente Belzunce à la suite de la découverte de niveaux extrêmement préoccupants de mercure volatil dans les locaux a révélé de graves défaillances. Si la fermeture de l’école était à la suite de cet évènement inévitable, l’évacuation précipitée, mal encadrée, a entraîné une désorganisation totale. 

Nous n’avons nulle envie de polémiquer sur une situation déjà difficile. Par ce vœu, porté par Bertil Fort, au conseil du 10ème arrondissement, nous demandons simplement quelques engagements simples. D’abord une communication claire, régulière et transparente à destination des familles, des enseignants et du personnel éducatif. Nous demandons notamment des explications sur l’intervention qui a conduit à la dissémination du mercure et des informations sur l’état d’avancement de la décontamination et la réouverture de l’école. 

Ensuite, des mesures concrètes d’accompagnement, des mesures adaptées, notamment pour les élèves en situation de handicap, un soutien pour les familles et le personnel ainsi qu’un renforcement des moyens pour surmonter cette crise. 

Ces priorités visent à restaurer la confiance des familles et à garantir un cadre sécurisé et adapté pour l’éducation de nos enfants. Vous en conviendrez, l’adoption de ce vœu devrait faire l’unanimité tant nos demandes sont de bon sens.

Je vous invite donc à l’adopter, pour réparer les erreurs passées et offrir des réponses à celles et ceux qui subissent encore les conséquences de cette gestion défaillante. Nous le devons aux familles et aux enfants.

Je vous remercie. 

Maud Lelièvre à propos de l’extinction des supports publicitaires lumineux dans les commerces

Mes chers collègues, 

Donc j’aimerais revenir à travers ce vœu qui s’inscrit pleinement sur les engagements que nous avons en matière d’environnement, biodiversité et sobriété énergétique sur la question de l’extinction des supports de publicités lumineuses dans les commerces de nuit. 

On constate malgré les dispositions qui ont été prises par notre conseil qu’un certain nombre d’enseignes lumineuses sont encore allumées inutilement la nuit et qu’éteindre n’est pas forcément le réflexe. 

Merci donc je vais reprendre. C’est un vœu qui porte sur les questions d’extinctions des supports publicitaires. On constate qu’à Paris, un certain nombre d’enseignes sont malgré les dispositions que l’on a pu présenter précédemment dans cette Assemblée sont encore trop souvent allumées. La pollution lumineuse est un enjeu de sobriété énergétique mais également un enjeu de biodiversité, on l’a rappelé à plusieurs reprises à travers les différents débats atteignant les vertébrés, les invertébrés, atteignant aussi la santé humaine.  

Nous ne pouvons pas aujourd’hui ignorer que les dispositions que nous avons pu prendre précédemment tant sur le plan national avec l’arrêté de décembre 2018, et ceux que nous avons pris à Paris, ne sont pas pleinement respectées. Il est nécessaire d’avoir des outils qui nous permettent d’agir concrètement. 

Depuis le 1er janvier 2024, la décentralisation de la police municipale nous permet de contrôler, d’accompagner les commerces dans cette mise en conformité avec des sanctions. Donc ce vœu demande deux choses très simples : 

un, qu’on puisse avoir un état des lieux y compris au niveau des mairies d’arrondissements qui permet à la fois d’accentuer les efforts mais aussi de les cibler voir engager une politique de prévention, notamment avec les petits commerces, qui n’ont pas forcément tous les outils à leur disposition pour faire cette transition. Et deux, de renforcer les contrôles et les sanctions pour assurer le respect de la réglementation.

C’est donc pourquoi je vous invite à voter ce vœu. 

Je vous remercie.

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