Paris, le 28 mars 2019
Le rapport tant attendu sur le déploiement de Vélib’ 2, qui était sur le bureau de la maire depuis le 21 février 2019, vient opportunément d’être communiqué ce matin, à quelques jours d’un Conseil de Paris au cours duquel le groupe UDI-MoDem avait prévu de demander des comptes à l’Exécutif parisien sur le sujet.
Ce rapport, établi par l’Inspection générale de la Ville de Paris, est très riche d’enseignements, non seulement sur la légèreté avec laquelle l’Exécutif a géré ce dossier, mais aussi sur le fait qu’il était au courant et responsable dès les premières étapes de sa conception des graves retards pris dans le déploiement du projet.
Réflexion entamée deux ans seulement avant la fin du contrat Vélib’ 1 qui sera prolongé en catastrophe pour gagner quelques mois, mise en place d’une « mission Vélib’ 2 » avec 6 mois de retard, approximations en termes de pilotage, lequel est confié à la direction de la voirie plutôt qu’au secrétariat général, choix du modèle contractuel entre l’exploitant et les collectivités uniquement dicté par une contrainte de délai, absence totale d’étude de risques face à la complexité technique du projet, absence de saisine des directions compétentes de la Ville, manque cruel de réactivité à la fin de l’année 2017 alors que tous savaient que le prestataire n’était pas prêt… La liste des dysfonctionnements imputables à la Ville de Paris dans la gestion de ce projet est longue.
Depuis 2016, le groupe UDI-MoDem n’a eu de cesse d’alerter la maire de Paris sur les risques liés au renouvellement du marché Vélib’ et la crainte d’une interruption de service. Et depuis cette date, l’Exécutif n’a eu de cesse de nier la réalité et de minimiser sa responsabilité dans ce fiasco. Ce que ce rapport nous apprend, c’est qu’au-delà des réponses de circonstance, l’exécutif municipal savait au moins depuis 2015 que le projet accusait un tel retard et que la probabilité d’une transition chaotique était très forte.
La maire de Paris ne peut plus aujourd’hui continuer de se réfugier derrière le Syndicat Autolib’ Velib’ Métropole ou même le prestataire. Comme le rapport de l’Inspection générale le confirme, elle était au courant depuis le début des difficultés liées au renouvellement de ce contrat et elle est de fait la principale responsable de la situation de Vélib’ qui reste catastrophique aujourd’hui !
Maud GATEL
1re Vice-présidente du groupe UDI-MoDem
du Conseil de Paris
Conseillère de Paris (15e)