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Maud Gatel à propos de la SPL funéraire de Paris et du crématorium du Père-Lachaise

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Alors par cette délibération, vous nous demandez de confier à la Société locale (SPL) funéraire de Paris la délégation de service public pour la rénovation et l’exploitation du crématorium du Père Lachaise. 

Cette SPL créée en 2023 avait pour objectif ô combien louable de proposer des prestations à un prix moins élevé. Mais elle avait surtout l’intérêt en tant que SPL de permettre une non mise en concurrence dans le cadre d’une DSP, une DSP rendue possible par la dénonciation du contrat en avril dernier avec la société des crématorium de France qui avait pourtant remporté le contrat de l’exploitation des crématoriums parisiens pour motif d’intérêt général. 

Et c’est là où nous en sommes. Vous souhaitez confier à la SPL de la ville l’exploitation et la rénovation du crématorium du Père-Lachaise. Nous sommes donc passé des crématoriums au crématorium et ce n’est pas le moindre des problèmes. 

Cette succession de délibérations nous pose plusieurs difficultés. Alors, il y a d’abord le sujet public privé. Alors, Monsieur Gleizes, contrairement à beaucoup dans cette salle, nous n’avons pas d’idéologie sur ce sujet. Ce qui importe, c’est l’efficacité du service public rendu. Or, lorsque la décision a été prise en 2017 de confier au privé la délégation, nous avons pu observer combien les travaux d’entretien et de rénovation étaient importants, tentant à démontrer que la société d’économie mixte avait manqué à ses obligations. 

Aujourd’hui, vous semblez considérer que tout se passera bien avec la SPL. La réalité c’est que tout dépend du pilotage car si les travaux par exemple ont été faits par l’opérateur actuel les travaux de rénovation très structurants ne l’ont pas été. C’est à la demande de la Ville de Paris. Et quand je lis que je cite “Le délégataire exploitera à ses risques et péril le service délégué”, je rappelle que la Ville de Paris détient 99 % des parts. Ce sont donc surtout les Parisiens qui assumeront les risques d’exploitation. 

Deuxième sujet, la résiliation du contrat pour motif d’intérêt général. Le contrat débutant en 2019 prévoyait à la fois l’exploitation et la rénovation du crématorium du Père-Lachaise, mais aussi la construction d’un nouveau crématorium. Le site avait été choisi par la ville : Forceval et pour des raisons plus politiques de majorité municipale que technique, vous en conviendrez, vous avez décidé d’abandonner purement et simplement ce projet arguant de cela pour dénoncer le contrat. 

Alors, cela pose évidemment d’énormes interrogations quant à la capacité du site du Père Lachaise à tenir la charge en l’absence d’un second site. Et alors que des travaux urgents doivent être réalisés, sans parler des conséquences pour les finances de la ville, l’opérateur actuel étant totalement fondé, a demandé un dédommagement pour cette résiliation anticipée de 23 années. 

Dernier point et pas des moindres sur ce sujet comme sur tant d’autres. Les promesses sont mises à la poubelle. Lors de la campagne de 2014, la Maire de Paris promettait la construction d’un nouveau crématorium pour faire face à une demande croissante de la part des familles parisiennes. 

Le Père-Lachaise est conçu pour 4500 crémations lents quand 6000 sont aujourd’hui réalisées. Le retard pris pour les indispensables travaux fait craindre une difficulté voire une incapacité à répondre à la demande. Les temps d’attente s’allongent et l’incendie de juin 2023 a montré combien les travaux étaient urgents. Cela pose des problèmes d’accueil et d’attente indigne de notre ville et du deuil des familles. 

De ce second crématorium, il n’est plus question. Or, c’est indispensable. C’est une demande des familles, c’est une demande sociétale. Dans les grandes villes aujourd’hui, 60 % des décès font l’objet d’une demande de crémation. Alors cette délibération pose des questions lourdes sur la manière de la ville de passer ses marchés et ses relations avec ses opérateurs. Elle fait peser un risque juridique et financier pour la Ville de Paris et les Parisiens. Oui, nous avons perdu 7 ans pour les travaux de rénovation, pour la construction d’un nouveau crématorium et je le crains pour les finances de la ville. 

Mais globalement cette délibération pose un sujet sur l’avenir de la crémation à Paris. Alors, deux questions. Quand seront réalisés les travaux de rénovation prévus depuis des années pour mettre à niveau le crématorium du Père-Lachaise et permettre aux crémations de se faire dans de bonnes conditions ? Et quand la ville tiendra-t-elle ses promesses datant désormais de plus de 10 ans quant à la création d’un second crématorium indispensable pour répondre aux attentes des Parisiens. Je vous remercie.

Maud Lelièvre à propos de la canicule à Paris

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Paris est aujourd’hui confrontée à une situation que nous avons dénoncée, redoutée, et même anticipée. L’intensité des vagues de chaleur que nous subissons constitue une menace directe pour la vie des Parisiens. 5 jours à plus de 40°C depuis 2019. Avant 2019, combien ? Aucun ! 

Cette semaine, les records de température sont exceptionnels dépassant les 40 degrés celsius – sauf peut-être d’ailleurs dans cet hémicycle climatisé de façon privilégiée. Partout ailleurs dans Paris, cette canicule s’accompagne de nuits tropicales particulièrement insupportables rendant impossible le repos des Parisiens. 

Impossible à l’intérieur, du fait de la chaleur, mais aussi impossible d’ouvrir les fenêtres en raison des nuisances sonores générées notamment par les terrasses et ceux qui restent dehors et qui empêchent le sommeil de nombreux Parisiens. 

Ce n’est pas tout. Qu’en est-il de l’ouverture des piscines municipales ? Elles ferment à 18h sans extension d’horaire avant le 5 juillet sans personnel supplémentaire pour accueillir les usagers qui voudraient un peu de fraîcheur. 

Quant à la forêt urbaine, place de l’Hôtel de ville, elle est fermée. Vous avez même supprimé des points d’eau qui permettaient de soulager un peu la chaleur. Cette fermeture de fontaine concerne d’ailleurs tout Paris, pas simplement la place avec moins d’une fontaine sur deux en fonctionnement. 

Ces exemples montrent combien les Parisiens sont vulnérables face à la chaleur, face à la canicule. Il y a 2 ans, en tant que rapporteur de la mission Paris à 50° degrés présidée par Alexandre Florentin, nous avions collectivement fait plusieurs recommandations dont deux majeures sur lesquelles je voudrais revenir. 

Recommandation 6, raccorder les établissements scolaires au réseau fraîcheur de Paris. Où en sommes-nous à ce sujet ? 

Recommandation 42, lancer une étude sur un développement plus rapide de fraîcheur de Paris accompagné d’une étude d’impact. Quelles avancées concrètes ?

Aujourd’hui, le raccordement au réseau fraîcheur de Paris reste hors de portée pour de nombreuses structures d’arrondissement, encore plus évidemment pour les habitants face au coût prohibitif pour réaliser ces raccordements. 

Rafraîchir les écoles en priorité aurait permis de créer des lieux refuges. Ma question est simple. Sur les 800 établissements que nous avions identifiés, combien d’établissements publics sont effectivement raccordés ? Combien d’écoles ? 

Et ce n’est pas la seule solidarité climatique que nous devons mettre en œuvre. Les EHPAD à Paris ne disposent pas de climatisation individuelle dans toutes les chambres alors qu’un certain nombre de résidents très âgés voire malades ne peuvent pas se déplacer. Or en EHPAD, les travaux ont des conséquences sur le prix d’hébergement payé par les résidents. À nous de faire en sorte que ces personnes âgées soient prioritaires dans le raccordement et que cela soit pris en charge par la ville.

Maud Gatel à propos de la lutte contre la solitude

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues, Mesdames et Messieurs les membres de l’Assemblée citoyenne, 

Je voudrais tout d’abord vous adresser nos chaleureux remerciements pour vous être saisis de cette question au combien essentielle. J’avais eu l’occasion de participer à vos derniers travaux et je vous redis combien la question dont vous êtes saisie est essentielle pour notre ville, pour notre vivre ensemble et pour ce que nous essayons de construire en commun. 

Alors, c’est une question dont on parle insuffisamment. Peut-être parce que les principaux concernés ne l’évoquent pas, et qui touche, vous l’avez rappelé, toutes les catégories de population, des jeunes au plus seniors par les familles monoparentales ou encore les aidants. C’est aussi un enjeu extrêmement important de santé mentale. Alors ça fait écho à des problématiques de pouvoir d’achat puisque la sociabilité a un coût et puis ça fait écho aussi à toutes les actions qu’une collectivité comme la Ville de Paris peut mettre en œuvre, puisque c’est au cœur de ces prérogatives. 

Alors, des choses d’ores et déjà existent, mais je voulais rappeler quelques-unes des propositions que nous avions eu l’occasion de faire. C’est d’abord la mise en réseau d’un certain nombre d’acteurs, qu’il s’agisse des gardiens d’immeuble, des commerçants et l’attention particulière à des moments clés de la vie, c’est l’arrivée à Paris, c’est un divorce ou encore un deuil. C’est la question de la prise en charge en période de crise et la canicule que nous vivons actuellement le souligne une fois encore et il faudra répondre à cette interdiction de transmission des informations du fichier réflexe aux différentes associations qui pourraient contribuer aussi à l’aller vers. 

C’est la question de l’aménagement et de l’urbanisme. Accroître le nombre d’espaces ouverts et publics est essentiel. C’est la raison pour laquelle nous avons proposé un plan banc ou encore des places de village dans chacun des quartiers. 

Bref, pour connaître un phénomène et mieux y répondre, la question de l’objectivation est essentielle et bien évidemment, nous soutenons votre proposition de cette grande étude comme nous soutenons votre campagne de mobilisation à destination des Parisiens pour les sensibiliser au maximum. Nous voterons très favorablement votre vœu. Merci beaucoup.

 Merci beaucoup.

Béatrice Lecouturier à propos des subventions au titre de Culture et Handicap 2025

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues,

L’accès à la culture reste parmi les grandes injustices les plus sensibles pour les personnes en situation de handicap. Car il y a une forte appétence pour la culture pour ces personnes et quel que soit leur handicap.

Une récente étude de Malakoff Humanis nous apprend que 61 % des personnes en situation de handicap considèrent l’accès à la culture difficile, même si 57 % d’entre eux estiment que la situation a progressé ces dernières années. Les personnes souffrant d’un handicap moteur pour 67 % et de handicap mentaux et psychiques pour 64 % sont celles qui éprouvent encore le plus de difficultés. 75 % des personnes en situation de handicap ont fréquenté au moins une fois par an lieu culturel ces dernières années et 59 % d’entre elles aimeraient sortir davantage.

Le cinéma demeure le plus attractif, suivi des musées, des expositions, des parcs de loisirs, des festivals de musique et du théâtre. Mais 40 % des répondants confient ne jamais assister à une pièce de théâtre, à un opéra ou à un ballet. Il est vrai que les spectateurs parisiens porteurs d’un handicap ont plus de chance à faire des sorties culturelles grâce au transports publics nombreux, à la carte mobilité inclusion et à une perception à l’accès de la culture comme plus facile. 

Il faut reconnaître qu’un certain nombre de musées parisiens ont fait des efforts et ont réalisé des travaux d’accessibilité, où sont en cours d’être réalisés mais reste encore insuffisants. 

Cependant les freins restent nombreux, le prix, l’accessibilité, l’affluence. Trop d’affluence. Trop de lumière, trop de bruit, voilà pourquoi notre groupe avait déposé un vœu voté à l’unanimité sur l’instauration d’heures calmes dans les administrations parisiennes et les lieux de culture comme les bibliothèques. 

Malheureusement nous n’avons jamais eu de retours documentés concernant cette expérience et nous le regrettons notamment pour les personnes porteuses d’un spectre autistique. Autre piste de réflexion lorsqu’on est en situation de handicap dans un centre médico-social et qu’on le ne peut pas aller à la rencontre de la culture. Il faut favoriser alors l’entrée de la culture dans ces établissements en s’appuyant sur des artistes professionnels. 

Il faut encourager également pour eux le plus possible la gratuité pour tous les établissements culturels et dire à ces publics qu’ils ont toutes leurs chances et toutes leurs places dans ces dans les lieux et les festivals. 

Trop d’autocensure empêche encore de nombreuses personnes handicapées à aller les fréquenter. Mais l’accès à la culture c’est également l’accès au métier de la culture, et il faut saluer à ce sujet, le salon de l’emploi des métiers culturels aux personnes porteuses d’un handicap. 

En avril 2024 et des entreprises, des institutions, des administrations et des organisations professionnelles de la culture étaient conviés pour rencontrer de potentiels futurs salariés en situation de handicap. 

Il faut saluer l’Opéra de Paris, M6 l’Ina, le théâtre national de Chaillot, la cité de la musique, Energie Groupe, le musée d’Orsay, la Villette et le théâtre du Châtelet qui faisaient partie de ces entreprises culturelles présentes à ce forum. 

Ce sont des initiatives qu’il faut encourager pour que la culture et le handicap ne soient plus dissonants mais bien deux notions harmonieuses. 

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la qualité de l’air dans le métro

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Delphine Bürkli a eu l’occasion, il y a quelques minutes, d’aborder très rapidement le sujet de la pollution de l’air qui est dans le métro, qui est évidemment un sujet extrêmement important, dont on a longtemps peu parlé, et qui fait l’objet désormais d’une sensibilisation à la suite d’un certain nombre d’alertes. Et je pense notamment à des alertes issues de notre groupe lors de la précédente mandature. 

Alors les explications, elles sont nombreuses, elles ne sont pas encore toutes connues, on pense évidemment notamment au freinage mais ce ne sont probablement pas les seules explications. En tout état de cause, la nécessité d’agir contre cette pollution souterraine qui peut être plus importante que la pollution atmosphérique extérieure, est réelle, à la fois pour les voyageurs dans la mesure où nous souhaitons que le maximum de gens puissent prendre les transports en commun, mais également pour les agents les agents de la RATP ou les services de sécurité dont c’est le cadre de travail. 

Alors par ce vœu nous demandons trois choses : la première c’est l’information des usagers et des agents à travers la mise en place d’une cartographie dynamique pour suivre en temps réel les niveaux de pollution, notamment le niveau de pollution de des PM2.5. 

Deuxième sujet, c’est évidemment la nécessaire concertation autour de cette question à travers à la fois Île-de-France Mobilités, la RATP, les autorités sanitaires et les experts de la qualité de l’air pour suivre cette cette question et ce sujet de santé publique. 

Et enfin troisième demande c’est l’autorisation de la mise en œuvre sans délai des travaux pour améliorer la qualité de l’air dans les stations Ourcq et Laumière dans la mesure où nous avons appris que les travaux avaient été reportés. 

Or il nous semble que ces travaux qui doivent être diligentés par la ville de Paris sont absolument indispensables. Ces travaux de ventilation pour améliorer la qualité de l’air intérieur en souterrain dans les stations Ourcq et Laumière. 

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de l’aide à l’installation des professions médicales libérales

Mes chers collègues, à Paris notre réglementation impose des conditions strictes pour transformer un local d’habitation en cabinet médical notamment lorsqu’un médecin veut s’installer dans un quartier où il y a plus de bureau que de logement, il doit compenser cette transformation en fournissant un espace équivalent en mètres carrés pour du logement.

Dans certaines zones, où la compensation est renforcée, il faut même fournir le double de la surface du cabinet médical en logement. Cette obligation entraîne un coût trop élevé pour les médecins du secteur 1 c’est-à-dire les tarifs conventionnés ou du secteur 2 Optam (Option pratique tarifaire maîtrisée) c’est-à-dire les tarifs encadrés. 

Cela pose donc un problème global car de nombreux quartiers de Paris manquent de médecins généralistes accessibles et par ailleurs cette obligation de compensation décourage l’installation de nouveaux médecins dans ces zones alors même que la demande est forte. 

Alors notre groupe MoDem et Indépendants vous propose de modifier la réglementation pour supprimer cette obligation de compensation pour les médecins de secteur 1 et secteur 2 Optam souhaitant s’installer dans les quartiers où les bureaux sont plus nombreux que les logements. En résumé, notre vœu vise à faciliter l’installation des médecins en supprimant une contrainte financière qui freine leur implantation notamment dans les zones où les besoins sont importants.

Compte tenu de ces problèmes posés, nous vous présentons ce vœu et nous souhaitons qu’il soit adopté. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos du vœu de l’Exécutif relatif à l’égalité des droits et des chances

Nous fêtons donc cette année les 20 ans de la loi de 2005 sur le handicap défendue et voulue par Jacques Chirac. 

Si les choses ont bougé, si les pouvoirs publics se sont emparés du sujet,  si les Jeux olympiques et paralympiques sont passés par là pour faire évoluer les mentalités, il reste encore tant à faire.

Car parler du handicap, ce n’est pas cocher des cases de normes pour avoir bonne conscience. Non, pour nous, pour notre groupe Modem et indépendants, parler du handicap c’est une philosophie qui doit s’imposer et nous engager dans toutes les décisions que nous prenons pour notre ville.

Alors oui nous sommes fiers d’avoir déposé de nombreux vœux et amendements  à chaque conseil pour tenter d’améliorer la vie de nos concitoyens qui sont en situation de handicap avec, il faut le dire, une écoute très relative de votre exécutif préférant se défausser sur l’Etat ou la Région plutôt que de mettre en place nos propositions.

Mais il n’est jamais trop tard pour faire avancer les causes nobles et vous comptez sur nous pour persévérer dans notre combat.

L’accès aux soins reste une des premières inégalités lorsqu’on est en situation de handicap. En effet, ces personnes participent deux fois moins aux dépistages nationaux de cancers que l’ensemble de la population. 

Résultat, la prise en charge est souvent trop tardive. 

Cartographier les points de santé accessibles aux personnes à mobilité réduite est une mesure simple à mettre en place que nous avions proposée et pourtant, vous l’avez refusée.

Nous l’avons dit souvent, les déplacements à Paris sont un véritable parcours du combattant pour les personnes en situation de handicap qui rêvent de se déplacer en toute sécurité sur les trottoirs sans être constamment en danger.

L’accessibilité à un espace public apaisé et sécurisant et à des modes de transport adaptés est un sujet majeur où la ville de Paris s’est défaussée de ses responsabilités souvent en rejetant la responsabilité sur les autres acteurs et refusant de coordonner des actions avec la région ou Ile de France Mobilités.

Et je suis contente Madame la Maire, de vous entendre dire que l’accessibilité de métro devenait pour vous une priorité alors que vous l’avez refusé explicitement lorsque la présidente de région, Madame Pécresse l’avait proposé (Interruption) 

Abaissement des trottoirs, accélération de l’accessibilité du métro parisien en capitalisant sur l’héritage des JOP ou encore créer un vélib pour tous pour fauteuils roulants, autant de propositions concrètes que nous vous avions proposées.

Alors, quand on est valide, la vie est déjà bien compliquée à Paris. Alors imaginez ce que peut être le quotidien d’un enfant ou d’un adulte en situation de handicap. 

C’est pourquoi il est de notre responsabilité de leur faciliter la vie et leur accessibilité à tous les services de la ville. 

Parmi les propositions que nous avons formulées créer de jeux pour les enfants en situation de handicap dans tous les arrondissements, réserver des créneaux horaires pour aller au spectacle ou encore aménager  les espaces pour assister à un concert comme le fait très bien La Philharmonie de Paris, déployer des horaires calmes dans les établissements publics parisiens ou développer les pôles sourds dans les bibliothèques, faire connaître plus largement les structures sportives qui proposent la pratique du handisport.

L’école reste le chantier le plus important et la préoccupation majeure des parents terriblement démunis devant la difficulté à scolariser leur enfant dans un cadre scolaire inclusif ou spécialisé.

La difficulté devient croissante lorsque l’enfant grandit et qu’aucune structure n’est disponible pour accueillir le jeune devenu adulte.

Les familles se sentent complètement démunies, inquiètes de l’avenir de leur enfant en situation de handicap.

Le logement social peut devenir un vecteur de soulagement pour toutes ces familles.C’est pourquoi nous avons proposé la transformation de 10% des logements du parc social en logements accessibles à l’occasion des rénovations d’ampleur et répondre à une demande importante de logements accessibles.

Alors ces 20 dernières années ont consacré au handicap des avancées indéniables. Mais la société demande encore trop aux personnes porteuses d’un handicap à s’adapter à la société plutôt que l’inverse.

Or une ville qui s’adapte à ses citoyens vulnérables qu’ils soient invalides, malades, personnes âgées est une ville qui permet à chacun de trouver sa place et de faire société.

Nous formons donc le vœu que Paris retrouve enfin cet esprit de faire société et que notre capitale mette tout en œuvre pour faciliter le quotidien de toute personne porteuse d’un handicap.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la fermeture de l’école Belzunce (10ème)

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

La fermeture de l’école polyvalente Belzunce à la suite de la découverte de niveaux extrêmement préoccupants de mercure volatil dans les locaux a révélé de graves défaillances. Si la fermeture de l’école était à la suite de cet évènement inévitable, l’évacuation précipitée, mal encadrée, a entraîné une désorganisation totale. 

Nous n’avons nulle envie de polémiquer sur une situation déjà difficile. Par ce vœu, porté par Bertil Fort, au conseil du 10ème arrondissement, nous demandons simplement quelques engagements simples. D’abord une communication claire, régulière et transparente à destination des familles, des enseignants et du personnel éducatif. Nous demandons notamment des explications sur l’intervention qui a conduit à la dissémination du mercure et des informations sur l’état d’avancement de la décontamination et la réouverture de l’école. 

Ensuite, des mesures concrètes d’accompagnement, des mesures adaptées, notamment pour les élèves en situation de handicap, un soutien pour les familles et le personnel ainsi qu’un renforcement des moyens pour surmonter cette crise. 

Ces priorités visent à restaurer la confiance des familles et à garantir un cadre sécurisé et adapté pour l’éducation de nos enfants. Vous en conviendrez, l’adoption de ce vœu devrait faire l’unanimité tant nos demandes sont de bon sens.

Je vous invite donc à l’adopter, pour réparer les erreurs passées et offrir des réponses à celles et ceux qui subissent encore les conséquences de cette gestion défaillante. Nous le devons aux familles et aux enfants.

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de l’Équipe de liaison intersectorielle habitat et soins (ELIAHS)

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

Je souhaitais saisir l’opportunité de cette délibération pour revenir sur le dispositif ELIAHS. ELIAHS, ce sont des équipes pluridisciplinaires composées d’un psychiatre, d’une assistante sociale, d’un infirmier psychiatrique, d’un coordinateur, qui sont amenés à intervenir dans le parc social de la Ville de Paris dans les 13ème, 18ème, 19ème, 20ème arrondissements et désormais également dans le 17ème arrondissement. 

Alors, c’est un dispositif qui fait l’objet d’un cofinancement entre l’ARS, les bailleurs sociaux de la ville, la Ville de Paris, le GHU Saint-Anne et l’association de santé mentale du 13ème arrondissement. 

Aujourd’hui, on compte une file active de 408 personnes avec des bénéfices qui sont évaluables. C’est notamment une détection précoce, c’est aussi une meilleure prise en charge de ces personnes et ça répond à des enjeux pour les bailleurs de répondre donc au trouble de voisinage. Donc on ne peut que se féliciter de ce dispositif qui répond à un enjeu extrêmement fort dans notre ville particulièrement en matière de santé mentale et qui adresse également les conséquences de l’isolement qui est quelque chose qui malheureusement, touche beaucoup notre ville. 

Alors je voulais aussi saisir l’opportunité de cette délibération pour revenir sur la délibération que nous avons fait voter il y a quelques mois désormais sur la meilleure détection et prise en charge des personnes souffrant du syndrome de Diogène pour dire qu’évidemment, le dispositif ELIAHS, il prenait toute sa part mais qu’il fallait donc élargir ce dispositif dans la perspective justement d’une meilleure prise en charge des personnes souffrant du syndrome de Diogène. 

Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos du club de prévention spécialisée Aurore-Siloé

Merci Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

Je présente ce vœu au nom de Delphine Bürkli, Maire du 9e, que je vous prie de bien vouloir excuser. Ce vœu concerne les moyens du club de prévention spécialisée Aurore-Siloé, situé au 17 rues Victor Massé, dans le 9e arrondissement. Ce club joue un rôle essentiel dans la prévention des comportements à risque et dans l’accompagnement des jeunes en difficulté, une mission cruciale pour notre tissu social en novembre 2022.

Nous avons élargi le secteur d’intervention d’Aurore-Siloé à de nouvelles zones. Cependant, malgré cet élargissement du périmètre d’intervention, les effectifs du club sont restés inchangés. Aujourd’hui, ce sont seulement cinq équivalents à temps plein dont quatre éducateurs spécialisés, qui interviennent dans un arrondissement de plus de 60 000 habitants, accueillant quotidiennement jusqu’à 300 000 personnes.

La situation dans la rue de la Tour des Dames illustre à titre d’exemple, cette urgence au niveau de la situation. Ce secteur nouvellement intégré à notre demande dans le périmètre d’intervention d’Aurore-Siloé connaît une recrudescence préoccupante de nuisances sonores, d’incivilités, de cambriolages, d’agressions et même parfois de rixes. Ces difficultés bien connues des riverains rapportées par le collectif Tour des Dames exigent une réponse rapide et adaptée. Face à ces défis, nous avons besoin d’un renforcement immédiat des effectifs d’Aurore-Siloé.

Les éducateurs sur le terrain sont une réponse indispensable pour accompagner les jeunes de ces quartiers et prévenir toute aggravation du climat de sécurité.

Je vous remercie.

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