Les Parisiens aiment leur ville, son histoire, son architecture, son patrimoine. Néanmoins, celui-ci est de plus en plus malmené. C’est particulièrement le cas du mobilier urbain. Ce n’est pas une querelle “des anciens contre les modernes” : certaines aberrations architecturales n’auraient jamais dû avoir lieu, notamment si la Commission du Vieux Paris avait été mieux écoutée. Pour autant, Paris ne doit pas devenir une ville musée où aucune innovation ne serait possible.
La plupart des quartiers de Paris ont leur propre histoire, leur propre identité “visuelle”. Revaloriser leur mémoire et leur patrimoine immatériel permettrait de donner un nouveau souffle à notre ville. Enfin, le patrimoine parisien, qu’il s’agisse des édifices historiques, culturels ou cultuels, doit être rénové après le retard pris lors de la précédente mandature.
Alors je ne vais pas reprendre ce qu’on déjà dit mes collègues et en effet depuis 1818 pardon Guignol fait le bonheur de nombreuses générations de jeunes parisiens et il est devenu mondialement emblématique “petit patrimoine populaire parisien”.
Car c’est bien aussi sous l’angle du petit de l’angle de la sauvegarde du petit patrimoine que s’inscrit ce vœu pour sauvegarder le théâtre de Guignol des Champs-Élysées. Alors nous regrettons que la Ville n’ait pas réagi plus vite à la fermeture du petit théâtre de Guignol des Champs-Élysées alors que le concessionnaire ne faisait aucun travaux et que les associations vous alertaient sur la dégradation de ce petit castelet. Et nous profitons pour remercier les associations de sauvegarde du patrimoine qui sont les vigies de notre patrimoine parisien.
Le castelet est aujourd’hui dans un état de dégradation inquiétant qui, si rien n’est fait disparaîtra. Alors grâce à notre groupe MoDem et Indépendants, Paris a mis en place une politique et un observatoire pour la sauvegarde du petit patrimoine.
Aussi face à un concessionnaire qui n’a pas, ou pas pu respecter ses engagements de travaux, depuis longtemps, nous demandons que la ville de Paris reprenne la main sur la gestion du castelet de Guignol des Champs-Élysées et qu’une estimation des travaux soit faite rapidement pour une réouverture de ce lieu emblématique.
Enfin nous demandons que ce petit théâtre de Guignol soit garanti d’un suivi des travaux dans le cadre de l’observatoire du petit patrimoine dont je parlais précédemment afin qu’il ne tombe pas aux oubliettes.
À travers ce vœu, nous voulons réaffirmer notre soutien plein et entier à Boualem Sansal, l’ami proche de Kamel Daoud et je remercie très sincèrement Marie-Caroline Douceré et la réponse de Jean-Luc Roméro au titre de l’Exécutif pour ce soutien réaffirmé à cet immense écrivain. Ici nous voulons réaffirmer le soutien à Boualem Sansal, cet homme de lettre, qui a la double nationalité française et algérien, ce grand écrivain qui a la passion des mots et de la liberté et qui depuis 200 jours maintenant est détenu arbitrairement en Algérie. Alors il est en prison mais vous allez me dire “Mais pourquoi au juste ?”.
Coupable de quoi ? Coupable d’avoir pensé, coupable d’avoir écrit librement critiquant le pouvoir algérien, il a plus de 80 ans, il est gravement malade, il a besoin de soins et nous ne pouvons pas nous taire bien au contraire.
Nous étions avec mon collègue maire du 17e, Geoffroy Boulard il y a quelques semaines présents pour la manifestation pour Boualem Sansal. Ici en France où la liberté d’expression est un pilier de notre démocratie, notre devoir aujourd’hui est de tout faire pour le faire revenir en France. Nous avons affiché son portrait sur la façade des mairies du 5e, du 17e, du 15e de Paris Centre et du 9e arrondissement bien sûr depuis le mois 16e pardon aussi avec Jérémy Redler, Florence Berthout, Philippe Gougeon, Ariel Weil pour Paris centre. D’autres maires à travers la France ont fait de même, de même que la région Île-de-France, la région Occitanie, toutes ces collectivités ont refusé le silence parce que tous ont compris qu’en défendant Boualem Sansal nous défendions nos valeurs.
Je rappelle aussi que la sénatrice Catherine Dumas avait déposé un vœu au nom d’Union Capitale en décembre dernier, qui interpellait la Ville de Paris déjà sur le sort de Boualem Sansal. Alors aujourd’hui nous vous appelons de nos vœux cher Jean-Luc, nous appelons de nos vœux que la Ville de Paris en face de même et condamne fermement la détention de Boualem Sansal et appelle à sa libération immédiate et sans condition décerne la citoyenneté d’honneur à Boualem Sansal en reconnaissance de son engagement littéraire humaniste et démocratique.
Affiche publiquement également son soutien comme nous l’avons fait dans nos mairies d’arrondissement à travers l’installation d’un portrait de Boualem Sansal sur la façade de l’Hôtel de Ville et puis s’engage à soutenir ou à coorganiser comme nous l’avons fait également avec Geoffroy des événements culturels pour rappeler l’importance de la liberté d’expression et du combat des intellectuels dans les régimes répressifs.
Les plaques dans la ville, c’est la mémoire au coin de la rue. Alors, reconnaissables entre mille, les plaques de rues parisiennes participent à l’identité de notre ville et je comprends qu’on puisse avoir envie de garder, ce qui ce qui est véritablement des trésors mais c’est aussi un acte contre la ville et contre les Parisiens.
Alors par ce vœu, nous demandons plusieurs choses : la première c’est que vous aviez lancé Monsieur le Maire une campagne de recensement des plaques manquantes et c’est donc d’achever le remplacement des plaques de rues manquantes.
Le fait de déposer systématiquement plainte lorsqu’un vol est constaté : étudier la possibilité d’apposer pour les nouvelles plaques, un numéro de série permettant justement de faire la traçabilité et de lutter contre le recel sur les plateformes de revente tout en ayant évidemment un échange approfondi avec ces plateformes pour les sensibiliser au risque de recel dont elles se rendraient complices.
Cette délibération concerne certains projets, institutions que la ville soutient pour leur travail de transmission de la mémoire de la Shoah.
Il s’agit de Fonds Mémoire d’Auschwitz, L’Enfant et la Shoah – Yad Layeled, Mémoire des Résistants Juifs de la Main d’œuvre immigré, Langage de Femmes, l’Union des Déportés d’Auschwitz et le comité français pour Yad Vashem.
Il est difficile de reprendre la description de ces institutions toutes indispensables, surtout dans les périodes actuelles que notre société traverse et qui nécessite une mobilisation citoyenne et républicaine de chaque instant.
Pour agir avec force contre le racisme, l’antisémitisme, pour faire prendre conscience de leur de leurs conséquences dramatiques et pour combattre toute forme de négationnisme. Les attaques antisémites, très amplifiées depuis l’horreur des pogromes du 7 octobre 2023 et encore tout récemment contre le mémorial de la Shoah, les synagogues et d’autres lieux nous invitent au travail mémoriel de connaissance, de transmission et surtout de vigilance.
En effet, la remise en cause de la mémoire, de l’histoire, de l’existence d’Israël et le refus de certains de plus en plus nombreux, de reconnaître comme nos frères et sœurs en République française tous ceux et toutes celles de nos concitoyens de confessions juive sont inacceptables et nous devons tout faire pour les combattre.
Nous avons collectivement de plus en plus de travail et dans ce cadre les projets de ces six associations sont tous très utiles. Par manque de temps, il est difficile d’analyser en détail chacune des actions.
Objet de notre soutien mais réaffirmons toute leur importance alors que le contexte tant dans notre pays qu’au niveau international nécessite une véritable mise en mouvement mémoriel.
Aussi Madame la Maire, chère Laurence Patrice, je souhaite saluer les efforts de ces six associations et les remercier avec une pensée particulière pour l’Union des Déportés d’Auschwitz car je me souviens de l’hommage que nous avions rendu le 8 février 2022 à Raphaël Esrail, qui venait de quitter notre monde.
Entré dès 1943 dans la résistance alors qu’il n’avait que 18 ans pour combattre la barbarie, le nazisme, l’antisémitisme et avec un sens aigu de l’engagement mais aussi de l’espérance pour des jours meilleurs, il a inspiré tous ceux qui lui ont succédé à l’Union des déportés d’Auschwitz. Là encore sa mémoire peut et doit nous inspirer et surtout nous obliger.
De même, qu’il me soit permis de rendre un hommage appuyé au comité français pour Yad Vashem et à l’extraordinaire travail réalisé dans le cadre du programme visant à reconnaître et à honorer les “Justes parmi les nations”. Surtout une attention particulière au projet intitulé “La voix des Justes” qui avec des podcasts met en résonance des témoignages précieux des aînés avec les réactions des jeunes d’aujourd’hui pour une transmission vivante et moderne de la mémoire et pour constituer un puissant outil de lutte contre l’antisémitisme et le négationnisme.
Notre soutien permettra au comité français pour Yad Vashem, la réalisation en 2025 de 10 nouveaux podcasts qui seront très utiles pour le travail qu’ils ont à réaliser et permettez-moi à cet effet de saluer et de remercier le président du comité français pour Yad Vashem, le président actuel Patrick Klugman ainsi que ses présidents d’honneur Richard Prasquier et Pierre-François Veil et l’ensemble de leurs équipes pour tout leur engagement et leur réalisation.
En février 2024, le groupe MoDem et Indépendants faisait voter à l’unanimité de notre conseil un hommage au grand homme qu’était Jacques Delors, à travers la dénomination d’un lieu parisien.
Aujourd’hui nous y sommes, et je ne peux que m’en réjouir, car elles ne sont pas si nombreuses les personnalités qui servent notre pays avec le sens du devoir, avant le goût du pouvoir. Celles qui choisissent les convictions plutôt que la facilité des carrières. Jacques Delors était de celle-là, déterminé, profondément libre qui n’a eu de cesse de placer l’intérêt général au cœur de son engagement, de rassembler sans exclure.
Haut-fonctionnaire, homme politique, député européen, ministre, maire, président de la Commission européenne, il aura profondément marqué plus de 40 années de la vie politique française et européenne. Le projet européen de Jacques Delors continue d’irriguer notre vision de ce que doit être la construction européenne : au service de la protection et de la réconciliation des peuples.
C’était le cas hier ça l’ai encore davantage aujourd’hui. Si Jacques Delors était indéfectiblement associé à l’Union européenne, il était aussi profondément lié à notre ville. Paris dès lors se devait de lui rendre un hommage à la hauteur de sa carrière. C’est donc avec enthousiasme que nous voterons en faveur de la dénomination de la promenade Jacques Delors sur le terreplin central du boulevard de la Villette entre la rue Buisson Saint-Louis et la rue du Faubourg du Temple en face de la CFDT mais également en faveur de la dénomination de l’école élémentaire du 22 rue Saint-Maur.
Et je ne doute pas que la figure de Jacques Delors, sa détermination, sa force de conviction seront de formidables exemples à suivre pour tous les écoliers de la rue Saint-Maur. Car les grandes figures ne s’éteignent pas, elles créent des conditions pour que d’autres prennent le relais je vous remercie.
À travers cette délibération il s’agit d’attribuer la citoyenneté d’honneur à Cécile Kohler, professeur de lettres et à Jacques Paris, professeur de mathématiques à la retraite.
Nos compatriotes étaient partis en Iran pendant les vacances de Pâques de 2022 pour visiter le pays et suivre un circuit touristique classique. Ils sont arrêtés en mai 2022 sous des accusations qui seraient liées à des activités d’espionnage de déstabilisation les impliquant dans une tentative de renversement du régime iranien notamment en soutenant les manifestations qui secouaient le pays à l’époque.
Accusation largement rejetée par notre pays qui considère cette arrestation comme étant politique, arbitraire et sans fondement. C’est pourquoi la France a saisi, notamment, la Cour internationale de justice. Depuis 3 ans, Cécile Kohler et Jacques Paris sont donc otages de la République islamique d’Iran, ils sont détenus séparément à la prison d’Evin au sein d’une section de haute sécurité, la section 209 placée sous le contrôle des services de renseignement. La France et l’Union européenne comme plusieurs organisations des droits de l’homme demandent leur libération.
Comment pareil cas pour d’autres arrestations arbitraires en Iran comme ailleurs les accusations semblent reposées sur des éléments de preuves contestables, fantaisistes et dignes des méthodes employées par des dictatures et des régimes obscurantistes et c’est aussi de cela que nous débattons aujourd’hui.
De ce régime iranien qui viole les libertés d’expression, les droits des femmes, les droits des minorités, et qui a systématiquement recours à des tortures et exécutions arbitraires. Pourtant le peuple iranien ne plie pas, les protestations sont souvent déclenchées par des revendications économiques, politiques, sociales ou sociétales mais la réponse du régime est toujours brutale utilisant la torture physique et psychologique et même la peine de mort.
C’est donc ce pays qui retient nos deux compatriotes en otage et qui les accuse d’espionnage. C’est aussi ce pays dans lequel les femmes sont obligées de porter le voile en public qu’elles soient musulmanes ou non d’ailleurs, et ce qui est l’une des mesures les plus symboliques de cette oppression imposée par le régime islamiste à laquelle de nombreuses femmes ont résisté. Elles ont courageusement combattu et combattent encore le port obligatoire du voile en le retirant publiquement même si ce geste est toujours lourdement réprimé par le régime.
Les militantes des droits des femmes comme Nasrin Sotoudeh ou Shirin Ebadi ont été persécutées, emprisonnées et contraintes à l’exil. Souvenons-nous aussi de Mahsa Amini cette femme de 22 ans qui voulait juste être libre. Elle est torturée et morte en détention après avoir été arrêtée par la police des mœurs.
Sa mort a déclenché des manifestations à travers le pays où des femmes mais aussi des hommes ont exigé la liberté, l’égalité des droits et la fin de l’oppression systématique. Ce mouvement a été marqué par des slogans de libération et des actions courageuses comme le retrait du voile en public, nous pensons à toutes ces femmes elles sont nombreuses.
C’est pourquoi notre Conseil de Paris se doit d’être en soutien à Cécile Kohler et à Jacques Paris et de s’engager dans une position politique et symbolique d’utilité humaine, c’est tout le sens de nos débats d’aujourd’hui.
Nous devons aussi transmettre un message de fermeté à l’égard du régime iranien pour lui rappeler que nous continuerons à dénoncer toutes ces injustices et à nous mobiliser pour les combattre, et que nous ne lâcherons jamais nos compatriotes.
Nous devons donc décider de leur attribuer la citoyenneté d’honneur qui est un outil de protection diplomatique et humanitaire pour continuer de leur apporter une visibilité internationale, une protection morale et une légitimité renforcée dans les démarches politiques de mobilisation.
En les nommant citoyennes et citoyens d’honneur de Paris nous exigeons aussi et surtout leur libération immédiate. Vous l’aurez compris, Madame la Maire, mes chers collègues, notre groupe MoDem et Indépendants votera en faveur de l’attribution de la citoyenneté d’honneur à Cécile Kohler et à Jacques Paris, je vous remercie.
Au 17 boulevard Henri IV, se situe un immeuble classé au sein du patrimoine remarquable du Marais, indiquant ainsi un grand intérêt patrimonial et nécessitant la préservation de ces éléments décoratifs intérieurs.
Et parmi ces éléments décoratifs, il y a une superbe mosaïque qui est située à l’entrée d’un supermarché et a subi de très nombreux dommages en raison notamment du passage des transpalettes. Et malgré les signalements nombreux notamment de tous les amoureux du patrimoine que je souhaite ici remercier, malgré la saisine des ABF (Architectes des bâtiments de France) aucun travaux de restauration n’a été engagé pour réparer cette sublime mosaïque.
Le patrimoine de Paris est celui de tous les Parisiens. Il est nécessaire d’en prendre soin et c’est la raison pour laquelle il y a 2 ans par l’intermédiaire de Béatrice Lecouturier nous avons fait voter à l’unanimité de ce conseil la création de l’observatoire du petit patrimoine parisien pour identifier, valoriser et préserver ce patrimoine.
Cette dégradation est une nouvelle preuve de son caractère indispensable et nous souhaitons véritablement l’accélération de son déploiement pour continuer à prendre soin et à entretenir le patrimoine des Parisiens. C’est l’objet de ce vœu d’abord de renforcer le dialogue avec les propriétaires de cet immeuble et que la rénovation, la restauration de cette mosaïque puisse se faire dans les plus brefs délais soutenu évidemment par l’expertise de l’observatoire du petit patrimoine.
Le 9 février dernier, Madame Ginette Moulin, présidente d’honneur du groupe Galeries Lafayette, s’est éteinte à l’âge de 98 ans.
Madame Moulin était une très grande dame. Héritière de l’institution emblématique de la mode et du commerce parisien qui a incarné avec passion et avec engagement l’esprit d’innovation et d’élégance des Galeries dont le siège historique se trouve, faut-il le rappeler, au cœur de Paris, au cœur du 9ème arrondissement, boulevard Haussmann.
Madame Moulin était l’épouse d’Étienne Moulin lui-même l’un des dirigeants historiques du groupe, disparu il y a 20 ans. Tous deux ont incarné un engagement exceptionnel pour notre pays et notre ville.
Deux personnalités qui tout au long de leur vie ont eu le sens de l’État, le sens du devoir, la devise française chevillée au corps. Tous deux étaient porteurs d’une mémoire forte.
Madame Moulin était la fille de Max Heilbronn, résistant déporté à Buchenwald et c’est à Buchenwald que Monsieur Heilbronn rencontra Étienne Moulin, lui-même résistant auquel la France décernera quelques années après la Croix de Guerre 39-45, la médaille de la résistance.
Monsieur Moulin a combattu au côté du général de Gaulle au sein des forces françaises libres avant d’être arrêté et déporté en 44. Plus tard, il fut reconnu juste parmi les Nations pour avoir sauvé des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale.
Alors leur rendant hommage nous réaffirmons avec force notre attachement aux valeurs qu’ils ont défendu. Alors aujourd’hui nous souhaitons inscrire leur nom illustre dans notre espace public parisien celui de deux grandes figures qui auront marqué l’histoire de Paris du 9e arrondissement forcément et au-delà l’histoire de notre pays et nous vous proposons en accord avec sa famille d’attribuer le nom de place Ginette et Étienne Moulin à l’intersection du boulevard Haussmann et de la rue Mogador à quelques mètres de la place Théophile Bader que nous avons inauguré en janvier 2018 en présence justement de Madame Moulin.
Paris est une ville d’Histoire, de mémoire et de patrimoine. Ce patrimoine ne se limite pas aux monuments que nous admirons sur nos places et dans nos rues. Il est aussi présent dans nos cimetières, ces lieux de recueillement mais aussi ces lieux de transmission, où repose notre passé. Conserver et valoriser ces témoignages de l’histoire parisienne est une responsabilité qui nous incombe collectivement.
C’est pourquoi l’expérimentation que nous propose cette délibération mérite toute notre attention. Elle s’inscrit dans une double démarche : d’abord préserver notre patrimoine funéraire et répondre à la demande légitime des Parisiens souhaitant obtenir une concession dans nos cimetières intra-muros. Trop de monuments, témoins d’un art funéraire remarquable, ont été laissés à l’abandon et nous avons aujourd’hui l’opportunité d’inverser cette tendance, avec un cadre juridique clair et protecteur.
L’originalité de ce dispositif réside dans son montage en deux temps. En distinguant la vente du monument de l’attribution de la concession, nous garantissons que la restauration sera bien réalisée avant toute acquisition définitive. C’est un point essentiel : nous ne devons pas voir ces monuments comme de simples biens à céder, mais bien au contraire des éléments de notre patrimoine à transmettre dans le respect de leur histoire et de ceux qui y ont reposé.
Loin d’être une privatisation du patrimoine funéraire parisien, ce projet repose sur un principe vertueux d’économie circulaire. Il offre ainsi une alternative qui pourrait favoriser la préservation du patrimoine tout en limitant le recours à de nouvelles constructions. Cette démarche, à la fois patrimoniale et écologique, contribuerait à maintenir l’identité historique des cimetières parisiens.
Enfin, rappelons que cette expérimentation repose sur un cadre strict et transparent. Les futurs acquéreurs seront sélectionnés par tirage au sort et devront présenter des devis de restauration avant toute acquisition. De plus, l’intervention de l’Architecte des Bâtiments de France garantira que les monuments restaurés respecteront l’identité architecturale des cimetières parisiens. Nous y serons extrêmement vigilants.
Paris a toujours su innover pour préserver son patrimoine. Aujourd’hui, nous avons l’occasion d’expérimenter une solution pragmatique et équilibrée. Alors donnons-lui sa chance. Et le groupe MoDem et Indépendants votera donc en faveur de cette délibération. Je vous en remercie.
Aujourd’hui, nous rendons hommage à une grande figure de la République : Jean-Louis Debré qui nous a quittés à l’âge de 80 ans.
Magistrat, ministre, président de l’Assemblée nationale, puis du Conseil constitutionnel, il a incarné avec une constance remarquable la défense de nos institutions et de l’État de droit.
Fils de Michel Debré, premier Premier ministre de la Ve République, petit-fils de Robert Debré, fondateur de la pédiatrie moderne, Jean-Louis Debré a poursuivi cet héritage avec un sens aigu du devoir et du service public. Il ne voyait pas le droit comme un simple outil technique, mais comme un rempart essentiel contre l’arbitraire, une garantie pour les libertés et un fondement de notre démocratie.
Son engagement n’a jamais faibli. Il avait cette élégance rare des serviteurs de la République : celle de la constance, du respect des principes et du refus des compromissions. Et c’est sans doute pour cela que son décès a suscité des hommages unanimes, venant de tous les bords politiques. Car au-delà des clivages, Jean-Louis Debré appartenait à cette génération qui croyait profondément en la force des institutions et au rôle de l’État comme protecteur des citoyens.
En ces temps où nos équilibres démocratiques sont parfois malmenés, où l’indépendance des institutions est remise en cause, son parcours nous rappelle combien l’État de droit n’est jamais acquis, mais toujours à défendre.
Jean-Louis Debré, incarnation de la fidélité dans un monde politique qui en manque pourtant souvent, quitte la scène, mais son engagement reste un exemple.
C’est avec respect et gratitude que nous saluons aujourd’hui sa mémoire.
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