Ils sont de plus en plus nombreux sur les pistes cyclables parisiennes, ils, ce sont les fat bike.
Bike, c’est contestable, puisqu’il fait plutôt penser à une Harley-Davidson et qu’on pédale à peine.
Fat sans aucun doute, de grosses roues, deux fois plus larges qu’un vélo classique et un cadre épaissi. On pourrait presque parler de vélo SUV.
Ils sont considérés comme des vélos à assistance électrique dans le code de la route et dès lors limité à 25 km/h. Contrairement aux speed bike, qui eux, peuvent aller jusqu’à 45 km/h et pour lesquels le port du casque, l’immatriculation et l’assurance sont obligatoires.
Le principal problème des fat bike est la facilité avec laquelle on peut les débrider qui est d’ailleurs largement un argument de vente. Il est particulièrement aisé de reprogrammer les logiciels qui limitent la vitesse pardon de l’engin.
Résultat les fat bike se transforment en speed bike mais sans les obligations qui vont avec. Soit des bolides lancés à 30 ou 45 km/h, créant des conflits d’usage et des situations particulièrement accidentogènes notamment pour les autres usagers de la piste cyclable et pour les piétons.
Comme ils peuvent être une aide appréciable pour certains utilisateurs compte tenu de leur stabilité en temps de pluie, je pense notamment aux livreurs, l’idée n’est évidemment pas de les interdire néanmoins ne laissons pas l’anarchie s’installer comme ce fut le cas avec les trottinettes.
Les collectivités territoriales en France, mais aussi en Europe et je pense notamment à Amsterdam se saisissent actuellement de ce sujet. Il est donc urgent que notre ville en face de même, et assure la régulation nécessaire pour ne pas que les conflits d’usage et les situations accidentogènes ne s’installent.
Oui nous avons souhaité prendre la parole en tant qu’explication de vote sur ce vœu bis extrêmement important pour souligner quand même le revirement total de la première demande puisqu’il est écrit : “la Ville de Paris s’engage à continuer à s’impliquer pleinement dans la démarche du métro pour tous”.
Alors non, je pense qu’on ne peut pas jouer ainsi avec la réalité, je l’ai dit il y a deux jours. La Maire de Paris avait donné une fin de non-recevoir le jour même de l’ouverture des jeux paralympiques à la proposition de la présidente de la région Ile-de-France en disant : “l’accessibilité, ce n’est pas mon affaire”.
Cela venait à la suite de 20 ans d’inaction que d’ailleurs nous n’avons de cesse de dénoncer. Jamais le sujet de la mise en accessibilité des stations de métro n’a été mise en avant par cet exécutif alors même que chaque année, une dizaine de stations sont rénovées.
Alors comme nous préférons voir les choses de manières positives, et voir que ce retournement total de posture de la maire, et voir dans ce retournement total, un encouragement. Et d’ailleurs Monsieur le maire, vous avez hier avec Delphine Bürkli, présidente de la commission accessibilité, affirmé justement cette nouvelle position et nous vous en remercions.
Pour nous, c’est un encouragement, oui, c’est un chantier titanesque, long et coûteux, mais comme nous l’avons dit avant nous n’avons que trop tardé. Avançons collectivement pour ce sujet absolument majeur d’accès aux droits.
En 2018, un plan lecture audacieux et intéressant dans ses perspectives proposées nous était présenté, et, pardon de le dire, aujourd’hui je ne retrouve dans le bilan ni l’élan, ni l’envie qu’avait suscité ce plan Lecture.
C’est un bilan assez terne pour les bibliothèques, sans révolution ni ambition pour ramener les lecteurs, et notamment les jeunes lecteurs, vers les livres.
Et lorsqu’on connait les chiffres effectivement inquiétants chez les jeunes lecteurs justement, nous étions en droit d’attendre un bilan bien plus ambitieux.
Car les chiffres sont là : 1 jeune sur 3, 1 jeune sur 3, de 16 à 19 ans ne lit plus du tout dans le cadre de ses loisirs et ils passent 10 fois plus de temps sur les écrans plutôt que de lire des livres selon la dernière étude du Centre national du livre de 2024.
Lire doit être pourtant une fête et si vous voulez attirer les jeunes vers la culture et la lecture, il faut susciter chez eux une véritable désir de découvrir les trésors qu’apporte la lecture, les transporter dans des mondes imaginaires dans lesquels seule la lecture peut vous transporter en témoigne d’ailleurs l’envol des ventes de livres du comte de Monte Cristo après le succès de son adaptation au cinéma.
La concurrence avec les écrans est lourde. Il faut être beaucoup plus volontaristes et imaginatifs pour attirer les jeunes générations vers les livres.
Si les jeunes élèves de maternelle ou de primaire sont encore assidus à la lecture de par leur environnement familial ou scolaire, les chiffres s’effondrent avec les collégiens et les lycéens. Il y a donc un véritable chantier à aborder dans notre ville pour que les bibliothèques et médiathèques soient ultra-connectées pour attirer tous ces adolescents vers la lecture.
Les temps de lecture collective partagée au travers de clubs et de cafés lecture, ou encore le développement de séjours littéraires comme le suggère le vœu de l’Assemblée citoyenne de Mars 2023 sont des idées à développer pour une véritable politique de la lecture à Paris.Les bibliothèques pourraient devenir aussi des lieux de culture et de connaissances après les cours des collèges, des occasions de discuter avec des auteurs en résidence dans les bibliothèques
Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais malheureusement de tout cela, votre bilan n’en parle pas.
Autre sujet que nous défendons depuis la précédente mandature, l’amplitude des horaires d’ouverture des bibliothèques parisiennes qui n’est pas assez étendue. Les bibliothèques doivent s’adapter au rythme de la vie des Parisiens. Un rythme et des habitudes qui ont radicalement évolué depuis 6 ans. Comment accepter que seules 10 bibliothèques soient ouvertes le dimanche sur les 60 que compte la ville de Paris ? Pourtant, ces ouvertures dominicales sont la clé pour accéder à la lecture, à la lecture notamment des familles qui les plébiscitent.
Car nous le savons tous, le goût de la lecture vient dès les premières années avec les histoires lues avec ses parents. Pouvez-vous nous préciser Madame la Maire, ou Madame l’adjointe, si un calendrier de nouvelles ouvertures de bibliothèques le dimanche est en cours ?
Le manque d’harmonisation des horaires d’ouverture et de fermeture est aussi un obstacle à un accès facile de ces lieux de culture. Là encore, pouvez-vous nous dire s’il existe des pistes d’un alignement des horaires des bibliothèques parisiennes ?
Comme vous le savez, faciliter la vie des personnes porteuses d’un handicap à Paris est pour notre groupe MoDem une constante. C’est dans cet esprit que nous avions fait adopter un vœu voté à l’unanimité sur l’instauration d’heures calmes dans certains lieux publics. Les bibliothèques sont l’endroit idéal pour les personnes atteintes d’un trouble autistique pour leur offrir un moment privilégié.
Pouvez-vous nous faire un retour de cette expérimentation dans les bibliothèques et nous exposer quels ont été les moyens mis en place pour que ce dispositif fonctionne ?L’innovation c’est aussi choisir des livres dans son arrondissement et pouvoir les déposer dans un arrondissement où l’on travaille. Pourquoi ne pas faire une expérimentation au niveau de 2 ou 3 arrondissements ?
Faire sortir les livres hors des bibliothèques pour aller au devant des publics les plus défavorisés par la mise en place de boîtes à livres dans des lieux de passage publics, pourquoi pas à proximité des abris bus, des galeries commerciales, des gares, ça aussi c’est favoriser l’envie de prendre un livre et de le lire.
Bref, tout faire pour susciter un désir d’ouvrir un livre plutôt que de se plonger dans un écran de smartphone.
Enfin, un article du Parisien nous a alertés sur les bibliothèques qui étaient priées de prioriser leurs dépenses d’acquisitions de livres, CD et DVD. Il serait dommage que la culture fasse les frais des finances de la ville de Paris qui partent à la dérive. Vous nous avez précisé mercredi en question d’actualité que ce n’était pas le cas. Nous verrons donc dans les bibliothèques si c’est bien le cas et si les derniers livres parus, surtout dans cette période littéraire riche, sont bien présentés sur les présentoirs de nos bibliothèques.
Alors soyons, soyez plus audacieux dans votre volonté de mettre en œuvre un vrai plan innovant pour la lecture à Paris, un plan qui donne envie, un plan qui ne soit pas plan-plan comme le bilan que vous nous présentez aujourd’hui.
Icône du cinéma français, l’empreinte d’Alain Delon sur notre ville est indélébile.
C’est en effet à Paris qu’Alain Delon commence à tracer son chemin vers la gloire après avoir été repéré dans un café par Jean-Claude Brialy.
Il habitera notre ville à Montmartre, Saint-Germain-des-Prés ou encore dans le 16e arrondissement. Paris ne se contente pas d’être le témoin de l’émergence d’Alain Delon, elle est également le décor de plusieurs de ses films parmi les plus inoubliables qu’il s’agisse de Plein Soleil dont la scène d’ouverture a été tournée sur les quais de Seine. Où le Clan des Siciliens notamment dans le 10 arrondissement ou encore l’extraordinaire Monsieur Klein tourné dans le quartier de Montparnasse.
Et il y a un lieu qu’affectionnait tout particulièrement Alain Delon. Ce sont les Champs-Élysées, magnifiés dans Borsalino, et tout particulièrement le cinéma le Normandie. Dans Le Samouraï, Alain Delon, alias Jef Costello, sème les policiers l’ayant pris en filature en traversant l’immeuble du Normandie en entrant par l’accès rue Lord Byron et en ressortant par le hall du cinéma.
Sans présager de l’hommage que la ville souhaitera rendre à Alain Delon en fonction des discussions que vous pourrez avoir avec la famille, notre vœu a pour objet de permettre l’apposition d’une plaque sur l’ancien cinéma le Normandie et compte tenu de la disparition progressive des cinémas sur les Champs-Élysées et la fermeture toute récente du cinéma le Normandie, l’un des plus remarquables et ancien à Paris un tel hommage permettrait par ailleurs d’affirmer la dimension culturelle de la célèbre avenue.
Je vais faire plus bref aujourd’hui pour rattraper mon retard d’hier. Ainsi, sans être exhaustive, je voudrais faire quelques remarques.
L’année dernière, je parlais déjà du rapport à la fonction publique européenne, on s’en rapproche de plus en plus : 450 millions d’habitants d’un côté, 1,2 de l’autre. C’était pas un encouragement de ma part. Et pourtant, le nombre de fonctionnaires a encore augmenté.
Ce ne serait pas un sujet en soi si les services augmentaient aux Parisiens ou si on en avait largement les moyens. Je l’ai constaté, ni l’un ni l’autre, bien au contraire.
Deuxième remarque, liée à la première, ce sont des fonctionnaires d’encadrement qui ont été recrutés en plus. Pour les essentiels, ceux de catégorie B étant en baisse et, heureusement, ceux en C sont stables. Je rejoindrais ainsi peut-être ce que disait mon collègue Pierre-Yves Bournazel hier au sujet des recasages des membres de cabinet. Ou alors, on pourrait se dire que ce sont les promotions qui donnent cet effet mais même pas, en tout cas pas celles qu’on attend : elles sont en baisse.
Evidemment, la masse salariale augmente en proportion mais je dois reconnaître que, compte-tenu des augmentations qui ont été pratiquées du fait de l’inflation qui a été très forte en 2023, ces dépenses sont relativement maîtrisées : 4% pour 4,9% d’augmentation. Cela étant, on est à 2,7 milliards d’euros, c’est énorme.
Autre point que je voudrais aborder : la question des temps partiels. On le sait tous ici, ils sont souvent subis et souvent, ce sont des femmes qui les occupent. Pour ce qui concerne la Ville de Paris, c’est 86% des femmes qui occupent ces emplois.
Aussi, j’ai des questions et je voudrais vraiment avoir des réponses : avez-vous des instruments de mesure sur ces temps partiels ? De quel choix résultent-ils ? De celui de la collectivité ? De celui de ces femmes, qui ont des contraintes par ailleurs qui ne sont pas couvertes par des services type crèche ou périscolaire, des contraintes d’éloignement ?
J’aimerais vraiment avoir des réponses là-dessus.
Sur le volet égalité homme-femme, j’en ai déjà parlé hier, en particulier sur la question des salaires. Je me suis vue répondre que l’État faisait pire, ou que le secteur privé faisait pire. Je vous avoue que oui c’est un problème mais que je m’en fiche ici. Je parle de ce sur quoi on peut agir sur la collectivité de Paris et donc au rythme où on va, il nous faudra 23 ans pour y arriver, ce n’est pas acceptable.
Deux derniers sujets que je veux aborder rapidement, la question du logement des agents de la ville, qui reste évidemment un énorme sujet et ce que vous avez fait avec les mairies d’arrondissement ne suffira évidemment pas. 25% de 3 logements, ça fait toujours pas un logement à attribuer. Et évidemment, cette action renforcerait l’attractivité de la fonction publique parisienne.
Le deuxième sujet concerne l’absentéisme, qui est exponentiel, monumental. Les chiffres sont impressionnants. Quand on fait le ratio, comme le disait Grégory Canal, ça fait 39 jours d’absence chacun, c’est impensable. De même, le nombre de jours de grève a presque doublé en 2023, et on parle des animateurs, des Atsem, des éboueurs etc.
Voilà. Pour conclure je voudrais rappeler que la MIE “Paris à 50°” avait plaidé pour la mise en place de mesures d’adaptation des conditions de travail. Or, je n’ai absolument rien trouvé dans ce RSU sur ce sujet et je crois qu’il est temps de s’y mettre sérieusement.
Chaque jour, ce sont plusieurs milliers d’emprises de travaux qui s’étalent sur la voie publique parisienne, parfois pour de bonnes raisons, en matière d’évolution de l’aménagement de l’espace public, trop souvent malheureusement pour de mauvaises raisons, en raison d’un manque de coordination des travaux.
Et ces travaux ont un impact extrêmement important sur les professionnels, sur la commercialité de leur commerce. Or, nos commerçants ont beaucoup souffert ces dernières années, entre manifestations, pandémies, inflation, ou encore, explosion de la taxe foncière à Paris.
Il est donc essentiel que la Ville active tous les leviers pour soutenir nos commerçants et il est on ne peut plus logique qu’ils n’aient pas à payer de droits de terrasse lorsqu’ils n’ont pas pu bénéficier de l’espace en raison des dits travaux.
Alors, c’est l’objet de ce vœu, qui a été présenté par Bertrand Lavaud et adopté par le Conseil du 17ème arrondissement : il demande la mise en place d’une procédure simple et rapide pour permettre aux commerçants affectés par des travaux de voirie de bénéficier d’une exonération ou d’une réduction de leur droit de voirie.
Alors qu’environ 16 % de la population française se trouve en situation de précarité alimentaire et doit parfois sauter des repas faute de ressources suffisantes, l’accès à des produits frais, de saison, locaux et abordables demeure difficile, malgré le doublement de l’aide alimentaire au cours des trois dernières années.
Il est donc urgent de favoriser des choix alimentaires plus sains pour protéger la santé de tous, tout en veillant à les rendre accessibles à tous. C’est d’ailleurs l’objectif des réformes dans la restauration collective, renforcées par la loi Climat et Résilience, ainsi que l’importance accordée à l’éducation alimentaire, qui vise à inculquer dès le plus jeune âge de bonnes habitudes alimentaires.
La délibération qui nous est soumise aujourd’hui à notre Conseil va dans le bon sens. Elle propose un soutien financier à diverses actions pour permettre à tous et à toutes un accès à l’alimentation durable.
À de nombreuses reprises, notre groupe MoDem avait eu l’occasion d’ailleurs de s’exprimer sur la question de la précarité étudiante et le projet « garantie étudiante » soutenu dans cette délibération mérite d’être soulevé. La mise à disposition d’une carte prépayée, abondée à hauteur de 100€, utilisables dans des commerces d’alimentations durables pré-sélectionnés est une bonne chose. À ce titre, je tiens à rappeler que nous avions déjà, maintes fois, demandé de définir un plan d’actions, de manière coordonnée avec tous les arrondissements, pour faciliter notamment l’implantation d’épiceries solidaires ou de distributions alimentaires dans des lieux connus de tous et d’accès faciles. Par ailleurs l’amélioration de l’information des étudiants sur les dispositifs qui seront mis en œuvre ne doit pas être négligée.
En parallèle à la garantie étudiante, une caisse alimentaire solidaire sera également mise en place, ce qui est une très bonne chose aussi.
Nous nous interrogeons pourtant sur une chose : sur le complément de financement qui devra être apporté si certains membres du dispositif ne peuvent plus cotiser. Cela risquerait de compromettre l’efficacité des efforts déployés par les autres cotisants. Et si tel était le cas, il faudra nécessairement envisager une dépendance financière accrue du dispositif à l’égard de la Ville de Paris pour combler les déficits.
Voilà. Donc pour conclure, je souhaite réaffirmer qu’au-delà de l’accès à une alimentation saine pour les publics les plus précaires, il faut également veiller à ce que tous les Parisiens aient accès à une alimentation durable.
La raréfaction de l’eau est un défi que nous devons relever avec sérieux et détermination, d’autant plus que les projections climatiques sont alarmantes : d’ici la fin du siècle, la baisse des débits dans les cours d’eau, l’augmentation des épisodes de sécheresses et la pression démographique sur le bassin Seine-Normandie menaçent la viabilité de notre territoire.
Raison pour laquelle nous avions déjà proposé, déposé des voeux au sein du Conseil de Paris avec le groupe MoDem il y a deux ans.
Si ce rapport et les travaux engagés donnent matière à répondre à certains défis, face à ce constat, le plan qui nous est présenté aujourd’hui manque cruellement de moyens concrets pour notre ville à l’horizon 2030.
Premier point de critique : l’insuffisance des investissements dans la modernisation des infrastructures. Le réseau d’eau non potable, datant du XIXème siècle, est vieillissant, responsable de pertes d’eau significatives. Et si des progrès indéniables ont déjà été faits, les efforts proposés ici sont insuffisants. Le plan prévoit un renouvellement à un rythme dérisoire de 0,6% par an. Rythme, tout simplement incompatible avec les risques de changements et de bouleversements climatiques.
Nous plaidons pour une accélération massive des rénovations afin de réduire les fuites qui représentent une hémorragie naturelle et environnementale mais aussi économique dans la gestion de la ressource en eau et d’allouer des investissements plus importants, car les investissements ne permettent pas de répondre à cet objectif.
En effet le bassin Seine-Normandie qui abrite 30% de la population française est soumis à une pression démographique et économique intense, exaspéré par ces changements.
Nous devons de plus à l’avenir nous préparer à des sécheresses plus fréquentes, plus intenses, une baisse de la recharge des nappes phréatiques et des débits en cours d’eau.
N’oublions pas mes chers collègues que les épisodes de canicule que nous avons connus et que nous continueront à connaître en période estivale, rendront la raréfaction de l’eau plus importante en particulier durant les périodes d’étiage. Les tensions sur la ressource en eau sont sources de conflits entre les différents utilisateurs. Si ils ne sont pas aujourd’hui ingérables, la sécheresse risque de mettre en danger certaines activités agricoles. L’approvisionnement en eau potable des communes dont les réseaux d’adduction d’eau sont fragiles et enfin exacerber des conflits entre usagers qui ne comprennent pas que dans un pays du Nord on ait à partager l’eau.
Si le plan vise à réduire les prélèvements d’eau potable de 10 % et ceux d’eau non potable de 20 % d’ici 2030, ces objectifs ne vont pas assez loin. L’administration parisienne en effet, consomme 3 % de l’eau potable, laissant 97 % restants aux entreprises et aux citoyens. Si nous voulons un véritable changement, il est impératif que le plan intègre des mécanismes plus ambitieux pour responsabiliser l’ensemble des usagers qui permettent cette solidarité.
Les bois de Boulogne et de Vincennes, qui consomment une part importante d’eau non potable, sont également un point de vigilance. Ce plan propose des efforts pour réduire cette consommation, mais il manque de détails sur la manière de préserver la biodiversité et les activités dans ces espaces. Sans une stratégie claire, la réduction des consommations pourrait avoir des conséquences graves sur les écosystèmes locaux.
Le groupe MoDem et Indépendants ne peut que regretter l’absence de mesures concrètes concernant la restauration de la Bièvre, aujourd’hui ensevelie. La réouverture, bien que complexe, est une opportunité, pour améliorer la gestion d’eaux pluviales et pour renforcer la biodiversité dans certains quartiers. Par ailleurs, la situation actuelle autour des zones humides urbaines, comme le bassin de l’Arsenal, expose les habitants à la prolifération de moustiques et aux risques sanitaires d’une façon générale. Ces nuisances doivent être mieux prises en compte dans le plan.
Paris doit également se positionner comme un véritable laboratoire écologique, faisant preuve d’innovation et d’exemplarité. La capitale, en tant que métropole européenne, a une responsabilité pour mener une transition vers des pratiques plus durables. Et j’insiste sur ce point pour trouver un usage dans l’ensemble de nos aménagements, de nos pavés drainants, de la récupération des eaux pluviales. Le plan sobriété doit accélérer l’intégration des systèmes de collecte d’eau pluviale dans les espaces urbains publics notamment.
Bien que l’idée d’expérimenter la récupération des eaux grises est positive, les moyens restent aussi ici insuffisants. Mettre en place des systèmes de récupération à plus grande échelle est une obligation morale dans l’ensemble de nos bâtiments publics, mais également espaces verts et infrastructures municipales, car la réutilisation de ces ressources pourrait limiter les prélèvements d’eau potable crucial en période de sécheresse.
Nous devons être capable de résoudre cette double équation : quantitative et qualitative : disposer d’eau en quantité suffisante et exempte de pollution.
L’impératif est bien la sobriété des usages mais également accompagné de ces politiques de solidarité notamment territoriales.
Exemplarité dans la mesure où l’affaire qui a été révélée par la presse, engendre bien évidemment des coûts financiers pour notre collectivité, mais a aussi un impact sur l’ensemble des agents de la ville pour le comportement simplement de quelques-uns.
Et je voudrais aussi leur dire combien nous sommes soucieux de bien faire la part des choses entre le comportement de quelques-uns et la quasi-totalité des agents de la ville, dans le justement, le souci du service public.
Alors le procès qui s’est ouvert pour corruption passive concerne des faits qui ont eu lieu entre 2016 et 2021.
Alors bien évidemment l’idée n’est pas de faire le procès dans ce lieu mais cette affaire pose un certain nombre de questions auxquelles nous souhaiterions avoir une réponse.
D’abord comment est-il possible qu’alors qu’une alerte a eu lieu dès 2011 des faits similaires aient pu se reproduire entre 2016 et 2021 ?
Pourquoi ce rapport diligenté en 2019 n’a-t-il été rendu non public qu’en 2020 ?
Et pourquoi cela n’a-t-il pas donné lieu à un signalement avant 2021 ?
Cette exigence de transparence elle est due à l’ensemble des représentants des Parisiens et à l’ensemble de cet hémicycle.
Nous demandons donc dans ce vœux de connaître l’ensemble des mesures qui ont été prises pour veiller à ce que plus jamais de tels agissements ne puissent se reproduire et par ailleurs que le rapport administratif donc de 2019 anonymisé puisse être diffusé à l’ensemble des élus.
Je voudrais profiter de cette explication de vote pour revenir un petit peu sur ce qui s’est passé en février dernier, ce qui se passe aujourd’hui, histoire simplement de limiter l’instrumentalisation dont notre conseil est assez coutumier.
En février dernier, après un certain nombre d’atermoiements, je rappelle que vous aviez dit que vous n’étiez pas opposé à la vente du Parc des Princes.
Vous n’aviez pas fermé la porte. Apparemment même des promesses avaient été faites, mais vous aviez manifesté votre opposition, en raison, selon la presse d’une offre manifestement trop faible.
Et donc vous aviez appelé au secours le Conseil de Paris pour essayer de mettre une certaine pression. Vœu qui d’ailleurs n’avait pas manifestement donné beaucoup de suite puisque dans ce vœu nous souhaitions que l’adaptation du stade aux besoins du PSG soit réalisée dans le cadre d’un montage satisfaisant pour toutes les parties mais n’impliquant pas sa session.
Manifestement donc il n’y a pas que les vœux de l’opposition qui ne voient pas de suite donnée puisque vous nous avez indiqué Madame la Maire dans votre intervention liminaire que aucune… Le dialogue n’avait pas été renoué ce qui pose quand même de véritable problème pour l’intérêt de ce club et l’intérêt de tous les supporters parisiens ou non.
Alors, aujourd’hui on apprend effectivement par la presse que vous nous demandez prenant prétexte de l’amendement du SDRIF régional que l’on réaffirme notre soutien au club.
Je pense que sur tous ces bancs, il n’y a aucun doute sur le fait que nous soutenons ce club et que nous voulons absolument le meilleur pour lui.
Que nous souhaitons à nouveau réitérer notre demande que le dialogue soit renoué comme nous l’avons fait il y a plus de 6 mois désormais, mais ce vœu nous paraît sur un plan légal et juridique très contestable.
C’est la raison pour laquelle nous ne pourrons pas vous suivre sur ce point, je vous remercie.
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