Étiquette : Maud Gatel (Page 2 of 31)

Maud Gatel à propos de la réforme de la taxe sur la publicité extérieure

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Je prends l’habitude de clôturer ces séances et peut-être souhaiterez-vous désormais que je les débute. 

Malgré les annonces, nous continuons d’attendre la révision du RLP (Règlement local de publicité) pour adopter nos règles à la publicité moderne. Mieux prendre en compte les innovations en la matière, qui ne sont en matière de publicité pas toujours des progrès. 

La délibération qui nous est soumise aujourd’hui met à jour un certain nombre de modalités, il s’agit d’une part de simplifier les catégories et d’autre part d’augmenter quand même les tarifs à hauteur d’un peu plus que l’inflation. 

Alors à Paris on taxe la publicité dès le 1er cm carré mais certains y échappent dans une large mesure. Depuis novembre 2023, au 103 de l’avenue des Champs-Élysées, une malle géante aux couleurs de Louis Vuitton et qui a prévu de rester jusqu’en 2027. Alors pour certains c’est une enseigne temporaire, pour d’autres c’est une publicité. En tout cas pour les recettes de la ville, c’est une somme certes significative, mais relativement modeste au regard d’autres contributions puisque c’est 1,7 million. 

C’est une installation promouvant une marque sur un bâtiment classé, éclairé la nuit et destiné à rester 4 ans. Donc ça n’est absolument pas neutre. Et je pense que cette installation doit nous inciter encore davantage à accélérer la révision du calendrier du RLP pour bien savoir ce dont on parle. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de l’accessibilité des caniparcs parisiens

Bien mes chers collègues, 

Si Paris perd des habitants, notre ville gagne des compagnons à quatre pattes, et nous ne pouvons que nous en réjouir. Ce sont ainsi 100 000 chiens qui sont dénombrés à Paris. Alors pour répondre à l’ensemble des problématiques la stratégie [interruption]. 

Merci pour répondre donc à la présence canine notamment la stratégie animaux en ville auquel notre groupe a beaucoup travaillé, portait un certain nombre de propositions et je voudrais revenir sur le volet “renforcer la place de l’animal domestique en ville”.  

D’abord pour regretter un nombre insuffisant d’espaces canins pourtant indispensable à la sociabilisation des chiens, leur épanouissement, mais aussi au lien social entre leurs maîtres. Et puis également, absolument fondamental, pour les chiens guides d’aveugle et d’assistance qui jouent un rôle extrêmement important dans l’autonomie de la mobilité des personnes en situation de handicap. 

Or, nous avons relevé un certain nombre de problèmes d’accessibilité de ces espaces dédiés aux chiens notamment à travers des revêtements difficiles à franchir, des entrées parfois trop étroites, ou encore un mobilier urbain mal positionné. Alors l’accessibilité universelle elle doit aussi s’appliquer aux espaces dédiés aux chiens et à leur maîtres : c’est possible d’ailleurs d’autres villes sont absolument exemplaires en la matière. 

Alors notre vœu demande deux choses : la première c’est de réaliser un diagnostic de l’existant de l’ensemble des aspects notamment sur l’aspect accessibilité et bien évidemment engage les travaux nécessaires pour garantir cette dite accessibilité. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la communication municipale

Merci beaucoup Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Dans notre ville l’information se doit d’être aussi claire que neutre et accessible à tous. C’est évidemment encore davantage une exigence à moins d’un an des élections municipales. 

Cela concerne la Ville bien évidemment, cela concerne également les mairies d’arrondissements, nous avions à l’occasion d’un débat sur le mobilier urbain d’information rappelé que cette information devait être conformément au Code de l’environnement pratique, neutre, à caractère général ou local, au seul bénéfice des habitants.

Nous avions également proposé la rédaction d’une charte pour rappeler ce que devait être cette information municipale sur les MUI. Cela concerne aussi je le disais les mairies d’arrondissements et quand on parle d’information pratique et neutre, je pense que la mairie que certaines mairies s’en affranchissent, notamment en prenant en position sur des textes actuellement au débat au Parlement. 

Il est absolument légitime d’avoir un avis sur toutes les questions qui relèvent de notre ville simplement pas avec les finances de la ville et donc par ce vœu nous souhaitions rappeler ce principe assez simple de l’exigence d’une information claire neutre et accessible à tous conformément au code de l’environnement pour la mairie de Paris et les mairies d’arrondissements. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la mise à disposition de cars pour les sorties scolaires

Merci beaucoup Madame la Maire.

Je porte ce vœu au nom de Iris Berthomier, conseillère déléguée du 6e arrondissement, qui a rédigé ce vœu donc au sujet des sorties scolaires des élèves qui sont si précieuses puisqu’elles viennent utilement compléter les enseignements dans les écoles. 

Pour autant leur organisation repose uniquement sur l’engagement des enseignants avec le soutien de la ville, qui propose, une fois par an la mise à disposition d’un car. 

Mais ce dispositif n’est pas forcément toujours adapté au regard des besoins notamment des plus jeunes. Parfois il serait plus utile d’avoir deux cars tous les 2 ans plutôt qu’un car chaque année et évidemment c’est particulièrement complexe pour les élèves les plus jeunes lorsque le déplacement ne peut pas se faire en car. 

Alors par ce vœu nous demandons que la Ville puisse faciliter les aspects logistiques pour soulager l’organisation des sorties scolaires qui sont si précieuses pour nos enfants. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la présence d’ascenseurs dans les immeubles parisiens

Nous ne pouvons l’ignorer, le vieillissement est un grand enjeu de notre ville, puisque entre 99 et 2019 si la métropole du Grand Paris a vu une hausse des effectifs des plus de 65 ans de 26 %, la tendance est encore supérieure dans notre capitale. 

Et évidemment, ça pose le sujet de l’aménagement des logements parce qu’une ville inclusive c’est aussi la question du logement puisqu’un logement non accessible pour les personnes seniors c’est aussi l’augmentation de l’isolement social, c’est une partie de sa vie qu’on ne peut pas vivre. 

Dès lors, et alors que notre architecture est marquée à la fois par des immeubles faubouriens ou haussmanniens qui présentent des spécificités en matière d’aménagement, il nous semble important de mettre à jour la dernière étude qui a été réalisée sur ce point une étude INSEE. Tout simplement pour faire un diagnostic sur l’équipement en ascenseur des immeubles parisiens quartier par quartier et pour à partir de ce diagnostic pouvoir mettre en œuvre un plan d’action pour améliorer le cas échéant l’accessibilité des immeubles parisiens. 

En tout cas avoir dans un premier temps une cartographie sur cette question et faire de notre ville une ville pour tous une ville où on peut bien vieillir. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos des plaques de rues parisiennes

Merci beaucoup Monsieur le Maire,

Les plaques dans la ville, c’est la mémoire au coin de la rue. Alors, reconnaissables entre mille, les plaques de rues parisiennes participent à l’identité de notre ville et je comprends qu’on puisse avoir envie de garder, ce qui ce qui est véritablement des trésors mais c’est aussi un acte contre la ville et contre les Parisiens. 

Alors par ce vœu, nous demandons plusieurs choses : la première c’est que vous aviez lancé Monsieur le Maire une campagne de recensement des plaques manquantes et c’est donc d’achever le remplacement des plaques de rues manquantes. 

Le fait de déposer systématiquement plainte lorsqu’un vol est constaté : étudier la possibilité d’apposer pour les nouvelles plaques, un numéro de série permettant justement de faire la traçabilité et de lutter contre le recel sur les plateformes de revente tout en ayant évidemment un échange approfondi avec ces plateformes pour les sensibiliser au risque de recel dont elles se rendraient complices.

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos du Code de la rue et du plan “Paris : priorité piéton !”

Merci beaucoup Monsieur le Maire,

Alors 73 % des déplacements sont le fait des piétons à Paris, mais pourtant le piéton de Paris reste le parent pauvre et je souscris en tout point au propos à l’instant de notre collègue Brigitte Kuster.

Je voulais revenir effectivement sur ce qui a été évoqué sur la cohabitation de roues motorisées, véhicules voitures et cyclistes et piétons. Bien sûr, que les voitures sont susceptibles de provoquer des accidents d’une gravité épouvantable à destination des piétons, bien sûr. 

Mais ce que je ne comprends pas c’est que refuser d’admettre qu’il y a une difficulté avec le non respect des cyclistes sur l’espace public, je ne vois pas en quoi, il faudrait ne pas dénoncer les uns, parce qu’on lutte contre les autres. 

Enfin, en l’occurrence, c’est ces types de comportement tous les types de comportements qui mettent en danger les usagers de l’espace public qu’il faut dénoncer et je trouve qu’en réalité, ne pas reconnaître qu’il y a un problème, c’est finalement opposer les cyclistes et les piétons alors que c’est absolument pas le but. 

Ça n’est absolument pas le but mais à un moment, il faut aussi regarder la vérité en face, je suis cycliste, j’adore les cyclistes mais il y a un lot de cyclistes qui ne respecte rien, ni personne et on ne peut pas continuer à laisser s’installer cette anarchie qui oui effectivement fait peur à de très nombreuses personnes sur l’espace public. 

C’était pas l’objet de notre vœu, l’objet de notre vœu, c’était une sorte de droit de suite, par rapport à un vœu, qui a été adopté à l’unanimité de notre conseil, en février de l’année dernière concernant le plan de mobilité. 

Et notre vœu avait trait au sujet d’accessibilité, vous le savez, nous avons environ 8 % qui ont des piétons, qui ont des problèmes de mobilité, ça c’est sans compter les familles avec poussettes ou encore les touristes avec des valises. Dès lors vous étiez engagé, Monsieur le Maire, à abaisser les trottoirs là où il devait l’être et à présenter un calendrier au Conseil de Paris, notamment en priorisant en lien avec les maires d’arrondissements, les endroits les plus urgents à abaisser parce que oui certains trottoirs parisiens restent trop haut, trop étroits, encombrés et rendre les parcours des piétons à Paris compliqués. 

Donc ce vœu avait pour objet de vous demander où nous en étions en termes de calendrier de priorisation. Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la mission d’information et d’évaluation sur l’ubérisation

Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

La plateformisation a entraîné un véritable bouleversement de notre économie, je tiens à parler de plateformisation et non d’ubérisation parce qu’effectivement la plateformisation ça n’est pas que du négatif. Du côté du positif, on a Doctolib qui a redonné du temps médical, on a des applis qui facilitent le stationnement ou encore la location de vélo. Du côté du négatif et il est très important, on pense évidemment au secteur de la livraison à domicile ou encore le détournement du système de la location de meublés touristiques. 

Le travail qui a été mené au sein de la mission d’information a été extrêmement intéressant et je tenais à remercier évidemment son président, son rapporteur, les collaborateurs de la ville et des groupes et naturellement Alexis Govciyan qui a participé au nom du groupe MoDem et Indépendants à ses travaux. 

Alors le rapport qui nous est soumis aujourd’hui appelle un certain nombre de sujets, de demandes d’intervention certaines notamment qui s’adressent à l’État et d’ailleurs ça a été rappelé par le président que l’État intervienne. Alors oui il y a beaucoup à faire sur le plan législatif, mais je ne voudrais pas qu’on oublie les avancées qui ont été qui ont eu lieu notamment sur la question du des meublés touristiques très récemment parce que sous l’effet de la Ville de Paris notamment nous avons perdu 10 ans pour réduire le nombre de nuitées autorisées de 120 jours à 90 jours ce que je ne peux que regretter ayant depuis 10 ans porté le sujet des 90 jours. 

Sur les livraisons, je m’y étais attelé à l’Assemblée nationale notamment pour lutter contre l’indigne exploitation des travailleurs des plateformes que ce modèle engendre dans la lignée du travail qui avait été réalisé par Sylvie Brunet députée européenne qui a préfiguré la directive européenne dont le Parlement se saisira prochainement pour la transposer. Et j’appelle évidemment tous les parlementaires en fonction aujourd’hui à continuer de se saisir du travail qui avait été réalisé sur le plan législatif parce qu’il reste oui beaucoup à faire sur le plan législatif notamment en matière de fiscalité. 

Mais ce qui doit intéresser notre conseil, c’est ce que la ville peut faire au regard du modèle de plateformisation et des conséquences de cette plateformisation, à la fois en matière d’occupation de l’espace public, de pollution, de sécurité routière, de lutte contre les déchets ou encore de distorsion de concurrence. Parce que c’est bien ce dont il s’agit, c’est ce dont la ville peut se saisir pour agir pour lutter contre les conséquences de cette plateformisation. 

Je voudrais évoquer rapidement quelques-unes de nos propositions qui recouvrent évidemment un certain nombre de propositions de la mission. C’est la question d’abord des zones d’attentes, pas simplement pour les riverains mais aussi et surtout pour les livreurs et donc imposons aux restaurateurs qui font appel à ces plateformes d’accueillir les livreurs le temps de leur attente. 

C’est la question de l’encadrement des horaires de livraison, on peut tout à fait décider qu’après 22 heures, il y a plus de livraison ce qui pourrait aussi réduire les nuisances mais également améliorer le quotidien des livreurs. C’est le fait de mettre fin à la notation des livreurs notamment pour des questions de sécurité routière car ils se mettent en danger pour justement ce sujet notation ou encore la livraison en bas des immeubles. 

Et puis faire connaître la réalité aux Parisiens des livreurs d’aujourd’hui. On parle de véritable, esclavagisme, d’exploitation et d’un business modèle sous-jacent qui est un modèle de perte de valeur pour les restaurateurs pour les livreurs tout ça au profit des plateformes et oui Monsieur Gillet, “l’histoire de Souleyman” devrait être projetée à tout le monde. 

C’est la question de la valorisation de l’offre commerciale parisienne pour donner envie d’acheter parisien et ça la ville peut tout à fait s’en saisir comme elle le fait sur certains commerces on pourrait et bien évidemment imaginer son élargissement. 

C’est la question des déchets, c’est un modèle de livraison de produits alimentaires croule sous les déchets. Charge à nous de mettre en place une filière de contenant recyclable et de lutter contre la prolifération des déchets. 

C’est encore la question des dark stores désormais remplacées par les drive piétons. Alors ce sont pas les mêmes acteurs certes mais ce sont absolument les mêmes effets sur la commercialité de nos rues et sur les livreurs. Et sur les dark stores je veux quand même rappeler que la ville avait tardé à agir et que c’est l’État qui a permis qu’on en sorte. Mais le sujet est absolument semblable sur les drives piétons et les conséquences sont tout aussi importantes. 

Et puis c’est la question évidemment du respect du verdissement des flottes qui ne l’est pas aujourd’hui. Et la question des meublés touristiques, la limitation et la pardon la mise en place de quotas par quartier. Un mot sur “Lulu dans ma rue”. “Lulu dans ma rue” c’est typiquement un sujet dont la ville doit se saisir dans le cadre des subventions dont fait l’objet cette association qui part d’un très très bon sentiment. Simplement la réalité n’est pas tout à fait celle qui est décrite. 

Et évidemment la lutte contre le réseau d’exploitation sexuelle qui profite de la vulnérabilité des plus jeunes et donc la sensibilisation au sein de la zone mon collègue Jean-Philippe Gillet a bien dépassé vous ne l’avez pas arrêté donc je me permets de continuer tout ça pour dire que ce travail doit être largement pris en charge par la ville de Paris et bien évidemment comme nous sommes toujours saisis de ces questions nous continuerons à être extrêmement attentifs. 

Merci beaucoup.

Maud Gatel à propos du compte administratif 2024 de la Ville de Paris

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Avant de vous parler compte administratif, Delphine Bürkli, la maire du 9ème arrondissement parlera du budget supplémentaire, je voulais dire un mot sur la communication JO pour dire enfin. Enfin, mais je regrette que dans la mesure où elle est intervenue à la suite de la conférence d’organisation nous n’aurons malheureusement pas le temps d’en parler aujourd’hui mais je souhaite vivement qu’un nouveau débat soit organisé sur ce sujet car je pense que c’est de l’intérêt de tous. 

Alors, les comptes administratifs ont un grand mérite. Puisqu’on parle de réel, de prévisions ou pas de prévisions ou de souhaits. Ce qui ne vous empêche pas de vouloir encore et toujours vous dédouaner de toute responsabilité et de remettre la faute sur d’autres. Mais avec les comptes administratifs, reconnaissons le, c’est un peu plus compliqué. Car ce dont il est question, ce sont de vos prévisions, et de votre exécution budgétaire. Et entendre dire la Maire de Paris « les comptes 2024 sont bons »… je dois avouer, ça doit être ça le culot. 

Et puis si on pouvait tous se mettre d’accord, si on pouvait arrêter avec le recours aux agences de notation, à la certification qui ne sont en rien des preuves de bonne gestion. Cela se saurait, il suffirait de regarder l’état. 

Alors, derrière le satisfecit de la maire, les comptes administratifs traduisent un moment absolument historique pour Paris. La première fois, où la section de fonctionnement est en déficit. Et il confirme ce que nous avons dénoncé ces 24 derniers mois maintenant : la surestimation des recettes de la ville pour le budget 2024 et pour ça l’État n’y est absolument pour rien. 

Tablé sur des DMTO à 1,5 milliards, même révisé à 1,4 était totalement hors-sol au regard du retournement du marché immobilier qui était intervenu dès 2023. Alors la Maire de Paris a sous-entendu que c’était lié à la dissolution bon en l’occurrence dès 2023 c’était pas vraiment le cas. Et puis croire que les Jeux olympiques et paralympiques doubleraient la taxe de séjour était beaucoup trop optimiste au regard des précédents comme nous vous l’avions rappelé. Et ce n’est pas faute de vous avoir alerté sur ces deux sujets même si vous nous avons l’habitude que vous ne nous ne écoutiez pas : votre découverte bien tardive interroge. 

Pensiez-vous seul avoir raison contre tous les experts et vos oppositions ou alors est-ce une manière de ne pas baisser les dépenses au moment du vote du budget ? En un mot avez-vous sous-estimé ces recettes et fait voter un budget artificiellement en équilibre dont on savait pertinemment qu’il ne pourrait pas être exécuté ? C’est la raison pour laquelle, pour répondre à cette question, nous souhaitons que la Chambre régionale des comptes soit saisie. 

Ces prévisions erronées ont pour conséquence une situation budgétaire hors de contrôle. Chaque année on se dit que ça ne pourrait pas être pire, et chaque année vous nous démentez. Une surestimation des recettes et des dépenses qui continuent d’augmenter car oui, malgré des prévisions dont on savait qu’elles étaient à minima extrêmement optimistes plutôt que de rechercher des économies réinterroger les dépenses, la hausse des dépenses s’est poursuivie comme depuis 10 ans avec une hausse des dépenses de gestion de plus de 6 %. Et cet effet ciseau nous envoie dans le mur. C’est la chute de l’épargne brute à un niveau inconnu de près de 65 % et dès lors la capacité d’autofinancement c’est un recours massif à l’endettement, en hausse de 52 %, et bien évidemment l’explosion de la dette et de la charge de la dette. 

La situation est pour nous aujourd’hui hors de contrôle et le pire c’est que cela devrait être pire encore. Et oui cela serait pire si vous teniez vos promesses, si les recrutements étaient faits dans les crèches pour la police municipale et si les projets promis aux Parisiens étaient mis en œuvre, la situation budgétaire de la ville serait encore davantage dégradée. Et c’est pas un paradoxe, on peut à la fois dénoncer la trajectoire budgétaire et dénoncer l’abandon des projets car au milieu il y a eu des promesses faites aux Parisiens. Ce n’est pas grave de reporter des projets quand les finances l’imposent. Quand on a promis beaucoup plus que ce qu’on était capable de faire. Ce n’est pas grave, c’est même indispensable. Ce qui est grave en revanche c’est de ne pas l’assumer d’abandonner en catimini les projets les uns après les autres d’embellir votre quartier à réinventer Paris en passant par le budget participatif ou encore le plan vélo. 

Trajectoire budgétaire alarmante, fondamentaux profondément obérés, dépenses hors de contrôle, la situation des finances publiques parisiennes n’a eu de cesse de s’aggraver depuis 10 ans comme si le budget n’était pas piloté. 

Il est grand temps de reprendre le contrôle vivement mars 2026, je vous remercie.  

Maud Gatel à propos de la dénomination promenade Jacques Delors

Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

En février 2024, le groupe MoDem et Indépendants faisait voter à l’unanimité de notre conseil un hommage au grand homme qu’était Jacques Delors, à travers la dénomination d’un lieu parisien.

Aujourd’hui nous y sommes, et je ne peux que m’en réjouir, car elles ne sont pas si nombreuses les personnalités qui servent notre pays avec le sens du devoir, avant le goût du pouvoir. Celles qui choisissent les convictions plutôt que la facilité des carrières. Jacques Delors était de celle-là, déterminé, profondément libre qui n’a eu de cesse de placer l’intérêt général au cœur de son engagement, de rassembler sans exclure. 

Haut-fonctionnaire, homme politique, député européen, ministre, maire, président de la Commission européenne, il aura profondément marqué plus de 40 années de la vie politique française et européenne. Le projet européen de Jacques Delors continue d’irriguer notre vision de ce que doit être la construction européenne : au service de la protection et de la réconciliation des peuples. 

C’était le cas hier ça l’ai encore davantage aujourd’hui. Si Jacques Delors était indéfectiblement associé à l’Union européenne, il était aussi profondément lié à notre ville. Paris dès lors se devait de lui rendre un hommage à la hauteur de sa carrière. C’est donc avec enthousiasme que nous voterons en faveur de la dénomination de la promenade Jacques Delors sur le terreplin central du boulevard de la Villette entre la rue Buisson Saint-Louis et la rue du Faubourg du Temple en face de la CFDT mais également en faveur de la dénomination de l’école élémentaire du 22 rue Saint-Maur. 

Et je ne doute pas que la figure de Jacques Delors, sa détermination, sa force de conviction seront de formidables exemples à suivre pour tous les écoliers de la rue Saint-Maur. Car les grandes figures ne s’éteignent pas, elles créent des conditions pour que d’autres prennent le relais je vous remercie. 

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