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Alexis Govciyan à propos du soutien aux artisans du Bâtiment

Merci Monsieur le Maire, 

Les artisans du bâtiment qui emploient plus de 25 000 salariés à Paris et qui forment plus près de 3 000 apprentis ont des difficultés grandissantes pour accéder, circuler et stationner à Paris.

Pourtant ils répondent à un besoin de première nécessité des Parisiens, notamment en matière de dépannage d’urgence ou d’entretien périodique obligatoire. Le nombre de macarons et de cartes professionnelles “mobilité” proposées à chaque entreprise sachant que ces cartes sont indispensables pour travailler avec un véhicule à Paris sont limitées et certains codes APE ou code NAF ne permettent pas de bénéficier de ces dispositifs. 

Le temps perdu par ces artisans dans le trafic ou la recherche d’une place de stationnement augmente le prix de revient de la prestation que seuls les ménages les plus aisés peuvent assumer. 

Ces contraintes génèrent une baisse croissante de l’offre et nombreux sont les artisans ne pouvant se déplacer à Paris ce qui peut favoriser le travail illégal. Malgré tous les efforts déployés, les alternatives proposées tels que le recours au vélo présentent des inconvénients et des risques et les assureurs refusent la prise de garantie. 

C’est pourquoi notre vœu demande que soit élargi à tous les codes NAF des métiers du bâtiment l’accessibilité à l’offre macaron et professionnel mobilité et qu’une entreprise puisse en disposer pour chaque véhicule d’intervention dont un dispose. Que soit autorisé l’accès et le stationnement des véhicules dans les rues piétonisées pendant les interventions puis dans les autres rues en utilisant un portail de déclaration préalable tel que développé durant les Jeux olympiques. 

Enfin que soit engagée une concertation avec les acteurs de la filière des artisans du bâtiment pour étudier la possibilité d’utiliser la boîte de covoiturage sur le périphérique et ceci aux véhicules des artisans et toutes autres voies réservées telles que les rues de la zone à trafic limitée du centre de Paris même lorsqu’il ne s’agit que de la traversée.

Voilà ceci est dans la continuité de la question d’actualité que nous avons posée en début d’après-midi et qui concerne un secteur éminemment important qui doit être pris en compte. 

Je vous remercie. 

 

Alexis Govciyan à propos du démarrage de la SPL Foncière du logement abordable

Merci Madame la Maire, 

Vous nous proposez, à travers les délibérations DLH 86 et 87, la mise en œuvre de la nouvelle SPL (Société publique locale) « Foncière du logement abordable ».

Nous avions noté lors des échanges de novembre dernier dans cet hémicycle, la création de cette société au capital de 225 000 € et la réflexion qui était en cours avec la ville de Saint-Ouen.

Nous avions bien compris la grande ambition de cette structure : « Avec la Foncière du logement abordable, la Ville va se doter d’un outil d’intervention sur le marché locatif privé, qui permettra de développer une offre locative située entre le logement social et le logement privé. Cette structure pourra procéder, disiez-vous, à des acquisitions d’immeubles, et en confiera la gestion à des bailleurs sociaux avec pour objectif d’atteindre 40% de logement public à l’horizon 2035, dont 10% de logements abordables », ce qui correspond à un volume d’environ 140 000 logements.

Nous étions donc en attente de compléments pour avoir une réflexion commune notamment au niveau des arrondissements sur les ambitions de cette structure, son plan financier et ses objectifs précis à court et moyen terme.

Nous comprenons au travers des conférences de presse que vous avez tenues (et l’article dans Le Parisien du 25 mars) que votre ambition est élevée, ambition confirmée par l’augmentation du capital de 50 M€ proposée aujourd’hui.

Mais nous sommes surpris, très surpris, de l’absence de concertation avec les arrondissements.

La lecture du document « concession pour le développement de l’offre foncière en faveur du logement abordable à Paris » ainsi que l’exposé des motifs entraînent aussi de nombreuses questions :

Il est indiqué notamment que le modèle économique reposera sur quatre éléments dont « des loyers annuels issus d’immeubles de logements existants appartenant à la Ville de Paris et que les recettes de fonctionnement permettront à la Foncière d’avoir recours à l’emprunt » mais nous n’avons pas trouvé dans les documents de liste d’immeubles qui seraient transférés à cette société, ni d’ailleurs, aucun élément sur les conditions financières de ces transferts.

Il est aussi indiqué que la structure ne comptera que 3 à 4 ETP (équivalent temps plein) au démarrage. Une société avec de telles ambitions listées dans le contrat de concession précédemment cité, nécessite une force de travail bien supérieure. Avec quelles ressources comptez-vous gérer la société ?

De même, nous avons vu le plan d’affaire prévisionnel sur la durée du contrat qui durant les 42 premières années présente un résultat négatif. Nous avons bien compris que cette structure versera chaque année, malgré ses résultats négatifs, une redevance de 10 000 € complétée d’un montant variable, représentant 3,6 % de son chiffre d’affaires, ce qui est considérable pour une société en perte, sachant que vous indiquez que là aussi j’ouvre les guillemets : « ce mécanisme permet d’assurer, dans le cadre du contrat, un retour d’éventuels bénéfices à la Ville, en cas de bons résultats au-delà de la période d’investissement prévue. »

Je crois que nous sommes un peu dans le flou. Et enfin, vous évoquez  que l’objectif est « d’établir et réaliser un programme d’acquisition comprenant à minima un calendrier prévisionnel, un montant d’investissement et un nombre de logement cible », pourtant rien de tel dans les documents présentés – en dehors d’un document de 5 lignes dans l’annexe 4 pour le démarrage de la société et ne pouvant justifier des 50 M€ dont la société sera dotée.

Vous comprenez Madame la Maire, mes chers collègues, autant de questions qui je le crois nécessitent des réponses. Et je remercie mon collègue et ami Jean-Pierre Plagnard, élu du 9ème arrondissement, qui a participé à la confection de cette intervention. 

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos d’une aide d’urgence aux victimes du séisme en Birmanie

Merci Monsieur le maire, 

Mes chers collègues,

Plus de 3350 morts ! Le tremblement de terre qui a pulvérisé le 28 mars dernier des immeubles et détruit des infrastructures à travers la Birmanie a également fait plus de 3 300 morts et plus de 4 500 blessés, et on dit que 220 personnes restent portées disparues, ceci selon les sources officielles du pays. 

Ces chiffres officiels nécessiteront sans doute des mises à jour pour tenir compte de la réalité du terrain et risquent d’être beaucoup plus conséquents. 

L’état d’urgence a été déclaré par la junte militaire, on en a parlé, qui a lancé un appel à l’aide humanitaire internationale. De même, selon une estimation des Nations unies, plus de trois millions de personnes ont été affectées d’une façon ou d’une autre par cette catastrophe, venant s’ajouter aux ravages de quatre années de guerre civile.

Selon la presse locale, les crématoriums n’arrivent pas à gérer l’afflux de corps et cela semble être aussi le cas un peu partout dans le pays.

Les restrictions imposées par le régime militaire, les pénuries d’électricité, les difficultés d’approvisionnement, enfin le manque cruel d’eau potable et une chaleur intense aggravent encore la crise humanitaire dans le pays.   

En effet, la situation sanitaire désastreuse n’est pas la seule crise à laquelle est confrontée la population birmane, notre collègue Raphaëlle-Primet en a parlé. Il s’agit aussi pour ce pays, “sous le choc”, de quatre années de conflit déclenchées par le coup d’État militaire en 2021. Par ailleurs, le Myanmar a subi ces dernières années un cyclone et des inondations massives.

Il s’agit donc d’un véritable drame subi par ces populations et cela mérite toute notre attention.

C’est pourquoi, nous voterons ce projet de délibération pour venir en aide aux populations avec Solidarité International, ONG spécialisée dans l’aide humanitaire et d’urgence qui nous sollicite pour une subvention de 50 000 euros pour soutenir près de 500 ménages avec notamment des kits d’abris et d’hygiène d’urgence. 

Nous voterons en faveur de cette délibération. 

Je vous remercie. 

 

Alexis Govciyan à propos de la citoyenneté d’honneur à Ekrem IMAMOGLU

Chers collègues,

Par cette délibération, vous nous proposez d’attribuer la citoyenneté d’honneur à Ekrem IMAMOGLU, homme politique turc, maire d’Istanbul, récemment arrêté et incarcéré sous la double accusation de corruption et de liens présumés avec des organisations terroristes.

Des griefs qui semblent reposer sur des éléments de preuve contestables, fantaisistes et sans doute dignes des méthodes employées par des dictatures et des régimes obscurantistes.

IMAMOGLU est l’un des leaders du Parti Républicain du Peuple, candidat prochain à la présidence de la Turquie avec des chances de succès, ce qui ne semble pas convenir au président Recep ERDOGAN qui utilise tous les moyens possibles pour garder le pouvoir et pour éviter une alternance démocratique.

Tout cela constitue une atteinte grave à la démocratie, au respect de la citoyenneté, et dans ce cas précis, au principe de libre administration des collectivités locales.

Nous ne pouvons pas accepter tout cet arbitraire car notre devoir et notre responsabilité est de permettre le respect des droits des élus, notamment de l’opposition.

Il est évident que les pays, les institutions, européennes et internationales et aussi les collectivités locales doivent dénoncer ces décisions, et c’est ce que vous faites Madame la Maire. Ces décisions, les méthodes du président ERDOGAN et de son gouvernement, nous devons dénoncer cette situation inacceptable et d’exiger la libération immédiate du maire d’Istanbul.

Une telle mobilisation peut et doit donner un message d’espoir à tous ceux qui en Turquie font l’objet de persécutions et ils sont nombreux. 

Je pense à tous les journalistes, à tous les avocats, à tous les militants des droits de l’homme emprisonnés, torturés !

Je pense à celles et ceux qui sont dépossédés de leur mémoire, de leur histoire !

Je pense à toutes celles et tous ceux, victimes de cet obscurantisme !

Alors ce que nous déciderons dans notre conseil de Paris, en faveur d’Ekrem IMAMOGLU sera, sans aucun doute, un acte politique et symbolique d’utilité humaine et c’est tant mieux.

Ce sera aussi un message de fermeté à l’égard du régime d’ERDOGAN pour lui rappeler que nous continuerons à dénoncer toutes ses injustices et à nous mobiliser pour les combattre.

Dans ce cadre, attribuer la citoyenneté d’honneur est aussi sans doute, un outil de protection, diplomatique et humanitaire, pour continuer d’apporter une visibilité internationale, une protection morale et une légitimité renforcée dans les démarches politiques de mobilisation.

Aussi, en nommant le maire d’Istanbul, citoyen d’honneur de Paris, nous exigeons sa libération.

Nous réaffirmons notre attachement à la liberté, à la justice, au respect de toutes celles et de tous ceux qui sont démocratiquement élus, auprès de qui, quelles que soient nos différences, quels que soient nos désaccords et quels que soient nos options politiques, nous nous devons de nous engager, nous nous devons de marquer notre solidarité et notre soutien.

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos du nettoyage ethnique des populations arméniennes du Haut-Karabakh

Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

Excellence Monsieur l’ambassadeur, je vous salue également, en lien avec notre Maire Delphine Bürkli. Vous connaissez notre attachement et l’attachement du 9ème arrondissement à son histoire et à la présence des Arméniens, de cette petite Arménie. Donc pour toutes ces raisons, le travail qui est réalisé avec Delphine Bürkli et notre équipe a sans doute une autre dimension. Et notre collègue, Arnaud Ngatcha est d’ailleurs aussi dans notre arrondissement et nous travaillons en étroite collaboration ensemble. 

Ce vœu, Monsieur le Maire, cher Arnaud Ngatcha, est un vœu qui arrive effectivement à temps, même si on aurait pu le faire un peu plus tôt. Mais je crois qu’il a le mérite de poser la question des dirigeants qui sont emprisonnés et la situation dramatique du peuple arménien, tant dans le Haut-Karabagh que dans l’Arménie, notamment dans la partie Sud-Est entre Syunik et Zanguezour. 

Donc, ce travail que vous avez fait, et qui nous permet aujourd’hui ce débat, me conduit à vous dire et à dire à tous et à toutes chers collègues, que les personnes dont il s’agit, les trois anciens présidents, l’ancien ministre d’Etat et tous les autres, en tous les cas je les connais personnellement parce que j’ai travaillé aussi bien avec le président Arkadi Ghoukassian, qu’avec Arayik Haroutiounian et Bako Sahakian, et bien évidemment avec Ruben Vardanian parce que toutes ces personnalités ont eu un travail très important tout au long de l’histoire du peuple arménien et dans le Haut-Karabagh. 

Donc ils sont victimes de la dictature, de l’obscurantisme et aussi de cette barbarie qui fait qu’il n’y a plus d’Arméniens dans le Haut-Karabagh, dans tout ce territoire, il n’y a plus rien, il n’y a ni école, ni administration. Il n’y a aucune présence des Arméniens, à tel point qu’au niveau de Google, quand on tape le lieu de naissance d’une personnalité arménienne, on met Khankendi au lieu de mettre Stepanakert parce que même les noms ont été changés et ont été turquisés ou azerbaïdjanisés, je ne sais pas comment on dit. 

Donc bien évidemment, nous voterons en faveur de ce vœu, cher Arnaud Ngatcha, et puis je pense que ce sera effectivement un vote unanime. Je voudrais juste proposer quelque chose qu’on pourrait prendre en considération ensemble : tout récemment, le CCAF, le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France a saisi le procureur du tribunal pénal international pour l’ouverture d’une enquête contre M. Aliev et contre l’Azerbaïdjan pour les attaques civiles et militaires en 2020 et 2023 et qui ont provoqué le nettoyage ethnique de la Dzar et de ses 150 000 Arméniens.

Dans la mesure où cette procédure est lancée et que le CCAF a saisi le procureur du tribunal pénal international, je souhaiterais, si vous en étiez d’accord, si tous mes collègues étaient d’accord, que nous puissions travailler pour que la Ville de Paris apporte son soutien et son engagement total auprès du CCAF pour que cette procédure prenne encore plus de force et de vigueur. 

Je vous remercie.

 

Alexis Govciyan à propos de l’organisation du nouvel an kurde

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Par cette délibération, il s’agit de nous prononcer sur la co organisation entre la Ville de Paris et la représentation du Gouvernement régional du Kurdistan-Irak en France du nouvel an kurde le Newroz le 27 mars prochain dans les salons de l’Hôtel de Ville. 

En kurde Newroz signifie le jour nouveau, annonciateur d’une année nouvelle qui commence avec le renouveau de la nature après l’hiver. C’est le 21 mars, jour de l’équinoxe du printemps. 

Dans la tradition kurde, c’est aussi et surtout une fête avec une forte symbolique émancipatrice de liberté et de l’esprit de résistance à la tyrannie, la révolte contre l’injustice et toutes les injustices. Longtemps interdite et réprimée en Turquie, cette fête est encore très encadrée par l’État turc. En France, et particulièrement à Paris, nous avons une forte communauté kurde, attachée à ses valeurs, à son histoire, à sa culture mais qui est aussi engagée dans la cité au niveau associatif, culturel et citoyen, nous en parlons régulièrement.   

Avec cette délibération examinée aujourd’hui, nous rappelons notre intérêt public local à cette communauté avec laquelle Paris s’inscrit dans une longue histoire de soutien et d’engagement à leurs côtés, notre groupe MoDem et Indépendants votera bien évidemment en faveur de cette délibération. Mais parmi nos engagements, je souhaite aussi rappeler notre attention particulière à l’institut kurde de Paris, à sa bibliothèque et à l’organisation de manifestations culturelles et artistiques. Cela pour permettre d’une part, de sauvegarder la plus importante bibliothèque kurde du monde occidental et d’autre part, de diffuser la culture kurde car en effet l’Institut participe du maintien, du développement et de la transmission de l’histoire de la mémoire et de la culture des kurdes en France et en Europe. 

Je profite aussi de cette intervention,  pour nous rappeler collectivement chers collègues de continuer à porter une attention particulière à la situation intenable des avocats, journalistes, intellectuels, militants kurdes injustement opprimés et emprisonnés en Turquie. Les prisons dont l’état inhumain est connu de tous, sont pleines de ces femmes et de ces hommes qui défendent leur identité, leur langue, leur culture.  

Paris n’a pas été épargnée car les services secrets turcs ont agi à plusieurs occasions en assassinant des militantes et militants qui avaient le tort d’être kurde. Nous avons été collectivement en soutien à ces persécutés. 

Nous avons aussi salué les combattantes et les combattants kurdes, cette armée de peshmergas qui ont notamment combattu l’État islamique. Ces peshmergas dont le nom sera également attribué à une allée du parc André Citroën dans le 15ème arrondissement de Paris conformément à la délibération que nous avons votée lors de ce conseil. 

Pour terminer, je souhaite attirer votre attention, une nouvelle fois sur la situation de Monsieur Osman Kavala, philanthrope, défenseur du patrimoine turc et de sa diversité culturelle, militant des droits de l’homme, fondateur de la maison d’édition Iletisim, soutien de la reconstruction de monuments historiques, dont les églises arméniennes en Turquie, Osman Kavala est en prison depuis 2 659 jours par la seule volonté du président Turc Monsieur Erdogan et son appareil d’état. 

Aussi, il me paraît particulièrement important et utile que la Ville de Paris prenne enfin position en exigeant la libération de Monsieur Osman Kavala, Monsieur le Maire, cher Arnaud Ngatcha, nous avons encore ce chantier à mener.  

Merci. 

Alexis Govciyan à propos de l’aide à l’installation des professions médicales libérales

Mes chers collègues, à Paris notre réglementation impose des conditions strictes pour transformer un local d’habitation en cabinet médical notamment lorsqu’un médecin veut s’installer dans un quartier où il y a plus de bureau que de logement, il doit compenser cette transformation en fournissant un espace équivalent en mètres carrés pour du logement.

Dans certaines zones, où la compensation est renforcée, il faut même fournir le double de la surface du cabinet médical en logement. Cette obligation entraîne un coût trop élevé pour les médecins du secteur 1 c’est-à-dire les tarifs conventionnés ou du secteur 2 Optam (Option pratique tarifaire maîtrisée) c’est-à-dire les tarifs encadrés. 

Cela pose donc un problème global car de nombreux quartiers de Paris manquent de médecins généralistes accessibles et par ailleurs cette obligation de compensation décourage l’installation de nouveaux médecins dans ces zones alors même que la demande est forte. 

Alors notre groupe MoDem et Indépendants vous propose de modifier la réglementation pour supprimer cette obligation de compensation pour les médecins de secteur 1 et secteur 2 Optam souhaitant s’installer dans les quartiers où les bureaux sont plus nombreux que les logements. En résumé, notre vœu vise à faciliter l’installation des médecins en supprimant une contrainte financière qui freine leur implantation notamment dans les zones où les besoins sont importants.

Compte tenu de ces problèmes posés, nous vous présentons ce vœu et nous souhaitons qu’il soit adopté. 

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de l’offre de stationnement pour les vélos

Madame la Maire, 

La fréquentation des pistes cyclables a augmenté de 70 % par rapport à 2019. 

Et par conséquent les problématiques liées au stationnement des vélos se sont développées. 

Paris dispose de 60 000 arceaux vélos situés sur l’espace public. Le plan vélo 2021-2026 prévoit la mise en place de 130 000 places de stationnement supplémentaire dont 30 000 places en arceau et 10 000 places sécurisées sur l’espace public ou en parking. 

Par ailleurs le règlement relatif à la délivration des titres d’occupation aux opérateurs de cycle partagés en libre service sans station d’attache autorise le stationnement des véhicules des opérateurs sur les emplacements réservés au stationnement des vélos sans point d’attache et sur les les emplacements réservés au stationnement des vélos avec arceau. 

Enfin cette autorisation de stationner sur les arceaux vélos se fait au détriment des vélos personnels, c’est pourquoi notre présidente Maud Gatel et les élus de notre groupe Modem et Indépendants émettent le vœu que la Ville de Paris mette fin à l’autorisation de stationnement des vélos en free floating sur les emplacements réservés au stationnement des vélos avec arceau, en augmentant en contrepartie les emplacements réservés au stationnement des vélos sans point d’attache. 

Et enfin, et surtout et que la Ville de Paris communique le calendrier du déploiement des offres de stationnement pour les vélos prévus dans le plan vélo 2021-2026. 

Alexis Govciyan à propos de la Zone à trafic limité dans Paris centre

Mes chers collègues,

Le 5 novembre dernier, a été mise en place la Zone à trafic limité dans le centre de Paris. Une première période de 6 mois devait permettre la sensibilisation de différents publics avant la pérennisation du dispositif. 

Les retours sont, à ce stade, ambigus. Les commerçants, notamment les artisans ou commerçants de gros ou spécialisés, ont vu leur chiffre d’affaires chuter. Et parallèlement, les congestions sont toujours aussi nombreuses. Les règles ne sont pas connues, mais elles ont donné comme signal que les véhicules n’étaient plus les bienvenus. 

Alors que la première période s’achève bientôt, il est utile donc d’évaluer le dispositif au regard des objectifs poursuivis, la diminution du trafic de transit et les effets éventuels sur les habitants et les commerçants. 

Par ce vœu, nous demandons un bilan détaillé de la mise en œuvre de la ZTL et que sur la base des enseignements de l’étude, la Ville s’engage à proposer des ajustements concrets, en concertation avec les associations de commerçants, avec les habitants et avec les acteurs locaux, notamment en matière d’accessibilité et de communication. 

Alexis Govciyan à propos des logements inoccupés

La crise du logement à Paris est une réalité qui pèse chaque jour sur des milliers de familles, de jeunes actifs ou de travailleurs qui peinent à se loger dans leur propre ville. 

Face à cette situation, nous avons la responsabilité d’agir avec pragmatisme et efficacité. 

Sur le principe, nous souscrivons à la proposition de nos collègues écologistes visant à mobiliser les logements vacants. 

Il est évident qu’un logement inoccupé est un logement qui ne profite à personne et que nous devons tout mettre en œuvre pour que ces biens reviennent sur le marché. 

Toutefois, nous devons être vigilants à ne pas faire de généralisation active sur les causes de cette vacance. En effet, les chiffres avancés près de 300 000 logements vacants à Paris nécessitent d’être nuancés. 

Une grande partie de ces logements relève de la vacance dite frictionnelle liée au changement de locataire aux travaux ou encore aux successions. Lorsqu’on s’intéresse à la vacance structurelle, celle qui dure depuis longtemps nous parlons en réalité de 18 600 logements, ce sont eux que nous devons cibler car en effet le fait que les résidences secondaires soient mises dans le même paquet que les logements durablement vacants nous dérangent. 

Car ces deux catégories n’ont rien à voir avec les résidences secondaires appartiennent souvent à des familles qui viennent ponctuellement à Paris pour des raisons professionnelles ou personnelles les inclure dans le même décompte que les logements véritablement vacants faussent le débat et empêchent d’apporter des solutions adaptées. 

Nous devons faire la distinction entre un appartement laissé vide pendant des années, sans raison valable et un bien utilisé de manière intermittente. 

Si nous voulons agir efficacement, nous devons d’abord être clair sur ce que nous combattons. 

Cependant, nous sommes d’accord pour dire que nous manquons effectivement de données précises sur les causes réelles de cette vacance de longue durée. Un diagnostic approfondi est donc pertinent et nous soutenons cette démarche. Quant à la mission de préfiguration annoncée, elle pourrait être intéressante, cependant il faut en définir les contours exacts. 

Ces éléments restent flous et doivent être précisés pour garantir son efficacité. Mais par-dessus tout, cette réflexion doit être l’occasion pour l’Exécutif de revoir en profondeur sa politique du logement. Car ce n’est pas seulement une question de vacances, c’est une question d’accès et de gestion du logement à Paris. 

Prenons un exemple concret, le dispositif “Louez Solidaire” qui permet à la ville de louer des logements privés pour y loger des personnes en difficulté. L’intention est louable mais les résultats sont décevants, seulement 1200 logements mobilisés en 7 ans. C’est bien trop peu au regard de besoins. C’est pourquoi nous déposons un amendement visant à mener une étude quantitative et qualitative de ce dispositif. Nous devons comprendre pourquoi il ne fonctionne pas, quels sont les freins à son succès et quelles améliorations sont possibles. 

Au-delà de la vacance, il est urgent de revoir la politique du logement social à Paris nous le disons clairement: viser 30 % de logements sociaux n’a aucun sens si l’on ne résout pas les vrais problèmes d’accès au logement. 

Nous défendons un objectif de 25 % mais nous refusons une course aux chiffres qui ignore la réalité des classes moyennes aujourd’hui les grandes oubliées de la politique municipale. 

Paris est une ville dense et son équilibre est fragile plutôt que d’augmenter mécaniquement le parc social nous devons développer le logement intermédiaire accessible aux classes moyennes qui ne peuvent ni prétendre au logement social ni se loger dans le privé, nous devons encourager l’accession sociale à la propriété pour permettre aux Parisiens de se stabiliser et d’investir dans leur ville et nous devons assurer une mixité réelle entre l’Est et l’Ouest, en limitant le taux de logement sociaux à 35 % par quartier pour favoriser la diversité sociale. 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, 140 000 ménages Parisiens sont en attente d’un logement social mais le taux de rotation est dramatiquement bas à seulement 5 % en 2022. Cela signifie que ceux qui ont obtenu un logement y restent durablement empêchant ainsi les nouvelles générations d’y accéder. 

Nous soutenons la remise sur le marché de logements vacants mais nous exigeons des mesures ciblées et fondées sur un diagnostic précis et un changement de braquet sur la politique du logement social pour intégrer enfin les classes moyennes. 

Je vous remercie.

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