Maud Gatel intervient au conseil de Paris sur la gratuité des transports en rappelant l’urgence de considérer le sujet de la fréquentation: accroissement de l’offre et respect des calendrier.
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Madame la maire, mes chers collègues,
La Tour triangle est anti écologique, et un non-sens en matière environnementale, compte tenu de son caractère énergivore, très loin de nos aspirations en matière de préservation de l’environnement et des ressources.
Continue readingDéposé par Maud Gatel, Béatrice Lecouturier, Maud Lelièvre et les élus du groupe « MoDem, Démocrates et Écologistes »
Qu’est-ce qui différencie le fait de siéger à la RIVP ou à Paris habitat ?
Continue readingMadame la Maire, mes chers collègues,
Votre plan que vous qualifiez d’historique ne peut être que décevant par son manque d’ambition.
Exercice certes peu aisé compte tenu des incertitudes, mais dont la difficulté est exacerbée par la manière dont la crise a été gérée, alors que la démocratie parisienne a brutalement été mise à l’arrêt. Or, rien n’imposait son confinement. Pour aller plus loin, la situation à laquelle nous sommes confrontés imposait, au contraire, de faire vivre la démocratie, qu’elle soit représentative ou participative.
Sur le plan : manque significativement d’ambition
- Sur le commerce
Les annonces d’exonération des loyers, taxes et redevances venant en aide au tissu commercial vont bien sûr dans le bon sens. Mais au regard de la situation économique très fortement dégradée des entreprises et commerces parisiens, nous attendions bien davantage et notamment des engagements sur le sujet du soutien à la trésorerie des TPE/PME, à travers le raccourcissement des délais de paiement à l’égard de vos partenaires ou la suppression des pénalités de retard.
- Sur la culture
Il en est de même sur la culture.
Comme le souligne Béatrice Lecouturier, si des mesures financières sont nécessaires, elles ne sont pas l’alpha et l’omega, particulièrement lorsqu’elles sont insuffisantes.
Il nous faut réinventer les modes d’accès à la culture dont nous voyons toutes les limites à ce jour, et ne plus raisonner sur les mêmes schémas qui nous ont guidés jusqu’à présent.
A ce manque d’ambition s’ajoute un problème de temporalité, de positionnement et de priorisation. Ce plan :
- Ne prend pas suffisamment en compte les enseignements des premiers mois ;
- Et il manque l’occasion d’affirmer un positionnement dès aujourd’hui pour préparer l’avenir.
1e remarque :
1-Des changements de paradigmes nécessaires
La crise impose la concertation
Avec les maires d’arrondissement, qui sont en première ligne auprès de leurs concitoyens.
Avec la métropole et la région. Notamment sur la dimension développement économique et touristique. A ce propos, vous évoquez l’absence de tourisme à Paris cet été. Nous pensons au contraire qu’il faut veiller à proposer aux Français souhaitant profiter des vacances pour visiter la capitale de le faire différemment. Par exemple, en valorisant les quartiers parisiens qui regorgent de richesses, pour développer une autre forme de tourisme, plus respectueuse de la ville et des Parisiens.
La crise impose de nouveaux schémas de pensée
A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Il est urgent de sortir des cadres préétablis.
Pour soutenir la réouverture des écoles, et permettre à davantage d’enfants d’être accueillis ce qui est indispensable, autorisons-nous à utiliser d’autres locaux : les équipements sportifs qui n’ont pas rouverts, les parcs et jardins, etc.
Pour la culture aussi, il y a des choses à inventer avant même la réouverture des équipements, notamment à travers la poursuite de la numérisation des œuvres et l’équipement informatique en tablettes ou en ordinateurs pour favoriser l’accès aux plus grands nombre.
2-Des leviers non utilisés Nécessité fait loi et doit pallier les errements d’hier
Nécessité fait loi et doit pallier les errements d’hier
Inciter les Parisiens et les Franciliens à se déplacer à vélo pour contribuer à désaturer l’espace public est un objectif partagé par le gouvernement et la région. Et une priorité pour nous qui n’avons eu de cesse de demander un meilleur partage de l’espace public.
Mais il vous revient de remplir ses obligations. Car pour permettre aux Parisiens d’emprunter un vélo, encore faut-il que le système fonctionne ! Comment se satisfaire en effet des annonces de Smovengo affirmant qu’il va peut-être s’approcher du respect du contrat 2 ans ½ après ? La Ville, via le SVAM, doit enfin imposer à l’opérateur de respecter ses engagements.
Nécessité fait loi et doit pallier les errements d’hier
C’est aussi la raison de notre vœu :
En 2014, nous faisions adopter le dispositif des logements tremplin pour permettre aux internes d’accéder à un logement à loyer modéré, en échange d’un engagement d’exercer en secteur 1.
En 2019, nous demandions à élargir ce dispositif à tous les professionnels de santé, considérant que les personnels essentiels à notre santé devaient pouvoir, s’ils le souhaitaient, habiter à proximité de leur lieu de travail.
Alors que notre vœu de 2014 avait été adopté, il n’a jamais été mis en oeuvre, et vous nous expliquiez l’an dernier qu’il n’avait pas lieu d’être. La crise a démontré s’il en était besoin combien ce n’était pas le cas. Le privé s’étant même substitué pour répondre à la demande. Un élan de générosité à saluer certes, mais dont on ne peut se satisfaire car il pallie l’absence de la ville sur ses prérogatives.
– Absence de mise en œuvre du dispositif logement tremplin pour les professionnels de santé,
– faible connaissance du dispositif proposé par l’AP HP et peu de travail d’information
– et peu de prise en compte du caractère de professionnels au service de la ville, autant de raison qui expliquent les difficultés pour les professionnels de se loger.
Par le vœu que nous déposons aujourd’hui, nous souhaitons y remédier. Il n’est pas acceptable que ceux qui prennent soin de notre santé ne puissent pas se loger à Paris et la Ville doit prendre sa part.
3-Ne pas obérer la suite
La crise sanitaire ne peut se doubler d’une crise sociale
Ces 9 dernières semaines ont vu se creuser dramatiquement les inégalités. L’action de la ville en la matière reste limitée, or des leviers sont disponibles, notamment à l’égard des locataires du parc social ou pour lutter contre la fracture numérique en équipant les familles les plus précaires.
L’urgence est de renforcer l’adaptation de la ville aux crises
La crise a révélé des sujets structurels d’inadaptation de la ville à certains enjeux. Je pense ainsi à l’accès à l’eau, nécessaire en période de pandémie comme de canicule. Équiper l’espace public en gel hydro alcoolique est nécessaire, mais n’est pas suffisant et il convient d’urgence d’avancer sur de nouveaux modes d’accès à l’eau dans l’espace public.
La gestion de crise doit intégrer les enjeux environnementaux
L’urgence climatique ne peut être sacrifiée.
Les dispositifs de relances ne peuvent s’exonérer d’objectifs en matière de développement durable. Comme cela se fait au niveau national, les aides doivent être assorties d’objectifs en matière environnementale.
Il vous revient également dès aujourd’hui de concilier des objectifs parfois contradictoires entre sécurité sanitaire et développement durable. Il faut agir dès aujourd’hui sur la question du tri et apporter des réponses face à l’explosion des emballages et du plastique et les équipements de protection à usage unique.
C’est aussi cela l’urgence.
Je vous remercie.
Maud Gatel
Maud Gatel
Béatrice Lecouturier
Maud Gatel
Béatrice Lecouturier
A Paris doit s’ouvrir le temps du changement
Si Anne Hidalgo a fait le choix de ne pas encore se déclarer candidate à la mairie de Paris, un autre volet est absent de ce début de campagne : son bilan. Comme si les critiques portées à son endroit par les observateurs il y a un an exonéraient la nécessaire évaluation des 5 années écoulées. Comme si faire le bilan de la mandature qui s’achève ne déterminait pas le choix pour les mois qui viennent…
C’est à ce travail d’évaluation et d’objectivation du mandat d’Anne Hidalgo à la tête de la Capitale que nous nous sommes livrés : comparer ce que la candidate Hidalgo promettait en 2014 (« Rendre la vie plus facile) à ce que la maire de Paris a accompli depuis 5 ans ½.
Nous logeons-nous mieux ? Malgré 3 milliards d’euros consacrés au logement au cours de la mandature, iI y a aujourd’hui près de 250 000 demandeurs de logements sociaux contre 194 000 en 2014 ! Quant au prix du mètre-carré, au-dessus des 10 000 euros, il conduit 12 000 habitants à quitter la capitale chaque année.
Circulons-nous mieux ? Les transports en commun sont asphyxiés, moins de 40% des aménagements prévus dans le plan Vélo seront réalisés d’ici la fin de la mandature. La piétonisation de Paris est limitée alors même que toutes les villes européennes et françaises ont transformé leur centre-ville en de véritables zones de respiration. Quant au fiasco Vélib et l’arrêt brutal d’Autolib, ils pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages et sur la facilitation des déplacements.
Respirons-nous mieux à Paris ? Les objectifs de réduction des gaz à effet de serre du Plan climat ne seront pas atteints en 2020, notamment en raison de la congestion permanente de la ville et du manque d’empressement à agir sur la rénovation du bâti qui représente pourtant un cinquième des émissions des émissions de gaz à effet de serre.
Sommes-nous plus en sécurité ? Les incivilités en tout genre ont explosé. En refusant d’abord la police municipale dont la capitale a tant besoin puis en l’acceptant ensuite, la maire de Paris a fait perdre un temps précieux à la sécurité des Parisiens.
La ville est-elle toujours aussi belle ? Notre patrimoine envié dans le monde entier subit la dégradation de l’espace public, le manque chronique d’investissements de la Mairie et le peu de cas laissé à la qualité architecturale des nouveaux programmes urbains.
Les récents résultats électoraux ont conduit la maire sortante à vouloir verdir son bilan. Mais ne nous y trompons pas. S’il y a eu des avancées en matière de politique environnementale, Anne Hidalgo n’a pas été la maire écologique qu’elle prétend être. Il suffit de regarder les avancées d’autres villes françaises ou européennes pour voir qu’à Paris, en matière d’adaptation de la ville au changement climatique, de végétalisation, et de politique de lutte contre les déchets, nous sommes en retard. Si Anne Hidalgo avait été véritablement une maire écologiste, nous n’aurions pas été en totale opposition avec elle – souvent aux côtés des Verts – sur son choix de bétonner la ville au travers des projets de Tour Triangle, du TEP Ménilmontant ou de Bercy-Charenton.
Ce décalage entre les paroles et les actes – que l’on retrouve sur bien d’autres sujets – gouvernance, gestion des finances publiques et de la dette… – pose un véritable problème démocratique. Les discours de la maire de Paris sont bien éloignés de la réalité. Entre les deux, il y a des politiques peu préparées qui prennent du retard ou sont insuffisamment exécutées.
C’est notamment pour ces raisons que nous appelons au changement. Non pas pour une alternance per se. Non pas parce que nous serions “contre” la maire de Paris. Mais bien parce que l’évaluation des politiques menées depuis 5 ans ½ démontre que la maire sortante a failli sur de trop nombreuses questions, engendrant une dégradation des conditions de vie des Parisiens, tout en refusant de se remettre en question, et en rejetant systématiquement la responsabilité sur d’autres. Ce changement que nous appelons de nos vœux ne peut passer que par une nouvelle méthode, gage d’efficacité, et le rassemblement de tous ceux qui partagent ce constat et entendent proposer de nouvelles perspectives aux Parisiens. Un projet pour la ville qui convainque nos concitoyens que les politiques publiques menées à Paris peuvent renouer avec l’efficacité et l’ambition. Que l’on peut en finir avec le laissez-faire et mettre en adéquation objectifs et réalisations. C’est ce à quoi le Mouvement Démocrate travaille. Car ce n’est que sur la base d’un projet de transformation de la ville que naîtra le changement tant attendu par les Parisiens.