On ne cesse de l’affirmer, le piéton est le grand oublié de Paris. Le dernier plan piéton date d’il y a 2 ans. Alors, vous nous répondrez rue aux écoles, réduction de la place de la voiture évidemment et c’est très important. Mais ça ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt.
Au cours de ce conseil, nous allons étudier un montant d’indemnisation à destination d’un certain nombre de Parisiens ayant s’étant retournés contre la ville qui portera le montant total sur une année à 2 millions d’euros d’indemnisation. C’est un montant jamais vu et malheureusement c’est finalement la traduction d’un manque de soins apporté au confort des piétons. Les trottoirs encombrés, inadaptés, souvent inaccessibles. Et évidemment ce sujet de sécurité, puisqu’on a laissé s’installer l’anarchie dans l’espace public.
Malheureusement, de récents chiffres ont montré une augmentation significative du nombre de blessés gravement ou de piétons tués. Et nous ne pouvons que nous élever contre cette situation qui est dramatique pour une ville comme la nôtre. Et donc c’est la raison pour laquelle nous souhaitons réaffirmer que les piétons sont à la fois les usagers les plus fragiles de l’espace public, que tous les Parisiens sont à un moment ou un autre de la journée des piétons et ça exige évidemment qu’ils soient protégés. Pour se faire, il faut agir sur la sécurité et le confort des trottoirs, les désencombrer, remettre de l’ordre dans l’espace public et sécuriser les traversées piétonnes.
Donc par ce vœu, nous souhaitons Monsieur le Maire, avoir un état des lieux de post Code de la rue et post Plan piéton d’il y a 2 ans, sur les différentes mesures et leur niveau de d’exécution. Je vous remercie.
Nous examinons aujourd’hui la création de cette fonction essentielle dont nous partageons le constat et l’objectif. En cette journée internationale des droits de l’enfant, il est de notre responsabilité collective de rappeler cette vérité simple : les enfants sont les premiers à subir des violences qu’ils ne peuvent nommer, dénoncer, affronter seuls et parfois psychologiquement confrontés à leur propre famille. Il leur est particulièrement difficile de franchir le cap. Pour avoir été quelques années avocate de l’ASE, je peux vous dire que tous les milieux sont concernés.
Ils dépendent de notre vigilance, de nos institutions, des institutions en général, de nos décisions pour être protégés. Et lorsque cette protection faillit, c’est tout un système qui vacille mais c’est aussi leur avenir et notre avenir collectif qui est touché. Face à l’ampleur des violences subies par les enfants à Paris comme ailleurs, personne ne peut considérer que notre collectivité en fasse trop. Les révélations dernières ont bouleversé les familles, les personnels éducatifs, les associations, l’ensemble des élus ici présents mais aussi sont sources d’inquiétude pour les familles. Les témoignages des enfants agressés dans leur école, les défaillances dans la chaîne de signalement, les classements sans suite administratif, tout cela est un véritable séisme, un véritable me too des enfants pour reprendre les mots évoqués par la presse. Et la tolérance zéro que vous venez d’évoquer doit être réelle et non pas un slogan ou une bonne intention. C’est pourquoi nous soutenons que ce défenseur des enfants qui devra jouer demain un rôle central, un recours identifiable, un point d’entrée clair pour les familles, pour les enfants eux-mêmes de façon indépendante, y compris pour les mineurs, notamment ceux qui font l’objet de violence infra familiales, les professionnels et lorsqu’une situation de doute, de violence ou d’alerte survienne, il devra agir.
Il devra être un garant que les signalements ne se perdent plus, que les délais de traitement qui sont souvent trop longs ne s’allongent plus, que les recommandations soient suivies, évaluées et qu’aucune inertie administrative ne mette un enfant en danger. Il devra être ce défenseur capable d’interpeller la ville, de pointer les fragilités en toute indépendance, ce qui n’est pas toujours facile, et pouvoir y apporter les correctifs, y compris lorsque cela va toucher nos pratiques internes ou nos missions internes, car aucun service aujourd’hui n’est exempt de sa capacité à bien agir.
Alors moi, j’ai quatre questions au nom de mon groupe. La première, pourquoi maintenant ou pourquoi finalement avoir attendu les signaux d’alerte ne sont pas apparus simplement cette année. Ils sont connus, documentés, rapportés depuis des années par les associations, par les collectifs d’avocats, par le défenseur des droits et parfois même par nos propres services, nos propres professionnels sur le terrain. Que fait-il que cette question soit urgente aujourd’hui ? Il est évidemment nécessaire d’agir aujourd’hui. C’est quand même un regret que nous avons au sein du groupe Modem de ne pas avoir eu cette délibération plus tôt.
Deuxième chose, dans quel cadre administratif ? Il y a un contexte politique à prendre avec intérêt et questionnement. La création d’une nouvelle fonction au sein de l’administration intervient à un moment où l’Exécutif organise ses périmètres, structure et rééquilibre ses structures internes. Une nouvelle instance qui reprend en partie le périmètre de la mission des droits de l’enfant. Est-ce que cela va vraiment clarifier les choses telles que c’est conçu ?
Troisième chose, je reviendrai sur la procédure. Il est quand même questionnant que ce défenseur soit rattaché directement à la maire. Est-ce vraiment la bonne formule ? On peut imaginer que demain, y compris des élus, soient concernés par cette question, que ce soit dans le cercle privé ou dans le cercle professionnel. Donc, ce n’est pas à mon sens et à notre sens la garantie d’avoir une vraie indépendance. Moi, j’ai une suggestion à faire, celle de reprendre la procédure qui est notamment appliquée à l’Assemblée nationale depuis des années, comme par exemple pour les grandes agences, comme pour l’ADEME, faire en sorte qu’il puisse y avoir une audition par la commission concernée qui sera la commission de référence et un vote au 3/5e, ce qui oblige majorité et opposition à trouver un certain accord, mais surtout de donner une vraie légitimité à celui qui devra intervenir pour défendre les enfants de notre territoire.
Et puis quatrième question, celle du combien. Il est nécessaire d’affecter des moyens. Trop souvent d’ailleurs dans le monde de la justice, on voit et c’est pas une question de gouvernement, j’ai quelques collègues qui sont avocats sur ces bancs, on sait très bien combien il est difficile notamment pour les droits de l’enfant d’avoir des moyens affectés suffisants dans l’ensemble des services. Donc combien affecterons-nous de moyens pour faire en sorte que tout ce système, la formation des délégués volontaires puisse obtenir les moyens pour leur formation et leur exercice et puis combien aussi sera rémunéré ce défenseur des enfants pour avoir aussi une idée du type de personne qui pourrait être attirée par cette nouvelle fonction bien évidemment dans le cadre d’une procédure transparente.
C’est pourquoi nous voterons ce texte, parce que l’urgence le commande, mais j’espère que nous aurons au cours de ce débat quelques éclaircissements. Merci.
Simplement pour rappeler que dans le cadre dans lequel s’inscrit effectivement, ça a été dit et redit, cette stratégie numérique qui est effectivement prévue dans le cadre de la loi de 2021, la loi de réduction de l’empreinte environnementale et Monsieur Alphand nous a indiqué et je ne m’en souvenais pas qu’effectivement ça avait même été précédé d’un débat en 2020 dans cette assemblée.
Évidemment, ça pose un certain nombre de sujets, ça a été dit : énergétique sur les impacts environnementaux, la consommation d’eau, les émissions de gaz à effet de serre, les consommations de minéraux et de métaux, mais plus globalement la manière d’appréhender sur le plan éthique et démocratique. Mais c’est aussi la question de la souveraineté, de l’indépendance et c’est l’objet de ce vœu.
Finalement, nous avons beaucoup parlé de tous ces aspects là, mais moins des questions impérieuses de cybersécurité, de lutte contre les ingérences et il a été révélé, ça a été dit tout à l’heure, que 20 000 pardon mot de passe avait été hacké, s’était retrouvé sur le dark web et parmi ces 20 000 mots de passe figurent 5 700 issus de la ville de Paris.
Alors, on le sait, les collectivités territoriales sont particulièrement des cibles. C’est aussi le cas des services publics et donc Paris au même titre que d’autres villes, d’autres services publics est exposé à ces cyberattaques. Et par ce vœu, nous demandons simplement que la ville puisse renforcer le programme municipal de cybersécurité et que soit publié annuellement un rapport avec les incidents recensés et toutes les mesures préventives et correctrices prises.
Le groupe MoDem et Indépendants salue l’ambition affichée par la Mairie de Paris dans ce nouveau plan Paris pluie qui marque une évolution positive dans la manière de concevoir l’eau de pluie. Sa gestion et la manière dont on peut la valoriser.
Sa limite parce que bien sûr il y en a une, c’est que ce plan ne précise pas suffisamment les sources de financement des projets proposés, ni les mesures de contrôle et d’évaluation de leur efficacité. Comment ces projets sont-ils financés à long terme ? Quelle part du budget de la ville sera réellement allouée à ces initiatives dans les prochaines années ? On a beau chercher, on ne trouve pas la réponse.
La communication mentionne des résultats positifs des premières initiatives, c’est bien, mais omet d’entrer dans le détail des coûts associés à ces projets et des mécanismes de financement. La ville doit expliquer comment ces projets sont financés et se doit de réaliser un retour d’expérience exhaustif au lieu de consacrer une communication sur plusieurs pages au changement de paradigme : la pluie n’est pas une contrainte mais une ressource à utiliser.
La réussite de la désimperméabilisation et de la végétalisation repose autant sur l’impulsion publique que sur l’appropriation par les Parisiens, notamment les copropriétés, les bailleurs sociaux, les entreprises et les habitants de ce sujet. Si le plan fixe des objectifs chiffrés ambitieux, la diversité du tissu urbain impose une approche concertée. D’abord, prioriser la désimperméabilisation avec les bâtiments publics à forte fréquentation, les écoles, les centres sociaux, les équipements sportifs. Cela permet de montrer l’exemple, de donner une idée sur les coûts et les avantages.
Ensuite, accompagner plus explicitement les copropriétés des quartiers anciens et denses où l’espace disponible est limité. Pour rappel, du fait des substances ou des microorganismes qu’elles sont susceptibles de véhiculer et des déversements d’eau usée non traitée qu’elles engendrent, les eaux pluviales ont des conséquences sur la qualité des rivières. Ces rejets sont à l’origine de déversement de déchets et de micropolluants aux effets négatifs multiples que l’on connaît bien.
La présence de volume important d’eau pluvial dans le réseau de collecte vient perturber le fonctionnement de l’ensemble du système d’assainissement. Donc, sans réduction sensible de ces flux de pollution, de nombreux cours d’eau ne seront pas en bon état à échéance de 2027 fixés par la directive cadre sur l’eau.
Nous ne pouvons pas manquer ce rendez-vous. Le groupe rappelle fréquemment que Paris est une ville très dense et minéralisée avec des spécificités patrimoniales et techniques qui rendent certaines mesures difficiles à appliquer. Si l’objectif d’atteindre 55 % du territoire transformé en ville éponge d’ici 2050 est ambitieux et louable, il doit être accompagné d’une feuille de route claire avec des étapes intermédiaires, réalistes et adaptées aux divers quartiers.
Pour le groupe, la résilience de Paris ne peut se réduire à la seule gestion des eaux pluviales. Il s’agit d’une approche globale qui tient compte de la lutte contre le réchauffement urbain, de la préservation et du développement de la biodiversité, de la maîtrise de la consommation des ressources et de l’amélioration de la qualité de vie pour tous les Parisiens.
La végétalisation des espaces publics, si elle est un levier essentiel pour la gestion des eaux, est aussi un outil fondamental de lutte contre les îlots de chaleur, de création d’espaces de fraîcheur et de détente et de soutien à la biodiversité urbaine. Cette approche multisectorielle doit être au cœur des politiques municipales avec des synergies entre les différents services, le l’urbanisme, l’environnement, la voirie, l’espace les espaces verts et l’eau.
Enfin, la résilience passe aussi par l’implication des citoyens et des acteurs économiques. Les projets doivent être conçus avec eux pour favoriser leur appropriation et leur participation active, que ce soit dans la gestion quotidienne ou dans la construction des solutions. C’est à ces conditions seulement que le pari sera réussi.
Mes chers collègues, Nous examinons aujourd’hui le bleu budgétaire consacré à la politique de la ville affichant près de 476 millions d’euros en 2024 pour nos quartiers populaires.
Cet engagement financier est évidemment nécessaire dans une ville où les fractures sociales et territoriales demeurent profondes. Pour autant, l’essentiel réside dans l’efficacité réelle de chaque euro dépensé, dans la capacité de la ville à répondre aux besoins concrets des habitants de chaque quartier. Or, force de constater que le fléchage budgétaire actuel ne permet pas de distinguer les priorités selon les besoins spécifiques de chaque quartier.
Nous sommes face à un budget empilé sur des logiques administratives, direction par direction, sans pilotage fin, sans priorisation des territoires et sans croisement des données de santé publique d’accès à l’emploi de précarité ou de facture numérique. Concrètement, un quartier où l’isolement des seniors et des majeurs n’aura pas de réponse adaptée. Un autre le taux de chômage des jeunes explose n’aura pas de réponse spécifique ou encore des dispositifs comme ceux de l’apprentissage et de la formation ne seront pas pris en compte. Cela n’est plus acceptable.
Cette approche budgétaire généraliste qui répartit des crédits par tuyau administratif de manière technocratique sans tenir compte des urgences et des besoins locaux montre aujourd’hui ses limites. Elle empêche de répondre efficacement à la diversité des situations que connaissent nos 21 quartiers prioritaires répartis dans neuf arrondissements. La politique de la ville ne peut pas être une simple ligne budgétaire. Elle doit être une politique publique transversale et renforcée. Elle ne peut pas se contenter d’un fléchage administratif. Elle doit s’appuyer sur une lecture fine des besoins locaux, des attentes des habitants et des priorités qui doivent être hiérarchisées.
Nous en avons assez des grands plans qui s’empilent sans cohérence et qui font office d’affichage budgétaire sans que les urgences concrètes continuent à persister dans nos quartiers populaires. Dans le même temps, nous le rappelons, cette politique se déploie dans un cadre budgétaire plombé par une dette municipale dépassant de 9 milliards d’euros. Or, à force de tout financer sans hiérarchisation, la Ville de Paris met en péril sa capacité à maintenir des actions durables dans les quartiers populaires.
Nous proposons donc que la ville engage un véritable audit de besoins par quartier partagé avec les habitants, les associations de terrain et les acteurs locaux pour hiérarchiser quartier par quartier les priorités d’action. Nous parlons d’un véritable audit de besoins et non de ce que vous appelez les consultations dans les arrondissements concernés tel que précisé dans le bleu budgétaire que vous nous présentez et qui s’appuie apparemment sur une moyenne de 166 questionnaires par arrondissement.
Cela ne nous paraît pas adapté ni suffisant pour prétendre connaître ce qui relève du terrain et du travail de proximité. C’est la raison de notre demande insistante de nos dites de besoins. Si nous voulons que la politique de la ville soit utile, qu’elle permette réellement de réduire les inégalités et d’améliorer la vie des habitants, nous devons changer de méthode. Passer d’une approche administrative, technocratique à une approche de terrain, une approche qualitative, ciblée, lisible et partagée. Le temps des effets d’annonce doit se terminer, seule l’action utile doit enfin commencer. En tout cas, nous sommes prêts à travailler dans ce cadre. Je vous remercie.
Le 15 octobre dernier, Paul Varry, ce jeune parisien de 27 ans, a été volontairement renversé par un automobiliste. Cette phrase est purement inimaginable. Elle traduit la sauvagerie de ce drame, de cette vie qui ne demandait qu’à s’épanouir, brusquement interrompue.
Le rapport d’expertise révélé quelques semaines après l’accident est accablant. Alors que le conducteur parlait de perte de contrôle du véhicule, l’expertise démontre que la voiture a reculé, puis accéléré pour écraser le jeune homme. Une manœuvre délibérée de la part du conducteur.
Le chauffard est aujourd’hui poursuivi pour meurtre. La violence routière, chaque usager l’a rencontré et la rencontre. C’est un chauffeur de bus qui se rabat brusquement et délibérément pour obliger le cycliste à s’arrêter s’il ne veut pas passer sous ses roues. C’est un piéton sur un passage protégé, renversé par un chauffard qui grille un feu sous l’emprise de stupéfiants. C’est un conducteur de deux roues motorisé qui renverse un cycliste en circulant sur une voie partagée. C’est un fat bike débridé qui en grillant le feu renverse un piéton.
Ce sont quelques-uns des drames qui se sont produits ces dernières semaines. Oui, la violence routière est un fléau. Lorsqu’elle s’exprime au volant d’un véhicule motorisé, elle peut engendrer des tragédies, elle peut tuer et parfois la frontière entre violence routière et inconscience sur la route est ténue. Pour lutter contre les deux, il faut agir contre, sur tous les leviers. Ce sont les 40 mesures du rapport Barbe. Ce sont également les propositions de toutes les associations cyclistes.
Contre la violence routière, agir dès la première manifestation en confisquant les véhicules des personnes concernées et en les obligeant à suivre un programme adapté. Contrôler situation accidentogène, renforcer la verbalisation et améliorer les infrastructures afin que chacun puisse circuler en toute sécurité.
Car oui, le code de la route est fait pour être respecté car il est là pour nous protéger. Nous saluons bien sûr la dénomination de la future piste rue de Réaumur sur laquelle Paul avait travaillé et qui était située à proximité immédiate de chez lui.
Mais notre hommage sera incomplet si nous ne mettons pas tout en œuvre pour qu’une telle situation ne se reproduise jamais. Je vous remercie.
Le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la politique de prévention est extrêmement intéressant et nous permet d’avoir un certain nombre d’objectivations que nous évoquions tout à l’heure.
Je voudrais simplement dire un regret, c’est celui qu’initialement la Préfecture de police n’ait pas été sollicitée dans ce cadre, ce qui est quand même une lacune extrêmement importante.
Alors ce rapport confirme ce que de nombreux professionnels, élus et citoyens vivent au quotidien, la prévention spécialisée manque d’un cadre clair, d’objectifs concrets et d’une réelle articulation avec les autres acteurs et dispositifs municipaux.
La prévention spécialisée à Paris ce sont 12 000 jeunes accompagnés en 2023 mais ce chiffre a baissé de 20 % en 5 ans non pas parce que les besoins auraient diminué bien au contraire mais parce que l’action publique s’est contractée dans un contexte où les facteurs de vulnérabilité eux ne cessent de croître.
Cette politique rappelons-le s’adresse aux jeunes en rupture avec leur famille, l’école, les institutions, ou l’emploi et il est de notre devoir de tout faire pour recréer les conditions pour qu’ils puissent trouver leur place.
Ce travail s’effectue dans la rue au contact direct souvent dans des conditions extrêmement exigeantes et je voudrais saluer tous les acteurs des clubs de prévention. Que dit ce rapport ? La chambre souligne un cadre d’intervention trop flou, les conventions signées entre la ville et les associations manquent d’objectifs opérationnels, ne définissent pas clairement les rôles des acteurs, restent trop générales, mal adaptées aux réalités locales et même parfois inconnues des éducateurs eux-mêmes.
Ce rapport souligne également que la coordination avec les partenaires notamment l’éducation nationale est insuffisante, que les écarts entre territoires ne répondent à aucune logique fondée sur les besoins sociaux et surtout que les acteurs de terrain sont privés d’un cadre clair d’une stratégie lisible et d’un véritable soutien.
Ces critiques ne doivent en aucun cas remettre en cause la politique de prévention spécialisée bien au contraire. La violence chez les jeunes dans notre espace public que traduisent notamment les rixes nous obligent au contraire à repenser collectivement cette politique au service de l’amélioration de son efficacité car tout le monde a un rôle à jouer dans la prévention de la violence chez les jeunes. C’est la question de la cible d’abord. Notre groupe appelle sur recommandation de la chambre à expérimenter l’extension de la prévention spécialisée aux enfants de moins de 12 ans dans certains territoires prioritaires en lien avec l’éducation nationale et les associations de protection de l’enfance.
La clarification des objectifs, leur évaluation continue, doit aussi être au cœur de cette politique en s’appuyant sur les éducateurs spécialisés et les équipes éducatives. La police municipale et la police nationale doivent également être intégrées dans ces dispositifs et on voit bien aujourd’hui que les clubs de prévention et la police doivent mieux travailler ensemble.
Cette évolution doit s’inspirer des contrats de ville et des contrats de prévention et de sécurité en s’assurant de la cohérence de l’ensemble de ces documents. Nous soutenons également la proposition de la CRC d’organiser une réunion annuelle de coordination entre la ville, les établissements scolaires, les associations et le rectorat.
Enfin nous insistons sur la nécessité de mieux répartir les moyens sur le territoire parisien pour garantir à chaque jeune quel que soit son quartier un accompagnement à la hauteur.
Alors Madame la Maire, nous vous demandons de considérer ce rapport comme une opportunité, une opportunité de réaffirmer que Paris ne renonce pas à ses jeunes, une opportunité de reconstruire une politique publique ambitieuse cohérente et adaptée à la réalité des quartiers. Notre jeunesse parisienne le mérite bien. Je vous remercie.
Je voulais profiter de cette délibération et au regard de l’actualité qui a été chargée ces derniers jours pour la BSPP pour rendre hommage au courage et à la détermination à l’engagement, de tous les hommes qui font la fierté de l’ensemble des Parisiens. Et quand on a vu ce qui s’est passé au Syctom lundi dernier, on ne peut qu’être admirative et admiratif du courage des hommes du général de Cacqueray et je souhaitais le redire dans cette assemblée. Effectivement le rapport de la Chambre régionale des comptes a retenu notre intérêt sur un point en particulier, nous le savons la brigade est extrêmement sollicitée.
Elle est sollicitée pour l’ensemble des Parisiens, elle est parfois aussi prise à partie et mise à mal par des concitoyens ce qui est absolument inacceptable et dans ce cadre-là, c’est vrai que la recommandation de la Chambre régionale des comptes relative à la prise en charge financière des missions effectuées par la BSPP nous interroge. Au-delà de la dimension financière qui est évidemment importante au regard des besoins de la brigade malgré le plan de modernisation et malgré les efforts extrêmement significatifs de soutien de la brigade évidemment cet effort cette prise en compte financière est importante mais c’est surtout le fait de se dire que ça n’est pas à la BSPP de prendre en charge ce que d’autres ne peuvent pas prendre en charge ou alors en ultime recours mais pas à raison d’une dizaine d’interventions par jour.
Donc par le vœu que nous avons déposé nous souhaitions que la convention liant la BSPP et l’APHP puisse être revue et que des solutions puissent être trouvées pour ne pas sur solliciter la brigade pour des missions que d’autres pourraient assumer.
Ça fait plusieurs fois que j’interviens sur la question des fat bikes. Alors je n’ai évidemment rien contre les fat bikes, néanmoins je considère que les conséquences des fat bikes débridés posent vraiment question.
D’abord c’est illégal, et par ailleurs ça provoque des conflits d’usage sur les pistes cyclables et des situations accidentogènes et anxiogènes pour tous les usagers de l’espace public et particulièrement pour les plus fragiles que sont les piétons et les autres cyclistes.
Alors bien évidemment, tous les acteurs doivent agir, l’État comme il le fait d’ores-et-déjà avec les douanes et des contrôles qui se multiplient notamment sur l’importation des fat bikes justement débridés.
Evidemment les contrôles doivent être renforcés à destination des revendeurs dont on sait que le débridage constitue parfois un argument commercial. Et puis la ville bien évidemment à travers la police municipale à qui nous demandons d’accroître les contrôles sur l’espace public pour réguler et faire respecter le code de la route par l’ensemble des usagers de l’espace public.
Et par ce vœu nous demandons que la ville se dote de bancs de roulement c’est-à-dire, des dispositifs permettant de mesurer et d’évaluer les éventuels débridages. D’autres villes s’en sont déjà saisies, c’est par exemple le cas de la ville de Lille et ça permet de mesurer la puissance réelle des fat bikes en circulation.
C’est la raison pour laquelle nous souhaitons que la Ville s’en dote à destination de la préfecture de police pour être en capacité de faire les contrôles qui le nécessitent et d’agir d’ores-et-déjà avant que des situations dangereuses ne s’installent durablement sur l’espace public puisqu’on voit une augmentation importante du nombre de fat bikes. Une augmentation également importante du nombre de fat bikes débridés auquel évidemment il faut mettre un terme.
Combien de femmes, ici ou ailleurs, ont déjà ressenti cette appréhension en descendant dans un parking souterrain tard le soir ? Ou redouté le moment de traverser un espace particulièrement vide, mal éclairé, avec un manque de visibilité, or de toute présence humaine rassurante ? Combien ont modifié leurs horaires, évité certaines sorties, choisi de prendre un taxi jusqu’à leur porte, simplement pour éviter ce type d’endroit ? Trop, et trop souvent.
Ce vœu n’est pas une réponse miracle. Il ne prétend pas éradiquer les violences sexistes et sexuelles. Mais il propose une expérimentation concrète, qui existe déjà déjà dans d’autres pays, au Luxembourg, en Allemagne, qui a été récemment mis en place avec succès à Metz, et les retours sont positifs, unanimement positifs.
Nous vous proposons donc d’expérimenter, dans les parkings publics souterrains, des places de stationnement réservées aux femmes, situées près des places de sorties, bien éclairées, filmées, signalées clairement, et facilement accessibles, c’est une mesure peu coûteuse. Elles ne sont pas un privilège, mais la garantie d’un minimum de sécurité.
Il ne s’agit pas d’aménager la ville sous forme d’un millefeuille, mais au contraire d’avoir une vision d’un urbaniste féministe et c’est à la fois faire preuve de réalisme et de compréhension des besoins spécifiques.
Chaque geste compte pour créer un environnement plus serein, plus sûr, plus juste. Si ce vœu est adopté, et je l’espère, nous pourrons le mettre en place dans les parkings gérés par la Ville et ensuite inviter les acteurs privés à suivre le même mouvement, dans une politique de responsabilité partagée.
Lutter contre l’insécurité et le sentiment d’insécurité c’est garantir un droit fondamental pour toutes, le droit de pouvoir se déplacer. Vivre et exister librement sans peur.
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