Étiquette : Sécurité

Maud Gatel à propos d’une meilleure prise en charge du syndrome de Diogène

Merci beaucoup Madame la Maire,

Je suis très heureuse de présenter aujourd’hui, au nom du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes, cette troisième niche de la mandature, toujours dans un esprit extrêmement constructif, c’est ce qui préside systématiquement à la manière dont nous avons travaillé dans le cadre de ces niches.

Notre ville cache parfois des réalités que nous ignorons. C’est le cas avec le syndrome de Diogène, ce trouble complexe, souvent invisible, qui touche plus de nos concitoyens que nous ne le pensons. Et bien que peu connu, il mérite toute notre attention.

Décrit pour la première fois en 1975 par trois gériatres, ce syndrome se caractérise par différentes modalités mais les plus fréquentes sont un trouble de comportement conduisant à des conditions de vie négligées voire insalubres. Il peut se manifester par des formes allant de la négligence extrême à un isolement social sévère et se manifeste généralement par une accumulation compulsive d’objets. Il peut se manifester dans tous les lieux de vie, de la rue aux Ehpad, aux résidences service en passant par les logements.

Si le syndrome de Diogène est souvent associé aux personnes âgées, il peut néanmoins affecter des individus de tous âges et concerne tous les milieux sociaux. C’est pourquoi, cette diversité exige une attention particulière et une réponse adaptée à chacune des situations. La meilleure prise en charge de ce syndrome constitue donc une exigence à double titre.

D’une part, pour aider les personnes qui en souffrent. Ces personnes, généralement, ne demandent pas d’aide, car l’isolement est un corollaire de ce syndrome. Elles se retrouvent donc piégées dans un cercle vicieux qui aggrave leur situation.

D’autre part, pour des raisons de sécurité et de salubrité publique qui sont particulièrement importantes dans une ville comme Paris à la densité très forte. L’insalubrité des habitats et les comportements graves associés au syndrome de Diogène peuvent mettre en danger non seulement les personnes qui en souffrent, mais aussi leur entourage, leurs voisins. Les dangers incluent les nuisances, la prolifération de nuisibles, mais aussi les risques d’effondrement bâtimentaires et les risques d’incendie accrus puisque les situations Diogène peuvent servir de catalyseur ou de déclencheur à des incendies.

À Paris, où la densité est particulièrement élevée, il nous a semblé important…

Excusez-moi mes chers collègues, est-ce que vous pourriez aller discuter dehors ? ça serait hyper sympa. Madame la Maire ? Monsieur le Maire ? Merci. Merci beaucoup.

Alors, la raison pour laquelle nous avons pris la décision de travailler sur ce sujet, c’était en raison justement d’une augmentation des effets du syndrome de Diogène, notamment dans le cadre des incendies. Nous avons donc évalué le dispositif législatif qui existait et ce qui avait été mis en place, à la fois par la préfecture de police, la préfecture de région, l’ARS et la Ville de Paris, pour regarder dans quelle mesure la Ville pouvait améliorer la prise en charge du syndrome de Diogène et prévenir au maximum les conséquences en matière de salubrité et de sécurité publique.

Aujourd’hui, il existe des dispositifs qui prennent en charge le syndrome de Diogène. Et je parlais de cette coopération extrêmement fructueuse notamment entre l’ARS et le STH de la Ville de Paris ; il y a également les équipes Eliahs dans un certain nombre d’arrondissements à Paris qui mènent un travail extrêmement intéressant sur le plan de la prise en charge psychologique et psychiatrique des habitants des logements sociaux. Je voudrais remercier toutes celles et ceux qui, justement, contribuent à ce travail quotidien parce que c’est un travail éminemment complexe et qui demande un fort engagement. Car la prise en charge d’une personne en situation Diogène est extrêmement longue et complexe. Il faut une réponse globale, coordonnée.

Et c’est la raison pour laquelle nous avons souhaité dans cette niche faire quatre grands volets de recommandations.

Le premier étant que pour prendre en charge le syndrome de Diogène, il faut avoir une idée de la prévalence et surtout de son évolution. Or, les dernières études en matière de prévalence datent du début des années 2010 dans le quinzième arrondissement de Paris et nous ne disposons pas à ce jour d’étude chiffrée sur la prévalence de ce phénomène. En 2023, le service technique de l’habitat de la Ville de Paris a fait état de 133 situations d’incurie prises en charge. Ça ne signifie pas qu’il s’agisse de l’exhaustivité. Donc nous souhaitons, dans un premier temps, lancer une étude en lien avec l’ARS et le STH pour qualifier le phénomène et dès lors mieux le prendre en charge, et permettre une actualisation régulière de cette étude pour un suivi précis, pour que cela aboutisse à des procédures normées auprès et à des remontées d’informations au sein des services sociaux, des forces de l’ordre, de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, des hôpitaux, qui aujourd’hui n’existent pas alors que chacun de ces services peut potentiellement être témoin de situations Diogène.

Deuxième volet : la détection du syndrome qui est de loin l’obstacle le plus important dans la mesure où les manifestations se font évidemment au domicile, domiciles pour lesquels il y a rarement accès compte-tenu de notre droit en vigueur. Il faut donc souvent attendre que l’entourage ou le voisinage se plaigne pour identifier la difficulté. Et dans de nombreux cas, il est souvent trop tard. Pour assurer la détection la plus en amont possible et la plus efficace, il nous semble nécessaire de sensibiliser à grande échelle le plus grand nombre pour identifier les symptômes de ce syndrome. Et dans ce cas, nous estimons que la Ville de Paris a un rôle à jouer. Nous proposons donc l’élaboration d’un “Guide sur les conduites à tenir et les démarches à effectuer”, guide que le STH serait tout à fait prêt à réaliser – avec tous les acteurs concernés évidemment : les DAC, la BSPP, l’AP-HP – et diffusé auprès des différents publics, avec à la fois :

  • le rappel des caractéristiques du syndrome de Diogène pour identifier les situations ;
  • mais également les modalités d’interventions, ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut surtout pas faire en présence de situations Diogène.

Alors, si la plupart des personnes en situation Diogène souffrent d’isolement social, ça ne signifie pas pour autant qu’elles soient hors du monde. Elles peuvent être amenées à croiser différents types de public. Je pense aux gardiens d’immeuble, je pense aux facteurs, je pense aux aidants, je pense aux artisans ou encore le syndic ou les voisins. Et c’est la raison pour laquelle nous souhaitons créer un grand réseau de sentinelles auprès de ces différents publics à sensibiliser pour que chacun soit informé autour de la détection de ce syndrome et des conduites à tenir, et pour cela nous estimons que la Ville peut également jouer un rôle central dans la coordination entre les différents acteurs à l’origine de la possibilité de faire un certain nombre de signalements.

Le troisième volet, c’est le renforcement de la prise en charge des personnes en situation Diogène. La Ville de Paris a engagé un infirmier psychiatrique au sein du STH dont le travail est unanimement reconnu. Mais il est important que les prises en charge se fassent de manière pluridisciplinaire et c’est la raison pour laquelle nous souhaitons que systématiquement soit mise en place une équipe pluridisciplinaire à la fois sur les aspects bâtimentaires, sociaux et médico-sociaux pour que ces équipes puissent assurer sur la durée le suivi des personnes en situation Diogène. Les opérations de désencombrement peuvent avoir des effets divers selon la sensibilité des personnes Diogène. C’est vraiment un moment extrêmement critique et dans ces situations, il arrive souvent que les personnes soient mises à l’abri dans le cadre de logements mis à disposition par le bailleur Hénéo. Et cette solution ne répond pas toujours aux besoins spécifiques de la personne. C’est pourquoi, nous demandons dans notre niche que différents types de logements relais adaptés soient mis à disposition pour justement être en capacité de proposer la meilleure solution possible aux personnes Diogène. Par ailleurs, le rôle des aidants est absolument primordial. Et nous souhaitons que la Ville de Paris prenne toute sa part dans leur formation, via la Maison des aînés et des aidants, afin qu’ils puissent être pleinement aptes à accompagner leur proche en situation de Diogène.

Quatrième et dernier point : de nombreux propriétaires, lorsqu’ils ont pour locataire une personne souffrant du syndrome de Diogène, peuvent être confrontés à des difficultés financières liées au désencombrement et à la remise en état de leur logement. Or, si le coût est trop important, pendant plusieurs mois le logement n’est pas remis sur le marché locatif alors que nous connaissons une crise du logement absolument dramatique dans notre capitale. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons faire entrer, sous condition de ressources bien évidemment, les propriétaires dans cette situation dans le cadre du dispositif Louez solidaire qui permet de louer à des personnes aux revenus modestes.

C’est donc ces quatre volets que nous souhaitons proposer dans le cadre de cette niche. A la fois mieux sensibiliser à ce qu’implique le syndrome de Diogène, prévenir et prendre en charge de manière plus effective la question du syndrome et dans ce cadre là nous estimons que la Ville de Paris a aussi un rôle à jouer, chacun doit y contribuer, et au coeur de tout ça c’est vraiment le renforcement du lien social qui nous paraît être évidemment une exigence à Paris et qui peut par cet intermédiaire-là être encore renforcé.

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de la facilitation du dépôt de plainte pour les agents de la Ville

Merci beaucoup Madame la Maire,

A l’image de notre société, de plus en plus conflictuelle, notre ville, notre conseil aussi parfois, subit également la violence et les 55 000 agents de la ville sont en première ligne, en tant que personnel au service du public.

C’est proprement inacceptable, et nous devons tout mettre en œuvre pour les protéger. Lorsqu’un incident survient, la Ville est, et doit être aux côtés des agents victimes et les accompagner.

Alors, le plan de protection des agents publics publié en septembre dernier par le ministre de la Transformation et de la fonction publique rappelle différents éléments permettant de faciliter les procédures judiciaires en cas d’agression d’un agent public. 

C’est d’abord la possibilité pour l’employeur public de porter plainte en lieu et place de l’agent. 

Mais c’est aussi le passage prioritaire dans les commissariats de police pour éviter de faire la queue notamment.

Autant de facilités qui permettent de lever les freins que l’on connaît parfois pour le dépôt de plainte. Ce sont évidemment des dispositifs importants et qui traduisent l’engagement de l’Etat et des pouvoirs publics aux côtés des agents publics. 

Et par ce vœu nous demandons simplement que la Ville puisse communiquer largement auprès de ses agents sur ces facilités pour être à leurs côtés en cas de violence, d’agressions qui sont évidemment hautement condamnables.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du budget spécial 2024 de la Préfecture de police

Madame la Maire, 

Monsieur le Préfet de police, 

Général,  

Mes chers collègues,

Avant tout, je tenais à saluer, au nom du groupe MoDem, le travail réalisé par tous les agents de la Préfecture de police en cette année 2023. Adresser également, monsieur le Préfet de police, nos remerciements envers vous-même et l’ensemble de votre équipe pour votre soutien constant. 

Cette année encore, ils ont été soumis à une forte pression, au regard du nombre d’interventions réalisées, dans un contexte de sur sollicitations lié à l’organisation de grands événements, la gravité des situations auxquelles ils ont été confrontés : nous en parlions ce matin, l’attentat de Bir-Hakeim et je pense également bien sûr à l’explosion de la rue Saint-Jacques mais également les attaques intolérables dont ils ont pu faire l’objet. 

Général, les Parisiens savent combien ils peuvent compter sur l’engagement sans faille de la BSPP et vous pouvez compter sur nous pour être à la hauteur et répondre ainsi à leurs besoins. 

Au-delà de l’échéance majeure que constituent les Jeux olympiques et paralympiques, les évènements qui se déroulent sur le territoire mettent vos effectifs à rudes épreuves : 

Un très fort niveau d’intervention avec près de 500 000 interventions au cours de l’année écoulée. Les sollicitations pour de nouveaux types d’interventions à titre d’exemple, l’année 2022 a fait l’objet d’une augmentation très inquiétante d’interventions sur victimes blessées par arme blanche avec suspicion d’agression. 

Et puis, la riche actualité sportive et festive entraîne de courtes périodes de répit pour les agents avec l’organisation de 7 000 événements en moyenne par an sur le territoire, rassemblant plus de 6 millions de participants. (en 2022). 

Et puis les drames, plus ponctuels, frappent notre capitale et nécessitent une mobilisation remarquable de la part de vos services.

Alors ce budget primitif traduit avant tout une excellente gestion financière de la part de la Préfecture de police. L’augmentation du budget primitif de la Préfecture de police de 33,42 millions d’euros pour l’année 2024 est aussi le signe d’un engagement pour la sécurité et la protection de tous. Et il se traduit par une hausse des contributions qui sont attribuées à la Préfecture de police par l’Etat, dont une contribution supplémentaire est encore attendue, mais également par la Ville de Paris, puisque cette dernière augmente de 10 millions d’euros sa contribution en 2024, soit une hausse, plus que bienvenue. 

Sur la section d’investissement en revanche, la contribution sollicitée auprès de la Ville de Paris apparaît en diminution de 3 millions d’euros et en forte diminution pour les administrations parisiennes. Si cette baisse peut s’expliquer en raison de la cinétique des chantiers immobiliers sur les administrations parisiennes, elle intervient après une forte baisse déjà constatée l’an passé, de près de 20 millions d’euros. Et cette baisse nous apparaît dommageable pour l’adaptation aux nouveaux enjeux. 

S’agissant de la Brigade, elle voit une augmentation de la section de fonctionnement de 16 millions d’euros, concentrée principalement sur la hausse de la masse salariale pour répondre à la fois aux enjeux de recrutement et de mise en œuvre des augmentations décidées cette année. On s’en souvient, sur l’année 2023, les augmentations salariales avaient pu être absorbées en raison d’un moindre dynamisme des recrutements. Le fonctionnement courant, prévu à la baisse, ne pourra durablement suivre cette trajectoire. 

Quant à l’augmentation des dépenses d’investissement de la BSPP de plus de 10 millions d’euros par rapport à 2023, elle permettra la continuité de l’effort de renouvellement de l’équipement pour l’achat de véhicules d’intervention et pour l’acquisition des matériels d’intervention, dont les tenues au feu. 

Ce budget donne donc davantage de moyens, alors même que la brigade est confrontée à une augmentation continue du nombre de ses interventions. Les secours à victime ont augmenté de 8%, les interventions pour incendies de 10% et les interventions pour accidents de la circulation de 3%.

Si la Préfecture de Police ne ménage pas ses efforts pour assurer la sûreté de nos rues, la gestion efficace des événements et la coordination sans faille des services d’urgence, les recrutements doivent se poursuivre. Nous avons alerté à plusieurs reprises sur les tensions de recrutement, et l’enjeu de la fidélisation. Je salue dès lors l’augmentation significative des rémunérations ainsi que le soutien des départements pour les JO et je pense qu’il est indispensable de poursuivre les efforts engagés. 

Ces efforts budgétaires doivent être maintenus et c’est la raison pour laquelle nous voterons naturellement pour ce budget.

Je tiens à nouveau à saluer tous les membres de la Préfecture de Police qui, par leur dévouement, contribuent chaque jour à la préservation de l’ordre public et la sécurité de notre population. 

Mais nous le savons mieux que quiconque, rien n’est jamais acquis en matière de sécurité. Les phénomènes délinquants sont mouvants et polymorphes. Leurs évolutions rapides nécessitent réactivité et adaptation, et c’est en cela que la coopération avec l’ensemble des parties prenantes, et je pense évidemment à la police municipale, doit être accentuée pour une action anticipée et réactive. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du Contrat Parisien de Prévention et de Sécurité 2023-2026

Madame la Maire,

Monsieur le Préfet de police, 

Mes chers collègues,

Nous sommes aujourd’hui appelés à débattre sur le sujet ô combien important qu’est  la sécurité pour les Parisiennes et les Parisiens.

Avec plus de 2 millions d’habitants et une densité de 30 000 habitants au km2, Paris est l’une des villes les plus denses au monde et de fait, la protection de ses habitants est un enjeu primordial. 

Paris a également accueilli 44 millions de touristes en 2022 et près de 7 000 manifestations sportives et leurs sécurités est aussi importante que la sécurité quotidienne des Parisiens, encore plus à l’aube des Jeux Olympiques. 

Le droit à la sécurité est un droit fondamental. Il doit être garanti à chacun et je ne doute pas que cette vision sera partagée par l’ensemble des élus de cet hémicycle.

Vous nous présentez aujourd’hui un contrat qui est le fruit d’un travail de concertation entre la Mairie de Paris et un certain nombre d’acteurs La Préfecture de Police, le Rectorat, le Parquet, le Préfet de Région, le Préfet de Paris et la Chancellerie des Universités. Par ailleurs, la rédaction de ce contrat parisien a été établie à la suite de la rédaction des CPPS d’arrondissement, vous le rappeliez Monsieur le Préfet de police, afin qu’il soit pensé comme des réponses aux problématiques locales. Et nous ne pouvons bien évidemment que souscrire à cette méthode.

Alors depuis la révision du dernier CPPS une évolution majeure est enfin arrivée : la création de la police municipale parisienne, lancée officiellement en octobre 2021, qui, je le rappelle, est un combat historique porté par notre groupe. Et même si évidemment nous nous en réjouissons, nous regrettons malgré tout, les atermoiements de la majorité municipale sur ce sujet qui a fait perdre beaucoup de temps à nos concitoyens. 

Malgré tout, le temps n’est plus au regret mais à l’action.

Alors pour ce faire, nous sommes convaincus qu’une pleine et entière coopération entre les effectifs de police nationale et de police municipale est l’unique moyen pour assurer une véritable sécurité et doit ainsi assurer son rôle. L’État, pardon doit ainsi assurer son rôle sur ses missions régaliennes de maintien de l’ordre, de lutte contre les trafics et du terrorisme. 

Je salue par ailleurs, la volonté du Ministre de l’Intérieur, qui a décidé de renforcer considérablement les effectifs de policiers sur le terrain. 

Si la police nationale est activement engagée au service de la sécurité, il convient aussi que la Ville de Paris tienne ses engagements. 

Oui, le rôle de la police municipale et même nos positions restent constantes sur ce sujet, est de venir en soutien à la police nationale et d’assurer une mission de lutte contre les incivilités : l’insalubrité, les nuisances sonores et de pacification de l’espace public. Mais Paris est un territoire urbain diversifié qui justifie un ajustement ciblé des dispositifs de prévention et de délinquance. L’adaptation des missions aux circonstances de terrain, c’est donc cela la plus-value de la police municipale.

Or, nous sommes encore loin de répondre aux enjeux qui permettront cette efficacité. Selon nous, cela s’explique par deux problématiques :

–   D’une part, la trop lente montée en puissance de la police municipale parisienne. En novembre 2023, nous dénombrons 1 300 agents contre les 5 000 initialement promis en 2024. Force est de constater que l’atteinte de cet objectif semble être compromis. Ce retard, et vous le savez car nous ne le cessons de le dénoncer, est notamment lié à un manque d’attractivité de la fonction. Pour pallier à ces problématiques de recrutement notre groupe a formulé des vœux afin que notamment permettre une meilleure accession au logement social pour les policiers municipaux qui le souhaitent. Ces vœux ayant d’ailleurs été adoptés en Conseil de Paris, pourriez-vous nous donner le chiffre précis des agents de policiers municipaux qui ont pu en bénéficier ?

–   D’autre part, il devient aujourd’hui primordial d’adopter une politique de tolérance 0 contre les incivilités du quotidien qui rendent chaque jour la ville plus difficile à vivre : ordures, tags, vols à la tire, dépôts sauvages… Cette tolérance 0 devra également s’appliquer afin de garantir la pacification sur l’espace public qui est aujourd’hui tel qu’il devient nécessaire de mener des actions fortes et non des énièmes coups de communication.

La Ville doit prendre ses responsabilités, et vite.

Pour revenir plus précisément sur le contenu du contrat lui-même. Ce dernier donne les grandes tendances de politique générale avec des actions concrètes à mener qui sont réparties en fonction des différents acteurs sur diverses thématiques que sont la violence, la radicalisation, l’accompagnement des mineurs et l’amélioration de la tranquillité publique.

Nous regrettons un document un peu fourre-tout, avec beaucoup d’actions de sensibilisation. Malgré la mention des indicateurs retenus pour opérer des évaluations sur ces actions, ce contrat est totalement dépourvu d’objectifs chiffrés en matière de lutte contre les incivilités notamment.

Par ailleurs, nous déplorons l’absence d’actions et de préventions liées à la sécurité numérique qui ne sont pas mentionnées dans ce contrat : Sécurité des systèmes informatiques et cyber harcèlement. Et je rappelle que la Mairie a connu une vague de piratage de compte fin octobre. 

Nous sommes pleinement conscients que la Ville de Paris ne peut s’engager seule dans ce chantier, et pourtant, dans la mesure où ce contrat est élaboré en concertation avec l’État, il aurait pu être pertinent de mentionner ces enjeux.

Si l’ensemble des actions qui sont présentées dans ce contrat sont louables, il faut que ces dernières soient effectivement mises en œuvre. Au-delà des mots, ce sont les résultats que les Parisiens attendent. Les attentes de nos concitoyens sont fortes. Ils réclament des actions et des performances.

Alors soyons, soyez au rendez-vous,

Madame la Maire, 

Je vous remercie.

Communiqué de presse du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes au Conseil de Paris

Police municipale :
les futurs agents auront un accès privilégié au logement social de la ville à l’initiative du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes

Alors que la loi dite de Sécurité globale ouvre la possibilité à la création d’une police municipale parisienne, cette dernière devient aujourd’hui une réalité grâce au vote du Conseil de Paris. Cette police municipale que les Parisiens attendent, et que les élus centristes réclament depuis plus de quarante ans.

La police municipale est non seulement une réponse nécessaire aux incivilités du quotidien, mais aussi une force au plus près du terrain pour assurer la tranquillité publique.

Parce que le sujet de la fidélisation des agents est central, Maud Gatel et les élus du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes ont porté un vœu demandant que la Maire de Paris attribue une part de son contingent de logements sociaux aux futurs policiers municipaux et que, parmi ces logements, soient privilégiés les logements familiaux.

« La police municipale est un combat historique du centre. Le processus est désormais lancé. Parce nous devons fidéliser nos agents, nous nous réjouissons que notre vœu, permettant un accès privilégié au logement social pour les futurs agents de la police municipal ait été adopté. C’est un facteur de fidélisation de notre police municipale mais également une condition de la proximité nécessaire au meilleur service possible aux Parisiens. » s’est félicité Maud Gatel, présidente du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes.