Le SAVM est tout à fait passionnant. Le SAVM, c’est un peu un alien, c’est-à-dire que ça a beaucoup évolué en fonction des moments depuis sa création. Alors ça nous permet d’abord de revenir sur le fiasco Autolib, on y viendra après le fiasco Vélib’, le fiasco Autolib avec cette interruption de service qui pourtant avait trouvé son public et qui se solde aujourd’hui par une ardoise à payer par l’ensemble des collectivités territoriales de 75 millions d’euros dont une part évidemment importante pour Paris à hauteur de 25 millions.
Alors, le fait finalement que vous n’alliez pas au Conseil d’État permet de mettre enfin un point final à ce fiasco Autolib. Je ne reviens pas sur le sujet des bornes de recharge électrique qui a fait prendre aussi à la Ville un retard extrêmement important en matière d’électrification. Les causes, on les connaît : c’est la faiblesse de la gouvernance à l’époque et l’absence de pilotage qui a conduit ce contrat dans le mur et une vraie perte d’offre de mobilité pour les Parisiens.
Alors désormais, le syndicat est centré uniquement sur le marché public qui lie la Ville avec et le syndicat avec Smovengo pour un contrat donc de 15 ans. Alors la chambre régionale des comptes pose le sujet du périmètre et je crois que la question du périmètre est évidemment centrale puisque plus le service s’élargit et plus la question de la qualité de l’offre se pose. Et nous sommes tous ici bien placés pour savoir combien l’offre, la qualité de l’offre depuis le renouvellement du contrat n’est pas à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’une offre de mobilité à Paris.
Depuis les différentes difficultés, depuis 2018 et précisément 2019, les collectivités territoriales membres comblent les trous budgétaires avec des contributions qui sont passées au total de 26,9 millions en 2019 à 33,7 millions aujourd’hui. Donc les défis, on les connaît. C’est à terme, la part des VAE (vélo à assistance électrique) qui sont évidemment de plus en plus sollicités, d’autant plus quand les trajets sont extrêmement longs. C’est la question de l’équilibre entre la prise en charge par le contribuable et la prise en charge par l’usager. Les deux ont augmenté tout au long de ce marché. Et puis, le fait quand même que le syndicat supporte et assume le risque d’exploitation en échange du contrôle direct. Pour dire les choses simplement, Paris est ultra majoritaire dans un syndicat qui décide de tout et c’est la raison pour laquelle il est vraiment important qu’on puisse régulièrement dans ce conseil avoir des débats sur le fonctionnement d’Agemob, le contrat nous liant avec Smovengo.
Et à ce titre, je voudrais remercier et le président d’Agemob et l’adjoint en charge des mobilités qui régulièrement, pas suffisamment à mon sens, mais régulièrement tiennent au courant les élus qu’ils souhaitent. Mais ça mériterait quand même qu’on puisse avoir régulièrement dans cette assemblée des débats sur la poursuite de ce marché qui pèse sur les finances de la ville et qui pèse de plus en plus sur les usagers. Je vous remercie.
Merci beaucoup Monsieur le Maire, Monsieur le Maire, mes chers collègues,
Vous connaissez notre engagement au groupe MoDem et Indépendants à défendre le patrimoine à Paris et nous répondons toujours présents lorsque des riverains ou des associations nous alertent sur la dégradation d’un bâtiment ou d’un élément architectural dans leur quartier.
Alors, c’est ce que nous avons fait puisque nous sommes allés sur place au mois de juin dernier pour nous rendre compte de l’état extrêmement dégradé dans le bâtiment situé aux 111 rue Saint-Honoré. Nous avons déposé un vœu en juillet dernier, un vœu adopté par l’Exécutif concernant l’état inquiétant de ce bâtiment historique de la Croix-du-Trahoir situé donc au 111, rue Saint-Honoré. Ce bâtiment est un bâtiment de la Ville de Paris auquel est adossé effectivement une très jolie fontaine qui porte le même nom, donc la fontaine du Trahoir.
Or, depuis le mois de juillet, malgré l’adoption de ce vœu, rien n’a été fait par la Ville de Paris : ni le diagnostic du bâtiment, ni le début du moindre travaux. Or, les dégradations, elles, elles continuent et elles sont très graves lorsque vous allez voir l’état de ce bâtiment dans ce merveilleux quartier.
Alors, nous déposons à nouveau un vœu pour vous alerter encore une fois sur l’urgence à engager des travaux sur ce magnifique bâtiment du 18e siècle. Et compte tenu de son emplacement exceptionnel, nous vous soumettons l’idée également d’y installer un point d’accueil, pour les très nombreux touristes dans ce quartier historique, patrimonial exceptionnel et qui attendent eux aussi un patrimoine remis en état pour un Paris rayonnant.
Cette délibération s’inscrit dans la suite de notre vœu voté par le conseil du 9e arrondissement puis par le conseil de Paris en novembre 2024, il y a donc 1 an.
Vœu qui exprimait notre volonté commune de rendre hommage à la maison Schneeberg et à son fondateur Samuel Schneeberg ainsi qu’à son fils Édouard en apposant une plaque commémorative aux 43 rues de la Victoire. Fondée en 1840 par Samuel, la maison Schneeberg a été une véritable institution du 9e arrondissement de Paris. Située face à la grande synagogue rue de la Victoire, spécialisée dans les pompes funèbres israélites, la maison a accompagné durant plus d’un siècle les familles de la communauté juive parisienne dans les moments les plus douloureux de la vie. À la mort du fondateur, Samuel, son fils Édouard a repris le flambeau avec la même rigueur et le même sens du service. Mais au-delà de la profession, Édouard Schneeberg a incarné les valeurs républicaines et humanistes et nombreuses sont ses actions dans ce cadre. Il prenait notamment en charge l’inhumation gratuite des plus démunis, les vacances d’enfants pour la colonie scolaire et il organisait des banquets pour nourrir des chômeurs et des familles en situation de précarité.
Lorsque la guerre a éclaté, la maison Schneeberg a essayé de poursuivre son activité dans le contexte d’oppression et de persécution lancé. Malgré son statut particulier de commerce rituélique qui lui permettait d’exercer sous l’occupation, Édouard Schneeberg a été arrêté à plusieurs reprises. D’abord par les Allemands nazis le 10 septembre 1941, puis par la police française le 20 mars 1942 dans ses bureaux de la rue de la Victoire, lui l’ancien combattant de 14-18.
Le 31 juillet 1943, il était déporté par le convoi numéro 58 à destination d’Auschwitz. Il n’en est jamais revenu.
Son histoire est celle d’un homme fidèle à son identité, à son héritage moral, d’un homme fidèle à la République française, à ses valeurs, à ses principes. Son histoire est celle d’une personnalité parisienne dont la vie et le destin s’inscrivent dans la tragédie : l’horreur de la Shoah. En rappelant son nom, celui de sa famille et de la maison qu’il a dirigée, nous préservons une mémoire essentielle. Une mémoire qui relie notre arrondissement à la grande synagogue de la victoire toute proche et à l’histoire des juifs de Paris, de France, à notre histoire commune.
Grâce au travail remarquable entrepris par Madame Michèle Schneeberg, son arrière petite fille, l’histoire d’Édouard nous est aujourd’hui transmise pour redonner toute sa place non pas à une victime anonyme, mais à un homme d’exception, juste et courageux qui a gardé sa dignité jusqu’au bout. Quelqu’un qui a trouvé la force de penser aux autres jusqu’à sa mort.
Alors mes chers collègues, adopter cette délibération c’est reconnaître cette part de notre histoire, celle de Paris, celle de la France, c’est transmettre cette part de notre histoire à tous ceux qui passeront devant le 43 rue de la Victoire. Cette délibération c’est aussi offrir à nos concitoyens et en particulier à la famille Schneeberg une place dans nos cœurs, une place qui soit ce lieu de mémoire, de transmission, de vigilance mais aussi et surtout d’amitié et d’espérance.
Je vous invite, mes chers collègues, à voter de manière unanime en faveur de cette délibération.
Merci beaucoup. Alors, quelques mots. D’abord la société dont il est question. Deuxièmement, la présentation qui nous est faite par la majorité municipale et troisièmement, notre recommandation de voter contre.
Alors, la société dont il s’agit porte le renom de Petit bain. Elle propose une programmation, je cite, hybride, mêlant concert, spectacle, soirée clubbing et expériences artistiques. Et ces statuts prennent le soin de dire qu’elle permet également l’ouverture et l’exploitation de restaurants et bars. L’explication, deuxième point, nous apprend qu’une prise de participation à hauteur de 20 000 €, ça n’est pas une petite somme, à hauteur de 20 000 € représenterait plusieurs intérêts pour la collectivité et la société coopérative. Société coopérative, on voit tout de suite son intérêt 20 000 € c’est beaucoup. Pour la collectivité, nous ne sommes pas convaincus.
Premier intérêt selon l’auteur de cet argumentaire, la posture, écoutez bien, la posture de la collectivité se trouve modifiée. Elle devient partie prenante de la structure. Bah oui, à 20 000 € on est partie prenante. Et elle entre dans une nouvelle forme de relation avec les autres associés. Oui, il y a celui qui paye et il y a ceux qui reçoivent. La SCIC, écoutez bien, joue alors le rôle d’instance de dialogue et de coopération et permet d’appréhender différemment le développement économique local. En réunissant l’ensemble des acteurs, elle peut être utilisée comme un outil de structuration d’un écosystème. Ah oui, alors l’écosystème à 20 000 €, alors si vous voulez, moi je vais fabriquer des écosystèmes, je vais faire fortune dans le weekend.
Alors on apprend en outre qu’en plus de ces 20 000 € la SCIC, la pauvre, elle est à plaindre, elle a déjà reçu 131 000 € de subvention de fonctionnement attribuées en 2025 par la direction des affaires culturelles qui n’en est pas sa première fois puisque nous comprenons qu’elle est garante de ces emprunts bancaires depuis 2011. Est-il raisonnable pour une municipalité, pour une collectivité de devenir associée ? Il ne s’agit pas d’une simple subvention d’une association dans une telle entreprise.
Deuxièmement, chaque année, cette municipalité distribue des subventions à sa clientèle d’environ 300 millions d’euros par an. Cela représente sur la totalité de la mandature près de 2 milliards d’euros. Comment vous faire comprendre chers amis de la majorité que pour les Français normaux, pour les Parisiens qui travaillent, je parle pas de ceux qui bavardent, le chauffeur du taxi qui finit à 1h du matin, le boulanger, le plombier, 20 000 € c’est gigantesque pour un part et du clubbing que ses impôts, que le doublement de sa taxe foncière servent à financer ce genre de plaisanterie, c’est une insulte.
Et comment faire pour vous convaincre ? Je vais vous dire : l’alternance. Quand vous serez dans l’opposition, vous vous souviendrez que 20 000 € c’est beaucoup de sous. Merci.
Nous examinons aujourd’hui la création de cette fonction essentielle dont nous partageons le constat et l’objectif. En cette journée internationale des droits de l’enfant, il est de notre responsabilité collective de rappeler cette vérité simple : les enfants sont les premiers à subir des violences qu’ils ne peuvent nommer, dénoncer, affronter seuls et parfois psychologiquement confrontés à leur propre famille. Il leur est particulièrement difficile de franchir le cap. Pour avoir été quelques années avocate de l’ASE, je peux vous dire que tous les milieux sont concernés.
Ils dépendent de notre vigilance, de nos institutions, des institutions en général, de nos décisions pour être protégés. Et lorsque cette protection faillit, c’est tout un système qui vacille mais c’est aussi leur avenir et notre avenir collectif qui est touché. Face à l’ampleur des violences subies par les enfants à Paris comme ailleurs, personne ne peut considérer que notre collectivité en fasse trop. Les révélations dernières ont bouleversé les familles, les personnels éducatifs, les associations, l’ensemble des élus ici présents mais aussi sont sources d’inquiétude pour les familles. Les témoignages des enfants agressés dans leur école, les défaillances dans la chaîne de signalement, les classements sans suite administratif, tout cela est un véritable séisme, un véritable me too des enfants pour reprendre les mots évoqués par la presse. Et la tolérance zéro que vous venez d’évoquer doit être réelle et non pas un slogan ou une bonne intention. C’est pourquoi nous soutenons que ce défenseur des enfants qui devra jouer demain un rôle central, un recours identifiable, un point d’entrée clair pour les familles, pour les enfants eux-mêmes de façon indépendante, y compris pour les mineurs, notamment ceux qui font l’objet de violence infra familiales, les professionnels et lorsqu’une situation de doute, de violence ou d’alerte survienne, il devra agir.
Il devra être un garant que les signalements ne se perdent plus, que les délais de traitement qui sont souvent trop longs ne s’allongent plus, que les recommandations soient suivies, évaluées et qu’aucune inertie administrative ne mette un enfant en danger. Il devra être ce défenseur capable d’interpeller la ville, de pointer les fragilités en toute indépendance, ce qui n’est pas toujours facile, et pouvoir y apporter les correctifs, y compris lorsque cela va toucher nos pratiques internes ou nos missions internes, car aucun service aujourd’hui n’est exempt de sa capacité à bien agir.
Alors moi, j’ai quatre questions au nom de mon groupe. La première, pourquoi maintenant ou pourquoi finalement avoir attendu les signaux d’alerte ne sont pas apparus simplement cette année. Ils sont connus, documentés, rapportés depuis des années par les associations, par les collectifs d’avocats, par le défenseur des droits et parfois même par nos propres services, nos propres professionnels sur le terrain. Que fait-il que cette question soit urgente aujourd’hui ? Il est évidemment nécessaire d’agir aujourd’hui. C’est quand même un regret que nous avons au sein du groupe Modem de ne pas avoir eu cette délibération plus tôt.
Deuxième chose, dans quel cadre administratif ? Il y a un contexte politique à prendre avec intérêt et questionnement. La création d’une nouvelle fonction au sein de l’administration intervient à un moment où l’Exécutif organise ses périmètres, structure et rééquilibre ses structures internes. Une nouvelle instance qui reprend en partie le périmètre de la mission des droits de l’enfant. Est-ce que cela va vraiment clarifier les choses telles que c’est conçu ?
Troisième chose, je reviendrai sur la procédure. Il est quand même questionnant que ce défenseur soit rattaché directement à la maire. Est-ce vraiment la bonne formule ? On peut imaginer que demain, y compris des élus, soient concernés par cette question, que ce soit dans le cercle privé ou dans le cercle professionnel. Donc, ce n’est pas à mon sens et à notre sens la garantie d’avoir une vraie indépendance. Moi, j’ai une suggestion à faire, celle de reprendre la procédure qui est notamment appliquée à l’Assemblée nationale depuis des années, comme par exemple pour les grandes agences, comme pour l’ADEME, faire en sorte qu’il puisse y avoir une audition par la commission concernée qui sera la commission de référence et un vote au 3/5e, ce qui oblige majorité et opposition à trouver un certain accord, mais surtout de donner une vraie légitimité à celui qui devra intervenir pour défendre les enfants de notre territoire.
Et puis quatrième question, celle du combien. Il est nécessaire d’affecter des moyens. Trop souvent d’ailleurs dans le monde de la justice, on voit et c’est pas une question de gouvernement, j’ai quelques collègues qui sont avocats sur ces bancs, on sait très bien combien il est difficile notamment pour les droits de l’enfant d’avoir des moyens affectés suffisants dans l’ensemble des services. Donc combien affecterons-nous de moyens pour faire en sorte que tout ce système, la formation des délégués volontaires puisse obtenir les moyens pour leur formation et leur exercice et puis combien aussi sera rémunéré ce défenseur des enfants pour avoir aussi une idée du type de personne qui pourrait être attirée par cette nouvelle fonction bien évidemment dans le cadre d’une procédure transparente.
C’est pourquoi nous voterons ce texte, parce que l’urgence le commande, mais j’espère que nous aurons au cours de ce débat quelques éclaircissements. Merci.
Je me réjouis tout particulièrement de ce débat pour deux raisons. Première raison, c’est qu’on a trop peu l’habitude de parler d’IA dans cette salle des séances alors que nous assistons à une véritable révolution et que Paris ne peut pas en rester éloignée. La seconde, c’est parce qu’elle permet, ce débat permet de saluer Pénélope Komites qui depuis trois mandats s’engage résolument pour défendre un certain nombre de sujets. Je veux citer le handicap, la biodiversité ou encore l’innovation. Déterminée toujours à avancer mais dans le respect des opinions des uns et des autres et pour cela, merci.
Alors, c’est la première fois que notre conseil est saisi d’une communication sur la question de l’IA et cette délibération constitue un état détaillé du cadre actuel tant national qu’européen et des enjeux globaux auxquels nos collectivités territoriales sont confrontées. Mais ce que révèle en creux en réalité cette communication, c’est que elle est bien seule. C’est-à-dire que aujourd’hui l’utilisation de l’IA au niveau parisien reste au niveau théorique et global et c’est indispensable, mais que les adjoints ne se sont pas saisis pleinement de ce sujet.
Bien sûr, par sa puissance, l’utilisation de l’IA doit faire l’objet d’un cadre en matière d’éthique et de transparence mais pas d’un pied sur le frein. Les possibilités offertes par l’IA sont infinies, toutes n’ont pas encore émergées et cette 5e révolution industrielle mérite davantage qu’une approche frileuse. Sur le plan de la sécurité par exemple, nous sommes évidemment défavorables à la reconnaissance faciale, c’est d’ailleurs dans la loi. Mais l’IA peut contribuer à œuvrer pour la sécurité de nombreuses autres manières. Et ce qui s’est passé pendant les JO en a été une formidable démonstration. Gérer les flux, anticiper les mouvements de foule. Sur la circulation également, ce sont les véhicules autonomes, c’est l’aide au stationnement. Ça permet de mieux gérer les flux et de fluidifier le trafic.
C’est aussi la lutte contre le gaspillage alimentaire, la collecte des déchets adaptés aux besoins, la maintenance prédictive des réseaux, la réduction de l’empreinte environnementale des logements. Bref, l’IA permet de rendre plus efficace l’ensemble des politiques publiques et doit donc être pleinement exploitée. Et je veux insister sur un point concernant l’acculturation des agents à l’IA. C’est évidemment un sujet éminemment important qui peut provoquer un certain nombre d’inquiétudes. Il faut accompagner les agents et leur faire confiance. Nous en parlions hier, même si certains d’entre vous semblent dénier le droit de parler des agents. L’IA peut-être un outil pour redonner du sens aux missions du service public. Elles permettent d’interroger les différentes tâches et leur donner davantage de valeur.
Prenons un exemple, le 39 75, il y a de nombreuses requêtes qui relèvent d’un premier niveau, un niveau 1, c’est-à-dire qui pourrait être pris en charge par un agent conversationnel : horaire d’ouverture, modalité de participation et même état d’avancement des dossiers, ce qui permettra aux agents de se concentrer sur les missions à plus forte valeur ajoutée.
Les craintes sur l’emploi sont parfaitement légitimes. Oui, l’IA va permettre d’aller plus vite dans un cadre toujours contrôlé par l’homme et ce sont les missions qui vont évoluer avec l’IA. Et c’est donc le rôle de la direction des ressources humaines que d’accompagner les agents dans cette voie. Faisons leur confiance. Ils sauront par eux-mêmes réinventer leur mission au service des Parisiens. Il y a donc urgence. C’est aujourd’hui qu’il faut s’en saisir. Nous avons trop tardé. Cela nous permettra de faire de Paris la capitale européenne de l’IA, responsable que nous appelons de nos vœux. Je vous remercie.
Plus de 100 milliards de vêtements sont produits par an dans le monde, soit 80 % de plus qu’il y a 15 ans. L’industrie textile émet 4 milliards de tonnes de CO2, soit près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondial. 240 000 tonnes de microparticules de plastique sont relâchées dans les océans à cause du lavage des vêtements, soit l’équivalent de 24 milliards de bouteilles en plastique avec des conséquences irréversibles pour la biodiversité. Quant aux conditions de travail de celles et ceux qui fabriquent ces pièces, elles sont le plus souvent indignes. Un modèle économique combattu notamment avec l’adoption de la loi portée par Anne-Cécile Violland.
Le BHV souhaitant faire le buzz selon les propres termes de son président Frédéric Merlin a ouvert ses portes à Shein, symbole de cette mode jetable. Pour redresser un joyau de commerce parisien en difficulté, la société des grands magasins est prête à tout. Et Shein c’est aussi l’accès à l’horreur en ligne à travers la vente, ça a été dit, via une marketplace de poupée pédopornographique. On découvrira aussi qu’il est possible sur cette market place d’acheter des armes de catégorie A.
Les pouvoirs publics se sont immédiatement saisis du sujet, en engageant des actions judiciaires pour obtenir le blocage du site, le retrait des contenus illégaux et saisis la Commission européenne. Alors par ce vœu, nous demandons deux choses qui relèvent des prérogatives de la Ville de Paris. D’abord, évaluer le dispositif de contrôle de la réglementation parisienne en matière d’affichage publicitaire puisque le BHV a installé une immense bâche contrevenant aux règles en face même de l’hôtel de ville. Ensuite affirmer son ambition de faire de Paris une ville sans ultra fast fashion, incompatible sur le plan environnemental et social avec le modèle durable auquel nous aspirons. Je vous remercie.
Simplement pour rappeler que dans le cadre dans lequel s’inscrit effectivement, ça a été dit et redit, cette stratégie numérique qui est effectivement prévue dans le cadre de la loi de 2021, la loi de réduction de l’empreinte environnementale et Monsieur Alphand nous a indiqué et je ne m’en souvenais pas qu’effectivement ça avait même été précédé d’un débat en 2020 dans cette assemblée.
Évidemment, ça pose un certain nombre de sujets, ça a été dit : énergétique sur les impacts environnementaux, la consommation d’eau, les émissions de gaz à effet de serre, les consommations de minéraux et de métaux, mais plus globalement la manière d’appréhender sur le plan éthique et démocratique. Mais c’est aussi la question de la souveraineté, de l’indépendance et c’est l’objet de ce vœu.
Finalement, nous avons beaucoup parlé de tous ces aspects là, mais moins des questions impérieuses de cybersécurité, de lutte contre les ingérences et il a été révélé, ça a été dit tout à l’heure, que 20 000 pardon mot de passe avait été hacké, s’était retrouvé sur le dark web et parmi ces 20 000 mots de passe figurent 5 700 issus de la ville de Paris.
Alors, on le sait, les collectivités territoriales sont particulièrement des cibles. C’est aussi le cas des services publics et donc Paris au même titre que d’autres villes, d’autres services publics est exposé à ces cyberattaques. Et par ce vœu, nous demandons simplement que la ville puisse renforcer le programme municipal de cybersécurité et que soit publié annuellement un rapport avec les incidents recensés et toutes les mesures préventives et correctrices prises.
Sur le rapport annuel sur la gestion des déchets ménagers assimilés à Paris qui confirme une tendance toute petite à l’amélioration amorcée depuis quelques années. On voit en effet encore une fois une toute petite diminution des tonnages collectés par rapport à 2023. On est à – 0,4 %. On pourrait parler de stagnation qui s’inscrit dans la continuité d’une baisse globale observée de 6 % des déchets produits.
Dans la communication sur l’année 2023, la ville s’était engagée à renforcer les dispositifs de tri, développer le compostage et élargir les solutions de réemploi. Et globalement, des progrès ont été faits sur la fréquence des collectes des bacs jaunes, des dispositifs pour le tri des déchets alimentaires et l’accessibilité au point d’apport volontaire. Par ailleurs, la communication d’aujourd’hui annonce le lancement de 59 nouveaux sites de compostage collectif accompagnés de la distribution de 1 477 lombri composteurs individuels. Cependant, malgré ces avancées, plusieurs défis persistent. L’incinération demeure la principale voie de traitement des déchets résiduels représentant encore 87 % du contenu des poubelles grises et une augmentation des erreurs de tri est relevée, en particulier dans les bacs multimatériaux. Ces erreurs nuisent à la qualité des flux collectés évidemment et freinent les performances de recyclage. À ce jour donc, les résultats restent timides et la ville doit impérativement renforcer ses actions de prévention, d’éducation au tri et encourager plus fortement le réemploi et la réduction à la source. La ville fait face à des lacunes structurelles, des efforts insuffisants pour encourager le tri, en particulier auprès des jeunes public, c’est l’éducation et une progression trop lente dans le déploiement de points d’apport volontaire et de composteur de proximité.
Malgré la généralisation du tri imposée par la loi AGEC en 2018 de mémoire, 2019. L’insuffisance des infrastructures seulement 621 copropriétés couvertes en 2023; vous imaginez à l’échelle de Paris ce que ça fait; limite la collecte et la valorisation des déchets. On peut tout de même noter les avancées les trilib’, les points d’apport volontaire, les composteurs, mais leur répartition reste très inégale sur le territoire. Et la généralisation du tri des biodéchets reste un défi.
En 2023, seuls 200 abris bacs étaient disponibles. Je m’arrêterais une petite minute sur la question des mégots de cigarettes qui est un vrai défi pour une ville comme la nôtre. Il y a beaucoup de progrès qui ont été faits ces dernières années sur le traitement de ce type de déchets. On sait les valoriser, on sait en faire autre chose et il est plus que temps de faire un plan innovant et volontaire. Aujourd’hui à Paris, dans 90 % des cas, on jette au mieux les mégots dans les poubelles de rue. Nous attendons donc toujours le plan de communication de la mairie sur ce sujet. Dans le 6e arrondissement, on avance, les conseils de quartier s’en sont saisis et ont obtenu la multiplication des cendriers de rue avec l’appui de petits tracts pédagogiques qu’ils distribuent eux-mêmes. Mais si c’est une réponse concrète, ce n’est pas à l’échelle de l’enjeu. C’est à la mairie de Paris de se saisir de ce sujet et d’investir vraiment pour qu’il y ait plus de mégots aux pieds des arbres et que ceux qui sont récoltés soient recyclés et non jetés dans la poubelle générale.
Comme tout bilan, il faut distinguer ce qui relève d’une amélioration structurelle de ce qui découle de facteurs extérieurs. L’évolution positive entre guillemets des tonnages par exemple est aussi la conséquence de la baisse des activités économiques, du recul démographique et de la mutation des modes de consommation. Ainsi, s’il faut reconnaître certaines avancées, ces progrès demeurent largement insuffisants, au regard de l’urgence environnementale. La faiblesse encore une fois du tri des biodéchets en est un exemple frappant, il représente 26 % du contenu des poubelles parisiennes mais seulement 1 % aujourd’hui effectivement triés.
Donc en conclusion, si la ville revendique des avancées notables en matière de propreté et de gestion des déchets, ces progrès restent fragiles et souvent plus affichés que véritablement transformateurs. Seule une action plus structurante permettra de répondre à l’urgence climatique.
S’il est un pilier que nous partageons tous dans cet hémicycle, c’est l’ambition de défendre un service public solide capable de répondre aux besoins des Parisiens et c’est une évidence. Ce sont les agents qui par leur engagement donnent vie au service public et en garantissent toute la qualité.
Ce sont 53 000 agents de la ville qui assurent chaque jour l’accueil dans les crèches, la sécurité dans les écoles, la propreté de l’espace public, l’entretien de nos équipements sportifs et culturels, la gestion de nos espaces verts, l’animation de nos quartiers. Sans eux, Paris ne fonctionnerait pas. Et pourtant, depuis plusieurs années maintenant, ces agents expriment un malaise. Un malaise qui n’est pas ponctuel, qui n’est pas lié uniquement au manque de moyens, mais qui procède d’une paire progressive de reconnaissance et de confiance de la part de la collectivité elle-même. La ville a cessé progressivement d’assumer pleinement son rôle d’employeur. Ce malaise s’observe d’abord dans le choix croissant de la ville de recourir à des prestataires privés pour des missions que l’administration municipale a longtemps assumées qu’il s’agisse d’ingénierie, de conduite de projet, de gestion de l’espace public ou même de l’accompagnement des carrières. La ville délègue et au-delà du coût financier dont nous aimerions bien avoir le montant, la ville affaiblit ses équipes et s’éloigne de ce qui fait la force et la fierté du service public parisien : ses agents.
Ce glissement a eu une autre conséquence importante, l’affaiblissement du dialogue social. Cela se traduit par des décisions structurantes qui arrivent sans concertation suffisante ou qui sont perçues comme déjà décidées. Résultat, les agents ont le sentiment d’être mis à distance. Ce n’est pas une question idéologique, c’est une question de méthode. Un dialogue social, Mesdames et Messieurs, n’est pas une formalité, c’est un outil de travail. C’est ce qui permet l’adhésion, la confiance, l’élaboration collective, lorsque ce dialogue se fragilise, tout le système se tend. Et aujourd’hui, dans ce même temps, de nombreux services publics peinent à fonctionner normalement. Des piscines affichent porte closes et des bibliothèques réduisent leurs horaires. Nous en voyons les effets très clairement dans les écoles. Ce sont aujourd’hui des équipes entières, animateurs, ATSEM, personnel technique, agents d’entretien, intervenants, personnel de restauration qui doivent faire face à des organisations fragilisées. Les directrices et les directeurs d’école ont été mis en difficulté par des réorganisations rapides, là où une concertation approfondie aurait permis d’apporter des améliorations plutôt que des tensions. Les PVP dont la place dans le projet éducatif parisien est essentiel, voient leurs effectifs diminuer, ce qui appauvrit la richesse de l’offre scolaire. Les animateurs et les ATSEM indispensables à la vie quotidienne des enfants alertent depuis des mois sur les sous-effectifs, la complexité des horaires et l’épuisement des équipes.
Cette situation se retrouve aussi dans les crèches. Dans certains arrondissements, la moitié des places restent vacantes, faute de personnel. Et nous connaissons les conditions parfois insuffisantes dans lesquelles les équipes doivent travailler. Des salles de repos sont encore situées en sous-sol, sans fenêtre, dans des conditions matérielles indignes comment parler d’attractivité ou de qualité de vie au travail dans ces conditions. Alors, ce n’est donc pas un hasard si l’immobilisation se répète. La grève, actuellement en cours dans les écoles à l’initiative des personnels de l’animation s’inscrit dans ce mouvement. Les revendications qu’il portent sont simples et mesurées, des recrutements suffisants, la fin de la précarité des vacataires, un accès renforcé aux formations, des moyens pour accompagner les enfants à besoins particuliers et une rémunération qui reconnaissent vraiment la valeur de leur métier, autrement dit les conditions indispensables pour assurer un service public de qualité. Et si cela se répète dans les crèches, les écoles, les piscines, les bibliothèques, les services techniques, c’est bien qu’il y a un problème global. La ville ne se tient plus assez ceux qui la font vivre. Cela crée du stress, de l’épuisement, une perte de sens et affecte directement la santé mentale des agents.
Car au-delà de porter un service public à bout de souffle, ce sont nos agents qui doivent affronter en première ligne souvent le mécontentement des Parisiennes et des Parisiens. Et puis dans ce contexte déjà tendu, certaines décisions municipales ont été vécues ces derniers mois comme brutales. Il y en a une notamment qui a profondément marqué les esprits, l’annonce juste avant l’été de l’éventuelle suppression de la DAE sans concertation et moins d’un an avant les municipales. Une décision tombée dont on ne sait où, sans considération pour le devenir des agents ni pour les politiques publiques de cette direction pilote. D’ailleurs, certains membres de l’Exécutif se sont joints à une manifestation des agents et on leur a fait comprendre qu’il n’y avait pas leur place.
Cet épisode a été vécu comme d’une très grande violence par les agents de la DAE, mais aussi par l’ensemble des agents municipaux qui ont vu une désinvolture et un mépris profond pour leur travail. J’évoquerai également le déménagement de la DRH pour transformer le site en logements sociaux sans plan clair pour accueillir l’administration qui a été vécue comme l’idée que la qualité de vie au travail des agents était secondaire. La ville fait de la création de logements sociaux une priorité, nous le savons, mais cela ne peut pas se substituer à une autre priorité qui est celle d’offrir à nos agents des conditions de travail stables et reconnues.
Beaucoup d’agents ont ressenti cette décision comme une mise à distance symbolique. Éloigner la direction qui gère le personnel de l’hôtel de ville, de l’Exécutif et du secrétariat général, a été perçu comme un geste de mépris. À cela s’ajoute l’incompréhension suscitée par le choix de quitter des bureaux appartenant à la ville pour installer les agents dans des locaux loués. Alors que d’autres collectivités comme la région ont fait le choix de rationaliser leur implantation administrative, la ville de Paris continue à fonctionner sans planification d’ensemble, ni pour les services centraux, ni pour les services territoriaux. Et au lieu de profiter de ces nouveaux locaux pour regrouper des services aujourd’hui éparpillés, la décision a fragmenté encore davantage l’organisation administrative.
À cela s’ajoute la question du logement qui est centrale pour l’attractivité d’une ville employeur. La moitié des agents, on le sait, vivent hors de Paris. 10 000 sont en attente d’un logement social. Et malgré un contingent qui devrait théoriquement leur être réservé, moins de 500 logements leur ont été attribués l’année dernière. Comment fidéliser des équipes ? Comment attirer de nouveaux professionnels, quand vivre à proximité du lieu de travail devient un luxe ? Alors, que faire ?
Il me semble que la réponse tient en une orientation simple. Remettre les agents au centre de l’action municipale. Cela suppose de réinvestir dans l’expertise interne plutôt que d’externaliser. Cela suppose de revaloriser les carrières non pas seulement en offrant des perspectives hiérarchiques, mais en reconnaissant la valeur du travail sur le terrain. Cela suppose d’améliorer véritablement les conditions de travail dans les écoles, dans les crèches notamment. Cela suppose aussi une politique du logement plus volontariste parce que la proximité est un facteur de bien-être et de stabilité et surtout cela suppose que nous reprenions le temps de parler avec nos agents sereinement et collectivement. C’est pourquoi la prochaine mandature devra absolument organiser des assises RH de la ville de Paris réunissant les agents, les directions, les syndicats et les élus : non pas pour refaire un diagnostic que nous connaissons déjà, mais pour construire ensemble des décisions durables, Madame Polski. Il faudra alléger la bureaucratie, simplifier les procédures, redonner de la souplesse au service et surtout remettre des agents sur le terrain là où leur action est la plus reconnue et la plus valorisante.
Alors Mesdames et Messieurs les élus, on ne défend pas le service public en multipliant les slogans, le défend en soutenant celles et ceux qui le portent. C’est reconnaître leur expertise, leur engagement, leur rôle indispensable auprès des Parisiens pour faire fonctionner notre municipalité. Et aujourd’hui, ils ont besoin de reconnaissance, de stabilité, de confiance. C’est notre responsabilité de les entendre et c’est ainsi que nous pourrons de nouveau donner aux agents les conditions d’exercer leur métier dignement et aux Parisiens, la qualité de service public qu’ils sont en droit d’attendre.
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