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Alexis Govciyan à propos des subventions aux associations pour la mémoire de la Shoah

Mes chers collègues, 

Cette délibération concerne certains projets, institutions que la ville soutient pour leur travail de transmission de la mémoire de la Shoah.

Il s’agit de Fonds Mémoire d’Auschwitz, L’Enfant et la Shoah – Yad Layeled, Mémoire des Résistants Juifs de la Main d’œuvre immigré, Langage de Femmes, l’Union des Déportés d’Auschwitz et le comité français pour Yad Vashem. 

Il est difficile de reprendre la description de ces institutions toutes indispensables, surtout dans les périodes actuelles que notre société traverse et qui nécessite une mobilisation citoyenne et républicaine de chaque instant. 

Pour agir avec force contre le racisme, l’antisémitisme, pour faire prendre conscience de leur de leurs conséquences dramatiques et pour combattre toute forme de négationnisme. Les attaques antisémites, très amplifiées depuis l’horreur des pogromes du 7 octobre 2023 et encore tout récemment contre le mémorial de la Shoah, les synagogues et d’autres lieux nous invitent au travail mémoriel de connaissance, de transmission et surtout de vigilance. 

En effet, la remise en cause de la mémoire, de l’histoire, de l’existence d’Israël et le refus de certains de plus en plus nombreux, de reconnaître comme nos frères et sœurs en République française tous ceux et toutes celles de nos concitoyens de confessions juive sont inacceptables et nous devons tout faire pour les combattre. 

Nous avons collectivement de plus en plus de travail et dans ce cadre les projets de ces six associations sont tous très utiles. Par manque de temps, il est difficile d’analyser en détail chacune des actions. 

Objet de notre soutien mais réaffirmons toute leur importance alors que le contexte tant dans notre pays qu’au niveau international nécessite une véritable mise en mouvement mémoriel. 

Aussi Madame la Maire, chère Laurence Patrice, je souhaite saluer les efforts de ces six associations et les remercier avec une pensée particulière pour l’Union des Déportés d’Auschwitz car je me souviens de l’hommage que nous avions rendu le 8 février 2022 à Raphaël Esrail, qui venait de quitter notre monde. 

Entré dès 1943 dans la résistance alors qu’il n’avait que 18 ans pour combattre la barbarie, le nazisme, l’antisémitisme et avec un sens aigu de l’engagement mais aussi de l’espérance pour des jours meilleurs, il a inspiré tous ceux qui lui ont succédé à l’Union des déportés d’Auschwitz. Là encore sa mémoire peut et doit nous inspirer et surtout nous obliger. 

De même, qu’il me soit permis de rendre un hommage appuyé au comité français pour Yad Vashem et à l’extraordinaire travail réalisé dans le cadre du programme visant à reconnaître et à honorer les “Justes parmi les nations”. Surtout une attention particulière au projet intitulé “La voix des Justes” qui avec des podcasts met en résonance des témoignages précieux des aînés avec les réactions des jeunes d’aujourd’hui pour une transmission vivante et moderne de la mémoire et pour constituer un puissant outil de lutte contre l’antisémitisme et le négationnisme. 

Notre soutien permettra au comité français pour Yad Vashem, la réalisation en 2025 de 10 nouveaux podcasts qui seront très utiles pour le travail qu’ils ont à réaliser et permettez-moi à cet effet de saluer et de remercier le président du comité français pour Yad Vashem, le président actuel Patrick Klugman ainsi que ses présidents d’honneur Richard Prasquier et Pierre-François Veil et l’ensemble de leurs équipes pour tout leur engagement et leur réalisation.

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la dénomination promenade Jacques Delors

Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

En février 2024, le groupe MoDem et Indépendants faisait voter à l’unanimité de notre conseil un hommage au grand homme qu’était Jacques Delors, à travers la dénomination d’un lieu parisien.

Aujourd’hui nous y sommes, et je ne peux que m’en réjouir, car elles ne sont pas si nombreuses les personnalités qui servent notre pays avec le sens du devoir, avant le goût du pouvoir. Celles qui choisissent les convictions plutôt que la facilité des carrières. Jacques Delors était de celle-là, déterminé, profondément libre qui n’a eu de cesse de placer l’intérêt général au cœur de son engagement, de rassembler sans exclure. 

Haut-fonctionnaire, homme politique, député européen, ministre, maire, président de la Commission européenne, il aura profondément marqué plus de 40 années de la vie politique française et européenne. Le projet européen de Jacques Delors continue d’irriguer notre vision de ce que doit être la construction européenne : au service de la protection et de la réconciliation des peuples. 

C’était le cas hier ça l’ai encore davantage aujourd’hui. Si Jacques Delors était indéfectiblement associé à l’Union européenne, il était aussi profondément lié à notre ville. Paris dès lors se devait de lui rendre un hommage à la hauteur de sa carrière. C’est donc avec enthousiasme que nous voterons en faveur de la dénomination de la promenade Jacques Delors sur le terreplin central du boulevard de la Villette entre la rue Buisson Saint-Louis et la rue du Faubourg du Temple en face de la CFDT mais également en faveur de la dénomination de l’école élémentaire du 22 rue Saint-Maur. 

Et je ne doute pas que la figure de Jacques Delors, sa détermination, sa force de conviction seront de formidables exemples à suivre pour tous les écoliers de la rue Saint-Maur. Car les grandes figures ne s’éteignent pas, elles créent des conditions pour que d’autres prennent le relais je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de l’attribution de la citoyenneté d’honneur à Cécile Kohler

Mes chers collègues,

À travers cette délibération il s’agit d’attribuer la citoyenneté d’honneur à Cécile Kohler, professeur de lettres et à Jacques Paris, professeur de mathématiques à la retraite. 

Nos compatriotes étaient partis en Iran pendant les vacances de Pâques de 2022 pour visiter le pays et suivre un circuit touristique classique. Ils sont arrêtés en mai 2022 sous des accusations qui seraient liées à des activités d’espionnage de déstabilisation les impliquant dans une tentative de renversement du régime iranien notamment en soutenant les manifestations qui secouaient le pays à l’époque. 

Accusation largement rejetée par notre pays qui considère cette arrestation comme étant politique, arbitraire et sans fondement. C’est pourquoi la France a saisi, notamment, la Cour internationale de justice. Depuis 3 ans, Cécile Kohler et Jacques Paris sont donc otages de la République islamique d’Iran, ils sont détenus séparément à la prison d’Evin au sein d’une section de haute sécurité, la section 209 placée sous le contrôle des services de renseignement. La France et l’Union européenne comme plusieurs organisations des droits de l’homme demandent leur libération. 

Comment pareil cas pour d’autres arrestations arbitraires en Iran comme ailleurs les accusations semblent reposées sur des éléments de preuves contestables, fantaisistes et dignes des méthodes employées par des dictatures et des régimes obscurantistes et c’est aussi de cela que nous débattons aujourd’hui. 

De ce régime iranien qui viole les libertés d’expression, les droits des femmes, les droits des minorités, et qui a systématiquement recours à des tortures et exécutions arbitraires. Pourtant le peuple iranien ne plie pas, les protestations sont souvent déclenchées par des revendications économiques, politiques, sociales ou sociétales mais la réponse du régime est toujours brutale utilisant la torture physique et psychologique et même la peine de mort. 

C’est donc ce pays qui retient nos deux compatriotes en otage et qui les accuse d’espionnage. C’est aussi ce pays dans lequel les femmes sont obligées de porter le voile en public qu’elles soient musulmanes ou non d’ailleurs, et ce qui est l’une des mesures les plus symboliques de cette oppression imposée par le régime islamiste à laquelle de nombreuses femmes ont résisté. Elles ont courageusement combattu et combattent encore le port obligatoire du voile en le retirant publiquement même si ce geste est toujours lourdement réprimé par le régime.  

Les militantes des droits des femmes comme Nasrin Sotoudeh ou Shirin Ebadi ont été persécutées, emprisonnées et contraintes à l’exil. Souvenons-nous aussi de Mahsa Amini cette femme de 22 ans qui voulait juste être libre. Elle est torturée et morte en détention après avoir été arrêtée par la police des mœurs. 

Sa mort a déclenché des manifestations à travers le pays où des femmes mais aussi des hommes ont exigé la liberté, l’égalité des droits et la fin de l’oppression systématique. Ce mouvement a été marqué par des slogans de libération et des actions courageuses comme le retrait du voile en public, nous pensons à toutes ces femmes elles sont nombreuses. 

C’est pourquoi notre Conseil de Paris se doit d’être en soutien à Cécile Kohler et à Jacques Paris et de s’engager dans une position politique et symbolique d’utilité humaine, c’est tout le sens de nos débats d’aujourd’hui. 

Nous devons aussi transmettre un message de fermeté à l’égard du régime iranien pour lui rappeler que nous continuerons à dénoncer toutes ces injustices et à nous mobiliser pour les combattre, et que nous ne lâcherons jamais nos compatriotes. 

Nous devons donc décider de leur attribuer la citoyenneté d’honneur qui est un outil de protection diplomatique et humanitaire pour continuer de leur apporter une visibilité internationale, une protection morale et une légitimité renforcée dans les démarches politiques de mobilisation. 

En les nommant citoyennes et citoyens d’honneur de Paris nous exigeons aussi et surtout leur libération immédiate. Vous l’aurez compris, Madame la Maire, mes chers collègues, notre groupe MoDem et Indépendants votera en faveur de l’attribution de la citoyenneté d’honneur à Cécile Kohler et à Jacques Paris, je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du principe de vente conditionnelle de monuments funéraires anciens

Merci Monsieur le Maire

Mes chers collègues,

Paris est une ville d’Histoire, de mémoire et de patrimoine. Ce patrimoine ne se limite pas aux monuments que nous admirons sur nos places et dans nos rues. Il est aussi présent dans nos cimetières, ces lieux de recueillement mais aussi ces lieux de transmission, où repose notre passé. Conserver et valoriser ces témoignages de l’histoire parisienne est une responsabilité qui nous incombe collectivement.

C’est pourquoi l’expérimentation que nous propose cette délibération mérite toute notre attention. Elle s’inscrit dans une double démarche : d’abord préserver notre patrimoine funéraire et répondre à la demande légitime des Parisiens souhaitant obtenir une concession dans nos cimetières intra-muros. Trop de monuments, témoins d’un art funéraire remarquable, ont été laissés à l’abandon et nous avons aujourd’hui l’opportunité d’inverser cette tendance, avec un cadre juridique clair et protecteur.

L’originalité de ce dispositif réside dans son montage en deux temps. En distinguant la vente du monument de l’attribution de la concession, nous garantissons que la restauration sera bien réalisée avant toute acquisition définitive. C’est un point essentiel : nous ne devons pas voir ces monuments comme de simples biens à céder, mais bien au contraire des éléments de notre patrimoine à transmettre dans le respect de leur histoire et de ceux qui y ont reposé.

Loin d’être une privatisation du patrimoine funéraire parisien, ce projet repose sur un principe vertueux d’économie circulaire. Il offre ainsi une alternative qui pourrait favoriser la préservation du patrimoine tout en limitant le recours à de nouvelles constructions. Cette démarche, à la fois patrimoniale et écologique, contribuerait à maintenir l’identité historique des cimetières parisiens.

Enfin, rappelons que cette expérimentation repose sur un cadre strict et transparent. Les futurs acquéreurs seront sélectionnés par tirage au sort et devront présenter des devis de restauration avant toute acquisition. De plus, l’intervention de l’Architecte des Bâtiments de France garantira que les monuments restaurés respecteront l’identité architecturale des cimetières parisiens. Nous y serons extrêmement vigilants.

Paris a toujours su innover pour préserver son patrimoine. Aujourd’hui, nous avons l’occasion d’expérimenter une solution pragmatique et équilibrée. Alors donnons-lui sa chance. Et le groupe MoDem et Indépendants votera donc en faveur de cette délibération.

Je vous en remercie. 

Maud Gatel rend hommage à Jean-Louis Debré

Merci beaucoup, 

Madame la Maire,

Monsieur le Préfet de Région, 

Madame la représentante du Préfet de police, 

Chère famille, 

Aujourd’hui, nous rendons hommage à une grande figure de la République : Jean-Louis Debré qui nous a quittés à l’âge de 80 ans. 

Magistrat, ministre, président de l’Assemblée nationale, puis du Conseil constitutionnel, il a incarné avec une constance remarquable la défense de nos institutions et de l’État de droit.

Fils de Michel Debré, premier Premier ministre de la Ve République, petit-fils de Robert Debré, fondateur de la pédiatrie moderne, Jean-Louis Debré a poursuivi cet héritage avec un sens aigu du devoir et du service public. Il ne voyait pas le droit comme un simple outil technique, mais comme un rempart essentiel contre l’arbitraire, une garantie pour les libertés et un fondement de notre démocratie.

Son engagement n’a jamais faibli. Il avait cette élégance rare des serviteurs de la République : celle de la constance, du respect des principes et du refus des compromissions. Et c’est sans doute pour cela que son décès a suscité des hommages unanimes, venant de tous les bords politiques. Car au-delà des clivages, Jean-Louis Debré appartenait à cette génération qui croyait profondément en la force des institutions et au rôle de l’État comme protecteur des citoyens.

En ces temps où nos équilibres démocratiques sont parfois malmenés, où l’indépendance des institutions est remise en cause, son parcours nous rappelle combien l’État de droit n’est jamais acquis, mais toujours à défendre.

Jean-Louis Debré, incarnation de la fidélité dans un monde politique qui en manque pourtant souvent, quitte la scène, mais son engagement reste un exemple. 

C’est avec respect et gratitude que nous saluons aujourd’hui sa mémoire.

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de la dénomination parvis Robert Badinter (17e)

Merci Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

J’ai l’honneur de prendre la parole au nom de mon groupe Modem et Indépendants pour la dénomination du parvis du tribunal de Paris qui s’appellera désormais “parvis Robert Badinter”. 

“Grandeur de la France, noblesse de la gauche, humanisme de l’autre homme, et esprit du judaïsme”. Bernard-Henri Lévy écrivait ses quelques mots en hommage à Robert Badinter qui venait de décéder. C’était le 9 février 2024. 

En effet, tout au long de sa vie Monsieur Badinter a participé de la grandeur de la France à travers son engagement pour une justice humaine, même s’il avait plusieurs autres centres d’intérêt et plusieurs activités. Professeur de droit, il a marqué notre pays par bien des facettes de son action, mais il était surtout l’artisan de progrès sensible accompli dans la défense de la dignité de la personne humaine et de la victoire qu’a constitué l’abolition de la peine de mort vous l’avez rappelé Madame la Maire. 

Le 17 septembre 1981, près de deux siècles s’étaient écoulés depuis la première fois où Claude Le Peletier de Saint-Fargeau demandait à l’Assemblée constituante, l’abolition de la peine capitale. 

En effet, la France a été, et elle est toujours grande, non seulement par sa puissance mais au-delà de sa puissance par l’engagement d’hommes et de femmes de génie par l’éclat des idées des causes, de la générosité et du sens de la solidarité. C’est de France de Paris que se sont toujours levées les plus grandes voix, celles qui ont raisonné le plus haut et le plus loin dans la conscience humaine. 

Après Le Peletier de Saint-Fargeau il y a eu Lamartine, Jaurès, Aristide Briand, Victor Hugo sans oublier Camus mais aussi Gambetta, Clémenceau et bien d’autres très nombreux, tous ont soutenu la cause de l’abolition.

Mais notre pays a mis deux siècles à légiférer grâce et par la volonté de Robert Badinter, cet avocat des causes justes qui s’inscrivait dans la lignée des grands hommes et des grandes femmes qui forment notre conscience nationale.

Lui qui disait devant la représentation nationale au Palais Bourbon que désormais la justice française ne serait plus une justice qui tue. Qu’il n’y aurait plus pour notre honte commune d’exécution furtive à l’aube sous le devoir dans les prisons françaises.

Il disait aussi qu’à cet instant plus qu’à aucun autre il avait le sentiment d’assumer son ministère au sens ancien, au sens noble, le plus noble qui soit c’est-à-dire au sens de service. 

Monsieur Badinter a vécu l’engagement politique, l’exercice du pouvoir, les subtilités du contrôle de constitutionnalité, mais aussi la réflexion et l’éloquence nécessaire pour les mots et les idées justes. 

Il a promu la création de la Cour pénale internationale.  Il a participé de la dépénalisation de l’homosexualité. Il a écrit des livres, des essais, des articles, une pièce de théâtre, un livret d’opéra, il a participé à nombre de colloques et de conférences.

Intellectuel engagé dans les débats de son temps, conscience morale aux yeux de ses contemporains, c’était avant tout un homme de droit et de justice qui portait la prescription biblique : “la justice tu chercheras ardemment”. Enfant de déporté, il a connu très tôt la blessure de ne plus revoir ceux qu’il aimait.

L’héritage moral dont il était dépositaire lui donnera aussi sans doute cette volonté de justice et non de vengeance. De la faculté de Besançon au haut-lieu du pouvoir politique au Gouvernement, au Parlement, au Conseil constitutionnel, il aura laissé dans les lois comme dans la mémoire de ceux qui l’ont approché, la trace d’un homme infatigable, rigoureux vivant et agissant pour la justice et le droit. 

Alors Madame la Maire, mes chers collègues, ce parvis Robert Badinter que cette délibération que nous adopterons, je l’espère à l’unanimité, rappellera pour toujours le juste à l’humanité qu’il était, les valeurs qu’il a incarné les luttes pour la justice qu’il l’a symbolisé lui fils de Simon, déporté et de Charlotte lui époux d’Élisabeth, une grande dame à qui nous souhaitons aussi présenter nos respectueux hommages. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la dénomination “Allée des Marinettes” dans le 14ème arrondissement

Merci beaucoup Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Il y a 80 ans, les troupes du Général Leclerc entraient les premières dans la capitale et nous l’avons célébré cet été. Des hommes mais aussi des femmes, qui ont mis en péril leurs vies pour sauver les nôtres. 

Le rôle des femmes dans la deuxième DB (division blindée) est peu connu et pourtant, elles ont tenu une place centrale, que ce soit les Rochambelles ou les Marinettes. Les Marinettes, engagées d’abord en Angleterre puis en France, qui ont participé à la Libération de Paris, au sein du régiment blindé des fusiliers marins, d’où leur surnom. 

Je voudrais profiter de cette délibération pour citer ces 9 femmes au courage extraordinaire : Jacqueline Carsignol, Monique et Jacqueline Bardet, Cécile de Jerphanion, Françoise La Chassagne de Polignac, Jeanne Andrei, Jacqueline Cadoret, Yolaine Dagnon et Marie-Louise Courbary. Ces femmes sont retombées dans l’oubli et à l’issue de la guerre, elles se sont pour la plupart engagées à l’hôpital Necker et sont peu à peu tombées dans l’oubli. 

Alors, j’avais déposé un vœu au mois de juillet dernier et je remercie sincèrement Madame la Maire d’avoir apporté une réponse si rapide et donc nous sommes extrêmement heureux de cette délibération et de cette dénomination dans le square Claude-Nicolas Ledoux, place Denfert-Rochereau, à proximité du musée de la Libération et dans le prolongement de l’avenue de Général Leclerc, à côté de l’allée des Rochambelles qui a été dénommée ainsi à l’initiative de Thierry Ledet, élu du 14ème arrondissement. Cela nous permettra de rendre l’hommage qu’elles méritent et de célébrer ainsi le courage de ces femmes, transmettre leur mémoire à travers les générations. 

Nous voterons donc avec enthousiasme cette délibération. 

Je vous remercie.

Maud Gatel rend hommage à Roger Madec

Merci Madame la Maire,

Le décès brutal de Roger Madec, lundi dernier, nous a tous bouleversés. Au-delà du vide que crée son départ dans les rangs de notre Conseil de Paris, c’est tout un arrondissement et plusieurs générations d’élus, que son départ laisse orphelins.

L’enracinement de l’action politique parisienne perd l’un de ses visages les plus emblématiques. Car Roger Madec était le 19e arrondissement. Il était de ces élus, rares, qu’on associe immédiatement et instinctivement à leur territoire. 

Élu de terrain, il était connu et reconnu pour sa proximité avec les habitants et son travail acharné pour transformer le 19ème arrondissement.  Durant tous ces mandats, il s’est engagé avec détermination et courage. Lutte contre l’habitat indigne, combats sociétaux, combat pour le bien-être animal. Sur ces sujets comme sur tant d’autres, Roger Madec nous laisse un héritage que nous devons cultiver. 

Libre, Roger Madec était un élu profondément démocrate et soucieux du pluralisme. Ouvert d’esprit, éloigné de tout sectarisme, avec lui, la démocratie prenait tout son sens. Et c’est la raison pour laquelle nous avons voulu associer à cet hommage deux élues d’opposition du 19e arrondissement, qui ont siégé avec Roger Madec. 

Kolia Benié d’abord, élue depuis 2020, qui parle de Roger Madec comme d’un homme au service des habitants inlassablement au service des habitants du 19ème arrondissement. Arrondissement qu’il a chéri et qui sera un exemple pour tous. Et puis Philippine Laniesse, élue entre 2014 et 2020 et qui raconte que lorsqu’elle a intégré le conseil d’arrondissement, elle, très jeune militante centriste, elle a trouvé chez Roger Madec quelqu’un à l’écoute, respectueux de la différence et qui n’a pas hésité au cours de son mandat à lui donner des conseils. Et à l’accompagner dans son apprentissage des lieux. 

Alors, en ce triste moment, je veux bien sûr avoir une pensée particulière pour tous ses collègues et en particulier pour vous Monsieur le Maire, cher François Dagnaud​​​ mais également Halima Jemni, ainsi que François Béchieau, dont j’imagine la douleur d’entrer dans ce conseil dans ces circonstances aussi douloureuses. 

Les hommages venus de tous les rangs du Conseil de Paris témoignent de la sincérité de l’action de Roger Madec. 

Il nous quitte, mais son héritage continuera d’éclairer la vie politique parisienne. Alors au nom des élus “MoDem et Indépendants” au Conseil de Paris, je tiens à exprimer à ses amis, à ses proches, à l’ensemble de ses collègues nos plus sincères condoléances. 

Béatrice Lecouturier à propos du bilan 2023 de la Commission du Vieux Paris

Merci Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

Alors, permettez-moi tout d’abord de saluer le dynamique président de la Commission du Vieux Paris, Jean-François Legaret, comme ça a été fait, accompagné de Simon Texier, c’est le secrétaire général, et de leurs équipes qui assurent tous avec beaucoup de professionnalisme, de consensus mais aussi de fermeté et de convictions la conduite de cette vénérable institution parisienne.

Merci cher Jean-François.

La commission du Vieux Paris a rendu son rapport annuel de 2023.

Alors, j’ai regretté malgré tout qu’en 2ème commission nous n’ayons pas eu la présentation de ce rapport par son président comme cela se faisait habituellement et j’espère que nous pourrons le faire la prochaine fois.  

Je veux rendre hommage une fois encore à la Commission du Vieux Paris, véritable vigie de notre patrimoine parisien qui fournit un travail exceptionnel de documentation et qui rend ses avis sur des éléments historiques et architecturaux très précis.

Car le patrimoine parisien est une richesse fragile et qui peut se dégrader très vite ou disparaître du fait de démolitions totales ou partielles ou encore d’ajouts ou de transformations qui dénaturent le bâti originel.

Je veux parler des surélévations des bâtiments notamment faubouriens car c’est toute l’âme de Paris qui se trouve anéantie lorsque vous transformez une charmante petite maison faubourienne qui a un ou deux étages et qui se transforme en un immeuble de R+7 (rez-de-chaussée plus sept étages). 

C’est tout un quartier qui est blessé de voir disparaître ce patrimoine auquel sont attachés les Parisiens.

Alors, je sais que la Commission du Vieux Paris veille. Mais malgré tout, c’est encore 21 surélévations qui ont vu le jour en 2023. C’est la disparité des hauteurs des bâtiments qui fait aussi le charme parisien au risque de fabriquer une ville uniforme. 

Permettez-moi de rendre également hommage aux nombreuses associations de sauvegarde du patrimoine parisien qui œuvrent avec beaucoup de vigilance et qui nous alertent régulièrement sur les dangers que courent de nombreux bâtiments patrimoniaux. Saluons le travail remarquable qu’ils font et leur engagement sans faille à éviter certaines catastrophes ou démolitions.

Je profite également de ce rapport pour rappeler l’importance de notre petit patrimoine parisien, et de rappeler aussi que c’est notre groupe MoDem qui est à l’origine de la politique de sa sauvegarde et je remercie à cette occasion Karen Taïeb et Jean-François Legaret pour que nous puissions travailler ensemble avec les arrondissements sur ce sujet qui est fondamental. 

Donc je salue la volonté de la CVP à vouloir accompagner le patrimoine dans la transformation due au changement climatique de la ville : il faut savoir vous écouter et j’espère que la Ville de Paris suivra vos recommandations pour faire évoluer un patrimoine séculaire vers la ville de demain. Nous avons plus que besoin de votre commission, cher Jean-François, pour protéger notre patrimoine parisien dont la sauvegarde et l’entretien n’est pas toujours à la hauteur que nous souhaiterions avoir.

Je vous remercie. 

 

Alexis Govciyan à propos de l’apposition d’une plaque en mémoire d’Edouard Schneeberg

Merci Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Il s’agit, avec notre vœu, d’honorer la mémoire d’un homme engagé, et de rendre vivante la mémoire d’une institution importante de la vie spirituelle juive à Paris et en particulier, dans notre 9ème arrondissement.

Fondée dans les années 1840 par monsieur Samuel Schneeberg, l’entreprise spécialisée dans les pompes funèbres israélites est très rapidement devenue une institution emblématique et son fils, Edouard Schneeberg, a poursuivi cette mission. Sachez, chers collègues, que durant l’occupation, la maison Schneeberg a continué d’accompagner des familles dans les rites funéraires, malgré les dangers pour les Juifs.

Aussi, Monsieur Schneeberg, qui continuait ce travail, a été arrêté une première fois par les autorités nazies, le 10 septembre 1941, puis à nouveau par la police française, le 20 mars 1942, dans ses bureaux de la rue de la Victoire. Finalement, il est déporté le 31 juillet 1943 dans le convoie 58 en direction d’Auschwitz Birkenau, où il trouve la mort. 

Pendant toute la période de l’Occupation, et avant d’être déporté, Monsieur Schneeberg assurait, pour le Consistoire israélite de Paris, l’inhumation gratuite de ses coreligionnaires les plus démunis. Cette action souligne son humanité et son sens de la solidarité avec son engagement envers les plus vulnérables. De même, il assurait, dès le 12 juin 1940, et en l’absence des autorités consistoriales et rabbiniques, le fonctionnement du culte à la synagogue de la Victoire. 

Alors, une plaque posée au 43 rue de la Victoire, là où était la maison Schneeberg, rappellera la mémoire d’un homme engagé, d’un homme de valeur, et aussi rendra hommage à la maison qui a assuré toute une partie de la vie spirituelle juive pendant toute cette période. 

Donc nous vous proposons ce vœu et nous attendons votre retour, Madame la Maire. 

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